Paris 1890.Minuit a sonné depuis presque une heure maintenant. Vous n'avez pas vu le temps passer.
Cela fait un moment que vous êtes assis là, à cette table. Sans vous en apercevoir, votre corps s'est accommodé à la chaise tapissée de velours qui cale votre dos. Votre main tourne distraitement le verre dont elle est l'hôtesse et votre pied bat en rythme la mesure de cette musique ensorcelante qui enivre vos oreilles. Seul votre regard est figé, posé sur cette scène étonnante où un ultime numéro va débuter. Cette fièvre admirative qu'on lit sur votre visage ne laisse aucun doute...
Vous êtes au Lost Paradise.
Les secondes s'égrainent à une vitesse folle et vous ne perdez pas une miette de la représentation. L'apothéose. Le bouquet final. Vous vous levez, applaudissez avec force et finalement, l'on annonce la fermeture.
Un soupir s'échappe de vos lèvres. Votre table à peine quittée que c'est tout le décor qui vous manque. Les épais rideaux rouges semblent lointains et l'austérité des rues bien plus proche désormais. Puis l'obscurité vous happe.
Vous quittez le Lost Paradise.
Le changement est brutal, désagréable. Tout vous paraît bien morne si loin du faste de l'établissement. Vos pas claquent sur le pavé sombre de la rue Saint-André des Arts et vous prenez la direction des bords de la Seine. Il faut rentrer de toute façon.
Vous vous éloignez du Lost Paradise.
Mais le chemin est semé d'embûches. À peine avez-vous fait quelque mètre qu'un homme vous accoste. Il est rustre et sent l'alcool, alors vous prenez vos distances, mais il a déjà fourré entre vos mains un petit papier froissé. Vous grommelez et poursuivez promptement votre route, ne souhaitant pas écouter ses exclamations inintelligibles.
« Prenez garde ! Ils sont partout ! Des monstres ! Des monstres ! Des vampires, des démons, des sorcières... Ils sont là ! »
Vous n'entendez pas. Vous chiffonnez le document sans même y jeter un coup d'œil. Quel intérêt de toute façon. Le prospectus finit dans la première poubelle venue. Vous continuez votre route sans vous retourner.
Peut-être auriez-vous dû.
Car un nom qui vous est cher est inscrit sur le document. Un nom sur lequel plane des suspicions étranges, fantastiques et si effroyables. Inscrit en lettres fortes, les plus avisés auraient pu lire :
« Ils sont au Lost Paradise »
Retrouvez plus d'informations sur les liens suivants :
Cabaret Lost Paradise - Forum RPG - XIXe
Contexte - Paris comme vous ne l'avez jamais vu
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L'aventure à la capitale dure depuis 8 ans ! Depuis bon nombre d'évènements ont eu lieux : de nombreuses festivités, des histoires rocambolesques et plus encore de mystères. Une intrigue s'est terminée, une autre est lancée et tout cela grâce à :
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