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Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)

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Rose Walkson
♔ Contrebandière épineuse ♔
Rose Walkson

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MessageSujet: L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)    L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)  I_icon_minitimeDim 23 Avr - 19:10

Un coup de vent plus brutal que les autres la poussa  à l’intérieur de l’immeuble, claquant la porte dans son dos. Il faisait un temps à ne pas mettre le nez dehors. C’était pourtant bien ce qu’elle avait fait en cette fin d’après-midi.

Se recoiffant d’une main dans la porte vitrée de l’entrée, Rose pesta. Elle avait si bien démêlé ses cheveux avant de partir, mais tenace, le zéphyr en avait décidé autrement. Ses doigts gantés tentèrent de remettre en place les mèches désordonnées de sa frange blonde. Elle aurait dû faire un chignon, ç’aurait été plus présentable.

Un tour sur elle-même. Son regard passa sur son reflet. Son chemisier blanc était toujours impeccable, c’était déjà ça. Sa longue jupe noire n’avait pas l’air non plus d’avoir souffert du voyage. Même ses bottines à talons vernies, achetées uniquement pour l’occasion avaient l’air d’avoir bonne mine.

Une hésitation. Elle défit un bouton de sa chemise. S’observa. Secoua la tête d’un geste brusque en se sentant rougir. Reboutonna le vêtement rageusement. Sans attendre, Rose s’engouffra dans les escaliers pour éviter de penser trop à ce geste inconscient et à ce qu’il impliquait. Elle gravit rapidement la volée de marches jusqu’au troisième étage en se marmonnant des remontrances entre ses dents serrées.

Enfin, elle atteignit le pallier du troisième étage. À nouveau, plantée devant la porte, elle eut un temps d’arrêt. Tout ça était ridicule. Non, décidément, elle n’allait pas s’abaisser à …

- « Rose, qu’est-ce que tu fais là ? »

Volte-face dans le froissement du cuir de son par-dessus.

- « Sima ?! »
- « Je me disais bien que c’était suspect cette soudaine envie de chaussures à talons. »
- «  Tu me suis !? »
- « J’avais peur qu’il tu aies perdu la raison. » Une pause. Elle se décala légèrement pour apercevoir ce qui se trouvait dans le dos de la contrebandière. « On vient voir qui ? »

Rose sentit la colère la gagner. Ce n’était vraiment, vraiment pas le moment. Elle avait besoin de tout son sang-froid pour ce qu’elle s’apprêtait à faire.

- « On ne va voir personne. Cette affaire ne te regarde pas. »

Elle voulut repousser la doctoresse dans l’escalier, mais cette dernière fût plus rapide. Son grand corps mince et musclé esquiva la contrebandière qui manqua de trébucher.

- «  Tu t’apprêtes si bien pour quelqu’un d’autre que moi ? Ça me briserait presque le cœur… »

La blonde sentait sa patience se fissurer, lentement, mais surement. Inspirer. Un. Deux. Trois. Expirer. Elle était calme. Elle était totalement, incommensurablement et définitivement sereine. Il n’y avait pas de problème. Tout était sous contrôle.

- « Sima. Écoute-moi bien. Tu vas descendre ces escaliers et retourner de là où tu viens… Att- Non ! »

Toc
Toc
Toc.

Shit.

Sima avait tapé à la porte et la jaugeait d’un air satisfait, goguenard presque. Elle rejeta ses longs cheveux noirs par-dessus son épaule, prête à découvrir le visage de la mystérieuse personne qui vivait là, et pour qui sa patronne avait fait de tels efforts vestimentaires.
Rose entendit du bruit à l’intérieur de l’appartement. Le son d’une chaise qu’on repousse. Les pas de quelqu’un qui s’approche de la porte. Non, non, non, non, nooon ! Au moins, elle ne pouvait plus reculer maintenant.

- « Maintenant tu dois partir. Tout de suite. »
- « C’est un homme ? Je-... »
- «  Dégage ! »

Et sans ménagement, elle la força à s’engouffrer dans la cage d’escalier. La paume de la main entre ses omoplates, elle donna une impulsion pour la pousser à descendre.

- « Attends-moi dehors !  » aboya-t-elle.

Penchée sur la rambarde, elle ne respira que lorsqu’elle la vit la grande silhouette disparaître dans le hall et eut entendu le claquement net du loquet qui se referme. Un soupir soulagé lui échappa malgré elle, mais  il fût bien vite remplacé par le bruit d’une respiration que l’on retient. On avait ouvert dans son dos le battant d’une porte. Elle se précipita vers l’appartement d’Aldrick.

Non. Non ?! Pourquoi est-ce qu’elle se précipitait comme ça ? Fuck.

Rose s’arrêta net alors que la porte était déjà à moitié entre-baillée. Panique à bord. Une grande silhouette familière se découpa dans l’embrasure. Elle leva les yeux vers ceux mordorés de son interlocuteur.

Rose avait préparé tout un discours. Elle l’avait répété, modifié au moins vingt fois dans sa tête. Mais à la vue de ce visage familier, son esprit fit le vide. Elle qui avait voulu avoir l’air calme et en plein contrôle de leur échange. Elle voulait qu’il regrette de l’avoir complétement oblitéré. Qu’il réalise tout ce qu’il avait perdu, en la voyant si parfaitement mesurée. Mais c’était raté. Chassez le naturel, il revient au galop.

- « Bouge imbécile. »

Oups. Situation totalement hors script.

- « Si tu restes planté là, j’peux pas rentrer. »

Et sans ménagement, elle se faufila à l’intérieur de l’appartement, se baissant pour passer sous le grand bras du commissaire, l’air fâchée. Voir sa tête d’abruti ébahi l’avait mise totalement en rogne.
Une fois à l’intérieur, son regard fit machinalement le tour de l’appartement. Et au milieu du lieu de vie d’Aldrick, un objet inconnu attira son attention. Une brosse à cheveux de femme, dans les picots de laquelle s’entrelaçaient de longs cheveux blonds. Ses pupilles se rétractèrent et elle s’avança vers l’objet qui annonçait la discorde. Dire qu’elle s’était presque fait du soucis pour lui.

- « Eh bien. Je vois que tu n’as pas perdu de temps, » commenta-t-elle, totalement oublieuse à présent de la raison de sa venue.
Spoiler:
Aldrick Voelsungen
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MessageSujet: Re: L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)    L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)  I_icon_minitimeVen 28 Avr - 19:18

J'arrive. Souffla-t-il d'une voix ensommeillée et traînante en s'extirpant comme il pouvait de son fauteuil.

Aldrick enjamba dans un bâillement les rapports qui traînaient à même le sol près du siège, avant d'enfiler à la va vite une chemise bleu foncé qu'il boutonna machinalement. Par réflexe, il remonta son pantalon noir. En vain. Il grommela, tout en poussant de son pied nu, Chamallow qui s'était arrêté pile dans le passage, tel un gardien, pour l'empêcher d'ouvrir la porte. Piètre tentative. Le chat se laissa glisser mollement sous le meuble d’entrée. La porte s'ouvrit dans un grincement distinctif et d'un ton morne, appuyé contre le battant, Aldrick déclara sans cacher sa lassitude :

T'es en avance. Je croyais qu'on avait dit pas avant dix-neuf h-...

Le loup se tût, réalisant soudainement que cette silhouette fine, bien que de dos, était trop petite, trop musclée, trop attractive, trop... Humaine, pour être celle qu'il pensait voir.

*Qu'est-ce que... ? Non... Ça ne peut pas être...*

Tout d'abord il crut que son odorat le trompait, puis qu'il hallucinait, mais ses oreilles ne faillirent pas tandis qu'elle franchissait le seuil en abandonnant deux mots qui lui auraient presque manqué dans sa bouche. Presque.

Son cœur rata un battement vital.

Stupéfait, le loup noir referma lentement bouche et porte derrière la blonde. Croisa les bras sur son buste, pencha la tête et articula finalement d'une voix emplie de surprise et d'une douceur qu'il ne réservait qu'à elle :

Rose ?

Sa répartie lui fit arquer les sourcils. La colère qui courrait dans sa voix lui parut à la fois terriblement lointaine, comme étouffée dans un épais matelas d'insonorisation et en même temps si vive qu'il ne sut plus sur quel pied danser.

Dans un état second, il réalisa qu'elle parlait, mais de quoi ? Mystère. Il n'en avait pas écouté un mot.

Il aurait voulu faire un effort pour se concentrer mais c'était impossible.

Une avalanche fulgurante de sentiments exposa en lui. Un détonant mélange d'envies, de colère, de fougue et de retenue. Un mélange intense, dangereux, corrosif, qui se déversait de son cœur jusqu'à pulser dans chacun de ses membres pour le gonfler d'adrénaline. Un mélange sur le point d'imploser au fil des secondes.
Subitement, l'odeur florale qu'elle répandait dans la pièce, lui emplit la truffe et le dérouta. Depuis qu'il avait compris qu'elle ne viendrait pas à leur rendez-vous, il avait été incapable de l’imaginer de nouveau dans cette pièce. La contempler de nouveau, là, malgré tout, le déboussolait plus qu'il ne l'aurait jamais admis. Tant d'ailleurs, qu'il n'arrivait pas à savoir si tout ceci était un énième rêve de plus ou non ; tant il avait souhaité la voir et que tout soit comme avant.

En deux enjambées, Aldrick avait déjà comblé la distance entre eux. Avant même de l’avoir réalisé, il saisissait son poignet pour l’obliger à le regarder. Pas certain encore qu’elle ne disparaîtrait pas en fumée.
Ses doigts glissèrent sur sa peau, à la jonction entre sa chemise et ses gants. La chaleur qu’il y trouva lui fut plus addictive que jamais. Pourtant il s’entendit l’interpeller avec une pointe de colère :

Rose !

Le souffle coupé, le cœur en branle, hagard, Aldrick l’observa comme s’il la découvrait pour la première fois. Ses cheveux blonds avaient poussés, sa peau claire prit quelques couleurs, malgré une fatigue prononcée un éclat vif luisaient au fond de ses yeux bleus fascinants et la courbe de ses lèvres entrouvertes augmenta si prodigieusement la liste de ses envies (qu’il avait déjà longue comme ses deux bras) qu’il sentit son palpitant tenter de la rejoindre. Aucune trace de sang, ni son odeur. Rose allait bien. Ce simple constat le soulagea tant que sans réfléchir, ni craindre un coup — ou plus — qui viendrait sûrement, il replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille de la belle, avouant d’un ton plus doux, sans en croire vraiment ses yeux :

Je n’y comprends rien. Tu es… Vraiment là ?

La stupidité de la question lui noua l'estomac alors qu'il sentait la chaleur de sa peau sous la sienne. Il crevait d'envie de l'étreindre, mais avec ce simple contact, Aldrick ne put s'empêcher de sourire.

Tu es magnifique. Souffla-t-il sincèrement en la dévorant du regard.

Une joie immense lui gonfla le cœur, plusieurs secondes durant, avant d'être violemment balayée par la réalité.

Elle était là. Mais rien n'indiquait que c'était pour lui.

Il avait pensé à ce qu'il aurait aimé lui dire des centaines de fois, mais maintenant, il ne savait plus par où commencer et elle paraissait furieuse. Mais pas que. Elle avait maigri, était plus fatiguée malgré la puissance de sa voix révoltée, mais elle était différente. Plus féminine. Plus… Sauvage aussi ? Était-ce dû à cette odeur de mage près d'elle ?

Ne pas le savoir fit tomber un poids dans sa poitrine. Il n'en toucha mot.

L’une de ses mains retomba le long de son propre corps, l’autre resta serrée sur le poignet de la belle. Pour la première fois depuis une éternité, il n’avait pas envie d’être raisonnable. Il ne voulait pas qu’elle s’éloigne. Il n’allait pas la lâcher. À tous les sens du terme. Pas avant de savoir.

Jetant un bref coup d’œil à la porte, il songea à l’en éloigner, mais préféra rester immobile. Après tout, c’était elle qui était venue le trouver. Maintenant que d'elle-même Rose s'était jetée en kamikaze dans la gueule du loup, il n'allait pas laisser passer pareille aubaine ! Et il était affamé.

Pour être franc... Je pensais que tu ne voudrais plus jamais me revoir.

Cette fois, ils devaient parler. Pour de bon.

Et c'était le cas, n'est-ce pas ?

La question aurait pu être rhétorique, mais même si ça faisait mal, une part de lui avait besoin de l'entendre de sa bouche.

Alors dis-moi... Qu'est-ce qui t'a fait changé d'avis ?

Cette fois, il ne fuirait pas.

Ou qui ?


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Rose Walkson
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Rose Walkson

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MessageSujet: Re: L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)    L'art perdu du faux-fuyant (PV Aldrick)  I_icon_minitimeDim 30 Avr - 19:42

Dans la vie, il y a des choses immuables, peu importe le temps qui passe et le monde qui change. Rose constata que les réactions du commissaire étaient de celles-ci. Il était lent à la détente.

Bien qu’il lui ait saisi le poignet, Rose ne chercha pas à se dérober face à son étreinte. Elle avait appris depuis qu’il était impossible de jouer d’égal à égal avec la force d’un lycanthrope. Pour toute réponse à ses légitimes interrogations, elle se contenta de le fusiller du regard, ses sourcils se fronçant sous un air courroucé. Il la mettait vraiment en rogne avec ses questions. Pour quelqu’un qui aurait dû se mettre à genoux pour quémander son pardon, il avait drôlement d’assurance !  

- « T’es culotté de me demander ça après m’avoir laissé en plan pendant plus de six mois. T’oses vraiment faire comme si c’était moi, qui avait disparu ? Vraiment ? »

Puis, profitant d’un temps de latence de son geôlier elle tira d’un coup sec pour se libérer. Pourtant, elle ne s’éloigna pas, campant bien fermement sur ses positions, le menaçant d’un index vindicateur qu’elle appuyait sur son torse pour marteler chacun de ses mots.

- « Et en plus, t'insinues que j’ai besoin de quelqu’un pour prendre des décisions maintenant ? Je rêve ?! »

Piquée au vif, elle leva les yeux au ciel, rejetant d’un même geste ses cheveux sur son épaule.  Son attention fut retenue par la pile de dossiers qui trônait près d’un fauteuil. Oubliée la brosse à cheveux et ses longues mèches inconnues. Le feu de sa colère s’apaisa, mais au moindre souffle insistant, il se raviverait certainement.

Car après tout, elle n’était pas venue pour s’expliquer avec le commissaire sur leurs affaires de coeur, ni pour s’entendre dire qu’elle était magnifique. Même si ce compliment avait fait tout drôle. Mais elle aurait préféré mourir que de l’avouer à quiconque, plus encore au principal intéressé. Passer pour une de ces coquettes écervelées ? Et puis quoi encore ? Non, vraiment, mieux valait passer l’arme à gauche que de l’admettre.

Sans prêter attention au grand lycanthrope, elle s’accroupit près du tas de papiers, se mettant à parcourir rapidement les pages éparpillées. Quelques secondes et ses gants la gênaient, elle s’en défit, pinçant le vêtement entre ses dents pour le retirer. Un geste, et ils se retrouvèrent à terre avec le reste, tandis que la contrebandière cherchait toujours dans cette paperasse un indice de ce qu’elle était venue trouver.

- « Reste tranquille Aldrick, je vais nulle part. »

Rose avait intimé cela sans se retourner, des documents plein les mains. Elle anticipait les craintes de son ancien amant sans même avoir à y penser. Mais elle ne trouva rien de probant, alors elle laissa retomber le tout pour faire à nouveau face au brun.

Ne pas trop s’attarder sur lui. Ne pas trop réfléchir à la manière dont ils s’étaient laissés. Elle ne voulait pas penser à toutes les émotions que le commissaire engendrait en elle. C’était trop compliqué, trop complexe. Il aurait fallu qu’il revienne avant. Maintenant, elle n’avait plus le temps. Il l’avait abandonné, il avait préféré la sureté, la simplicité. Il avait menti, dissimulé, triché. Tant pis pour lui.

- « T’as du temps ? » interrogea-t-elle, plongeant son regard dans le sien. « Vu ta tenue, je sais pas si t'attendais une dame, mais franchement, la prochaine fois, autant l’attendre nu, t’auras l’air moins négligé. »

Dans son agacement, une pointe de son accent anglais réapparaissait, ses phrases devenaient moins fluides, plus hachées et rendues claquantes par son parler argotique. Rose se savait pleine de contradictions. Car malgré tout ce qu’elle s’était promis, elle était là déversant son sarcasme au milieu de son salon, alors qu’elle aurait eu mille autres choses à faire.

- « Bon… Si quelqu’un vient… Tu seras pas là. »

Avant qu’il n’ait pu réagir, elle se dirigea vers la porte, évita un bras qui se tendait dans sa direction pour glisser ses doigts dans le tiroir du meuble de l’entrée. Prévisible. La clé n’avait pas changé de place, et d’un geste sec, elle la fit tourner dans la serrure. Personne ne rentrerait ou ne sortirait avant qu’elle ait terminé ce qu’elle était venue faire une bonne fois pour toute. Surtout pas Sima. Même si Rose avait le mauvais présentiment qu’une mage n’avait pas besoin de clé pour entrer quelque part si elle le désirait.

- « J’suis pas venue ici pour entendre tes excuses bidons. J’suis là pour potentiellement te sauver la peau. »

Pas besoin de tourner cent ans autour du pot. Une fois que ce serait fait, elle aurait l’esprit en paix et pourrait continuer sa vie tranquillement. La vue de la brosse à cheveux fit à nouveau grimper sa tension. Elle la renversa d’un coup de main. Une fois l’objet à terre, elle lui glissa un coup de pied jusqu’à la faire glisser sous le fauteuil. Hors de sa vue.

Bien. Elle glissa ses doigts dans la poche de son par-dessus et en sortit une feuille pliée en quatre qu’elle ouvrit d’un geste pour la ficher sous le nez d’Aldrick. Elle s’était inconsciemment hissée sur la pointe des pieds, le bras tendu au-dessus de la tête pour rivaliser avec sa haute stature. Sur le papier se déployait un drôle de gribouillis rouge qui n’avait rien à envier aux runes des anciens.

Elle interrogea, ne le lâchant pas des yeux pour observer la moindre de ses réactions :

- «  T’as déjà vu ça ? »

Deux scénarios possibles : première option, il l’avait effectivement déjà rencontré, auquel cas, la contrebandière lui divulguerait ce qu’elle savait, et lui demanderait si les autorités légales en avaient eu vent.  Deuxième option, il ne l’avait jamais vu et elle se contenterait d’une simple mise en garde en lui dépeignant rapidement la situation. Si il se tenait loin de ces illuminés, tout irait bien, il n’avait pas besoin d’être trop impliqué, seulement de se tenir sur ses gardes.

À ses pieds, le chat vint se frotter contre elle avec un ronron de contentement. Il tourna, retourna chatouillant ses chevilles de ses moustaches et laissant une trainée de poils à chaque passage. Un sourire étira enfin les traits de la contrebandière qui s’accroupi pour gratter tendrement le félin entre les oreilles.

- « Hé Chamallow. Tu m’avais manqué. »

Le matou poussa un miaulement aigu pour toute réponse, visiblement satisfait qu’au moins un des deux mâles dans cette pièce ait réussi à séduire la jeune femme.
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