« Qui a haussé un de ses bas à l'envers, recevra dans la journée un conseil. — Probablement celui de le retourner. — »
Lèvres cousues : l'insuffisant silence d'une morte
Ce matin même, deux promeneurs réguliers du Bois de Boulogne ont vu leur flânerie écourtée par la malheureuse rencontre qu'ils firent avec Mademoiselle Valérie Bode.
Aux alentours de neuf heures du matin, MM. Clément Finet et Hervé Lafaye traversèrent l'Allée de la Vierge, chemin du Bois donnant à proximité de la porte de Passy, entrée centrale de la zone. Ce fut sur cette route qu'ils tombèrent nez à nez avec une jeune femme d'une vingtaine d'années, affaissée, et dont la posture était à la fois « terrifiante et seigneuriale » nous rapporta M. Finet, médecin du seizième arrondissement. Il nous expliquait, un peu plus tôt : « La malheureuse ne semblait pas en grande forme. Elle était assise sur un banc, en jupons, les bas un peu déchirés et l'une de ses jambes était à l'air. Nous ne vîmes pas son visage à cause de sa longue chevelure rousse qui dégringolait en cascade sur ses épaules, mais la couronne de roses rouges qu'elle portait sur la tête et le bouquet de nielles qu'elle semblait tenir contre son ventre nous fit forte impression. » M. Lafaye ajoutait, encore en état de choc : « On aurait dit une reine. »
Hommes prévenants, ils tentèrent de porter secours à la jeune femme qu'ils pensaient avoir été victime d'une mauvaise rencontre. Ils ne se doutaient pas encore à quel point ils avaient raison. Ils l'auraient interpellés à tour de rôle, sans résultat, avant que M. Finet ne la secoue. L'action eu une effroyable conséquence, la demoiselle bascula immédiatement en avant, tombant dans les bras du médecin qui la déposa sur le sol encore humide de rosée dans le but de lui apporter les premiers soins. Hélas il ne constata que trop vite que c'était peine perdue, car en l'allongeant, il dévoila la face tuméfiée de la demoiselle dont les lèvres avaient été cousues.
D'abord pris d'un mouvement de recul, le Docteur Finet se remit rapidement de l'horreur de la découverte. Et faisant preuve d'un sang-froid exemplaire, il envoya alors son ami quérir l'aide de la police pendant qu'il resterait sur les lieux pour surveiller que l'on ne touche pas à la défunte.
– Dessin représentant le Docteur Finet et la défunte après sa chute –Tous deux s’acquittèrent fort bien de leur tâche, puisqu'une dizaine de minutes plus tard les voitures des policiers arrivaient sur place sans que la scène de crime ne soit détériorée. Les lieux furent passés au peigne fin par les hommes du commissaire Le Folch qui furent en mesure d'identifier la victime lorsque l'un d'entre eux retrouva, sur les rives du Lac supérieur, chaussures, manteau et sac de la morte.
Il s'agissait de Valérie Bode, future héritière des mines Bodes d'Amérique. Elle avait une réputation sulfureuse que confirma un morceau de papier, soigneusement plié, retrouvé dans le porte-monnaie de la pauvre fille. Il tenait lieu d'un rendez-vous, le soir même de sa mort, avec un certain « A. B. » sans qu'aucun endroit ne soit précisé. Le commissaire tint à immédiatement éclaircir cette piste, tandis que deux de ses hommes étaient déjà envoyés chez la défunte.
Nous avons réussi à interroger le lieutenant Brunet, bras droit du commissaire et qui accepta de répondre à nos questions.
J : Lieutenant Brunet, cette découverte va être un choc pour la population, une telle violence et une telle mise en scène n'ayant pas été constaté depuis des années.L. Brunet : Non, il ne faut pas s'alarmer. Le Commissaire est un grand homme parfaitement compétent. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour résoudre cette enquête. Aussi est-il demandé aux parisiens de venir nous trouver si une information liée à ce drame leur vient.
J : Le message est passé à tous nos lecteurs. Cependant Lieutenant, plusieurs meurtres étranges sévissent depuis plus de deux semaines maintenant et le coupable court…L. Brunet : Je vous coupe. Si vous souhaitez évoquer l'affaire du tueur aux 7 péchés, c'est au Commissaire Voelsungen que vous devez vous adresser. Notre équipe préfère se concentrer sur cette seule victime. D'autres liens pourront être établis plus tard. Ce qui est un choix très sage du Commissaire.
J : Je comprends, mais dans ce cas, avez-vous déjà quelques pistes la concernant ? Des indices capitaux auraient-ils été laissés sur les lieux ?L. Brunet : Oui. Le Commissaire explore d'ores et déjà plusieurs possibilités. Le coupable a commis une imprudence qu'il a immédiatement remarqué et qui nous en apprend long sur lui. De plus, nous suivront avec autant de prudence que d'acharnement l'identité de ce mystérieux « A. B. », qui donna rendez-vous à Mademoiselle Bode.
J : Et cette fameuse erreur alors ? Quelle est-elle ?L. Brunet : Un huit.
J : Un huit ?L. Brunet : Je n'en dirais pas plus. C'est un ordre du Commissaire.
J : Bien… Avez-vous un autre message à faire passer ?L. Brunet : Je voudrais rappeler aux hommes que l'anniversaire du commissaire et dans trois jours. C'est important. Le commissaire est important. J'espère que tout le monde sera là cette année. J'ai déposé chaque carton d'invitation dans leurs uniformes, alors je sais que vous êtes tous au courant. Vous viendrez ?
J : Euh et bien… C'est une très gentille proposition à laquelle je vais y réfléchir. Merci d'avoir répondu Lieutenant.L. Brunet : C'est à 17 h.
Vous l'avez compris. La police semble déjà avoir étudié l'affaire en détail et d'autres informations ne devraient pas tarder à nous être communiquées. Elle se refuse toutefois à faire le moindre le lien avec le tueur aux 7 péchés capitaux sans avoir plus de preuves. La dénomination de « libertine » qui collait pourtant à la peau de la victime pourrait cependant venir faire pencher la balance.
La rédaction du Dandy reste à l'affût et vous tiendra informé de tous les rebondissements de cette enquête.
Énigme aveuglantePlus je le regarde, moins je le vois. Qu'est-ce ?
Paradoxe temporelLéonard ne met pas moins d'1 h 30 pour rejoindre le château familial chaque fois que le cœur lui en dit. Pourtant, lorsqu'il en revient, il ne met pas moins de 90 minutes. Quel est ce mystère ?
Calcul casse-têteTerminez cette suite de chiffres : 1 1 2 3 5 8
Monstre affaméJ'ai quatre dents, mais je ne mord pas. Quand par hasard j'attrape quelque chose, un goinfre me l'enlève aussitôt. Qui suis-je ?
Question de cuisinierLûka teste Andréa en lui demandant : « Il faut trois minutes pour cuir un œuf à la coque, combien de temps faudra-t-il pour en cuire quatre ? » Andréa réfléchit et répond juste. Et vous ?
- Réponses:
-
1) Le soleil
2) 1 h 30 et quatre-vingt-dix minutes c'est exactement pareil, il n'y a aucun secret !
3) 13. Chaque chiffre est le résultat de l'addition des deux qui le précèdent.
4) Une fourchette
5) Trois minutes suffisent ! Il faut simplement mettre tous les œufs sans la même casserole.
Les mariés Lamoureux remercient chaleureusement les parisiens grâce auxquels ils ont pu aller en voyage de Noces, sur l’île MeliMelon.
Rupture de stock de salades sur le marché des halles, un individu affamé aurait à lui seul décimé les réserves de tous les marchants présents avant de s’enfuir.
Un prêtre aurait été sacré « plus grand mangeur de chocolat » suite à un duel avec un policier gourmand.
Un libraire se plaint de l’insécurité qui règne dans les rues suite au vol d’une boule à neige.
Il semblerait qu’un avocat et une journaliste aient mit fin à la liaison qui les unissaient devant la clientèle qui se massait au bar du Lost.
Une pièce de théâtre serait prochainement adaptée, tirée d’une histoire vraie, narrant l’aventure d’un homme obligé de se travestir pour échapper à des brigands dans le désert.
Succès au rendez-vous pour le Bal des Folles !
Le bal des folles cette année a été particulièrement apprécié. Outre ses nombreux participants originalement costumés, il s’est surtout distingué grâce à une série d’énigmes sans précédents, permettant aux invités de tisser davantage de liens, sans omettre le côté ludique pour les plus adroits. Le personnel hospitalier s’est pourtant refusé à tout commentaire autre que celui d’annoncer que la patiente surnommée Calliope se portait désormais comme un charme.
Un mystère cependant persiste lors de cette soirée : qu’est-il advenu de tous les plats à base de poissons ? En effet ces derniers ont mystérieusement disparu au milieu de la soirée. S’agit-il là d’une nouvelle énigme ?
Les spécialistes sont formels : la chaleur annoncée pourrait bien avoir raison des œufs de Pâques !