Deux visages constituent la personnalité de June. Il y a d'abord celle que vous admirez tous. Dotée d'une douceur et d'une gentillesse naturelle, elle ne fera pas de mal à une mouche, se souciera de vous si vous êtes malade ou blessé. Sensible et très empathique, elle s'émeut de tout et garde une espèce de fraîcheur et d'optimisme. La voir pleurer est rare sous ce visage. Elle passera plus de temps à rire qu'à pleurer. Naïve et innocente, elle est capable de croire à beaucoup de choses. Alors, vivre dans un lieu dans lequel aucun humain ne serait capable de tenir plus de trois minutes - ce qui est déjà trop - c'est quelque chose qu'elle-même ne croirait si elle se rendait compte déjà que les autres sont tous aussi monstrueux que le patron. Mais non, elle n'a peur de rien cette petite fille. Elle est comme une brebis dans la tanière du loup, mais elle fait face au danger, parvient à le contourner, et à se dissimuler avec exploit. Du courage, pour sûr, elle en a.

Et puis il y a cette autre June qui vit dans l'ombre. Cette fille est aussi froide que la banquise, a un rire diabolique, et goût pour le sadisme qui dépasse l'imagination. Morbide, cruelle, sans aucune pitié, elle s'embarque vite dans le non sens, l'incohérence et trouve n'importe quelle raisons pour faire ce qu'elle veut. C'est ainsi. Quand elle vous parlera, vous ne comprendrez sans doute pas ce qu'elle vous dira. Mélangeant le passé et la réalité, elle se perdra elle-même dans le temps. Elle s'amusera de vos souffrances. Mais il lui arrive d'avoir d'autres types de crises : casser et mettre la pagaille partout dans sa chambre sous un coup de colère inexpliqué. S'il y a quelqu'un, elle l'utilisera comme cible à tous les jets d'objets, cassera les vases et autres sur cette personne. Et puis il y a aussi la crise de larmes inexpliquées, ce moment où comme poussée par un mouvement de désespoir, elle s'agite et se convulse. Et pour terminer, il y a ces moments où enfermée dans sa chambre, dans le noir, elle reste recroquevillée dans un coin, les yeux écarquillés, parlant toute seule et disant des phrases qui n'ont aucun lien ni aucun sens.

Du coup elle a des goûts totalement opposés. Quand l'une aime le morbide, le noir, la nuit, l'obscurité, l'autre les déteste et préfère la lumière, la chaleur, les couleurs vives. Elle aime plus que tout les fruits rouges qu'il serait presque facile de l'avoir avec des fraises~. Elle aime Edward White. Elle a bien remarqué aussi qu'Aldrick Voelsungen, qui vient souvent au cabaret, a craqué aussi pour elle. Elle ne ressent aucune aversion envers les autres employés. Au contraire, elle préfère essayer de s'en faire des amis. Elle ne les juge absolument pas sur leur Race. Peu importe qu'ils soient loups ou vampires ou autres, elle les apprécie pour leur personnalité.

Elle ne se voit pas vivre ailleurs qu'au cabaret. Elle se sent chez elle. C'est comme sa nouvelle petite famille. Et elle se dit souvent que si Edward ne l'avait pas embauchée, elle serait morte un peu plus tôt que d'ordinaire~