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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Règlement de contes ~ [HLP]

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Edward White
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Edward White

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MessageSujet: Règlement de contes ~ [HLP]   Règlement de contes ~ [HLP] I_icon_minitimeSam 6 Fév - 18:14

Mon RP, mode d'emploi



Privé (oui/non) : Nop
Nombre de participants maximum : Sans limite /o/
Nombre de mots par posts (max ou min) : Suffisant pour avoir de la matière dans la réponse.
Type (fantastique, science fiction…) : Fantastique. Basé sur l'univers des contes et plus largement, sur tous les personnages de fiction.

Autre chose ? Si l'aventure vous tente n'hésitez pas !


Cité de Mornefin

Mornefin

La ville portuaire de Mornefin est immense et densément peuplée. Les niveaux de classe sociale divergent aussi nettement que la richesse de ses quartiers.
Si le port et les faubourgs de la ville sont reconnus pour être peu fréquentables, le centre est sa périphérie directe concentrent la majorité des commerces prospères et des familles aisées. Son attractivité culturelle n'est pas en reste, car les curieux et les artistes se déplacent des quatre coins du pays pour profiter du magnifique château qui surplombe la ville. Son architecture complexe et ses contreforts richement sculptés achèvent le tableau d'une cité éclectique où se jouent de concert des milliers de vies.



------ - - - -------


L'eau bouillonnante du port pénétra entre ses lèvres en même temps qu'elle l'ensevelissait de sa teinte verdâtre. Il battit des bras, et des jambes, mais ce poids, lié à ses chevilles, l'entraînait toujours plus en profondeur. D'un geste désespéré, il tendit la main vers les lumières dansantes de la surface, incapable pourtant d'en franchir le seuil. La panique l'envahit. Un mouvement plus brusque que les autres et une myriade de bulles d'un air précieux lui échappa. Il plaqua aussitôt ses mains sur ses lèvres et se sentit brusquement stoppé dans sa descente vertigineuse. La surprise remplaça l'effroi sur ses traits, il se tourna vers la corde solide qui cerclait ses pieds et eut le bonheur de découvrir que la roche énorme à laquelle il était attaché s'était arrêtée sur un banc de sable salvateur. Il ne mit qu'une seconde à se détacher, plusieurs autres à remonter à la surface où il cracha autant d'eau qu'il avala d'air.

Le remous d'une embarcation lui fit boire la tasse. Il bâtit des bras dans le plus grand désordre et lutta en vain contre ces eaux dégoûtantes qui infiltraient chaque port de sa peau. Il dégagea son visage livide des mèches d'ébène qui le couvraient et, retrouvant un calme tout relatif, réussit à se situer par rapport au port de Mornefin. Un soupir de soulagement lui gonfla le torse lorsqu'il constata qu'il n'était qu'à une trentaine de mètres du ponton le plus proche. Sa première brasse, peu assurée, l'en rapprocha un peu. Une seconde suivit, dont la maîtrise douteuse s'accompagna d'un battement frénétique des jambes. Il barbotait bien plus qu'il nageait, mais enfin, il atteignit son but.

À l'instant où sa main glacée s’agrippait au bois des quais, la chaleur du soulagement lui traversa le corps, pour s'évaporer aussitôt qu'une voix railleuse lui lança :

Alors Wolfy ? On fait trempette ? J'savais pas que t'avais le goût du large.

Les iris de Wolf quittèrent le pilier de soutènement auquel il s'était arrimé et remontèrent jusqu'à la proue d'un navire massif où il croisa le regard océan de Lille, plus connue sous le nom de Sirène. Une pirate de première catégorie qui écumait les mers en compagnie de ses cinq sœurs et pillait sans vergogne les bateaux marchants pour écouler sa marchandise illicite au marché noir de Mornefin. Son sourire n'égalait ni sa beauté sauvage, ni la cruauté qui faisait sa renommée. Il se disait que ses victimes étaient invariablement réduites au silence, toutes d'une manière différente.
Wolf grimaça d'être ainsi découvert, à présent certain que sa petite baignade ferait le tour de la ville avant même qu'il ne soit sorti de ce port. Sa mine fit éclater de rire la flibustière qui reprit en observant les réactions du jeune homme qui se débattait pour parvenir à se hisser hors de l'eau :

Allé, allé ! Laisse moi deviner cette fois. C'est les trois « P » qui t'ont fait le coup ? Ils ne veulent toujours pas payer leur loyer ? Hum non attends… Tu as déjà failli passer à la casserole avec eux. Peut-être la mère Chevreaux alors ? T'es allé lui réclamer ce qu'elle doit et ses fils t'attendaient ?

Wolf tiqua, sa main ripa et tous les efforts mis jusqu'à présent pour gagner la terre ferme se soldèrent par un pan de veste largement déchiré et un retour à la case départ littéralement salé. Face à cette superbe victoire, le rire de Sirène redoubla. Pliée en deux sur le bastingage qu'elle frappait sans pouvoir se contenir, elle n'essuya ses larmes que lorsque la cible de ses moqueries gagna enfin le ponton. Hoquetant encore, incapable de retirer cette image qu'elle s'était faite de ce garçon maigrelet au milieu des sept fils Chevreaux, elle lui lança tandis qu'il s'éloignait :

Hé Wolfy ! Viens me demander des comptes quand tu veux ! Moi aussi j'veux m'amuser un peu !

Avec tout l'honneur qu'il restait à Wolf, soit bien peu à la vue de son air dégoulinant et de la manche pendante de son costume, il traîna sa carcasse frigorifiée loin des relents iodés du port et des moqueries de Sirène.
Ce fut d'un pas rapide qu'il remonta la grande rue, longeant les murs, évitant les regards, les sourires et les murmures qui contaient déjà son nouvel échec. Mais qu'importait. Coincé dans sa chemise rouge collée à sa peau blanche, décoré de sa cravate défaite, ses cheveux bouclant dans le plus insupportable désordre, il ne rêvait plus que d'une chose : rentrer.

Jamais la porte de son taudis ne lui parut aussi lointaine. Particulièrement lorsque, lui faisant face, il s'aperçut avec dépit que dans sa mésaventure, il s'était fait dépouiller de ses clefs et de son argent. Levant les yeux au ciel avant de laisser retomber son front contre la porte de bois, il lâcha d'un ton morne :

Journée de merde…
------ - - - -------



Portrait de Wolf

Wolf

Affectueusement surnommé « Grand méchant loup » par ses proches, il n'est ni très grand, ni très méchant, mais d'un tempérament plutôt nerveux ce qui lui cause toujours des ennuis. Sa vie se résume par une succession de bourdes ou de mauvais choix qui l'ont conduit à résider dans un quartier délabré de Mornefin où il tente de tirer son épingle du jeu, sans grand succès.
Droit dans ses bottes, il vit actuellement du travail dont ne veulent pas les autres et se retrouve régulièrement employé comme petit « homme de main » pour aller réclamer des dettes ou des comptes à ceux auxquels peu osent se frotter. Souvent brouillon, un peu empoté, ses maigres victoires et ses cuisantes défaites lui ont au moins permis de se forger une petite réputation dans les faubourgs !

Sa couleur est le #7A0A00.

Illustration de Hymn of Devil



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MessageSujet: Re: Règlement de contes ~ [HLP]   Règlement de contes ~ [HLP] I_icon_minitimeLun 21 Mar - 20:58

Enfonçant son feutre sur sa tête, le jeune homme longiligne reprit avec force en s'éloignant de son interlocuteur :

- Non, non et non ! Cesse de me casser les oreilles avec cette histoire Robin... Soupira le blond d'un air lassé.
- Mais...
- Laquelle des deux lettres ne comprends tu pas "non" ? Coupa Potté, excédé en retirant une flèche d'une porte pour la tendre à son ami, s'excusant à sa place auprès de l'occupant des lieux outré, sans s'attarder toutefois.
- C'est une chance incroyable enfin !
- Parle pour toi, j'ai déjà eu mon lot d'ennuis, je ne remettrais pas les pieds au château.
- C'est ridicule ! Tu sais très bien que c'était un guet-apens !
- Raison de plus. Grommela-t-il en le fusillant du regard. Puis le roi a statué, ça ne sert à rien d'insister.
- Je t'ai connu plus coriace !
- Et moi je t’ai connu moins pénible...
- Allé Potté !
- Non !
- Imagine si tu...

Fourrant ses mains dans ses poches, Potté n'écouta pas la moitié de ce que lui racontait son interlocuteur. Robin avait beau être excellent archer et stratège, pour ce qui concernait le cœur des hommes, il était bien piètre devin. A moins que ce ne soit uniquement l'avis de la belle Marianne qui ne l'intéresse ? Potté n'en avait cure. Ses iris dorés s'étaient perdus sur la place du marché où une femme semblait avoir des ennuis.

-... C'est pour ça que... Hey ! Dis tu m'écoutes ?

Le regard noisette de Robin suivit le geste lent avec lequel son comparse posa sa main sur son épée, puis sur la scène.

- Qu'est-ce que tu... Oulà non, c'est pas tes oignons, ça. Potté attend !

Robin pesta en réalisant que le blond ne l'entendait déjà plus et que son fleuret avait à la hâte -comme toujours- gagné la gorge d'un des deux gaillards pour l'obliger à se calmer.

- Vous n'avez pas entendu la dame ? Elle vous a demandé de la laisser tranquille.
- Ouais et moi j'ai demandé une montagne d'or à ma marraine la fée. On n'a pas toujours ce qu'on veut, aller dégage microbe avec ton cure dent.
- Sinon quoi ?
- T'es un petit malin, toi.
- Sinon je fais du gruyère...

La sécurité du pistolet sauta dans un cliquetis distinctif, tandis que la vieille dame gémissait. Potté ferma brièvement les yeux.

* Et merde ! J'aurais dû vérifier avant !*

- Aller jette ton arme ! Ou c'est la vieille qui y passe. Reprit le baraqué en changeant de cible.

Le blond serra les dents, réfléchissant à toute allure. Hélas, malgré son agilité, il ne pouvait frapper aucun des deux sans craindre que le coup ne soit fatal à l'ainée. Dans un bruit métallique, la lame toucha le sol en rebondissant un peu, avant de se figer totalement aux pieds du mercenaire.

- Une dernière volonté microbe ?
- Voir le roi ou un miracle ? Tenta Potté sans vraiment y croire.

Le rire guttural du malfrat s'éleva dans l'air à l'instant où il appuyait sur la gâchette en arguant railleur :

- Voilà ce qu'il en coûte de croire aux contes de fées. ~

La détonation figea une partie des présents, comme si le temps venait de s'arrêter pour qu'un peintre puisse immortaliser la scène. Mais la chaude goutte carmin qui coula sur la joue de Potté le surpris tant qu'il ne réalisa ce qu'il venait de se passer que lorsque la main de Robin se referma sur son poignet.

- On se tire !

S'il ne se le fit pas dire deux fois, le blond se dégagea imprudemment de l'étreinte salvatrice de son comparse, pour récupérer son arme à terre. Si la manœuvre -saluée de quelques exclamations du public- lui avait permis de distinguer une flèche près du révolver sur les pavés, il n'en fut pas de même lorsqu'il se redressa.
Il eut droit à un puissant crochet du gauche, pour le punir de ne pas avoir trépassé. Coup qui l'envoya valser dans des cagots de pommes. Le contenu s'étiola ci et là. En plus de lui infliger une douleur supplémentaire dans le dos. La grand-mère apeurée cria et prit ses jambes à son cou, bien vite imitée par d'autres badauds.
Le goût métallique du sang se répandit lentement dans la bouche de Potté, alors que la douleur, elle, lui semblait aussi vive que la haine d'une femme ; du moins jusqu'à ce qu'il se sente soulevé. Robin le soutenant d'un bras, lui hurla de se mettre à courir. A ses oreilles résonnait encore la détonation de l'arme à feu, et maladroitement, il comprit que les flèches de son ami ne pourraient éloigner les deux autres bien longtemps maintenant qu'ils avaient pu récupérer l'arme.

S'enfouissant dans les dédales de Mornefin, les deux acolytes créèrent nombres de troubles sur leur passage, et leurs poursuivants ne firent pas plus exception à la règle. Les flèches et les balles se livraient une bataille à couteaux tirés jusqu'à ce qu'ils soient amenés à se séparer. Bifurquant à gauche, Potté ne compris combien l'autre était proche que lorsqu'il entendit à sa suite :

- J'me charge du gringalet blond !

Il accéléra au mieux l'allure, bien que peinant à distinguer nettement les obstacles qui se dressaient devant lui ; le coup de poing ayant quelques effets secondaires désagréables sur sa vision. Potté crut voir sa chance dans une poutre plus haute que les autres. Renonçant à se servir de son arme pour l'heure, il la rangea et prit appui sur le mur adjacent pour se hisser sur la charpente. Il ne retrouva un semblant d'équilibre qu'au moment où un sourire mauvais étira les traits de son assaillant.

Semblant doté d'une force incroyable, ce dernier se saisit d'un des tonneaux qui longeaient l'auberge la plus proche, et le souleva bien au-dessus de sa tête dans un râle sourd. Il chancela d'une jambe sur l'autre, manquant de finir au sol, mais ce fut avec puissance qu'il parvint à le lancer dans sa direction. D'un bond, il l'esquiva et lui tira la langue, fier de son tour, paradant sur la poutre pour prouver sa supériorité. Grand mal lui prit. Le second fit mouche et lui coupa la respiration. L'impact fut tel qu'il le projeta à l'intérieur de la bâtisse derrière lui. Sa course s'arrêta dans un bruit de grincement désagréable. Comme une porte qui craque, et il ne put que distinguer une masse sombre, hirsute et mouillée, dans laquelle sa main se glissa avant qu'il n'abandonne, fatigué :

- Faut pas rester là... Il va revenir.

Puissant dans ses forces, le blond se redressa au mieux, comprenant enfin qu'il avait heurté quelqu'un, il baragouina ce qui devait être des excuses et s'appuyant contre le mur le plus proche, il répéta, encore déboussolé en tâchant de distinguer Wolf au mieux :

- Faut pas rester là...




image de mon univers

Potté

Escrimeur émérite, le blond n'a plus rien à prouver depuis longtemps lorsqu'il a une épée en main. Il en va de même pour son agilité, qui lui valut en premier lieu le surnom de "Chat", quand -plus jeune- il fut initié au combat au château. Si le sobriquet semble charmant, il arrive qu'il lui déplaise. Le blond ne se prive alors pas pour le faire savoir, n'hésitant pas à marquer l'impudent de sa lame ; s'il s'avère que le trait d'esprit qui le précède souvent, ne peut à lui seul faire taire. Du moins lorsqu'il choisit les bonnes batailles... Ce qui n'est pas son fort.
Séducteur, il est bien en peine de résister à la gente féminine, mais ne se laisse pas pour autant amadouer à tous les coups. Car s'il ne court pas derrière les lauriers, il ne saurait renier les principes qu'on lui a inculqués de force.
Jadis garde au château, il fut suspendu pour mauvaise conduite, et c'est à présent en tant que mercenaire qu'il subsiste bon gré, mal gré à ses besoins.

Potté pourfend en #D7BF9A


Spoiler:
Edward White
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MessageSujet: Re: Règlement de contes ~ [HLP]   Règlement de contes ~ [HLP] I_icon_minitimeSam 7 Jan - 19:17

Il y eut un bruit assourdissant. Il fut si soudain que Wolf s'éloigna de la porte, craignant que l'habitation toute entière ne lui explose à la figure. Ça aurait été le pompon ! Il n'en fut heureusement rien et le jeune homme se reprit lorsqu'il se souvint qu'il était tout de même question de son appartement. Ce même appartement dont le papier-peint se décollait sur des pans entiers, celui aux murs suintés d'humidité et au plancher si pourri qu'il poussait des râles terribles à chaque pas, mais ce n'était pas une raison pour se laisser impunément cambrioler. Car Wolf en était certain, ce vacarme ne pouvait être que l'œuvre d'un malhabile monte-en-l'air. Il pesta et tambourina violemment du poing sur sa porte :

Hé ! Sortez de là tout de suite si vous ne voulez pas avoir affaire à la garde !

Il frappa à nouveau, puis tendit l'oreille. Plus un bruit. Son intimidation avait fait son petit effet. Le voilà bombant inconsciemment le torse, pour soudainement se figer. Devenu pâle, ses iris glissèrent jusqu'à la poignée, puis à la serrure de son logement et ce fut avec emportement qu'il se jeta sur le battant et appela de toutes ses forces :

A… Attendez ! N'partez pas, je blaguais ! Je euh… Vous pourriez m'ouvrir ? Il y a un double des cl… Wow !

De nouveau un grand fracas précéda le son d'une vitre brisée. Une succession de bruits sourds se propagea alors jusqu'à Wolf qui eut la bonne idée de s'écarter. La porte vola sur ses gonds. Les charnières ne supportèrent pas le choc. BLAM !

Bonne nouvelle ! L'appartement de Wolf était ouvert ! Mais il n'avait plus de porte, la pauvre gisait sans vie dans le sol poussiéreux de Mornefin, écrasée par un individu qui agrippait désespérément le pantalon du locataire des lieux, encore trop perturbé pour réagir. Mère-Grand allait le tuer. Équipée de son couteau à beurre, elle le transformerait en paillasson ou en pelisse pour son lit et préparerait un bon bouillon avec ses os. Elle l'avalerait ensuite devant sa cheminée en faisant grincer ses deux dernières dents dans un ricanement cruel. Il frissonna.

- Faut pas rester là...

Le regard noir de Wolf quitta son intérieur mis à sac et sa fenêtre éventrée, pour se poser sur la cause de tous ses malheurs. L'ignoble vermine. Le fils de chien. L…

Potté !

Le mot était sorti déformé entre ses dents serrées de rage. Wolf se jeta sur lui.

Lorsque ses doigts encore glacés empoignèrent le magnifique costume de dandy de Potté, ses manches dégoulinantes imbibèrent les tissus de l'eau sale du port. Il le malmena avec force, malgré les centimètres supplémentaires du blondinet (surement dû à ses talonnettes). Finalement Wolf lui cracha au visage :

Merde ! C'quoi ton problème !? T'as décidé de me pourrir la vie ? Ça te fait marrer d'être toujours dans mes pattes ?! Tu t'décides à bousiller même ma piaule maintenant ?

Il lui aurait écrasé sa face de parfait petit ange sans l'énorme tonneau qui lui frôla l'oreille et explosa à quelques mètres derrière lui. Le cœur de Wolf fit un bond prodigieux dans sa poitrine en même temps qu'il desserra sa poigne. Doucement, il pencha la tête sur la droite, découvrant derrière l'épaule de l'épéiste un solide gaillard les bras chargés d'une autre barrique. Il affichait un sourire charmant sur lequel on lisait « ton crâne sera très joli en verre à pied ». Le brun déglutit avec difficulté, abandonnant dans un murmure pour Potté :

Me dis pas que t'as cherché des noises aux frères Tweddle…
Youhouuuu ! Tu fais ta timide Princesse Cure-dent ?

De toute évidence… Si.

Mais t'es malade Potté ? Tu sais ce qu'il va t'faire s'il te chope ?
T'inquiète, je tue jamais au premier rendez-vous. Par contre tu devras peut-être te servir d'une paille pour tes prochains r'pas.
Juste une paille ? S'étrangla Wolf, scandalisé. Vous m'aviez juré de m'arracher la langue et de me chatouiller les pieds avec !

Oups.

Oh ! Mais c'est Wolfy ? Qu'est-ce que tu deviens ? Tu sais que ça nous manque à Dum et moi nos petites parties de cache-cache ?
C'est… gentil ? Je vais vous laisser Potté, je crois que vous avez des choses à vous dire.
Mais non, reste ! J'suis curieux de connaître le bruit de vos deux crânes fracassés l'un contre l'autre.

Son sourire s'élargit tandis que son bras massif armait le projectile. Une seconde lui suffit pour viser  et, prenant son élan, il jeta son dernier tonneau. Wolf eut la présence d'esprit de tirer Potté à l'intérieur de son appartement et tous deux évitèrent de justesse d'être pulvérisés par le fût dont le contenu (de la vieille piquette assurément) entacha les murs avant de s'écouler doucement jusqu'en bas de la rue dans un gargouillis fortement vinaigré.
La situation était critique. Entrer dans la maison leur avait certes sauvé la vie, mais à présent impossible pour eux de savoir où était Dee et donc s'ils pouvaient quitter les lieux en toute sécurité. Wolf allait gentiment proposer à Potté de se sacrifier lorsqu'une déflagration résonna dans toute la ruelle.

F'est pas biengôt fini f'borguel ?! Beugla une voix sèche. Y'en a qui gorment bon sang g'bois !
C'est Mère-Grand, souffla Wolf.
C'est bon mamie, on se détend !
Mauvaise idée Dee…
G'vas voir c'gu'elle t'guit la momie !

Une seconde salve partit, arrachant une flopée de jurons au Tweedle. C'était le moment. Sans même concerter Potté, Wolf mit les voiles. Il quitta son appartement sans regret, s'élançant à toute jambe dans la rue du Petit Bois, pour bifurquer à gauche dès la première intersection. Il savait qu'on le suivrait à la trace avec ses vêtements trempés, aussi préféra-t-il mettre la plus grande distance possible entre lui et ce timbré de Dee. Passé le chemin de Trap, il tourna encore, puis une dernière fois pour s'engouffrer dans une toute petite artère qui menait au boulevard Perrault. L'endroit, toujours bondé, serait parfait pour disparaître.
À mesure qu'il avançait le brouhaha continue de la grande rue lui parvenait de plus en plus nettement. Il n'était plus qu'à quelques mètres de la tranquillité lorsqu'un éclat de voix familier l'obligea à se jeter dans l'ombre d'un renfoncement de façade.

Tu fais moins le malin maintenant hein ? Alors, ça a quel goût le désespoir ?

Le son venait de la venelle voisine. Dee ? Impossible. Même en empruntant tous les raccourcis de Mornefin ce gros lourdaud n'aurait pas pu le rattraper.

Héhé ! Tu crois que ton gigolo au cure-dent va venir te sauver ? À l'heure qu'il est mon frangin doit danser sur sa carasse. Allez j'suis chic. Une dernière volonté Locksley ?

Locksley ? Comme Robin de Locksley ? Le cœur de Wolf bondit dans sa poitrine. Son regard glissa tour à tour du boulevard jusqu'à la petite impasse à sa droite. Il n'était plus qu'à quelques mètres du salut, mais Robin… Et ce maudit Potté qu'il avait perdu de vue !

Intérieurement, Wolf jura de tout son saoul, mais ce fut sans un bruit qu'il tourna de dos au boulevard et s'engagea d'un pas aussi discret que rapide dans l'étroit passage qui menait à la si bien nommée impasse des Mains rouges.


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