IA | Vocaloid

     

Demoiselle à l'apparence plutôt jeune, Trinité possède malgré tout des expressions et des mimiques trahissant son âge véritable. Son teint cadavérique fait ressortir d'une façon grandiose ses pupilles rougeoyantes, tels des rubis. Aux premiers abords, il serait aisé de se dire qu'elle doit être Albinos. Ce n'est pourtant pas le cas... Lorsqu'elle était encore bien humaine, ses cheveux étaient blonds comme les blés et ses yeux d'un vert émeraude... Mais bien évidemment, tout changea lorsqu'elle fut maudite. Aussi, sa coiffure est on ne peut plus blancs, accentuant le côté fantomatique qui se dégage déjà bien d'elle. Elle a tendance à se les attacher en queue de cheval mais peut tout aussi bien les laisser libre lorsqu'elle monte sur scène.

Elle est de taille moyenne et est plutôt maigre. Ce dernier détail ne l'empêche pourtant pas de s'imposer là où elle passe, son aura et son habituelle prestance faisant tout le travail.
Pour ce qui est de son style vestimentaire, elle porte le plus souvent de belles robes Victorienne assez chic, lui donnant plus l'apparence d'une bourgeoise que d'une simple artiste de cabaret. Hors spectacle et lorsqu'elle ne risque pas de croiser trop de monde, elle se contente d'habits outranciers à son époque: pantalon et cravate, souvent accompagné d'une chemise plus ou moins courte selon ses envies.

Elle a toujours sur elle des paquets de cartes normales ou de Tarots, un carnet noir à la couverture lugubre et une petite poupée cousue main. Généralement cette dernière est habillée différemment selon les humeurs de la demoiselle. Leur utilité? Faire de la magie... et jeter des mauvais sorts à tout ceux qui l'importune... et généralement, elle trouve toujours quelqu'un sur qui jeter ses malédictions...

Son esprit se résume à ses cartes... Même si elle dévoile une facette de sa personnalité, il restera une partie d'elle, la plus sombre, qui se terrera dans l'obscurité de son âme.
Tantôt polie et agréable avec autrui, offrant de magnifiques sourires à ceux qu'elle croise, Trinité peut rapidement se refermer et lancer des regards glaciales.

D'un naturel réservé, elle parle peu mais ses mots arrivent toujours à toucher son locuteur. L'avantage avec elle, c'est qu'elle entre toujours dans le vif du sujet, n'aimant pas tourner autour du pot. Trop d'absurdités pour pas grand chose dit-elle. Bien sur, cela ne veut pas dire qu'elle reste muette, disons juste qu'elle s'exprime avec peu de mots.
Oh bien sur, il lui arrive de papoter énormément parfois, mais seulement lorsqu'il est sujet de la magie et de ses cartes... ou de rituel vaudou. Elle adore la magie noire et en a fait son passe temps préféré.

N'ayant plus la possibilité de ressentir la joie de savourer de la nourriture ou la compagnie d'un homme, elle est devenu d'un pacifisme à toutes épreuves, ne considérant personne comme son ennemi.
Enfin, à priori... Une rumeur circule qu'elle serait un jour entré dans une colère noire contre quelqu'un... Et à ce qu'on dit, cette personne serait morte dans un accident plus qu'étrange. Une malédiction peut-être?

Vous pouvez toujours passer des heures à la regarder faire, jamais vous n'arriverez à comprendre sa magie et comment cela marche. Elle est plus qu'experte dans ce domaine et on est en droit de se demander si elle n'est pas véritablement capable de lire dans les pensées des gens et de faire voler des objets. Et vous aurez beau la harceler, elle ne dévoilera jamais ses tours de passe passe... Enfin nous vous déconseillons quand même de le faire car elle est tout aussi douée pour vous jeter un mauvais sort. Tout ce qu'elle a jeté jusqu'à ce jour à toujours porté ses fruits.

Des cartes, toujours des cartes. Sa vie n'était fait que de jeux divinatoires et divinations farfelues. Mais on la payait pour faire cela, aussi continuait-elle inlassablement son numéro de cartomancienne. A l'époque où elle ressentait encore les bienfaits de la vie, elle adorait tirer les cartes pour sa famille et ses amis, suivant les enseignements de sa grand mère. Comme elle était fière de sa petite fille! Vivant en 1560 en Angleterre dans une petite bourgade, dans les terres, ils n'avaient pas à se plaindre. Ils mangeaient à leur faim grâce aux bétails et aux cultures qu'ils exploitaient.
Pourtant, pour qu'il y ai une histoire, il faut bien qu'un élément perturbateur se déclenche pas vrai?
Cela commença par la demande du paternel à son fils de se rendre dans la capital pour acheter de nouveaux outils flambant neufs pour faciliter le travail à la ferme. Le garçon accepta avec joie, trépignant d'impatience. Mais il n'était pas le seul. Sa petite sœur voulait absolument l'accompagner, n'aimant pas rester éloigné de son frère.
Lui et Trinité avaient une relation très intimes, se ressemblant énormément, tous les deux d'un blond délavé et les yeux d'un bleu sans pareil. On aurait pu même penser qu'ils étaient jumeaux si le garçon n'avait pas quelques années de plus qu'elle. Cela n'empêcher en rien le fait qu'ils faisaient beaucoup de choses ensembles, presque toujours collés l'un à l'autre. Ce fut d'ailleurs pour cela qu'il apprit la cartomancie et que Trinité devint un garçon manqué, sachant se débrouiller sur les champs malgré sa petite taille et sa silhouette maigrichonne.

N'arrivant aucunement à les convaincre, le père finit par accepter qu'elle parte avec lui. Oh comme elle était heureuse à ce moment là. Un des plus beaux jours de sa vie sans doute.
Après s'être vu confier des provisions et les économies de la famille pour les achats à faire, ils montèrent sur un cheval et partirent sur les chemins d'Angleterre.
La route fut longue mais tellement agréable! Trinité s'en rappellera comme étant l'époque des rêves... Ce moment où ils avaient des projets d'avenir et les étoiles pleins les yeux... Oui sans aucun doutes.

Finalement il arrivèrent à destination non sans mal. Laissant leur monture dans une petite étable à l'extérieur de la ville contre quelques pièces, ils purent partir en quête des outils demandé par leur père. Ce qu'ils virent durant leur visite les émerveillèrent. Eux qui n'avaient jamais vu autre chose que leur ferme, il y avait de quoi être fasciné, non? Il y avait tellement de personnes amusantes dans les rues, des riches aux pauvres, des gros aux culs de jatte. Trinité fut même accosté par un peintre voulant reproduire sur une toile son petit minois. Il alla même jusqu'à lui proposer de l'argent pour qu'elle pose pour lui. Son frère refusa, se méfiant des adultes excentriques .
Pourtant, ils se rendirent bien vite compte que tout n'était pas aussi merveilleux que cela semblait.
Se perdant dans les ruelles, le garçon fut agressé par un ivrogne qui lui vola son argent. Anéantit par cela, il retourna à l'extérieur de la ville en compagnie de sa sœur pour broyer du noir.
Mais Trinité savait déjà comment résoudre le problème. Elle ne supportait pas l'idée de voir son frère triste, aussi retourna-t-elle le soir venu en ville, allant directement vers la boutique du peintre. Par chance, il habitait juste au dessus de son échoppe.

Elle resta toute la nuit à jouer les modèles, retenant ses craintes au plus profond d'elle même. L'endroit était tellement étrange et effrayant. Des objets étranges trônaient partout sur les meubles, semblant posséder d'étranges aura, comme s'ils contenaient quelque chose dont il valait mieux se méfier.
Finalement, au petit matin, le peintre termina son dessin. Il ne lui restait plus que la couleur. Il lui demanda de revenir le soir suivant pour terminer l'œuvre. A contre cœur, elle accepta, comprenant qu'elle ne recevrait son argent que lorsque cela serait totalement terminé. Elle retourna auprès de son frère.

Seulement voilà, ce qu'elle apprit en revenant la remplit d'effroi. Pendant qu'elle s'évertuait à gagner de l'argent pour remplacer celui qui avait été volé, son frère avait tenté de dénicher ses voleurs et avait finit par les retrouver... Mais face à deux hommes robustes, il n'eut pas la moindre chance et se retrouva dans un état horrible. Il avait été battu.
Le voir ainsi mit Trinité dans une colère noire. Elle passa la journée entière à le soigner et le convaincre de rester allongé pour récupérer. Ce fut assez difficile étant donné qu'il voulait à tout prix retourner prendre sa revanche. Une chose inutile. Au bout d'un moment, il finit quand même par s'arrêter lorsque sa sœur lui tira les cartes, lui annonçant qu'il n'aurait aucunes chances de les battre.

Lorsque le soir suivant arriva, il s'était endormit, un peu plus paisible. Rassurée, Trinité repartit chez le peintre.
Il l'attendait avec une patience non dissimulé, mais la voir dans tous ses états l'interpela. Son regard sombre et sa fougue sauvage lui donnaient un côté particulièrement attrayant et effrayant.
Il reprit sa peinture, tout en lui demandant la cause de sa colère. Curieusement, elle se confia totalement à l'homme, préférant vider son sac à un inconnu plutôt qu'à son père. Lorsqu'elle eu finit de pestiférer contre les voleurs, le peintre cessa son activité. Habité par une énergie inconnue, il venait d'achever son œuvre dans un temps particulièrement court. Sa propre prouesse le stupéfia. Il dévoila donc son travail à Trinité qui pu s'admirer. L'expression de son portrait semblait cruellement vivant. Toute la rage qu'elle avait accumulé s'était libéré dans ce tableau. Elle le trouvait... splendide. La jeune femme eu même envie de rester éternellement ainsi, prête à tout pour garder cette colère qu'elle avait ressentit, lui donnant une impression de puissance.

Elle ne le savait pas encore, mais son portrait allait changer sa vie...
Elle reçu son argent et pu enfin retourner auprès de son frère après avoir marché un long moment dans les rues sombre de la ville. Elle se coucha et pu enfin se reposer, la conscience étrangement tranquille.
Ce ne fut qu'à la levée du jour qu'elle comprit pourquoi une telle paix intérieure.
Sans qu'elle ne comprenne vraiment comment elle s'y était prit, elle découvrit dans un miroir, une apparence totalement changée. Ses yeux avaient prit une teinte rouge et ses cheveux étaient devenus blancs. Son frère fut encore plus surprit mais préféra se taire, ne voulant pas augmenter la panique de Trinité. C'est un peu plus tard dans la journée, après leurs achats, qu'ils apprirent qu'un groupe d'hommes avait été assassiné d'une bien étrange façon. Ils n'avaient aucunes traces de coups, mais leur expression montrait une terreur sans égale. Le pire? C'était qu'il s'agissait des malfrats qui avaient attaqué son frère...

Même si rien n'avait été prouvé, Trinité savait qu'elle était responsable de ces morts. Son frère n'osait plus la regarder à présent, semblant avoir peur d'elle. Elle ne supportait pas cette situation, aussi retourna-t-elle, sans comprendre pourquoi, le peintre, exigeant qu'il brule son portrait... Mais à sa grande surprise, il la menaça d'une arme en la traitant de démon. ce ne fut que lorsqu'elle entre aperçu son tableau qu'elle comprit: lui aussi avait changé, la Trinité du portrait avait également les cheveux blancs et les yeux rouge. Mais le plus effrayant était que des gouttes de sang coulaient le long de sa joue pâle... Le portrait vivait et dévoilait ce qu'elle avait fait.
Ce fut sans surprise qu'elle changea alors totalement de mentalité. Elle devait tuer le peintre et partir avec le portrait.
Elle sortit ses cartes et prédit la mort de l'homme, devant faire une chute mortelle... Il ne lui fallut pas bien longtemps pour que cela se produise... Tout ce qu'elle prédisait devenait réalité... Elle incendia le logement et s'en alla avec l'objet maudit.

Trinité n'avait plus le choix, elle devait partir, elle n'était plus humaine et elle ne voulait pas que sa famille en souffre. Elle prit le portrait et disparu dans la nature.
On n'eut plus la moindre nouvelle d'elle pendant de nombreuses années, des décennies, des siècles... Jusqu'au jour où elle franchit la porte du Cabaret, venant postuler pour être magicienne.
Elle n'avait pas vieillit et son regard ne montrait plus aucunes émotions.
Si on lui demande pourquoi est-elle venue en France pour travailler au cabaret elle ne vous répondra qu'une chose:
"Parce que les cartes me l'ont prédit..."