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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]

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Rose Walkson
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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeSam 1 Sep - 18:21

Le contact de la peau d' Aldrick contre la sienne plongea la contrebandière dans une situation d'apnée inédite. Sa respiration bloquée, elle attendait, trop consciente de son corps, de celui du commissaire en face d'elle. Un instant, elle envisagea d'oublier toute prudence et simplement se jeter dans ses bras en dépit de toute raison, de toute bienséance, en dépit de la situation. Mais il rompit le lien en se détournant, et, prenant conscience qu'elle manquait d'air, elle prit une profonde inspiration. Avant qu'elle n'ait pût renouer le contact de manière bien plus physique qu' Aldrick n'avait osé jusqu'à présent, celui ci s'était pris d'une soudaine passion pour son plafond.

La blonde, réfrénant son envie d' hurler de frustration, entreprit de satisfaire la curiosité du brun. Elle ramena ses jambes dénudées sous elle, éludant la question d'une voix ennuyée.

- «  Bien sur qu'il sait tenir sa langue. Et il est compétent. » Elle s'alanguit un peu plus entre les coussins du sofa. «  Après il est un peu... particulier. » Elle marqua une pause. «  J'veux dire... Il est persuadé d'avoir une ascendance de loups-garous … ou de géants peut être … Je sais plus vraiment ce qu'il m'avait dit exactement...  C'est un excentrique … Après je dois bien avouer qu'il est particulièrement grand mais... »

Le brun l'avait coupé, l'air visiblement plus si préoccupé par le plafond du salon. La blonde haussa un sourcil, une moue interrogative se peignant sur son visage alors qu'elle reprenait un peu plus lentement pour être sure qu'il saisisse.

- «  J'ai dit qu'il était particulier. Du genre à croire aux loups-garous et à toutes ces sottises. Un peu superstitieux, mais compétent. »


Au moment ou elle répétait ces paroles, l'étrangeté de la situation la frappa. Jusqu'alors, elle avait toujours considéré les digressions du médecin comme le fait d'un esprit fantasque et quelque peu troublé. Mais ce qu'elle avait appris récemment éclairait ces paroles d'une toute autre lumière. La contrebandière se demanda un instant jusqu'à quel point elle pouvait croire les dires de Weidmann. Un autre problème dont il faudrait qu'elle s'occupe lorsqu'elle aurait le temps. Rose reporta son attention sur Aldrick, scrutant son visage, incertaine de ce qu'il voulait entendre. L'idée saugrenue que peut être il savait quelque chose lui traversa l'esprit. Elle allait lui demander si tout allait bien quand on frappa à la porte et la voix de Julius se fit entendre à travers la cloison.

- «  Rose ! L'docteur Weidmann est là »

Et, sans attendre sa réponse, la porte s'ouvrit, laissant apparaître dans son encadrement un Julius toujours passablement agacé ainsi qu'un autre homme, grand, les cheveux blancs et longs, la soixantaine. Il pénétra dans l'appartement dans lequel il paraissait étrangement démesuré. Un sourire doux était peint sur son visage, adressé à la contrebandière. Lorsqu'il prit la parole, sa voix était anormalement grave.

- «  Miss Walkson. Encore dans de beaux draps à ce que je vois. »


Il s'avança vers elle, tendant une des ses grosses mains dans sa direction. La contrebandière, lui rendant son sourire, tout questionnement momentanément oublié, se redressa sur le sofa pour l'enjamber, laissant à nouveau apparaître un morceau de sa cuisse au travers de ses jupons déchirés. Julius ne put s'empêcher de détourner le regard, en profitant pour fusiller à nouveau du regard le commissaire. Weidmann n'y prêta guère attention, serrant les mains délicates de la blonde dans les siennes.

- « Je suis ravie de vous voir Weidmann. » Elle se retourna, ses yeux bleus se posant sur Aldrick. «  Je vous présente mon ami, Aldrick Voelsungen. Nous avons eu un petit imprévu. J'aimerai que vous l'examiniez, ainsi qu'Ange. »

Le médecin posa pour la première fois son regard sur le commissaire, son sourire toujours rivé au visage. Il s’avança jusqu'au sofa, et lui tendit à son tour la main.

- « Enchanté jeune homme. C'est toujours un plaisir de faire la connaissance des amis de miss Walkson. Il sont toujours si … particuliers. »

Il fixa quelques instants supplémentaires, le brun, ses yeux brillants d'une lueur amusée, mais toujours bienveillante que la contrebandière ne parvint pas à déchiffrer. Elle n'avait pas compris ce que voulait dire le vieux médecin et son ton énigmatique éveilla en elle quelques appréhensions. Elle s’apprêtait à demander des éclaircissements mais Julius lui grilla la politesse avant qu'elle n'ai pu émettre le moindre son.

- «  Bon le vioque, dépêchez vous d'examiner Ange et l'autre flic de mes deux qu'on en finisse. »

Le docteur Weidmann ne parut pas se formaliser de son surnom ni des insanités, se détournant du commissaire pour récupérer son sac et venir se poster au chevet d'Ange qui reprenait peu à peu connaissance.

- «  Bien sur, c'est pour cela que je suis là. Je vais commencer par examiner Ange, il me semble que ses blessures ne sont que superficielles. Ce sera plus long pour M. Voelsungen. ». Il posa une main sur le front d'Ange. «  Comment te sens-tu mon garçon ? »

Pendant que le médecin s'activait, Rose en profita pour se rapprocher de Julius et lui pincer fortement le bras en un rappel à l'ordre douloureux. Elle le fusilla du regard, lui intimant ainsi de rester tranquille. Plus vite ils en auraient fini, mieux ce serait.
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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 27 Sep - 22:44

Debout face au médecin, Aldrick lui serra la main avec une poigne qu'il réservait aux Légendaires. Il lui avait suffi de passer le seuil en suivant les pas pressés de Julius pour qu'il en soit certain : il sentait le lycanthrope à pleine truffe. Ça, en plus d'une légère odeur poivrée, presque familière, alliée à du chloroforme.

- « Enchanté jeune homme. C'est toujours un plaisir de faire la connaissance des amis de miss Walkson. Il sont toujours si … particuliers. »
- Hum... Enchanté... ? Il pencha imperceptiblement la tête. Au moins autant que son médecin, apparemment.

Le commissaire lui rendit son sourire et le laissa examiner Ange. Pour un peu, il l'aurait presque félicité pour avoir réussi à prononcer convenablement son nom. Mais s’asseyant de nouveau sur le sofa, il acquit une certitude déroutante : ces trois grains de beauté sous son œil droit ne lui étaient pas inconnus.

* Weidmann, hein ? Ça, pour une surprise ! C'est comme ça qu'il se fait appeler maintenant ? Il a toujours eu un humour particulier, mais là ça frôle le mauvais goût. Choisir ce nom... *

Aldrick passa une main sur son visage, fatigué d'avance par les conséquences de cette rencontre et les discussions qui en suivraient. Si bien qu'il n'écouta que d'une oreille distraite la réponse d'Ange. Celle-ci se résumait en un grincement de chaise, rien de plus. Le garçon était encore inconscient. Le médecin grommela et s'enquit :

-  Hum. C'est pas joli à voir, mais aucun point vital n'est touché. Est-ce qu'il y aurait de la glace et des bandages ici, je vous prie ?

Contre toute attente, Julius frappa du poing dans sa main en pestant :

- Bordello ! C'est ça que j'voulais prendre chez Gus en bas ! De la glace ! J'y vais !

La porte claqua derrière lui, sous le regard perplexe d'Aldrick, qui s'en désintéressa dans la seconde pour s'allumer une cigarette.

- Ça fait longtemps que vous faites ça, doc' ? Je peux vous appeler doc' ?
- Assez pour savoir qu'il vaut mieux éviter de fumer dans ces moments-là.

Le loup grimaça, pesta, tira une nouvelle taffe et éteignit sa cigarette après avoir jeté un coup d’œil à Rose, comme pour l'inciter à le rejoindre silencieusement. Le docteur sembla s'en satisfaire, car le loup noir le vit sourire dans le reflet de la fenêtre entrouverte. Faisant comme chez lui ou presque, le praticien ouvrit un placard sous l'évier et en sortit une boite métallique dans laquelle se trouvait quelques bandes.

* On dirait qu'il est venu ici plus souvent qu'il n'y parait *

Il lui banda partiellement le visage, réveillant brutalement Ange qui se mit à crier comme un goret. Sursautant violemment, Aldrick observa Weidmann, qui précisa seulement :

- Le nez cassé, c'est jamais agréable. Que ce soit avant, pendant ou après.
- Enfin, sur le long terme, après remise en place, c'est mieux quand même. Souffla l'agent, une main sur son cœur affolé.

Weidmann haussa les épaules en administrant une piqûre de morphine dans le bras d'Ange. Le jeune homme sembla retrouver sa léthargie de princesse de contes de fées. Un violent frisson parcourut pourtant l'échine du loup noir, qui sut, rien qu'en contemplant le sourire sardonique du guérisseur, nouvellement face à lui, que sa blessure également serait tout sauf une partie de plaisir.

Cela se confirma dès qu'il entreprit de retirer la balle « délicatement ». Si tant est que délicatesse rime avec boucherie. La poigne de l'agent fit criser désagréablement le tissu du sofa, allant jusqu'à faire craquer sinistrement le bois, tandis qu'il serrait les dents avec force. Pas un mot, pas un cri pourtant ne franchit la frontières de ses lèvres.

- Vous essayez de l'impressionner ?

Il n'eut droit à aucune réponse.

- Pas sûr que ça marche. S'amusa le médecin après un coup d’œil à la contrebandière.

Aldrick n'en toucha mot, préférant ne pas s'arrêter sur le visage meurtri de la blonde, de crainte que ses mots dépassent sa pensée. L'extraction de la balle lui parut interminable, mais seul un soupir de soulagement lui échappa, tandis que le médecin nettoyait la plaie pour la recoudre. Cette fois, le praticien fut plus habile et précis, abandonnant simplement au milieu de la couture :

- Miss Walkson, lorsque Julius ramènera de la glace, pourriez-vous la mettre dans un gant et faire en sorte qu'Ange la maintienne contre sa tempe, je vous prie ?

Comme s'il l'avait entendu, Julius ouvrit la porte pour laisser respectueusement passer une jeune femme qu'il ne quittait pas du regard. Un sourire étrange vissé sur le visage, l'Italien avait l'air plus ahuri encore que d'ordinaire.

* C'est la première fois que je lui vois cette tête. Quel sourire débile. Qu'est-ce qui lui arrive ? Il a fumé de l'opium au passage ou quoi ? *

Le commissaire n'eut guère le temps de s'y attacher davantage que déjà la nouvelle venue fondait sur eux.

- Docteur ! Vous auriez pu m'attendre ! C'était vraiment mesquin de me laisser avec ce petit vieux ! Elle afficha une moue vexée avant de remarquer les autres et d'afficher un sourire professionnel en changeant presque aussitôt d'humeur. Bonjour la compagnie ! Vous allez bien ? Un silence. Oh, mon Dieu ! Aldrick ! Tu es blessé ?! Ô mon pauvre ! Comment est-ce que c'est arrivé ? Laisse-moi deviner ! C'est encore à cause de toi Rose, c'est ça ?!
- Euh...

La belle poursuivit sans attendre, mais il ne l'écouta pas, trop sidéré de l'attitude de l'originale. Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas d'où elle le connaissait ; espérant trouver des indices, il la détailla avec minutie. Vêtue d'une élégante, mais peu discrète, robe orangée, la demoiselle croisa les bras sous sa poitrine généreuse avant de fusiller la contrebandière du regard. Sa peau blanche contrastait avec le pourpre de sa chevelure, savamment agencée en chignon tressé. Ses lèvres pulpeuses s'agitèrent pour charger la blonde de reproches.

- Tu ne peux vraiment pas t'empêcher d'embarquer tous les hommes dans les pires ennuis, pas vrai ?! Tu voulais qu'il se fasse tuer ou qu...
- I..Iris ?! Mais qu'est-ce que tu fais là ? Et c'est quoi cette tenue ?! Coupa Aldrick en la reconnaissant enfin.

La dernière fois qu'il l'avait croisé, elle était beaucoup moins féminine, si bien qu'il avait peine à croire qu'il s'agissait bien d'elle à présent. Se défaisant aussitôt d'une horrible mimique de garce, la concernée tourna vers lui un visage adorable et souffla en battant plusieurs fois des cils :

- Allons, ne sois pas timide, tu peux m'appeler comme la dernière fois si tu veux, mon chou. ~ Elle lui fit un clin d’œil entendu, en se rapprochant langoureusement, éludant le reste.

Le brun ouvrit la bouche sans comprendre, immobilisé par l'opération, il ne put se soustraire à ce rapprochement subite et rougit copieusement de la distance si réduite entre leurs deux visages, avant de grimacer sous les doigts du docteur. Alors seulement, il remarqua les poings serrés de Julius et son regard furieux. Du mieux qu'il put, il reprit contenance en ajoutant :

- Je... Ne vois pas de quoi tu parles...

Détournant le regard, il avisa Rose. Mauvaise idée. Sentant venir les ennuis, il tenta en dernier recours, en jetant un regard désespéré au médecin, espérant que son homologue lui viendrait en aide :

- Vous avez fini doc' ?
- Bientôt, encore un peu de patience.

Il reprit son ouvrage avec une lenteur déroutante, alors que l'agent insistait d'un ton quelque peu paniqué :

- Est-ce qu'il faudra que je reste encore longtemps immobile ?
- Au moins jusqu'à ce que j'ai fini de vous recoudre.

Son impatience ne se calma pas pour autant et Weidmann poursuivit son point de croix en avisant Iris de temps à autre, puisqu'elle s'était enfin donnée la peine de reprendre une distance plus raisonnable. L'instinct d'Aldrick s'affola et sentant venir une nouvelle intervention d'Iris, le loup noir la devança, ajoutant pour son interlocuteur :

- Doc', Dolf a pris une balle dans chaque jambe et peut-être aussi dans les mains, je ne sais plus, vous pourriez les lui retirer aussi, s'il vous plaît ? Normalement il est déjà sous morphine...

Le lycanthrope avisa son nouveau patient et acquiesça, alors que Julius et Iris déclaraient simultanément :

- Z'êtes pas sérieux ? On va pas l'sauver  quand même ! Il a que c"qu'il mérite !
- Oh ! Le pauvre ! Tu as raison, Aldrick, il faut lui retirer tout ça !

Cette fois c'était sûr : entre Julius et Iris, ils n'étaient pas rendus...


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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeVen 5 Oct - 17:11

Rose s'était retirée vers le petit îlot de la cuisine pour donner au médecin l'espace nécessaire à la réalisation de son travail. Elle l'observait s'agiter de loin, d'abord auprès d'Ange puis auprès d'Aldrick, se contentant de poser un regard absent sur toute la scène. Les effets de l’adrénaline s'estompants, sa tête l'élançait et la blonde décida qu'elle avait besoin d'un verre pour tenir le coup. Elle fouilla dans le placard de la cuisine jusqu'à trouver une bouteille de rhum à moitié entamée dont elle se servit une bonne rasade. Concentrée sur le fond de son verre elle ne prêta guère attention au retour de Julius lorsque la porte s'ouvrit. Mais la voix qui s'éleva soudain lui hérissa l'échine et ses yeux se détachèrent à regret du liquide transparent pour se poser sur la nouvelle venue. Nouvelle venue qui s'empressa de l'accuser de tous les maux, ce que Rose aurait ignoré, comme à son habitude, si seulement Iris ne s'était pas littéralement jetée sur le brun. Rose tenta tant bien que mal de rester stoïque, mais le « mon chou » et sa proximité inattendue avec le commissaire eurent raison d'elle.  La contrebandière s'étouffa avec sa boisson, forcée de se détourner pour continuer à s'étrangler tranquillement dans le bac de son évier. Ses mains se serrèrent sur son verre, rendant leurs jointures blanches pendant que le sort de Dolf était évoqué. C'était soi ça, soi le cou d'Iris.

- «  Il a pris au moins trois balles. Dans les genoux c'est sur, peut être dans la main et dans l'épaule. J'ai pas vraiment fait le compte. » confirma la blonde en se retournant. «  Si vous voulez le maintenir en vie, il faut le recoudre rapidement. »

La contrebandière croisa les bras sous sa poitrine, rivant ses yeux bleus dans ceux d'Iris comme un défi. Elle ne voyait pas comment elle pouvait connaître Aldrick, et la constatation que le commissaire avait une potentielle vie sentimentale en dehors d'elle lui donna une soudaine envie de hurler. Elle sentait une jalousie dévorante grandir au creux de son ventre. Or, ce genre d'émotions violentes ne donnaient jamais rien de positif lorsqu'elles se manifestaient chez elle.

Weidmann se redressa, ayant achevé de recoudre la plaie de la jambe du commissaire. Son regard passa d'une jeune fille à l'autre. La situation avait l'air de lui procurer beaucoup d'amusement.

- «  Je vois. Recousons donc ce pauvre Dolf. Il faudrait que quelqu'un fasse un pansement à M. Voelsungen pendant que je m'attelle à cette nouvelle tâche »
- «  Je m'en occupe ! »
- «  Je m'en occupe ! »

Le deux jeunes femmes se fusillèrent du regard. Le feu contre la glace. La scène aurait pu être tiré d'un vaudeville si il n'y avait pas eu tous ces blessés disséminés dans le salon. Instinctivement, Rose se positionna entre Iris et le sofa ou était toujours assis Aldrick. L'assistante se composa un visage angélique et avança, d'un ton doucereux.

- «  Rose, ne soit pas ridicule. Je suis l'assistante du Docteur Weidmann. Tu ne proposes pas si facilement tes services d'habitude. »
- «  Je pense, Iris, que tu seras plus utile au docteur en l'aidant à extraire toutes ces balles que j'ai logé dans ce pauvre Dolf dont le sort semble tant te préoccuper. Mais je sais faire un pansement ne t'en fait pas. »

Le médecin s'était accroupi aux côté de Dolf pour l'examiner et il leur tournait le dos, mais Rose aurait mis sa main à couper qu'elle l'avait entendu glousser.

- «  Allons, allons, mesdemoiselles. Iris, venez m'aider, Miss Walkson à raison, ce pauvre bougre est troué comme une passoire, nous ne serons pas trop de deux pour le recoudre. En revanche, je réitère ma demande, quelqu'un pourrait-il appliquer de la glace sur les tempes d'Ange »

Julius, qui était jusque là resté immobile, captivé par la rixe des deux femmes, sembla brusquement revenir à la réalité. Prenant conscience que c'était lui qui avait la glace il s'exclama :

- « Ah ! Oui ! C'est vrai ! J'm'en occupe, vous faites pas d'bile ! »

La blonde leva les yeux au ciel, se désintéressant de Julius et son air stupide, et vint s'accroupir sur le tapis du salon pour faire le pansement du commissaire. Ses prunelles bleutées brillaient d'une lueur dangereuse, lourde de sens. Elle enroula la bande autour de la plaie, serrant le pansement plus que raison.

- «  Alors comme ça, » marmonna-t-elle entre ses dents, pour qu'il soit le seul à entendre ses paroles, « On a du succès auprès des filles ? Je l'ignorais. Comment connais-tu Iris ? »

Elle fit un nouveau tour avec la bande, serrant un peu plus encore. A chaque fois qu'Iris venait assister Weidmann, elle pouvait être sure que tous les hommes du coin la reluquaient de cet air bovin. Rose haïssait cette peste en temps normal. Mais là, c'était pire encore.

- «  Je ne pensais pas que toi aussi tu tomberais dans ses griffes. » lâcha-telle, amère. « Qu'est ce qui t’attire chez cette vipère hein ? »

Elle avait beau savoir que ce ressentiment était stupide, Rose n'arrivait pas à cacher son animosité. Après tout, tous deux étaient des adultes libres, et la blonde ne se sentait pas le droit de réclamer l'exclusivité de l'affection d'Aldrick. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu déçue.  Elle leva la tête juste à temps pour voir Julius baver sans s'en cacher devant les jolies formes d'Iris.

Un profond soupir lui échappa malgré elle et la voix du médecin toujours affairé raviva son attention.

- «  M. Voelsungen, il faudra que vous refassiez le pansement régulièrement dans les prochains jours. A commencer par ce soir. »

La crinière rousse de l'assistante émergea de l'autre côté du corps de Dolf.

- «  Si tu veux Aldrick je pourrais passer chez toi tout à l'heure pour  te montrer comment faire correctement un pansement... Les heures supplémentaires ne me dérangent pas... »

Rose pressa une main contre son front et se redressa uniquement pour se laisser choir à côté d'Aldrick sur le sofa. A chaque fois que cette fille parlait sa migraine empirait, ainsi que son envie de la faire passer par la fenêtre.

- «  Ton professionnalisme est admirable Iris, mais ce ne sera pas nécessaire » La contrebandière n'avait même pas pris la peine de lui faire face pour lui répondre. À la place elle s'était tournée vers Aldrick, lui jetant un regard qui ne laissait pas de place à la discussion. Du moins pas maintenant. «  Ce ne sera pas nécessaire, parce d'Aldrick reste ici ce soir n'est ce pas ? » Un sourire mauvais apparut sur ses lèvres pour faire face cette fois ci à l'assistante. «  Mais ne t'inquiète pas, je te le répète, je sais faire un bandage. »


Rose se laissa à nouveau sombrer entre les coussins du sofa, tentant de ne trop prêter attention à sa tête qui la lançait. Si personne ne faisait évacuer cette garce de son appartement dans les dix minutes, la contrebandière ne jurait plus de rien.
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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeLun 17 Déc - 23:34

L'échange entre les deux jeunes femmes sidéra Aldrick tant il peinait à concevoir qu'elles puissent se chamailler juste pour lui faire un pansement. Le premier nœud lui permit d'ouvrir la bouche pour répondre à Rose mais le second annihila toute tentative de justification auprès de la blonde, car il dut serrer les dents.

Se tournant un peu pour contempler Weidmann, il acquiesça à ses recommandations et voulut répondre à la rousse, mais Rose le devança. Alors pour une inexplicable raison, le monde lui parut soudain lointain, distant, vague et inatteignable.

* Rester ici ? *

Comme s'il venait de basculer dans un état proche de la transe, il vit Julius se pencher près d'Ange, obstruant ainsi l'attractive silhouette d'Iris, tout en agitant les lèvres. Il n'en comprit pas un mot. Pas plus que ce que lui répondit la belle en se décalant pour pouvoir le contempler. Vaguement, il songea qu'elle lui demandait quelque chose, qu'il fallait qu'il lui réponde, mais la scène se réitéra, Julius s'immisçant à nouveau entre eux deux. Weidmann souriait d'un air amusé. Iris se décala à nouveau, Julius aussi.

* Rester ici ce soir ? *

L'agent avisa Rose, sans entendre la chaise de Julius qui frottait contre le sol, ni même noter l'air choqué du mafieux, tandis qu'après s'être glissée dans son dos, une fine paire de bras lui enserra sensuellement le buste. Il ne sursauta même pas lorsqu'un souffle chaud gagna sa joue pour y apposer un baiser pourpre. La chaleur de la caresse qui suivit dans son cou ne parvint pas non plus à colorer davantage ses joues. Il ne parvenait plus à se défaire des iris bleutés de la blonde.

* Rester ici ce soir avec Rose ? *

Il ne comprit pas pourquoi Rose paraissait encore plus énervée que précédemment, ni pourquoi ses yeux lançaient des éclairs, mais Dieu qu'elle était belle !

* Rester ici ce soir avec Rose, tous les deux ? *

Il voulut l'étreindre, la toucher, enserrer sa main dans la sienne, capturer ses lèvres, la défaire de tout cet amas de vêtements sans rien manquer de chacune de ses réactions, lui dire à quel point... Aldrick hurla sous la douleur.
Ses doigts se crispèrent sans ménagement sur le tissu du sofa, sa tête pencha en arrière. Il découvrit alors le visage narquois de Julius non loin de lui, qui déclarait, tel un diablotin heureux de l'avoir fait revenir à la réalité, après lui avoir cogné dans la jambe :

- Oupsss ! Quel maladroit j'fais.
- Est-ce que ça va, Aldrick ?
- Ne fais pas attention à c'tte mauviette Iris. Répliqua l'Italien. Ton talent doit servir une noble cause ! Viens plutôt chez moi ! Ma sœur est malade depuis peu et sans le savoir-faire d'une personne expérimentée qui sait si elle ne gagnera pas vite le paradis !
- Elle a vu un médecin ? S'enquit Weidmann, consciencieux, en s'essuyant les mains, alors qu'il venait de retirer les dernières balles du corps de Dolf.

Julius se renfrogna, et maugréa une série de sons étranges avant de réellement répondre au médecin, en se rapprochant de ce dernier. Le commissaire n'écouta pas, bien que le monde lui semblait à présent bien plus réel, il se concentra sur la question d'Iris, qui s'enquit, sans le lâcher :

- Tu veux que je vérifie ton pansement, Aldrick ? Il a l'air très serré. Elle insista volontairement sur la fin de la phrase.

Avec sa bouille d'ange, elle lança un regard supérieur à Rose, avant de rejeter sa  tête en arrière, défaisant au passage par inadvertance quelques unes de ses longues mèches rousses de son chignon, elle questionna sur un ton suave :

- D'ailleurs, il vaut peut-être mieux que je t'ausculte intégralement. Sait-on jamais. La belle s'éloigna à peine, juste assez pour lui glisser à l'oreille, après avoir laisser ses mains remonter de son buste à ses épaules. Des fois que tu aies des blessures cachées.

Avec un aplomb et un calme surnaturels, l'agent répliqua :

- Je n'ai pas de...

Il n'acheva pas. Si Iris s'était presque totalement détachée de lui, ce fut avec une dextérité experte qu'elle redessina la courbe de son oreille de son index et chaque seconde de cet acte suffisait à en faire une torture pour le loup noir, lui imposant ainsi un silence rare.

- Il faut mieux être prudent, pas vrai mon chou ? ~ Souffla-t-elle d'une voix ensorcelante alors que les derniers mots sonnaient comme un baiser volé.

Ce fut avec un sourire vainqueur qu'elle toisa Rose en rompant définitivement tout contact avec le brun, se reculant à peine pour afficher un sourire d'innocente aux mains pleines.
Aussitôt, malgré lui, le corps tout entier d'Aldrick se tendit intégralement, un violent frisson secoua son immense silhouette, alors qu'il abandonnait, sans aucune équivoque, un soupir intense, chargé de plaisir. Rougissant de tout son être, le brun plaqua par réflexe sa main sur sa bouche pour tenter de l'y contenir. Trop tard ! La honte le gagna sur le champ. Le regard encore voilé d'envie, Aldrick déglutit avec difficulté, n'osant parler de crainte que son souffle chaud ne le trahisse. Il ne se sentit plus la force d'aviser aucun des présents et souhaita de toutes ses forces pouvoir disparaitre dans la seconde. Mais comme figé par la précédente action, il ne put que baisser les yeux, sans se rendre compte qu'il tremblait un peu, redoutant autant les commentaires qui suivraient qu'une potentielle autre fourbe attaque du même genre.

- Iris, cesse de martyriser mes patients, veux-tu ? Souligna Weidmann avec lassitude, en coupant l'herbe sous le pied de Julius.
- Moiii ? Ce n'est pas mon genre, voyons, docteur. ~ Déclara-t-elle tout sourire.
- Ne l'accusez pas à tord, l'vioque ! S'emporta Julius

Weidmann haussa un sourcil, aussi perplexe devant la répartie de Julius, que devant sa mauvaise-foi.


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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeMer 16 Jan - 15:20

La petite mise en scène d’Iris ne dura que quelques instants. Pourtant ceux-ci suffirent à Rose pour que la stupéfaction qui l’avait d’abord saisie face à l’audace de sa rivale ne se transforme en une colère dévorante et envahissante. Elle enfla, enfla, enfla jusqu’à occulter tout le reste dans l’esprit de la blonde. Le peu de sang froid qui lui restait s’était évanoui au moment même où Aldrick avait laissé échapper son soupir de plaisir. La contrebandière n’entendit même pas la réflexion de Julius à l’attention de Weidmann. Tout ce qu’elle avait en tête c’était faire disparaitre l’assistante de sa vue. Par tous les moyens.

Peut-être qu’Iris avait décelé la lueur dangereuse qui s’était mise à danser dans les yeux bleus de Rose, lui permettant d’esquiver le projectile juste avant l’impact. Ou peut être que la contrebandière était tout simplement trop fatiguée pour viser correctement. Mais le fait est que le cendrier en verre qui trônait jusqu’alors sur la table basse vint s’écraser contre un des murs du salon dans un bruit mat, frôlant la tête de l’assistante de quelques centimètres.

Il y eu une seconde de flottement ou ni Weidmann, ni Julius n’ouvrirent la bouche. Ils se contentèrent de dévisager avec stupéfaction la jeune femme blonde, qui se tenait debout près du sofa, les poings serrés de colère. Iris en face d’elle semblait figée dans son effarement.

Le silence se prolongea sans que personne n’ose esquisser le moindre mouvement. Puis comme par magie, le minois de l’assistante se déforma dans une expression de peur mêlée de colère.

- «  Aldrick ! Docteur ! Mon dieu, vous avez vu ce qu’elle a fait ? » pleurnicha-t-elle d’une voix stridente, un doigt accusateur pointé vers la contrebandière de manière théâtrale. «  Elle a voulu me tuer !  »
- « Ne me fait passer pour une incompétente, Iris. Si j’avais voulu te tuer j’aurais pris mon revolver, pas un cendrier. »

La voix de la blonde était réduite à un sifflement.  Son corps lui signifiait qu’il était au bord de la rupture. La douleur qui lui vrillait la tête s’amplifia encore. Elle porta la main à son front dans une vaine tentative de faire cesser le mal.

- «  Mais enfin, cette fille est folle ! »  

La jolie rousse se précipita vers Aldrick pour enfouir sa tête dans son épaule, parfaite victime éplorée. Elle jeta pourtant un nouveau regard de victoire à sa rivale par-dessus l’épaule du commissaire. Julius sentit que la situation aller dégénérer. Il reconnaissait la lueur dans les yeux de sa patronne et bon sang, elle n’annonçait jamais rien de bon. Mais avant qu’il n’ait pu faire un pas pour s’interposer, Rose avait fondu dans la direction d’Iris.

Du coin de l’œil, Rose vit Julius se précipiter vers elle pour empêcher le pugilat, suivit de près par un Weidmann qui avait l’air de trouver la situation toujours aussi amusante malgré sa déliquescence. Sa main eu le temps de frôler une mèche de cheveux roux, avant de sentir son corps se dérober sous elle. Et puis, tout devint noir.

Lorsque Rose ouvrit l’œil, elle était de nouveau affalée dans les coussins du sofa. Weidmann était en train de lui scruter le blanc de l’œil, son visage beaucoup trop proche du sien à son goût. Julius, derrière lui tentait de s’approcher de sa patronne. Lorsqu’il s’aperçut qu’elle avait repris conscience, il s’exclama bruyamment :

- «  Bordello ! Rose ! Tombe pas dans les pommes comm’ ça ! C’est l’bon dieu qui t’as punie pour avoir voulu t’en prendre à Mam’zelle Iris. »

Rose le fusilla du regard et l’italien battit sagement en retraite sans rien ajouter de plus. D’une main agacée, elle chassa les considérations de Weidmann, lui faisant signe de la laisser respirer tandis qu’elle se redressait maladroitement sur le fauteuil.

- «  Miss Walkson, avança prudemment le médecin. Si vous ne voulez pas vous évanouir à nouveau il vous faut vous ménager. Laissez-moi vous examiner. Il est possible que vous ayez une commotion. »
- «  Vous voulez que j’aille mieux ? » s’enquit la jeune femme d’une voix acerbe « Commencez par sortir Iris de mon appartement et je peux vous assurer que mon état de santé s’améliorera immédiatement. »

Le regard glacial de la blonde balaya la pièce et la recherche de la rouquine qui se tenait prudemment en retrait derrière Aldrick. Elle l’avisa et lui lança froidement.

- «  Va donc faire un tour chez la sœur imaginaire de Julius, Iris. Et toi Benaglia, tu n’as qu’à l’accompagner, ça me fera des vacances. »

La contrebandière croisa les bras sous sa poitrine et laissa retomber sa tête entre les coussins, fixant le plafond d’un œil vide. Tomber dans les pommes comme une bleue… Elle avait visiblement surestimé sa résistance physique. Elle se retourna vers Julius et Iris qui n’avaient pas bougé, pour aboyer à nouveau, reportant sa frustration sur eux :

- « Alors ?? Qu’est-ce que vous faites encore plantés là ?!  »

Weidmann hocha la tête pour signifier à Iris de sortir. La jeune femme rousse passa le pas de la porte la tête haute, l’air outrée, mais sans oublier de jeter un dernier regard langoureux lourd de sens à Aldrick avant de disparaitre. Julius lui emboita le pas immédiatement, trop heureux d’obéir aux ordres de sa patronne et de laisser à d’autres le soin de gérer sa colère.

Toujours boudeuse et nullement apaisée par le départ d’Iris, la blonde se referma comme une huitre, l’air à nouveau absorbée par un détail du plafond.

- «  J’te retiens pas Aldrick si tu veux rejoindre Iris. Dolf sera toujours attaché à ma chaise de cuisine demain matin. »

A l’extérieur, des exclamations de protestations retentirent. Visiblement, Julius n’avait pas réussi à convaincre la belle Iris de venir ausculter sa sœur imaginaire. Le regard de Weidmann se détacha de la fenêtre pour se reporter sur Aldrick.

- «  Bien. Je crois que mon devoir ici est accompli si vous n’avez plus besoin de mes services.  »

La blonde détacha son regard du plafond pour reporter son attention sur le médecin. Ses yeux bruns fixaient le commissaire d’une étrange insistance, comme pour sonder le fond de sa pensée. Elle ne put s’empêcher de tressaillir imperceptiblement. Elle se remémorait ses étranges déblatérations. Impossible de se souvenir de quel monstre légendaire il se vantait de descendre. Mais Rose avait la dérangeante sensation que ces histoires qu’elle prenait pour des divagations étaient bien plus réelles que ce qu’elle avait pu penser dans un premier temps.

- «  M. Voelsungen, peut être pourriez-vous m’accompagner, nous pourrions discuter un peu sur le chemin. » Nouveau regard qui parut inquiétant à Rose. « Miss Walkson a, j’ai l’impression, besoin d’un peu d’espace pour respirer. »
- «  J’ai pas besoin de respirer ! »

La réponse avait fusé avant qu’elle n’ait pu réfléchir. On avait senti poindre une pointe de panique dans sa voix. Sa réaction devait paraître aux yeux des deux autres totalement irrationnelle. Pourtant, la blonde avait cet étrange pressentiment qu’elle ne devait pas laisser Aldrick avec Weidmann. Le médecin la fixa, d’abord interloqué, mais bien vite son visage changea d’expression et la contrebandière eu la sensation qu’il avait senti sa peur. Elle se senti soudain nerveuse et ajouta prudemment  :

- «  Je veux dire…  Finalement je crois qu’il serait préférable qu’Aldrick reste avec moi au cas où je ferais une rechute… Je me sens déjà mieux mais… on n’est jamais trop prudent. »

Elle se rapprocha du commissaire, enroulant ses bras autour de son torse. Elle leva son minois amoché vers lui, prenant exemple sur Iris pour roucouler :

- « Pas vrai que tu restes ? »

Ce genre d’attitude tranchait avec son tempérament habituel mais elle espérait ainsi retenir le commissaire et faire partir le médecin. Et avec lui, la curieuse gène qu’elle éprouvait subitement  à son égard.
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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeDim 10 Fév - 16:00

Un soupir de soulagement échappa à Aldrick lorsque Rose reprit conscience. Il l’avait vu affronter bien des difficultés, mais s’évanouir de la sorte. Jamais encore !  A de multiples reprises pourtant, il l’avait trouvée plus que résistante pour une Humaine, mais en la voyant défaillir ainsi, il avait senti une profonde angoisse le gagner, comme s'il avait craint qu'elle ne s'éveille plus jamais. En une poignée de secondes à peine, son cœur manqua plusieurs bonds vitaux, pour reprendre de plus belle à son réveil, chassant sa honte avec une facilité déconcertante. Mais il fallut que Weidmann l’apostrophe pour qu’Aldrick remette véritablement un pied dans la réalité.

S’observant en chien de faïence, les deux lycanthropes attendaient un signe de l’autre pour se décider. Ce fut Rose qui trancha. Sa main enserrant son bras, cette manière de minauder et cette excuse en carton pour l’obliger à rester ne lui ressemblaient pas du tout. Interloqué, le brun l’observa de longues secondes, la bouche entrouverte, sans vraiment comprendre, se demandant s’il rêvait, mais la chaleur de sa peau ne pouvait être une illusion. Alors, lentement, Aldrick posa sa main sur le front de la blonde, murmurant pour lui-même avec perplexité :

- Bizarre. Tu n’as pas de fièvre pourtant.

Le médecin eu un sourire en coin ainsi qu’un léger rire à peine étouffé.

- Rien d’étonnant à ce que vous soyez encore célibataire M. Voelsungen.

Aldrick se sentit rougir instantanément et retira sa main à la hâte, avant de grommeler une série de sons incompréhensibles, mais peu sympathiques, d'un air vexé. Il lui fallut quelques secondes encore pour réaliser pleinement ce qu’il venait de faire et il avisa Rose, sans savoir si elle était fâchée ou non, puis Weidmann et réitéra l’action encore deux fois. Hésitant, le loup finit par se pencher vers la blonde, murmurant à son oreille, en rougissant davantage, ne sachant que trop bien que le médecin les entendrait :

- Attends moi. Je reviens. C’est promis.

Le ton était incroyablement doux et son sourire sincère. Il pressa ses doigts contre les siens, comme pour appuyer ses propos et se défit finalement de l’étreinte addictive de la belle.

Weidmann ne se départit pas de son sourire et proposa, en vain, de l’aider à gagner l’extérieur de l’appartement. Ils n’allèrent pas bien loin, s’arrêtant pour discuter sur le seuil, après avoir refermé la porte derrière eux.

Aldrick s’adossa contre le mur et questionna sans réfléchir :

- Alors comme ça, maintenant, c’est « Weidmann » ?
- Eh oui ! Que veux-tu ? On ne se refait pas.
- Ce n’était pas un compliment. Grommela Aldrick en portant une cigarette à ses lèvres.
- Ton humour ne s'est pas amélioré avec le temps. Dire que tu étais un enfant si charmant jadis. Il soupira. Et alors quoi ? Interrogea-t-il en haussant les épaules. Tu vas me faire la morale parce que j'ai changé de nom ? Je ne suis pas le seul. Après tout ce qui s’est passé, on a été plusieurs dans ce cas, il me semble. Notre juge préféré ne s’en est pas privé lui non plus. Souligna-t-il, cynique.
- Laisse Edward en dehors de ça.
- Edward ?

Le médecin siffla en ouvrant grand les yeux, dubitatif. Ce n'était pas bon signe. Il récupéra la cigarette d'Aldrick qu'il s'alluma et poursuivit l'air de rien avec ce ton sarcastique que le loup noir lui connaissait si bien :

- C'est quoi ça ? Tu le respectes maintenant ? Ou c'est parce qu’il se promène librement à la Curia que tu n'oses plus rien dire contre lui ? Il t'insupportait tant pourtant ! Je ne pensais pas que tu fuirais la queue entre les pattes...

Sans réfléchir, Aldrick attrapa d'un geste vif le col du médecin, qu'il serra sans ménagement :

- LA FERME ! TU NE SAIS RIEN ! RIEN DU TOUT !

Une bouffée de fumée vint inonder le visage d'Aldrick, tandis que l'autre poursuivait dans un sourire mauvais, à peine un ton plus bas :

- J'en sais bien assez ! Tu crois que je n'ai pas compris ton manège avec Walkson ? Non mais à quoi tu penses ? C'est une gamine !

Weidmann ferma la bouche. C'était passé près. Très près de son oreille. Juste un sifflement. Aldrick l'avait lâché, mais le mur derrière lui portait, près de sa tête, la cicatrice infligée par son poing rageur. Profonde et puissante. Comme un cratère.
De toute la hauteur de sa stature, Aldrick se redressa, le toisant avec le même regard froid qu'arborait parfois Yvan Voelsungen. Regard qui, comme jadis, fit encore frémir Weidmann malgré lui.

- Surveille tes paroles, je ne te louperai pas la prochaine fois !

À n'en pas douter : il n'y avait que de la sincérité dans les propos d'Aldrick. Weidmann eut un moment de blanc, puis éclata de rire. Un rire franc et joyeux, qui déstabilisa son interlocuteur.

- J'aime mieux ça ! J'ai bien cru que tu t'étais ramolli !
- Ne prends pas ton cas pour une généralité. Si tu n'avais pas soigné Rose... Répliqua Aldrick du tac au tac, augmentant de plus belle le rire de Weidmann.
- Et si je ne t'avais pas soigné autrefois...

Cette fois, ce fut à Aldrick de se taire. Le sourire du médecin marqua ses lèvres autant que sa victoire, tandis qu'il glissait en posant son index sur le buste du brun :

- Allé, allé, fais pas cette tête gamin...
- Arrête ça ! Je n'ai plus 13 ans ! S'emporta le brun avant que sa blessure à la jambe ne le fasse violemment grimacer.
- Alors arrête de hurler comme un gosse capricieux ! Tu vas finir par te faire plus mal que tu n'imagines.

Pour prouver ses dires, le vieux loup appuya l'air de rien sur la blessure encore vive d'Aldrick, pour lui murmurer à l'oreille :

- Ne me sous-estime pas, gamin. Je suis peut-être moins vif qu'à notre rencontre, mais je sais encore tuer les Humains. Ces petites choses fragiles, ça se brise si facilement. On n'est jamais à l'abri d'un accident...
- Que ? Non ! Je t'interdis de...
- Docteur ! Cessez de traîner ! Coupa Iris depuis l'entrée, manifestement impatiente de se débarrasser de Julius.

Le loup noir avait senti tout son corps se crisper d'un bloc. Pas juste à cause de sa blessure, mais surtout parce qu'il ne doutait pas que Weidmann puisse être sérieux. Il avait surpris son regard coulant sur la porte et alors seulement, il avait noté ce qui semblait être l'ombre d'un humain derrière celle-ci. Ou en l'occurrence d'une humaine. Son sang s'était glacé à la simple idée qu'il puisse attaquer Rose ou Julius. Cela dut s'inscrire en lettres d'or sur son visage, car Weidmann éclata du même rire innocent qui avait soulevé ses solides épaules précédemment. Il le relâcha.

- Tu ne marches pas, tu cours !
- ...
- Tu te souviens que je suis médecin, tout de même, gamin ?
- Ne m'appelle pas comme ça !
- Ouh là là ! J'ai fais peur au graaaaaaand méchant loup, on dirait ! Ironisa-t-il avec un large sourire.
- Docteeeur ! Réitéra Iris.
- Pff ! Les femmes, je vous jure ! Qu'elles peuvent être impatientes ! Ajouta-t-il, bien trop conscient que son interlocuteur pouvait aisément être mis dans le même panier.

Mais plus que tout, ce fut son insistance à fixer la porte qui inquiéta Aldrick, car alors seulement il réalisa à quel point ils avaient cruellement manqué de prudence en s'emportant dans pareil endroit. Weidmann, à contrario, parut n'en avoir cure. Lui adressant un sourire trop grand pour être innocent, il tira une ultime bouffée de cigarette avant de l'écraser contre sa chaussure et de glisser, pince sans rire, d'un ton professionnel :

- Bon, il faut que je file, je repasserai d'ici deux, trois jours, pour voir comment va Walkson, dites-lui de se reposer « M. le flic » et n'hésitez pas à venir lui rendre visite à ce moment-là. Nous avons encore beaucoup de choses à nous dire, après tout.~

Son sourire s'élargit et le médecin descendit nonchalamment les marches, avant de disparaître totalement du champ de vision d'Aldrick. Quand la porte d'entrée claqua, le brun soupira de soulagement en s'appuyant contre le mur. Sa main fébrile passa sur son visage fatigué avant de remonter sur ses cheveux épars, une fatigue nouvelle envahie le policier.

* De tous les lycanthropes, pourquoi fallait-il que ce soit LUI ? *

L'agent soupira en contemplant le trou dans le mur.

* Comment je vais lui expliquer ça maintenant ? En jouant l'innocent aux mains pleines ? *

Un frottement lui parvint de derrière la porte et l'idée même qu'elle ait pu tout entendre arracha une grimace au commissaire, ainsi qu'un autre soupir. Prenant son courage à deux mains pourtant, il prit une grande inspiration et pénétra de nouveau dans la pièce.

Du mieux qu'il put, il rejoignit Rose, hésita, s'assit à côté d'elle et abandonna précautionneusement :

- T'en fais une tête. Je t'ai manqué tant que ça ?

Il eut un bref sourire et sa main éloigna doucement une mèche de cheveux du front de la blonde, avant de questionner :

- Tu as encore mal ? Ou tu m'en veux d'avoir fait du grabuge devant chez toi ? Enfin plus que d'habitude, je veux dire.

Plongeant sans pudeur son regard dans le sien, le loup pria intérieurement pour qu'une gifle n'anéantisse pas tous les efforts employés afin de faire encore un peu bonne figure en sa présence. Il pria surtout pour qu'elle réponde, même de manière franche, à sa question détournée : avait-elle tout entendu ?


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MessageSujet: Re: Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889]   Un pari de perdu... Dix ennuis d'assurés ! [PV Rose Walkson] | [1889] - Page 2 I_icon_minitimeLun 25 Fév - 13:03


Rose se précipita sur le sofa avant que le commissaire ne réintègre la pièce. Elle le suivit du regard, certaine que son désarroi était tout à fait lisible sur son visage. Mais à ce moment précis, elle n’en avait cure. De toute manière, elle aurait été bien en peine de le dissimuler. Rose avait entendu la totalité de l’échange des deux hommes et n’arrivait pas à mettre des mots sur l’imbroglio émotionnel dans lequel elle était prise. Elle n’avait pas voulu espionner leur conversation. Elle avait juste voulu faire disparaître l’étrange angoisse qui lui tenaillait l’estomac.

Elle demeura muette face aux interrogations du commissaire, son esprit tentant vainement d’assembler les pièces d’un puzzle incomplet. Son regard bleuté scruta celui de son interlocuteur avec insistance, comme pour lire son esprit. Elle voulait savoir si ce dont elle se doutait n’était pas que le fruit de son imagination. Elle ne pouvait pas faire autrement. Vivre avec le doute était trop difficile. Et il n’était jamais bon de laisser pourrir des non-dits entre les gens.

Un soupir las fini par lui échapper, sa main passa sur son visage pour en chasser l’abattement :  

- «  Ne te fatigue pas. J’ai tout entendu. » Rose ferma brièvement les yeux,  se rendant compte qu’elle avait inconsciemment retenu sa respiration. Inspirant un grand coup, elle reprit :  «  Tu le connais. Tu connaissais Weidmann avant aujourd’hui. »

Ce n’était pas une question, mais une affirmation. Elle n’attendait pas de réponse. Rose ne s’excusa pas d’avoir écouté aux portes. Elle demeura ainsi, assise bien droite sur le sofa face à lui, sans ciller. Quelques secondes s’écoulèrent ainsi dans le silence. Tout ce que la jeune femme percevait, c’était sa propre respiration. Le temps lui paraissait suspendu.

- «  Je sais ce qu’est la Curia, alors ne pense même pas à me baratiner. Je veux une réponse sincère. » lâcha la jeune femme dans un souffle, détournant le regard, le gardant obstinément fixé sur la fenêtre et l’extérieur. Elle ne savait pas ce qu’elle était supposée ressentir. Tout était confus. «  Il n’est pas humain pas vrai ? Sa prétendue ascendance, ce n’était pas une plaisanterie. »

Elle n’aimait pas ça. Elle n’aimait pas se sentir perdue ainsi, réduite à faire des déductions bancales. Son sang battait à ses oreilles et elle crut un instant que son cœur allait s’échapper de sa poitrine tellement il tambourinait avec force. Depuis qu’elle avait découvert que d’autres créatures se mêlaient aux humains, elle n’avait eu qu’une seule angoisse : qu’une personne de son entourage soit autre chose et qu’elle ait été incapable de s’en rendre compte. C’était exactement ce qui était en train de se produire. La situation lui échappait.

Comme à chaque fois qu’elle sentait la panique monter en elle, ce fut la colère qui se manifesta. La jeune femme reporta son attention sur le brun, se rapprochant soudainement pour lever vers lui un index menaçant et vindicatif.  

- «  Et ne pense même pas à quitter cet appartement, tu m’entends Aldrick ? Tu restes assis sur ce sofa jusqu’à ce que j’en ai décidé autrement. J’ai droit à une explication.» Elle se tût, avisa sa blessure à la jambe. Malgré elle, un sourire moqueur vint détendre les traits de son visage. «  De toute manière avec ton trou dans le mollet, tu n’iras pas bien loin avant que je ne te rattrape. »

La blonde laissa retomber sa main. Malgré elle, elle sentait ses doigts triturer les restes de sa robe en lambeaux avec nervosité. Sa tête la faisait toujours souffrir et la situation n’arrangeait rien. Le simple fait de poser les yeux sur le commissaire lui donnait envie de hurler de frustration. Elle sentait confusément qu’il y avait toujours eu une part de lui qui lui avait échappé. Mais une petite voix dans sa tête ne pouvait s’empêcher de lui souffler «  après tout, qu’est-ce que ça change ? ». Rien. Probablement rien. Tout le monde possède des secrets. Et qu’ils soient révélés ne présage pas toujours un cataclysme. Après ce constat, Rose se sentit plus sereine.  

Alors, elle attrapa le menton du brun entre ses doigts d’un geste doux, le forçant à l’immobilité pour pouvoir le détailler sans la moindre gêne. Elle approcha son visage du sien, de sorte que seulement quelques centimètres les séparaient. Elle scruta ses prunelles, ce visage qu’elle aimait tant, comme si elle le découvrait pour la première fois. Sa main glissa sur sa joue.  

- «  Weidmann. Il a employé certains termes pour te désigner… »  Elle rompit le contact. Chercha ses mots, hésitante. « Est-ce que…» Nouvelle pause. Formuler une telle question à voix haute lui semblait relever du délire. « Est-ce que tu es humain ? »

Il n’y avait pas d’agressivité dans sa voix, la colère s’était évaporée. Elle voulait seulement savoir  si ce qu’elle supposait était vrai, et elle ne voyait pas l’intérêt de tourner indéfiniment autour du pot. Ça ne servait à rien de jouer les ignorantes. Peut-être qu’elle se faisait des idées, qu’elle avait tout compris de travers. Mais certains mots qu’elle avait entendus avaient résonnés dans son crâne comme autant de signaux d’alarmes. Elle partait du postulat qu’elle avait raison. Peut-être que le commissaire ne comprendrait pas où elle voulait en venir. Peut-être qu’il nierait, s’emporterait, ou quitterait l’appartement en coup de vent.  Alors, elle ne saurait pas si elle affabulait ou s’il ne voulait tout simplement pas qu’elle sache.

Ainsi, droite comme un i et incapable de relâcher la tension dans ses muscles, elle attendit une réponse pour pouvoir respirer à nouveau librement. Cette journée prenait décidément un tour des plus surprenants.
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Comment tout ça s'est terminé...

Aldrick révéla à Rose sa condition de lycanthrope après un long conflit intérieur. La contrebandière écouta ses aveux sans broncher.
S’en suivit un long échange houleux où le commissaire somma la contrebandière de lui révéler le nom de celui qui lui avait vendu la mèche. Elle refusa, ne sachant pas ce qui pouvait lui être confié après cette énorme dissimulation. Tout ce qu’elle lui permit d’apprendre fut que c’était un autre lycanthrope qui était à l’origine de ses connaissances.

Le ton de la discussion montant, la contrebandière y coupa court, prétextant une urgence chez Alexandre, le temps que chacun puisse se calmer. Elle ne savait plus si elle voulait lui faire confiance. À l’entente de ce prénom, le lycanthrope paniqua d’autant plus : au début de leur relation, le loup noir s’était endormi à côté de la belle durant une nuit de pleine lune. Or, Alexandre, se trouvant là au bon moment, avait aperçu la silhouette monstrueuse penchée sur sa sœur et l’avait blessé à l’épaule d’un tir de pistolet. Depuis cet incident, Aldrick est persuadé qu’Alexandre connaît sa véritable nature, d’autant plus que l’aînée s’échine à vouloir séparer les deux amants.

Persuadé que Rose allait tout révéler à son frère et que celui-ci ne manquerai pas de dévoiler son secret, Aldrick tenta de la retenir. Désespéré à l’idée de la perdre pour de bon,  il usa de sa force pour l’immobiliser. Rose n’eut pas de mal à repousser le lycanthrope affecté par les médicaments et s’enfuit. Le loup, blessé, essaya tant bien que mal de la rattraper, mais ce fut peine perdue : déboussolé par ses blessures et les médicaments, il ne parvint à retrouver sa trace. Lorsqu’elle revint, Aldrick avait disparu sans laisser de traces, embarqué par un confrère à l’hôpital et persuadé d’être considéré comme un monstre. Le soir même, tous deux furent incapables de trouver le sommeil, l’un bloqué dans sa chambre d’hôpital, l’autre lovée dans le canapé de Julius.

Chose promise, chose dû, le lendemain matin, à la première heure, la contrebandière fit livrer Dolf devant le commissariat du cinquième arrondissement, accompagné d’une rose en guise de signature. La vie reprit son cours.

Ni Aldrick, ni Rose ne cherchèrent à se revoir après cet incident, chacun se complaisant dans diverses assomptions sur l’autre. Le commissaire tenta bien d’écrire à la belle, mais il fit l’erreur de confier la lettre à Julius. Ce dernier jeta la missive sans même l’ouvrir et ne souffla mot de cette rencontre à personne. Pourtant, cela n’empêcha pas le loup noir d’attendre désespérément au lieu de leur rendez-vous plusieurs fois, avant de se résigner.

Ils se revirent brièvement à la suite de l’incident du Quetzacoal, mais l’écart entre eux s’était déjà creusé. Aldrick guida Rose jusque chez Weidmann - avec qui elle continue de travailler - pour qu’elle y soit soignée. Leurs échanges restèrent limités au minimum.

Après l’Heure Pourpre, chacun fut occupé par ses problèmes personnels. Rose garda un œil sur Aldrick via ses contacts dans la police. Elle vit d’un mauvais œil l’apparition de sa nouvelle équipière.

Elle fut étonnée  que le commissaire ne se déclare pas Légendaire mais ne souffla pas un mot sur véritable nature à quiconque. Elle n’en avait pas parlé à son frère cette nuit-là, ni même à Julius ou Ange. Même Edward, ne fut pas mis au courant, bien qu’elle le sache lycanthrope. De son côté, le loup noir voit dans ce silence une infime possibilité de réconciliation.

Lors de leurs altercations qui menèrent à leur scission, Alexandre fit plusieurs fois allusion à la nature de lycanthrope de l’ancien amant de sa sœur. Il ne lui a jamais avoué comment il avait su et ne lui a jamais non plus dit clairement ce qu’il savait sur Aldrick. Rose soupçonne son frère de tramer quelque chose –ciblé tout spécialement pour le loup noir- mais sans certitudes pour l'instant.
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