Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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» Elysion Earth par Eglantine Jocor Sam 9 Nov - 16:31
Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !]
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Sujet: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Sam 18 Juil - 15:52
Personnage inconnue - Artiste MartaNael
Aisling Murphy
‘Is ait an mac an saol’
Nom d'artiste : Firebird Surnom(s): N'y songez même pas. Âge (en apparence) : 21 ans Sexe : Femme Nationalité : Irlandaise Orientation sexuelle : Pansexuelle Race : Vampire Métier : Violoniste Taille : 1m65 Poids : 48kg
You look like…
L'habit ne fait pas le moine
Vous soupirez. Votre famille est conviée à la soirée mondaine, la plus attendue de l’année. Elle a lieu chez les Murphy, famille dont on entend tant parler et pourtant très peu de personnes peuvent se vanter de les avoir vus.
La soirée bat son plein, malgré tout, les simagrées de la haute vous exaspère. Vous décidez donc de feindre un besoin imminent de vous repoudrer le nez.
Vous voilà désormais en train d’arpenter les couloirs du manoir Murphy. La musique qui passe vous enivre, et vous balancez votre tête en rythme avec la musique. Vous vous rendez compte d’à quel point ce manoir est magnifique. Vous remarquez que vos hôtes ont des goûts prononcés pour le mobilier de luxe, mais ce qui attire votre regard est un couloir parallèle où vous apercevez des tableaux.
Sans réfléchir, vos pas vous guident dans ce long couloir ; il s’y dégage une atmosphère particulière, empreinte des siècles et des siècles d’histoire que semblent raconter les tableaux accrochés au mur. Vous passez d’un tableau à un autre, certains sont récents, d’autre moins, vous n’avez pas de grande attirance pour la peinture, alors vous décidez de rebrousser chemin.
C’est alors qu’un tableau attire votre regard. Ou pour être exact, une paire d’yeux. Ce regard d’un vert émeraude vous hypnotise. Vous vous approchez, et restez bouche bée devant la complexité de ce regard, c’est un mélange de vert. L’on dirait de l’émeraude fondue mélangée à un vert forêt des plus denses. Ou plus exactement, ces deux couleurs se tournent autour, sans jamais entrer en contact, comme si dans ces prunelles, se déroulait une guerre datant de mille ans.
Vous n’avez jamais vu de tel regard, non pas tant par la couleur, mais aussi de par leur forme d’amande, et de leurs rangées de cils épais et longs.
Vous vous reculez, et observez maintenant le visage en entier, les traits fins ; c’est une jeune femme et vous vous surprenez à estimer son âge ; la vingtaine sans doute. Son nez est fin et petit. Vous vous attardez sur la bouche, même si la femme peinte ne sourit pas, vous pouvez sans contester, admettre que son sourire en ferait tomber plus d’un. Ses lèvres roses et pleines contrastent avec son teint de porcelaine mais rappellent la couleur de ses pommettes. Elle a des pommettes fines, pourtant on voit bien leur contour. Vous vous dites que c'est sûrement dû aux taches de rousseurs qui les parsèment.
Mais le plus étonnant dans tout ça, reste encore ses cheveux d’un roux flamboyant, long et ondulés. Ils encadrent son visage, de telle façon qu’on les imaginerait sans problème prendre vie et agir de leur propre volonté.
Vous reculez encore un peu, et évaluez l’ensemble. Ses cheveux roux et ses yeux verts sont ce qu’on retient le plus de ce tableau. Et ces yeux, empreints de sagesse, de douceur, et d’un soupçon de fermeté. Vous ne reconnaissez pas les habits, ils sont sûrement d’une autre époque, alors, votre curiosité étant piquée, vous regardez l’intitulé du tableau :
« Louise O’Connell – 1577-1598 »
Vous êtes surpris(e), ce tableau est pour le moins en très bon état, vu la date à laquelle il a été fait -soit un siècle plutôt- . Alors que vous êtes satisfait(e) de votre expertise, vous commencez à tourner les talons, pour rejoindre votre famille, lorsqu’une voix cristalline vous interpelle :
« Et bien, que faites-vous là cher(e) enfant ? La soirée ne vous convient pas ?»
Vous tournez alors la tête, et écarquillés les yeux, devant vous se tient le sosie de la jeune fille peinte. Leur ressemblance vous frappe de plein fouet, et quelques secondes avant que vous puissiez parler :
« Je… Veuillez m’exc…»
Vous n’avez pas le temps de finir votre phrase, un sourire carnassier s’accroche sur les lèvres de la jeune femme, et avant que vous puissiez réagir vous sentez une main se plaquer fermement sur votre bouche, ainsi qu’une vive douleur naissante au niveau de votre cou. C’est à ce moment-là que vous comprenez, toute cette mise en scène était un piège. Hélas, il est trop tard pour vous, car, ce soir, vous êtes mort(e).
You are…
your worst nightmare
« -Aisling ? Une jolie jeune femme… Intrépide, ambitieuse, courageuse, attirante, et elle ne mâche pas ses mots. »
Voilà comment les hommes qui on eu l’occasion de passer un peu de temps avec Aisling la décrirait. Mais, approfondissons un peu le sujet si vous le voulez bien. Aisling est intrépide, au fil des ans ou plutôt des siècles, elle a appris que même si elle n’était pas immortelle, peu de choses pouvaient l’arrêter. Depuis un évènement survenu dans une de ces nombreuses vies, Aisling a décidé de tout tenter coûte que coûte. Elle ne craint plus le danger, et son pouvoir, grandissant de jour en jour l’aide fortement à abattre les obstacles qui lui barrent la route.
Ambitieuse par bien des aspects, après avoir longtemps été victime de sa condition de vampire, elle a décidé de prendre les choses en main. Aisling s’est donc découvert une passion pour la musique quelques siècles plus tôt et se consacre désormais à la maîtrise de son instrument. La jeune vampire aimerait devenir une virtuose, elle a appris à jouer du violon et est depuis devenue amoureuse du son de ce dernier. On la décrit comme courageuse. Pourquoi pas, elle ne se considère pourtant pas comme telle, elle dirait plutôt « tête brûlée » , car même si son chemin est semé d’embûches et de pièges en tout genre, elle ne perd pas de vue son objectif numéro un, la mort de l’être qui est à l’origine de sa nature vampirique. Il est aussi vrai qu’Aisling n’abandonne jamais, elle se bat, envers et contre tout, et défends ses valeurs et ses principes, car c’est ainsi qu’elle a été éduquée. Passons à la partie charnelle, il est dit qu’Aisling est attirante, ce n’est pas tant par son physique, qu’au jeu de séduction auquel elle se prête. Effectivement, Aisling a tous les atouts de son côté niveau physique, mais c’est sa mentalité et sa force d’esprit qui attire les hommes en général, même si elle ne laisse entrapercevoir qu’une minuscule parcelle de qui elle est vraiment.
« Aisling ? C’est une amie idéale. A l’écoute, attentionnée, et très réaliste. Même si elle est parfois dure à entendre, elle préféra une vérité qui fait mal à un mensonge qui réjouit. Cela peut paraître bizarre mais c’est ainsi qu’Aisling fonctionne. »
Voici la version de ses collègues de sexe féminin où elle travaille désormais, le Lost Paradise. Dans ce lieu, il n’y a que des êtres surnaturels, pour le plus grand bonheur d’Aisling. La jeune femme mets un point d’honneur à la loyauté et à la fidélité, ces années d’entraînement au côté de son maître le lui ont appris. Elle n’a que très peu d’ami(e)s et bien que fut un temps Aisling fut très sociable, maintenant elle s’en contente. Après des siècles et des siècles de trahison, Aisling a appris sur quels critères se baser pour savoir si un ami en était vraiment un.
Mais avant ça, elle se faisait manipuler dans tous les sens, son ancien maître lui a donc demandé d’être réaliste et de ne plus croire aux contes de fées qu’on lui racontait lorsqu’elle était enfant, car tout cela n’existait pas. Nous vivions dans un monde ignoble, ou seule sa propre survie compte. Et après que son maître l’ai trahie, elle l’a compris.
Tous ces siècles derrière elle… Aisling doit bien s’approcher du premier millénaire. Assez âgé pour un vampire non ? C’est pour ça qu’au fil du temps elle a bien changé. Elle a grandi, évoluée, et surtout désormais elle ne se fait plus d’illusion.
D’une jeune fille issue d’une famille celte irlandaise appréciée et quelque peu redoutée, elle est passée à un vampire en bas de la hiérarchie vampirique, devant tout à son maître. Puis de là, elle a appris la vie des Surnaturels, elle a appris à se battre en délaissant son âme d’enfant derrière elle, mais avec toujours le secret espoir qu’il pourrait y avoir une fin heureuse pour elle.
Après de maintes déceptions, elle a complètement abandonné cette idée, et a décidé de paraître le plus insensible possible. De ne plus rien laisser paraître comme son maître lui a conseillé. Puis après la trahison de son maître, elle a fait son chemin seule, avec un cœur froid comme la pierre, des crocs affutés et un désir de vengeance qui l’anime depuis près de deux siècles. D’un petit être sans défense, aux grands yeux verts écarquillés d’émerveillement et remplis d’amour, elle est passée à un monstre affamé de sang et plus redoutable que n’importe quelle arme.
Alors méfiez vous, il se pourrait qu’au détour d’une ruelle, pensant aider une jeune femme sans défense, vous vous retrouviez dans le rôle de la victime.
Once upon a time…
Phrase de votre choix;
Histoire:
Kells, Irlande, IX e siècle
*Les Vikings sont là. Ils ont envahis Kells. Je crie, je hurle toute la douleur de voir mon père, affaissé en face de moi, son regard vitreux me fixant. Une flèche lui traverse la poitrine et je sais qu’il est mort. J’ai peur, j’ai peur et j’ai mal. Une douleur sourde bourdonne dans ma tête, je suis cachée. Là où mon père m’a envoyée avant de se faire tuer devant mes yeux, j’étouffe un sanglot, il ne faut plus que j’y pense.
La pièce où je me trouve est petite et sent le renfermé, il fait tout noir, mais mes yeux se sont habitués à l’obscurité, pourtant je reste recroquevillée sur moi-même et d’une main sur ma bouche j’essaie de stopper les râles qui s’échappent, écho de l’immense douleur en moi. Mais pour l’instant les Vikings ne m’ont pas trouvé. Pour l’instant, je suis vivante, et c’est tout ce qui compte, alors je me raccroche à ce simple bruit, à cette douce mélodie ; les battements de mon cœur.
Bouboum, bouboum, bouboum
Je suis terrorisée, les larmes coulent, je sais que je vais bientôt mourir, mais ce qui m’importe le plus c’est de survivre, ne serait-ce que pour un court laps de temps. Puis un éclair de lucidité me frappe, Aedan. Aedan saura quoi faire. Il m’a dit que rien ni personne ne pouvaient le battre. Qu’il était spécial. Il ne pouvait pas m’en dire plus, mais quelque chose dans cet homme me poussait à lui faire confiance. Je regarde dans la pièce, il n’y a toujours personne. Je prends une grande bouffée d’air, essayant de ravaler les larmes et la rage qui bouillonnent en moi, je me lance. Au début de ma course, je ne cesse de trébucher, puis, mes pas se font plus surs, plus rapides.
* « Survis Aisling, pour ton père, pour ta mère. »*
Je me faufile, je ne sais même pas comment je fais pour être encore consciente, j’ai l’impression que mon cerveau est éteint. Pourtant, je mets mes jambes l’une devant l’autre, gauche, droite, gauche, droite. Bientôt j’arrive dehors, l’odeur de fumée et de chaire brûlée me chatouille les narines, et je retiens l’envie de vomir. J’avance. Comme mon père m’a appris à faire. Une jambe devant l’autre. Gauche, droite, gauche, droite.
L’obscurité m’empêche de voir les cadavres de ceux qui fussent jadis, mes voisins, mes amis…. Je secoue la tête, et je continue, je me glisse derrière les maisons. Je suis aux aguets, je cours. Je me raccroche aux doux battements de mon cœur, seul signe que je suis bel et bien vivante.
Et enfin, j’atteins l’orée des bois. A partir de là, je reprends mon souffle, et tout doucement j’appelle, d’abord d’une voix hésitante :
« Aedan.. ? »
Puis un peu plus fort et un peu plus sûre :
« Aedan ? »
Il m’a dit que je pourrais toujours compter sur lui, qu’il m’aiderait quoi qu’il arrive, et une vague de colère monte en moi, il m’a menti, il m’a menti. Alors, hors de moi, je m’époumone :
« AEDAN !!!! »
J’attends, mais aucun signe de lui. Je me laisse glisser contre un arbre, l’écorce rugueuse contre mon dos et mes genoux repliés sous mon menton, je me berce doucement. J’attends l’inévitable, que la mort vienne me chercher.
Alors que l’espoir commence à me quitter, j’entends un rire, un rire reconnaissable entre mille. Lorsqu’on entend ce rire pour la première fois, on frissonne. On se sent mal à l’aise, comme si notre âme était sondée .Mais, moi, je m’y suis habituée depuis le temps que je l’entends. Je sais à qui il appartient. A Aedan, il m’a entendu. Je lève les yeux vers lui, un sourire éblouissant dévoile ses dents bien alignées, et soudain je le hais.
Comment peut-il sourire ? Il ne sait pas ce qu’il se passe quelques kilomètres plus loin ? Je me lève et j’essaye de le frapper, mais sa main intercepte mon bras à mi chemin. Il secoue la tête et une moue réprobatrice apparaît sur son visage.
« Allons, allons Aisling, est-ce comme cela que l’on traite ses aînés ? »
Je baisse les yeux, j’ai honte de m’être emportée. Pourtant, quelques secondes après, je relève les yeux et le défie du regard, dégageant mon bras de son emprise. Il sourit, et j’ai l’impression que ses canines sont plus pointues, plus longues, son sourire me fait penser à celui d’un prédateur. Je panique, mais lui ne bouge pas d’un seul pouce, il reste de marbre, et me pose une seule question :
« Tu veux vivre Aisling, n’est-ce pas ? »
Sans avoir eu le temps de répondre ou de réagir, il se tient derrière moi, sa main penche ma tête sur le côté, alors que ses lèvres sont collées à mon cou, mon cœur bat la chamade, j’ai peur, mais en même temps je suis sûre de moi, alors je laisse ce seul mot sortir de ma bouche, presque un murmure mais il n’y a pas une once d’hésitation dans ce mot définitif :
« Oui. »
Je sens ces crocs percées ma peau, et s’enfoncer dans ma jugulaire, j’entends mon cœur battre et je me raccroche à ce rythme entêtant
Bouboum, bouboum, bouboum
Puis ma vision se brouille, et le vide se fait dans mon esprit.*
*Je reprends conscience petit à petit, en fait je ne prends conscience d’une seule chose. La soif. J’ai soif, j’ai l’impression que mon gosier est en feu. Comme si les flammes de l’enfer me léchaient l’estomac. Suis-je dans un rêve ? Je ne sais pas. Tout ce dont j’ai conscience c’est cette soif qui me dévore de l’intérieur. Je veux boire. Etancher cette soif. Puis mes yeux s’ouvrent, ma vue est affutée, ça me donne le tournis… Et tous ces bruits d’où viennent-ils ? Je me prends la tête entre les mains et je hurle. Mal. Soif.
Incompréhension. Puis quelqu’un s’approche, je n’arrive pas à l’identifier.
« Ca va aller Aisling, ce que tu ressens est normal. »
Puis un liquide visqueux coule dans ma gorge et je soupire de bien être, j’essaye d’aspirer plus de ce liquide merveilleux. Son goût apaise mes brûlures intérieures, je ferme les yeux, et une nouvelle fois, je tombe dans un trou noir.*
Lieu inconnu, Irlande du Sud, Xe siècle
*
« Et voilà tu es morte. »
Je suis par terre. Aedan est assis sur moi, ses jambes emprisonnant mes bras dans une étreinte douloureuse. Il tient un pieu dans une main à quelques centimètres de ma poitrine, et si mon cœur battait encore, il me vrillerait les tympans.
Mais mon cœur ne bat plus. Et ce depuis un siècle. Je suis devenue un vampire à cause d’Aedan, qui tente tant bien que mal de me faire accepter cette nouvelle nature. A vrai dire, je ne peux pas lui en vouloir, il m’a demandé si je voulais vivre, et j’ai répondu « Oui ». Malgré tout, une once de haine et de mépris est née en moi depuis ce jour-ci. Je n’arrive pas à m’enlever de l’esprit qu’il s’est servi de moi. Et maintenant que je le connais sous son vrai jour, celui d’un vampire (vieux d’un millénaire ou plus, vous vous rendez compte ?!), je le crains. Je pense que cela lui convient ainsi, et que c’est comme cela qu’il a réussi à survivre pendant tout ce temps. Mais avec tout ce qu’on m’a appris pendant mon enfance, pour moi les vampires sont des suppôts de Satan. Enfin bon, maintenant je suis un vampire, je dois l’accepter, alors j’essaye de faire des efforts malgré tout, même si je suis obligée de boire au cou de pauvres humains pour me maintenir en vie. Aedan me ramène à la réalité en me plantant le pieu dans la poitrine. Pas suffisamment profond pour me tuer, mais assez pour m’énerver, je siffle entre mes dents et mes yeux se mettent à briller d’un éclat vert. Je bascule sur le côté pour éjecter Aedan et j’en profite pour retirer le pieu. Je l’entends ricaner, et cela me donne envie de lui en coller une. Ce que je ne me prive pas de faire. Ma main part, et j’entends le claquement qu’elle produit sur sa joue. La dernière fois que j’ai essayée de le faire, il m’a fait une clé de bras, et je me suis retrouvée allongée par terre, la tête dans la boue. Mais aujourd’hui est différent. Je suis un vampire. Et je peux m’en servir pour parvenir à mes fins. Ce qui veut dire, échapper à l’emprise d’Aedan. Bien qu’il soit mon maître, j’ai perdu la confiance que j’avais en lui dans ma vie d’avant, et je ne rêve que d’une seule chose, m’enfuir loin de lui. Alors je prends conscience d’une chose, il faut que j’exploite tout ce qu’il peut m’apprendre, et retourner sa connaissance contre lui afin de m’enfuir.*
Paris, France, XIVe siecle
J’ai réussi enfin. Cela fait quasiment un mois que je me suis échappé de l’antre d’Aedan, et d’après ce que je sais, il est furieux. Je ne l’ai pas tué, je ne peux pas, le lien qui me relie à lui m’en empêche, mais je l’ai immobilisé assez longtemps pour pouvoir m’enfuir. Apparemment, il a des sbires dans toute l’Europe, il serait un « maître vampire », et dans la hiérarchie vampirique cela signifie « si tu n’es pas mon copain, tu risques de mourir en hurlant ».
Mais je m’en fiche, je veux vivre une vie normale, même si je ne peux sortir que la nuit. Si je me montrais en plein soleil, et bien, je ne ferais pas long feu. Mais la nuit ne m’a jamais dérangeait et Paris est une ville magnifique la nuit. J’ai pris l’habitude de cacher ma véritable nature, et heureusement, je me débrouille bien, car avec le maître Maurice, et son satané gouvernement des âmes, je pense que je n’apprécierais pas le sort qu’il me réserverait. Je vis seule, juste en dessous des toits, dans une maison appartenant à une famille de paysans. Je les ai hypnotisés afin qu’ils ne disent rien de ma présence ici, et je me nourris un peu à chacun de leur cou, quand la faim me tenaille. Puis j’efface les traces de morsure en y appliquant une goutte de mon sang qui régénère les chairs de suite.
Mais, je m’en suis lassé. Le goût du sang est différent en fonction de la personne. L’humeur, l’état physique et l’alimentation sont des éléments clés dans le goût du sang. Pour ainsi dire, leur sang devenait trop fade à mon gout. J’ai donc décidé de quitter la maison, et d’aller dans une autre ville, peut être même un autre pays.
Paris, France, année 1740
Depuis quelques temps, j’ai l’impression qu’on me suit. Un sbire d’Aedan m’aurait-il retrouvé ? J’ai peut être fait une erreur. Pourtant ces derniers siècles, j’ai fais bien attention, en changeant d’endroit régulièrement, me nourrissant de personnes différentes chaque fois. J’ai perfectionné mes techniques de combat et j’ai changé mon mode de vie. Je suis de plus en plus discrète, je me fonds dans la foule. Qu’ai-je bien pu faire pour attirer l’attention d’Aedan ? Il aurait peut être mieux fallu que je quitte Paris, j’y suis peut être restée trop longtemps et l’un de ses sbires m’a retrouvé… Ce soir là, guettant le moindre mouvement suspect, je marche dans les rues de Paris, il doit être aux alentours de 2h du matin, la faim me tenaille ; j’ai besoin de sang. Il y a quelques chats qui traînent, ils crachent en me voyant. Réfléchissant au fait que je pourrais en attraper un ou deux, histoire de calmer ma faim, je leur fais mon plus beau sourire crochu avant de les voir déguerpir la queue entre les pattes. Les chats sentent quand on ne vient pas de leur monde, et même si cela m’attristait au début, maintenant, ça me fait rire. Le gargouillement de mon ventre me rappelle à ma vraie mission, me nourrir. Dommage, les chats se sont enfuis, mais bon de toute façon je n’aime pas vraiment leur goût.
Un chien vient alors à ma rencontre, je me demande d’où il vient, sa queue remue, il a l’air content et pas le moins du monde effrayé. Je m’approche de lui et je le caresse, il renifle ma main, et la lèche, je rigole doucement, et c’est là que je vois un garçon, d’une dizaine d’années, l’air apeuré, il regarde le chien puis moi, une dizaine de fois, et d’une voix timide il me présente ses excuses :
« Veuillez m’excuser mademoiselle, mais Charles est mon chien, je suis désolé je ne voulais pas qu’il vous importune. »
J’essaye tant bien que mal d’oublier l’odeur alléchante que dégage ce garçon, je me concentre et je lui réponds d’une voix douce et posée :
« Ne t’inquiètes pas, il ne m’importune pas du tout. Mais dis moi, que fais un garçon de ton âge à cette heure dans les rues de Paris, c’est dangereux tu sais ? Il pourrait t’arriver malheur »
*Effectivement, il se pourrait que je te saute dessus et te tue pour me repentir de ce doux et délicieux liquide qui coule dans tes veines.*
Je me rabroue mentalement, ce garçon ne m’a rien fait, et il ne doit pas avoir plus de treize ans. Il faut que je résiste. Le garçon esquisse un sourire remplit de chagrin, et ses yeux brillent dans le noir.
« Mes parents sont morts, alors depuis j’erre et j’essaye de trouver à manger, la nuit c’est plus facile. Le jour, les marchands me chassent et me battent.. »
J’éprouve de la tristesse pour lui, et je l’observe, il a des cheveux gras et sales mais d’un joli châtain clair. Ses yeux sont grands et typiquement européen, ses cils sont longs, presque trop pour un garçon, et ses traits sont si fins qu’on pourrait le prendre pour une fille. Il est habillé d’haillons, troués de partout, et son visage est crasseux.
*Tu pourrais le prendre avec toi, et t’en occuper, tu es tellement seule*
Je me surprends moi-même à penser ça mais cette petite voix n’a pas tout à fait tord. Mais je ne peux pas, les lois qui régissent le monde surnaturel son sans appel et si je m’aventurais à les enfreindre, je ne donne pas cher de ma peau. Non c’est trop risqué.
Je le regarde et je m’avance, il ne recule pas, je chasse les larmes qui ont commencé à couler sur ses joues, et je le prends dans mes bras. Je ne sens pas sa chaleur, mais j’entends son petit cœur battre à tout rompre, et bientôt il me rend mon étreinte.
Je soupire mentalement de bien être, cela faisait tellement longtemps, mais je ne peux pas. J’ai survécu tellement longtemps, je ne peux pas tout gâcher pour un petit garçon que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam. Pourtant ses petits bras autour de ma taille m’enserrent, comme s’il avait peur d’être de nouveau abandonné.
« Si tu continues comme ça Aisling, tu mourras. »
La voix d’Aedan résonne dans ma tête et je m’éloigne brusquement, le petit garçon me regarde avec un air blessé, mais les paroles d’Aedan tambourinent dans ma tête, et je m’enfuis sans un regard pour le petit garçon.
Plus tard dans la nuit (ou plus tôt dans la matinée, à vous de voir.)
Je suis à la campagne, devant une maison, les paroles d’Aedan se répercutent encore dans mon crâne, peut-il vraiment faire ça ? Ou était-ce juste mon imagination ?
Je repousse ces questions à plus tard, et rentre discrètement dans la maison par une fenêtre. Un paysan et sa femme sont couchés dans un lit, le paysan ouvre les yeux, et avant qu’il ai pu crier je lui intime de se rendormir. Sa femme ne se réveille pas, tant mieux, je n’ai pas la force de l’hypnotiser, il faut d’abord que je me sustente. Je prends la tête du paysan dans mes mains, et la tourne de manière à ce que mes lèvres touche son cou, je lèche consciencieusement l’endroit où se trouve la jugulaire, puis j’aspire afin de la faire remonter, quand je la sens près, je perce la peau de mes crocs. Je bois, j’aspire, je me laisse enivrer par ce doux liquide qui apaise tant mes maux. Je perds la notion du temps, pourtant je continue de boire, ce n’est que lorsque je sens le corps de l’homme s’affaissé dans mes bras, que j’arrête. Ce n’est pas suffisant mais ça ira pour cette nuit, je ne veux pas le tuer.
Le Lendemain :
Ma nuit –ou plutôt journée- a été agitée, j’ai rêvé d’Aedan, qu’il me rattrapait, ça doit être un signe, mon instinct me dit surement de fuir.
J’essaye de ne plus y penser, il est déjà 22h, et je n’ai pas encore trouvé mon dîner. Je sors de mon lit, et m’aventure dans les rues de Paris.
Avant que je m’en rende compte, mes pieds m’ont amenés à l’endroit où j’ai trouvé le petit garçon hier, mais il n’y a pas un bruit, je n’entends pas de cœur qui bat. Je continue donc mon chemin à l’affut d’un bruit, ou d’un battement de cœur. C’est alors que j’entends, au détour d’une ruelle, des sanglots étouffés, je m’approche, et je vois le petit garçon que j’ai croisé la vieille, il tient dans ses bras une forme indistincte, je n’arrive pas à distinguer ce que c’est. Je m’approche de lui, et ses yeux se lèvent sur moi, ils sont éteints, et je ne peux m’empêcher de me revoir lors de mon réveil avec Aedan a mes côtés, qui me dit que tout ira bien.
Je m’accroupis devant lui, et je l’entends murmurait d’une voix brisée :
« Ils… Ils.. Ils ont tués Charles… »
Un nouveau sanglot s’échappe de sa gorge, et sans réfléchir je prends délicatement Charles dans mes bras, et le pose à côté, puis je relève le menton du petit garçon :
« Dis-moi, mon garçon, quel est ton nom ? »
Le garçon me regarde et j’y décèle une once d’espoir dans ses yeux gris :
« L-Louis madame… »
« Et bien Louis, ça te dirait de venir avec moi et de découvrir de fabuleux pays ? Tu seras en sécurité avec moi et je m’occuperais de toi, je te le promets. »
Sa lèvre se retrousse légèrement en ce que je devine être un sourire, puis il regarde Charles, et ses sanglots recommencent, je reprends Charles dans mes bras, j’essaye de prendre une voix rassurante et me lance :
« Louis, écoute moi, je sais que c’est dur, mais on va aller enterrer Charles d’accord ? Il est temps pour lui de se reposer, et toi et moi allons parcourir des pays merveilleux, tu es prêt pour l’aventure ? »
Prenant Charles sous un bras, je tends ma main à Louis, il me regarde, puis la saisit. Je souris, et nous nous mettons en marche.
« Grave erreur, Aisling, tu le payeras cher…. »
Je ne fais pas attention à cette petite voix qui résonne dans ma tête, et m’en vais main dans la main avec Louis.
Contrée proche de Galway, Irlande, 1748
« Louis, descends me voir ! »
Je crie du rez de chaussée, Louis doit encore être en train de rêvasser. Cela fait maintenant 4ans que nous voyageons ensemble, et ce petit a bien grandi, je le considère comme un fils, et je veille sur lui, après deux ans à cacher ma nature, à partir toutes les nuits chasser de quoi me nourrir, à lui mentir sur les raisons pour lesquelles je laissais les rideaux fermés toute la journée et ne dormait que quand le soleil s’est levé, finalement il a compris. Au début, il était émerveillé, il voulait que je le transforme aussi, et après de maintes discussions plutôt enflammées, je lui ai finalement dis que je ne pouvais pas lui ôter la vie, chose qu’il y a de plus précieuse au monde, ce à quoi il m’a répondu :
« Aisling, pour moi, c’est toi la chose la plus précieuse au monde. »
A ce moment là, j’ai failli craquer, puis je me suis souvenue de ma transformation à moi, et au fait que, si j’avais su ce qui m’attendait, je n’aurais probablement pas choisi ce chemin là. Alors, je lui ai répondu que le sujet était clos, et comme Louis est un garçon respectueux, il laissa tomber, pour l’instant du moins.
Les bruits de pas qui descendent l’escalier à une allure mesurée me ramènent dans notre petite maison. Je vois ce beau jeune homme, descendre l’escalier, ses cheveux châtains clairs tombant sur son front, et ses grands yeux gris me regardant avec un air interrogateur. Une bouffée de fierté et d’amour m’envahit. Je donnerai ma vie pour ce garçon.
« Oui Aisly ? Qui y-a-t-il ? »
Je lui souris, et lui montre la fenêtre, on y voit le clair de lune qui montre que la nuit est déjà avancée.
« Ah, je vois. Et bien, bon appétit alors ! Et ne fais pas trop de bruit en rentrant s’il te plait, j’aimerais dormir. »
Puis il remonte. Je rigole doucement, je me suis habituée, Louis est un garçon adorable, débordant d’énergie, toujours dans la lune. Au fil des années, j’ai appris que rien ne le surprenait ; apparemment ses parents lui racontaient un tas d’histoires sur les vampires et autres créatures surnaturels, mais contrairement aux autres parents, ils lui racontaient que ce n’était pas des créatures maléfiques, mais des êtres crées ou naissant ainsi, pour aider Dieu à accomplir son dessein sur terre. Des sortes d’anges, en forme de démons. Ce serait pour cette raison qu’ils auraient été tués, considérés comme hérétiques, laissant Louis, seul et sans famille. Louis ne parle pas beaucoup de tout ça, il dit que c’est du passé, et que l’important réside dans le présent et ce qu’on y fait. Parfois j’ai l’impression que ce gamin est plus mature que moi, alors que je dois bien avoir 500 ans de plus que lui ! Il m’étonnera toujours. Je cherche ma cape, et part à la recherche d’un repas, tout en ressassant tous les bienfaits de la présence de Louis. Il m’a appris que les sentiments humains pouvaient aussi appartenir aux vampires, l’amour, la tendresse, la compassion… Mais je découvris bien vite qu’il y avait aussi d’autres sentiments ; La haine. La colère. La soif de vengeance. Et surtout….. un chagrin mortel et un vide immense dans mon cœur.
Quand j’eus fini ma chasse ce soir là, j’étais en train de revenir à la maison tranquillement, quand j’entendis du raffut à l’étage, je me mis à courir alors sur la dernière centaine de mètres, la peur au ventre. J’ouvris la porte à toute volée, et me rendit à l’étage, deux vampires tenait Louis, il avait l’air hagard, les yeux éteints. Ils l’avaient hypnotisé. Une vague de colère m’envahit et sans réfléchir, je me jette sur un des vampires qui le retient, mais une main me stoppe dans mon élan, me prenant à la gorge et me soulève à quelques centimètres du sol.
« T-t-t-, Aisling, que t’ai-je donc appris ? Ne te jette pas sans réfléchir dans la mêlée, ça pourrait avoir des conséquences dramatiques. »
Je reconnais cette voix, je reconnais ce petit rire cristallin et à ce moment, je me mets à le haïr de toutes mes forces. C’est Aedan, il m’a retrouvé. Je regarde Louis, il n’a pas conscience de ce qui se passe. Je reporte mon regard sur Aedan, et sans réfléchir, je lui crache dessus.
« Ce que tu m’as appris m’a servi, je pense que tu t’en es rendue compte quand je me suis enfui alors que tu avais un pieu dans la poitrine »
Sa bouche se tord en une grimace et il me projette de l’autre côté de la pièce avant de s’essuyer le visage d’un revers de la main.
« Ne joue pas à ça avec moi Aisling. Je suis plus fort et plus âgé que toi. Tu m’as eu une fois, parce que j’avais confiance en toi, et je te donne la chance de te racheter auprès de moi, malgré toutes les erreurs que tu as commises. »
Il lève la main et fait un signe à l’un de ses sous-fifres, je n’ai pas le temps de réagir que le vampire mort Louis à la gorge.
« NON ! »
Je hurle, la rage monte en moi, personne ne touchera à un cheveu de Louis. Je me jette sur l’un des vampires, et lui fait un crochet, il tombe mais se relève bien trop vite à mon gout, je lui décoche un crochet droit, et je vois du sang perlait de sa lèvre.
Il sourit d’un air mauvais, comme s’il aimait avoir mal, il s’approche de moi, et quand je vois le coup partir, je me baisse et balaye sa jambe d’un coup de pied, il grogne en tombant, et cette fois je ne lui laisse pas le temps de se relever, je me mets à califourchon sur lui emprisonnant ses bras avec mes jambes. Je baisse ma garde un instant pour me rendre compte que je n’ai pas d’armes, ce qui lui laisse le temps de me mettre un coup de boule, je tombe à la renverse grognant non pas de douleur, mais de colère. Un peu assommée, je me relève tant bien que mal, et j’évalue mon adversaire. Il est grand, très grand, pas loin d’1m90 je dirais et il est baraqué. Son atout réside dans la force de ses coups, je suis bien plus petite que lui, et je peux me servir de mon agilité pour le vaincre. Je passe derrière lui, puis lui saute dessus et je m’agrippe à ses épaules, mes jambes fermement collées contre ses côtés et j’enserre sa gorge à l’aide d’un de mes bras que je maintiens fermement de l’autre, je le sens qui me lacèrent les avant-bras, mais je garde cette position en serrant les dents.
J’entends de nouveau ce petit rire cristallin, avant qu’une poigne de fer, me fasse m’accroupir par terre en hurlant de douleur. Aedan me tient fermement la nuque et je ne peux pas lutter contre sa force, j’essaye tout de même. Alors que je vois une faille dans son emprise, je sens quelque chose s’enfoncer dans ma poitrine et je grimace de douleur, ce traître m’a planté un pieu juste à côté du cœur, je ne peux pas bouger, ou je risque de m’embrocher le cœur moi-même.
« Bien, nous pouvons donc parler des choses sérieuses. Aisling, tu m’as trahis, je t’ai accordé ma confiance, j’ai été généreux envers toi, t’inculquant mon savoir, et en échange de quoi ? D’un pieu planté en travers la poitrine. De plus, tu n’es peut être pas au courant, mais la Curia a un œil sur toi, et à décider que ton ami présent devait mourir.»
Un sourire sadique étire ses lèvres, et je brule de l’intérieur à l’idée de l’étriper. Mon regard se porte sur Louis. Il a toujours l’air absent, au moins il ne souffre pas. Aedan me regarde, et son sourire s’agrandit.
« Donc, je vais le tuer, mais si tu te décides à te rallier à ma cause, il ne souffrira pas. Si au contraire tu refuses, alors…. »
Il laisse sa phrase en suspend, et la haine qui m’habite et si grande que je lui crache :
« Jamais, va en enfer.»
Son rire retentit dans mon crâne, si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser.
« Aaaah ! C’est là que ça devient intéressant. Héloïse, brise lui quelque chose veux-tu. »
Je me débats, mais Aedan me maintient toujours la nuque d’une poigne de fer. Je grogne, le point positif et que Louis n’a pas conscience de son état, il n’aura pas mal sur le moment, et une fois que j’aurais tué ces salauds, je pourrais le soigner.
« Voyons, Aisling, tu ne penses tout de même pas que je le laisserais dans cet état ? Non je veux qu’il profite du spectacle tout comme toi. »
Mon cœur se serre. Il ne peut pas faire ça, non, il ne peut pas, il n’est pas assez sadique, par pitié faites qu’il mente. Mais un claquement de doigt plus tard, et je vois Louis reprendre ses esprits, d’abord l’air absent, il reprend ses esprits, et son regard croise le mien, le même regard que lorsque je l’ai rencontré. Il a peur, il a très peur. Je la sens sur lui, cette odeur âcre et amère. Il faut que je paraisse forte devant lui, lui assurer que tout ira bien, alors que son regard se pose sur ma poitrine où s’enfonce le pieu, j’entends son cœur s’emballer et son regard vient trouver le mien :
« Que.. »
Il n’a pas le temps de terminer cette phrase que la femme vampire, Héloïse lui attrape la main, et la lui tord dans un angle improbable. J’étouffe un cri, mais celui de Louis se répercute dans le moindre espace de mon cœur, je le sens dans ma chair, dans mes veines, dans chaque parcelle de mon corps et de mon esprit. Il se met à pleurer à chaudes larmes, et me regarde l’air implorant.
C’est à ce moment là que je retrouve le courage qui m’avait quitté depuis que j’avais planté le pieu dans la cage thoracique d’Aedan. Ni une, ni deux, je retire le pieu de ma poitrine non sans un grognement d’effort, et je le garde en main, puis d’un mouvement rapide et précis je le plante dans la cuisse d’Aedan. Ce dernier me lâche avec un cri de surprise. Je me remets debout en quelques secondes et me jette sur Aedan, alors que je pensais l’avoir, un sourire se dessine sur ses lèvres, et il prononce, un seul mot, un tout petit mot.
« Maintenant. »
Je me retourne vers Louis, mais c’est trop tard, Héloïse lui a planté un couteau dans le ventre. Il le tient, incrédule, du sang coulant de sa bouche. Le temps s’arrête, et alors que j’accours vers lui pour le prendre dans mes bras, j’entends sa respiration saccadée et sifflante. Je ne me rends pas compte que je pleure, je suis obnubilé par sa vue. Je lui caresse tendrement le visage, remet ses cheveux en place et le berce doucement. Je jette un regard circulaire dans la pièce, ils sont partis. Je me retourne vers Louis, et lui passe une main sur le front. Je lui chuchote :
« Chhht, chhhht, Louis ça va aller ? Tu m’entends ? Ca va aller je te promets, je vais te soigner. »
Mais ma voix se brise, je sais que c’est faux, je sais qu’il va mourir. C’est fini. Fini. Alors que je m’étouffe avec mes propres sanglots, la main ensanglantée de Louis se pose sur ma joue et je la presse doucement, puis il me murmure ces quelques mots
« Aisly…. Me..Merci…. Pour toutes… ces… années.. de bonheur »
Son corps se raidit, et son cœur cesse de battre. Un long râle d’animal meurtri s’élève de ma gorge, et je pleure tout en serrant son corps sans vie contre moi.
Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, mon corps secoué de spasmes, les sanglots s’échappant de ma gorge. J’ai si mal…. Je ne savais pas que c’était possible d’avoir autant mal.
« Je suis tellement désolée Louis…. Tellement…. »
Je me lève en reposant doucement sa tête par terre et je le regarde, allongé, ses yeux éteints, pour toujours.
*« Tu peux le venger Aisling….. Tu peux faire en sorte que tout ceux qui ont participé à cette horreur paye. Vas y Aisling, laisse ta soif parler, laisse la colère t’envahir. »*
Et je la laisse m’envahir, mon regard se fige, devenant glacial. Je ne pense plus, j’agis juste. Je prends tendrement le corps de Louis dans mes bras, et descends en bas pour l’envelopper d’un drap, puis je l’allonge sur le canapé. Je vais dans notre petit jardin et commence à creuser un trou, je creuse, je creuse, puis je me redresse et regarde l’étendue du trou. Il sera assez grand pour Louis, je vais chercher son corps, et le dépose délicatement dans le trou, je lui donne un dernier baiser sur le front, puis le recouvre de terre, je ne peux m’empêcher de sangloter. Je reste ainsi quelques instants, puis je tourne les talons pour revenir à la maison.
En quelques minutes, mes affaires sont bouclées, je vais trouver un nouvel endroit, mais surtout je vais trouver Aedan et tous ses sbires. Surtout cette chère Héloïse. Un sourire malveillant s’accroche à mes lèvres. Que la chasse commence.
Lieu Inconnu, Irlande, 1649
Aisling tord le cou de sa victime et la laisse tomber par terre sans un regard. Le corps qui heurte les pavés émet un bruit sourd. Cette personne ne savait rien de l’emplacement d’Aedan. Cela fait maintenant un an qu’Aisling a perdu Louis. Ainsi que la dernière once d’humanité qui lui restait. Elle agit froidement, seulement guidée par sa soif de vengeance, elle ne fait preuve d’aucune clémence, et tue tout ce qui essayera de l’empêcher d’accomplir sa mission. Celle de tuer Aedan. Et depuis fort longtemps, elle avait enfin un indice. L’un des sbires d’Aedan, avait fini par cracher le morceau qu’Aedan se trouvait sûrement en Amérique, rester à savoir où précisément. Elle avait donc décidé de partir pour l’Amérique. Là, n’était pas sa seule motivation, son pays était en pleine révolte. Depuis près d’un siècle, Henri VIII avait pris le titre de Roi d’Irlande, au grand désespoir des catholiques Irlandais, s’ensuit ensuite la confiscation des terres,e t depuis cela n’avait cessé de se dégrader et en 1641 les catholiques Irlandais se révoltèrent, des milliers de colons anglais furent tués. Mais alors, l’arrivée d’un homme Oliver Cromwell, fit tout basculer, semant le desespoir et la mort sur son passage, le pays fut bientôt à feu et à sang. Des villages entiers massacrés et détruits, et Aisling ne voulait pas voir que la mort s’emparait petit à petit de l’Irlande, elle aurait pu tuer cet homme –non, ce monstre- mais elle ne voulait plus se mêler de rien, et même si très enfoui au fond d’elle, le fait de quitter son pays d’origine la meurtrissait, elle décida de partir.
Elle trouva un compagnon d’infortune, il savait qu’elle était un vampire, elle savait qu’il n’était pas humain. Leurs noms respectifs ? Ils s’en fichaient. Ils se supportaient, et ils firent voyagent jusqu’en Amérique ensemble. Et pendant ce long voyage, une amitié assez étrange naquit. Ils aimaient passer leur temps à apprendre des pièces de théâtre par cœur, en les jouant, ils y mettaient tout leur cœur, et même si cela finissait souvent en bagarre, ce fut de bon souvenirs. Mais quand Aisling se rendit compte qu’elle commençait vraiment à s’attacher à ce jeune garçon étrange, elle disparut et ne laissa derrière elle aucune trace.
Lieu Inconnu, Amérique du Sud, 1765
Aisling se tenait le bras, du sang perlait au coin de sa lèvre, et elle grognait de douleur. Elle s’approchait du but, mais Aedan ne se trouvait plus en Amérique. Il savait qu’elle était à sa traque, après tout il avait vécu auprès d’elle, quelques siècles, assez pour vous forgeait une idée sur le caractère de la demoiselle.
Pourtant depuis qu’Aedan avait tué Louis, Aisling avait changé. Elle était devenue impitoyable, et elle tuait de sang froid. Malgré tout, elle restait meurtit par le deuil de celui qu’elle considérait comme son frère. Depuis plusieurs mois, elle rêvait de lui. Il lui disait d’abandonner, de vivre une vie paisible, qu’il veillait sur elle, et qu’il ne lui en voulait pas. Chaque nuit, elle se réveillait en sursaut, les joues baignées de larmes, et même si cela était impossible, elle avait l’impression de sentir son odeur de muscade et de frêne partout dans sa chambre. Avait-il raison ? Aisling avait encore à apprendre. Les années passées à traquer Aedan lui avait forgé un caractère solide, elle était devenue plus réfléchie, minutieuse. Elle savait comment traquer ses proies, comment les cuisiner pour qu’ils lui dévoilent les informations dont elle avait besoin. Pourtant, au fond d’elle, la voix de Louis faisait écho, elle n’aspirait qu’à une vie normale. Mais sa soif de vengeance lui soufflait toujours à l’oreille qu’elle ne pourrait pas se reposer avant d’avoir tué Aedan.
Aisling arpentait les couloirs de la demeure, et alla s’installée dans la pièce où reposait son violon. Un grand amour était né pour cet instrument, et Aisling ne s’en détachait plus, elle était même devenue très douée, toutes les émotions qu’elle contenait, se déchaîner à travers le maelström de notes quand elle frottait son archet sur les cordes. De plus, elle avait un atout en main, ayant vécu à des périodes très différentes, elle comprenait parfaitement le rythme de chacune, et chaque musique qu’elle jouait racontait une histoire, même si personne ne le comprenait.
Lorsqu’une nuit, alors qu’elle s’était endormie pendant l’écriture d’un morceau, Aisling se réveilla en sentant une odeur de sang, aux aguets elle regarda partout autour d’elle mais ne vit rien. Ses yeux se posèrent alors devant elle, et elle vit marquer sur sa partition
« Tes chansons me bercent, s’il te plait Aisly, continue d’inventer d’autres mélodies qui apaiseront mon âme tourmentée. »
Elle sut alors deux choses avec certitude. La musique serait le moyen de se forger une réputation dans le milieu des êtres vivants. Mais cela voudrait aussi dire qu’elle pourrait avoir une plus grande portée sur les vampires, qui pour la plupart adoraient les festivités mondaines.
Paris, France, 1890
Aisling sort de sa loge, elle vient tout juste d’arriver au Lost Paradise, un endroit magique à ses yeux, ici, il n’y a que les êtres surnaturels qui travaillent. Pour l’instant, elle se fait discrète, mais époustoufle tout le monde lors de ses concerts. Mais aujourd’hui, elle tient quelqu’un de la plus haute importance.
Héloïse. Celle qui a exécuté Louis.
Aisling arrive dans une petite ruelle, elle fait dix pas en avant, tourne à gauche, trois pas, puis à droite, et ouvre une porte invisible si l’on n’a pas une vue vampirique.
Elle fixe d’un air mauvais la jeune femme attachée par des chaines en argent, son front ruisselant de sang mêlé à de la sueur. Elle regarde avec pitié ses crocs luisant d’un air menaçant et ses yeux brillants d’un éclat vert propres aux vampires. Aisling soupire et accroche son regard d’un vert émeraude hypnotisant aux yeux de sa proie, qui a l’intelligente idée de baisser le regard. Elle la menace toujours de son pieu, et lui dit très calmement, mais la colère dont elle est victime transperce malgré tout dans sa question :
« Je sais qui tu es Héloïse Marchand. Et je sais que tu travailles avec Aedan. Alors dis moi où il est, ou tu regretteras d’avoir croisé son chemin. »
La jeune femme jette un coup d’œil à Aisling et cette dernière sourit. Ca n’a duré que quelques secondes mais elle a bien vu la lueur de panique étincelait dans les yeux d’Héloïse. Elle la voit se tortiller sur sa chaise, essayant de se libérer de l’emprise de fer qui la maintient en état de victime, pourtant elle ne perd pas de son mordant et crache à Aisling :
« Je ne sais pas de quoi tu parles. Je ne connais aucun Aedan. »
Aisling la regarde, l’air furieux. Héloïse doit savoir qu’Aedan lui réserve bien pire que les milles et un tourment qu’Aisling va lui faire subir, elle a peur de lui.
« Et bien, ma chère, tu n’apprendras donc jamais de tes erreurs. Peut être qu’après un ou deux pieux de coincés dans la poitrine tu seras plus encline à coopérer. »
Et sur ces mots, d’un geste habile elle lui planta le pieu à quelques centimètres du cœur, Héloïse se met à hurler, et Aisling sort d’un air satisfait de la cave.
Elle revint alors à sa loge au Lost Paradise, et ferme les yeux, un sourire accroché aux lèvres. Ce à quoi elle pense ?
Qu’Aedan n’a pas compris qu’en tuant Louis, il a fait d’elle une arme redoutable.
Sous le masque
"Il ne savait pas que c'était impossible alors, il l'a fait." - Oscar Wilde
Surnom(s) : Lama Âge : 774 ans Expérience en RP : Alors, j'ai commencé il y a presque 8ans, mais j'ai fais une longue pause, donc mon niveau a quelque peu baissé. Avis/Suggestions/Questions concernant le forum : J'ai adoré le graphisme du forum dès que le lien s'est ouvert, puis j'ai succombé au contexte, et voilà ! Comment avez vous connu le forum ? *pointe du doigt Nathanaël* Avez vous lu le règlement ? {J'ai mangé ton code !}
Dernière édition par Aisling Murphy le Mar 15 Sep - 17:04, édité 4 fois
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Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Mar 21 Juil - 23:07
Yeaaah ! Bienvenue encore une fois \o
Félicien Matagot
Le Matou du Diable
Messages : 56 Date d'inscription : 08/03/2014 Localisation : Drappés dans la nuit, des yeux verts vous observent
Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Mer 29 Juil - 11:35
Bienvenue ! ;D
Allez, fight ! J'ai foi en toi, tu vas y arriver à finir ton histoire !
Ester Jones
Apprentie photographe
Messages : 146 Date d'inscription : 26/12/2014 Age : 31 Localisation : cherchez au fond, là où il fait tout noir...
Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Jeu 13 Aoû - 18:15
J'arrive peut-être un peu tard, mais bienvenue ! C'est une jolie vampire que voilà. Je suis curieuse de voir quels tourments a traversé cette pauvre enfant... Bon courage !
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Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Ven 21 Aoû - 10:56
Aaaaah, je suis désolée de ne pas avoir répondu plus tôt! Merci à vous tous, et l'histoire est bientôt finie (j'ai été malencontreusement séquestrée ces deux dernières semaines, donc impossible d'aller sur le forum ou sur mon ordi pour finir l'histoire..) Mais me voilà de retour ! Et je posterais l'histoire avant lundi normalement
Invité
Invité
Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Dim 13 Sep - 16:12
Up : Désolée du double post (>w<') juste pour vous informer que j'ai désormais fini ma fiche ! ( Après tant de semaines de dur labeur, je vous livre enfin mon bébé /meurs)
Ashton Lyn
☽-I am the Captain of my Pain-☾
Messages : 356 Date d'inscription : 15/03/2015 Localisation : Le Lost, un vieux bar défraîchi...
Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Dim 13 Sep - 17:08
GG /o/ Et Bienvenue de nouveau !
Edward White
l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS l
Messages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !] Mar 15 Sep - 9:19
Hellow Aisling o/
Content de voir que tu as pu terminer ta fiche et que tu nous livres enfin toutes les clés de ton personnage ! Mais passons à ta fiche.
Je m’excuse à l’avance, c'est extrêmement long, mais ne prend pas peur. Ce n'est pas du tout parce que ta fiche ne convient pas, c'est seulement qu'on a pris l'habitude de détailler les présentations et de donner notre avis ou prodiguer quelques conseils. Donc ne panique pas ! XD
Allé ! Je vais commencer par les descriptions o/
Les deux se lisent bien. Tu as une plume fluide et agréable que les fautes troublent par endroit, ce qui casse un peu la lecture, mais j'y reviendrais en détail plus tard. J'ai une préférence pour le premier récit et la découverte du tableau de « Louise ». J'ai trouvé l'idée intelligente. Cela fait une introduction bien mystérieuse d'Aisling avec une chute à laquelle on ne s'attend pas et qui donne envie d'en apprendre plus sur ton personnage. Le second texte m'a un peu moins emballé. Les pointes de dialogues étaient pourtant bien trouvées et tu détailles bien le caractère de la belle, mais il m'a semblé que la fin était un peu brouillonne. Ce n'est que mon avis, mais plusieurs traits de caractères sont évoqués, passés et présents et ce n'est peut-être pas évident de s'y repérer. Mais dans l'ensemble tout cela pique la curiosité et invite à en apprendre davantage sur la violoniste vampire au regard si particulier.
Passons à l'histoire. Alors, je vais commencer par te donner ma vision d'ensemble. J'ai bien aimé ! On traverse les époques avec Aisling. Le point de vue interne et l’utilisation du « je » permettent de se mettre à la place de la demoiselle jusqu'à l'instant de rupture dans son existence. À ce moment on retrouve une narration à la troisième personne et on prend de la distance avec elle, tout comme elle semble en prendre avec le monde. Bravo pour ça ! Ensuite, la relation avec Louis est bien amenée. On s'attache rapidement à lui et, personnellement, j'ai été bien content que la rouquine revienne et prenne le risque de s'en occuper. Leur lien est touchant jusqu'au bout. De la même manière, je trouve que le personnage d'Aedan est intéressant en soit qu'il est d'abord sauveur avant de devenir un personnage atroce. Il est très ambiguë et son rapport à Aisling l'est tout autant. J'ai hâte de voir comment tu vas intégrer sa chasse au RP ! En sommes j'aime bien l'histoire. Il y a des passages assez étonnant, comme l'affrontement où ta belle se transforme en véritable tigresse avec des aptitudes au combat tout à fait exceptionnelles. C'était assez surprenant, mais plutôt agréable dans le sens où cela dévoile une vrai rage et un courage certain de ton personnage.
Après, de mon avis de lecteur, il y a un petit passage qui me manque et qui m'a un brin frustré, ce serait celui où elle découvre le violon. On a un peu l'impression qu'il apparaît d'un claquement de doigt à la fin du récit, comme si tu t'étais souvenue de son existence sur les derniers paragraphes. C'est l'élément du récit que j'aurais bien aimé voir plus détailler. Ah ! Et la mystérieuse inscription aussi. Pourquoi un tableau la représentant et sous lequel figure le nom « Louise O’Connell » ? J'espère que ce mystère sera éclairci durant tes RPs ~
Malgré tout, il y a quelques points qui, je pense, sont à reprendre ou à réadapter. Ce qui me gêne le plus dans ton histoire c'est la façon dont Aisling se nourrit. Je sais qu'il existe de grands débats sur la façon dont un vampire transforme un humain en son espèce, aussi sur le forum, nous avons pris le parti d'organiser cela en nous basant sur le fondement du mythe du vampire. Tu trouveras toutes les informations dans l'index des races : Les vampires. La principale donnée à prendre en compte c'est qu'un vampire dépose chez un humain un « virus » dès l'instant où il l'a mordu. Si l'humain reste en vie, il deviendra tout de même un vampire une fois qu'il aura passé l'arme à gauche. Il n'y a aucune possibilité d'empêcher cela à moins de boire le sang à même une plaie déjà formée. Dès l'instant où un vampire plante ses crocs sur un humain et lui laisse la vie, ce dernier sera amené à devenir un non-mort, s’il le tue le virus n’aura pas le temps d’altérer son état et de le transformer une fois trépassé.
Du coup, dans ton histoire, cela pose un peu problème puisqu'à ce compte là, Aisling serait la créatrice d'un grand nombre de vampire xD Et de la même manière, Louis ayant été mordu, il aurait dû devenir un vampire à son décès (cela je peux encore te le passer puisque peu de temps s’écoulent entre la morsure et le décès). Ce serait bien que tu puisses le corriger, histoire de conserver la logique de la race. Je pense que tu peux facilement adapter, soit en buvant le sang d'animaux ou de légendaires, soit en coupant tes victimes assoupies avant de boire leur sang. De la même manière, un petit détail, mais un vampire ne peut pas entrer chez les gens sans leur accord. C'est ce qui se passe peu après la rencontre de Louis il me semble. Bon là ce n'est qu'une broutille, je voulais juste te le rappeler o/
Pour le reste, il y a quelques incohérences qui m'ont un peu perdu… On passe de 1748 à 1649 par exemple. Et Louis est d'abord considéré par Aisling comme son fils, puis comme son frère. Ce n'est pas grand chose, mais c'est vrai que cela déroute un peu. Surtout les dates, même si je pense que ce n'est qu'une banale erreur xD
Enfin ! Car oui j'arrive à la fin, désolé d'avoir fait si long… Si ta syntaxe se lit sans soucis, il y a quelques petits problèmes de temps pour moi. On a du passé qui se mélange au présent de temps en temps. On a aussi un vocabulaire soutenu la plupart du temps qui laisse place à quelques mots familiers comme : « coup de boule, baraqué, salauds ». Ça m'a fait un peu bizarre, mais c'est un point de détail ! Ce qui gêne le plus ça reste les fautes. Je l'ai mentionné dès le début de mes explications et c'est vrai que ton récit perd un peu de sa fluidité à cause de ça. C'est vraiment dommage !
Voici celles que j'ai relevées. Je mets en gras les fautes repérées. Il en reste peut-être :
Aisling a écrit:
Description physique :
[…] de vous repoudrez le nez.
[…] ces deux couleurs se tournent autour, sans jamais entrées en contact, […]
Et ces yeux, empreint de sagesse, […]
Vous tournez alors la tête, et écarquillés les yeux, […]
[…] vous sentez une main se plaquée […]
Description morale :
Aisling à tous les atouts de son côté […]
[…] ces années d’entraînement au côté de son maître le lui a appris. (Je pense que c'est « ont » puisque tu parles de « ces années »)
Et après que son maître l’ai trahi, elle l’a compris. (Trahi qui ? Aisling, donc je mettrais « trahie »)
Tous ses siècles derrière elle…
Histoire :
Mais la nuit ne m’a jamais dérangeait […]
Un sbire d’Aedan m’aurait-il retrouvé ? (Retrouvé qui ? Aisling. Du coup j'aurais mis « retrouvée »)
[…] l’un de ses sbires m’a retrouvé… (Idem)
[…] autres créatures surnaturels […]
Je cherche ma cape, et part […] (« Je pars »)
C’est Aedan, il m’a retrouvé […]
[…] je pense que tu t’en es rendue compte quand je me suis enfui […] (C'est Aedan qui se rend compte donc pas de « e » à rendu et c'est Aisling qui s'enfuit donc on téléporte le « e » à « enfuie »)
Aisling, tu m’as trahis […] (Trahi qui ? Aisling. Du coup « trahie »)
[…] rester à savoir où précisément.
Il savait qu’elle était à sa traque, […] (Je ne suis pas certain que ça se dise ?)
[…] il avait vécu auprès d’elle, quelques siècles, assez pour vous forgeait une idée […]
[…] elle restait meurtit par le deuil de celui qu’elle considérait comme son frère. (On accorde avec « elle » donc « meurtrie »)
[…] alla s’installée dans la pièce […]
[…] toutes les émotions qu’elle contenait, se déchaîner à travers le maelström […]
Je suis désolé c'est vraiment long.
Mais tout cela pour te dire que tu seras validé dès que cette histoire de morsure aura été corrigée dans ton récit ! C'est tout ce qu'il manque pour que je puisse te donner ta jolie couleur violette ~
Je te tire encore mon chapeau pour l'imagination dont tu as fait preuve et les trois récits dont tu nous as fait profiter. N'hésite pas si tu as des questions concernant les vampires ou tout autre chose.
Et tiens moi au courant quand tu auras fait les petites modifications afin que je puisse te valider définitivement /o/
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Sujet: Re: Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !]
Accueillons chaleureusement notre nouvelle violoniste, Aisling Murphy. [LEVEL UP !]