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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]

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Valentine Lefevre
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Valentine Lefevre

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MessageSujet: Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]   Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé] I_icon_minitimeLun 14 Aoû - 17:59

La journée s'était écoulée rapidement pour la journaliste, profitant d'une journée de repos pour s'aérer l'esprit loin du centre de la Capitale.
Étrangement elle avait opté pour cet endroit pour le moins inattendu, observant les derniers spectateurs de la course hippique s'en aller en parlant de la victoire ou la défaite de leur cheval.
Ses pensées vagabondèrent quelques instants, se remémorant sa dernière visite dans ce genre d'endroit... C'était à Londres et elle avait flirté avec un des jockeys avant de déchanter face à l'égo de celui-ci. Pas de très bon souvenirs en fait...

Elle se reprit quand elle aperçu une silhouette familière se frayant un chemin jusqu'à elle, adoptant une allure rapide proche de la course pour s'arrêter devant elle, fronçant légèrement les sourcils.


"J'ignorais que ce genre d'évènement pouvait attirer autant la foule... Et tu dis qu'ils font aussi cela avec des chiens ?"

"Des Lévriers, oui. Parier des sommes considérables sur de pauvres animaux, amuse beaucoup la galerie."

"J'ai encore beaucoup de travail si je veux un jour comprendre la mentalité humaine..."

"Je préférerais que tu t’abstiennes, Je n'aimerais pas que tu sois corrompu par l'avidité et la cupidité comme beaucoup des miens. La crédulité et l'innocence dont tu es pourvu fait tout ton charme, Loki, ne change rien."

Son compagnon inclina légèrement la tête sur le côté, intrigué par ses dires. Il ne savait pas si elle lui faisait une remontrance ou un compliment et, à dire vrai, il avait de plus en plus de mal à la cerner. Il finit tout de même par prendre cela comme une déclaration positive quand elle lui fit un sourire plein de tendresse.

Ils finirent par tourner les talons et s'engagèrent dans l'allée ramenant à la civilisation et à la foule, frôlant la forêt dense qui s'étendait à perte de vue.
Les yeux perdus dans ce labyrinthe de bois, Valentine freina soudain l'allure, soudain hésitante. Elle avait envie de s'y égarer, juste histoire de s'amuser.
Peut-être était-ce un besoin incontrôlé de s'éloigner un peu de sa vie urbaine et de prendre à nouveau des risques en se perdant parmi les arbres à une heure avancée ou une envie cachée de dénichée à nouveau le village fantôme qui pouvait apparaître n'importe où...


"Loki, si nous passions à travers bois ? Cela pourrait être divertissant !"

"Et monstrueusement risqué, si tu vois ce que je veux dire !"

"Oh aller, quand tu te promenais encore à quatre pattes tu étais le premier à foncer dans les lieux sauvages ! Viens, ça ne peut pas nous faire du mal de s'harmoniser avec la nature !"

"Depuis quand tu te prend pour un elfe, toi ? Et puis il fait nuit, on va se per... Hey, Valentine ! Attends moi !"

N'attendant pas d'autres contestations, la jeune femme démarra au quart de tours, fonçant à travers bois avec un petit rire amusé. Dépité, son compagnon la suivit, la rattrapant du mieux qu'il pouvait afin qu'elle ne se retrouve pas séparée de lui par mégarde.
Elle s'élança ainsi pendant une bonne quinzaine de minutes avant de s'arrêter devant un arbre gigantesque, s'émerveillant devant la largeur de son tronc.
Et si elle, elle s'extasiait bêtement devant, l'homme aux cheveux noir de jais soupirait de dépit, réalisant qu'elle cherchait effectivement à les perdre. Fort heureusement, il avait du flair et pensait pouvoir retrouver leur chemin sans soucis, sauf si...
Une odeur inconnue vint jusqu'à lui lui hérissant le poils. Quelque chose semblait les avoir suivit et leur barrait la route du retour.
Préférant ne pas savoir ce que c'était, il attrapa le poignet de la demoiselle et l'entraina plus loin, prenant le plus de distance possible. Quand l'odeur disparu totalement, il pu enfin se détendre, même si, de toute évidence, ils étaient cette fois-ci encore loin de la sortie.

"Ah bah tu vois que tu aimes bien te promener ici !"

"Valentine... Je vais finir par croire que tu fais exprès de t'attirer des ennuis !"

"Depuis le temps que tu m'accompagnes, je pensais que tu t'en étais rendu compte depuis belle lurette..."

"Bon ça suffit maintenant, on rentre avant d'être complétement plongé dans le noir... C'est par là.... ou... euh..."

"On est perdu ?"

"On est perdu..."

Valentine éclata de rire devant l'air blasé de Loki, s'approchant de lui pour le réconforter grâce à une étreinte dont elle avait le secret et qui parvenait toujours à calmer la mauvaise humeur de l'homme-chien.
Il se reprit et tous les deux se mirent à observer l'endroit, un peu moins boisé que le reste, avec quelques troncs couchés et leur permettant d'avoir une vue imprenable sur un bout de ciel, arborant déjà quelques étoiles encore timides. La rouquine cessa sa contemplation de la voie lactée quand elle entendit Loki grogner légèrement, sentant une présence. S'il refusait de reprendre son apparence canine, il avait conservé certaines réactions animales. Elle l'observa un instant, puis tourna la tête dans la même direction, entendant des bruits de pas. Quelqu'un approchait et mettait du temps à les rejoindre, apparemment...


"Qui est là ?! Sortez de votre cachette, on vous entend !"

Spoiler:
Blanche de Rive
Blanche que de nom
Blanche de Rive

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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]   Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé] I_icon_minitimeMar 15 Aoû - 17:53

Un bâillement. Une main gantée pour couvrir ces lèvres importunes et un petit hochement de tête en guise d’excuse. Sous son grand chapeau, Zelmaïde ne prêta aucunement attention à sa compagne, bien trop affairée à lorgner sur les chevaux à travers sa paire de jumelles personnelles. Blanche s’ennuyait et cela était bien rare en compagnie de sa supérieure et amie. Heureusement pour elle, la femme était bien trop occupée à débusquer sa nouvelle proie. Blanche ne comprenait pas cet intérêt constant qu’avait Zelmaïde pour la compagnie des hommes.

- Blanche, ma chère ! Ne trouvez-vous pas cet athlète magnifique ?

Elle pointa un cheval d’une grande beauté à la robe bai brune totalement immaculé hormis un macaron blanc sur l’oeil.

- Magnifique en effet. Cela ne serait pas un bai ?
- Il s’appelle Fortune. Son cavalier est un homme charmant. Je suis sûre qu’il vous plairait !


Les joues de Blanche rosirent alors que Zelmaïde ronronnait les éloges de cet homme qui eut l’audace de croiser son chemin au détour d’un bal dont elle était si friande. Elles déambulaient autour du terrain, Zelmaïde pendue à son bras, suivant la masse des spectateurs. Blanche venait pour la première fois à hippodrome et même si elle ne saisissait en rien les subtilités de la course hippique, elle avait apprécié ce moment. La grâce des animaux, la dextérité des jockeys... Elle en avait encore le cœur qui palpitait.

- Oh ! Mais qui voilà donc ! Monsieur de Francoeur. Veuillez m’excuser un moment, ma bonne amie. Mais je me dois de le saluer.

Blanche lui fit signe de la tête qu’elle comprenait et s’éloigna un peu de Zelmaïde, bien qu’elle pouvait toujours entendre sa voix porter. Elle roucoulait, minaudait comme toujours. Cela fit sourire Blanche qui laissa son regard fureter un peu partout. Et il se figea, ainsi que tout son corps. Une silhouette, une démarche. Elle fut saisie de nostalgie et de crainte. Son corps avança seul, suivant cette ombre qui disparue rapidement dans la foule.

A nouveau, elle perdit son objectif. Ce n’était pas Auguste. Comment cela se pouvait-il ? Il n’était pas du genre à fréquenter ce genre d’endroit. Elle stoppa ses idées. Que savait-elle de lui en fin de compte ? Rien. Strictement rien. Auguste était-il son vrai prénom ? Toute l’histoire qu’il lui conta était-elle réelle ? Chaque jour, elle se le demandait. Et chaque jour, elle n’avait pas de réponse. Elle soupira, tentant de chasser les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle n’entendait plus Zelmaïde. Elle ne la voyait plus. Elle sauta un peu sur place, oubliant son élégance un instant. Légèrement emportée par le flot de visiteurs, Blanche pu apercevoir son employeuse quitter l’endroit au bras Monsieur de Francoeur.

Un sourire de dépit peignit ses lèvres . Elle secoua la tête et se dit qu’elle ne pourra jamais refaire cette bonne Zelmaïde. Flirter était son élixir de jeunesse, comme elle aimait si bien le dire. Alors Blanche ne chercha nullement à la rejoindre. Si elle avait perdu l’amour, elle n’allait pas empêcher cette mère de cœur de vivre le (ou les siens) à sa manière. Ombrelle sur le poignet, la jeune femme continua sa route, s’extirpant un peu de la foule. Foule qui s’égrainait au fil de ses pas. Elle se retrouva rapidement seul sur un petit chemin chaotique et plein de cailloux. Ses belles bottines de satin ne résisteraient guère longtemps. Mais ce paysage, cette lumière sous le soleil désormais endormi, elle se sentait sereine. Comme l’enfant qu’elle fut à courir à travers les bois et les champs en compagnie de sa sœur. La belle époque où tout allait dans le meilleur des mondes. Même si elle n’avait plus de mère, plus de père, elle avait Apolline. Sa chère et si merveilleuse Apolline. Un sourire ourla ses lèvres tandis qu’elle s’enfonçait dans les bois, flânant comme si elle était en pleine rue lors du marché. Elle chantonnait presque mais un bruit la fit sursauter. Un craquement, un bruit sourd. Un battement d’aile puis un croassement macabre que seul un corbeau savait produire. Peu rassurée, elle enlaça son ombrelle contre sa poitrine, arme de fortune, réconfort bien malingre.

Elle buta plus d’une fois contre un silex sournoisement dissimulé dans le sol. Plus d’une branches retinrent sa robe vermeille. Plus un grognement. Elle hoqueta de surprise. De peur même. Au loin, elle pouvait apercevoir une masse mouvante. Son cœur accéléra, palpitant si fort qu’il résonnait dans sa tête. Elle déglutit, difficilement, mais continua sa progression. Où était-elle ? Que faisait-elle si loin de la civilisation ? Puis un cri, une voix humaine déchira le silence de la forêt, arrachant à son tour un hurlement de terreur à Blanche qui s’accroupit, une main sur la tête, ombrelle en avant.

- Je vous en supplie ! Je ne suis pas comestible !
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]   Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé] I_icon_minitimeMer 16 Aoû - 16:27

« Oh c’était une course tout à fait superbe, n’est-ce pas Lylian ?
- Hein ? Heu…oui, oui tout à fait, absolument !
- Tu n’as pas regardé la course…
- Bien sûr que si ! N’est-ce pas Reilly ?
- Les conflits fraternels ce n’est pas vraiment mon truc, alors je vous propose de laisser à Harvey le soin de régler les choses.
- Donc tu n’as pas non plus regardé la course, Reilly… »

Le petit lorialet accorda un sourire coupable à son interlocutrice, jeune fille à la moue boudeuse qui le fixait d’un regard accusateur justifié, fort aise de son aura experte. Il n’y avait pas dire, la petite soeur chérie de son meilleur ami était bel et bien de son sang. Les mêmes yeux bleus profonds qui vous jugeaient — même si ceux de la petite étaient infiniment plus doux — en situation de désaccord, les mêmes cheveux blonds dont elle avait pris soin de boucler les pointes, et la même prestance qui lui donnait quelques années de plus que ses quatorze jeunes années. Ce que ces frère et soeur avaient aussi en commun, c’était leur beauté sophistiquée que soulignait à merveille la jolie robe bleu pâle dont était habillée la jeune fille à l’air à présent blasé, que Reilly lui avait ajusté la semaine passée. Et justement, c’est de la robe, et non pas du conflit, que le majordome des Bellecourt-De-Levinsky décida de parler :

« Allons, allons, My Lady, vous êtes si joliment vêtue… il serait absolument dommage de parer cet habit d’une moue telle que celle-ci quand tout le monde sait que votre sourire ravissant y ajouterait bien plus d’éclat… »

Le couturier approuva illico d’un hochement de tête vif et intima au petit noble de faire de même par un coup de coude bien placé qui lui fit pousser une petite plainte discrète.

« Mais absolument, ma Ninon !
- Oui ?
- Oui. Et puis arrête de bouder, tu vas faire peur aux chevaux, alors que si tu souris de toute ta jolie dentition ils vont te prendre pour l’un des leurs et ce sera plus facile pour moi d’en acheter un pour ton anniversaire.
- Lylian ! »

Reilly plaqua immédiatement une main sur sa bouche pour s’empêcher de pouffer de rire, et il entendit Harvey, dépité, soupirer à nouveau tandis que le jeune homme prenait les devants et suivait la foule en jouant avec sa cane, suivi de sa petite soeur outrée qui le traitait de tous les noms, tout ça en plein milieu de la bonne société parisienne. Il n’y avait pas à dire : les sorties familiales étaient les mêmes dans sa famille à lui que dans celle-ci. Beaucoup de rires et de bagarre.

« Je ne sais toujours pas comment tu fais pour les gérer tous les jours, Harvey.
- Honnêtement, monsieur ? Je ne sais pas non plus. »

Et un joli clin d’oeil du beau majordome arracha un rougissement furtif au petit irlandais qui lui emboita le pas afin de suivre ses amis. Et même si, d’habitude, la foule posait problème à Reilly, là, entouré d’eux et distrait par la multitude de chapeaux présents, tout allait pour le mieux. Au final, c’était vraiment amusant, ces courses de chevaux ! Même si chez lui elles se faisaient en un contre un entre deux collines et que les jockeys étaient amateurs et souvent pas très sobres, l’ambiance de ces courses-ci lui plaisaient tout aussi bien : tant de monde, donc tant de sources d’inspiration éventuelles. Une énorme plume rouge par-ci, un léger voile noir par-là, des bijoux en veux-tu en voilà, et… oh ! N’était-ce point là un oiseau ? …Dans une coiffe ?? Reilly se frotta les yeux ; mais l’oiseau était toujours bel et bien là !

« Reilly, nous devons aller saluer quelques personnes, et Ninon veut aller voir s’il est possible de caresser les chevaux, tu peux rentrer seul ? Tu ne vas pas te perdre ?
- Non, ne t’inquiète pas, merci encore pour l’invitation.
- Reilly tu pourras me faire un joli manteau la prochaine fois ?
- Bien sûr Ninon, allez, file vite et méfie-toi des vieux messieurs, d’accord ?
- Beurk !
- Oh ne t’inquiète pas, il faudra me passer sur le corps pour approcher ma soeur ! Allez, on y va.
- Faites attention sur le chemin du retour, monsieur, les bois sont denses par ici… »

Reilly fronça légèrement les sourcils. Les bois ? Que diable irait-il faire dans les bois, de toute façon ? Parfois, Harvey était vraiment étrange et avait ce regard si… particulier et inhumain — si peu humain était-il déjà. Le couturier du Lost Paradise regarda ses amis s’éloigner en leur faisant un petit signe de la main et sourit tout de même en voyant les deux blonds bras dessus bras dessous. Apparemment, entre frère et soeur on ne restait pas fâché bien longtemps ; c’était ce qu’il avait pu observer. Lui n’en savait rien, mais il avait toujours eu cette envie de prendre soin des autres et surtout des plus jeunes que lui. Est-ce que c’était un peu comme ça, être grand-frère ? Ah ! L’oiseau dans la coiffe l’arracha à ses pensées et il se faufila entre deux grandes femmes pour essayer de s’en rapprocher.

C’était très étrange, cette coiffe, il n’en avait jamais vu une comme ça ! Il n’était pas chapelier, et avait d’ailleurs rêvé d’en rencontrer un vraiment doué depuis son arrivée au Lost afin de pouvoir éventuellement travailler avec ou en apprendre un peu plus sur les chapeaux, mais celui-ci lui semblait d’une autre époque tant il était particulier. Une autre esquive, et le petit irlandais se faufilait entre les derniers badauds qui le séparaient de cette personne mystère qui se déplaçait décidément bien trop vite pour lui. Ses petits pieds commencèrent à trottiner sur un chemin rocailleux et étroit qui filait droit vers la forêt tandis que ses yeux fixaient toujours le chapeau pour le moins vintage qu’il avait sous les yeux ; il lui inspirait, plus que les chapeaux contemporains, les années 1800.

Il était fait de paille à l’air vieillie par le temps, un Poke Bonnet dont tous les bords avaient été retracés d’un joli ruban prune et dont la base avait été recouverte de quelques froufrous censés, vraisemblablement, représenter de l’herbe. Une tige de métal déguisée en branche marron avait à son bout une sorte de fleur rose dont Reilly n’aurait su analyser la matière. Malheureusement, la luminosité baissait de plus en plus, puisque la dame que pourchassait le petit couturier s’enfonçait plus loin encore dans la forêt, et avant qu’il ait pu déterminer si l’oiseau posé sur le haut du chapeau étant vivant et apprivoisé ou tout simplement empaillé et fixé, et se faufila derrière un énorme arbre mousseux. Le petit irlandais se mit à courir. C’était sa chance !

« Excusez-moi ! Qui est votre chape….lier ? …Madame ? »

Rien. Reilly cligna méchamment des yeux et tourna sur lui-même. Des troncs d’arbres le fixaient curieusement, de petits buissons s’agitaient sous la brise et murmuraient entre eux, le sol était recouvert de mousse, mais pas de dame au chapeau dans les parages. Pas de…. pas de dame au chapeau des les parages ? Le petit couturier écarquilla les yeux et retint sa respiration en balayant à nouveau le paysage d’un regard incrédule et pas rassuré.

« MADAME ??? Il... il y a... il y A QUELQU’UN ???? »

Seule la brise qui glissait entre les branches des immenses arbres et venait lui caresser les cheveux lui répondit que non, non il n’y avait personne, et que oui, oui il était bien seul en plein milieu de la forêt, et puis oui, oui pourtant il avait bien suivi quelqu’un jusqu’ici. Un frisson glacé parcouru son dos et hurla plus fort que jamais quand il sentit ce qui lui paraissait être une main sur son épaule.

« FFF*****CCKKKKKKK !!!!!!! »

Non, non, non et non ! Il se mit à courir tout droit et aussi vite que possible en direction de…loin de là ! Son coeur battait la chamade mais certainement pas comme au premier amour, oh non ! Reilly était absolument friand d’histoires de fantômes, c’était un fait, mais pas quand il était seul au milieu des bois, plutôt quand ils étaient cinq ou six bien groupés et collés ensembles. Il faillit trébucher sur une énorme racine qui dépassait de terre mais n’en fit rien, pour une fois, il l’esquiva d’un saut de biche absolument superbe et reprit sa course sans bavure. Il avait souvent entendu dire que l’amour donnait des ailes, mais chez lui c’était vraisemblablement la peur. Peur qui lui hérissa à nouveau les poils quand il entendit ce cri perçant déchirer le silence boisé qui l’entourait et qui lui demandait de sortir de sa cachette. Le fantôme l’avait-il repéré ?! Non ! Impo-

Et comme le karma qui rattrapait une injustice, une autre racine perfide s’immisça dans la course du lorialet qui cherra immédiatement et glissa sur quelques mètres grâce à la mousse encore humide du bois.

« JE M’APPELLE REILLY NE- Valentine ?? »

Le petit irlandais cligna rapidement de ses yeux exorbités, à plat ventre sur la mousse, bras étendus devant lui et fesses en l’air, très chic, mais ravi et soulagé de se retrouver face à son amie et non dans la gueule d’un quelconque grand méchant loup — quoiqu’un grand méchant loup de type commissaire Voelsungen ne lui aurait pas non plus déplu dans cette situation. Crise cardiaque évitée de très peu, il s’empressa de se relever et de s’épousseter les genoux en regardant les deux autres personnes présentes.

« Ah Loki est là aussi et… Bonjour ? Oh ! Votre ombrelle est sublime ! »
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]   Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé] I_icon_minitimeVen 18 Aoû - 18:57

Lennox, bien qu’ayant tout le temps du monde – littéralement – n’avait guère de hobby ou intérêts. Son attention était partagée à cinquante pourcents sur la musique, cinquante sur l’alchimie et son histoire. Au final, il était peut-être quelqu’un d’ennuyeux, qui ne sortait rarement pour une autre raison que d’aller faire des courses (et encore, ce n’était que si il ne profitait pas ouvertement de Layth pour l’envoyer à sa place alors qu’il restait enfermé, le nez dans un manuscrit).

Alors quand il décida d’aller à l’hippodrome, seul, pour voir une course, on aurait pu se demander quelles étoiles s’étaient alignées pour donner naissance à cet étrange phénomène. Il n’avait pas grand intérêt pour le sport, pour les chevaux, ou encore moins les paris – alors pourquoi avoir choisi cet endroit bondé et bruyant ?

La raison était bien simple, et peut être plus que tout une excuse pour sortir de son train-train quotidien ; on disait que le bois près de l’hippodrome laissait pousser quelque plante rare qui, bien que non nécessaire à aucuns de ses projets en cours, pourrait s’avérer intéressante pour l’alchimiste. Alors pourquoi ne pas regarder la course dont tout Paris raffole sur le chemin ?

Le spectacle environnant était en effet quelque chose à voir – une mer de chapeaux, un arc en ciel de toilettes éclairé par des bijoux et montres plus brillants les uns que les autres, un festival de vestons et costumes – comme toujours à Paris, on aurait pu se croire à un salon des plus récentes tendances. Lennox ne regardait tout ça que d’un air distrait, mais trouvait cependant observer cette foule, chaotique mais toujours si tirée à quatre épingles, plus captivant que les formes floues des chevaux dans la distance.

Un instant, il crut apercevoir une chevelure rouge flamboyante, Valentine, puis, le temps de cligner des yeux, il n’en restait rien – peut-être avait-il mal vu un voile ou pan de robe, car il doutait qu’une autre femme ne possède, de un, une chevelure telle que celle de son amie, et de deux, ne la porte lâche et au grès du vent. Il haussa les épaules, blâmant la foule intense pour cette illusion – ou hallucination – brève ?

Bientôt la course se termina, et alors que des cris de joie aussi bien que de frustration secouèrent l’hippodrome, Lenny sentit le monde vibrer autours de lui. Ayant la sensation d’être un chat dont le poil se hérisse de peur, il se dépêcha d’essayer d’en sortir ; qu’est-ce qui lui avait bien pris de rester ici ?

Se frayant frénétiquement un chemin hors de la cohue qui semblait vouloir l’embarquer vers la sortie, il s’avançait tant bien que mal (surtout mal) vers la tranquillité de la lisière du bois. Une fois à l’abris du mouvement unis de la foule, il poussa un grand soupir de soulagement, et s’essuya le front avec un simple mouchoir, trempé par une sueur désagréable. Un coup d’œil à sa montre lui annonça qu’il était déjà sept heures et quelques, ce que lui confirma la couleur timidement changeante du ciel. Il avait trop passé de temps naviguer la foule désespérément, et maintenant il était trop tard pour entrer dans le bois – son objectif principal. Heureusement qu’il ne travaillait pas ce soir-là.

Alors qu’il allait se résigner à rentrer les mains vides, un mouvement dans le coin de son œil attira son attention. Faisant volteface pour le voir, il ne rencontra que le vide, et encore une fois, il crut voir une silhouette dans la limite de son champ de vision. Au fil de ses voltefaces et essais de se rendre à l’endroit où il crut voir la silhouette, il se retrouva dans le bosquet.

Quand Lennox s’en rendit compte, il n’était encore que derrière les premiers arbres, et la silhouette ne se remontrait pas. Il mit ses mains sur ses hanches, et réfléchit un instant. Il était tard, bientôt le soleil déclinerait, et il ne serait pas prudent de rester dans un bois la nuit. Mais bien qu’il ne fût pas rassuré par la perspective d’entrer dans le bois à cette heure-ci, il n’avait pas peur ; après tout, il ne craignait pas grand-chose, il était immortel, pour le meilleur, comme pour le pire. Le meilleur, dans ce cas. Il pouvait très bien aller chercher ses herbes et oublier cette étrange silhouette qui, de toute façon, n’avait pas l’air hostile. Pour l’instant. Qui sait ce qu’elle pouvait faire un fois la nuit tombée – mais l’envie de cueillir ses herbes triompha enfin sur cette petite angoisse. Après tout, le pire qui puisse lui arriver était d’avoir mal pendant quelques minutes, puis oublier tout ça le lendemain. Soit. Allons cueillir ces Bad Boys.

Il s’avança donc dans le bois, scrutant le sol à la recherche de la plante. Bientôt, il ne vit plus le temps passer, ne vit plus rien que le sol, oublia le monde autour de lui. Quand il trouva son herbe, au pied d’un vieux tronc recouvert de mousse particulièrement large, il n’eut guère le temps de s’émerveiller ; il faisait noir et il n’avait pas remarqué jusqu’à présent. Il se redressa, après avoir arraché un plant de la plante et l’avoir mis dans un sac de cuir, et remarqua que le bois était calme. Trop calme ; pas un cri d’oiseau, pas un insecte.

Un malaise s’installa dans sa poitrine. Non pas exactement de la peur, mais un sentiment qui ne présageait rien de bon. Il dégluti et essaya de retrouver son chemin, en vain. Quel idiot il était, de se laisser prendre à l’observation du sol sans noter son parcours. Sentant une vague de désespoir monter vers sa gorge, il s’accroupit un instant, calma son souffle, puis se redressa, décidé à rentrer par un moyen ou un autre –

Un cri, des voix paniquées, un très fort juron. Sentant le retour de cette sensation de hérissement de poils de chat, Lennox se fige, et ses jambes semblent ne plus répondre pour un instant. Mais il doit se diriger dans la direction des voix. Il n’a rien à perdre, et peut être connaissent-ils la direction de la sortie ? Après tout, ne faut-il aussi pas s’entraider ? Alors qu’il essaye activement de se convaincre qu’il n’a rien à craindre, et qu’un gentleman se doit d’agir ainsi, la silhouette réapparait dans le coin de son œil. Il sursaute et laisse échapper un hoquet d’horreur, n’osant même pas se tourner dans sa direction.

Plus le temps d’hésiter. Il se lance en courant vers la direction des voix, espérant perdre la créature – un souhait bien optimiste, vu ses prouesses athlétiques bien pathétiques – mais surtout trouver confort auprès de personnes aussi effrayé qu’il ne l’est.

Haletant, il court à travers les arbres, essayant de ne pas se préoccuper des branches qui s’accrochent et abîment sa cape, se prennent dans ses cheveux. Quand il sort enfin dans une clairière moins boisée, apercevant quatre silhouettes, il ne peut s’empêcher de d’abord poser ses mains sur ses genoux pliés pour reprendre son souffle un instant. Une fois le battement de son cœur un tant soit peu maîtrisé, il se redresse et quoiqu’il essayât de dire se retrouve coupé avant de sortir de sa bouche. Oh.

« Val…entine ? » le souffle toujours un peu coupé, il parcourt l’étrange rassemblement, notant la présence d’un Loki aux aguets, et d’un lorialet familier « et Reilly ?»

Cela explique le juron, donc. Il soupire de soulagement, relaxe ses épaules ; dans ce groupe qu’il connait, il trouve confort et un espoir de ne pas mourir (enfin, ce qui s’en rapprochait le plus, dans son cas, quelques minutes sans conscience le temps que son corp se « répare » ) cette nuit.

Il se laisse tomber sur un tronc coupé avec un soupir tremblant, la tête dans ses mains. Il secoue ses cheveux pleins de feuilles, et relève les yeux vers son amie et le couturier.

« Dear God, si vous saviez combien je suis soulagé de voir des visages familiers – en entendant ces cris, je n’osais imaginer ce que je trouverais ici, » avoue-t’il, le cœur encore palpitant.

Puis c’est en se calmant un peu qu’il remarque enfin la quatrième personne, en tant que tel – une femme blonde, figée dans une position de défense, une ombrelle délicate en tant que bouclier tremblant. Il saute sur ses pieds en hâte, les joues un peu colorées de honte quant à son comportement, puis lisse un peu ses vêtements et cheveux pour être présentable face à une inconnue – un peu de bienséances, tout de même – puis s’adresse à la jeune femme, espérant calmer la panique qui semblait la faire trembler de peur :

« Madame? N’ayez crainte de ces gens, ils sont de bonne compagnie »
Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○
Valentine Lefevre

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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]   Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé] I_icon_minitimeDim 10 Sep - 13:51


[Désolée les filles, j'avance un peu le rp]

S'il existait un endroit pour faire des rencontres étonnantes c'était bien dans des bois paumés, pour sûr... hein ?! Non, certainement pas, aussi n'était-ce pas surprenant que Valentine, en découvrant soudainement plein de personnes se réunirent tout près d'elle, resta médusée, se demandant même s'ils ne lui faisaient pas une farce. Après tout sur les trois convives, elle en connaissait deux plutôt bien.

La femme qui apparu en premier lieu sembla avoir très peur de quelque chose et cria, déstabilisant Loki, faisant la chose le plus improbable qui soit : sursauter et reculer pour se réfugier derrière la journaliste. S'il n'avait pas été sous sa forme humaine, elle l'aurait presque vu mettre ses oreilles au plus bas sous la panique et couiner comme une pauvre bête blessée.
Elle en vint à se demander si cette inconnue n'était pas une banshee pour créer une telle frayeur à son compagnon.
Elle tenta une approche en amorçant un pas vers elle, mais dût y renoncer quand la deuxième silhouette débarqua, tombant dans un magnifique plongeon, pas du tout contrôlé, criant son nom comme si cela allait le protéger.


"Reilly ?"

Que faisait donc le petit lorialet ici ?! La rouquine ne comprenait plus rien, observant les deux individus avec un air des plus sceptique. La goutte d'eau déborda quand Lennox fit à son tour son entrée juste après, essoufflé et un peu égaré.
Interloquée, elle finit par pousser un soupire un peu bruyant et prit la parole.

"Mais enfin que faites vous ici ?! Vous n'allez quand même pas me dire que c'est qu'une pure coïncidence, nous sommes en pleine forêt ! Vous ne me suiviez pas au moins, sinon ça serait assez flippant...  Oh non Lenny, j'espère que ça n'a rien à voir avec Timmy chéri ?! Il est tellement nerveux ces derniers temps, manquerait plus qu'il s'enfuit faire mumuse dans les bois... Quelqu'un a croisé des bouts de papiers accrochés sur les troncs ?!"

"Valentine... calmes toi, tu m'angoisses..."

"AH ! .... Oups pardon... j'essaye juste de comprendre ce qui se passe ici, c'est très inquiétant... Vous vous êtes tous perdu ? On va vous ramener à l'extérieur, n'est-ce pas Loki ?"

"A vrai dire je crains que nous soyons perdu aussi, je ne sais plus d'où nous venons..."

"... eh merde..."

Son emportement et son énergie retombèrent aussitôt. Perdue dans ses pensées, elle essaya de mettre de l'ordre dans ses idées, évaluant rapidement la situation. Pour le moment ils n'avaient pas à trop s'inquiéter, ils étaient en groupe, la forêt n'était pas aussi grande qu'elle le semblait et ils pouvaient très bien trouver une sortie en marchant droit devant eux. Le soucis majeur en revanche était qu'ils étaient bloqués dans une nuit assez sombre, bloquant la visibilité et qu'elle ne savait pas du tout qui était la demoiselle apeurée... Humaine ou Légendaire ? Valentine tourna la tête vers son compagnon et lui murmura la question à l'oreille, il hésita un instant, rejoignit Lenny pour aider la dame à se relever avec une courtoisie de gentleman et lança un regard à la rouquine en secouant légèrement la tête. Une humaine... Il fallait donc éviter de trop l'ouvrir. Cependant savoir qu'il y avait une autre "normale" la réconfortait. Pour une fois qu'elle ne jouait pas en solo !
Elle se racla la gorge et s'approcha des autres, regardant la jeune femme avec un sourire poli.


"Toutes mes excuses, j'en oublies mes bonnes manières. Je suis Valentine Lefevre, journaliste au Dandy. Mais tout le monde m'appelle simplement Valentine, ou Val pour les intimes. Ce grand gaillard qui m'accompagne... vous pouvez l'appeler Loki. Il se trouve que je connais également les deux autres hommes ici, c'est d'ailleurs une surprise de taille, si je m'y attendais..."

Elle tourna la tête vers Reilly un instant, puis vers Lenny, en réalité plutôt heureuse de les voir tous les deux. Travaillant ensemble au Lost, elle les voyait fréquemment lors de ses visites, et si boire un verre avec le premier était toujours un instant qu'elle appréciait beaucoup, jouer la maman et le papa poule avec le deuxième quand ils veillaient sur Tim, les avaient beaucoup rapproché.
Tout en espérant qu'il n'était d'ailleurs pas là à cause de leur petit protégé, elle observa les bois un long moment, scrutant les alentours avant de froncer les sourcils, un détail la perturbant.

Elle avait l'impression d'être épiait par quelqu'un d'autre. Y avait-il encore un individu perdu ou bien... L'ombre des feuillages dessinait des silhouettes inquiétantes, parfois inoffensives, parfois remuaient avec le vent, les rendant trop réelles... Et même beaucoup trop pour l'une d'elle. Valentine distingua comme un oiseau étrange sur un buisson avant de comprendre qu'il était posé sur ce qui ressemblait à un chapeau. Et en dessous, le visage d'une femme au regard effrayant.

La journaliste pâlit, reculant d'un pas en réalisant qu'elle voyait bel et bien une personne cachait derrière un arbre, tout près d'eux. Mais vu son expression, ses traits tirés cadavériques et les vêtements en lambeau et ensanglantés, cette inconnue n'avait plus rien de vivant.
Un... fantôme ?!

Un frisson glacial lui parcouru tout le dos, réfléchissant à toute vitesse pour savoir comment évaluer la situation. Même si ce spectre ne faisait rien pour l'instant à part les dévisager de façon terrifiante, l'humaine entendait son instinct de survit légendaire qui lui criait que l'endroit était pas du tout sûr et qu'ils devaient se carapater au plus vite.
En essayant d'être le plus calme possible elle s'approcha des autres et s'accrocha à la manche du premier garçon à portée de main qui s'avéra être Lenny, tirant dessus sans quitter le fantôme du regard et lorsqu'elle sentit que son attention était tournée vers elle, fit signe de la tête en direction de l'invité surprise.


"Je crois qu'il faut partir au plus vite... mon instinct me crie qu'on courre un grave danger en restant ici sans bouger."

Elle le lâcha et haussa le ton cette fois-ci pour que tout le monde l'entende.

"Que tout le monde soit prêt à bouger, faut partir immédiatement ! Vite !"

Capable de rester un peu en arrière pour surveiller le fantôme, elle s'assura que les autres comprennent bien l’imminence du danger et se décide à partir de là. Elle était suffisamment agile et rapide pour les rattraper même en restant légèrement en retrait. C'était d'ailleurs ce qu'elle allait faire dès qu'ils auraient bougé, fermant la marche pour s'assurer qu'aucun ne s'emmêle les pied et ne tombe à la merci du spectre. Un esprit ne pouvait normalement rien leur faire, mais elle ne savait pas comment pouvait réagir la demoiselle qui les accompagnait, ni si cette entité n'allait pas faire venir à elle autre chose pouvant les toucher, elle.
Blanche de Rive
Blanche que de nom
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MessageSujet: Re: Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]   Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé] I_icon_minitimeSam 30 Jan - 10:01

Situation ridicule ? Absurde ou totalement comique ? Elle ne saurait le dire mais Blanche, toujours dissimulée derrière son ombrelle vibrante, tel un chevalier se protégeant d’une pluie de flèche. Du moins ce fut ce qu’elle recherchait mais l’impression était tout autre. Elle avait plus l’apparence d’un faon apeuré qu’un chevalier enhardi et prêt à défendre la veuve et l’orphelin. Le quatuor qui se dévoilait sous ses yeux avait quelque chose d’atypique, presque paranormal dans ces bois plongeait dans l’obscurité naissante. Elle tentait de remettre la situation au clair dans sa tête. Tout d’abord, elle était avec Zelmaïde à profiter d’une course hippique puis se sépara de sa protectrice qui préféra aller minauder avec un homme, oubliant sa protégée. Blanche ne lui en tenait pas rigueur mais nota que cela était un tantinet de la faute de la quarantenaire. Elle s’autorisa un soupir, long et saccadé par la peur, mais se releva ombrelle toujours ouverte devant elle. Perdue dans des bois en compagnie de parfaits inconnus. Que pouvait-il bien pouvoir lui arriver ? Tous en fait et cela n’avait rien de rassurant. Mais au timbre de voix de ses nouveaux compagnons, elle se permit de croire que cela n’était pas la pire des réunions, bien qu’était l’inconnue du groupe.

Elle se retint de gonfler une joue, comme une enfant boudeuse, un peu honteuse de s’être comportée de la sorte. Elle avait hurlé et sa robe était un peu salie. Ce n’était pas digne d’une dame et jouer de l’ombrelle était un geste bien offensant, loin du code de la bonne conduite qu’on lui inculqua. Elle baissa alors son bouclier de tissu, la mine basse tandis qu’ils discutaient entre eux, tenant de comprendre pourquoi ils étaient ici. Un coup du sort ? Le destin ? Ou simple hasard bien heureux ? Elle-même ne saurait le dire mais elle remercia le ciel de n’être seule pour affronter cette épreuve. Devait-elle la définir comme une épreuve ? Si elle voyait cela comme une aventure, comme lorsqu’elle était enfant aux côtés de sa sœur, la chose serait peut-être plus agréable et plus profitable.  

Retrouvant un peu de son calme, la demoiselle à l’ombrelle s’inclina comme il faut, maîtrisant parfaitement son corps, à sa grande surprise. Main sur un pan de sa robe, elle plia délicatement ses jambes et offrit un léger et humble mouvement de tête à l’assemblée hétéroclite.

- Veuillez pardonner mon manque de politesse. La nature de cette scène que sont les bois m’a fait oublier les bonnes manières. Blanche de Rive, modeste modiste et heureuse de ne pas être seule au milieu de ces bois, certes magnifiques, mais peu réconfortant à la nuit tombée.

Etaient-ils enchantés d’ailleurs ? Elle se souvint d’avoir été attirée comme un papillon de nuit par la lumière. Elle frissonna à cette pensée, chassant rapidement cette idée stupide évoquant la magie. Cela n’existait pas si ce n’était dans les contes et légendes qui n’avaient pour but d’effrayer et d’avertir son public.

Alors qu’elle allait s’enquérir de la raison de la venue des quatre autres protagonistes, elle remarqua que l’unique autre femme de l’assemblé pâlir, arborant un blanc presque cadavérique.  Blanche suivit son regard et surprit une autre femme, aux allures bien plus cadavérique que celle qui s’était présentée sous le nom de Valentine Lefèvre. La chapelière sursauta, ouvrant la bouche comme un poisson hors de l’eau. Aucun son de sortit de sa gorge. Cela aurait pu être risible mais elle pouvait sentir la menace qui émanait de cette créature. Elle fit deux pas en arrière, tenant son ombrelle si fort que la jointure de ses phalanges pouvaient rivaliser avec la blancheur du spectre qui les dévisageait. L’un des talons d’une bottine de Blanche butta contre un silex sournoisement ressorti de terre, la faisant trébucher. Son humble fessier rencontra le sol, cela aurait pu être douloureux mais Blanche était trop concentrée sur la nouvelle venue qu’elle ne s’en soucia guère.

Valentine parla plus fort que la 1ere fois et Blanche pu saisir ses propos. La fuite, voilà ce que la journaliste proposait. Qui était-elle pour s’y opposer ? La modiste se releva péniblement, aussi adroite qu’un agneau à la naissance, mais elle prit son courage à deux mains et, ombrelle dans une main, jupe et jupons dans les deux mains, elle suivit le groupe qui s’empressa, sans un mot, de filer à toutes allures à travers les bois. Ils étaient tous perdus mais cela importait peu. Un gémissement macabre résonna derrière eux. Les petits cheveux de la nuque de Blanche se dressèrent, arrachant un frisson incontrôlable à la chapelière qui pourtant osa un regard derrière elle. Le visage de la femme spectrale semblait peint de haine et affligé d’une peine immense. Son cœur manqua un battement, touchée par la détresse de l’être qui les poursuivait mais son instinct lui dictait de continuer sa course. Malgré les cailloux, malgré les trébuchements, malgré les branches qui lui fouettaient le visage. Malgré la peur. Il fallait continuer, coûte que coûte.

Deux des hommes avaient pris le large rapidement même si Blanche pouvait encore apercevoir leur silhouette à travers les bois. Valentine et son compagnon –Loki ? Blanche avait un doute- étaient non loin d’elle, fermant en quelque sorte la marche.

Le souffle venait à lui manquer, elle n’avait pas couru ainsi depuis des années. Depuis son arrivée à Paris. Pour une raison étrange, elle se mit à se souvenir de son enfance. De ses jeux d’enfants avec sa sœur et quelques amis où ils s’amusaient à se faire peur. Défier l’autorité parentale et s’engouffrer dans les bois environnants malgré les interdictions. Cela était si drôle à l’époque bien qu’elle n’était pas du genre à se jeter dedans la tête la première, trop réfléchie pour cela. Mais Apolline, elle,  était du genre à foncer tête baissée. Blanche se laissa prise de nostalgie et un sourire ourla ses lèvres. On pourrait la prendre pour une folle à sourire ainsi alors qu’elle fuyait pour sa vie mais dans les moments de désespoir, l’esprit était souvent capricieux et imprévisible.

Cependant, son endurance était au plus bas et sentant ses jambes lourdes, Blanche ralentit le pas, s’arrêtant par la même occasion. Elle prit appuie contre un arbre et scruta l’horizon obscure derrière elle. Ils avaient franchi les bois, l’hippodrome derrière eux. Les deux gentlemans n’avaient pas fui mais ils étaient plongés dans un mutisme que Blanche n’osait rompre. La tension était encore palpable. Le visage du spectre… Elle y repensait. Elle qui avait l’habitude de se voir dans un miroir, elle y avait vu une figure connue : la sienne. Chose étrange et insensée qui lui fit secouer la tête en signe de négation. Il était futile d’y repenser. Elle retira sa main de l’arbre, comme si elle venait de se brûler et s’éloigna rapidement du bosquet. Elle n’était plus réellement en danger mais pas en sécurité pour autant.

Elle couva d’un regard ses compagnons du moment, s’assurant qu’ils allaient bien et que tout le monde était présent. Elle ne se serait pas précipitée pour aller les sauver mais elle cherchait un moyen de se rassurer. Elle put sentir une main sur son bras et elle rencontra le visage bienveillant de Valentine. La chapelière la rassura d’un petit sourire et s’aperçut de l’état de sa robe. Elle tenta de s’arranger d’un revers ou deux de main et découvrit les égratignures sur ces dernières. Elle soupira, comprenant qu’elle ne pouvait rien arranger. Le groupe discuta un petit moment, cherchant à se remettre de ses émotions tandis que Blanche demeura muette. Elle ne saisissait en rien ce qu’ils disaient et son regard ne cessait de faire des aller-retour entre eux et la forêt. Que venait-il de se produire ? Etait-ce un songe ou une mauvaise plaisanterie ? Elle aurait pu faire un scandale, hurler après qui le veut, taper du pied comme une enfant capricieuse, mais non. Blanche n’était pas ainsi : effacée, discrète et soumise étaient des mots qui la qualifiaient le mieux.

Le groupe décida de se séparer, recommandant la plus grande prudence. On proposa même à Blanche de la raccompagner. Cette dernière, bien trop polie, ne put que refuser. Un compromis fut mis en place : ils allaient quitter l’hippodrome tous ensemble. Un lourd silence les accompagna et une fois à l’entrée du bâtiment, désert désormais, ils se saluèrent une dernière fois. Les amis se souhaitant une bonne soirée et une nouvelle rencontre, et Blanche, l’inconnue, eut pour promesse un retour à sa vie tranquille dans les jours à venir. Elle n’avait pas saisi les propos mais les avait acceptés, ne sachant quoi faire d’autre. Ce furent d’étranges adieux et la modiste rentra chez elle, arpenta les rues dans un état second.


PS :
Clôture:
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Promenons nous dans les bois... (ft. Val, Blanche, Nath, Lenny, Reilly) [1890][Terminé]

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