Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. | |
| Auteur | Message |
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Invité
Invité
| Sujet: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Ven 11 Nov - 21:38 | |
| Maude De Vuillez
Image feat UNKNOWN Dragonfly « I walked across an empty land / I knew the pathway like the back of my hand » - Surnom(s) : //
- Âge (en apparence) : Environ 22 ans
- Sexe : Féminin
- Nationalité : Euhm...Disons Norvégienne.
- Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
- Race : Dragon
- Métier au cabaret : Danseuse
- Taille : 1m62
- Poids : 52 kg
Autre chose ? Non |
You look like…
« I felt the earth beneath my feet / sat by the river and it made me complete » Vite, vite, Maude brosse ses cheveux. Le travail n’attend pas .Fébrile, elle sent venir l’instant fatidique et l’attend avec excitation. Elle remonte sa tignasse brune en une toque désordonnée, le temps de se préparer, de se poudrer, se maquiller, se costumer. D’abord, un examen du corps s’impose. Pour une danseuse, aucune imperfection n’est permise. Autant dans l’allure générale que dans la performance. Elle fronce les sourcils, puis se détend aussitôt. Les sourcils froncés font des rides, à la longue. Déterminée, elle va se camper devant la glace et fixe le reflet de ses pieds avec insistance, remue les orteils. Tel un chat, elle s’étire de tout son long. Un sourire satisfait se peint sur son visage. Beaucoup de jeunes filles si elles la connaissaient lui envieraient sa silhouette filiforme. C’est là un de ses traits qui fait sa fierté et elle le doit beaucoup à sa race ainsi qu’à son mode de vie. Maude s’approche de la glace et regarde sa peau un instant. En dehors de la plaque d’écailles couleur de cuivre vis-à-vis sa clavicule gauche qu’elle est tout simplement incapable de faire disparaître, le reste de son enveloppe humaine semble bien se porter. Elle laisse courir ses doigts sur cette plaque et a de la difficulté à croire qu’il s’agit de sa vraie peau. Cette pensée lui arrache un soupir mais elle ne s’y attarde pas longtemps. Tant qu’elle ne se transformera pas sur scène. Il n’y aura pas de problème. Le reste de son enveloppe corporelle imite la peau à la perfection. Pâle, maculée de grains de beauté, rose au niveau des joues, bref, tout pour empêcher les regards curieux de craindre sa véritable nature. Son regard quitte alors la base de son cou pour remonter vers son visage. Un autre trait qui trahit le fait qu’elle n’est pas humaine : ses yeux, eux qui luisent d’un éclat doré inquiétant, qui rappelle parfois plus la froideur du métal que la chaleur de l’or. Elle n’a pas plus de temps à passer à son examen : ce corps qui est le sien – enfin, qui semble être le sien – doit être recouvert de vêtements. Maude n’aime pas les vêtements. Ils la grattent, la démangent, l’incommodent. Pourtant, elle est bien obligée de les porter, du moins en public, car c’est la coutume humaine. C’est une chance tout de même qu’elle travaille dans un cabaret, car des vêtements, elle n’a pas à en porter des masses. En général, elle reste docile et porte ce que les couturiers veulent bien lui faire porter, mais moins elle a de vêtements empilés les uns par-dessus les autres, mieux c’est. Lorsqu’elle n’est pas devant public, elle fait tout de même l’effort de garder ses sous-vêtements. Pour ce soir, elle n’a pas le choix de s’en remettre aux mains agiles de ses collègues et de porter le costume qu’ils lui ont concocté. Les couleurs qu’elle apprécie le plus porter son le rouge et le doré. Le mauve aussi, parfois. Pourtant, elle n’est pas difficile. Ce ne sont que des vêtements, après tout. Elle enfile donc avec prestance l’habit qu’on lui a cousu et se dirige vers la table à maquillage. Encore une chose que les humains ont inventé qu’elle n’aime pas. Elle ne comprend pas les filles de s’enduire de matière si lourde, de devoir se salir le visage, le peindre pour en cacher la nature. Encore une fois, elle n’a pas le choix de s’y plier. C’est autre chose qui fait partie de son travail, après tout. Elle se maquille avec vitesse et facilité, pourtant. Une couche de rose sur les joues, une couche de noir sur les cils, un peu de couleur sur les paupières et la voilà fin prête à faire son numéro. Pour ce qui est de sa véritable nature, elle ne l’aura probablement jamais montré à personne d’autre qu’à Stefan. Et encore, elle n’en est pas certaine. Pourtant, il arrive qu’elle se transforme en dragon, tard dans la nuit, et qu’elle en profite pour aller se dégourdir un peu les ailes. Alors, c’est une bête immense, aux écailles couleur de cuivre, aux crocs coupants comme des lames de rasoir et aux ailes d’une envergure à couper le souffle. Bref, une créature qu’on ne veut pas croiser dans la rue et une bête qu’on ne veut pas provoquer à l’intérieur du cabaret. |
You are…
« I came across a fallen tree / I felt the branches of it looking at me » Maude, malgré son allure humaine, possède des traits qui sont faciles à associer à sa race. Bien sûr, le plus commun des mortels, s’il n’a jamais vu la plaque d’écailles qu’elle a à la base du cou, ne verra probablement en elle qu’une jeune femme bouillonnante et un peu grincheuse, mais ces traits sont beaucoup plus représentatifs de sa race que de sa personne. Il est donc approprié de commencer par la partie de son caractère qui vient de son côté dragon plutôt que de son côté humain, qui au final n’est qu’une couverture, une mascarade. D’abord, malgré le fait qu’elle ait sacrifié sa solitude pour vivre au sein d’une communauté – aussi réduite soit-elle, Maude est du genre farouche. Comme le dragon qu’elle est, elle aime être admirée, regardée. Les regards posés sur elle ne sont pas choses qui la dérangent, mais elle n’accepte plus que de peu de gens. Gagner sa confiance est chose plutôt difficile car dans ses jeunes années draconiennes, on lui apprit que les hommes trop curieux pouvaient être dangereux pour les dragons. Facilement effrayés, ceux-ci auraient tôt fait de la tuer pour percer ses secrets. Cet enseignement lui est bien entendu resté et c’est ce qui fait qu’elle ne se sent pas en sécurité même avec son apparence humaine. Ensuite, elle a été habituée à réagir rapidement. En général, elle n’attend ni une ni deux avant de réagir dans une situation dangereuse. Son premier réflexe sera le repli si elle sent qu’elle ne peut pas contrôler le danger auquel elle fait face. Si, en revanche, il s’agit de quelque chose que sa condition ou sa race peut surmonter, elle ira de l’avant et ce sera dans ces instants qu’elle sera le plus à craindre. Ce sont des instincts bestiaux qui malgré sa couverture humain et les émotions qu’elle peut éprouver restent présents. En plus de ces deux traits de caractère, il y a son aversion pour les vêtements et les parures, qui la rendent un peu grincheuse. Il n’est pas rare de la voir passer une main dans son cou, sur son épaule ou dans son dos, histoire d’interrompre l’irritation constante que le tissu provoque sur sa peau.
On dit que les dragons sont des créatures très empathiques qui comprennent bien les sentiments humains. C’est loin d’être faux et c’est ce qui fait que les dragons peuvent si bien se camoufler dans la société humaine. C’est aussi ce qui permet à Maude de ressentir l’amour, la tendresse, la passion, le désir. L’envie et l’avarice seront aussi des émotions qu’elle comprendra, sans pour autant aimer les ressentir. La colère relève plus de son côté bestial, donc inutile d’y revenir. Maude a tendance à être très douce et très compatissante, mais comme on dit, il faut se méfier des eaux dormantes. Quand elle veut, elle peut être très menaçante sans pour autant avoir à se changer en énorme bestiole pour l’être.
Avec les gens, comme mentionné plus haut, elle sera correcte, polie. Elle acceptera leur compagnie tout en restant un peu sur ses gardes. Ses collègues seront ses meilleurs amis, mais les humains purs à 100% ne lui inspireront pas confiance. Elle n’aura pas le choix d’avoir des interactions avec eux, évidemment, mais elle préfère les garder à distance respectable. La seule personne qui détiendra toute sa confiance sera bien sûr Stefan, et il a une place toute spéciale dans son cœur. En dehors de son amant, elle n’aura que peu d’amis, mais pour elle c’est tout à fait suffisant.
Ce qu’elle aime est plutôt nébuleux. Comme elle ne parle pas d’elle à beaucoup de gens, peu d’entre eux savent réellement ce qu’elle apprécie et ce qu’elle déteste. Pourtant, il est facile de voir ses yeux s’illuminer lorsqu’elle danse, où lorsqu’elle se retrouve devant un bon repas. Il aussi facile la voir tendrement sourire à Stefan lorsque sa main se glisse dans la sienne, où lorsqu’elle le repère dans la salle juste avant de monter sur scène. Elle n’a pas réellement besoin d’exprimer verbalement ce qu’elle aime pour qu’il soit possible de le découvrir. Seulement en s’y attardant un peu, ses réactions physiques font tout le travail des mots, chose qu’elle apprécie particulièrement.
Maude est donc cette créature mythique qui se camouffle derrière ses allures humaines, mais qui n’est pas si différente d’eux, après tout. |
Once unpon a time
« Is this the place we used to love? / Is this the place that I've been dreaming of? » Chapitre 1 : Naissance Bien avant les années 1800, dans les repères des dragons d’antan, un dragon parmi tant d’autres est né. Très prophétique, j’en conviens. Il s’agissait là de l’époque des vikings, de l’époque de ces vieilles légendes nordiques qui laissaient croire que les dragons étaient des bêtes féroces à exterminer. Ce n’était pas loin d’être le cas, car l’espèce menacée n’avait d’autre choix que de se défendre contre la race qui tentait de l’attaquer, griffes et crocs dehors. Rares étaient les humains qui arrivaient à apercevoir les dragons mais, lorsque cela se produisait, les deux camps subissaient des pertes fatales. Trêve de bavardage sur ces vieilles légendes, parlons plutôt de la naissance du dragon qui nous intéresse, Maude. Bien sûr, elle n’avait pas ce nom à la naissance et c’est tout à fait compréhensible, mais comme son véritable nom – si elle en a un – est inconnu de tous, autant l’appeler Maude. Maude est donc née à cette époque, dans ce contexte. Le dragon étant une créature ovipare, elle est donc tout droit issue d’un œuf. Ne vous méprenez pas, un dragon ne nait pas avec sa forme humaine. On parle ici d’une créature, d’une bête ailée recouverte d’écailles. Ôtez-vous cette image humaine de la tête, car les premières centaines d’années de Maude se dérouleront sous forme dragon. La description en détail de toutes ces années ne vous sera pas faite, et c’est tant mieux car les ans passent plus lentement pour les dragons que pour les humains en raison de leur espérance de vie. Disons simplement que dès sa naissance, elle fut mise à rude épreuve. Son éducation fut ardue : il fallut d’abord lui apprendre à voler, chose qui était difficile compte tenu du fait que les dragons n’étaient jamais en sécurité à cette époque. Après une centaine d’année, la période viking prit fin, ce qui donna une marge de manœuvre aux dragons, mais ne leur donnèrent pas le choix d’enseigner aux petits l’art de craindre les humains en plus de l’art du vol. Maude passa bien sûr par ces étapes, devenant un dragon accompli, redoutable créature. Jusqu’alors, les aînés n’avaient appris aux plus jeunes que les techniques magiques de base, soit…cracher du feu. Ce n’est que des années après la fin de leur entraînement et la fin de l’époque viking qu’on donna la possibilité aux jeunes dragons d’apprendre une technique qui jusque là avait été bannie : la transformation humaine. Maude prit énormément de temps pour maîtriser cette technique, façonnant toujours un peu plus son apparence humaine avec l’aide de sa mère, son mentor. Malheureusement, celle-ci fut tuée avant que sa progéniture ne maîtrise complètement la technique, raison pour laquelle elle Maude se retrouve aujourd’hui avec une plaque d’écailles apparente. Pourtant, malgré ce léger défaut, une toute nouvelle perspective s’ouvrit à elle. La dragonne avait désormais la possibilité de se mêler aux hommes, de les connaître, d’apprendre comme eux, et n’avait plus à en avoir peur, quoi que la crainte de ces bipèdes existait toujours en elle.
Chapitre 2 : Renaissance La période d’apprentissage de Maude prit fin près de 400 ans après sa naissance. Alors, l’époque des vikings était bel et bien terminée, et avait laissé sa place à d’autres époques pour finalement arriver à celle qui nous intéresse, l’époque de la Renaissance. Comme sa mère était morte, elle n’avait plus aucun rattachement au reste de son groupe et elle décida avec l’accord du reste de sa « meute » de partir en voyage pour explorer. Sa curiosité l’emportant sur sa crainte, elle décida d’user de cette technique pour se mêler à eux. Et c’est pendant des centaines d’années qu’elle en apprit plus sur leur monde, prenant l’apparence de la brunette qu’elle est aujourd’hui et se fabriquant de toutes pièces une identité différente pour chaque pays qu’elle voudrait bien visiter. Les premiers pays dont elle foula le sol la connurent comme une illettrée, une jeune fille démunie, inculte, qu’on prit maintes fois en pitié et à qui on fit l’apprentissage de la vie, parfois à la douce, parfois à la dure. Sitôt elle trouvait la race humaine ridiculement barbare, sitôt un acte de bonté venait adoucir sa perception. Contre toute attente – du moins contre toute attente humaine – elle apprit rapidement tout ce qu’on lui enseigna : la lecture, l’écriture, les chiffres et les langues. Les deux langues sur lesquelles elle se concentra furent le français et l’anglais, car il lui semblait que c’étaient deux langues populaires de l’Europe. Ce fut durant cette période que sa vision de l’humain fut biaisée. La raison de cette erreur était bien simple. Elle eut de la chance, tout simplement, et les familles qui l’hébergèrent prirent grand soin d’elle. La créature fit ainsi beaucoup de chemin, aidant financièrement ses protecteurs un temps, puis les quittant à contrecœur pour découvrir d’autres terres. Partant des terres nordiques qui auparavant lui faisaient si peur, elle descendit vers l’Europe, et passa par toutes les grandes capitales, à l’exception de Paris, qui selon les gens qui l’avaient pris sous leur aile, était un endroit redoutable, et que si elle voulait voir l’humain souffrir, c’était à cet endroit où elle devait aller. Un mythe se forma peu à peu autour de Paris, empêchant Maude de s’y rendre, elle qui était si naïve. Ainsi, avec le peu de moyens qu’elle avait et les connaissances qu’elle avait accumulées, elle se rendit – dans le désordre – en Allemagne, en Autriche, en Italie, au Portugal, en Suisse, rencontrant des peuples différents, colorés. Des hommes tombèrent sous son charme, et elle apprit un peu plus de la vie chaque fois. Pourtant, chaque fois, cela ne durait que peu de temps, car le sentiment d’amour s’épuisait jusqu’à disparaître. Suite à la période de la renaissance, elle retourna dans les terres du nord pour retrouver son groupe et leur faire part de tout ce qu’elle avait vu. Elle resta parmi eux durant un temps, leur transmettant tout ce qu’elle pouvait bien leur transmettre, puis repartit, allant se terrer en Toscane sans aucune raison particulière. Elle avait tant aimé l’Italie qu’elle trouvait important d’y retourner. Finalement, elle rassembla son courage et se dirigea vers sa ville cauchemar, Paris.
Chapitre 3 : Paris On lui avait parlé de misère, et de la misère, elle en vit. Maude arriva à Paris sans le sous, et personne ne l’aida à en avoir. Alors que dans les autres pays elle avait rencontré des gens merveilleux, elle avait affaire à des gens exécrables. Des individualistes jusqu’au bout des ongles. Était-elle partie si longtemps? C’est à ce moment que Maude comprit que le temps passait beaucoup plus vite pour les humains que pour les dragons, et qu’ils avaient le temps de changer énormément en quelques centaines d’années. Comme elle n’avait plus de quoi se payer de l’apprentissage, elle essaya de se trouver un emploi. Tentative infructueuse, pour des raisons idiotes et futiles, mais Maude fut forte. Elle était dragonne, après tout. Les misères humaines n’étaient pas censées l’affecter. Un jour, en se promenant sur une rue populaire, elle vit un petit attroupement de personnes et décida de s’en approcher. Elle fit alors la connaissance du premier d’une ribambelle d’amuseurs publics. Elle le regarda faire son numéro de danse avec une admiration enfantine. Le voir bouger ainsi l’interpellait, éveillait en elle des émotions qu’elle n’avait jamais senties jusque là. Même si la musique était absente, car il n’avait pas de quoi se procurer un fond musical, elle aurait pu jurer entendre une musique, une mélodie fluide, accrocheuse, belle. C’est elle qui applaudit le plus fort lorsqu’il eut fini, et alors que tout le monde s’éloignait, elle le martela de questions. Il aurait pu la trouver dérangeante et lui demander de partir, mais il fut le premier à Paris à lui donner un peu de gentillesse. Dès lors, elle fit preuve de fidélité et vint le voir chaque jour faire son numéro. Attendri, il lui apprit quelques trucs et lui expliqua qu’il entendait la musique dans sa tête sans même qu’elle n’ait à jouer. Il la ressentait partout dans son corps et c’était ce qui lui permettait de bouger. Cette vision la charma presque automatiquement. Au fil du temps, ils apprirent à se connaître et se fréquentèrent un peu avant que la maladie vienne le chercher. Vivre dans les rues pouvait être fatal pour les humains et il avait été victime de la cruauté de la ville. Triste d’avoir perdu un autre de ses mentors, Maude resta inactive pendant quelques semaines, puis décida à son tour de devenir amuseur public, à sa façon. Sa spécialité, cracheuse de feu. Elle ne pensait pas être à la hauteur pour danser à son tour dans les rues. Autant alors utiliser un de ses talents naturels et faire semblant. Il lui sembla alors que personne n’avait jamais vu de cracheur de feu dans sa vie. Les gens qui se pressaient les uns contre les autres autour d’elle s’exclamaient chaque fois que le feu sortait de sa bouche, et à la fin de chacun de ses numéros, personne n’oubliait de lui donner son dû, quelques pièces pour l’encourager à continuer. La dragonne n’avait rien besoin de plus. Paris lui offrit alors tout le potentiel qu’elle avait. C’était une ville d’artistes et non pas une ville d’individualistes. Tout le monde se battait pour y trouver sa place, elle y comprit. Elle ne décevrait donc pas son public, même si celui-ci était plutôt réduit et si son rêve était de danser.
Chapitre 4 : Stefan Maude était devenue une artiste de la rue aguerrie. Lorsqu’elle se promenait, on la reconnaissait, et elle avait amassé assez d’argent pour s’acheter des habits – même si elle les détestait – et un endroit, une auberge, où elle allait dormir de temps en temps lorsqu’elle ne se changeait pas en dragon pour voler durant la nuit. Elle était loin d’être riche, mais ce n’était pas chose qui tarissait son bonheur pour autant. Il n’y avait pas un jour où elle repensait à son ancien mentor et amour, qu’elle avait peut-être plus aimé pour sa passion en ce qu’il faisait que pour sa personnalité. Elle était pourtant loin de se douter que tout ce chemin allait la mener lentement mais sûrement dans les bras de l’homme de qui elle serait véritablement amoureuse.
1887, plus près du Lost Paradise, Maude n’avait toujours pas abandonné son mode de vie. D’abord parce qu’elle n’avait pas le temps ni l’envie de chercher mieux, et ensuite parce qu’elle se sentait redevable envers son mentor. Plus son amour mais bien son professeur. Elle faisait donc son numéro comme à son habitude, lorsqu’elle vit quelqu’un de nouveau à travers les habitués qui souhaitaient la voir cracher du feu encore et encore et qui n’avaient rien d’autre à faire. Il s’agissait d’un jeune homme qui avait l’air aussi perdu qu’elle lorsqu’elle était arrivée à Paris, un peu plus de cinquante ans auparavant. Elle n’avait pas changé du tout depuis le temps, mais avait eu le temps de voir le monde autour d’elle se modifier. Il lui était donc aisément facile de repérer les nouveaux et de les distinguer des habitués de cette rue de Paris. Son numéro prit fin et, alors que tous les autres s’éloignaient en laissant quelques pièces sur le sol, le jeune homme qu’elle avait vu plus tôt ne semblait pas vouloir que ça s’arrête. Intimidée, Maude s’empressa de ramasser les pièces qu’on lui avait offertes et se tourna vers lui.
« Mon numéro est fini, tu sais? Tu peux t’en aller. - Tu es jolie. - Que..Quoi? Je ne vous connais même pas! »
Ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir, elle était partie. Elle aurait du s’en douter. Si elle avait toutes les bonnes intentions du monde lorsqu’elle était arrivée à Paris et qu’elle avait épié cet homme qui dansait, ce n’était pas le cas de tous les nouveaux arrivants. Perplexe mais surtout un peu déçue, elle alla passer la nuit à l’auberge. Le lendemain, alors qu’elle faisait encore et toujours son numéro, l’inconnu de la veille refit son apparition. Elle qui normalement était ravie d’avoir des habitués ne se sentait pas très à l’aise. Elle avait l’impression de se reconnaître en ce jeune homme mais son comportement de la veille l’avait troublée. C’est après quelques jours de ce curieux manège qu’elle découvrit qu’il vivait dans les rues, et qu’il n’avait pas d’argent pour se payer un endroit confortable où dormir. Elle alla donc lui offrir de dormir dans sa chambre à l’auberge, puisqu’elle ne l’utilisait pas tout le temps. Il accepta sa proposition, ce qui la soulagea, et promis de la rembourser.
« Avec quel argent? Demanda-t-elle, amusée. - Je ne sais pas trop... - En nature? Haha. - Euh, oui, d’accord! - Pfff…Vous avez vraiment beaucoup à apprendre de la vie, vous. »
Même si elle ne connaissait pas ce type, quelque chose la poussait à s’en occuper, un peu à la manière dont on s’était occupé d’elle durant des centaines d’années. Elle traîna son protégé prénommé Stefan dans tous les recoins de Paris, dans les endroits recommandables, comme dans ceux qui l’étaient moins. Chaque soir, après son numéro, elle lui donnait ce qu’elle avait gagné pour qu’il puisse dormir à l’auberge, et le lendemain, tout recommençait. Ils devinrent ainsi très proche, Maude prenant plaisir à montrer tout ce qu’elle savait au jeune homme. Un soir, pourtant, avant qu’ils se quittent sur le pas de la porte de la chambre, Stefan lui posa une de ces questions qu’elle redoutait.
« Pourquoi ne dors-tu jamais à l’auberge? - Je n’en ai pas réellement besoin, en réalité. - Est-ce que je te vole ta chambre? - Non, non, pas du tout-- - Je t’empêche de dormir dans ton lit…C’est ta chambre, je n’ai pas le droit de m’imposer. Je te la laisse. - Non attends…Ne vas pas dormir dans la rue, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose... - Mais c’est ta chambre! - Oui, mais je t’aime bien alors ça ne me fait rien de te la prêter. - Mais moi aussi je t’aime bien… »
Et voilà, c’était dit. C’est ainsi qu’ils s’avouèrent leur amour l’un pour l’autre. À cause, ou plutôt grâce à une stupide chambre dans une auberge. S’en suivirent quelques enfantillages pour savoir qui allait dormir sur le fauteuil, et eux deux finirent tellement épuisés qu’ils terminèrent leur course dans le lit de la chambre. Le temps passa et ils en vinrent à se connaître mieux que quiconque. Maude avoua à son amant qu’elle n’était pas réellement humaine, et lui montra sa plaque d’écailles qu’elle prenait toujours soin normalement de cacher sous des vêtements ou des bandages, comme s’il s’agissait d’une blessure. Elle apprit à son tour qu’elle n’avait pas affaire à un humain mais à un golem, un homme fabriqué de glaise qui avait réussi à obtenir son libre arbitre. Joli couple. C’est d’un commun accord, lorsqu’ils comprirent que le numéro de cracheuse de feu ne rapportait plus autant qu’au tout début, de se trouver un emploi un peu plus élaboré, histoire de subvenir à leur besoins et de se créer un mode de vie plus agréable. C’est à ce moment qu’ils trouvèrent le Lost Paradise.
Chapitre 5 : Paradis Perdu C’est un peu par hasard que les deux jeunes gens tombèrent sur le cabaret. Au début, ils pensaient se trouver un métier chacun de leur côté, commencer au bas de l’échelle et gravir des échelons. Pourtant, cela faisait bien longtemps que la chance ne souriait plus à Maude et les gens de la rue, si on n’avait pas à les engager, on ne le faisait pas. Même si la jeune femme avait belle allure, lorsqu’elle disait ce qu’elle faisait pour gagner sa vie, on lui riait au visage et on lui claquait la porte au nez. Cracheuse de feu, quelle profession ridicule. Danseuse, quel rêve imbécile. Paris la créative n’était donc qu’une façade? Ce n’était pas sa réelle image? Attristée par ce constat, Maude abandonna l’idée de se trouver un petit boulot. Il fallait qu’elle aille dans un endroit où l’on reconnaîtrait son talent. Elle voulait vivre dans l’illusion, encore et encore, avec Stefan à ses côtés. C’est alors qu’elle entendit parler du Lost Paradise dans les journaux de Paris. Ce cabaret ouvert depuis peu avait eu un gain de popularité immense, la poussée nécessaire pour atteindre des sommets. Pourtant, certains essayait de l’en descendre en prétendant qu’ils s’y produisaient des choses étranges. Désespérée au point de croire qu’un cabaret voudrait bien d’elle, elle ne parla à Stefan et, en sa compagnie, franchit les portes de l’endroit aux milles merveilles. Elle demanda à avoir un emploi, leur montra ce dont elle était capable. La chance tourna de nouveau pour elle et elle fut engagée – Stefan aussi d’ailleurs, mais était-ce réellement pour ses talents de danseuse ou était-ce parce que durant sa prestation, sa manche avait glissé sur son épaule, sa plaque d’écailles s’était dévoilée, et celles-ci s’étaient mises à scintiller sous les lumières de la scène? |
Sous le masque
« So tell me when / You're going to let me in » - Surnom(s) : Doddz, Dodi
- Âge : 17 ans
- Expérience en RP : 6-7 ans environ.
- Avis/Suggestions/Questions concernant le forum : euh...pourquoi est-ce que je peux pas poster mon avatar? Oh et aussi: chouette, je me cherchais un forum sur un cabaret depuis longtemps!Ah et finalement: Stefan, c'est le personnage d'une de mes amies, elle est censée s'inscrire bientôt :3
- Comment avez vous connu le forum ? Via un topsite
- Avez vous lu le règlement ? {Validé par la marionnette~♪}
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Dernière édition par Maude De Vuillez le Sam 12 Nov - 17:19, édité 1 fois |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 13:38 | |
| Bienvenue sur le forum °~°
Un dragon, quel excellent choix de race *_* (<= fan invétérée des dragons, en veux-tu, en voilà xD) Pour ta fiche, honnêtement, je n'ai vraiment rien à redire. Personnage intéressant & bien construit, une fiche bien écrite, une belle histoire... Franchement, j'aime x3
Donc voilà, pour moi, tu es validée et bienvenue chez les danseuses ♥ |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 17:16 | |
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 17:22 | |
| Au fait ! Juste une petite note : maintenant tu peux poster ton avatar sur ta fiche ^^" Y avait juste un petit problème, le forum était configuré de sorte qu'aucun membre ne pouvait poster de lien s'il était inscrit depuis moins de sept jour. Mais j'ai rectifié cela, et maintenant, y aura plus de problème ^^ |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 17:27 | |
| Oui, je suis allée voir sur la fiche de Stefan et j'ai vu que le problème était corrigé Maintenant si je comprends bien je dois remplir les fiches de liens? ou je vais trop vite? xD |
| | | Alexander Wenhams
†Tueur à la retraite† Messages : 418 Date d'inscription : 16/07/2011 Age : 34 Localisation : Là où personne ne vous entendra crier.
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 17:31 | |
| Bienvenue ^^
Les fiches de liens? Bah tu peux prendre ton temps pour le faire, même moi qui traine ici depuis un petit moment ne l'a pas fait... enfin je crois... *a un trou* Enfin t'es en tout cas pas obligé de te presser pour le faire lol. *fuit* _________________ - Spoiler:
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 17:47 | |
| Eh bien, oui, tu vas devoir en venir aux fiches de lien, mais ce n'est pas pressé. Tu peux déjà faire une demande de rang, si t'as une idée. En tout cas, j'ai un peu zappé, mais je t'ajoute à ton groupe de ce pas xD |
| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 19:04 | |
| *Arrive encore en retard /admin indigne/* Bien, commençons par le discours habituel réservé aux validés : Bienvenue au Lost Paradise
♤ Il faut maintenant faire ta demande de rang ici. ♢ Mais aussi ta demande de groupe, alors clique là. ♧ Et pour les relations, c'est par là.
Et bon RP parmi nous ! La demande de groupe est inutile puisque tu es déjà enregistrée ~ Sinon, que dire à une belle dragonne comme ça ? Déjà, tout comme adèle, j'adore ton espèce ! *va lire la fiche* …Et bien, je comprend Adèle. C'est juste parfait. Très fluide très bien écrit. J'aime beaucoup le parallèle que tu fais entre le caractère et la race de Maude. Et puis l'histoire… La rencontre avec Stefan est un délice ~ *u* Alors ravi de te compter dans nos rangs ! Et encore une fois, bon RP parmi nous ! _________________ - Wup:
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. Sam 12 Nov - 19:11 | |
| Nyaaah un déliiiice? :3 Merchiiii Je fais toutes les procédures sur le champ :3 |
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| Sujet: Re: Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. | |
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| | | | Maude de Vuillez - Danse et crache du feu à l'occasion. | |
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