Aller en haut
Aller en bas
Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
Derniers sujets
» Orzian, engrenages et arcanes
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Dim 7 Avr - 15:09

» Les secrets du Muséum { P.V. Andréa }
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Andréa Eyssard Sam 6 Avr - 10:35

» Teer Fradee
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Ven 5 Avr - 13:32

» DC Earth Rpg
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Jeu 4 Avr - 18:45

» Le monde de Dùralas
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Lun 1 Avr - 21:02

» Elysion Earth
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Mer 21 Fév - 9:35

» Propheties begin
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Jeu 8 Fév - 21:11

» Tableau d'affichage : Nouveautés du Forum
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Edward White Mar 2 Jan - 18:45

» Invitation à la dix-huitième édition de l'Interforum
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Invité Jeu 9 Nov - 11:04

» A Moonlight Night's Dream [PV Rose]
[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimepar Edward White Sam 4 Nov - 12:22

-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Évent] À la belle étoile - 1891

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed
Aldrick Voelsungen

Messages : 2050
Date d'inscription : 02/06/2012
Age : 35
Localisation : Pas si loin de vous...

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeDim 3 Avr - 16:18

Un peu plus tôt, dans la galerie.

- Tu es sûre que tu ne veux pas que je te porte ? Ta cheville risque de doubler de volume en un temps recc-
- Ça va aller, je te dis. Répéta Eléna pour la troisième fois sans hausser le ton, avec une patience d’ange.
- Hmf.

L’étreinte de la benjamine sur son bras se resserra et elle lui jeta un regard entendu. Le loup capitula. Olivia les observait tout en marchant aux côtés d’Eléna sans un mot. Plusieurs fois, elle avait jeté des regards interrogatifs au commissaire, pour proposer son aide, mais ce dernier ne l’avait pas remarqué. À l’inverse, il se tourna vers Olympia au bout de son troisième éternuement de suite.

- Vous devriez vous couvrir miss. Vous allez attraper la mort sinon.

Sans autre forme de procès, le brun lui colla son manteau sur les épaules du mieux qu’il put, en prenant garde de ne pas faire chavirer Eléna. La bourgeoise ne put retenir un léger cri de surprise et une grimace de dégoût passa furtivement sur son visage. Manifestement l’étoffe était trop banale pour être digne de sa personne.

- Je ne vous ai rien dem- Atchoum !
- C’est vrai, j’ai été cavalier, mais permettez-moi d’insister.

Elle releva le nez d’un geste théâtral tout en émettant un petit son désapprobateur, mais poursuivit sa route sans rien ajouter en gardant le manteau avec elle.

- Hum, on dirait bien que je l’ai vexé. Murmura Aldrick en regardant la belle s’éloigner à vive allure.
- Pourquoi tu as fait ça ? S’enquit Eléna d’une voix blanche, soudainement plus pâle.
- Pour ne pas qu’elle ait froid. Conclut-il sans comprendre où était le problème..

Un silence bref se coucha entre eux puis la brunette lâcha sèchement.

- Mais c’est une Anti ! Elle se mordit la lèvre et leva vers lui un minois agacé. Tu… Apprécies ces gens ?

Le propos coûtait à la belle. Aldrick eut un moment de surprise, où il s’arrêta, interrogeant Olivia du regard mais elle paraissait partager l’incompréhension de la benjamine. Il soupira infimement, troublé en songeant en son for intérieur.

*C’est l’image que ça renvoie ? Vraiment ? J’ai encore des progrès à faire en communication alors…*

- Je vois.

Levant les yeux vers le plafond, il réfléchit quelques secondes, puis son regard coula sur Edward, un sourire indéfinissable étira ses lèvres, avant qu’il ne l'invite à reprendre la route, tout en poursuivant.

- Tu te souviens du soir de la fête de la musique sous la tour Eiffel ?
- Oui, mais je ne vois pas ce qu-
- Ce soir-là, coupa-t-il, l’être que j’avais toujours détesté, celui que j’avais immuablement et viscéralement considéré comme un ennemi, a sincèrement souhaité, du plus profond de son cœur… le bonheur d’une de mes sœurs ! Il sourit en l’observant tendrement. Le tien.

Son regard repassa sur le loup blanc, puis se perdit sur la galerie face à eux.

- Cet épisode, et beaucoup d’autres, malgré le trouble qu’ils m’ont causé, m’ont confortés dans le fait que l’ennemi d’aujourd’hui n’est pas forcément celui de demain. Sa main se posa sur la sienne. Peu importe que le point de vue des autres soit différent du mien. Une vie est une vie et c’est ça qui est important.

Haussant lentement les sourcils, il attendit un signe de la benjamine, mais seule une moue déconcertée lui répondit. L’agent eut un léger rire.

- Ce n'est pas grave si tu ne comprends pas maintenant. Essayons déjà de ne pas nous faire distancer de trop !

Anticipant une objection, il l'entraîna d’un pas un peu plus rapide vers le groupe.

✫✫✫

Défi lancé. Loup blanc ultra motivé par la compétition.

- Est-ce vraiment nécessaire ?

La réponse d’Edward et son air feintant la bienveillance prouvèrent que oui. Même si ce quatuor était sans nul doute déraisonnable pour un tel projet. Le loup noir soupira en confiant Eléna à Olivia. Aldrick avisa cantatrice et journaliste dans une légère moue, ne sachant comment leur parler. Mais la première fut si rapidement soulevée que la question ne se posa pas. La seconde lui parut si motivée qu’il n’en fut même pas surpris. Haussant les épaules, il décida de faire au mieux pour se comporter avec leur complicité habituelle, en lui tendant la main.

- On y va… Partenaire ?

Sourire amical et clin d'œil entendu. Sans attendre de réponse véritable, il se mit face à elle, genou à terre et l’invita, sans la lâcher, à l’utiliser comme escalier pour monter sur ses épaules.

- Attendez !

La voix vive d’Eléna avait surpris les présents. Trop habituée à devoir expliquer des concepts de jouets novateurs aux partenaires de son père pour le bien de l’entreprise familiale, elle ne s’en formalisa pas. Poursuivant aussi naturellement que s’ils avaient été tous les trois dans la galerie, en farfouillant dans sa chevelure ébène.

- Prenez ça, s’il vous plaît.

Avec grâce, elle délesta quelques-unes de ses mèches brunes, qui tombèrent en boucles fines sur ses épaules, d’une barrette travaillée, apparemment sculptée à la main. Ses doigts fins caressèrent une ultime fois le motif lunaire, puis elle tendit l’objet à Valentine, les joues rougies.

- Ce n’est pas bien épais, mais la roche à l’air friable, à cause de l’humidité. Peut-être que vous pourrez coincer le fil dedans avec, sans vous blesser ?

Aldrick arqua un sourcil dubitatif. Certain de n'avoir jamais vu pareil bijou dans ceux dont elle se paraît d’ordinaire.

* Ce pourrait-il que ce soit un cadeau d’Andréa ? *

Il n’entendit pas la fin de l'échange entre les deux filles, car Olympia pesta avec impatience près de lui :

- Est-ce que vous comptez récupérer ce chien pour qu’on puisse sortir d’ici avant le prochain millénaire ?

Si Valentine n’avait pas choisi cet instant pour le rejoindre, nul doute que ses mots auraient dépassé sa pensée. Aussi, fermant les yeux, par courtoisie, au moment où ses jambes apparurent dénuées de tissu de chaque côté de son cou. Il ne les réouvrit qu’en feintant un effort conséquent, au moment de se redresser, les mains sur ses chevilles. Sans forcer pour autant, le duo devint rapidement stable et deux pas suffirent à les rapprocher du trou.

- J’espère que tu es devenue maître de l’électricité depuis la dernière fois qu’on s’est vus ? Ou dompteuses de câbles, peut-être ? La taquina Aldrick, mais le destin le punit bien vite.

Le noir se fit.

Ne laissant que le filin dénudé éclairer de temps à autre l’endroit. Formalité pour lui qui distingua parfaitement Rupert se cogner contre Prius, Prius contre Archimède, Archimède contre Jakob, Jakob évitant in extremis un gros caillou. Soulagement.

La lumière fut.

Aldrick tressaillit violemment en laissant échapper un cri de surprise et de désir mêlés. Rouge comme une tomate, ne sachant plus où se mettre, le loup avait immédiatement rentré la tête dans les épaules en sentant le serpent lui chatouiller l’oreille. Il nota dans son dos tous les regards se poser sur lui et pire encore ! Persiflette s’en donna à cœur joie ! Elle avait décidé de poursuivre son ascension. Passant allégrement dans ses mèches brunes, car son chapeau avait été perdu précédemment, la couleuvre lui octroya un massage aussi froid qu’irréel. D’instinct, le lycan resserra sa prise sur les jambes de Valentine, n’ayant pas conscience des marques prononcées qu’il créait. Oscillant de gauche à droite, et inversement, le loup aurait pu créer un nouvel alphabet si le charabia qui lui échappait avait été noté à cet instant précis. Peut-être eut-il réussi, malgré lui, l’exploit de parler serpent ? Car l’animal se figea, tout contre la cuisse de Valentine, en sifflant avec force. Nouveau frisson du loup noir en entant parler d’explosifs. Mais pas que. Un énorme bruit sourd retenti dans une des galeries qu'ils avaient franchi. Si intense que les parois en avaient frémi. Sursaut général. Un autre éboulement avait peut-être eu lieu ? Le son lui avait parut différent, plus étouffé, plus proche d'un gigantesque craquement végétal que minéral, mais ce ne fut pas ce qui fit tiquer Aldrick.

- June, sur votre épaule…

Il n’acheva pas. Les deux petits frères de Persiflette, après l’avoir salué joyeusement, se séparèrent. L’un montait et l’autre descendait. Fort grésillement du fil près de la rousse. Nouveau mouvement de Persiflette. Nouveau charabia du loup, qui campa au mieux sur ses positions cette fois, articulant même miraculeusement, poussé par un improbable sursaut d’orgueil :

- Val ! Le câble ! Montre lui qui commande ici !

Tout était entre les mains de la journaliste à présent !
Ou dans la danse élévatrice et glacée de Persiflette.


Spoiler:
Samuel Roderick
☆ Le miroir est brisé ☆
Samuel Roderick

Messages : 83
Date d'inscription : 14/02/2013
Age : 33
Localisation : Au coeur des miroirs ♥

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeDim 3 Avr - 17:41

Rester calme.

C’était la phrase que Samuel se répétait en boucle. Retrouver le groupe avait été facile avec le boucan qu’ils faisaient, à temps pour voir le petit brasier d’ailleurs, mais il aurait peut-être mieux fait de rentrer à la maison, vu sa chance éhontée de la journée. Il essayait surtout pour le moment de réprimer ses envies de meurtre. Cela aurait été suffisant pour faire taire cet oiseau de malheur qui hoquetait sans pouvoir s’arrêter, mais il ne devait pas se laisser submerger par ses instincts. Partir à la recherche d’un rat pour récupérer des clés ne lui faisait ni chaud ni froid, le reflet était tout de même curieux. Qui était cet homme étrange et que faisait-il tout près de la cabane du gardien ? Le médecin aurait peut-être eu des conseils avisés pour faire passer ce malaise mais … si cela signifiait de pactiser avec le diable, il préférait passer son tour, cette fois. Au lieu de cela, il se retrouvait avec une équipe de femmes et d’enfants sur les bras.

« Vous avez des idées pour qu’il arrête de sautiller comme cela ? On dirait bien qu’il a quelque chose à nous dire. »
« Archimède me conseille toujours de faire une petite sieste … »
« On n’a pas le temps. » l’interrompit-il.
« Faut le mettre sur la tête ! »
« Quatrazi ?! »
« Non, il faut lui faire peur, je crois. »
« Comme si ce n’était pas déjà le cas… » soupira-t-il.
« Et s’il retenait son souffle ? »

En voilà des propositions de plus en plus farfelues. Samuel soupira de plus belle. Les avis étaient ma foi partagés. Pour sa part, il ne connaissait qu’un seul remède et il passait par l’estomac. Est-ce que les kiosques avalent survécu à ce désastre qui annonçait la fin du monde selon certains esprits étroits ? Pour ce qu’il en savait, certaines créatures vivaient sous terre et c’était leur éveil qui avait mis fin à la fête. Mais bon, on leur avait promis que la comète resterait visible pendant quelques heures. Il restait de l’espoir.

Pendant que les jeunes essayaient de convaincre le faux gardien de tester leurs théories, il s’éloigna ni vu ni connu, enfin c’est ce qu’il pensait avant de voir la blonde et ses sbires qui avaient décidé de le suivre. C’est qu’ils devaient avoir de la jugeote. La main posée au niveau du regard, le pâtissier aperçut les couleurs vives des stands. Ils étaient amochés cela va sans dire mais …

« Miss Dufour avait préparé tout une montagne de crêpes. Il y en a forcément quelques-unes qui sont encore comestibles. Je pourrai mieux le juger quand je les aurai entre les mains. Ça devrait calmer le petit gars, si jamais il essaie de nous avertir d’un nouveau danger ou bien... »

Il leva les mains avec un petit sourire, révélant la longue corde qu’il avait récupéré en chemin. À l’aide de quelques nœuds, cela offrirait un petit filet de sécurité à la personne qui tenterait la traversée le long du cratère profond. Dommage qu’un véritable acrobate comme Narcisse ne soit pas présent. Qui se sentait d’âme aventurière ? Cela prendrait quelqu’un de suffisamment léger, histoire de ne pas perdre l’équilibre, ou d’entraîner les autres dans la chute. S’ils avaient de meilleures idées, il était tout ouïe…

Spoiler:
Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○
Valentine Lefevre

Messages : 1671
Date d'inscription : 22/02/2011
Age : 34
Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeMar 5 Avr - 17:54

Chemin dégagé, ils purent continuer leur périple, non sans déboires, les humains anti-légendaires se faisant encore remarquer. L'ancienne journaliste soupira et préféra se taire, refusant de donner une nouvelle occasion à sa mère de commenter toutes ses réactions. Si un froid glacial s'était imposé entre les deux depuis leur retour, elles n'étaient pas moins toujours coincées ensemble.
Un labyrinthe avec de nombreux cul de sac et un idiot qui ne savait pas lire une carte. La tentation de râler était tellement aguicheuse !
Mais elle tint bon, jusqu'à ce qu'un nouvel élément perturbateur les ralentisse. Un chien en détresse. Enfin un rat plein de poils dont la rumeur circulait comme quoi il faisait partit de la race canine, mais elle en avait un sérieux doute.
Cependant, elle ne pouvait refuser de l'aider. Et si ça avait été Loki ou un pauvre chat ?

Valentine suivit le mouvement, curieuse de savoir où il avait bien finit. Découvrant son emplacement, elle roula des yeux. Aussi idiot et enquiquinant que son maître apparemment, celui-ci lui imposant de monter sur les épaules d'Edward ou d'Aldrick pour faire mumuse avec les câbles.
Pardon ?! Elle avait l'air d'une électricienne ?! Elle aurait cent fois préféré sympathiser avec les reptiles...

Son ami le commissaire lui tendit la main pour l'inviter à monter sur ses épaules, mais au même moment, on l'accosta. Surprise, elle tourna la tête vers une des jeunes femmes. Elle lui confia une broche. Valentine hésita longuement, voyant bien, même si elle n'était pas experte en la matière, qu'elle avait l'air précieuse, en tout cas aux yeux d'Elena.

"En êtes vous certaine ? Elle est vraiment très belle, je m'en voudrais de vous en séparer. Vous savez, je dois bien avoir une ou deux babioles sans valeur de mon côté... Écoutez, je la prends, mais je ne m'en servirais qu'en dernier recours."

Elle remercia Elena, lui fit un sourire doux et alla chercher quelque chose sur le sol avant de rejoindre Aldrick. Ce fut le même moment que la bourgeoise décida de se plaindre non loin d'eux deux. Prenant les devants, sentant son ami se crisper sous l'agacement, elle haussa les épaules et toisa Olympia.

"Si c'est trop long pour son altesse, elle n'a qu'à le faire elle-même ou partir au devant, toute seule à l'aventure, nous ne vous retenons pas... Non vraiment j'insiste, circulez, laissez travailler les honnêtes gens, pour changer. Faites nous de l'air !"

D'un geste dédaigneux, elle lui fit comprendre de s'éloigner d'elle au plus vite, et resta campé sur ses pieds, patiemment, jusqu'à ce que sa mère accoste poliment la donzelle pour l'encourager à s'éloigner d'eux, le loup-garou du Cabaret n'étant pas loin d'elles. La rouquine soupira, excédée et se tourna vers l'homme qui l'attendait toujours.
Elle grimpa enfin sur ses épaules, essayant de ne pas perdre l'équilibre et se stabilisa le plus possible pour l'aider à bien se placer. Faire le numéro d’équilibriste ne la dérangeait pas, mais elle éprouvait une certaine gêne quand au fait qu'on pouvait voir ses jambes. Elle espérait qu'aucun homme à l'esprit mal placé allait en profiter pour les observer, June et elle.

Se concentrant sur le fil, elle l'observa avec attention, mais quand même de faire quoi que se soit, ils furent plongés dans le noir. Aussitôt, elle mit ses mains contre sa poitrine, voulant éviter de le toucher par accident. Encore une fois, ça se débattit et s'enguirlanda. Elle ne put retenir sa lamentation.


"Ce n'est pas possible... "L'enfer c'est les autres", comme dirait l'autre."

Finalement Jakob parvint à enflammer de nouveau une torche, lui redonnant la vue. Mais cette fois-ci, ce fut son porteur qui commença à se dandiner, l'empêchant de travailler. Elle baissa la tête vers lui, intriguée. Une envie pressante ? Ce n'était pas le moment ! Ah non, un serpent.
Un petit sourire amusé apparut sur ses lèvres en l'entendant psalmodier d'étranges bruits.


"Tiens, depuis la dernière fois qu'on s'est vu, tu t'es mis aux dialectes tribaux ?"

Elle lâcha un rire taquin et reprit d'un ton rassurant.

"Reste calme, elle ne va pas te faire de mal, va. Par contre toi, tu es en train de me couper la circulation des jambes. J'aimerais ne pas à avoir à expliquer les marques de doigts à mon fiancé. Autant je suis sûre qu'il comprendrait la situation, autant il reste un peu jaloux, ça ne l'enchantera pas d'apprendre que je dévoile mes gambettes à qui le veut."

Alors que le chien s'était mit à piailler au dessus et qu'un gros bruit d'éboulement retentissait dans une galerie plus ou moins proche, Valentine essaya de se remettre les idées en place. Persiflette vint lui dire bonjour à son tour, se glissant sur sa jambe. Pas effrayée le moins du monde, aimant les serpents, elle l'attrapa délicatement et la laissa se balader entre ses doigts, fascinée.

"Désolée, très chère, mais ce que je fais demande un peu de concentration. Sois patiente et je te remet dans ton trou."

Elle la plaça sur son épaule et fouilla dans ses poches pour ressortir une roche sèche qu'elle avait ramassée, laissant la broche à l'abri pour l'instant, et, avec un geste prudent mais assuré, elle appuya sur le fil dénudé avec, le collant contre la paroi. Bien sûr, cela n'allait pas rester ainsi, aussi devait-elle garder l'appui. Libérant sa main droite, elle demanda à son porteur de se décaler légèrement et d'un geste rapide, parvint à tendre suffisamment le bras pour agripper le cabot qui n'eut le temps de la mordre, lâchant juste un jappement de peur.
Valentine, le tenant par la peau du cou, descendit Kiki et le confia au premier qui se trouvait à proximité, sans le regarder. Puis elle s'empara de la couleuvre et la plaça devant le trou à moitié obstrué, la laissant se glisser tranquillement dedans. Elle put enfin lâcher le fil avec prudence et descendit enfin des épaules d'Aldrick.


"J'espère que je n'étais pas trop lourde... et interdiction de me dire que si."

La rouquine lui lança une moue boudeuse avant de la transformer en un sourire amical et s'approcha d'Elena, lui rendant sa broche, la remerciant à nouveau pour ce geste. Elle était rassurée que son idée de la pierre avait fonctionné, même si, à ce moment là, le fil grésillait toujours au dessus d'eux.

Spoiler:
La foule [PNJ]
La foule [PNJ]

Messages : 88
Date d'inscription : 10/06/2015

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeDim 10 Avr - 20:58

Encore une fois Monsieur Roderick, vous avez été l’homme de la situation !

Les mains de Madame Claraval s’étaient refermées avec beaucoup d’ardeur sur celles du pâtissier. Depuis qu’il avait sauvé sa fille au péril de sa vie, la mère de famille avait développé pour lui une admiration que ses derniers actes n’avaient en rien démentis.
Une pierre, deux coups. Grâce à l’ingéniosité de Samuel, le mystérieux étranger s’était à la fois régalé d’un des fleurons de la gastronomie française, tout en étant libéré de son hoquet. Un soulagement pour l’inconnu dont le stress était grandement retombé.
Il était à présent dument interrogé par Cygne et Célestine, qui tentaient d’en apprendre plus sur son identité et de trouver un moyen efficace de l’aider. Peine perdue. Le seul mot que l’homme s’évertuait à prononcer semblait vouloir dire « oui », « non », « merci » ou « dromadaire ». Une signification bien trop large pour leur permettre d’avancer. Contacter un service de santé s’imposait comme leur derrière option, mais Cygne avait du mal à s’y résoudre. Le débat n’eut pas le temps de s’installer.
Alors que minuit approchait, l’incompris se leva d’un bond. Il eut soudain l’air très pressé et se lança dans un monologue aussi bref qu’intense, qu’il ponctua avec fermeté, appelant d’un geste de la main tous les présents à l’accompagner. Sous les regards incrédules, il se mit en route d’un pas vif en direction du lac.

On le suit ? Demanda Célestine, non sans une pointe d’inquiétude.
Je crois que ça vaut mieux, répondit Cygne en lui emboitant le pas.


★ ★ ★


Merci ! Mille fois merci !

Un aboiement ponctua joyeusement la gratitude de Rupert. Revenu à lui juste à temps pour accueillir Kiki, le bourgeois était à présent l’heureux bénéficiaire d’un soin du visage gratuit à base de bave canine. De chaudes retrouvailles donc, mais pas au goût de tous.
Passé l’intense crispation dégoutée qui la secoua, Olympia s’impatienta. La pointe de ses bottines maculées de gypse martela frénétiquement le sol. Elle croisa les bras, adressant un geste dédaigneux du menton à June qui avait récupéré sa carte.

Bien ! Maintenant que ce corniaud est sauvé, j’imagine que Mademoiselle Ravenclose se dévoue pour nous guider et nous sortir d’ici sans exploser ?
Exploser ?! S’étrangla Rupert. Dieu du ciel. Est-ce la galerie qui menace de s’effondrer ? Je vous avais dit de ne pas donner de pareils coups de pelles Prius.
Je vous préférais évanoui… Répliqua l’interpelé.
D’après le plan… coupa Archimède qui s’était penché sur June après avoir retiré la couleuvre de son épaule. Il nous suffit de continuer tout droit. Il y a trois explosifs de notés. C’est difficile de les situer car le couloir s’est déformé avec les années. Mais en faisant attention…
Attention ? Attention ?! s’emporta Rupert en se hissant sur ses pieds. Vous basez notre survie sur un coup de chance ?
Je pensais plutôt à avancer avec précaution.
Tseuh ! Ce qu’il nous faut c’est du flaire et du bon ! Croyez-moi ! Il n’y a ici qu’une seule personne capable de nous sortir indemne de ces vétustes carrières et c’est…

Olympia tourna la tête vers Edward, mais bras tendus, Rupert hissa bien haut un tas de poils crasseux à la gueule de travers. Ce dernier aboya avec toute l’assurance et la détermination d’un berger allemand très enroué et qui aurait oublié de muer.

On est tous morts, soupira Prius.
Êtes-vous sûr de vous Rupert ? Questionna Archimède après une courte hésitation. Je ne voudrais pas mettre en doute les capacités de Kiki, mais s’il actionnait par inadvertance l’un des explosifs…
Mon ami, n’ayez crainte. Ce museau est plus affuté que n’importe lequel de vos ouvre-lettres. Kiki nous avertira s’il sent l’odeur de l’explosif et nous n’aurons ensuite qu’à ouvrir l’œil pour l’éviter.
Dans ce cas, j’imagine que vous ne voyez aucun inconvénient à passer en premier ? Interrogea Olympia. J’aurais au moins la satisfaction de voir votre corps être déchiqueté avant le mien.
Aucun problème ! Assuma Rupert. Grâce à Kiki nous ne courrons aucun danger !
Et s’il part en fumée, nous pourrons toujours le remplacer par un autre cabot, lâcha Prius avec un regard appuyé pour le lycanthrope.
Méfiez-vous, souffla Jakob. L’un des deux mord plus fort que l’autre.

Un sourire carnassier révéla les canines aiguisées d’Edward. Prius frissonna, mais prit sur lui pour ne pas paraitre effrayé. D’un pas anormalement pressé, il rejoignit Olympia qui l’invectiva. Trop hâtif, son comparse venait de l’éclabousser en marchant dans une grosse flaque boueuse.
Poitrail bombé, tête haute et langue pendante, Kiki se mit en route, Rupert sur ses talons. Archimède arrivait après, resté aux côtés de June afin de vérifier la carte au cours de leur traversées. Le reste du groupe suivait pêle-mêle.

Une dizaine de mètres furent avalés, puis un aboiement se répercuta en un bruyant écho le long de la galerie. Les corps se tendirent, alors que Rupert rejoignait courageusement son compagnon à quatre pattes. Le silence pesant s’installa pour de longues secondes, vaguement entrecoupés des respirations inquiètes ou du goutte à goutte des parois. Puis une voix fracassa sans prévenir cette fausse quiétude.  

Tout va bien ! Ce ne sont que des champignons ! On peut continuer !


★ ★ ★


Hum… Ça c’est celle du kiosque à musique. Ça c’est le Pavillons du Lac. Oh oh ? Ah oui, c’est pour la remise près de l’embarcadère. Hum… Ça ce doit-être le stand de marionnettes du sud et ça celle du nord. Oh oh oh ! Quelle clé bien mystérieuse que celle-là. Raoul se demande ce qu’elle ouvre… Mais ce n’est pas celle qui conduit aux souterrains, ça il en est certain.
Donnez moi ça ! Hurla Bernold en lui arrachant le trousseau des mains.

Une fois Ratus d’Aragon stoppé, tous s’étaient dirigés au niveau de la grotte bétonnée qui passait sous l’une des cascades des Buttes-Chaumont. À cet endroit, habillement dissimulé dans le décor, une grosse porte solidement verrouillée donnait sur les galeries de l’ancienne carrière. Raoul en cherchait la clef, lorsqu’il avait été très odieusement interrompu.
Il en fut fort vexé et serait sans doute parti boudé sans le soutient de l’un de ses nouveaux disciples. Finalement, le colosse laissa l’homme plein de colère se débrouiller avec l’énorme anneau d’acier qu’il venait de récupérer. Il identifia rapidement la bonne clé, mais demanda à ce qu’on vienne l’aider pour soutenir assez haut le trousseau et le faire pivoter. Deux tours furent nécessaires avant qu’enfin, la porte ne tourne sur ses gonds.
Une forte odeur d’humidité remonta des tunnels, accompagnée d’un aboiement frénétique. Cinq secondes s’écoulèrent avant qu’une fusée poilue et boueuse ne quitte les entrailles de la terre. On s’écarta sur son passage, mais elle s’élança droit sur Lavigna à qui il fallut un temps avant de la reconnaitre.

Kiki ?

Le cabot aboya en posant ses pattes dégoutantes sur la robe de la jeune femme. Celle-ci tenta de l’écarter, sans succès. Alors résonna un brouhaha de pas et de voix et bientôt, le sol recracha une flopée de silhouettes familières.
Libres ! Enfin ! Et réunis.
Alors le sol vibra, encore. Moins intensément pourtant. Il y eut un bruit sourd, quoi que lointain, puis un courant d’air mêlé d’un nuage de poussière s’extirpa en un souffle puissant du sous-sol. Au même instant, un à un, tous les réverbères du parc s’éteignirent. L’éclairage des quartiers voisins suivi, plongeant une partie du XIXe arrondissement dans l’obscurité.
Seule restait la lune pour les éclairer. La lune et la comète qui semblait monter en flèche au-dessus d’eux.

On appela, en direction du lac cette fois. Dans les étendues herbues s’éleva un rire joyeux, presque fou, et un seul mot :

Qua-tra-ziiiii !!

L’éclat de la comète redoubla et l’espace d’un instant, se fit une intense que le soleil. Durant une seconde, il fit jour en pleine nuit, puis tout revint à la normale, ou presque. Sur le gazon ras, un cercle parfait d’herbes roussies avaient remplacées le mystérieux inconnu. Ce dernier avait disparu, sans doute appelé vers d’autres cieux.
Alors les couleurs de la comète s’intensifièrent, sa queue rougeoyante crépita de plus belle et une pluie d’étoiles filante se joignit à la fête.

Dans peu de temps, ce fabuleux spectacle s’estomperait.
Il ne tenait plus qu’à eux d’en profiter.



Manche 4La tête dans les étoiles

Félicitations tout le monde est enfin réuni et en un seul morceau ! Suite à la coupure d’électricité, vous allez pouvoir profiter du ciel nocturne dans toute son intensité. Utilisez ce dernier post pour mettre un point final à vos péripéties tout en savourant la vue de cette superbe comète. N’hésitez pas à faire un dernier tour dans le parc, chevaucher un pédalo licorne, ou prendre le risque d’aller récupérer quelques pâtisseries sur le belvédère si le courage vous en dis !


- - - - - - ★ ★ ★ - - - - - -


Aucune indications particulière pour ce dernier post.
Amusez-vous comme vous l’entendez et concluez dignement cette nouvelle aventure !




C'est à vous de jouer !

Vous posterez 1 message par compte à la suite ce post.
Vous avez jusqu'au 24 avril pour participer à cette dernière partie !

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou que vous avez besoin d'un délais supplémentaire !

https://lostparadise.forumgratuit.org/
Andréa Eyssard
l Un monstre dans la peau l
Andréa Eyssard

Messages : 271
Date d'inscription : 28/12/2010

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeLun 18 Avr - 20:41

Impatience terrifiée.
Ce fut dans ce mélange trouble de sentiments qu’Andréa aborda l’aube de ces retrouvailles. Qu’allait dire Éléna ? Le disputerait-elle ? Serait-elle fâchée d’avoir été si improprement abandonnée au danger ? Devait-il craindre qu’elle écourte leur soirée ou espérer un généreux pardon ?
Les questions se multipliaient dans l’esprit inquiet du louveteau, s’amoncelant en pagaille derrière la seule qui l’occupait vraiment : « Est-ce qu’Éléna allait bien ? »

Un bruit sourd retentit à peine le passage vers les souterrains ouvert. On craignit une nouvelle catastrophe, mais la terre se contenta de recracher de la poussière dans un grondement rauque. Avec son dernier hoquet s’éteignirent plusieurs réverbères dont l’éclat fut aussitôt compensé par l’intense luminosité du ciel.
Andréa aperçut l’étranger croisé plus tôt. Il riait à gorge déployé au milieu d’une étendue d’herbe. Il prononça un mot que le jeune homme ne comprit pas, puis par un mystérieux tour de passe-passe, il disparut devant eux.

Impressionné par l’exploit, Raoul siffla. Le géant s’était rapproché, se plaçant, sans y prendre garde, devant Andréa. Son corps massif priva le louveteau de ses chances d’apercevoir Éléna. Il chercha à contourner le colosse, mais voici qu’à sa droite on s’étreignait et qu’à sa gauche on s’esclaffait dans un heureux brouhaha.
Penaud, le jeune homme n’osa pas interrompre ces embrassades, ni tirer Raoul de son ardente contemplation. Comme tous s’éternisaient, l’envie de revoir Éléna commença à lui brûler les pieds autant que le cœur. Intense tergiversations. S’il était plus discret, il lui serait facile de se faufiler sans déranger, mais avec son gabarit de lampadaire et l’agilité qui le caractérisait, il était certain de gaffer. À moins que…
Andréa inspira profondément. Il ferma les yeux, se détendit, puis se concentra et bientôt, une brindille s’envola, portée par le vent. Elle slaloma délicatement entre vestons et jupons, se faufila entre tendres étreintes et passionnantes discussions, jusqu’à gagner la proximité d’un manteau rose sur lequel ruisselait une cascade de cheveux noirs.
Ses mains serrées sur une barrette qu’il connaissait bien, Éléna semblait fouiller le lointain à la recherche de quelqu’un. La jolie brune pinça ses lèvres de pêche et fronça ses délicats sourcils. Son regard pivota et l’émotion submergea Andréa à la vue de ces deux prunelles émeraude. Son pied buta contre un relief et il bascula.
Il se rattrapa de justesse, les mains plaquées contre la paroi de la grotte, positionnées de part et d’autre d’Éléna. Yeux dans les yeux, son souffle affolé repoussa une mèche d’ébène du front de craie de la demoiselle. L’envie de la prendre dans ses bras lui saisit le corps et le cœur, mais au prix d’un puissant effort, le louveteau parvint à s’écarter de celle qu’il chérissait.
Un incendie se déclencha sur ses joues encore maquillées de vert et se répandit en un instant jusqu’à ses oreilles. Le reste du monde se volatilisa. Désormais, il n’y avait plus qu’elle.
Andréa inspira. Il balbutia un premier mot inaudible, puis une phrase complète lui échappa enfin :

Je suis excuse. Désolé moi.

Une poignée de secondes s’égrainèrent. Le regard d’Éléna s’écarquilla, puis s’arrondit poussé par des pommettes pleine de sourire. Un rire doux lui échappa avant qu’elle n’ait le temps de l’abriter de ses doigts.
Andréa n’y comprit rien, mais la réaction de la jeune fille le soulagea tant, qu’il se laissa à son tour envahir par la joie. Sa main glissa jusqu’à celle d’Éléna. Il effleura sa paume, puis murmura :

C’était comment sous terre ?
Sombre et humide. Il y avait bien un petit parfum d’aventure, mais il me manquait quelque chose d’important pour l’apprécier.

Elle entremêla ses doigts aux siens et le garçon sentit tout son être s’embraser. Cela ne faisait que deux heures qu’ils étaient séparés, mais deux années ne lui auraient pas sembles plus pénibles à supporter.

Et sur terre ? Demanda-t-elle en indiquant son visage peinturluré. Vous avez l’air de ne pas vous être ennuyé.
J’ai chevauché un bateau licorne et appris à devenir une brindille, avoua-t-il spontanément.

Elle éclata de rire. Relâchant sa main, elle leva ses paume vers sa figure, comme pour mieux en admirer le maquillage, mais un sursaut l’arrêta. Elle cligna des yeux et bredouilla :

A-Andréa ? Tu es là ?
Ah ! Pardon… Je ne maitrise pas encore très bien…

Il reparut auprès d’Éléna qui s’empara aussitôt de son bras. Impressionnée toutefois, elle lui glissa :

Tu as attisé ma curiosité. Il faudra tout me raconter maintenant.

Une exclamation heureuse de Cygne les raccrocha à la réalité. Le jeune aristocrate s’était avancé dans l’herbe et le nez levé au ciel, il s’émerveillait auprès d’Archimède de chacune des nuances dont le ciel se parait.
Éléna s’avança. D’un radieux sourire, elle encouragea Andréa à trouver un nouveau point d’observation en sa compagnie. Si le louveteau lui emboîta volontiers le pas, ce ne fut pas sans une pointe d’hésitation. Son regard venait de croiser celui d’Aldrick à qui il adressa un timide geste de la main.

Peut-être que je devrais aller saluer ton frère ?

La poigne d’Éléna se resserra un peu sur le tissus de sa veste. Le cœur du jeune homme se crispa. Un instant, il craignit d’avoir été la source d’une dispute au sein de la fratrie, mais l’air boudeur et peu partageur de la demoiselle l’apaisa et lui rendit le sourire.

Ou alors, on peut y aller une fois que la comète sera passée ? Je crois que mon oncle a décidé de l’embêter de toute façon.

D’un commun accord, ils empruntèrent un chemin qui les rapprocha du lac. Après avoir profité du léger surplomb pour admirer le reflet extraordinaire du ciel dans l’étendue d’eau, ils gagnèrent un coin dégagé d’herbe fraiche.
Ils restèrent un moment, têtes levées, à commenter les éclats rouges et or qui les surplombaient, avant qu’Andréa ne trouve le courage d’articuler :

O-On devrait s’allonger…

Silence. Ses joues le cuisaient. Il se demanda si celles d’Éléna s’étaient également empourprées et n’eut pas besoin de tourner la tête dans sa direction pour s’en assurer.

D’accord.

Le mot transpirait d’une excitation fébrile qui fit rater un battement au cœur déjà vibrant d’Andréa. Il inspira, glissa sa main dans celle de la demoiselle, puis s’assit par terre. La jeune fille l’imita puis, comptant ensemble jusqu’à trois, il se laissèrent tomber dans la verdure couverte de rosée.
La fraicheur de la nuit perdit toute emprise sur leurs deux corps en feu.
La tête d’Éléna appuyée contre l’épaule d’Andréa, ils se racontèrent leur aventures respectives, attentifs et curieux l’un de l’autre, riant de concert plus souvent qu’ils ne l’auraient crus.
Une étoile filante fendit alors le ciel. Pressés de la montrer à l’autre, ils levèrent en même temps leurs mains qui se heurtèrent. Ils s’en amusèrent et secrètement, tous deux formulèrent un vœux. Le même vœux.

« J’aimerais t’avoir plus souvent à mes côtés. »

H.R.P:
Edward White
l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS l
Edward White

Messages : 2449
Date d'inscription : 21/12/2010

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeMar 19 Avr - 21:15

À ce rythme là, tu seras bientôt tonton toi aussi.

Edward s’était glissé dans le dos d’Aldrick. Un pas sur le côté l’avait presque positionné épaule contre épaule avec le commissaire auquel il adressa un regard remplit d’une espiègle fierté. Sourire aux lèvres, il enfila son manteau directement sur sa chemise pleine de poussière. Il tira sa longue queue de cheval de sous le tissus et la laissa couler dans son dos, puis croisa nonchalamment les bras.
Son regard porté sur l’horizon suivit la silhouette de son neveu auprès duquel marchait la jolie Éléna. Il ne s’y attarda qu’un instant, laissant sans inquiétude les jeunes gens à l’intimité de leur passion naissante, puis leva la tête et se perdit parmi les volutes de la comète.
Il en admira les reflets changeant, la longue traine irisée qui s’effilochait en des milliers d’étincelles et cette tête incandescente dont l’intensité parvenait presque à effacer la lune. Mais le croissant ne se laissait pas éclipser si facilement. Alors qu’il le contemplait, une étoile filante effleura son arrondi et le loup blanc se surprit à espérer. Espérer la revoir, ou juste avoir de ses nouvelles. Il soupira.

Son attention se reporta sur Aldrick. Plus chanceux que lui, le loup noir était venu en charmante compagnie. À ses côtés se tenait une demoiselle que le loup blanc avait reconnu sans peine. Un traitre ne s’oubliait pas facilement.
La jeune femme avait servi aux côtés d’Olek le jour de l’Heure Pourpre et quoi qu’elle n’ait sans doute fait qu’obéir au kresnik, le patron du Lost Paradise n’avait pas pardonné le coup de couteau dans le dos porté par la Curia à son établissement. Il ne l’avait pas saluée et n’eut pour elle qu’un coup d’œil dénué d’intérêt. Loin d’être aveugle, la sylphide décida de briser la glace à sa place, mais Edward ne lui en laissa pas l’occasion.

Il y deux ans, jamais tu ne m’aurais laissé terminer premier, quitte à tous nous électrocuter.

Certes il exagérait un peu, pourtant il sentait bien qu’Aldrick s’était apaisé. La vengeance ne le hantait plus depuis quelques temps déjà et le loup blanc avait du mal à s’y habituer. Il l’avait pourtant ardemment souhaité, mais impossible de s’en réjouir maintenant que c’était acquis. Pourquoi ? La question le taraudait. Son frère lui avait toujours présenté cette rage comme une punition bien méritée et il ne se justifiait pas sa disparition progressive. Qu’avait-il fait pour l’obtenir ? Pour lui qui courrait après son passé, il était désormais temps de s’en soucier.

Tu es libre vendredi ?

Edward glissa ses mains dans ses poches. Il n’osa pas adresser un regard au commissaire, craignant de lire un mélange de sentiments si houleux sur sa figure qu’il lui faudrait choisir entre éclater de rire et lutter avec un angoissant malaise. N’en menant certainement guère plus large que son comparse, le loup blanc tâcha de ne rien laisser transparaitre et joua à merveille les lycanthropes détachés. Seul un observateur alerte aurait décelé la vérité dissimulée sous ses épaules tendues.

Une connaissance m’a demandé un coup de main, mais c’est dans un grand magasin et vu la surface à couvrir, on ne serait pas trop de deux.

Quête réelle, besoin fictif. Edward aurait pu se débrouiller seul, mais après réflexion, l’occasion lui parut idéale pour un échange moins solennel qu’un tête à tête autour d’une tasse de thé. Et puis Aldrick pouvait toujours refuser, à ce stade, ça l’aurait presque rassuré.

Je t’enverrai le détail par télégramme. Prend ton temps pour y réfléchir.

Inutile de s’éterniser. Edward le salua d’un geste de la main et lui souhaita une bonne soirée, puis s’engagea d’un bon pas le long de l’un des chemins.
La silhouette de Jakob se dessina assise sur un rocher. Tête levée vers le ciel, une cigarette tenait en équilibre sur le coin des lèvres du mage. Son bout cendré s’était éteint, mais le chef de salle ne semblait pas l’avoir noté.
Sa figure habituellement dure et froide affichait un air qu’Edward ne lui avait encore jamais vu. Épaule détendues, garde baissée, Jakob scrutait chaque détail de ce ciel flamboyant avec l’avidité d’un enfant. Il ne voulait rien rater, c’était évident. Il se redressait de temps en temps lorsqu’une étoile attirait son regard ou qu’un volute coloré l’enchantait.
Le loup blanc sourit. Sullivan ne le croirait jamais lorsqu’il lui raconterait.
Il hésita à déranger son employé, mais l’envie de découvrir cette comète à travers son regard avisé le chatouillait vraiment, tout comme l’étrange disparition de l’inconnu. Edward était curieux de connaître son avis sur la question. Il se décida donc à se manifester, mais une voix désormais bien connue l’arrêta avant même qu’il n’ait esquissé un premier pas.

Monsieur Loup Garou, Monsieur Loup Garou !
Rupert, je vous ai déjà dit de m’appeler…
Quand aura lieu la prochaine représentation de votre établissement ?

Le lycanthrope en resta bouche bée. Kiki aboya. En le découvrant bien installé dans les bras de son maître, Edward nota aussitôt un changement sur l’accoutrement de ce dernier. Plus de bandeau blanc. L’agréable surprise le ramena à la réalité et il s’empressa d’indiquer :

Lundi à vingt heures.
Très bien. Je vous remercie.
Comptez-vous venir ?
J’essaierai, mais tout cela m’effraie encore… J’ai peur de paniquer.
Ce sera tout le contraire, je vous le promets.

Le sourire du bourgeois s’étira jusqu’à ses oreilles légèrement décollées. Il acquiesça et tendit la main à Edward. Le loup blanc sans saisit sans faire de difficulté et son interlocuteur la secoua d’un geste déterminé.

À lundi, Monsieur Loup Garou.

Edward leva les yeux au ciel mi-amusé, mi-dépité, puis le regarda s’éloigner.
Lorsqu’il rejoignit Jakob, la comète commençait déjà à s’estomper. Le mage se redressa.

Quelle étonnante soirée…
Vous n’avez pas idée.


H.R.P:
https://lostparadise.forumgratuit.org
Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed
Aldrick Voelsungen

Messages : 2050
Date d'inscription : 02/06/2012
Age : 35
Localisation : Pas si loin de vous...

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeMer 20 Avr - 22:10

Le passage venait de s’ouvrir et une multitude de regards se posèrent sur eux, tandis que l’air frais leur parvenait enfin. Des remerciements fusèrent. Les dames furent invitées à passer les premières.

- Libres ! Enfin ! S'exclama Prius en se ruant vers l’extérieur.

Il suivait de près le port altier d’Olympia qui se détachait des autres. Cette dernière garda tout de même une certaine retenue, dûe à son rang. Du moins, jusqu’à ce que sa jumelle n’entre dans son champ de vision, alors un sourire plus tendre étira ses traits, pour laisser place à un soulagement certain. Mais toute l’attention du commissaire fut happée par son homologue. En l’entendant, Aldtick émit un son aussi indéchiffrable qu'incompréhensible. Son visage se para d’une moue comique tandis que ses iris d'or coulaient vers les plus jeunes, se plongeant sans retenue dans ceux noisette d'Andréa. Le brun, stupéfait, s'attarda sur l'étreinte des amoureux, en réalisant plus pleinement les mots de son aîné.

* « Moi aussi » ? Il ne serait pas contre alors ? Ça veut dire qu’il savait pour eux ? Oui, bien sûr qu’il savait ! Ça explique tant de choses… À commencer par ce sourire ! *

Les amants s’éloignèrent. Son palpitant manqua un battement crucial avant que quelques-unes des mèches blondes d'Olivia n’effleurent son avant-bras, lui arrachant un léger sursaut. La belle, émerveillée et radieuse, ne remarqua rien, pointant du doigt la comète au-dessus d’eux. Le monde s'évapora alors pour laisser place à un spectacle hors du temps. Des couleurs vives, chaudes, hypnotiques, des cris d’exaltation, un émoi profond rallia les présents devant pareille merveille de la nature. Le cœur du loup noir se gonfla d’étonnement et d’enchantement mêlés.

- C’est magnifique !
- Extraordinaire !

Tel un enfant, admiratif, Aldrick resta subjugué à contempler la voûte céleste, plongé dans une fascination hors norme. Il fallut que la voix d’Edward s’élève de nouveau près de lui pour qu’il ne redescende sur Terre. Une expression indescriptible mangea le visage du commissaire. Une chape de plomb s'abattit sur les loups. Un silence de mort égraina le temps. Interminable. Aldrick déglutit, immobile. Enfin, après de longues secondes, haussant les épaules, il concéda, sans nier.

- Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, paraît-il.

Penchant la tête vers Edward, il désigna discrètement Rupert et son acolyte poilu. Ayant noté que le terrible Wyresh n’était pas aussi importuné par le bourgeois qu’il le prétendait. Il lui adressa un léger sourire entendu, qui disparut aussitôt, pour laisser place à un ton plus léger.

- Fais-moi penser à te donner une médaille pour ne pas avoir dépiauter ce chien.

Plus loin, Kiki tout heureux d’avoir retrouvé l’air libre, tournait autour de Rupert assis dans l'herbe, aboyant gaiement, au plus grand dam des oreilles des loups.

- Mais j’exige une revanch-

L’agent n’acheva pas, devancé par son homologue, il ouvrit de grands yeux étonnés, tout en refermant la bouche. Il la réouvrit sans tarder, arquant lentement un sourcil en abandonnant perplexe :

- Tu es sérieux ?

La réponse le sidéra tant qu’il resta muet, sans comprendre d’abord que l’invitation était réelle. Il n’entendit pas Olivia pester plusieurs fois, pas plus qu’il ne vit sa main s’agiter devant lui à de multiples reprises. Mais quand un intense frisson lui parcourut tout le dos, il serra férocement et instinctivement le poignet de la blonde qui le parcourait, pour qu’elle ne s'aventure pas plus bas.

- Ne fais pas… Ça.

Le dernier mot n’avait été qu’un soupir. Un murmure. Une supplique presque. Gorgé de bien trop de désir pour une telle situation. C’était in extrémis d’ailleurs, que l’immense main de libre du commissaire s’était plaquée d’un geste virulent sur le bas de son propre visage. Seules ses oreilles en feu, témoignaient de tout l’émoi qu’une telle action lui avait causé.

- Sinon quoiiii ? ~

Une effronterie sans borne étira les lèvres de la Sylphide d’une oreille à l’autre. Dévisageant la belle avec hargne, il la relâcha plus violemment qu’il n’aurait voulu, sans même noter les marques qu’il avait apposé sur sa peau blanche. Il grommela, chercha Edward du regard, mais ne croisa qu’Olympia, main dans la main avec sa jumelle. Le bonheur des retrouvailles qui irradiait d’elles deux, effaça tous les sentiments qui l’avaient assailli jusqu’alors. Balayant tout pour ne laisser plus qu’une joie contagieuse. Les larges épaules d’Aldrick se détendirent d’un bloc dans un soupir. Inspirant grandement, il prit sur lui au mieux, faisant quelques pas en l’invitant à le suivre pour s'éloigner de l’attroupement et pouvoir respirer davantage. Gêné, il passa une main sur son visage, remonta décoiffer malgré lui ses mèches brunes, soupira de nouveau. Après un temps, le loup s’arrêta et s’excusa, priant intérieurement pour qu’elle ne lui tienne pas trop rigueur de ce coup de sang. Son sourire le rassura. Malhabile, il tenta tout de même, comme s’il n’y avait eu aucune coupure dans leur conversation :

- Sinon… Je te chatouille jusqu’à ce que mort s’ensuive !
- Ouuuh, j’ai peur ! Feinta la blonde en plaquant une main sur sa poitrine, dans un mouvement théâtral surjoué.

Rasséréné, Aldrick sourit, acquiesçant d’un sourire acerbe.

- Tu peux, tu peux. ~
- Ne t’inquiète pas, je suis une grande fille. Souffla la belle en lui donnant un coup d’épaule sans force. Je sais me défendre. Une lueur de défi passa dans ses deux turquoises.

Il opina, bien en peine de contredire. Elle ne lui en laissa pas le loisir.

- Tu vas y aller ? Vendredi.
- Je ne sais pas encore. Abandonna-t-il après un temps.
- Je ne sais pas comment tu fais…
- Pour ?
- Le supporter !
- Il s’évertue à se faire haïr en bonne et due forme, c’est indéniable.
- Ça sent le vécu.
- C’est une longue histoire…
- J’ai tout mon temps.
- … Que je ne compte pas partager.

La belle parut choquée, mais le brun n’en démordit pas. Elle non plus.

-Pas ce soir ?
- Exactement.
- Un autre ?

Enfouissant ses mains dans ses poches, il observa les présents, se rapprocha, la jaugea, haussa les épaules et conclut dans un sourire poli.

- Qui sait ?

Préférant couper court, il finit par lui tendre son bras, en proposant gauchement :

- On essaie de trouver un dessert avant que la comète ne disparaisse complètement ?
- Ou plutôt un télescope ?
- Riche idée.
- N’est-ce pas ? ~ Un air espiègle la gagna, avant qu’elle n‘indique du doigt un point sur la butte. Je crois qu’il y en a un là-bas, pas loin.
- Ne traînons pas, alors.

Si tôt dit, si tôt fait. En quelques grandes enjambées, en prenant garde à ne pas se blesser, poussés par un vent fort, ils furent de nouveau près de ce qu’il restait des stands, l'effarement laissa bien vite place à l’émerveillement, quand enfin, ils purent contempler, chacun à leur tour, la comète agrandie, dans ses moindres détails. Excitée comme une puce, Olivia releva vers lui un minois ravi, en se détachant du télescope, pour noter un fait d’une importance capitale.

- Hey, hey ! J’avais raison ! ~
- …?
- Je savais que ce serait incroyable ! N’est-ce pas à couper le souffle ?!
- Oh que oui !

Elle reprit sa contemplation, certaine qu’ils partageaient le même point de vue. Pourtant, lui ne parlait pas de la comète. Mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Pas encore. Il tendit l’oreille, certain d’entendre à nouveau bientôt l’objet de son trouble : le rire franc d’Eléna. Ce son ne lui avait, jamais jusqu’alors, parut être le plus radieux et le plus précieux que le monde ait porté.
Ouadji Oursou
Who is in control ?
Ouadji Oursou

Messages : 70
Date d'inscription : 26/11/2019

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeJeu 21 Avr - 20:15

Maintenant que tout le monde était sauvé, que tout était revenu à la normale, si on oubliait la panne de courant et l’état quelque peu dégradé du parc, les gens profitaient enfin du spectacle astral. Adossé contre un arbre, un peu en retrait des autres, un petit sphinx ne faisait pas exception. Le regard rivé vers le ciel étoilé, il observait la comète défilée dans sa lente trajectoire. Du moins, c’était l’impression qu’il donnait. Perdu dans ses pensées, il repassait en mémoire les événements de la soirée. Dans l’ensemble, il était pas mal fier de sa prestation. Malgré un ou deux faux pas, personne ne l’avait percé à jour. Il avait, bien sûr, remarqué des doutes dans certains regards, mais sans plus. Et pratiquement tout avait fonctionné comme prévu… à quelques détails près.
Dont l’incendie. Il n’aurait pas dû s’éteindre aussi facilement. Merde, non ! Il aurait dû s’amplifier, tout brûler sur son passage ! Pas mourir aussi lamentablement sous la main d’un pathétique récitateur de poésies antiques. Quelle honte, quand il y repensait. Il faudrait qu’il revoie sa recette de feu de grégeois… Ou avoir une forte discussion avec son fournisseur d’ingrédients. Clairement, quelque chose avait foiré. Et il commençait à avoir une bonne idée d’où venait l’erreur. Mais n’empêche ! Une chance qu’il avait prévu cette « petite » distraction bien avant l’éboulement. Elle devait être utilisée à d’autres fins, mais entre celle-ci ou une autre, il n’y voyait pas trop d’importance.
Oh, et le déracinement de l’arbre. Quelle surprise ! Juste à y repenser, un sourire s’afficha sur son innocent visage. Il avait remarqué sa faiblesse, mais jamais, au grand jamais, il n’avait cru que l’impact causerait une crevasse. Si seulement, il y avait eu du monde en dessous ! Ça aurait été juste parfait !
Et sa réaction, que dire. On devrait lui décerner un trophée pour son jeu d’acteur. Même si, à bien y penser, il avait peut-être été un peu trop mélodramatique vers la fin. Mais qui n’y avait pas cru. En plus, il était pratiquement sûr qu’Ouadji aurait réagi ainsi. Forcément. Ce gamin culpabilise trop facilement et surtout trop intensément pour un rien.

- Merd... Ouaaaaah.

L’adolescent cligna des yeux une seconde fois. Rêvait-il ? Jamais il n’avait vu une comète aussi magnifique que celle-ci, et pourtant, ce n’était pas sa première. Grand admirateur du ciel nocturne, ce spectacle était l’un de ses meilleurs. Il battait aisément les orages, les perséides et presque les aurores boréales.
Mais soudain quelque chose le fit revenir sur Terre. Surpris par une étrange sensation dans l’un de ses mains, il baissa son regard. L’étonnement le frappa quand il réalisa qu’un rat s’y trouvait. L’animal couleur cannelle aux pattes blanches se lovait dans sa paume, profondément endormis. Ses vibrisses se secouèrent d’excitation, il donna de petits coups de pattes. Ouadji le regarda faire, se demandant à quoi rêvait le rongeur. Puis, son questionnement se transforma. Que faisait-il avec cet animal ? Pourquoi lui grattouillait-il derrière les oreilles ? Perdu, il leva le regard. Où se trouvait-il ? Son cœur s’accéléra à cette question. Puis, il vit au loin la silhouette blessée de la tour Eiffel. Au moins, maintenant, il se savait toujours à Paris. Ce qui le rassura un peu. Il parcourra les lieux à la recherche de plus d’indices. Il vit Monsieur Oberlin une cigarette éteinte au coin de la bouche. Étrange. Mademoiselle Ravenclose était aussi présente ainsi que Monsieur White. Leurs vêtements semblaient avoir vu de meilleurs jours. Que s’était-il passé au juste ? Il repéra Andréa plus loin, en agréable compagnie. Son cœur se réchauffa de joie à le voir. Il était tellement content pour son ami. Puis, il laissa ses oreilles parcourir les conversations avoisinantes. Sans tout comprendre, il réussit à se faire une petite image des événements.

- Notre jeune ami se plait avec toi.  
- Qu-quoi !?

Persuadé d’être seul, le sphinx sursauta. Il se tourna dans tous les sens, cherchant la personne derrière la voix. Mais où était-il ?

- Est-ce le vôtre ? Demanda-t-il finalement au vent, à défaut de savoir à qui il s’adressait. Je ne voudrais pas…
- Mais cesses de tourner, tu vas lui donner le tournis. Et à Raoul.
- Désolé.
- Prends soin de Ratus d’Aragon.

Sans plus, il se retrouva seul à nouveau. Un mouvement à sa gauche le lui confirma… presque. Peut-être. Jusqu’à un certain point, il était convaincu d’avoir vu des jambes, de longues jambes, s’éloigner. Était-ce son interlocuteur ? Probablement.

- Monsieur ? … Il y quelqu'un ? …

Déboussolé par cette étrange rencontre, les dernières paroles de l’inconnu résonnèrent encore en lui quand son regard se baissa. Ses iris orangés se posèrent sur l’adorable rongeur endormi et il se prit à rêver, lui aussi. Il pourrait demander à quelqu’un de lui tricoter un mini bonnet à pompons. Oh, oui ! Ils deviendraient le duo aux bonnets ! Et il lui tiendrait compagnie lors de ses trop nombreuses nuits d’insomnie. Il serait certainement un meilleur compagnon que les ronflements de locomotive de Brick. Il lui créerait la plus belle cage avec plein de jouets pour les fois qu’il ne pourrait pas l’emmener avec lui. Excité à l’idée, il se retenait de justesse pour ne pas dandiner de joie.
Et vint le moment où il releva le regard. Ses yeux accrochèrent son patron à quelques mètres de lui. Son sourire disparut aussitôt. Il savait, mieux valait lui demander la permission, au risque de voir la vie de son nouvel ami se raccourcir dangereusement vite, mais pour cela, il fallait l’approcher, et pire encore, lui parler. Instinctivement, il agrippa un pompon. Une vague d’anxiété l’envahit juste à y penser.

Lorsqu’il le vit enfin seul, il prit son courage à quatre mains et quitta la sécurité de son arbre. D’un pas léger, presque silencieux, mais extrêmement nerveux, il s’approcha de lui. Il ne lui restait plus que quelques pas quand il s’arrêta net. Dissimulé dans l’ombre de ce intimidant mâle alpha, ses pieds refusèrent d’avancer plus près. Se balançant d’avant en arrière, d’un pied à l’autre, il chercha le courage nécessaire pour lui faire face. Puis, il réalisa que le vent, discret, mais tout de même présent, poussait son odeur vers le loup depuis le début. Il devait puer la nervosité, il s’en doutait bien. Gêné par ce fait, il aurait pu prendre ses jambes à son cou, mais au contraire, ce fut l’élan qui lui manquait jusqu’à présent. Il prit une grande respiration et d’un pas rapide, il avala la distance qui les séparait.

- Monsieur White ! Expectora-t-il à une trop grande vitesse que sa voix monta d’un ton à mi-chemin.

Il prit une grande respiration, le temps de calmer les battements fous de son cœur angoissé. Puis, il leva brusquement les deux bras, tenant par le corps un rat semi-endormi et colla la face de Ratus à deux pouces du nez de l’homme. Incapable de le regarder dans les yeux, il détourna le regard. Par ultime précaution afin d’éviter tout contact visuel, il ferma solidement les yeux.

- Estcequejepeuxlegarder, sivousplaît ? Demanda-t-il d’une traite.

Au même moment, Serra, intriguée par un détail observé plus tôt, s’approcha de l’arbre où le gamin au bonnet s’était adossé. Elle examina l’écorce et lu l’inscription gravée : « Ο Βίκτορ ήταν εδώ. »

*****    *****

Le lendemain très tôt dans la matinée, dans une certaine maison close de la rue Saint-Sulpice, dissimulée dans l’ombre d’une église, Serra traversa le hall quand un certain démon ouvrir la fameuse porte d’entrée d’un rouge imposant. Les deux s’observèrent un bref instant. Si l’une était impeccablement bien habillée, l’autre semblait avoir eu une nuit endiablée.

-  Alors ? Ta soirée ?
- Incroyable ! Tu aurais dû voir les positions qu’elles prenaient. Et leur rapidité. De vraies gymnastes. Ces jumelles ont bien mérité leur réputation. Mais la fin… qu’elle déception.
- Comment ça ?
-  Pas de « Wow ! » ou d’étincelle, que des larmes. Honnêtement, je m’attendais à plus d’elles. Elles ont fait comme le trois quarts du monde, elles se sont jetées au sol et m’ont supplié de leur donner plus de temps.
- Et ?
- Et rien. Elles sont mortes et mon cher toutou s’est assuré que leurs âmes se rendaient en enfer.
- Mais tu as pris ton pied ?
- Certainement ! C’était la partie incroyable. Elles m’ont fait courir sur les toits du quartier du Petit-Montrouge jusqu’à la tour Eiffel. Oh, et les catacombes ! Tu aurais dû voir la face du squelette quand mon toutou infernal lui a volé son fémur au vol. Mais ses insultes valaient vraiment le détour… Étrangement, il me rappelait quelqu’un… Mais bref, et toi ?

La renarde lui raconta sa soirée au parc des Buttes-Beaumont. Plus son récit avançait et plus Ryden semblait hésitant. Quand elle eut fini, les lèvres pincées, le regard sérieux, il lui demanda :

- Des morts ?
- Pas à ma connaissance.
- Des blessés ?
- Légers.
- Du chaos ?
- … Léger à modéré, par moment.

Les deux partenaires se dévisagèrent un long moment, aussi impassible l’un que l’autre.

- Match nul. Dirent-ils à l’unisson.

D’un même accord, ils hochèrent la tête, puis chacun repris son chemin. Serra disparut dans un corridor tandis que Ryden monta à la mansarde.
Alexander Wenhams
†Tueur à la retraite†
Alexander Wenhams

Messages : 418
Date d'inscription : 16/07/2011
Age : 34
Localisation : Là où personne ne vous entendra crier.

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeVen 22 Avr - 20:10

En suivant le mouvement, se sentant à présent assez épuisée par ses péripéties en cette fin de soirée, Valentine laissa échapper un léger sourire en entendant des acclamations un peu plus en avant.
Ils avaient enfin trouvé la sortie. Elle laissa beaucoup de personnes passer devant elle, dont sa mère, ne pouvant s'empêcher d'observer son état et sa robe déchirée, couverte de terre. Ce qui la tracassa le plus resta sa blessure à la tête. A présent que leurs soucis étaient terminés, elle pensait d'avance à la réaction de ceux restés à la surface.
Finalement, elle haussa les épaules et ferma la marche d'un pas pressé, voulant mettre de la distance entre sa claustrophobie sous-jacente et elle.

L'air frais lui fit un bien fou et, même s'il faisait toujours sombre, elle accueillit ce ciel nocturne avec plaisir. Après une profonde inspiration, elle regarda autour d'elle, réalisant que beaucoup de personnes extérieures les attendaient et se réjouissaient de leur retour. Elle aperçu ses parents et, même si aucune accolade ne se fit, elle fut rassurée de réaliser qu'ils échangeaient, malgré tout, quelques réactions touchantes.
La jeune femme ne s'attarda cependant pas plus que cela sur eux et un large sourire se dessina sur ses lèvres quand elle croisa le regard azur de son fiancé, avançant vers elle, inquiet. Elle s'élança alors à sa rencontre, trop pressée de trouver le confort chaleureux de son étreinte.


****


Oubliant sa fatigue, Alexander se précipita à travers la foule dès que son attention fut captée par la couleur rougeoyante de sa compagne. Elle le rejoignit à mi-parcours et se jeta dans ses bras. Sentant un poids disparaître de ses épaules, il se détendit et la serra contre lui. Oubliant même les convenances, il baissa la tête et l'embrassa, ne manquant pas de surprendre la demoiselle. Si elle répondit à cet échange, quand leurs lèvres se séparèrent, elle le dévisagea avec les yeux écarquillés et les joues empourprées.

"Eh bien, si j'avais su, je serais tombée dans des mines bien plus tôt."

Il préféra ne pas répondre à cette boutade et leva la main, son pouce frôlant le front ensanglanté de sa bien-aimée. Il fronça les sourcils, de nouveau inquiet.

"Est-ce que ça va ?"

"Ne t'en fais pas, j'ai un excellent docteur, dans mes connaissances, pour me remettre en état. Il est sacrément mignon et est anglais, tu le connais ?"

"Si tu parviens à faire ce genre de blague idiote, c'est que ta plaie à la tête n'est pas bien grave."

"Hey, méchant !"

Elle laissa échapper un petit rire qu'il trouva charmant, lui laissant enfin échapper un sourire heureux. Ils s'enlacèrent à nouveau, épuisés mais soulagés que cette fin de soirée se terminait sur une note positive.

****

Alors que la porte de la mine s'était enfin ouverte pour laisser les gens s'en échapper, Guillaume avait son attention tournée vers quelque chose de bien plus fascinant. Il n'avait pas lâché du regard l'étranger qui n'avait cessé de prononcer un dialecte qui lui était totalement inconnu. S'il avait énormément voyagé, c'était aussi pour découvrir des peuples et tribus de tout horizon. Or celui là, il ignorait royalement d'où il venait.
Mais sa curiosité fut assouvie lorsqu'il le vit s'enjailler au milieu d'un carré d'herbe. Avant même qu'il ne s'approche de lui pour comprendre son comportement, une étrange lumière l'entoura et l'emmena... dans les cieux ?!

L'homme cligna des yeux, médusé par cette vision sortie d'un imaginaire que lui-même n'aurait eu... Quoi que son frère aurait peut-être pu écrire quelque chose de similaire. Il se tourna vers lui pour savoir si lui aussi l'avait vu, mais il comprit qu'il perdait son temps en le voyant se diriger vers Judith. Ah, sa belle-sœur semblait en pleine forme... Il hésitait à dire 'dommage' mais se refusa cet avis de mauvaise foi. Quand au jeune médecin, il n'avait d'yeux que pour sa nièce qui était apparu dans un état inquiétant. Mais elle semblait malgré tout en forme, faisant plus penser à une aventurière à qui on avait obligé le port de la robe contre son gré et l'avait fait payer à sa pauvre tenue.

Guillaume croisa les bras, observant l'ensemble des personnes présentes, analysant un peu tout le monde avant de focaliser de nouveau ses yeux pâles vers l'infinité du ciel. S'il existait des créatures sorties de contes de fée, alors pourquoi ne pourrait-il pas y avoir des visiteurs d'une autre planète ? Voilà peut-être une idée pour une prochaine destination de voyage. Dommage qu'il n'avait pas demandé à cet individu son adresse et le meilleur moyen de lui rendre visite.

Rêveur, il se décida. Il allait laisser les petits couples à leur idylle et continuer d'observer le ciel tranquillement avant de rentrer et de tout noter soigneusement dans son carnet d'exploration. Son séjour à Paris avait été, décidément, une idée judicieuse.

****

Valentine fut la première à décider de bouger. Ils étaient, certes, très bien ainsi, mais elle n'avait pas l'intention de dormir ici et encore moins dans cet état. Frottant tendrement le dos de son amoureux pour lui faire reprendre ses esprits, elle recula de son étreinte et hocha doucement la tête.

"Tu ne voudrais pas qu'on s'éloigne d'ici, la soirée n'est pas terminée, la comète est encore visible, si nous allions en profiter, loin de cette mine ?"

Elle prit le temps de l'observer dans la clarté de l'astre et réalisa qu'il était curieusement pâle, plus que d'ordinaire. Il avait apparemment vécu des péripéties de son côté, lui aussi. Avant même qu'elle ne lui pose la question, son oncle s'avança vers elle, son petit sourire habituel aux lèvres.

"Je savais que tu t'en sortirais comme une cheffe. Il faudra que tu me narres tes aventures."

"Avec plaisir, et j'attends que vous fassiez de même, il semblerait que je ne sois pas la seule à avoir dépenser ardemment mon énergie, ce soir."

"Tu n'as même pas idée..."

Alexander lâcha un soupire qui en disait long. Cela amusa les deux Lefèvre qui se retinrent malgré tout de commenter. Guillaume réitéra son contentement de la revoir et prit congé, souhaitant rentrer de son côté. Même si le médecin ne fit aucune remarque, il fut heureux de l'entendre, voulant rester seul avec sa compagne.
Mais avant que cela ne soit possible, un autre membre de la famille vint les perturber. Laurent s'approcha, ignorant le regard surprit de son épouse.
Si Valentine se doutait qu'il venait s'assurer qu'elle allait bien, elle fut choquée de le voir tendre la main vers Alex avec un sourire convenu.
Lui aussi resta coi un moment avant de lui serrer la main, le dévisageant longuement, analysant le libraire.


"J'ai pu constater que vous avez des manières un peu froides par moments, mais je me rend bien compte à quel point vous tenez à ma fille. Vous êtes un sacré personnage, c'est indéniable. Et cela tombe bien, nous sommes tous ainsi chez les Lefèvre. Soyez le bienvenu dans la famille. Je sais que vous n'avez aucunement besoin de mon consentement, mais je vous le donne tout de même. Ainsi, peut-être serez vous moins crispé lors notre prochaine rencontre."

Il se mit à rire, tout guilleret, laissant l'anglais, médusé. Et alors que Judith les toisait avec insistance, semblant se retenir de s'approcher, sa fille la tenant en respect, le père se pencha légèrement et fit un clin d’œil, tout en murmurant.

"Et ne vous inquiétez pas pour ma femme, je me rend bien compte que j'ai trop laissé sa haine et son incompréhension des légendaires l'envahir. Dorénavant, je vais faire de mon mieux pour qu'elle ai une meilleure vision des vôtres. Et si j'échoue dans cette mission, je veillerais au moins à ce qu'elle vous accepte, vous. Vous êtes un brave garçon, restez le pour ma fille et tout se passera bien."

Satisfait de sa déclaration, il dit au revoir à Valentine et les laissa, emmenant Judith par le bras, l'empêchant tout commentaire en leur présence.
Quand la jeune femme s'assura qu'ils étaient bel et bien parti, elle se tourna vers Alexander, qu'elle découvrit en état de choc. Elle dût placer sa main devant son visage en la secouant pour qu'il reprenne ses esprits.


"On va regarder les étoiles quelques minutes avant de rentrer ? Je crois qu'on a bien mérité un peu de repos."

"...aaah... tu lis dans mes pensées..."

Plus épuisé que jamais, le jeune homme, vidé de toute énergie, se laissa guider par sa compagne à travers les personnes présentes. Le ciel étoilé les invitait à la détente et il avait bien l'intention de l'observer avec attention, espérant se vider la tête et se remettre de ses émotions. Jamais encore avait il été aussi tourmenté depuis son arrivé dans la capitale française. Et il espérait sincèrement que ce n'était pas le début d'une longue série... contrairement à sa fiancée qui, silencieusement, semblait ravie de reprendre quelques activités trépidantes, choses qui lui manquaient terriblement depuis son renvoi du Dandy. Elle avait l'aventure dans le sang et cette expérience lui avait remit les idées en place. Il était plus que temps de reprendre ses explorations dans Paris.

hrp:
Rose Walkson
♔ Contrebandière épineuse ♔
Rose Walkson

Messages : 167
Date d'inscription : 28/10/2012
Age : 27

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeSam 23 Avr - 23:58

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la première chose qu’elle vit fût le visage inquiet de Julius penché sur elle.

- «  Rose ?! Rose, tout va bien ? »  

Elle n’en avait aucune idée. Dans son dos la terre fraîche humidifiait sa chemise et sa jupe, des brins d’herbes lui chatouillaient le cou. Elle se souvenait vaguement avoir suivi un jeune homme aventureux pour résoudre le problème du petit vieux « Quatrazi », pour réparer son erreur, et puis, le trou noir.

Se redressant en grognant, elle se frotta machinalement le bout du nez d'un revers de main. Du sang lui macula la paume et son cœur manqua un battement. Encore ? Tout son corps hurlait de douleur comme si elle avait été rouée de coups.

- « Je ne me souviens de rien »
- « Tu t’es mise à chanceler, tu as dit que ta tête tournait et tu t’es effondrée. »
- « On t’as amenée dans un endroit tranquille »

En effet, la blonde ne voyait plus de trace de la foule, seulement un brouhaha lointain et des éclats de voix. Pas de panique apparente, visiblement, tout le monde semblait s’en être sorti.

- « Ça t’arrives de plus en plus souvent Rose… »

Silence pesant. Ange et Julius la regardaient avec inquiétude. Ce genre d’attention lui hérissait le poil, la faisait se sentir faible, fragile, trop humaine - mortelle-. Dans un élan de contrariété elle voulut se relever mais la tête lui tourna presque immédiatement et elle chancela quelques instants sur ses jambes.  Elle sentait le sang pulser dans sa tête, tapant contre les parois de son crâne pour la rendre folle.

- « Ne restez pas là à me regarder avec vos yeux bovins , aboya-t-elle. Et donnez-moi une cigarette ! »

Julius se précipita pour la soutenir, et lui glissa une cigarette dans la main. La jeune femme l’alluma et tira dessus en toussant. Bon sang ce que son corps lui faisait mal. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait depuis quelques mois. Les problèmes s’accumulaient : les disputes incessantes avec Alexandre, les tensions entre pro et anti légendaires qui gangrenaient la société jusque dans ses propres affaires et son corps qui défaillait. Les différents médecins qu’elle avait consulté n’y comprenaient rien car outre ces épisodes, elle semblait parfaitement en forme.

Un soupir échappa à la contrebandière : tant pis pour la comète.  Sans un regard ni pour le ciel, ni pour la foule rassemblée plus loin elle tourna les talons. Elle lâcha :

- « Il est temps de rendre une petite visite à ce scientifique qui nous a été tant recommandé vous ne croyez pas ? »

Une nouvelle quinte de toux la secoua, le sang perlant légèrement à nouveau de son nez. Une grimace étira ses lèvres dans ce qui ressemblait à une parodie de sourire et sans se retourner, elle s’éloigna de la fête et des trivialités pour s’enfoncer dans la nuit parisienne, ses acolytes la suivant comme son ombre.
Samuel Roderick
☆ Le miroir est brisé ☆
Samuel Roderick

Messages : 83
Date d'inscription : 14/02/2013
Age : 33
Localisation : Au coeur des miroirs ♥

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeDim 24 Avr - 3:55

Samuel marmonna que ce n’était rien, cela ne suffit pas à arrêter madame Claraval de le prendre dans ses bras pour lui couper le souffle. Timide et intimidé, il rentra légèrement le menton contre son cou et enfonça ses mains dans les poches de son manteau une fois qu’il eut recouvré sa liberté. Honnêtement, il n’avait rien fait de bien spectaculaire ce soir. Les humains continuaient de l’étonner chaque jour. Il jeta une dernière œillade inquiète à la demoiselle blonde qui était soutenue et raccompagnée par les deux grands gaillards. Il garderait un œil sur elle, au cas où.

Heureusement pour lui et son petit cœur qui ne supporterait pas bien longtemps plus d’effluves d’émotion qui en plus le mettait au centre de l’attention, le retour des rescapés des profondeurs de la terre offrit une diversion de choix. Sans plus attendre, le reflet s’éclipsa. Il avait du monde à retrouver, lui aussi. Visiblement, ils étaient en train de se chamailler pour décider qui serait le premier à utiliser le télescope, on peut dire qu’il arrivait à pied nommé. Par contre, il ne put pas échapper à une nouvelle étreinte presque étouffante. Mince, ils s’étaient vraiment fait du souci pour lui.

« Et si vous faisiez un vœu ? »
« Ce n’est pas une étoile filante. »
« Sois pas aussi rabat-joie Maxou ! On s’en est tous sortis en un seul morceau, c’est un signe ! »
« … Polly et moi voulons des crêpes. Ou une glace. »

Rien de plus facile ! Mais que… Horrifié, un silence de plomb retomba sur la petite assemblée. Ses poches étaient aussi vides que le stand. Sam avait donné la dernière crêpe à cet énergumène digne d’un poulet dansant qui avait disparu dans un nuage de fumée ! Il avisa miss Dufour un peu plus loin et négocia quelques minutes de plus à ses employés qui ne tenaient plus en place. Qui voudrait s’éterniser ici après tout ? Le reflet présenta donc son dilemme à sa collègue. Malheureusement, ce ne serait pas si simple.

« Mais… Je voulais profiter de la comète moi… »
« C’est pour les jeunes, Célestine. Il faut comprendre, c’est moi qui les ai amené ici, et puis je leur ai fait faux bond. »
« Hum… J’accepte, à une condition. »
« Si tu veux que je me salisse les mains, cela va de soi. »
« Tu t’occuperas de la crème fraîche dans ce cas. »

Samuel pinça les lèvres. Cela ressemblait surtout à un piège pour découvrir le secret de ses recettes. Mais il n’avait pas vraiment le choix d’accepter pour faire plaisir aux filles, et vu que leur propre kiosque était fichu… Il tendit sa main pour accepter ce marché, à contrecœur. Après tout, il lui serait redevable, et elle n’était pas la seule à pouvoir prendre des notes. Au moins, tout le monde terminerait avec le sourire. Le sucre était bien la seule chose qui pouvait envoûter petits et grands.

« Au fait, vous nous racontez vos aventures patron ? »
« … Tu veux vraiment que je coupe ton salaire, Dave ? »

Ils s’affrontèrent du regard quelques secondes, puis éclatèrent de rire à l’unisson, une grande claque reçue sur l’épaule faillit faire perdre l’équilibre au petit gars aux cheveux blancs, mais ça faisait partie de la musique.
La foule [PNJ]
La foule [PNJ]

Messages : 88
Date d'inscription : 10/06/2015

[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitimeMer 27 Avr - 21:54

Le bâillement d’Archimède passa inaperçu, masqué par sa main gantée. Le majordome était si fatigué qu’il ne remarqua même pas la salissure avancée du tissu. Il se contenta de remonter ses lunettes sur son nez, observant la silhouette de Madame Claraval s’effacer plus loin sur le sentier tout en soutenant la petite Mirabella, assoupie contre son épaule. Avant de s’en aller, la mère de famille avait insisté pour connaître le nom de l’établissement tenu par monsieur Roderick. Le mage avait dû puiser dans ses dernières ressources d’énergie pour satisfaire sa curiosité. Elle était partie ravie, lui laissant enfin le champs libre pour terminer convenablement cette soirée.

Archimède entreprit de faire le tour des derniers convives qui, petit à petit, se dispersaient dans le parc sous la lueur de plus en plus timide de la comète. Il évita de déranger Mademoiselle Vivaldi dont la soirée s’achevait en très charmante compagnie, discuta un peu avec les jumelles De Lespinasse qui oscillaient entre cracher sur le monde entier et admettre que ce ciel en feu les avait quelque peu troublées. Elles prirent la direction de la rue Botzaris, mais il n’avait pas fait trois pas supplémentaire qu’une femme à la chevelure rousse l’alpaga vivement.

Il se méprit d’abord, confondant l’inconnue avec Mademoiselle Lefèvre, mais il aperçut cette dernière tout sourire au bras de son fiancé. Luttant contre la fatigue, Archimède prêta davantage attention à la jeune femme qui lui expliqua chercher son amie. « Une jolie poupée blonde, la cantatrice, vous voyez ? »

Ensablés de sommeil, les engrenages de ses méninges exécutèrent un dernier tour et rallumèrent une petite ampoule au fond de sa tête. Il la rassura bien vite sur le sort de sa camarade et lui indiqua d’un élégant signe de la main, Mademoiselle Ravenclose debout non loin, toujours dans le veston bordeaux de son ancien patron. La jeune femme le remercia, lui fit promettre de bien recoudre le trou de la poche de sa veste avant vendredi prochain et rejoignit d’un pas joyeux la demoiselle.
Le mage resta un brin interdit, mais il fut rassuré que les deux complices se soient retrouvées et poursuivit ses propres déambulations.

Il attendit sagement que Raoul confie à un jeune garçon la mission de prendre soin d’un rat fort gros et fort beau pour son espèce, laissa l’adolescent s’éloigner, puis s’entretint un temps avec le géant. Ce dernier lui assura de ne pas s’inquiéter pour les dégâts. Un mois ou deux et tout remblayer. Paris oubliait vite d’après lui. La seule chose qui le chagrinait c’était la perte de Hana, le sophora japonica. Après réflexion, Archimède promit d’en toucher un mot au gérant du Lost Paradise. Il savait que le cabaret comptait parmi ses employés une dryade de talent. Avec un peu de magie et beaucoup d’amour, l’arbre pourrait bien renaitre de ses cendres. Raoul en fut ravi et disparut en un battement de cils dans un généreux éclat de rire.
Un poids soulagea le cœur du majordome qui reprit la route. Il n’en avait toujours pas terminé avec son petit tour et pouvait heureusement compter sur la fraicheur de la nuit pour se réveiller un peu. Après un salut poli pour Monsieur Voelsungen et les amitiés passées à sa mère, le mage descendit d’un bon pas le chemin à gauche de la cascade.

Son regard s’accrocha à une tête blonde entourée de deux solides gaillards. L’état de la jeune femme l’alarma. Il craignit qu’elle ne se soit blessée au cours de la soirée, puis se rappela que Célestine l’avait avertie qu’alors qu’ils montaient vers le belvédère, une convive s’était sentie très mal, au point de perdre connaissance. Les hommes qui l’accompagnaient étaient restés près d’elle, assurant qu’ils étaient habitués et qu’il ne fallait pas s’inquiéter, mais Archimède n’était guère du même avis. Peut-être devait-il les rattraper et leur proposer d’utiliser leur voiture pour les raccompagner ?

Mais un sanglot au timbre bien connu dévia brutalement ses pensées. Laissant le trio derrière lui, Archimède s’avança au pas de course vers une pâle silhouette assise sur un rocher. La tête levée vers le ciel, les mains crispées sur ses jambes grêles, Cygne pleurait. Il pleurait à chaudes larmes, reniflait intensément, à un débit rivalisant avec la cascade qui s’écoulait dans leur dos.
Épouvanté, son majordome se jeta près de lui et saisit ses épaules en oubliant ses gants crasseux. Ses lunettes glissèrent sur son nez tandis qu’il inspectait le garçon, à la recherche d’un indice sur ce qui lui arrivait. Mais plus il cherchait, moins il comprenait. Totalement dépassé, le mage se résigna et demanda :

Je vous en prie, dites moi ce qui se passe ! Je n’arrive pas à savoir si vous pleurez de joie ou de chagrin !
Snrfl… Je- Je… Je ne…
Vous ne… ? Tenez prenez mon mouchoir. Il un peu poussiéreux, mais de grâce mouchez-vous un bon coup et expliquez-vous.

De ses mains fébriles, Cygne porta le carré de tissu contre son nez et souffla. Le bruit, étrangement adorable, ressemblait à celui d’un appeau encrassé. Archimède dégagea quelques mèches blanches du visage rouge de son ami et s’accroupit à ses genoux.
Le garçon hoqueta, s’excusa et reprit du mieux qu’il put :

Je… Je suis c-content… Snrfl… Parce que c-c’était très beau… Mais j-je… Je suis triste parce que… P-parce que… Snrfl…
Calmez-vous… Respirez un grand coup, voilà.
J-Je suis triste parce que… c’est terminé !!

Les larmes ruisselèrent à nouveau sur ses joues, mais sans inquiéter Archimède cette fois. Il sourit, puis se redressa et s’assit à côté de son jeune ami. Passant son bras autour de ses épaules hoquetantes, il outrepassa exceptionnellement son simple rôle de majordome, il l’étreignit gentiment contre lui. Cygne chercha à le repousser sans réellement y mettre de force. Entre deux reniflements, il se justifia en arguant qu’il finirait par le couvrir de morve s’il continuait de le serrer ainsi, mais à défaut de dégouter Archimède, la remarque le fit rire. Cygne en fut un peu vexé et rougit en gonflant ses joues trempées. Il était sérieux, d’abord !
L’étreinte d’Archimède se fit plus douce, puis se desserra tout à fait. Sa main gantée s’arrêta une seconde sur la nuque de son maître dans un geste fraternel,  sincère et spontané, puis rejoignit sa consœur sur les jambes du mage.
Le nez en l’air, ce dernier patienta sagement jusqu’à ce que Cygne retrouve son calme, puis il lui annonça tranquillement :

Il devrait y avoir une éclipse de lune dans trois mois. Et une pluie d’étoiles filantes en juillet. Si le temps est clair, je vous les montrerai si vous voulez.

Archimède n’eut pas besoin de tourner la tête pour sentir les yeux rougis de Cygne se poser sur lui. Le jeune homme renifla bruyamment, hésita à parler, mais plus sagement, il décida de se moucher avant d’ouvrir la bouche. Le appeau chantonna à nouveau. Du bout des doigts, il tira sur un coin du tissu avant de le rouler en boule dans le creux de sa paume.

Je suis sûr que c’est beaucoup moins impressionnant qu’une comète, commença-t-il sur un ton en apparence frustré qui surprit son interlocuteur. Mais maintenant que tu l’as proposé, tu n’as pas intérêt à oublier.

Le majordome haussa les sourcils. Il remonta ses lunettes tout en secouant la tête, amusé, puis sourit.

Comptez sur moi.

- - - - - - ★ ★ ★ - - - - - -


Manche 2Une comète est passée au-dessus de Paris

C’est la fin de cet évènement nocturne riche en péripéties ! Le Parc des Buttes est bien abîmé, mais heureusement, il n’y a aucun blessé à déplorer.
Dès le lendemain de l’incident, la ville mettra en place tout un escadron d’agents de construction et de paysagistes pour réparer et consolider les fondations de ce petit coin de verdure fort apprécié dans la capitale. Tout sera déjà bien avancé lorsque Sunstar s’élancera sur les flots sans qu’on se doute que le valeureux bateau à pédales a déjà parcouru les eaux. Hana sera remis sur pied et fleurira à nouveau l’année suivante. Raoul reste un gardien de nuit fort atypique, mais il n’a, à ses dire, jamais revu le mystérieux « Quatrazi ».


- - - - - - ★ ★ ★ - - - - - -


Récompenses pour les participants
Votre implication vaut son lot de surprise. Chacun d’entre vous se voit attribué un petit quelque chose qu’il sera libre, ou non, de réutiliser dans ses futurs RPs !

Aldrick
alyrel14.png
Livia te l’assure, elle a passé une excellente soirée en ta compagnie. Pour te remercier, elle a tenu à t’offrir un mystérieux présent dont elle n’a pas voulu éventer le secret. Tu obtiens un petit sifflet d’argent, gravé d’une étrange inscription. La belle te l’a jurée, si elle te manque, tu n’as qu’à siffler.

Alexander
Alex.png
Jakob a noté ta fatigue et a profité d'un moment de calme pour te glisser une petite fiole avec un remontant magique. Il contient deux doses, il t'en restera donc une à la fin de cette soirée à utiliser quand le besoin s'en fera sentir !

Andréa
Andy
Grâce à l’enseignement de Raoul, te voilà désormais capable de te dissimuler très efficacement dans les lieux boisés. Qui sait si le camouflage en brindille ne sera pas un précieux allier au cours des mois à venir !

Edward
Ed
Ruppert a promis de passer au cabaret et il a tenu parole. Il ne porte plus de brassard blanc et devient même un client de plus en plus régulier. Pour te remercier il t’a offert un mystérieux stylo-plume qu’on lui a offert il y a quelques temps. Fait étrange, il est impossible de l’ouvrir, même pour un lycan. Rupert est sûr qu’il est enchanté.

June
June
Avant de partir le professeur Summerlee a tenu à te remercier pour ta charmante conversation. Il en a profité pour te demander se prendre soin de ses nièces, te glissant qu’une de leur connaissance semble chercher à les berner. Il a même ajouté trouver scandaleux qu’elle soit présente à cette soirée ! Mais de qui peut-il parler ?

Ouadji
Ouadji
Edward a accepté que Ratus d’Aragon rejoigne le cabaret, à condition que Ouadji en assure la sécurité. Kaito lui a même cousu un petit bonnet. Fait curieux, le petit rongeur semble sentir avec un peu d’avance les changements de personnalités du sphinx, mais ce dernier l’a-t-il remarqué ?

Rose
Rose
Dure soirée, mais tout n’est pas perdu. En attendant à tes côtés que tu reprennes conscience, Julius a trouvé un trèfle à quatre feuilles. Il a tenu à te l’offrir avant que vous vous sépariez pour la fin de la soirée. Qui sait s’il ne t’apportera pas la chance quand tu t’y attendras le moins ?

Samuel
Samuel
Quelques jours après cette folle soirée, Madame Claraval s’est rendue à ton café. Elle a tenu à nouveau à te remercier et à te proposer un partenariat qui assurera une stabilité financière à ton établissement en devenant le fournisseur officiel de son Club de lecture.

Valentine
Valentine
C’est Alexander qui l’a remarquée, accrochée dans tes cheveux. Une formation de gypse un peu particulière qu’on appelle « Rose des Sables ». Il y a moyen qu’un collectionneur soit intéressé et peut-être d’en tirer quelques deniers afin d’investir dans du matériel neuf pour repartir à l’aventure.





Merci à tous pour votre participation !

https://lostparadise.forumgratuit.org/
Contenu sponsorisé



[Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Évent] À la belle étoile - 1891   [Évent] À la belle étoile - 1891 - Page 2 I_icon_minitime

 

[Évent] À la belle étoile - 1891

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» [Inscriptions] À la belle étoile
» [Évent] Le démon de la danse - 1891
» [Évent] Chasse au trésor - 1891
» Absence d'une étoile ☆
» En piste [PV Rose |1891][Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG :: Le Paris des plaisirs :: Jardins publics :: Parc des Buttes-Chaumont-