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Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Event de l'été | Lost Paradise x Stargate

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Aldrick Voelsungen
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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Aoû - 21:32

Le bracelet serré dans sa patte, Aly eut l'impression d'émerger d'un très long rêve, uniquement lorsqu'un des Algons le toucha par mégarde. Hébété, il contempla le paysage autour de lui uniquement une fois qu'ils furent transportés au Tipi. Vaguement, il écouta Andi s'excuser sans trop comprendre pourquoi et s'étonna qu'on les laisse libres d'aller où bon leur semble. Ne se faisant pas prier pour autant, l'hybride s'éloigna de LP-1 pour vagabonder entre ce qui semblait être des rues. Si son attention fut attirée par toutes les nouveautés qu'il y découvrait, une succulente odeur de nourriture l'attira vers une hutte plus large que les autres. Il s'apprêtait à y en entrer lorsqu'une coccinelle volante d'une taille conséquente passa au-dessus de lui, réveillant son instinct de chasseur.

En deux bonds, l'hybride escalada la bâtisse pour se retrouver sur un balcon, prêt à sauter sur sa proie. Mais l'insecte mécanique avait déjà pris de l'avance. Aly ne se découragea pas pour autant ! La seconde suivante, il était sur le toit d'une autre maison, l'instant d'après sur la passerelle d'un pont, frôlant la bestiole sans parvenir pour autant à la toucher. Il pesta. L'insecte était plus rapide ! Chaque fois qu'il pensait l'avoir, il se faufilait ailleurs ! Frustré, le loup accéléra un bon coup et dans un saut prodigieux parvint enfin à la saisir au vol, atterrissant pile sur son dos tacheté. Un cri de joie lui échappa avant qu'il ne traverse de part en part un stand de minis gâteaux dorés au goût proche de ceux d'un fromage.

- Grmiaw. Pach mauwais ça !*
Miam. Pas mauvais ça !

La coccinelle virevolta au mieux pour se défaire de son assaillant, en vain !

Aly agrippé comme un collcoll, traversa ainsi un nouveau stand, composé de gommes roses et bleues, toutes collantes qui éclataient comme des feux d'artifices quand elles s'entrechoquaient. Plusieurs d'entre elles, lui colorèrent son pelage comme un manteau en y restant attachées, mais il s'accrocha tant qu'il découvrit dans un grand cri la place vue de haut, il crut discerner Fred mais fit de tant de loopings qu'il n'en fut pas sûr et manqua de se manger un champignon géant où des Algons se reposaient. Finalement, il atterrit sur un large terrain auprès d'autres coccinelles.

- Bah ? Tu es fâchée ? On ne fait pas un autre tour ?

Des cris se firent entendre non loin et une jeune Algonne sortit en trombe d'un bâtiment en se dirigeant vers lui, suivit de près par un de ses congénères. La demoiselle brune, faisait de grands gestes face à lui, visiblement énervée, mais il n'en comprit pas un traître mot.
Penchant la tête à droit, puis à gauche, il frappa son poing dans sa main avant de s'exclamer :

- J'ai l'impression de t'avoir déjà vu, toi... Ah ! Je sais ! Tu ressembles à Andi !

Le nom du chaman suffit à faire échanger un regard aux autochtones.

- Vous avez rencontré le chaman ?
- On s'en fiche qu'il ait vu grand frère ! Descendez tout de suite de Ruby !
- Mademoiselle Violette, enfin, il ne faut pas parler ainsi...
- Ah ! Ça y est, je vous comprends ! S'enjoua le loup en s'agitant. Des boules colorées se détachèrent ainsi de son postérieur fluffy, créant une série d'explosions qui les firent tous trois sursauter.
- ]Vous... Mais ça va pas ?! Vous voulez atomiser Ruby, ou quoi ?!
- Ruby ? Ses connections neuronales se connectèrent enfin. Oh !

Sans plus de cérémonie, l'hybride quitta donc son perchoir, tandis que Violette, se ruait, morte d'inquiétude vers Ruby la coccinelle pour évaluer l'ampleur des dégâts.

- Ruby ! Qu'est-ce que ce barbare t'as fait ?
- Hey ! J-
- Mademoiselle adore les éclaireurs, coupa l'Algon en se plaçant entre eux, alors... Un sourire de bienséance étira ses traits, lui donnant un air lapinesque.

L'hybride baissa les oreilles, soudainement embêté, soupira et rejoignant Violette s'assit à côté d'elle d'un bloc en s'excusant, demandant s'il pouvait faire quoi que ce soit pour l'aider à réparer Ruby.

- C'est pas mon domaine de prédilection par contre, alors faudra m'expliquer...
- Allez chercher la boite à outils alors !
- Ah euh...
- Vite ! Allé ! Montre-lui Jeano, il n'y a pas de temps à perdre !

Ils eurent à peine fini leurs réparations quand l'intensité lumineuse diminua nettement.

- Oh non ! Le repas !
- Il vous faut de l'aide pour ça aussi ? Questionna l'hybride en agitant l'oreille droite sans réfléchir.
- Mais non, c'est en votre honneur qu'il y a un repas !
- Oh !
- Venez, je vais vous conduire à l'attrapeur le plus proche.

Aussitôt dit, aussitôt fait : en un nouveau flash, Aly avait disparu de la plaine aux éclaireurs.

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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Aoû - 18:40

Débarqué au Tipi, Edward fut convié à accompagner le jeune chaman et son père jusqu’au bâtiment principal de la ville. Il accepta et gagna l’immense tour de tissus en leur compagnie. Le lycanthrope avait beau ne rien comprendre à la technologie, il était sûr de ne jamais avoir rencontré ce type de structure auparavant. Ce peuple était clairement en avance sur la Terre. Le Général Chaummont serait sans doute ravi d’apprendre l’existence de ce potentiel allié, mais un mystère demeurait.

Dîtes Markus, vous vivez sur cette planète depuis longtemps ?
Des générations colonel, je ne saurais vous dire combien de temps précisément.
Je vois. Vous savez si votre peuple a déjà croisé un trou noir ?

Markus s’arrêta, décontenancé, puis clairement inquiet. Il jeta un coup d’œil a son fils qui parut hésiter à s’exprimer. Le chef Algon le devança. Il reprit la route, balayant la question d’un rapide :

Ça ne me dit rien.
Vous en êtes certain ? Insista Edward en flairant le mensonge. Nous avons perdu une équipe de quatre personnes à l’époque. Ils n’ont pas pu retraverser le « portail des mondes ».
La dernière menace que nous avons affrontée, c’est celle des Goa’uld. Ils se sont posés sur nos terres il y a cinq générations environ, mais sont repartis quand ils ont vu qu’il n’y avait rien à tirer de nous.
Sauf votre respect Makus, les Goa’uld ont plutôt tendance à détruire ce qu’ils ne peuvent utiliser. Je doute qu’ils soient repartis aussi sagement que vous me le décrivez.
Pourtant, c’est le cas, asséna sèchement l’intéressé.

Comme un froid. La visite se poursuivit dans les étages de la tour, sur un ton nettement moins conviviale. Edward venait de toucher un sujet sensible, mais impossible de savoir s’il concernait le trou noir ou les Goa’ulds. Un lien entre les deux n’était pas à exclure, mais sa nature exacte demeurait inconnue.
Il aurait certainement plus de chance en interrogeant Andi. Le jeune homme mourrait d’envie de lui parler. Sans cesse, il tournait vers lui ses grands yeux noisettes, inévitablement rappelé à l’ordre par son père, qui l’interrompait sans en avoir l'air.
Ce petit jeu dura jusqu'à ce qu'ils rejoignent l'étage patrimonial de la tour. Afin que ses hôtes se rendent aux préparatifs du banquet, Edward devait être laissé au bon soin de la spécialiste de la section, mais Andi intervint avant leur séparation :

Père, nous devrions leur dire pour…
Fils, le coupa Markus. Tu as beau être notre chaman, tu es encore trop jeune pour t’inquiéter de ces histoires.
Mais ils pourraient nous aider, protesta le garçon. Vous connaissez bien les Goa’uld, n’est-ce pas colonel ?
Disons que ce sont de vieux ennemis, oui. Sauf Ryden qui est notre cloporte domestique.
Vous seriez d’accord pour partager des informations à leur sujet ?
Oui, bien sûr. Vous cherchez quelque chose de particulier ?
Tout ce qui a un lien avec la prise de cont-
Ça suffit Andi ! Trancha Markus. Je reste ton père et je t'interdis d'ajouter quoi que ce soit !
Ces gens pourraient nous aider !
Nous nous sommes toujours débrouillés et cela n'est pas près de changer.
Vous êtes plus têtu qu'un awanos !
J’assure seulement la sécurité de notre peuple.
En l’isolant de tout ? C’est idiot !
Mesure tes paroles mon garçon !
Vous vous trompez et je vous le prouverai.

L'orage gronda au loin. Edward jeta un coup d'œil par la grande baie vitrée, mais le ciel demeurait d'un bleu immaculé. L'électricité flottait pourtant dans l'air, le lycanthrope en avait les poils tout hérissés.
Il hésita à intervenir, mais excédé Markus coupa court à la conversation et congédia sèchement son fils. Le colonel n’eut pas le loisir de le retenir pour en savoir plus. Le chaman quitta les lieux, visiblement blessé. Son père s’en alla à son tour, sans la moindre excuse pour son invité. Edward resta seul avec sa guide.

Ambiance.


* * *


La nuit était tombée depuis peu lorsqu’on vint chercher Edward pour assister à la fête organisée en leur honneur. Les heures passées ne lui avait pas permis d’en apprendre plus sur le passé trouble de ce peuple. On lui avait fièrement présenté de l’art millénaire, les technologies plus ou moins évoluées de leurs ancêtres, des vêtements et des coutumes ancestrales, mais tout ce qui concernait l’affrontement avec les Goa’uld était clairement étouffé, voire effacé. Ces festivités devenaient sa seule chance d’en découvrir davantage. Il devait à tout prix parler à Andi.
Le banquet se déroulait au pied de la tour, sur une grande place superbement décorée. De hautes torches se reflétaient dans plusieurs cristaux étendus sur de longs fils noués au-dessus le leur tête. Il en résultait un éclairage très doux et mouvant, presque féérique lorsqu’on l’associait aux deux lunes qui les surplombaient. Dans la fraicheur de la soirée, résonnait une musique entrainante rythmée par les tambours, à laquelle s’associait les parfums délicieux de nombreux mets. Beaucoup d’Algons étaient présents, parfois venus en famille pour saluer les invités.
Edward retrouva un à un les membres de son équipe, apparemment complétée par un nouveau membre laineux auquel Ouadji s’était attaché.

Vous voulez qu’on demande au Général de l’intégrer à LP-1 Doc’ ? Il a accepté Ryden après tout.

Aly manquait encore à l’appel. Tant pis. Edward profita d’un instant de tranquillité pour transmettre ses découvertes au reste de son équipe.
Une minute plus tard, ils se retrouvaient sous les feux de la rampes. Accompagnés par les chants et les mélodies endiablées, on leur offrit à chacun un collier de plumes et de turquoise, avant de les inviter à se servir. Le reste des Algons les imita. L’ambiance était chaleureuse. On dansait, discutait, riait. LP-1 était souvent sollicitée par curiosité, certains s’approchant sans crainte quand d’autres préféraient les observer de loin.
Edward joua le jeu, tout en cherchant Andi. Son absence devait être anormale, car le colonel surprit à deux reprises des discussions entre Algons s’étonnant de son retard.
Puis on s’agita près de Markus et sa compagne. Deux guerriers Algons quittèrent précipitamment la fête. Le colonel fit signe à son équipe et s’approcha du chef :

Un problème Markus ?
Aucun ! Profitez plutôt de la f-
Andi a disparu, coupa sa femme.
Disparu ? Reprit le colonel, occultant les soudaines rougeurs du visage de son époux.
Encore un caprice, grommela Markus. Je suis sûr qu’il n’est pas loin.
Si on peut vous aider à le retrouver, on le fera, intervint Edward. Vous avez une idée de où il a pu aller ?
Aucune, soupira Jizel. Ça ne lui ressemble pas de partir comme ça.

Un couac dans la musique et la foule s’écarta sur le passage d’une jeune fille et d’un garçon derrière lesquels avançait la silhouette très reconnaissable d’Aly. Elle s’arrêta devant eux, essoufflée et les joues rouges, puis poussa l’hybride :

Allez-y, montrez leur le bijoux.
Violette ce n’est pas le moment, martela son père avant de hoqueter. Par Hé-no ! On dirait…
L’arc des Deux Lunes. Mais il a l’air abîmé, reprit la jeune fille. Où est Andi ? Lui saura nous dire si c’est bien l’artefact qu’il a vu en rêve.
Violette, ton frère est introuvable, glissa Jizel. Tu ne saurais pas où il est allé ?
Non, je…
Markus, est-ce que ça n’aurait pas un lien avec votre dispute de toute à l’heure ? Tenta le colonel.
Encore ?! S’exclama sa compagne. Quand accepteras-tu de l’écouter ?
C’est lui qui ne m’écoute pas !
Alors il doit être à la source, indiqua Violette. Il a dû aller interroger le Grand Esprit et être surpris par la nuit pendant sa méditation.
Hors du Tipi ? Blêmit Jizel. Mais les Wendigo…

Au loin gronda l’orage. Il avait dû déchirer le ciel avec force car les reliefs et le brouhaha ambiant n’étaient par parvenus à l’étouffer. Le colonel vit la figure de Jizel se décomposer. Elle adressa un regard terrifié à son compagnon, qui parut enfin prendre en compte la gravité de la situation. Il se tourna avec inquiétude vers LP-1 :

Colonel, vous souvenez-vous du trou noir dont vous m’avez parlé ?
Tout à fait.
Je vous ai dit la vérité. Notre planète n’en a jamais croisé. Il s’agissait d’un Wendigo. Leur capacité ressemblent beaucoup à celle des trous noirs, mais à plus petite échelle.
Vous êtes en train de me dire, qu’il y a ici des bestioles capables de produire des minis trous noirs à volonté ?
Oui.

Avec une réticence visible et pesant chacun de ses mots, Markus leur expliqua que les Wendigos avaient été apportés sur leur terre par les Goa'uld. Ces horreurs aspiraient tout ce qui croisait leur route, sans jamais être rassasiés. En journée, où ils étaient peu actifs, leur déplacement étaient surveillés par les éclaireurs et les détecteurs Algons. À la nuit tombée, leur population augmentait et le Tipi devenait le seul endroit sûr de la contrée.
Miraculeusement retrouvé par Aly, l'arc des Deux Lunes correspondait à un artefact perdu suite à l'affrontement mené contre les Goa'uld. Créé pour endiguer les Wendigo seul le chaman était en mesure de l'utiliser.

Donc, résuma Edward. Il faut traverser de nuit une terre infestée de gouffre sur pattes pour apporter un bijoux à un adolescent.
C’est ça… Confirma Markus.

Le lycanthrope avisa le reste de son équipe.

C'est dans nos cordes.


* * *

Forêt des Algons, nuit couverte. À environ trois kilomètres de la source, une dizaine de guerriers se matérialisèrent dans un attrapeur, aux côtés de LP-1 et de trois éclaireurs. Les autochtones étaient équipés d'arcs et de lances améliorées, ainsi que de matériel leur permettant de s'éclairer.

Je récapitule, lâcha Edward. Doc et Violette, vous restez en retrait, pour vous assurer que l'arc des Deux Lunes fonctionne. Aly et Fred, vous les protégez avec l'awanos. Les autres, on se sépare en trois groupes. Si vous repérez Andi, fumigène vert, si c'est un Wendigo, le rouge. Les deux, improvisez.


Fiche du Wendigo:



H.R.P:

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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeDim 12 Sep - 11:58

Cela faisait maintenant plusieurs deltons que les autres étaient partis en tête pour tenter de retrouver Andi. Comme aucun son anormal ne lui parvenait, depuis un moment, il s'était autorisé, tant pis pour ce qu'aurait pu en dire Ed de toutes façons, une pause bricolage. De temps à autre, tout de même, il lançait à Fred un vague « Tu vois quelque chose ? » qui s'achevait inévitablement par la négative.

- Raaah, arrête de bouger toi !

L'Awanos émit un son de mécontentement, mais ce fut là sa seule rébellion face aux dents acérées de l'hybride. Le bestiau, aussi long que large, imposait par sa stature et ses cornes immenses pouvaient à elles seules faire de sérieux dégâts. Mais ça n'avait pas arrêté le loup, qui serra avec force une nouvelle sangle autour du buste de l'animal.

- Et voilà, c'est fini ! C'est pas la classe, ça ? ~

Il croisa les pattes sur son poitrail, pas peu fier, alors que l'animal arborait à présent une superbe scelle deux places toute équipée, destinée à accueillir Violette et Ouadji, avec deux gros sacs latéraux et tout une panoplie de mystérieux boutons sur les côtés.

- Avance pour voir.

L'Awanos mâchouilla un brin d'herbe sans réagir, l'air de lui dire « faudrait savoir », mais lorsque le loup le répéta d'un ton bien plus sec, avec quelques envies de manger de la viande fraîche, il ne se fit pas prier.

Du moins, il essaya.

En trois pas, il chancela, roulant sur le côté, appuyant par mégarde sur un bouton. Une fusée rouge, frôla les herbes du monticule où ils se trouvaient, éclaira en contrebas une plaine rocheuse, passa au-dessus d'un point d'eau, révélant sur sa trajectoire nombre de paire d'yeux trop grands ouverts à son goût et acheva sa course sur un arbre mort dont il enflamma les branches les plus basses.

- Oh. Oh. Souffla-t-il, embêté, en avisant Fred dans une grimace. La boulette...

En deux deltons, il avait remis l'Awanos sur ses pattes, sorti de nulle part un vistourne et réajusté d'un geste expert le poids pour que l'animal puisse marcher à sa guise. Tout son répertoire de jurons y passa.

- Pourquoi faut-il toujours que ce soit LE truc à pas enclencher qui s’enclenche ?! Gromella t-il. Les jeunes, activez, on bouge ! On vient de signaler notre position et de donner une mauvaise info. Faut pas rester l-

Il n'acheva pas. Une odeur pestilentielle, à nulle autre pareille, gagna subitement sa truffe, lui arrachant une grimace de dégoût similaire à celle que fit à sa façon l'Awanos. Mais le bestiau, prit les devants, bien décidé à échapper au Wendigo, qui venait de surgir derrière eux.

- On s'maaaagne !

Ni une, ni deux, l'hybride attrapa Violette et Ouadji par le cou et les lança, avec une habileté irréprochable, sur l'Awanos. Tous deux atterrirent avec classe dans le siège qui leur était destiné.

- Il ouvre un trou noir ! COUREZ ! Beugla Aly en sortant son colt pour lui tirer dans les jambes, espérant que Fred défendrait les autres de près. Car un Wendigo ne se déplaçait jamais seul.


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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeMer 15 Sep - 14:52

Le buffet avait l'air assez bon et Valentine ne cachait pas sa gourmandise, tandis qu'elle filmait les festivités. Finalement, elle opta pour une sorte de pain fourré d'une sorte de fromage, ma foi pas mauvais du tout. Mais elle avait à peine mordue voracement dedans que les choses se compliquèrent et qu'on lui rappela qu'il fallait retourner bosser. Elle se dépêcha d'avaler son maigre repas avec appétit.
Non sans grogner dans son coin, elle renonça au reste du coin nourriture et s'avança vers le groupe, se demandant dans quoi elle allait encore être embarquée...

***

Plongée dans la nuit pesante d'une forêt inconnue, la jeune humaine écoutait son colonel, non sans froncer les sourcils. Des Wendigos ? Superbe, elle rêvait de croiser un truc de trois mètres créateur de trou noir... Elle voulait rentrer chez elle, à présent.

Se reprenant, elle acquiesça sans un mot, prépara son fusil de précision et fit signe à un des éclaireurs Algons, celui qui tenait une lance avec des mains légèrement tremblantes, de l'accompagner. Quitte à choisir, elle préférait protéger les fesses de l'idiot qui pensait pouvoir contrer une horreur sur pattes avec un simple cure-dent à échelle de la dite bestiole.


"Guidez moi, je serais vos yeux pour ce qui est de la surveillance. Si ces bestioles sont si dangereuses, ne vous sentez pas une âme de chevalier sans peur et prenez la fuite. Je n'aimerais pas vous voir finir comme le petit pain..."


Ne comprenant pas la référence, l'Algon sembla un peu perdu mais accepta malgré tout sa présence et la guida à travers la forêt, disparaissant dans une zone où elle ne savait même pas si elle en ressortir.
Mais après un bon moment de marche, la rouquine commença à se demander si elle allait pas juste faire une promenade de santé dans danger quelconque. Dommage encore une fois, elle parla trop vite, bien entendu.

Alors qu'ils avançaient prudemment, un bruit suspect survint non loin d'eux, leur barrant le chemin. Lance à la main, l'éclaireur fit quelques pas pour repérer l'origine du bruit, tandis que la demoiselle resta en arrière, tripotant quelque chose sur son fusil, tout en fredonnant calmement.
Le cri alarmant que poussa l'homme lui fit à peine lever les yeux et tandis qu'il reculait en toute hâte en criant au monstre, elle leva son canon vers la forme géante. Grâce à son viseur adapté également à l'obscurité, elle pointa son arme droit vers la tête répugnante qui venait d'apparaître.


"Ouh.. toi t'as pas une gueule de porte bonheur, ni l'odeur d'ailleurs... Aller on fait risette à tata Val pour la photo souvenir !"

Avec un grand sourire malicieux, elle pressa la détente au moment même où le Wendigo ouvrit en quatre sa gueule dans l'optique de créer un trou noir. Seulement voilà, rien n'eut le temps d'apparaître que déjà une soundbullet qui lui restait de leur escapade fonça droit sur lui. Cette fois-ci, aucun arbre ou caillou n'allait souffrir durant l'opération, car elle cibla directement la gorge. Avant même qu'il ne comprenne, il retrouva avec une balle dans la bouche, qui explosa violemment en atteignant le fond de cette cavité pleine de dents.
Valentine eut peur qu'il ne l'avale et que rien ne se produise, mais heureusement, le choc l'interrompit et le fit même fermer la mâchoire. Profitant de l'occasion, elle arma sa dernière munition étourdissante et tira à nouveau en visant cette fois-ci la glotte au niveau du cou. Elle espérait que cela allait lui provoquer un étranglement.

L'Algon avait finit par la rejoindre et hésitait entre fuir et restait près d'elle. Elle devinait à son air apeuré qu'il se demandait s'il devait rester, s'enfuir seul ou l'embarquer avec lui. Il lui demanda de lui donner la fusée rouge pour demander de l'aide, mais elle secoua la tête, refusant cette alternative.

"Laisses moi faire ! Si ça ne marche pas, on l'enclenche et on se barre fissa. Mais en attendant, ne me déconcentre pas !"

Reprenant ses vraies balles, elle arma une munition perforante et tourna à nouveau son fusil vers le wendigo. Celui-ci semblait désarçonné par les dégâts qu'il avait déjà reçu, focalisant ses pattes griffues vers son visage, poussant des hurlements rauques et effrayants. Ne s'en formalisant pas pour autant, la snipeuse fit abstraction de l'odeur terrible qui l'empêchait de bien respirer et attendit patiemment une ouverture.
Puis dans un calme olympien, tira.

***

Leur jambes cédèrent sous eux, tandis que la pression s'en allait. Mais si les deux individus s'étaient laissé choir sans hésitation, c'était bien parce que la troisième silhouette titanesque avait fait de même. Sauf qu'elle ne bougeait plus du tout.

Valentine tremblait sous l'émotion. Si elle avait tenu bon durant la rencontre, elle avait tout de même eu une sacré frayeur. Forte heureusement, jamais encore son bébé ne lui avait fait faux bon. Sa balle avait traversée brutalement la tête du monstre, ressortant même de l'autre côté dans un bruit presque discret et chirurgical. Avant même de comprendre ce qui lui était arrivé, le wendigo était mort, toisant un instant l'humaine puis s'était écroulé en arrière. Après un long silence, l'éclaireur avait osé faire quelques pas pour observer le résultat et lui avait trouvé un trou en travers du crâne.
Reportant la nouvelle à la tireuse, ils s'étaient permis de reprendre leurs esprits.


"On va garder la fusée pour plus tard... Il est épuisant votre monde, pas sûr que je revienne y passer mes vacances d'été."

Cette remarque fit lâcher un petit rire à l'Algon, avant qu'il ne demande plus d'information sur l'arme qu'elle venait d'utiliser. Elle lui promis de le lui montrer quand ils sortiraient de là. Se redressant, ils reprirent la route. Si lui semblait plus détendu de savoir une combattante émérite avec lui, la miss n'était que plus angoissée à l'idée de refaire ce genre de rencontre. Elle n'avait plus de balles assommantes et cette expérience l'avait épuisée autant moralement que physiquement.

Mais alors qu'ils avaient bien avancé dans les fourrées, une lumière rouge brilla derrière eux, les figeant sur place. Quelqu'un était en danger à l'arrière. L'éclaireur prit peur, annonçant que cela venait de là où ils avaient laissé le groupe. Réfléchissant rapidement à la situation, Valentine secoua la tête.


"Nous n'arriverons jamais assez vite pour les aider. Le colonel sera bien plus rapide et Aly est également sur place. Nous sommes bien plus proche de l'arrivée, il vaut mieux qu'on continue. J'ose même pas imaginer le nombre de wendigo qui sont parti en direction de la fusée. Je sais que c'est pas une chose agréable à faire, mais laissons les se débrouiller. On a un chaman à retrouver !"

Encore hésitant la seconde d'avant, en entendant la raison de leur aventure, il se reprit et hocha la tête, l'emmenant plus loin sur le sentier.
Finalement, au bout de quelques minutes seulement, ils sortirent dans un endroit un peu plus espacé. Il ne fallut pas longtemps pour que la demoiselle et son œil perçant ne remarque une silhouette humaine non loin d'eux. La hauteur semblait coïncider avec celle de l'adolescent. Comme pour confirmer, l'éclaireur s'exclama en avançant vers lui.


"C'est vous, Andi ? Tout le monde vous cherche, vous avez oublié votre "amulette"... Que malheureusement je n'ai pas en ma possession... Flûte. Ah, ne vous inquiétez pas on va arranger ça."

Sortant la fusée verte, elle hésita une seconde, se demandant si cela n'allait pas ameuter du monde non désiré, mais les ordres étaient les ordres. Elle enclencha le signal et le lança à la sortie des bois pour guider les autres. Rejoignant le jeune chaman elle dégaina et se prépara à tirer sur toute créature non amicale qui sortirait des buissons.


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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeDim 19 Sep - 19:06

Dans son dos, le vrombissement d’une cascade l’éclaboussait d’une fine bruine portée par le vent. La chaleur du soleil de ce milieu d’après-midi caressait ses épaules perlées d’eau et réchauffait son visage aux traits égarés entre l’enfance et l’âge adulte. Un poisson effleura son buste immergé à demi, un second s’intéressa brièvement à ses mains que le courant ballotait.
Andi ne le remarqua pas, car son esprit n’était plus là.

* * * *

Sous ses pieds, quelques nuages s’écartent sur un paysage magnifique. Il reconnait ses terres, pourtant quelque chose a changé. La crique compte moins d’habitations, d’autres sont éparpillées dans les vallées ou près des forêts. Il n’a aucun souvenir de leur existence, mais leur présence ne l’étonne pas. Instinctivement, il sait. Ceux qui vivent là sont des Algons, des amis.
L’envie de s’approcher est forte, mais quelque chose le retient. Un grondement sourd flotte dans les airs. Cela vient d’au-dessus de lui. Le ciel a tiré sur sa toile immense une épaisse couverture cotonneuse, aussi ne distingue rien. Mais le bruit augmente et se rapproche, jusqu’à devenir inaudible. Les mains sur ses oreilles, il sent un vent violent le repousser. Il s’accroche, serre les dents et tient bon. Les nuages s’écartent brusquement, déchirés par un amoncellement de métal gigantesque.
Cerclée de fer, une énorme pyramide débute sa lente progression vers la terre.
La tempête devient trop forte. Il cède.

* *

Réveillé par une secousse. On le bouscule, encore. Des voix s’élèvent, mais toutes sont lointaines et brouillées. L’intonation lui laisse deviner qu’il doit se presser. Il n’est pas le seul. D’autres Algons s’agitent autour de lui, s’excitent même. Les demoiselles se sont fait belles, les garçons ont revêtus leurs parures de guerriers. Le temps est à la fête, mais il ne comprend pas pourquoi, alors, à son tour, il leur emboite le pas.
C’est en quittant l’épaisseur de la forêt que tout s’éclaire. La pyramide est là, dressée dans la vallée. Ses faces dorées l’éblouissent. Il n’a jamais rien vu de pareil. C’est grisant et intrigant. Il désire en apprendre plus, sa foulée s’allonge sans qu’il s’en aperçoive.
Quand il atteint le pied de l’édifice, des centaines des siens sont déjà rassemblés là. Ils s’émerveillent comme des enfants de cet étonnant spectacle. Puis tous retiennent leur souffle. Les portes vont s’ouvrirent. Il veut être au premier rang ; non, il doit y être. Il se faufile, comme une anguille entre des dos âgées, des épaules plus jeunes, des corps de femmes et d’hommes dont il partage toute l’effervescence. Enfin il atteint son but. Pile à temps.
De la pyramide jaillit un faisceau cerclés d’anneaux. Ils descendent jusqu’au sol et remontent, laissant derrière deux une dizaine d’individus en armure de fer, le visage dissimulé par un casque en forme de tête de corbeau. Ils s’écartent et se rangent autour d’un homme entièrement vêtu d’or. Ce dernier s’avance et se présente.
Il est le dieu Ta’xet et à compter d’aujourd’hui, il règnera sur eux.

* *

Il est terrifié. Les soldats du faux-dieu Ta’xet sont venus le chercher ce matin. Après avoir fouillé tous les villages, ils ont sélectionné une dizaine d’Algons et les ont emmené dans leur pyramide. Son peuple ne s’est pas laissé faire. Trois de ces envahisseur ont péri sous les attaques de leurs guerriers. Bien d’autres mourront s’ils ne renoncent pas à faire de leur peuples des esclaves. Une maigre compensation qui ne suffit pas à étouffer l’effroi qui lui broie l’estomac.
Des heures qu’il patiente dans cette pièce nue et froide. Une petite fille est blottie contre lui. Elle s’appelle Tia et n’a que sept ans. Il fait son possible pour la rassurer, mais les mots ont fini par lui manquer. Alors il l’étreint doucement, caresse ses longs cheveux noirs et essaie de ne plus penser.
La porte de leur cellule s’ouvre. Un homme en armure entre, suivi d’un autre, visage découvert. Son front est couvert d’une marque d’or. Il les observe en silence, comme il l’a déjà fait deux fois auparavant. Ils vont emmener quelqu’un. Encore. Et il ne reviendra pas.
Son cœur s’emballe en sentant la fillette se recroqueviller contre son buste. Pas elle. Elle est trop jeune. Il pense pouvoir la cacher en repliant ses longues jambes, mais trop tard. L’index ganté du soldat pointe l’enfant. Elle est son choix.
Non !
Son sang bout et lui tourne la tête. Il se jette sur le garde qui approche et le fait basculer. Son casque s’ouvre sous le choc. Il croise son regard effrayé, mais peu importe. Son poing s’abat, une fois, deux fois. Il le martèle et à chaque choc son armure sonne sur le parquet le glas qui approche. Clong. Clong. Clong. Clong. Clong.
Deux bras l’empoignent. Il se débat, hurle, frappe. Une lueur bleue l’assomme. Une douleur immense le saisit et il s’écroule, les yeux plein de larmes. Deux bras le saisissent et le trainent. Dans un ultime effort, il entrouvre les paupières.
La fillette n’a pas bougé. Il est soulagé.

* *

Il reprend ses esprits allongé à plat-ventre, sur une table en métal doré. La douleur est toujours là, il essaie de bouger, mais ses poignets et ses chevilles sont solidement entravés. Il a froid, il a peur. Des voix s’élèvent, mais il ne les comprend toujours pas. L’une d’elle est très grave, trop gutturale pour un humain. Son cœur tambourine contre ses côtes, les forces lui manquent pour crier. Bon sang ce qu’il a mal. Il essaie une nouvelle fois de se libérer, mais quelqu’un approche.
Ta’xet. Impossible de voir son visage, mais du coin de l’œil il a aperçu la tenue rutilante que lui seul est autorisé à porter. Il s’exprime avec grandiloquence, cependant son discours échappe totalement à son esprit submergé de douleur et d’angoisse.
C’est alors qu’un soldat pousse un plateau près de lui. Dessus se trouve une grande jarre de verre, éclairée de l’intérieur. Elle renferme un liquide bleuté, dans lequel s’agite une nuée de vers répugnants. Des larves innombrables, brunes, à la tête pourvue d’une mâchoire s’ouvrant en quatre crocs acérées. Leurs petits yeux se posent tour à tour sur lui avec une avidité malade. Il tressaille.
Le couvercle est ôté. Le bouillon de parasites poussent des petits cris affamés. Ta’xet plonge sa main dans ce nid atroce et en retire l’heureux gagnant.
Le chariot est retiré. Son sang s’est glacé. La panique monte dans tout son être. Il ignore le sort qui lui est réservé, mais il sait qu’il doit tout tenter. L’énergie du désespoir le pousse à tirer sur ses liens de toutes ses forces, mais deux soldats le clouent brutalement contre la table. Ils le maintiennent, de leur mains nues, mais c’est un autre contact qui le fige d’effroi.
Il rampe sur son dos. Son corps humide et gluant, glisse très lentement le long de sa colonne vertébrale. Le dégout lui retourne tout entier, mais il a désormais peur de bouger. Il le sent, entre ses omoplates, rouler son corps ignoble jusqu’à se rapprocher de sa nuque.
Son cri lui perce les oreilles et une douleur innommable lui cisaille brusquement la peau. Il hurle, pleure, en sentant cet être infâme s’infiltrer dans son corps d’abord, puis dans sa tête. La violence est sans comparaison. Il sombre.

* *

Combien de temps s’est écoulé ? Des jours ? Des mois ? Des années peut-être qu’il est prisonnier de son propre corps. Il ne contrôle plus rien, s’efface et bientôt, il mourra. Lorsque cela arrivera, il ignore si quelqu’un sera capable de l’arrêter, elle qui lui a déjà tout pris.
Elle est pétrie d’envies impossibles à assouvir. Elle veut tout, tout de suite, dans des quantité pharaoniques, sans jamais être rassasiée. Elle mange pour six, mais demeure affamée, elle vole, pille tout ce qu’elle veut, mais la plus infime breloque devient un trésor dont elle ne peut se passer. Ses soldats, ses pairs, ne sont plus que des objets de convoitise. Elle les désire et les fera sien par tous les moyens. Même si elle doit les dévorer.
Tout dévorer.

* * * *

Le corps d’Andi s’arracha d’un bloc à l’eau froide de la source. L’inspiration colossale lui rendit péniblement ses esprits. Plié en deux, la tête entre les mains, il chercha à calmer son cœur de crainte qu’il ne lui fracasse les côtes. Des larmes coulèrent en abondance sur ses joues d’adolescent, créant de faibles ondes à la surface d’une eau noire, à peine éclairée par la lune.
La lune ?
Un frisson lui glaça l’échine. Il releva la tête, découvrant horrifié une nuit assombrie de nuages. Sa méditation l’avait coupé de toute notion de temps, le mettant en grand danger. Si les wendigo…
Dans son esprit, l’image de ces êtres faméliques, empestant la mort, se superposa aux visages des ses ancêtres, torturé et transformés par les Goa’uld. Effrayés par leur propres créations, ces derniers avaient fui la terre des Algons, en laissant derrière eux le fruit de leurs monstruosités.
Son peuple n’avait pas accepté cette réalité. Il s’était replié sur lui même pour étouffer ce passé dont ils avaient honte et laissé errer les corps de leur frères et sœurs, sans chercher à leur offrir le repos qu’ils méritaient.
Cette mascarade était terminée.

Fébrile de colère et de peine, Andi s’extirpa d’un pas décidé de la source. Encore ruisselant, il enfila rapidement ses vêtements et se mit en marche, porté par le vent frais de la nuit. Il ne remarqua pas l’épaisse noirceur que prit le ciel au-dessus de lui, ni l’électricité statique qui s’attachait à chacun de ses pas. Toujours fleur de peau, ses pensées encore pleines de ces images des temps anciens, il ne parvenait pas à se concentrer et s’il prit bien la direction de l’attrapeur le plus proche, ce fut en s’engageant par le chemin le plus long.
Tout à coup, une lueur rouge, loin en contrebas, attira son attention. Il n’avait pas souvenir que son peuple dispose de tels éclairages et pensa tout de suite à LP-1, mais l’espoir de les revoir, fut immédiatement balayé par l’idée de les avoir offert en pâture aux wendigo. Il accéléra, mais la progression demeurait difficile dans cette épaisse obscurité.
Il devait-être à mis-chemin lorsqu’un coup de feu, retentit à sa droite. Cette fois, il en était certain, l’équipe d’étrangers était venu le chercher et l’un d’eux avait des ennuis.
Sans réfléchir il s’élança à sa rencontre, le cœur au bord des lèvres, terrifié à l’idée d’arriver trop tard. Depuis déjà cinq bonnes minutes, seul le grondement lointain de l’orage troublait l’air, quand enfin il entendit :

C’est vous, Andi ?
Mademoiselle Lefèvre !

Il se précipita vers elle, rassuré de la retrouver en un seul morceau. Près de la jeune femme, un Algon tremblant leva vers lui un regard perdu entre le soulagement et une terrible envie de le gronder. Andi s’inclina, s’excusa, puis revint rapidement à la jeune femme :

Est-ce que tout va bien ? Vous n’êtes pas blessée ? J’ai entendu un coup de feu, j’espère que vous n’avez pas croisé un…

Un grondement rauque s’éleva entre les pins, accompagné d’une odeur acide nauséabonde. Le guerrier Algon vacilla, plaquant ses deux mains contre son nez. Déjà très pâle, il était devenu livide et tenait à peine sur ses jambes. Un choc de plus et il s’évanouirait dans leurs bras.
Hors de question.
Le ciel se chargea d’électricité, le tonnerre gronda au-dessus de leur tête. La détermination d’Andi ne faisait aucun doute et l’apparition d’une seconde créature sur leur gauche n’y changea rien.

Mademoiselle, j’ai vu que vous aviez donné notre position. Vous savez si autres sont loins ? Vous pensez qu’on peut tenir jusqu’à leur arrivée si je vous aide ?

À cet instant, le premier wendigo s’avança et ouvrit grand sa gueule. Andi ne le laissa pas charger son attaque. Un pas en avant, il concentra de toutes ses forces et tendit la main dans sa direction. Un éclair déchira la nuit et s’abattît dans un craquement monstrueux aux pieds de l’énorme créature. Surprise, le bras légèrement roussi, elle referma la bouche, recula et tomba en arrière.
Andi serra les dents. Raté.

Si on avait quelque chose de métallique à leur coller dessus, je pourrais les toucher plus facilement.

La démonstration avait suffit à ralentir la nouvelle arrivante. Mais pour combien de temps ?

H.R.P.:

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Ryden Haesmar
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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeMer 22 Sep - 20:17

HRP:

La soirée s’annonçait excellente. Le danger, derrière eux, un festin alléchant devant eux. Il avait même repéré deux délicieuses Algonnes aux regards brûlants. Un coup d’œil vers ses coéquipiers lui apprit qu’il n’était pas le seul à profiter des festivités. La tireuse courtisait le buffet alors que le Colonel préférait le vieux chef déjà marié. Oh, peut-être s’essayerait-il aussi avec la femme du chef ? Doc devenu indissociable de sa nouvelle conquête laineuse, sautait de joie à l’idée de la garder. Si à première vue Fred restait introuvable, le connaissant, il flirtait certainement avec les poissons du coin tandis qu’Aly. Aly flânait assurément avec les chiens galeux. Après tout, c’était la place des bêtes puantes.
Non décidément, après mûre réflexion, il devait y avoir anguille sous roche. Il était avec LP-1 depuis suffisamment longtemps pour savoir, avec eux, les arcs-en-ciel et les unicornes se transformaient toujours en catastrophes atomiques et en poney zombi à trois pattes mangeur d’hommes.  

Et il ne fut pas déçu.

Dès que le mot wendigo arriva à son oreille, il avala de travers. Sa gorgée de vin agrémenté d’une touche fruité vira au vinaigre avec un parfum de décomposition. S’il n’en avait jamais croisé en vrai, tous les goa’ulds les connaissaient – à l’exception, peut-être des vieux vieux croutons à moitié rongés par la démence. Partageant une mémoire génétique entre eux, il possédait le savoir emmagasiné par ses ancêtres, il savait donc parfaitement de quoi il s’agissait. Et honnêtement, il aurait préféré que ça reste un savoir enfoui. Mais il n’avait pas besoin d’une boule de cristal pour deviner la suite des évènements. White allait proposer leur aide, ils iraient tous faire une balade de santé parmi ses infectes créatures, qui lui rappelait en quelque sorte un certain curé très odorant, tout cela pour sauver une demoiselle en détresse. Désolé, cette fois-ci, ce serait un damoiseau en détresse.


****

Évident, il avait visé juste.

Cela faisait maintenant plusieurs… d’éternelles… ça faisait un temps interminablement trop long et ennuyeux qu’ils marchaient dans une forêt, sans rien à l’horizon. Accompagné d’un éclaireur et de quatre Algons armés et suspicieux – Bizarrement, ils ne semblaient toujours pas lui faire confiance  – Ryden était pris en sandwich entre eux. Ses nouveaux compagnons étaient aussi éloquents qu’une tombe et aussi chaleureux que le zéro absolu. Il regrettait vraiment son ancien garde qui avait été assigné à la protection de la fille du chef.

Afin de détendre l’atmosphère, et puisque rien ne semblait vouloir se montrer à eux, le scientifique se mit à chantonner une comptine :


- … Loup, y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? ... Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas. Si le loup y était, il nous mangera…

Il s’arrêta brusquement, sur ses gardes. Une brindille venait de craquer non loin d’eux. Il éclaira de sa lampe de poche la direction d’où le bruit s’était produit. Il fit un pas, dépassa le guerrier à sa gauche. Tous avaient brandi leurs armes, les muscles crispés, prêt à frapper. Ryden tenta de percer l’obscurité de la nuit. Il maudit le nuage qui dissimulait les rayons de la lune. Un nouveau son, plus proche encore, se fit entendre. Une odeur désagréable commença à être perceptible. Mais était-elle vraiment là ? Était-ce seulement leur esprit qui leur jouait un tour ? Dur à dire. Le vent dos à eux nuisait à leur sens. La tension suait de leurs pores. Puis, aussi soudainement, le scientifique se retourna, illumina brièvement ses yeux, amplifia sa voix et cria : «  BOU !! » aux Algons. Un cri de stupeur s’éleva dans les airs. Une lance ainsi que deux flèches filèrent vers le goa’uld. Devant leur réaction, il se tordit de rire, évitant par la même occasion les projectiles.

- Ah, détendez-vous un peu ! Réussit-il à dire entre deux rires. Vous êtes aussi tendu qu’un string.

Loin de trouver cela drôle, ses quatre compagnons le regardèrent avec des envies des meurtres. Levant les yeux, ils regrettèrent amèrement d’avoir été mis avec ce dégénéré, convaincus qu’il les enverrait rencontrer Hé-no bien avant leur temps.

- Décidément, vous avez autant le sens de l’humour que mon équipe.

Une première fusée apparut dans le ciel. Timide, elle dévoila sa couleur rouge en un long trait. D’après sa position plus en retrait, il s’agissait du groupe des petits génies et de l’artefact. Les ordres ne spécifiaient pas d’aider en cas de danger, mais se trouvant un peu plus à leur gauche, ils devaient être les plus près d’eux. Dans une logique des plus discutables, Ryden ouvrit une poche de sa veste et sortit des bouchons. Il lança une paire à chacun de ses compagnons. Incertains, les Algons regardèrent les étranges petits objets. En riant, l’étranger leur fit signe de les mettre dans leurs oreilles.

- Vous allez me remercier.

Ce fut tout ce qu’il leur donna comme réponse à leur question muette. Il prit ensuite la direction de la fumée rouge en chantant de sa voix de goa’uld. Son chant si désagréable tua instantanément tous les moustiques environnants. Une pauvre grenouille chassant un moucheron devint folle en entendant l’horrible mélodie à capella. Le chanteur du dimanche chantait tellement comme une casserole que même les notes qu’ils produisaient voulaient se suicider. Tétanisés, un des autochtones regretta d’avoir laissé les fléchettes paralysantes au Tipi tandis qu’un autre était maintenant plus que jamais convaincu de sa mort prochaine. Le troisième se demanda s’il pouvait le tuer et faire passer cela pour un accident. Alors que le quatrième pria Hé-no pour qu’un wendigo apparaissait et vienne le libérer de cet infernal supplice.



HRP:

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Comment décrire Ryden ?
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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeJeu 23 Sep - 22:16


Le jeune chamane allait très bien, rassurant grandement Valentine. Au moins avait-elle réussi cette partie de la mission. Maintenant il fallait qu'elle tienne jusqu'à l'arrivée du colonel, même si elle doutait sur le déroulé des évènements. Affichant un air désolé, elle haussa les épaules et indiqua la forêt du bout de son fusil.

"Hélas, je ne saurais vous dire si les renforts sont proche ou non. Je suppose que la fusée verte est prioritaire sur la rouge, cependant la deuxième s'est manifestée bien avant la première. Il nous faut croiser les doigts pour qu'une des équipes se promenant dans les bois a préféré continuer sa route, comme je l'ai fait."

Tout en gardant la forêt en joue, elle commença à douter fortement qu'ils ne reçoivent une aide dans les minutes qui allaient venir. Et malheureusement, quand enfin quelqu'un pointa enfin le bout de son nez, ce ne fut pas un de leur camarade.
Un Wendigo sortit de derrière un arbre aussi géant que lui et s'avança vers eux. Aussitôt son odeur nauséabond revint titiller l'estomac délicat de l'humaine, soupirant de dégoût.


"Heureusement que je suis venue quasiment à jeun... Manquerait plus qu'ils me filent la nausée, en plus de ça."

Se demandant si ses balles allaient avoir autant d'impact sans ses étourdissantes, elle perdit une fraction de seconde de trop, apercevant que le monstre préparait un trou noir. Se rendant compte que s'il faisait ça, ses munitions finiraient direct dans l'infini de poche au lieu de sa tête, elle se sentit désorientée et un peu paniquée. Fort heureusement, Andi eu plus de bon sens et de courage qu'elle sur le coup et parvint à stopper l'action grâce à un sort de foudre.
La rouquine le regarda, les yeux écarquillés, ne s'attendant pas à voir ça. Quand il reprit la parole, elle resta silencieuse un moment avant de se reprendre, fronçant les sourcils.
Un objet métallique ?
Avait-elle quelque chose dans le genre sur elle ? Ses armes, c'était certain, mais il était hors de question qu'elle sacrifie la seule chose qui pouvait lui permettre de tuer la grosse bestiole... Et si...
Valentine se tourna vers l'éclaireur qui l'avait accompagné et observa sa lance.

"Il y a du métal sur votre arme ? Si on lui plante ça à travers le corps, ça marcherait vous pensez ?"

Prenant le risque de lâcher la cible de son viseur, elle s'approcha en toute vitesse de l'Algon et observa le cure-dent géant avant de faire un petit sourire crispé. Bingo.
Mais elle ne pouvait pas compter sur l'homme pour aller la planter, paralysé par la peur. Et il était évidemment impensable que le jeune chamane risque sa vie alors que le but premier était de le sauver.
L'humaine, pour la première fois de sa vie, se demanda si elle n'était pas trop vieille pour ces conneries. Ou en tout cas trop "humaine" pour prendre autant de risques ?


"Bon ! J'aurais préféré que ce cher colonel ou Aly soient là pour le faire avec leur force abusive, mais quand faut y aller..."

Elle lâcha son arme dans l'herbe, arracha la lance des mains de l'éclaireur et fonça à toute allure vers le wendigo, espérant qu'il n'ai le temps de se relever avant qu'elle ne puisse repartir dans l'autre sens. Forçant dans ses jambes améliorées artificiellement, elle prit une grande vitesse de course.
Elle arma et se prépara à lui sauter dessus. Malheureusement, le monstre recommença à bouger au moment même où elle arrivait. Freinant brutalement, elle lança malgré tout l'arme vers lui, espérant qu'il se la prenne dans la poitrine. Sauf qu'elle se rata complétement et assista à une simple perforation dans une cuisse.

"Je crois que je hais ma vie..."

Esquivant une énorme patte griffue, elle lâcha un cri de frayeur et de dégoût avant de détaler du mieux qu'elle le pouvait, entendant déjà le wendigo se préparer à relancer un trou noir. Elle était hélas trop proche. Quitte à choisir, elle préférait un court jus que d'être bectée, aussi cria-t'elle à Andi de tenter le coup, ne serait-ce que pour l'handicaper d'une jambe...

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeVen 24 Sep - 19:08

*AVERTISSEMENT*:

Pendant que Ryden torturait la faune locale de sa merveilleuse voix, de son côté, Ouadji, toujours sur le dos d’un mouton courant à toute allure, il tentait de diriger l’animal affolé, attrapant oreilles ou cornes pour l’orienter. Assise derrière lui, Violette s’agrippait à lui telle une bouée de sauvetage, l’Arc des Deux Lunes entre eux.
Le jeune dompteur d’awanos jeta un rapide coup d’œil à gauche, puis à droite. Geste qu’il regretta aussitôt. Au moins cinq wendigos les avaient pris en chasse et se rapprochait dangereusement vite. Pour couronner le tout, Fred et Aly n’étaient visibles nulle part. Il savait qu’ils ne les avaient pas abandonnés. Ils devaient, eux aussi, être occupés avec leurs propres créateurs de trous noirs. Mais même en sachant cela, son angoisse atteignit des niveaux extrêmes. Il ferma les yeux. Le son d’une mâchoire claquant le vide résonna dans son oreille. Il prit une grande expiration, enfonça son bonnet sur sa tête et rouvrit les yeux. L’heure n’était pas à l’affolement. Il s’autoriserait à faire sa crise de panique plus tard, quand le danger ne serait plus qu’un mauvais souvenir… ou qu’il serait mort.

Une des pestilentielles créatures les avait presque rejoints. Elle n’était plus qu’à deux pas du fessier de leur monture. Confiante ou impatiente, elle tenta une attaque. Sa patte aux longues griffes acérées visa la croupe de l’ovin. Mais plus rapide, Ouadji tira l’oreille de l’awanos, le faisant brusquement virer à droite. La bête filiforme lâcha un cri rageur lorsque son coup frappa dans le néant. Revigoré par cette petite victoire, le doc se décrispa légèrement sur sa selle. Il fit une nouvelle manœuvre. Son ami laineux changea une nouvelle fois de trajectoire, plaqua violemment un deuxième poursuivant qui heurta un arbre. Il fit ensuite voltiger un troisième à l’aide d’un puissant coup de corne. Mais les choses changèrent. Contrairement à leurs ennemis, leur monture, faite pour paresser dans un pâturage, s’épuisait rapidement. Il devait se rendre à l’évidence, elle courait depuis un bon moment déjà et son énergie l’abandonnait bien malgré elle. Face à cette terrible constatation, il activa ses méninges. L’artefact en réparation ne leur serait d’aucune utilité. Un combat rapproché leur serait fatal. Peut-être pourrait-il appeler un détecteur ?

Soudain, une étrange sphère apparut sur leur flanc gauche. Il essaya de s’en éloigner, mais une force les retenait. Un nuage s’éclipsa, laissant passer un rayon lunaire à travers les arbres. Son sang se glaça. Un trou noir. Le vortex était trop près d’eux. Son champ gravitationnel les attirait lentement vers leur mort. L’awanos paniqua. Il rua l’air, donna des coups de tête. Les wendigos, eux, se rapprochèrent, salivèrent d’avance leur victoire. Impuissants, Ouadji et Violette s’accrochèrent à leur monture qui résistait toujours, évitant de regarder les rangées de dents qui s’avançaient. Leurs seuls espoirs résidaient à présent sur les épaules de leurs compagnons.

Un écho traversa la végétation.

Les prédateurs s’immobilisèrent, levèrent la tête aux aguets. Leurs oreilles cherchèrent la source de ce dérangement. Ils humèrent l’air, incertain. Le son se fit entendre de nouveau. Plus près. Plus constant. Plus discordant. Les deux jeunes génies portèrent attention à leur tour. Il ne faisait aucun doute, ce qui produisait cette perturbation se dirigeait vers eux. Était-ce le cri d’une nouvelle menace ? Les avertissait-on de leur mort éminente ?
Contre toute attente, le trou noir s’évanouit. Les bêtes se recroquevillèrent sur eux. Leurs mouvements devinrent saccadés, crispés sous l’effet d’une douleur insupportable. Leurs pattes griffèrent leurs oreilles. L’imposant mouton ne resta pas insensible, lui non plus. L’animal trépigna le sol mousseux, avançant d’un pas pour reculer, avant d’aller sur le côté. Le bruit qui devenait de plus en plus désagréable semblait perturber ses sens. Au prix d’un ultime effort, les wendigos s’éclipsèrent en gémissant les laissant seuls face à cette nouvelle menace.

Ouadji se redressa et regarda par-dessus son épaule l’Algonne à la recherche de réponse. Mais celle-ci, aussi perdue que lui, ne sut pas quoi lui dire. Puis, réalisant la proximité avec le jeune étranger, elle se décolla, cacha semi son embarras sous un air confiant et replaça une mèche de cheveux comme si rien ne s’était passé. Finalement, elle demanda :


- Ce ne serait pas de mots ?

Fronçant des sourcils, il tendit l’oreille.

- … Euuuh… ouui… mais on dirait un chant... Ou un cri d’agonie avec une … mélodie ?
- Oh ! Oh ! Oooh, Oooh ! Oui ! Oui ! Se trémoussant tout excité sur le dos du mouton, il se vira brièvement vers Violette. J’connais cet air ! Ça vient d’mon coin ! Fredonnant, il emboita sa voix avec celle de la forêt. Ta ta taa… J’aurais voulu être un artiiiiste, pour pouvoir faire mon numéro.
- C’est QUI l’abruti qui chante à tue-tête ? Questionna-t-il le regard braqué sur la végétation qui bougeait.
- ET QUI MASSACRE MÉ CHANSONS !?
- Tuez-le-moi sur le cha… Il fit une pause. Le regard concentré, il écouta attentivement la voix, le chant de torture, ou peu importe comment on devait nommer ce bruit infect qui continuait à se rapprocher. Reconnaissant finalement l’être qui produisait cette horreur, il reprit avec encore plus d’aplomb. Tuons-le !
- Vous savez, vous êtes un garçon étrange… Lâcha la fille en dévisageant son compagnon, incertaine si elle devait le fuir ou pas.

Pour toute réponse, il se gratta le derrière de tête, évitant de la regarder, et lui offrit un sourire embarrassé.


- Désolé... On me le dit souvent.

Au bout de quelques secondes, Ryden apparut enfin sortant d’un buisson des plus fournis. Un sourire débile étirait ses traits, suivit de près par quatre Algons découragés. Il s’approcha d’une démarche séductrice vers l’awanos, braqua son regard ténébreux dans le blanc des yeux de la bête aux pupilles horizontales et continua à chanter.

- Ginette, Giinettte. Ginette. Ginette-Ginette.

Arrivé près du mouton, il apposa délicatement sa main sur son cou afin de le calmer. Il se pencha ensuite afin de vérifier son sexe. Constatant qu’il s’agissait d’un bélier, il haussa les épaules avec un air qui disait : Bah, il ne comprend rien de toute façon.

-Avec tes seins, pis tes souliers à talon haut, t’as mis d’la brume dans mes lunettes.

Délicatement, il remonta sa main jusqu’à son oreille et inséra un bouchon artisanal. Il fit pareil de l’autre côté. Aussitôt, l’ovin retrouva une attitude plus paisible.

- T’as fait moé un animal, Ginette. Fais moé sauter dans ton cerceau. Wô oh oh ouh oh…


Sans jamais arrêter de chanter, il lança un autre paire à Violette, lui faisant signe de les mettre. Quand ce fut au tour d’Ouadji, le goa’uld le regarda, offrant un sourire moqueur et lui montra sa poche vide.

Évidemment.

Semi-boudeur, semi-furieux, le docteur lui fit la gueule avant de lui lancer une pièce métallique trouvée dans une des sacoches. Ryden évita avec adresse le projectile et s’éloigna en riant, arrêtant momentanément son supplice musical. Au même moment, une fumée verdâtre fit son apparition. Tous levèrent les yeux, analysèrent sa position dans le ciel, puis se regardèrent. À cet instant, le goa’uld réalisa l’absence d’Aly, de Fred et des autres Algons. Il balaya rapidement les lieux. Aucune trace d’eux. En bon équipier, il se dit qu’ils n’étaient pas des éléments essentiels. Ils les rejoindraient probablement à l’emplacement indiqué, ou dans le pire des cas, on aurait juste à les remplacer s’ils ne survivaient pas.
Sur cette note des plus joyeuses, il se dirigea vers la fumée. Mais juste avant de disparaître dans l’épais feuillage d’un buisson, il balança par-dessus son épaule une paire de bouchons au Doc, non sans cacher son amusement.
Ne se faisant pas prier, Ouadji les attrapa et les mit. Il lui lança ensuite un nouveau projectile qu’il évita encore.


- Maudit démon d’mé deux ! Y’a dé yeux tou’l tour d’la tête ou quoi !?

Voyant le goa’uld chanter toujours avec son horrible voix, Violette questionna ses hommes. Ils haussèrent les épaules d’incompréhension. Tout ce dont ils savaient, c’était qu’aucun wendigo n’osait les approcher. Pourquoi ? Était-ce simplement dû à la présence du parasite ou à cette chose qu’il appelait un chant ? Ils n’auraient su le dire.
Ils s’enquirent ensuite des disparus et de leur situation, puis ils s’installèrent autour du mouton, le guidant, prêt à défendre le duo.

Avant d’emboîter le pas au scientifique, ils envoyèrent une prière à Hé-no, espérant que les autres s’en sortaient mieux de leur côté.

*****
- Boom, chica boom boom, chica chica boom boom.

Le feuillage d’un arbuste se mit soudain à bouger. Tantôt faiblement, tantôt plus frénétiquement. Puis son voisin se joignit à son rythme. Le voisin du voisin fut pris de la même frénésie ainsi que le voisin du voisin du voisin.

- Chica boom boom boom boom. Boom chica boom boom boom boom…

Finalement, une tête surgit à travers un branchage feuillu, affichant toujours son sourire de débile.

- Entendez-vous le chica chica boom chic ? Un peu partout le chica chica boom chic.

Lorsque son corps s’extirpa de la végétation, Ryden se dandina le derrière sous un rythme endiablé. Puis, un autre le suivit, se trémoussant, imitant les mêmes mouvements. C’était un Algon. Celui qui le surveillait au Tipi. Il l’avait croisé en chemin et il s’était pris un jeu du goa’uld.
L’instant d’après, l’awanos apparut entouré de quatre guerriers ayant atteint le paroxysme du découragement. De sa démarche lente, l’animal laineux dépassa les dandineux, passa entre le chaman et la tireuse, rumina un vieux brin de foin et s’arrêta près de la source pour boire. Il dévoila par la même occasion, les deux génies assis face à face sur sa selle, en pleine concentration, le bijou ancestral entre eux. Soudain, Violette se redressa, un sourire victorieux sur le visage.


- ÇA Y EST !

Réalisant qu’ils étaient arrivés à destination, elle chercha son grand frère du regard.

- ANDI, ON A RÉPARÉ L’ARC DES DEUX LUNES ! Cria-t-elle, oubliant que les deux nouveaux n’avaient pas de bouchons.
- Enfin… peut-être… On l’espère.
- Ou on va tous exploser. Poursuivit-il d’un ton neutre au léger accent indéfinissable.
- Probab’e. Jim’Boum a participé.
- … à peine…
- C’est suffisant.

Hésitant, Doc regarda l’objet métallique dans ses mains. L’instant d’après, il lança le torque au chaman dévoilant un sourire mystérieux.

- Il paraît que tu es le seul à pouvoir l’utiliser. Teste-le.

Soudain, le silence tomba. Plusieurs têtes se tournèrent vers le goa’uld. Celui-ci se mit à tousser. Un gros insecte venait de se suicider dans le fond de sa gorge pour le bien de l’humanité… l’algonnalité… pour le bien de tous.

-Ferons-nous boum ou ne ferons-nous pas boum ? Questionna le doc avec un air énigmatique.

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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeDim 26 Sep - 20:01

À l’instant où Valentine saisit la lance du guerrier Algon, Andi comprit. Le plan lui parut très risqué, mais depuis qu’il avait rencontré LP-1, le jeune homme avait une confiance aveugle dans les capacités de ses membres et Mademoiselle Lefèvre ne faisait pas exception. Il savait qu’elle en était capable et à la seconde où elle s’élança, il se prépara.
Au-dessus de leurs tête, un vent violent s’engouffra dans l’épaisseurs de gros nuages noirs, remuant leur entrailles bouillonnantes d’éclairs. L’air se chargea d’électricité. À ses pieds, la pointe du canon de Valentine étincelait. Le chaman ne le remarqua pas. Toute son attention se concentrait sur la tireuse d’élite. Sa course ahurissante l’avait grandement rapprochée du wendigo mis à terre, mais au moment de l’embrocher le monstre se redressa. Elle aurait certainement mis dans le mille si, à peine relevée, la créature n’avait pas violemment tangué sur le côté. La lance lui perfora la cuisse. Il rugit, se redressa, mais à nouveau tituba. Quelque chose était clairement en train de le déstabilisé et il n’était pas le seul touché.
Le deuxième wendigo poussa à son tour un hurlement douloureux. Il chercha à se couvrir les deux trous qui lui servaient d’oreilles, mais ses membres trop squelettiques, ne suffirent pas à l’apaiser.
Andi aussi se sentit mal, mais moins que le guerrier dans son dos qui venait de perdre connaissance.
Un son informe, totalement inaudible, s’élevait depuis la forêt. Un concert de crissement de craies, mêlé aux derniers râles gargouillant d’une gorge tranchée. Infect, abominable, une dissonance comme jamais la terre des Algons n’en avait connue. Le chaman hoqueta. Il essaya désespérément de conserver son sang-froid, mais sont corps tout entier rejetait avec horreur ces notes infernales. L’odeur des Wendigos passaient presque pour de l’eau de rose à côté de cette torture.
L’air crépitait. Andi sentit qu’il était trop tard pour arrêter la foudre qui s’apprêtait à tomber. Le regard trouble, il cibla toutes ses forces dans la lance que le wendigo tentait de retirer. Le métal de sa lame s’illumina au moment où un énorme awanos entra dans son champs de vision.
La voix de sa sœur désarma le chaman. Son attention se porta sur elle au moment où l’éclair s’abattait dans un craquement assourdissant. Effrayé, Andi balaya l’air au dernier moment. L’éclat meurtrier dévia d’un coup et sa colère embrasa l’arbre le plus proche en le heurtant de plein fouet.
De hautes flammes s’élevèrent en un instant, éclairant la scène de ses rougeurs dansantes.

L’estomac à l’envers, le cœur affolé bloqué dans sa gorge, Andi mit plusieurs secondes à comprendre que sa sœur n’avait rien. Les horribles sons avaient cessé. Il retrouva ses esprits juste à temps pour rattraper l’Arc des Deux Lunes.
L’incendie illumina l’artefact d’une chaude lumière rouge. Le jeune homme le fit tourner entre ses mains, sans vraiment croire à son existence, lorsqu’un duo de grondements rauques l’obligèrent à relever la tête. Les deux wendigos avaient retrouvé toutes leur faculté et il étaient déterminés à profiter de ce copieux repas. Ils ouvrirent grand leur gueule. Deux tâches noirs se formèrent à la lumière des flammes, aspirant lentement ces dernières.
Valentine était trop près de l’un et l’autre s’était beaucoup rapproché de sa sœur et son attelage.  Andi craignit de ne pas pouvoir tous sauver les deux. Il s’empressa pourtant de poser l’Arc sur son épaisse tignasse. Les deux pierres s’illuminèrent au contact de son front, mais rien ne s’actionna.
Le stress. La sécurité de l’Arc empêchait son activation dans un état tel que le sien. Il devait impérativement retrouver son calme, mais le temps lui manquait. La tireuse d’élite ne semblait plus en mesure d’avancer, freinée par le trou noir et l’awanos poussait à présent d’inquiétant bêlements.

Allé. Respire. Respire bon sang !!

Un ombre blanche jaillit soudain des fourrés. Elle sauta sur le dos de l’un des wendigo, l’obligeant à courber l’échine. Le monstre avala grande une quantité de terre avant de fermer sa gueule énorme. Il voulut chasser l’importun, mais l’animal était déjà loin. Un bond de plus le projeta aux côtés de Valentine. Il retrouva forme humaine en plein vol, attrapa la jeune femme par la taille et profitant de son élan et de sa force, l’arracha à l’aspiration du monstre. Tous deux retombèrent en vrac, à quelques mètres de là. Il se redressa à demi, juste à temps pour hurler :

Andi ! Maintenant !

Le chaman reconnut tout juste le voix du colonel White.

Le danger imminent à peine écarté, son corps et son esprit retrouvèrent le calme suffisant pour déclencher l’Arc des Deux Lunes.

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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeDim 26 Sep - 20:09

Edward était encore à demi allongé par terre, penché vers Valentine, lorsqu’une lueur extraordinaire dévora tout l’espace. Le colonel se redressa, mais parvint à peine à s’agenouiller, écrasé par la formidable quantité d’énergie qui s’accumulait tout près deux.

À l’aplomb d’un ciel s’enroulant en une spirale tourmentée, le corps fin d’Andi se mit à briller. Un éclat intense et immaculé qui ondulait comme une flamme à la puissance jamais égalée. Le sol craqua sous ses pieds nus, s’enfonçant sous la pression dégagée. Les pierres vibraient autour de lui, et les plantes poussèrent à l’excès, comblant les crevasses formées d’épais tapis de fleurs.
Les wendigos le prirent aussitôt pour cible. Animés d’un appétit insatiable, ils déployèrent en grand leur gueule repoussante, avides d’obtenir pour eux seuls une âme aussi nourrissante. À nouveau, la place se perça de deux cercles noirs grandissants. Par aspiration, ils ingurgitèrent d’énormes morceaux de lumière, mais jamais Andi ne se rapprocha d’eux.

Brusquement, le chaman ouvrit les yeux. Ses prunelles noisettes avaient totalement disparues, remplacées une lumière plus aveuglante encore que celle qui l’entourait. Cette dernière n’avait cessée de gagner en puissance, mais son ondoiement se fit brusquement plus sec et plus géométrique. Le chaman s’habillait de foudre. Il fit un pas et se mit à léviter. Puis il leva les bras et le ciel se déchira.
Dans une détonation assourdissante, un éclair s’abattit sur l’un des wendigos. Il brillait encore avec force lorsqu’un second frappa le deuxième monstre, puis un troisième traversa les bois, un quatrième et un cinquième tombèrent plus loin au sud, et d’autres encore aux quatre coins de la terre des Algons.
Au lieu d’être brèves, ces lames foudroyantes s’éternisèrent. Dans un vrombissement colossal, elles s’acharnèrent à gonfler les penses insatiables de ces monstres d’envies, déversant une énergie inépuisable dans ces gouffres sans fond et pourtant contraints d’accélérer leur vitesse d’assimilation.

Encore. Encore. Encore ! ENCORE !
Jusqu’à en perdre la tête. Jusqu’à perdre le contrôle. Jusqu’à, enfin, se dévorer soi-même pour espérer continuer de dévorer les autres.

La foudre se dissipa d’un coup, laissant derrière elle un silence pesant et plusieurs carcasses fumantes de wendigo. Une pluie épaisse tomba du ciel noir, fouettant les feuillage, les visages, étouffant les fumeroles des morts et éteignant les feux déclenchés.
L’éclat entourant Andi s’atténua à son tour. Le jeune homme retrouva la terre ferme. Un cercle de violettes fleurit à ses pieds. L’Arc des Deux Lunes cessa de fonctionner et à l’instant où ses pierres s’éteignirent, l’adolescent s’effondra.
Sa sœur se précipita à ses côté de lui. Elle lui retira l’artefact du front, l’appela et fut rapidement soulagée. Apparemment son aîné s’était simplement assoupi, totalement épuisé.

Edward se leva enfin, encore un peu sonné par la démonstration à laquelle il venait d’assister. Il aida Valentine à en faire de même, s’assurant une nouvelle fois qu’elle allait bien et la remerciant pour le travail effectué. Il se rapprocha ensuite de l’adolescent somnolant, arraché à un repos bien mérité par la léchouille de l’awanos qui les accompagnait. Il l’aida à se remettre sur pied, le soutenant lorsque ses jambes peinèrent à le porter.

Est-ce que… J’ai réussi ? Bredouilla-t-il. Ils sont libérés ?

Edward ne comprit pas à quoi il faisait référence, mais il lui confirma que la menace des wendigos était belle et bien écartée. Le soupir de soulagement du jeune homme le fit sourire. Il le confia aux guerriers de son peuple, félicita Violette et Ouadji d’avoir su réparer l’Arc et en profita pour demander au Doc’ une confirmation sur le fonctionnement de leur radio. Une fois certain des réglages de l’émetteur, il l’actionna et contacta Aly et Fred pour leur demander de les rejoindre à l’attrapeur. Une fois chose faite, il se mit en route avec le reste de son équipe, ajoutant au passage :

Oh et Ryden. Chantez encore et je vous tue.


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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeMer 29 Sep - 22:40

Valentine se sentit attirée en arrière tandis que le trou noir se créait derrière elle. Voilà qui était fort inquiétant, elle n'arrivait pas à gagner un seul centimètre et commençait à manquer de force.
Elle faillit même lâcher prise quand elle entendit un son horrible provenant des arbres. La foudre d'Andi avait raté sa cible et faisait brûler quelques arbres, éclairant l'endroit mais ne dévoilant pas la source du son atroce. L'espace d'un instant elle songea même à se jeter d'elle-même dans le trou noir pour échapper à cette horreur.

Quand le bruit s'arrêta, elle n'eut le temps de comprendre les évènements, qu'elle sentit quelqu'un l'attraper par la taille et l'emmener loin des Wendigos. Ils se réceptionnèrent avec fracas, tombant à la renverse. Cela faisait assez mal mais la rouquine préférait cent fois cela plutôt que les grosses bêbêtes. En observant la silhouette au dessus d'elle, elle reconnue Eddy et soupira, soulagée et comprenant qu'elle avait réussit et terminée en grande partie sa mission.

"Colonel, mais je vais finir par croire que vous aimez bien me prendre dans vos bras... Je plaisante, merci pour le sauvetage."

Elle resta à terre, comprenant que les choses n'étaient pas terminées et tenta de récupérer des données et prenant sa caméra d'épaule et la tournant vers le jeune chaman qui semblait en possession de sa relique. Il se comportait étrangement et malgré la situation, elle restait avant tout la caméraman du groupe.

***

Quand tout se termina enfin et qu'elle pu se redresser avec l'aide de son chef, l'humaine se massa les zones violentées et observa le lieu avant de se focaliser sur le groupe. Apparemment tout était bien qui finissait bien. En tout cas de ce qu'elle avait comprise. Elle repositionna sa caméra sur son épaule et ramassa son fusil, heureuse de le voir intact... Contrairement à son éclaireur qui était tombé dans les pommes. Elle s'accroupit près de lui et commença à lui donner des petits coups du bout d'une brindille ramassée.


"Debout le dormeur, il va falloir se réveiller sinon on va devoir vous laisser ici, tout seul..."

Son corps eut comme un tressautement, son instinct de survis lui criant de reprendre ses esprits. Bientôt il bougea la tête et la tourna vers Valentine qui lui fit un grand sourire jovial. Il semblait toujours effrayé mais elle le rassura et l'aida à se remettre sur ses jambes.
Il était temps de rentrer, même s'il manquait encore quelques membres de l'unité, il valait mieux retourner au Tipi et elle n'allait pas s'en plaindre, elle avait un buffet qui l'attendait !

***

Baillant et s'étirant de tout son soûl, l'humaine revivait. Après être rentrés sain et sauf, le groupe avait pu se substanter et un bon lit douillé les attendait. privilège à la demoiselle, elle eut une chambre pour elle toute seule, où elle pu prendre un bain relaxant, bref, elle était requinqué comme jamais !

Vérifiant que toutes ses affaires étaient là et que ses enregistrements n'étaient pas corrompus par les trou noir, elle sortit de sa chambre et retrouva tout le monde. Comme ils avaient encore un peu de temps, elle alla voir son ami l'algon, qui avait reprit des couleurs. Il avait parlé à ses camarades de leurs péripéties et beaucoup voulaient étudier son fusil, curieux. Bien sûr, elle ne les laissa pas tripoter son arme mais leur expliqua dans les grandes lignes comment il fonctionnait, s'amusant beaucoup des coups fourbes que certain lâchaient à l'éclaireur. Elle fut flattée d'être considérée comme une grande guerrière pour ses faits d'armes, mais on lui reprocha aussi d'être trop imprudente. Elle ne pris pas la mouche, riant même.

Finalement, le départ sonna. Elle salua une dernière fois ses interlocuteurs, lança un clin d’œil au peureux et s'approcha du groupe. Quand elle passa près du colonel, elle attendit qu'il termine ses au revoir puis lui donna un léger coup d'épaule, se raclant légèrement la gorge et lui parlant tout bas.


"Chef, concernant les chants de Ryden, donnez moi le feu vert pour lui tirer une Soundbullet en pleine glotte la prochaine fois qu'il lui prend l'envie de nous faire exploser les tympans. Au moins ça permettra de l'étourdir assez longtemps pour que vous puissiez le tuer."

Elle esquissa un sourire faussement sardonique avant d'afficher un air beaucoup plus doux et taquin, reprenant sa route en fredonnant. La mission s'était bien passée et ils s'étaient fait de nouveaux amis. Même si en dehors du tipi, l'environnement n'était pas très hospitalier, elle avait finit par apprécier l'endroit et se demandait s'ils allaient pouvoir revenir un jour, hors mission.
Faisant un dernier salut, l'humaine s'éloigna avec sa troupe vers la porte, assez impatiente malgré tout de rentrer et de retrouver les siens.


Spoiler:

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MessageSujet: Re: Event de l'été | Lost Paradise x Stargate   Event de l'été | Lost Paradise x Stargate - Page 2 I_icon_minitimeLun 4 Oct - 9:20

Le signal reçu venait donc de la destruction de l’un de leurs émetteurs par ces… Wendigos ?

Le général Chaummont venait de mettre en pause la vidéo tournée par Valentine. Au centre de la table de débriefing, la projection holographique de l’ignoble créature se figea, la gueule grande ouverte. On pouvait compter chacune de ses dents.
Appuyé au fond de son siège, l’esprit d’Edward associa instantanément cette image à l’épouvantable odeur de putréfaction dégagée par ces êtres rachitiques. Le film leur en épargnait heureusement la teneur, quoiqu’il aurait apprécié assister à la brusque décomposition nauséeuse de la figure de son supérieure.
Ce dernier le fixait avec insistance, attendant une réponse.

C’est ce que nous a dit Markus, le chef des Algons, acquiesça-t-il en se redressant. Apparemment il s’agissait d’un relais installé pour permettre à leurs éclaireurs de couvrir une plus grande distance. La date de la destruction colle avec le jour où le signal a été reçu. Le Doc’ vous expliquera le reste mieux que moi.

Le général se contenta d’ajuster la position de ses lunettes, puis croisa les bras. Edward le sentit un brin déçu. Monsieur faisait son difficile. Certes la planète ne renfermait pas le secret pour contrer les trous noirs, mais elle n’était pas avare en richesse pour autant.
La vidéo reprit son court. Le lycanthrope fronça faiblement les sourcils en voyant de nouveau l’exploit d’Andi. Ce gamin de soixante kilos tout mouillé, aux yeux encore plein d’enfance, l’avait marqué par son courage et sa forte volonté.
Leur dernier entretient résonnait encore dans sa tête. Andi avait insisté pour les accompagner, rejoindre leur équipe et voyager en leur compagnie, mais son père s’y était formellement opposé. Edward comprenait. Ce mioche était une arme de destruction à lui tout seul et la meilleure défense des Algons. S’en séparer c’était ouvrir une brèche dans un système bien rodé et le risque n’était pas à négliger. Pourtant, cette captivité forcée dérangeait sérieusement le colonel et c’était avec amertume  qu’il s’était résigné à laisser le garçon au Tipi. Il grimaça.

Quelle est cette technologie ? Interrogea le général. Quelque chose qui commande la foudre ?
Ce n’est pas la technologie, mon général. C’est Andi, le garçon dont je vous ai parlé.
Il n’utilise pas un artefact ?
Si, mais uniquement pour canaliser et ses capacités naturelles.
Vous êtes en train de me dire qu’il est capable de commander aux éclairs ?
Oui, mais j’ignore comment c’est possible, lui-même n’a pas su m’expliquer, avoua Edward. Il peut aussi faire tomber la pluie, souffler le vent, briller le soleil… Probablement plus, mais tout ça à l’air encore confus pour lui.
Je vois. Je comprends pourquoi l’idée de le laisser là-bas vous déplait. C’est du gâchis.

Le colonel se renfrogna. Gaudefroy était un bon général, mais il avait moins d’empathie qu’un bloc de granit. Là où il percevait la perte d’un formidable potentiel offensif, Edward voyait un adolescent à qui il avait accepté que l’on coupe les ailes.
Mal à l’aise, il se réinstalla sur son siège, tandis que le général faisait défiler la vidéo jusqu’aux images prises du Tipi.

Leur technologie a l’air très différente de celle des Goa’uld ou des Asgard.
Elle l’est d’après le Doc’. Ryden pense aussi que leur peuple s’est développé avec très peu de contact extérieur, permettant l’émergence d’une technologie totalement nouvelle.
Il l’a vraiment dit en ces termes ?
Non, mais je ne voudrais pas vous salir les oreilles, mon général.
Hum… Le rapport du Docteur Oursou décrit un excellent système de communication.
Oui, ils n’ont rien développé pour l’attaque, si c’est ce à quoi vous pensez.
Et ils seraient d’accord pour la partager ? Demanda Gaudefroy qui ne quittait plus des yeux l’image du Tipi.
Tout à fait. Markus avait l’air très emballé. Ils aimeraient aussi étudier nos armes à feu. Le fusil de Lefèvre a fait autant d’émules que sa propriétaire.
Cela va de soit.

Silence. Edward attendit un peu, martelant du bout des doigts la surface de la table. Son regard disparate passa de son supérieur au rapport de mission qu’il continuait d’éplucher.
En temps normal, le lycanthrope serait parti en le plantant là. Sans en attendre l’autorisation, il serait allé se changer les idée en rejoignant ses quartiers ou la salle d’entrainement pour un petit combat singulier avec Aly, mais pas cette fois.
Son cœur pesant le clouait à sa chaise. Il réfléchissait à toute allure, pourtant les mots lui manquaient. Gaudefroy Chaummont tourna vers lui son regard de glace.

Un problème Colonel White ?
Mon général, je… Débuta-t-il hésitant. Je voudrais être autorisé à accompagner quelques une des missions diplomatiques qui seront mises en place avec P3W-451.
À cause de l’enfant ?
Oui. Dans trois ans, il sera élevé au rang d’adulte par les Algons et sera plus libre de ses choix, mais d’ici là, je pourrais lui montrer le monde extérieur autrement.
Je n’y vois pas d’inconvénient.
Merci, mon général.

Il se leva, allégé d’un poids. Prêt à disposé, un geste de son supérieur l’arrêta dans sa lancée. Edward  haussa les sourcils.

Une dernière question Colonel.
Si c’est à propos de l’autorisation qu’à Lefèvre à tirer sur Ryden s’il se met à chanter, croyez moi, c’est pour le bien de l’humanité.
Ce n’est pas ça, même si cela m’étonne car Ryden a une belle voix.
Eh ?!
Dites moi plutôt… Qu’est-ce que ce mouton fait ici ?

Assis à l’autre bout de la table, un awanos les observait, la bouche pleine de papiers. Il les avala et se mit à bêler.





Fin de l’évent de l’été - Mission accomplie !

Bravo à tout le monde pour votre participation ! Cette mission riche en rebondissement nous aura fait voir du pays au cours d’une folle mission intergalactique. Merci encore pour vos riches idées qui nous ont permis de sauver les Algons de la terrible menace qui pesait sur eux.

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