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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.

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Ouadji Oursou
Who is in control ?
Ouadji Oursou

Messages : 70
Date d'inscription : 26/11/2019

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MessageSujet: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeMar 26 Nov - 21:44

Présentation, Lost ParadiseYukine | Noragami

Ouadji Oursou

A victim of perception, a twisted mind

    Surnom (s): Les plus fréquents sont Djili, Victor, Jimmy, Elie, le Gamin, le Vicieux, l’Autodestructeur et la Princesse.
    Âge (en apparence) : 1928 ans et des peanuts (17 ou 14 ans, à vous de voir)
    Sexe : Homme
    Nationalité : Grecque, je pense.
    Orientation sexuelle : Asexuelle.
    Race : Malheureusement, sphinx.
    Métier : Machiniste
    Taille : 1,55 m
    Poids : 50 kg

Autre chose ?
You look like…

May light embrace the darkest hour. Let it shine of orchestrate. The shadows of the night.
~ Ravenlight | Kamelot


France, 1803

La nuit est calme. Les épais nuages envahissent le ciel. Seuls quelques rayons de lune parviennent à émerger, éclairant au loin la ville endormie. Dans une minuscule chambre, un jeune garçon, couché sur le lit, écoute le son calmant de la pluie. Perdu dans ses pensées, il contemple le plafond de bois où une araignée travaille sa toile avec minutie et acharnement. Il l’observe sans vraiment la voir, car son esprit est égaré dans un vieux souvenir.


       
****  Catana, il y a 1758 ans.****

- C’est quoi cette question ? Ton reflet dans l’eau n’est pas suffisant ?
- Allez, joue le jeu. Je suis juste curieux.
- Je le savais ! Tu écoutais la conversation des filles. C’est pour cela, tu veux savoir si je te vois comme tu te perçois ! Avoue !
- Pff, ce n’est pas vrai.
- Bien sûr, et moi, je vais faire semblant de te croire, espèce de menteur.
- Hé ! Je t’écoutais !
- Très bien, je disais quoi ?
- … D’accord… j’avoue. Tu as raison. Arrête de rire et réponds !
- Si ça peut te faire plaisir. Voici comment je te décrirais. Tu es un jeune sphinx… de quoi ? 83 ans maintenant ? C’est dur de garder le compter avec cette face d’enfant. Tu n’as pas vieilli d’un centime en 66 ans. Même à l’époque, tu ne faisais pas tes 17 ans, j’ai toujours pensé que tu en avais 14.
- À qui la faute, hein ? Grâce à toi, je vais avoir cet air juvénile pour le restant de mes jours.
- Va falloir que je m’excuse combien de fois ? Je suis désolé. Je n’ai jamais voulu cela, tu le sais. Mais côté positif, il y a beaucoup de monde qui tuerait pour rester jeune ! J’ai même envoyé plusieurs âmes en enfer pour moins que cela.
- Ce n’est pas mon cas.
- Je sais… Mais revenons à ton apparence. Ce n’est pas nécessaire de ressasser cet incident… Étrangement, j’ai toujours trouvé que tu ressemblais à une asperge… ou plutôt un bébé asperge. Ne me regarde pas comme ça. Tu es petit, tout maigrichon et aussi linéaire que ce légume. Tu n’as aucune courbe, aucune musculature. Une vraie asperge ! Mais au moins, tu n’as pas sa démarche ! Ha ha ha ! Au contraire, on sent dans ta posture, dans tes gestes une agilité spécifique aux fauves. Il y a chez toi une énergie féline et pure, peut-être même angélique. Si je devais te décrire en un mot, ce serait : innocence. Cependant, je n’ai jamais compris ton tatouage. Pourquoi le kanji de la neige sur la clavicule ? Tu détestes le froid sous toutes ses formes ! La preuve, tu portes constamment, été comme hiver, ce ridicule bonnet de laine. Si je te l’ai tricoté, c’est simplement pour rire, pas pour lancer une mode. Et je ne parle même pas de tes vêtements, toujours trop grands, trop chauds. Tu es certainement la personne la plus frileuse que je conna…

****      •••      ****


Soudain, un cri retentit. Le garçon sort brusquement de sa rêverie. Inquiet, il ouvre grand les yeux. Le cri se transforme en une déchirante lamentation. Il tend l’oreille, cherche l’origine du son. Il n’est qu’à quelques mètres de lui. C’est un de ses voisins, mais lequel ? Il se lève, se dirige vers sa porte et observe par le trou. D’autres sons se mélangent au cri. On se plaint du vacarme. Puis, quelqu’un frappe un barreau métallique.

- SILENCE !

Tout le monde se tait immédiatement, même la pluie a cessé sa douce mélodie. Il se retourne et regarde son voisin de lit. Iblis dort encore profondément. Décidément, rien ne peut le réveiller. Attiré par la lumière extérieure, il va vers sa petite fenêtre. Aussitôt, une douce brise saline lui ébouriffe un peu plus sa courte et blonde chevelure. La lune trône majestueusement dans le ciel parmi les épais nuages. Éclairé par celle-ci, le jeune sphinx la contemple accoudé sur le rebord. Il a toujours aimé la regarder. Il lui trouve un petit côté énigmatique et fascinant.

Il reste ainsi pendant un certain temps, lui souriant. Mais soudain, le vent se lève. Il apporte avec lui une fraîcheur nouvelle. Frissonnant, il retourne s’étendre sur son lit. Il se met à tâter machinalement le petit meuble de rangement qui lui sert de table de chevet. Sa main cherche un objet. Son bonnet. Mais rien. Elle ne touche qu’au bois froid. Paniqué, il se redresse. Non, non, non, non, non ! Il n’est plus là. Pas ça ! Où peut-il être ? Perdu ? Il ne peut pas... Impossible. Il l’avait plus tôt. Volé ? Quelqu’un était-il entré ? Il fouille partout. L’angoisse le dévore. L’idée de ne plus l’avoir, lui déchire l’âme. Il enlève ses draps, lance son oreiller, soulève son matelas, ouvre ses tiroirs et jette leurs maigres contenus au sol, pousse son meuble. Finalement, le bout d’un pompon apparaît. Des larmes de soulagement coulent lorsqu’il ramasse son vieux bonnet rapiécé un million de fois. Il n’est plus que l’ombre de ce qu’il avait été jadis, mais c’est son bien le plus précieux.


You are…

Need a place to hide, but I can’t find one near. Wanna feel alive outside, I can’t fight my fear.
~ Lovely | Billie Eilish Ft. Khalid


France, 1816

Il va enfin pouvoir profiter d’un peu de temps libre avant de retourner travailler. Sans plus attendre, il suit les autres vers la cour extérieure. Il est impatient. Les quelques pas, qui lui restent, lui semblent interminables. Finalement, elle apparaît. Sa libératrice. Aussitôt la porte ouverte, le soleil l’éblouit et lui réchauffe le cœur. En ce début d’après-midi, il est puissant et chaleureux. Il adore sentir ses rayons sur sa peau. Les yeux plissés par l’intense lumière, il examine la cour même s’il la connait dans ses moindres recoins. Il cherche quelqu’un. Il s’avance et le repère finalement. Son ami est assis sur un banc, immobile. Tel un arbre millénaire, il contemple de ses yeux aveugles un monde qui lui est propre.
Dès qu’il s’approche d’un pas rapide et enjoué, le vieillard vire son regard souriant vers lui.


- Bonjour ?
- Bonjour Finglas.
- Ah, Ouadji, c’est toi. Sa voix terreuse est aussi vieille que le monde, mais aussi chaleureuse que le soleil. Tu as failli faire attendre le vieil ent que je suis.
- Qui l’eut cru. Répond le sphinx amusé après s’être assis à ses côtés.
- Tu n’as pas oublié où tu t’étais arrêté, j’espère ? Tu es terrible. Comment fais-tu pour avoir autant de perte de mémoire ?
- Ne vous inquiétez pas, Finglas. Je me souviens. Nous étions en l’an 62 à Pompéi. Nous venions d’arriver en ville lorsqu’un tremblement de terre se produisit. Les maisons furent mises à rude épreuve. Quelques-unes s’écroulèrent. Nous marchions dans les rues en évitant les débris qui jonchaient le sol. Quand j’ai entendu un homme implorer à l’aide. Sans réfléchir, j’ai accouru, suivi de près par mon frère qui protestait. Sa voix nous mena devant une villa gravement touchée. Une partie s’était effondrée et le reste menaçait de s’affaisser à tout moment. Inconscient du danger, je me suis infiltré dans les décombres avec mon frère qui continuait à grommeler. Nous le trouvâmes finalement sous des gravats dans l’atrium. Une colonne lui était tombée dessus, lui écrasant les jambes. Après plusieurs tentatives, nous le dégageâmes et nous nous extirpâmes juste à temps. Une seconde après, tout s’effondrait dans un énorme nuage de poussière. Je me souviens encore des reproches auxquels j’ai eus droit. Elles ressemblaient à : « Incroyable ! Tu es incroyable. J’ai toujours pensé que tous les sphinx étaient par nature même des êtres très instruits et rationnels. Ils sont souvent hautains pour cette raison. Mais toi ! TOI ! Tu es sûr d’en être un !? Comment peux-tu être aussi naïf, inconscient et imprudent ! Et je ne parle même pas de l’angoisse qui te ronge en entendant le mot énigme ! Ouadji te le dit, tu vas finir par me tuer ! PIRE, NOUS TUER ! »

En repensant à ce vieux souvenir, le garçon ne peut qu’être d’accord. Encore à ce jour, il ne réfléchit pas aux risques avant d’agir. Il est toujours prêt à aider autrui.

- Après cela, on a acheté un lupanar. Il avait été durement touché par le tremblement. Le propriétaire, l’homme que nous avions sauvé, nous l’a pratiquement donné pour une bouchée de pain. Je l’ai rapidement remis sur pied. J’ai toujours été débrouillard et j’ai un certain talent pour les travaux manuels. Évidemment, ce n’était pas mon idée. J’aurais préféré un commerce plus… acceptable, même si à l’époque, c’était mieux accepté qu’aujourd’hui. Je ne comprends pas ce besoin… presque viscéral chez certaines personnes, mais mon frère a toujours eu un penchant pour le vice. Et celui-ci était un de ses favoris. Il était tellement emballé par l’idée. Je n’ai pas pu refuser. Notre affaire a bien fonctionné… Sa voix s’assombrit soudainement. Jusqu’à notre séparation.

Devant ce changement, le vieil homme sent la profonde tristesse qui se dégage de son ami. Il a toujours été un livre ouvert même pour les aveugles. Sans un mot, il pose sa main sur son épaule et attend patiemment.


- T’ai-je déjà raconté cette histoire ? Reprend Ouadji après quelques minutes, le sourire à nouveau présent. Ma naïveté m’a souvent fait défaut et en a fait rire plus d’un. Je ne sais pas pourquoi, mais je crois trop facilement les gens. Il y en a qui ont même réussi à me faire douter de la couleur du ciel. N’est-ce pas ridicule ! Mais ils avaient d’excellents arguments… jusqu’à ce que mon frère me dise : « Non ! Tu es juste trop crédule. La couleur des yeux n’a aucun rapport avec la perception qu’on a. Le ciel est bleu que tes iris soient bruns, verts, ambrés ou multicolores. Tu fais juste partie des exceptions. Il y a un défaut dans tes yeux qui affectent ta vision des couleurs. »

On sonne finalement la fin du temps libre. Plusieurs protestent, quelques-uns vont même jusqu’à supplier d’avoir un peu plus de temps, mais au final, tout le monde rentre.





France, 1821

Un poing vole dans sa direction. Il n’a pas le temps de l’éviter. Il sent le contact violent lui percuter la joue. Le choc le fait tomber. Ignorant la douleur, il se relève et il lance à ses assaillants un regard perfide et dur.


- Et si on jouait aux devinet….

Il n’a même pas le temps de finir sa phrase, un coup de bâton lui frappe la tête.

- Aaiiieu ! Ça fait mal !

Le sphinx se tourne vers son nouvel agresseur en se frottant le derrière du crâne. Devant lui se tient ce petit être rabougri par les nombreuses années. Son regard voilé se fixe avec colère dans le sien. Il ne sait pas pourquoi, mais cela lui cause un certain malaise. Puis, l’ent dépose avec lenteur sa canne et regarde le petit groupe d’humains.

- Partez !

Son ton est cassant, autoritaire. Personne ne proteste. Seuls quelques téméraires leur lancent des sourires arrogants avant de s’éloigner. Ils ont tous entendu les rumeurs concernant cet aîné à l’apparence fragile et bonasse. Aucun d’eux ne veut savoir si elles sont véridiques.

- Pas toi, le Vicieux !
- Mais…

Un autre coup frappe le gamin. Malgré son âge avancé, le vieil arbre reste incroyablement rapide.

- Aaiieu ! Arrêtez de me frapper, l’ancêtre !?
- J’arrêterai quand tu cesseras de causer des ennuis ! Je te connais, sous cet air idiot et innocent se cache un être intelligemment dangereux et malveillant ! Il frappe à nouveau le sphinx. Nous le savons tous les deux. Tes énigmes n’ont aucun sens et tu t’en amuses. Tu cherches les mauvaises réponses dans un seul but : blesser, et parfois même tuer. Encore une fois, la canne ricoche sur le front du jeune homme qui est occupé à lancer des regards provocateurs aux humains les observant au loin. Veux-tu bien te tenir tranquille ! Je suis aveugle, mais je sens les vibrations de tes mouvements dans l’air. Je ne veux pas voir son temps se rallonger encore une fois par ta faute !
- Quel est mon crime, vieille brindille !? Demande-t-il en fixant son regard courroucé dans celui de l’ent. Je nous défendais, tout simplement ! Ce n’est certainement pas Lui qui l’aurait fait. Et puis comptez-vous chanceux que la Bête ne soit pas venue !
- La Bête ?
- Oui ! Je ne suis rien comparé à elle. Même moi, je préfère l'éviter. Elle est toujours enragée et extrêmement violente. N’essayez pas de dialoguer avec, elle ne fait pas de quartier. Elle élimine toute menace potentielle, sans poser de questions. De toute façon, quand elle s’exprime, c’est principalement par grognement... En plus, elle n'a aucun sens de l'humour.
- N’empêche, tiens-toi à carreau ! La bête, elle n’est rien face à ma colère.





France, 1879

Le soleil est parti depuis peu. La lune commence tout juste à le remplacer. Une chaude brise pénètre par les embrasures. Finglas entre dans l’aire des repas. Il est le dernier à arriver. Personne ne porte attention à lui. Tout le monde est occupé à parler ou à manger. Sa démarche est lente et pénible. Il avance à l’aide de sa canne vers une table vide et tire une chaise. Aussitôt, un son à peine audible se fait entendre. Il tend l’oreille. Il en est certain, quelqu’un se cache sous le meuble. Il ressent sa crainte, son effroi. Il n’a pas besoin de voir pour savoir de qui il s’agit. Parmi tous ceux qu’il côtoie en ce lieu, une seule personne fait cela.


- Petit, que fais-tu là ? Demande-t-il le sourire aux lèvres en se penchant.

Le sphinx est recroquevillé sur lui-même, il suce son pouce. Ses yeux clos fixent le plancher. Mais dès qu’il entend la voix familière de l’homme-arbre, son regard s’ouvre et s’illumine. Le temps de le dire, il sort de sous la table et saute dans les bras du pauvre ent. Les deux tombent à la renverse et rient de bon cœur. Quelques visages se tournent vers eux, mais habitués à cet étrange duo, ils retournent rapidement à leur ancienne occupation.


- PAPPOUS !
- Fais attention, mon petit. Je ne suis plus le jeune chêne fringant que j’étais dans ma jeunesse. Ce soir, mes vieux membres me font terriblement souffrir. Ils me rappellent durement mon âge.

Il n’en faut pas plus, le sphinx lâche Finglas. Il le regarde, les larmes menacent de couler à tout instant. D’une petite voix triste et enfantine, il demande :

- Pappous, tu ne vas pas te casser, hein ? Tu ne vas pas me laisser seul ? Cet endroit me fait peur.
- Ne crains rien, petit, dit-il en essuyant la joue humide du gamin. Je t’ai fait une promesse, non ?

À ses paroles, son franc sourire refait surface. Il saute d’une jambe à l’autre, excité.

-  Oui, c’est vrai ! Tu as promis de retrouver ma sœur !

Le vieil homme se relève difficilement et s’assoit sur la chaise. Il fouille dans une de ses poches et sort un petit mouton de bois. Le visage du garçon s’illumine encore plus de joie.

- Mon bêêê !
- Maintenant, serais-tu assez gentil pour aller chercher mon repas ? Je suis fatigué. La journée a été épuisante.
- Bien sûr, Pappous !

Le vieux chêne l’écoute partir en sautillant, la figurine dans la main. Un sourire tendre et paternel éclaire son visage ridé.






France, 1890

Assis sur sa couchette, le sphinx a le regard vide. Le haut de son corps se bascule à un rythme régulier. Toute vie semble l’avoir abandonné. Il murmure sans cesse les mêmes mots, comme une incantation, mais ils n’ont rien de magique. Ils ne l’apaisent pas non plus. Ils ne font que lui rappeler la triste réalité.


- Qu’est-ce que tu marmonnes si tôt le matin ?

Une masse informe bouge sous la couverture du lit voisin. Lentement, une tignasse noire apparaît, puis un derrière de tête. Il se retourne. Le regard encore endormi, il jette un coup d’œil au sphinx. Un soupir de découragement s’échappe aussitôt de ses lèvres en se cachant à nouveau sous la couette. Il sait ce qui se passe et préfère faire l’autruche encore un petit moment. Une minute passe, puis une deuxième et une troisième. Soudain, le drap vole dans les airs. Le légendaire, dont parle le Coran, s’assit sur le rebord de son lit et se frotte les yeux.


- Pourquoi l’Autodestructeur ? Pourquoi ?

Il se lève et se gratte la tête. Indécis, il cherche un moyen de gérer la bombe à retardement qui se trouve devant lui. Son regard balaie leur petite pièce. Il cherche un objet. Pourquoi il n’est pas à sa place ?
Finalement, il le trouve sur le rebord de la fenêtre. Il prend le bonnet et le met sur la tête du garçon. Si ce geste semble n’avoir aucun impact, Iblis sait que ce tricot l’apaise. Et pour le lui confirmer, des yeux orangés se fixent aux siens, mais la douleur qu’il y voit le trouble et le met mal à l’aise. Il ne le supporte pas. Il détourne rapidement le regard.


- Je sais. J’ai entendu les Corbeaux en parler hier soir. L’état de Finglas s’est encore détérioré. Il ne peut plus quitter l’infirmerie. Le docteur est désemparé. Ils vont le transférer.

La porte s’ouvre. Un homme costaud les attend. Personne ne dit rien. Tout le monde connait la procédure. Leur routine recommence pour une autre journée. Les deux sortent de leur « chez-soi » et rejoigne les autres en file. Le sphinx est devant, suivit de près par Iblis. Il préfère l’avoir à l’œil.

- Arrête de te torturer, tu ne peux rien pour lui…. Personne ne le peut. Oublie-le, c’est le mieux que tu puisses faire, lui murmure-t-il.

Il regrette aussitôt ses paroles. Il sait qu’il vient de déclencher la bombe. Il ignore encore sous quel angle elle va exploser, mais il le sait, elle va exploser. Il cherche autour. Il y a tellement de possibilités. C’est littéralement un magasin de bonbons pour un autodestructeur. Puis, la tête du garçon se tourne, attiré par quelque chose. Il suit son regard. Il ne comprend pas. Qu’est-ce qui suscite son intérêt ? Deux Légendaires passent près d’eux avec un piano. Ils sont supervisés par un homme d’Église, un exorciste.


« Impossible ? Il ne va tout de même pas s’attaquer au Corbeau ? »

Trop tard, le sphinx a déjà quitté les rangs. Il se dirige vers eux d’un pas déterminé. Il n’est pas le seul à l’avoir remarqué. On lui ordonne de revenir. Rien n’y fait, il continue. On s’apprête à intervenir avec force, mais Iblis s’interpose avant. C’est là qu’il remarque quelque chose. Le sphinx n’est pas intéressé par l’ecclésiaste comme il le pensait. C’est le piano !

- Attendez ! Lâche-t-il au Corbeau et aux hommes armés, mais son regard est surtout viré sur l’exorciste. Laissez-le faire. Il n’est pas dangereux, vous le savez.
- Je ne peux pas le permettre. Il appartient au Directeur.
- Allez, personne ne le lui dira. Vous me devez bien cette faveur.

Pour toute réponse, l’homme en noir réfléchit quelques minutes, puis hoche la tête et indique aux autres de s’écarter. Le sphinx rejoint l’instrument et se met à jouer. Les touches commencent lentement leur douce musique. Elles s’emparent de l’endroit, retentissent et pénètrent les cœurs les plus froids. Personne n’y échappe. Tout le monde s’arrête et écoute, envoûté par les tristes notes. Puis, elles prennent de l’ampleur. Soudainement, elles se transforment en un orchestre. La tristesse est remplacée par la douleur et la souffrance. La mélodie qu’il crée est si belle et à la fois si déchirante. Personne ne reste de marbre. Tous les regards sont braqués sur le pianiste. Certains ont même les larmes aux yeux. Et puis, plus rien. Seul l’écho des dernières notes qui se meurent résonne encore.

Dans un silence de mort, le sphinx retourne à sa place dans la file, apaisé.






France, 1805

La nuit est tombée. Tout le monde a regagné sa chambre, comme ils l’appellent. Allongé sur le dos, le jeune garçon a les bras le long de son corps et les paumes à plat. En inspirant, il lève ses jambes à la verticale en tendant les pointes vers le ciel. Puis en expirant, son bassin se dégage du sol. Il inspire une nouvelle fois, cette fois-ci, à l’aide de ses mains en appui sur le bas de son dos, il balance ses jambes au-dessus de sa tête jusqu’à ce que ses pieds touchent le sol. Les minutes passent. Il garde la position. Sa respiration est lente et régulière. Il n’est pas seul dans cette étrange posture, son compagnon mène le bal. Ils ont tout juste l’espace suffisant pour ne pas empiéter sur l’autre.


- Encore une minute et on reprend la pose initiale.
- … Mmh… Quoi ?
- Tu n’es pas très concentré ce soir, Ouadji. Ton esprit est ailleurs. Quelque chose te tracasse ?
- Désolé. Ce n’est rien.
- Si tu le dis… Bon, on revient à la position du début. Lentement… Très bien. On enchaîne maintenant avec le Padangustha Padma Utkatasana.

Les deux continuent ainsi pendant une dizaine de minutes. Dès qu’ils finissent leur petit rituel journalier, le sphinx se dirige vers son lit et tombe mollement dessus. Il ferme les yeux. Quelques secondes passent. Il les ouvre à nouveau. Il s’étire de tout son long, tel un chat. De petits gémissements paresseux s’échappent de ses lèvres. Puis une odeur s’infiltre dans ses narines. Il grimace, renifle l’air à deux reprises et finit par trouver l’origine de cette désagréable émanation.

- Quelle horreur ! Je PUE !

Son regard va ensuite sur ses vêtements. Une moue de dédain apparaît aussitôt.

- En plus, j’ai d’l’air d’la chienne à Jacques ! Aaarrkeeuuu !
- On pue tous ici. Ce n’est pas nouveau.

Surpris par cette douce et virile mélodie, le jeune garçon vire lentement sa tête vers la source de ce divin chant masculin. Ses yeux s’agrandissent d’excitation lorsqu’ils voient l’Apollon étendu dans le lit voisin.

- HÉ JACQUES ! TU NE M’AVAIS PAS DIT QUE TU AVAIS UNE CHIENNE !
- D’QUOI TU PARLES !? J’EN AI PAS ! Répond un homme au loin.
- SILENCE ! Cri une autre voix, autoritaire et sans appel.

Tout le monde se tait, mais le jeune sphinx n’a pas dit son dernier mot. Subtilement, il se lève et rejoint la couchette de son ami, un grand sourire au visage. À quelques centimètres de sa cible, il saute dessus et agrippe fortement le pauvre Iblis médusé. Il se met ensuite à lui caresser délicatement le torse du bout de ses doigts.


- Eeuuh… Qu’est-ce que tu fais !?
- J’admire ta maaarveilleuse poitrine, bel étalon des prairies sauvages de l’Orient Express !

Sans attendre une seconde de plus, l’homme pousse sans ménagement son cadet. Celui-ci tombe, mais se relève aussitôt. Il souffle sur la mèche de cheveux qui lui cache les yeux et braque son regard froissé sur l’Arabe. Une moue boudeuse apparaît sur son visage.

- Tu aurais préféré Enigma, n’est-ce pas !? Dit-il avec une jalousie plus que flagrante. Tout le monde la préfère, elle et le maudit mystère autour de sa personne.
- Que racontes-tu encore ? Qui est cette Enigma !?
- Hé, les tourtereaux ! Couchez-vous et fermez-la ! Sinon je vous envoie dans un endroit encore plus agréable, lâche une voix de l’autre côté de la porte.

Surpris par ce nouveau joueur, les deux Légendaires se virent dans sa direction. Ils ne voient que son visage par le trou. Ne comprenant pas l’ironie dans les paroles de l’homme, le sphinx retrouve son sourire excité et se met à trépigner d’enthousiasme.


- OUI ! Envoyez-moi là-bas ! Et est-ce que je pourrais avoir de plus beaux vêtements !?
- Mais certainement. Vos désirs sont des ordres.
- Quel gentilhomme !
- Tu n’es pas sérieux ? Lâche son compagnon.
- Plus qu’astronomiquement sérieuse !

Le tintement de clés qui s’entrechoquent se fait entendre, puis la porte finit par s’ouvrir. Enjoué, le jeune fauve marche vers la sortie, mais se fait soudainement arrêté. Inquiet, Iblis l’agrippe par le bras.

- Que fais-tu ? As-tu perdu la tête ? Ne vois-tu pas, il se joue de toi ?
- Arrête de chiquer la guenille et viens.
- Lâche-le ou suis-le. Décide. Et. Vite.

L’Arabe fixe son compagnon avec un regard troublé. Il ignore ce qui se passe, mais il sait une chose, le jeune garçon devant lui n’est pas Ouadji. Impossible. Jamais il n’agirait ainsi. Il le réalise enfin. La personne à ses côtés à un je-ne-sais-quoi de féminin et d’immature.  

- Qui es-tu ? Demande-t-il en fronçant des sourcils, avant de lui redonner son bras et de faire un mouvement de recul.
- Quel idiot ! Je suis Elie ! Mais les Autres préfèrent m’appeler la Princesse.
- Les autres ? Répète-t-il comme si cela allait lui permettre de mieux comprendre.

Puis la porte se referme et le silence règne de nouveau dans la pièce.


Once upon a time…

Yes I hate you, you left me. But I never stopped thinking about you, not even a day. Honestly I miss you, but I’ll erase you. 'Cause it hurts less than to blame you.
~ Spring day | BTS


France 1800

Son cœur palpite, se serre dans sa poitrine, en attendant le nom du lieu. Tous les Légendaires le connaissent et tous préfèrent l’éviter. En ouvrant les yeux, il soupire. Son attente est finie. Cela fait maintenant une semaine qu’il attend dans une pièce mal éclairée. Une semaine que le froid des pierres suintantes lui glace les os. C’est enfin fini, il n'y retournera plus, mais cela ne le réjouit guère. On le transfère ailleurs.

Son escorte est là, devant lui.

Deux golems le regardent avec un air sévère. Sans un mot, ils se décalent sur le côté et soudain un homme froid apparaît. Il ne le quitte pas des yeux. On lui intime de les suivre. Il se force à se calmer. Après une ultime respiration, il se lève. On le mène ensuite à travers un labyrinthe de couloirs tortueux. Durant tout le trajet, ils y croisent plusieurs personnes, toutes trop occupées pour les remarquer.
Finalement, on le dirige dans une impasse. Il n’y comprend rien. Ce ne peut pas être le chemin ? Ils doivent s’être trompés. Après tout comment se repérer dans ce dédale. Mais avant même de le réaliser, on le pousse dans le mur. Instinctivement, il ferme les yeux et attend le choc… qui ne se produit pas. Il attend encore une seconde. Toujours rien. Son cerveau en ébullition capte soudainement d’étranges informations. Une brise chaude et saline submerge ses narines et lui réchauffe la peau.
À la fois intrigué et inquiet, il ouvre les yeux. Le choc tant attendu le frappe enfin, mais pas comme il pensait. Une vive lumière l’aveugle. Lorsque sa vision s’habitue à cette nouvelle luminosité, il se tient devant le portail d’un immense domaine. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Un magnifique paysage côtier se profile à l’horizon, mais le sphinx ne voit rien de tout cela. Il sait où il est. Son regard est rivé sur l’imposante bâtisse, sa demeure pour les 85 prochaines années. Maintenant qu’elle se tient devant lui, l’anxiété monte d’un cran.

On le pousse à l’intérieur. Un homme, un prêtre, les attend, le sourire aux lèvres. Sa jovialité détone avec les lieux
.

- Vraiment, Albert ? Était-ce nécessaire ? Deux golems ? Avez-vous peur des mômes, maintenant ?
- Ne vous fiez pas aux apparences, Théodore. L’autre jour, il a envoyé trois hommes à l’infirmerie, dont l’un était un ogre. C’est surtout leur ego qui a pris un coup, mais je préfère être prudent.

Perplexe, l’homme d’Église jette un nouveau coup d’œil au sphinx. Il ne voit pas comment ce jeune et frêle garçon aurait pu faire cela, mais décide qu’il vaut mieux ne pas poser de question.


- Si vous le dites…

Puis les deux hommes s’échangent quelques banalités avant de repartir d’où ils viennent. Le garçon suit le prêtre. Après les quelques formalités de base, il le conduit à sa chambre. Une fois devant, Ouadji fixe nerveusement la porte. Il tient dans ses bras ses maigres effets personnels. Finalement, la porte s’ouvre. À l’intérieur, quelqu’un attend. Il s’agit d’un homme au teint basané. Il doit être dans la vingtaine. Un certain charme se dégage de lui. En fait, le sphinx est sûr, il doit plaire énormément à la gent féminine. Celui-ci est couché dans le lit de droite. Il le scrute avec un sourire espiègle tout en sifflotant un air inconnu au sphinx. Même dans cette posture, il sait qu’il est grand.

- Voici ton nouveau compagnon, Iblis. Essaie d’être plus gentil avec celui-ci.
- Qu’est-ce que vous racontez, je le suis toujours. Arrêtez de faire peur au nouveau.

Il se lève au moment où le sphinx entre, puis la porte se referme. Indécis, le garçon reste dans l’entrée. S’il ne sait pas où se placer, ni quoi faire, l’autre le sait. Il s’approche un peu plus, et lui fait face, l’intimidant par sa grandeur. Il braque ses yeux bruns dans les siens. Il le teste. Ouadji en est convaincu, alors il fait de même. Les deux légendaires se défient ainsi du regard pendant quelques secondes. Le garçon peine à maintenir cet intense échange. Puis, le dénommé Iblis éclate de rire.


- Tu n’as décidément pas froid aux yeux, le nouveau. Tu peux relaxer. Je ne vais pas te manger. Je pense même qu’on va bien s’entendre.

Il se tourne et lui montre le lit de gauche.


- Voici ton humble couchette. Tu peux mettre tes affaires dans le tiroir du bas. Pour le reste, fais comme chez toi.
- … Merci.

Après avoir dit son petit discours d’accueil, l’homme lui tend la main.

- Iblis Al-Shaytan.

Le garçon regarde ses mains. Les deux sont occupés à tenir sa couverture et ses habits. Il les dépose sur le meuble de bois.

- Ouadji Oursou, dit-il en acceptant la poignée de main. Al-Shaytan. Le Diable ? Vous êtes un démon ?
- Oh, un petit connaissant. Ça fait changement des autres. Il retourne s’asseoir sur son lit. Pour certains, je suis un ange déchu, pour d’autres, je suis un djinn. Et ma meilleure, je ne suis qu’une créature créer par l’imaginaire d’un simple humain.
- Et vous êtes ?
- Je peux être tout cela et rien à la fois.
- D’accord, vous préférez garder le mystère.
- Tu es malin, en plus ! On va vraiment bien s’entendre. À ton tour, parle-moi de toi. C’est quoi ton histoire ? J’adore les histoires ! Je suis sûr que la tienne est intéressante, très intéressante.

Que devait-il répondre à ça ? Qu’il ignore pratiquement tout de son enfance ? Qu’il n’a aucun souvenir de cette période. Qui sont ses parents ? Où sont-ils ? L’ont-ils abandonné ? A-t-il des frères, des sœurs ? A quoi ressemblait sa vie ? Tout ce qu’il a, ce n’est que des suppositions, des histoires qu’il s’est lui-même créées pour combler le vide de ces questions.

- Ah, tu vas me conter toute ta vie ! D’accord. Je voulais juste savoir ce que tu avais fait pour atterrir ici, mais la version longue me plaît, aussi. Continue.

Son plus lointain souvenir remonte à ses 16 ans. Il aurait aimé qu’il s’agisse d’un souvenir heureux. Il se serait même contenté d’un banal souvenir. Malheureusement, c’est tout le contraire. La première chose dont il se rappellait est cette odeur. Elle était… tellement intense et infecte. Avant même d’ouvrir les yeux, il le savait. Elle ne pouvait être associée à rien de bon. L’air marin se camouflait sous celle du sang, mais surtout celle de putréfaction. Lorsqu’il regarda finalement, ce fut une scène de carnage qu’il découvrit. Des corps démembrés et sauvagement mutilés jonchaient le sable rougi. Lui-même, étendu parmi ses morts, était lacéré à plusieurs endroits. Mais curieusement, il n’avait pas peur. Au contraire, il examinait tout cela avec détachement.
Et tout ce qu’il entendait, était le son régulier des vagues et des débris d’un naufrage se brisant sur les rochers. Il se souvient de les avoir observés. Ils les voyaient, aller et venir, flottant au gré des flots, se demandant s’ils préféraient rester dans l’eau ou s’échouer sur la plage. Étrangement, il se sentait comme ces restes de navire. Perdu et brisé. Mais ce qui le marqua le plus, ce n’était ni son piètre état, ni le paysage. Non. C’était cette sensation qui l’envahissait. Cette impression que tout son être avait été déchiqueté et jeté en mille morceaux comme un vulgaire déchet. Qu’une partie de lui-même l’avait quitté sans même savoir de quoi il s’agissait. Cette détresse était indescriptible. Et le pire, c’était qu’il n’avait aucun souvenir de sa vie, aucune idée d’où il était, ni ce qui s’était passé ? Pourquoi sa mémoire s’était-elle refermée sur elle-même, ne lui laissant que de minuscules fragments inutilisables, et refusait de s’ouvrir à lui.

Que lui était-il arrivé ?

Face à cela, il se sentait confus et désemparé, sans parler de cette terrible solitude qui le submergeait. Il n’y avait aucune âme vivante à des kilomètres à la ronde. Il se rappelle encore. Il avait marché durant des heures sous une chaleur intense avant de tomber sur un petit village côtier. C’est là qu’il apprit où il se trouvait, en Crète. Mais s’il venait de trouver une réponse, elle fut vite remplacée par d’autres questions. Que devait-il faire maintenant ? Où devait-il aller ? Une petite voix en lui, lui dictait d’aller en Grèce. En même temps, cette simple idée le terrifiait et le remplissait d’une profonde tristesse. Pourquoi ? Il n’en connaissait pas la raison, mais au fond de lui, il savait que ses réponses s’y trouvaient. Il ne comprenait pas d’où lui venait cette conviction, mais n’ayant pas d’autre indice, il tenta sa chance. Qu’avait-il à perdre, après tout.
Cependant, chaque tentative fut contrée par une étrange force. À chaque fois, elle prenait le contrôle de lui, l’éloignant toujours de plus en plus loin de sa destination. À chaque fois, il revenait immanquablement à lui dans des villes ou pays différents avec aucun souvenir des jours passés.

Finalement, après un certain temps, il comprit qu’il lui était impossible de revoir sa terre natale. Cette force semblait déterminée à l’empêcher. Lorsqu’il abandonna espoir, il était à Alexandrie. C’est là qu’il fit la rencontre d’un démon. Cette rencontre bouleversa complètement sa vie. Si au début rien ne les destinait à s’apprécier, leurs multiples face-à-face transformèrent leur relation tumultueuse en un lien indestructible. Ils devinrent, l’un pour l’autre, un frère. Mais le plus important, ce démon lui apprit à vivre et non à survivre. Ensemble, ils vécurent mille et une aventures, parfois farfelues, parfois dangereuses, jusqu’au jour de leur séparation en 79. Ouadji n’en a gardé que des fragments, et ceux qu’il a, le rongent, le tourmentent. Ils sont marqués au fer rouge, lui rappelant sans cesse le départ de son frère pour Néapolis, mais surtout l’éruption du Vésuve.

Se trouvant à Pompéi, il y vécut de plein fouet la destruction de la ville, la terreur qu’il y régna, la sensation de n’avoir aucune échappatoire, l’impression d’avoir l’enfer à sa porte, il s’en rappelle que trop bien. Cette terrible journée hante encore ses pires cauchemars. Les flammes, les cris, les gens qui imploraient à l’aide, l’odeur des chairs calcinées, les centaines de corps qui jonchaient le sol, tout cela est resté encré dans sa mémoire. Mais le pire fut le nuage de cendres qui engloutit la ville, tuant tout sur son passage, immortalisant à jamais les citoyens dans leurs derniers instants, leur enlevant leur dernier espoir. Il n’a aucune idée de comment il a survécu à cette tragédie. Son dernier souvenir est le mur de fumée mortelle s’approchant à grande vitesse de lui, puis plus rien. Lorsqu’il a repris conscience, plusieurs semaines s’étaient écoulées. Il était sur un navire en direction pour Tripoli.
Était-ce encore l’œuvre de cette mystérieuse force ? Peut-être.

Après cela, il n’avait qu’une idée en tête. Retrouver son frère. Il voyagea, ne restant que très peu de temps au même endroit, cherchant le moindre indice de sa présence. Il lui fallut un mois, mais il trouva. Il trouva une trace dans un carnage. À travers cette œuvre macabre, il reconnut le style du démon. Il suivit sans arrêt la piste des autres tueries, mais à chaque fois, il arrivait trop tard.
Puis arriva le jour tant redouté, tout disparut, les marques s’évaporèrent. Il chercha encore et encore, mais en vain. Les massacres avaient cessé. Était-il mort ? Ou avait-il trouvé une certaine paix ? Ces questions le tiraillèrent pendant plusieurs années. Malgré cela, il garda espoir de le recroiser un jour.
Il le connaissait. Son frère avait un don, presque divin, pour la survie. Seule la vieillesse aurait sa peau, il en était persuadé.

Les années passèrent, puis les siècles. Il devint marchand nomade, voyageant un peu partout, restant principalement dans l’Asie de l’Ouest et l’Europe du Sud-Ouest ainsi que l’Afrique. Il tenta à quelques reprises de retourner en Grèce, mais sans succès.


- … Et me voici ici.
- Incroyable ! Je le savais que ton histoire allait être fascinante ! Mais il manque quelque chose.
- Quoi ?
- La raison de ta venue ici ?

Le garçon garde le silence un instant avant de répondre:

- Est-ce important ?
- … Non, c’est vrai. La plupart préfèrent l’oublier.




France, 1890

Étendu sur sa couchette, le sphinx a les yeux grands ouverts. Lorsqu’il tourne sa tête vers la fenêtre, un soupir s’échappe. Il remarque un faible rayon qui peine à entrer dans la chambre.

- Encore une nuit où le sommeil ne sera pas au rendez-vous, dit-il les yeux cernés par sa nuit blanche.

Son excitation se mêle à sa nervosité. Aujourd’hui n’est pas une journée ordinaire. Il le sait. Il a attendu ce jour depuis tellement longtemps. Il a même cru qu’il n’arriverait jamais. Mais est-ce réel ? Peut-être n’est-ce qu’un rêve, après tout. Il en avait tellement rêvé. Son esprit se jouait-il encore une fois de lui ?

Sentant l’angoisse l’éteindre de plus en plus fort, il se met à jouer instinctivement avec un de ses pompons.


- Calme-toi, Ouadji. Tout va bien se passer. Ne t’inquiète pas.

Occupé à discipliner sa chevelure, Iblis sent la bataille émotionnelle de son ami. Il le comprend et, au fond de lui, il l’envie.

- C’est pour quand la tienne, déjà ? Demande alors le sphinx.
- Le mois prochain, s’ils ne la retardent pas encore pour la ixième fois.

Soudain des pas se font entendre dans le couloir. Les deux s’immobilisent un instant, puis se tournent nerveusement vers la porte. Le cliquetis habituel de clé s’ensuit, et elle s’ouvre dans un long et interminable grincement. Un homme apparaît. Il tient une enveloppe dans sa main. En voyant son air sombre, Ouadji sent sa poitrine s’oppresser sous l’inquiétude. L’Arabe et le Grec s’échangent un regard interrogatif.

- Pourquoi faites-vous cette tête ? Lâche l’homme alors qu’un grand sourire apparaît sur son visage.
- Hé ! Ce n’est pas une blague à faire, Charlie ! C’est quoi cette lettre ?

L’homme regarde le bout de papier dans sa main.

- C’est arrivé ce matin. C’est pour toi, Ouadji. J’ai pensé que tu voudrais la lire avant… tu sais quoi, répond-il en lui lançant un clin d’œil complice. C’est de Finglas. Un peu plus et tu ne la recevais pas.

Dès qu’il entend le nom de son vieil ami, le sphinx sent son cœur s’emballer. Cela fait déjà plusieurs mois qu’il a été transféré ,et depuis sa présence rassurante lui manque terriblement. Il prend précautionneusement la lettre.


- Sais-tu si son état s’est amélioré ?

Le sourire de l’homme disparaît aussitôt, et lorsqu’il élude la question, Iblis comprend immédiatement le message. D’un même réflexe, les deux hommes fixent le jeune garçon, inquiet. Celui-ci n’a rien remarqué, trop concentré sur la lettre. Il l’observe, indécis. Il craint son contenu, mais en même temps, il veut savoir.

- Prépare-toi, Ouadji. Je reviens te chercher dans quinze minutes.

Le sphinx répond distraitement, sans même quitter des yeux l’objet qu’il tient précieusement dans ses mains. Puis, la porte se referme. Finalement, il adresse un regard suppliant à son ami.

- Lis-la !
- Quoi !? Pourquoi ?... Tu es sûr ?
- Oui. D’une petite voix gênée, il ajoute. Je ne sais pas lire.

Surpris, Iblis prend le papier qu’on lui tend. Il le survole. Il reconnaît dans l’écriture une main tremblante, où chaque mot semble pénible à écrire. Il comprend dès la première ligne qu’il ne s’agit pas d’une simple lettre. Elle contient la réponse à sa question. Il lève les yeux croisant inévitablement le regard du garçon. Celui-ci l’observe avec une impatience dévorante.

- Alors !?

Il affiche un sourire qui se veut rassurant et lui fait un résumé grossier, modifiant légèrement le message.


- Il dit de ne pas t’inquiéter pour lui. Il a été relâché peu de temps après son transfert. Il décrit sa joie et son enthousiasme d’être à nouveau dans les bras de sa bien-aimée, Päivä, et de sa forêt adorée. Ensuite, il raconte qu’il est heureux, mais qu’il aimerait te revoir... Vos discussions lui manquent. Après, il donne les indications pour le retrouver…

L’homme n’a pas le temps de finir sa phrase que le gamin lui arrache la lettre des mains. Il la parcourt, un grand sourire illuminant son visage. Il examine attentivement les caractères, comme si cela lui permettrait de les comprendre. Finalement, il relève la tête et se met à sauter de joie, impatient de revoir le vieil ent.

Les minutes passent. Le dénommé Charlie rouvre à nouveau la porte. S’il a un air sérieux, le sphinx perçoit dans le fond de ses yeux, un franc sourire. Puis, il constate les deux autres personnes qui l’accompagnent.


- Allez, c’est le moment.

Déchiré entre la joie de partir et la tristesse de quitter son ami, le jeune fauve se vire vers Iblis. Sans hésitation, il se jette dans ses bras et s’accroche férocement à son cou. Sa voix est nouée par l’émotion.

- On va se revoir, n’est-ce pas ?
- Bien sûr… Je sais où te trouver, dit-il en souriant. Ensuite, l’Arabe lui récite les indications afin de retrouver Finglas. Tu vas t’en rappeler ?
- Oui ! Répondit-il en s’éloignant, tenant fermement la lettre dans ses mains.

La porte se referme. On le dirige à travers les couloirs. Il observe pour la dernière fois la prison sur l’île du Levant. Ce lieu qui aura été finalement sa demeure pendant les 90 dernières années.

Il la quitte enfin.


****      •••      ****

Paris, la ville lumière. Il la voit se profiler à l’horizon, mais ce n’est pas elle qui l’intéresse. Il n’a d’yeux que pour la forêt à sa périphérie. Il s’arrête et l’observe, rayonnante sous la pleine lune. Il se remémore les paroles de son ancien codétenu. Encore quelques kilomètres et il va revoir son ami. Il reprend sa marche. Celle-ci est légère, remplie d’allégresse. Mais, n’en pouvant plus, ses pas prennent de la vitesse, se transforment en course. Les champs défilent devant lui, puis les arbres et les arbustes prennent la relève. Il continue à en perdre le souffle. Les branches lui écorchent le visage et les bras, mais il s’en fout. Il continue.

Il entrevoit enfin sa destination. Une minuscule clairière apparaît. Il s’arrête à l’orée. Soudain, le choc le frappe de plein fouet. Ses jambes s’affaissent sous son poids. Sa vision s’embrouille. Il a l’impression qu’on vient de lui asséner le coup qui le met K.-O. Un torrent de larmes se déversent sur son visage enfantin. La vue, qu’il a, lui serre le cœur.

Devant lui, éclairé par la lune, se tient au centre de la clairière un majestueux et fier petit chêne, enlaçant amoureusement de ses racines un pommier en fleur. Il sait. Il le reconnaît. C’est Finglas. Il le sent. Il sent sa présence dans cet être vivant, mais immobile.
Il s’approche, essuyant les larmes qui continuent à couler. Sa voix se brise dans le zéphyr. La main tendue, il n’ose pas toucher son vieil ami. Ne sachant que faire, impuissant, il se couche en boule à ses pieds et exprime toute sa peine. Une branche lui effleure tendrement l’épaule.
Est-ce là, la manifestation de l’aveugle tentant de le consoler ? Il aime à le penser.

Puis le ciel se joint à lui, pleurant ensemble la perte du fauve, déversant une pluie abondante. Mais il s’en rend à peine compte, plus rien ne semble l’atteindre. Trempé jusqu’aux os, il sent ses membres s’engourdir par le froid de la nuit printanière, mais il s’en fout. Il ne veut pas quitter son ami. Pas encore. Il n’y arrive juste pas. Toute volonté l’a quitté. Il reste ainsi des heures durant, écoutant la triste mélodie de la pluie et du vent jusqu’à ce que l’épuisement le trouve.

Lorsqu’il ouvre finalement les yeux, l’incompréhension se lit sur son visage. Où est-il ? La clairière n’est plus. Il se trouve à présent dans une petite chambre. Il y compte trois lits. Le doute le prend alors. Est-il de retour en prison ? Certes, la chambre ne ressemble pas à celle qu’il vient de quitter, elle est plus confortable, mais peut-être l’a-t-on envoyé dans un autre établissement. Le découragement l’envahit. Il vient de retrouver sa liberté, peut-il l’avoir perdu à nouveau ? Ou n’était-ce qu’un rêve ? Avait-il simplement rêvé de la clairière et des deux arbres ? Non… Impossible, c'était trop réaliste pour n'être qu'un rêve. Et puis, il se souvenait du trajet, des arbustes qui le griffaient et de Finglas, mais après… Alors, peut-être, était-ce cette mystérieuse force ? L’avait-elle possédée, encore ?

Il est dans ses troublantes réflexions quand la porte s’ouvre en grand fracas. Surpris, il a tout juste le temps de voir un petit être joufflu, une brioche dans la bouche, entrer et ressortir en coup de vent.

À nouveau seul et plus confus que jamais, il se lève et va examiner la poignée. Il n’y comprend rien. Ils ne sont pas enfermés ? Il empoigne l’objet de son incompréhension. Mais au moment de la tourner, l’angoisse s’empare de lui. Il craint soudainement la réponse. Il craint d’être à nouveau en prison, mais en même temps, il connaît ce milieu. Alors que si ce n’est pas le cas, seul l’inconnu l’entend de l’autre côté, et cela l’inquiète autant.

Il prend une grande inspiration, il doit affronter la réponse. Il le sait. Il tourne la poignée et tire. Sans aucune résistance, la porte s’ouvre. Il sort un pied de la pièce, incertain. Il s’attend presque à se faire sauter dessus par des gardes, mais au lieu de cela, un homme l’interpelle à l’orée du couloir.


- Ah, Victor ! Je vous cherchais justement. Ils ont besoin de vous pour les nouveaux décors.

Victor ? C’est un des surnoms de la mystérieuse force. Alors, c’est bien elle qui est derrière tout cela. Qu’a-t-elle fait cette fois-ci ? Mais surtout, depuis combien de temps a-t-elle le contrôle ?

- Appelez-moi Ouadji. Je préfère ce nom, demande le gamin après avoir rejoint l’homme.
- … D’accord.
- Ça vous paraîtra étrange, mais pouvez-vous me dire quel jour on est ?
- On est le 2 mai. La nuit a été bien arrosée de ce que je constate ?

Il fait le calcul, il a donc perdu deux semaines depuis la clairière. Puis, il se gratte la tête gêné avant d'acquiescer.

- Vous pouvez y aller. Ils vous attendent à l’atelier… Ah ! C’est vrai, vous êtes nouveau. Vous ne devez pas être familiarisé avec les lieux. Montez l’escalier et vous ne devriez pas avoir de misère à le trouver.

Les secondes passent, personne ne bouge.

- Vous attendez quoi ? Allez-y.
- Seul ?
- Oui, répond l’homme en fronçant les sourcils.
- Ah… Désolé.

Hésitant, habitué d’être constamment surveillé, il se dirige vers l’escalier, mais dès qu’il agrippe la rampe, l’incertitude l’arrête. Il se retourne. L’homme n’a pas bougé, il l’observe. S’il ne dit rien, ses yeux l’encouragent à continuer. Ce qu’il fait, mais au moment de monter la première marche, son regard croise une fenêtre. Les nuages règnent en maître dans le ciel. En apercevant un arbre, une dernière pensée va à Finglas.

- Je te laisse te reposer, mon ami. Mais ce n'est pas un adieu, c'est un au revoir.

Et c’est ainsi que sa vie au Lost Paradise commença.



Sous le masque

se cache quelqu'un...

    Surnom(s) : Devinez... Ça commence par R, se finit par N et au milieu, il y a yde.
    Âge : C’est quoi déjà mon âge ? S'il pouvait arrêter de changer, j’aurais peut-être une chance de m’en rappeler.
    Expérience en RP : Correcte, je pense.
    Avis/Suggestions/Questions concernant le forum : Rien, j'adore toujours autant ce forum.
    Comment avez vous connu le forum ? Un méchant démon m’a incité à venir. Il n’arrêtait pas de se plaindre que son meilleur ami lui manquait.
    Avez vous lu le règlement ? Yep. La preuve, j'ai trouvé le mot de passe : Dévoré par un ancien collègue policier ~


Dernière édition par Ouadji Oursou le Dim 29 Déc - 21:51, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeMer 27 Nov - 12:36

Reeeeeebienvenue à toi /o/
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeVen 29 Nov - 0:48

Maaaarci Narcisse ^^


Dernière édition par Ouadji Oursou le Mer 18 Déc - 2:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeDim 15 Déc - 16:20

C'est enfin fini !

Désolé pour cette très/trop longue fiche ^^ J'espère juste que vous ne vous êtes pas endormi en la lisant... sinon, vous savez quoi faire maintenant en cas d'insomnie XD

Aussi, j'ai hésité à mettre la signification des mots en grecque et des expressions d'Eli, si vous préférez le savoir, dites-le-moi. Je les rajouterai. Ah, je parle pour la fiche, mais aussi pour les futurs rps ^^ Évidemment, la question va pour tout le monde ^^

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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeLun 16 Déc - 20:04

Re bienvenuuuuuue )o)

GG pour la fiche ! (et puis 'façon, une fiche, ce n'est JAMAIS trop long !)
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeMer 18 Déc - 2:13

Marci Fred !

Je suis d'accord avec toi. Une fiche n'est jamais trop longue, sauf quand elle est ZzZ et c'était un peu ma crainte ^^
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeSam 21 Déc - 19:17

Hellow Ryden, bienvenue Ouadji !

Désolé pour la petite semaine d'attente nécessaire au traitement de ta fiche.
Mais c'est tout bon, alors ne te languis plus et en avant la lecture !

Je vais commencé par te rassurer. Quoi que longue, non ta fiche n'est pas "zZz". Au contraire, c'est une véritable énigme que tu nous as concoctée là ! C'est diablement bien vu pour le personnage d'un Sphinx, d'autant que pour ma part, j'ai trouvé le rendu suffisamment subtile pour que le lecteur puisse entrevoir des vérités sans complètement les saisir. Couplée au caractère de Ouadji, cela donne très envie de mieux connaître ton personnage. Bravo !

Mais revenons au début de ta fiche et donc aux descriptions. Les deux m'ont plues. La brève description de l'environnement dans lequel ton personnage rêvasse dans la première fonctionne très bien. On percute rapidement sur la prison (en tout cas ce fut mon cas) et donc la curiosité est immédiatement titillée. S'en suit la présentation commune du physique et du lien intense qui uni le Sphinx avec un démon bien connu de nos services.
Le moral est bien vu. On comprend vite que quelque chose cloche avec Ouadji, on se rapproche petit à petit de la solution que tu donnes finalement dans les dernières lignes. Une seconde lecture de ce passage avec cette nouvelle donnée, m'a permis de profiter de petits détails à côté desquels j'étais passé la première fois, concentré sur le besoin de comprendre ce qui se passait. Pour moi, ce n'est pas un défaut, je dirais même que c'était malin ! Du coup, on arrive à saisir toute la fragilité et la force de ton personnage, éternel funambule qui n'a, lui-même, pas l'air de comprendre ce qui lui arrive. Les expressions d'Eli m'ont un peu déstabilisé, mais je trouve que ça ajoute de la profondeur à Ouadji tant le contraste est saisissant entre les 2. On comprend et partage l'incompréhension de son compagnon de cellule.
D'ailleurs en parlant de lui, ces textes introduisent très bien les personnages clefs que sont Iblis et Finglas. Tous deux sont forts sympathiques, ils créent une atmosphère agréable et rassurante autour de Ouadji. Content que tu ne sois pas tombé dans le piège de camarades de prison grossiers ou violents.
Bref, deux descriptions réussies pour moi qui mettent bien en place une certaine attente sur le contenu de l'histoire en plus de 1000 ou 2000 interrogations.

Du coup, passons à l'histoire !
Je trouve qu'elle fonctionne bien. Toute la première partie avec le trajet jusqu'à l'Île est claire et on se prend facilement à imaginer les lieux et ce que peux ressentir ton personnage lorsqu'il découvre ses nouveaux quartiers. Le glissement vers son passé est simple, mais efficace. L'oscillation entre présent/passé de cette partie m'a un peu décontenancé par moments, mais ça n'enlève rien à la compréhension du texte, donc pourquoi pas !
Mais tant de questions sans réponses ! C'est cruel ! Cela dit, c'est ce qui m'a plu. J'aime l'innocence qui se dégage de Ouadji, malgré le trouble complexe dont il souffre. Il est perdu, on a envie de l'aider et de comprendre, nous aussi. Son histoire est brève et brumeuse, mais suffisante pour que l'on sache à quoi il a occupé ces derniers siècles et qu'il a de la ressource. Il y a aussi cette « force » qui semble savoir ce qu'il ignore et le protéger à sa façon.
Les retrouvailles avec Finglas sont très fortes. Bravo !
Son arrivée au cabaret est également bien pensée. À nouveau, le voilà dans un milieu inconnu où de nouvelles aventures l'attendent. Je suis très curieux de voir comment il s'intègrera (et je te demanderai des liens !).

Tu l'auras compris, j'ai vraiment apprécié ta fiche. On sent un parti pris et le travail qu'il y a derrière autant pour rejoindre l'histoire de Ryden, que la grande histoire avec Pompéi et même l'implication que tu as mis à travailler la partie pénitentiaire de la Curia. Rien à redire, j'aime )o)

J'ai trouvé quelques petites fautes, mais rien de bien méchant.

Ouadji a écrit:
Description physique

  • […] son vieil bonnet rapiécé […] (« Vieux » me semble plus approprié)
  • Il n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été jadis, mais c’était son bien le plus précieux. (Comme le récit est au présent, je pense qu'il faudrait qu'il en soit de même pour cette phrase o/)


Description morale

  • […] j’ai entendu un homme imploré […]
  • Je me souviens encore des reproches que j’ai eus droit. (Je pencherai pour : « Auxquels j'ai eu… »)
  • Seul quelques téméraires (Petit « s » manquant)
  • […] elles se transformes en un orchestre.


Histoire

  • Mais s’il venait de trouver une réponse, elle fut vite remplacée par d’autres. (« d'autres questions » ?)
  • […] tout cela est resté encrer dans sa mémoire.
  • Lorsqu’il a repris conscience, […] (Je dirais « reprit », l'action se situant dans le passé)
  • Puis arriva le jour tant redouter […]
  • […] depuis combien a-t-elle le contrôle ? (« combien de temps » ?)


Et donc c'est avec plaisir que je t'annonce que tu es VALIDÉ !

Je t'ajoute de ce pas aux groupe des employés et je te laisse achever ton inscription avec les indications ci-dessous.

Bienvenue au
Lost Paradise

Il faut maintenant...
Faire ta demande de rang ici.
Pour les relations, c'est par .
Demander de RP c'est ici.
Créer ou utiliser des PNJs c'est .
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Ouadji Oursou
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeLun 23 Déc - 3:00

Marci, marci Ed !
(vous ne trouvez pas que c’est plus fun à dire que merci ^^)

Je suis content que tu aies aimé !
Je dois avouer, j’adore le style énigmatique, insérer subtilement de petits détails qui passeront souvent inaperçu la première fois, mais deviendront plus évident la deuxième fois. N’est-ce pas plus intéressant qu’avoir tout facilement, sans avoir à réfléchir un peu ^^ En plus, comme tu l’as dit, avec un sphinx, ce style était juste parfait.

Pour Eli, c’est une des raisons pourquoi je l’ai mise à la fin. C’est elle qui sert à clarifier les doutes avec sa personnalité « un peu » excentrique. Mais honnêtement, au début, ses expressions devaient n’avoir juste aucun sens. C’est après que j’ai eu l’idée de la faire parler en québécois. Non seulement, ça me permet de jouer avec les doubles sens comme pour « Avoir l’air d’la chienne à Jacques. », ce que je trouve assez comique, mais on la reconnait plus aisément.
Mais sache tout de même, malgré le contraste entre les deux, ou les autres, chaque personnalité à sa raison d’être. J’ai fait quelques petites recherches sur le sujet pour que, malgré l’univers, ça reste relativement réaliste. Alors peut-être un jour, vous découvrirez pourquoi ils sont là ^^
C’est aussi pour cette raison que son histoire est aussi brumeuse. Je l’ai écrite principalement du point de vue d’Ouadji. Il ne peut donc pas vous donner les réponses qu’il ne connait pas lui-même. Posez-les questions à la bonne personne et sait-on jamais ! Mais je sais, je suis cruel XD

Et tout comme toi, je suis très curieux de voir son intégration dans ce nouvel univers qui est le Lost Paradise. Et je ne vais certainement pas refuser des liens avec tes personnages ^^

Pour les fautes, honte à moi ! Je ne comprends toujours pas pourquoi je ne les ai pas vues. Ce n’est pas parce que je ne me suis pas relu. Je dois souffrir de la cécité bilatérale de la fautaculite aigüe, grave maladie incurable qui nous rend aveugle à nos erreurs.
Non, non, je ne viens pas de l’inventer. Demandez au formidable Docteur Keller, elle doit certainement la connaître ! XD
Bref, tout cela, pour dire que je les ai corrigées. En espérant qu’il n’y en a plus ^^

Mais celle-ci :
• Lorsqu’il a repris conscience, […] (Je dirais « reprit », l'action se situant dans le passé)
Je ne suis pas un expert en la matière, mais n'est-ce pas le verbe reprendre conjugué au passé composé, donc écrit avec un s, non ?
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeJeu 26 Déc - 18:28

Re-bienvenue Ryden / Ouadji ! (Ce nom est imprononçable ! XD)

Eh bien, navré pour ce graaaand retard, mais je dois bien avouer que je ne m'attendais pas ça ! Ryden, tu as vraiment un don pour écrire des récits hors norme. Bravo toi ! Ta fiche est vraiment étonnante, tant il est, en effet, certain qu'elle contient bien plus de mystères qu'il n'y parait de prime abord. Rien que pour ça, je dois dire que ça vaut le détour !

Mais même si tu es déjà validé, je t'embête à mon tour, avec une mini analyse de ta fiche, où j'ai croisé peu de fautes, bravo pour ces relectures !

Les descriptions se lisent bien, on imagine aisément les aléas de la vie du petit sphinx, entre ses souvenirs avec Ryden, Finglas et Iblis, ou ses moments de troubles incompréhensibles dans un premier temps. On assiste à un joli panel d'actions mignonnes et douces, auxquelles on est moins habitués quand tu joues Ryden. C'est bien mis en place et très déroutant du coup. Comme Edward, une seconde lecture m'a été nécessaire pour saisir le maximum de subtilités possibles que tu as dissimulé dans le texte. Surtout les possibles "troubles mentaux" de Ouadji, qui surviennent si soudainement qu'on se demande juste si on n'a pas loupé quelque chose d'énorme ou s'il ne manque pas un passage. Petit bémol pour ma part au niveau des dialogues que j'ai eu un peu de mal à suivre sur la fin et qui ont rendus le tout légèrement confus, mais c'est vraiment pour chipoter parce que pour un peu, cette manie de planquer les infos dans les descriptions l'air de rien, m'a fait un peu pensé à J.K Rowling dans ses débuts, je ne m'attendais pas du tout à quelque chose de ce genre de ta part, c'était très malin, GG toi !

Pour l'histoire, j'ai été un peu troublé au début, parce que je n'avais pas envisagé que tu traiterais d'un souvenir antérieur narrerant sa rencontre avec un des protagonistes qui était déjà bien ancré dans le récit précédent. Mais une fois ce petit détail passé, j'ai bien aimé la manière dont le récit coule lentement vers l'horreur (qu'on te connaît davantage), et où on sent que tu t'es amusé, malgré le glauque de la scène de Pompéï. Le fait que le sphinx soit perdu aussi brouille les pistes et donne une très bonne excuse à la séparation avec Ryden. Il était difficile d'imaginer autrement que les deux complices se seraient séparés volontairement. L'alternance entre les dialogues et le texte omniscient est aussi efficace, car il met en avant, discrètement mais efficacement, la profondeur des liens qui unissent les personnages. Je rejoins aussi Edward : les retrouvailles avec le vieil arbre sont très bien menées, c'est fort sans en faire des caisses et de la même façon qu'il quitte Ryden, on n'assiste pas au pathos d'une situation désagréable puisqu'il a déjà rebondi "malgré lui" en se trouvant un nouvel objectif. La scène avec l'ouverture de la porte m'a fait sourire aussi (tout comme celle du bonnet), car mettre ainsi l'accent sur des choses à priori anodines mais qui sont les fondamentaux même de l'existence de Ouadji, c'est très subtile et bien joué. Seul hic, (outre le changement de temps dont Ed t'a déjà parlé), les quelques fautes qui persistent et dont je te mets la liste à la fin. Rien de dramatique en somme.

Pour conclure, je dirai que c'était une bonne surprise, une fiche étonnante, aussi frustrante par ses mystères que bien pensée dans son intégralité. Merci pour cet investissement et pour nous avoir permis de découvrir un personnage si déroutant. J'espère qu'on aura l'occasion d'élucider quelques-uns de ses secrets très prochainement ! En attendant, je te souhaite à nouveau la bienvenue et encore bravo pour cette fiche !

Quelques fautes dues à la cécité bilatérale de la fautaculite aigüe :
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeSam 28 Déc - 15:41

Marci Aly pour tes commentaires !

Je ne pensais pas qu’Ouadji était imprononçable, une chance que je ne l’ai pas appelé Fridtjof. J’ai longtemps hésité entre les deux. Nan, c’est une joke. Il n’a pas une tête de Fridtjof XD

Je sais que tu as dit que c’était un petit bémol, mais je veux juste bien comprendre ^^ Les dialogues qui t’ont rendu confus, ce sont principalement ceux d’Elie ou c’est autre chose ?
Si c’est effectivement elle le problème, alors c’était le but. Je voulais montrer son esprit un peu sot avec une manière de parler propre à elle (et farfelue surtout pour l’époque), montrer qu’elle seule semble se comprendre.
De toute façon, dans la fiche de relation, je vais mieux décrire chacune des personnalités, au cas où vous auriez manqué un information. Car même si j’ai essayé de tout mettre, je sais que certains détails sont plus subtils que d’autres ^^
La preuve, qui a compris qu’il a un trouble de la personnalité multiple et qu’ils sont six dans sa tête en excluant Ouadji ? XD

Pour l’histoire, honnêtement, je ne sais jamais quoi écrire dans cette partie. Je m’arrache toujours les cheveux rendu là. C’est pour cela, j’ai eu l’idée de mettre son arrivée (et par conséquent sa rencontre avec Iblis) et son départ de la prison.

Encore une fois, merci à vous deux pour vos commentaires, mais surtout d’avoir eu la patience de supporter mes trop nombreuses questions Razz

Pour les fautes restantes, je ne les ai pas encore toutes trouvées, (maudite cécité ! Razz), mais je m’en occupe bientôt. Des fautes, pas de ma cécité XD
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeSam 28 Déc - 19:34

De rien, ces compliments étaient mérités.

Pour les dialogues, oui c'étaient ceux là, j'ai vraiment galéré au début à comprendre qu'il avait plusieurs personnalités, j'ai failli cité le film "split", par rapport à ça, mais j'étais pas sûr, malgré l'une des dernières phrases sur Victor, qui pourtant l'indique plutôt bien. D'autant que j'étais à 4 personnalités non à 6. J'imagine aussi qu'il est daltonien ou quelque chose de ce genre ? Ou du moins qu'une de ses personnalités l'est ? Je me demandais si tu mettais ses troubles sur le compte de "sa force protectrice" ou sur quelque chose de plus réaliste. D'où mon hésitation.

Pour quelqu'un qui ne savait pas trop quoi dire, je trouve que tu t'en aies bien sorti, ça nécessitait certes une relecture pour nous, mais les pistes étaient intelligemment brouillées. Tu t'en aies bien sorti. Wink

Ça marche pour les fautes. Sois fort, c'est juste un mauvais moment à passer ensuite tout ira mieux. ;p
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitimeDim 29 Déc - 21:55

Tu as bien deviné, Ouadji est daltonien ^^

En fait, la mystérieuse force est juste le raisonnement qu’Ouadji a trouvé pour expliquer ses pertes de mémoire et ses agissements. Je me suis dit qu’à l’époque où son trouble a commencé à se manifester, on devait considérer cela comme magique, mystique ou quelque chose de ce genre. Et même en 1890, on est dans le début de la psychiatrie. On enferme encore ceux atteint de trouble mentaux dans des asiles. Les traitements sont peu existants et pratiquement inefficaces, donc le diagnostic, on l’oublie, sauf pour se faire dire qu’on est fou. En plus, c’est un légendaire, donc il sait que son explication pourrait être logique.
Par conséquent, j’ai pensé qu’une force prenant possession de lui serait plus rassurant que de penser qu’il perd simplement la tête ^^

Pour les fautes, c’est fait. J’ai enfin eu le temps de les corriger.
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MessageSujet: Re: Ouadji Oursou, sphinx malgré lui.   Ouadji Oursou, sphinx malgré lui. I_icon_minitime

 

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