– On arrive quand ?! Hurla pour la quatrième ou cinquième fois Edward, cramponné à la Valkyrie.

Verlia leva les yeux au ciel, ne sachant plus quoi répondre à cette ritournelle ni comment apaiser son passager. Peut-être que la petite acrobatie aérienne avait réellement été de trop finalement. Elle passait encore sur le fait qu’Edward avait manqué de l’étouffer, la surprise sans doute, mais il fallait avouer qu’il se montrait beaucoup plus nerveux depuis cette innocente et minuscule vrille. Seule consolation, ils approchaient du but.

Ils avaient délaissé depuis longtemps l’étendue aqueuse de Wyr et si le loup n’avait pu profiter du changement de décor, ce ne fut pas le cas du reste du groupe. Le sol était devenu aride et grisâtre, sans verdure ni vie animale et s’étendait à l’horizon dans une monotonie désertique. Seuls quelques squelettes de voiliers, ou autres cadavres d’embarcations hétéroclites, mais éventrées pour la plus part, rappelaient au monde que cet endroit n’avait pas toujours été un haut lieu de désolation. Devant eux, les brumes masquaient à peine l’immense palais noir, qui perçait les cieux nimbés de nuages, de ses flèches acérées. C’était là qu’ils se rendaient.

Quelques battements d’ailes plus tard, ils se posaient aux abords de la muraille, profitant d’un promontoire rocheux qui surplombait la vallée balayée par un vent de plus en plus hostile. Edward ouvrit enfin les yeux. S’il fut ravi du sol qu’il découvrit si près de ses pieds, l’imposante forteresse qui se dressait devant eux lui fit malheureusement perdre son sourire. Sa taille démentielle ne laissait paraître aucune ouverture, rien d’autre que des parois tantôt lisses, tantôt hérissées, taillées à même la montagne qui devait s’élever là lors de temps immémoriaux. Assurément, l’assaut serait complexe.

– Edward ! J’aperçois des gens en bas, souffla Verlia dont les iris anisés s’étaient portés sur l’horizon.
– J’en vois aussi de ce côté ! Nota Gudrun installée non loin d’eux.

Le lycanthrope fit un effort conséquent pour se retourner. Il s’approcha du bord de la plateforme rocheuse, prit soin de ne pas regarder en bas et, suivant les indications de ses compagnes de route, détailla effectivement plusieurs groupes d’individus dont il reconnut miraculeusement certains. Dolores, marchait en tête d’un groupe farfelu parmi lequel Edward crut discerner un chaudron avec des pieds, Ashton également et d’autres encore. Mais ce qui le troubla le plus fut l’arrivée d’un imposant loup noir au regard ambré avec lequel il eut aussitôt très envie de jouer, quoi que sa suite le laisse quelque peu perplexe.

– Et bien ! Ce méchant n’a qu’à bien se tenir ! Claironna joyeusement la Valkyrie. Je suis certaine qu’il ne s’attend pas à un tel comité.
– Au contraire ! Écuyère.

La voix puissante et rauque qui venait de s’élever, résonna au travers toutes les Terres de Raknor, faisant vibrer de son seul son la forteresse et les environs. Gudrun ne s’attarda pas et décolla aussitôt, tandis qu’Edward et Verlia cherchaient la provenance de cette exclamation. Ils eurent beau se tordre le cou, il leur fut impossible d’en repérer le propriétaire, qui reprit sur le même ton :

– Tremblez devant Beleroth ! Carotte. Seul sorcier qui réussira à mettre à genoux Meilledeï ! Corneille.
– Il le hoquet ou c’est moi ? S’enquit discrètement Verlia.
– Tais toi, répliqua le loup dans un murmure. Filons d’ici avant que ça ne tombe en miette.
– Vous êtes tombés dans mon piège ! Manège. Vous êtes le dernier obstacle à surmonter et le pays sera enfin à mes pieds ! Parmentier. Je ferais payer à cette contrée sa malédiction et mon humiliation ! Récréation.

Remontant sur Brunehilde, le duo ne tarda pas à décoller de leur perchoir devenu branlant. Quelque chose se préparait dans l’ombre, car même si Béléroth restait silencieux, les tremblements du palais de Raknor ne faisaient que croître. Ils fragilisèrent la structure qui commença à s’effondrer. Gudrun évita à temps un clocher effilé, tandis que Verlia dut gagner rapidement les hauteurs pour ne pas avoir à affronter un pan entier de roche, décroché de la muraille.

– Admirez la puissance des forces maléfiques ! Géographique. Elles seront la dernière chose que vous verrez avant que je ne prenne vos vies ! Biscuit. Bwahahahahahaha ! Chocolat.

Alors un grondement sinistre résonna, puis la façade du palais se fissura, sur toute sa hauteur, dans un craquement prodigieux. Un bruit sourd, avant qu’un épais nuage de poussière ne s’élève suite à l’écroulement d’une partie du château. Désorientée, Verlia tenta de trouver la direction adéquate pour quitter cette brume irritante, guidée par les cris perçants de la monture de Gudrun. Mais alors qu’il lui sembler approcher de la délivrance, deux lumières percèrent dans le brouillard. Deux halos, puis deux autres et encore trois supplémentaires jusqu’à ce que dix ne soient visibles. Puis se dessina, juste au-dessous d’eux, une mince raie lumineuse d’où s’étira un sourire aussi terrifiant qu’il était gigantesque.

– Verlia éloigne toi de ce truc ! S’exclama Edward, que les sens appelaient à un prompt repli stratégique.

Un grand fracas arracha un morceau de plus au palais noir, dont l’architecture principale restait pourtant miraculeusement debout. Enfin une main, longue, noueuse et griffue, capable d’étreindre trois ou quatre pégases dans sa paume, perça la poussière. La Valkyrie plongea sans réfléchir, se faufilant entre deux phalanges avec comme unique but de s’éloigner de ce Goliath au corps exceptionnel. Corps qui s’extirpa d’ailleurs des ruines du palais au son de sa respiration gutturale, dévoilant un être composé, ou plutôt recomposé, par les restes de son environnement. Sa peau épaisse et solide était faite des navires, de lianes et de racines enchevêtrées, pour former une armure impénétrable, quand quelques morceaux de roches, ou restes du palais achevaient de parfaire l’aspect terrifiant de ce golem, animé par la puissance du sorcier caché au sein même de sa créature.

Un bref instant, tout se figea, avant que le monstre ne soit prit d’un sursaut soudain et, plus rapide que sa taille ne le laissait supposer, il se jeta sur ceux auxquels il souhaitait prendre la vie, masquant une exclamation de détresse :

– Edwaaaaard !

Surprit par un mouvement, balayé par une excroissance du colosse, Brunehilde avait été contrainte à une embardée chaotique au cours de laquelle elle avait perdu son passager. Désormais en chute libre, le cœur prêt à rendre l’âme, le loup tombait comme une pierre.

Et voici l'ultime manche de ce grand évent estival !

Vous voilà arrivés à Raknor et en vie qui plus est ! Ça tombe bien, vous avez le droit à un accueil en grandes pompes (et sans jeu de mot) ! Visiblement on ne vous a pas menti, vous allez bel et devoir sauver le pays, fort heureusement vous vous rendez vite compte que vous n'êtes pas tout seul !



Le déroulement de la manche est très simple : c’est un RP habituel et collectif. Vous pouvez poster autant de fois que vous le voulez, sans ordre particulier, tout en prenant en compte les postes précédents.

• Vous avez été témoin de la scène. La force maléfique présente à Raknor est dotée d'une grande puissance et vous voilà à affronter un gigantesque colosse (illustration ci-dessus) qu'il vous faudra vaincre pour rentrer chez vous et accessoirement rester en vie.
  
• Mais vous pourrez compter sur une aide conséquente pour cette bataille ! Autour de vous, plusieurs autres héros ont rejoint l'étendue hostile de Raknor, c'est avec eux que cet ultime combat va se jouer.
  
• Pour ce faire, vous devrez attaquer le titan, tour à tour, pour faire diminuer sa jauge de points de vie présentée ci-dessus et qui sera mise à jour à chaque nouvelle attaque. Pour cela, vous serez libres d'utiliser vos PNJs, votre artefact ou n'importe quel élément de décor ou idée saugrenue.
  
• C'est vous qui déterminerez la puissance de l'attaque du rôliste qui postera après vous. En effet, il vous suffira de copier/coller le code suivant, à la fin de votre poste, pour générer l'encart vu ci-dessus et intitulé : « C'est le dé'stin » qui donnera un nombre entre 10 et 200. Ce nombre constituera la quantité de points de vie que retirera le rôliste suivant en attaquant. Seule la chance en déterminera la puissance !
  
  

  Code à copier/coller à la fin de vos postes:

  
  
• Votre poste pourra néanmoins se composer de plusieurs petits assauts qui ne compteront pas dans le décompte des points de vie, seule l'attaque majeure pourra l'affaiblir et diminuer sa jauge.
  
• Vous êtes invités à faire bouger ce colosse ! Il ne parle pas (Beleroth non plus), mais n'hésitez pas à le faire attaquer vos comparses de RP ou vous-même ! Il est assaillit de toutes parts, nul doute qu'il se défendra avec ardeur pour ne pas vous laisser gagner ! Vous pouvez également ajouter des « mini méchants » susceptibles de vous gêner ou de gêner les autres. C'est l'ultime combat, profitez en !
  
• Ceux ayant manqué la seconde manche et qui seraient tentés de redécrire leur compagnons de route peuvent le faire, mais sous spoiler, et de manière résumée. Inutile de nous remettre la totalité de vos aventures. De la même manière, comme nous sommes sur un RP collectif, essayez de ne pas faire trop long, l'important étant de mettre hors d'état de nuire cette menace !
  
• Enfin et comme toujours… Amusez vous !
  

Vous posterez à la suite ce message, sans ordre particulier. Deux semaines maximum seront laissées pour cloturer cette manche, mais aucune date précise ne sera données, puisque ce sera une fois le colosse vidé de sa vie que l'event sera cloturé.

N'hésitez pas à contacter le staff si un élément vous semble flou, on vous répondra le plus vite possible !

- Bernadette, c'est quoi cette chose au juste ?
- Arrêtez de m'appeler ainsi ! Je suis le terrible chevalier noir !
- Bon bah non il ne sait pas.

Le petit groupe courait à toute allure sur une parcelle rocheuse des terres de Raknor, avec une vue imprenable sur le gigantesque colosse qui venait de surgir du château noir vers lequel ils étaient sensés se diriger. Le monstre faisait bien plusieurs centaines de mètres de haut, il devait sans doute atteindre la taille de la tour Eiffel, si ce n'est pas largement la dépasser. De là où ils se trouvaient, on pouvait apercevoir d'autres personnes l'attaquer sans relâche, tantôt dans les airs, ou bien sur le sol, mais tous faisaient preuve d'une grande témérité en espérant pouvoir vaincre un monstre pareil.

- Il s'agit d'une magie noire trrrrès puissante, rooah ! Le mage se trouve cerrrtainement à l'intérieur de ce monstre !
- Donc une fois qu'on aura vaincu le mage, le monstre disparaîtra, j'ai bon ?
- C-Ce genre d'invocation nécessite une extrême concentration je crois ! Il me semble que si l'invocateur est assommé ou neutralisé, il devrait rompre son lien avec sa créature et celle-ci pourrait bel et bien disparaître !
- Regardez il y a quelque chose qui est en train de tomber !

Tous les regards se concentrèrent sur une petite silhouette au loin qui venait en effet de se détacher d'une autre, plus volumineuse, toujours en suspension dans les airs. Maintenant que le groupe s'était suffisamment rapproché du géant, il était facile de voir que la chose en train de chuter n'en était pas vraiment une, mais plutôt une personne en chair et en os qui était sur le point de se transformer en crêpe.

- Il est trrrrop loin !
- Je peux aider je crois ! Attention !

La petite limace leva son sceptre et invoqua une intense lumière blanche avant de faire apparaître aux pieds du groupe un sceau en forme d'horloge dont les aiguilles commencèrent à tourner de plus en plus vite. Dolores sentit soudain ses fonctions vitales s'activer beaucoup plus rapidement, comme si son sang tournait deux fois plus vite, permettant à ses muscles et son corps en général d'atteindre une activité sans pareil.

- Booster X !

La zone entière sembla alors ralentir aux yeux des membres du groupe qui se sentirent aussi légers qu'une plume et aussi rapide qu'un train lancé à toutes vitesse. Les aiguilles de l'horloge à leurs pieds tournaient alors tellement vite qu'il était impossible de les discerner. Un sourire amusé s'afficha alors sur le visage de Dolores qui serra les poings et partit à toute vitesse rejoindre la personne en train de tomber. Ses jambes semblaient ne plus vouloir s'arrêter, tandis que la zone qu'elle parcourait bougeait à une allure incroyablement lente. C'était grisant.

- Ziooooooon ! Goooo !

Dolores accéléra à nouveau, profitant de ses nouvelles capacités hors du commun pour atteindre une vitesse de course sans pareil. Bientôt au niveau de l'axe de chute de la personne en train de tomber, la doctoresse fit signe à Kweena qui la suivait de la lancer pour réceptionner la crêpe à en devenir, qui se trouvait à une trentaine de mètres du sol. La guerrière à la fourchette attrapa alors l'homonculus au vol et la projeta de toutes ses forces dans une trajectoire parfaite. Dolores tendit les bras et attrapa la victime du géant avant de retomber sur le sol, amortie par la magie de Louise qui elle aussi avait profité du sort de sa camarade.

Ce fut donc toujours sous l'effet de la magie de Mimi que Dolores aida la personne à se relever, avant de s'apercevoir qu'il s'agissait d'un visage qu'elle connaissait bien.

- Edward ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

La réaction du lycan (c'est à dire les yeux gros comme des soucoupes) fit comprendre à Dolores que la magie de Mimi avait également accéléré son débit de paroles, et qu'actuellement Edward devait entre une voix suraiguë articuler à une vitesse improbable. Fort heureusement, le sort ne dura pas bien plus longtemps, au grand dam de la jeune femme qui avait vraiment bien apprécié cette petite accélération vitale.

- Roaaah, alors c'est lui dont tu nous parrrrlais ?
- C'était pas le nom d'une branche ? Miam !
- Écartez-vous !

Oni, qui venait de rejoindre le groupe, accompagné des autres membres, s'interposa entre Dolores et Edward avant de dégainer son arme à feu et de tirer une puissante salve explosive vers la main du géant qui s'était tourné vers eux sans même que la doctoresse ne s'en rende compte. Adam s'invita également et invoqua un puissant canon pirate, dont la puissance fut suffisante pour arracher un doigt à la créature. Celle-ci répondit par un cri de douleur, ou plus probablement de colère, avant d'attaquer le groupe avec son autre main gigantesque, bien décidé à les aplatir une bonne fois pour toutes.

- Si on courait très vite, vous croyiez qu'on aura une chance de ne pas se faire écraser ? Il a de grandes paluches quand même. Hm ? Qu'est-ce qu'il y a Manfred ?
- Je vais essayer de faire un bouclier !
- On a pas le choix on doit partir !
- C'est trrrop tard !

En effet la main s'abattit violemment sur le groupe, les faisant tous disparaître sous une immense masse ligneuse et enchevêtrée. Mais à bien y regarder de plus près, la main ne toucha en réalité pas le sol, car quelque chose de dur et compact lui faisait obstacle. Cette chose sembla d'ailleurs s'infiltrer entre les racines et morceaux de bois de la main, sous forme de petites fibres de laine qui enveloppèrent bientôt complètement le membre du géant. Alors la laine usa d'une force étonnante et ouvrit en deux la main en bois, dévoilant le petit groupe protégé par le bouclier de la petite Mimi, ainsi que par la laine magique Snoling que Dolores tenait dans la main.

- Une chance que tu sois un Snoling Manfred, sans toi nous serions tout plat à l'heure qu'il est. Je n'aurai quand même pas cru que tu puisses refaire toute la pelote à partir d'un tout petit morceau, il faudra me montrer comment tu fais !

La petite peluche répondit par un petit cri joyeux avant d'être confié par Dolores à Edward sans trop lui demander son avis. L'homonculus tapota alors la tête de son loup-garou préféré et demanda à Kweena de veiller sur lui avant de partir avec les autres se rapprocher du monstre.

- Mimi, Louise, donnez tout ce que vous avez, on va faire un géant nous aussi !
- Je ne suis pas sûrrrre que cela fonctionne.
- Je vais faire de mon mieux !
- Dans ce cas ! Contemplez la puissance de la terriiiiiible Dolores Kelleeeeeeer !

L'oiseau et le chaudron, ainsi que la petite limace, concentrèrent le plus d'énergie possible sur la pelote de laine qui bientôt s'illumina d'une intense lumière. L'objet éclata alors avant de donner naissance à une multitude de brins de laine qui enveloppèrent le petit groupe avant d'enfler, d'enfler, encore et encore, jusqu'à atteindre la moitié de la taille du géant. Deux bras apparurent alors ainsi qu'une tête géante en tout point comparable à celle de Dolores, qui elle se trouvait sur l'épaule de sa créature, accompagnée des autres. La Giga Dolores se redressa alors et serra les poings, l'un imbibé de magie noire, l'autre de magie blanche. Alors, sous la demande de l'homonculus, Adam invoqua deux immenses épées que le géant de laine attrapa au vol avant de les brandir en direction du monstre de bois.

- BWAAAAAHAHAHAHAHAHA ! Fit le monstre, lui aussi aux cordes vocales précisément créées pour laisser s'échapper un rire égocentrique et intimidant (mais ridiculement grave).

Alors, le colosse laineux leva le bras et entama une lutte dantesque contre le géant qui, malgré sa plus grande taille, eut du mal à faire face à la plus grande agilité de giga Dolores. Cependant le corps du monstre était bien plus solide que prévu, et même si les autres guerriers autour d'elle attaquaient principalement les yeux du Goliath, la doctoresse avait bien compris que cette zone n'était en aucun point la faiblesse du monstre, animé principalement par la magie du sorcier.

- Dolores, je sais ! Frappe les flancs du monstre, j'ai quelques feux d'artifice qu'il aura du mal à digérer.
- Ça marche ! Allez giga moi ! Yaahaaa !

Le monstre de laine s'avança brusquement vers le tronc du géant qui tenta de le balayer à grands coups de poings mais ne parvint pas à le toucher, gêné par les attaques des autres guerriers et des compagnons d'Edward. Une fois en place, Dolores ainsi que giga Dolores écartèrent leurs bras avant de les abattre violemment l'un contre l'autre, à la manière d'une paire de ciseaux. Les lames s'enfoncèrent avec un puissant fracas dans les flancs du monstre, ouvrant un passage à Oni qui se précipita sur la lame gauche de Dolores, tandis qu'Yvonne et Louise se précipitèrent sur le côté droit. Chacun de leur côté coinça une importante quantité d'explosifs entre les racines du colosse qui abattit ses énormes poings sur les épées, les brisant nettes. Oni et les deux mages noires furent violemment projetés en arrière mais fort heureusement récupérés in-extremis par des compagnons d'Edward, permettant à Dolores de frapper à nouveau les flancs, déclenchant les explosifs.

L'explosion brûla les bras de giga Dolores qui dût reculer de plusieurs mètres, soufflées par la puissance de la déflagration. Mais ce n'était rien comparés aux dégâts qu'avait reçu le colosse qui perdit presque la totalité de son bassin. Avec pour seul rattachement une colonne vertébrale encore entière, le haut du corps du géant bascula en arrière, le faisant perdre l'équilibre et tomber à la renverse. Malheureusement la composition de son corps lui permettant une régénération rapide, le monstre à peine tombé commença à se relever, bien qu'encombré par le poids de son corps.

- Le bras ! Il faut attaquer le bras sur lequel il s'appuie !

Le tout était maintenant de ne plus le laisser se relever afin de pouvoir lui porter le coup fatal. Le mage se trouvait sans doute quelque part au niveau du cœur du monstre, afin de pouvoir irriguer toutes les parties du corps de sa créature. Garder l'équilibre devait sans doute être difficile du point de vue de sa position, c'était donc le moment rêvé.

– Attends ! Dolores ! Ne me laisse pas av…

Une gigantesque doctoresse de laine se dressa pour affronter le colosse de bois, gratifiant l'assemblée d'un rire puissant et caverneux qui ne collait pas avec le physique de jeune femme. L'assaut extraordinaire orchestré par Dolores causa des dégâts considérables au géant qui s'effondra dans une pluie de dangereux débris.
Encore troublé par son interminable chute et le sauvetage in-extremis auquel il devait la vie, Edward réagit tardivement à ce déluge. Il ne remarqua qu'à la dernière minute la proue de navire de cinq bons de mètres qui s’apprêtait à les embrasser de sa grosse tête joufflue. La respiration presque absente, il ne put que murmurer :

– Alors ça c'est pas bon…
– Il faut goûter avant de dire qu'on aime pas ! Miam !

Une grimace se peignit sur le visage du loup qui se tourna juste à temps vers Kweena pour la voir agiter ses deux petits bras, puis secouer la tête. Alors elle frappa la terre de la pointe de sa fourchette.
Le sol ne trembla qu'un instant, puis jailli à leur pied le même ustensile culinaire, bien que dix à quinze fois plus gros que l'original. Il fendit l'air, transperçant la queue de la sirène de bois. Un craquement plus tard et le buste se détacha du reste, continuant sa course vers le petit groupe, ses mains taillées, alignées dans l'angle d'un plongeon parfait. Alors qu'Edward reculait, Manfred blottit dans ses bras, Kweena ouvrit simplement la bouche. Elle avala d'une traite le reste de la figure de proue sous le regard médusé du loup, encore peu habitué à pareil exploit. Il cligna des yeux, plus surpris encore lorsqu'elle lui tendit sa fourchette au bout de laquelle se tenait une petite queue de poisson en bois d'une taille bien plus raisonnable que celle qui avait manqué de les écraser. Cette dernière avait d'ailleurs disparue, tout comme l'ustensile géant.

– Tu veux goûter ? Ça manquait un peu de sel.
– S… Sans façon. Merci.
– Tant pis. Il ne faut pas gâcher ! Miam !

Kweena termina joyeusement son encas, tandis qu'à quelques mètres d'eux le gigantesque golem avait été mis au sol par une nouvelle attaque. Un grondement rauque s'éleva alors qu'il en appelait aux innombrables carcasses de navires pour reformer son corps. Sa main encore opérationnelle balayait l'air où quelques assaillants se trouvaient encore, dont Verlia et Gudrun qui avaient récupéré deux compagnons de Dolores. Elles occupaient avec assiduité le géant, attaquant sa paume dans la mesure de leur capacité, laissant le champs libre jusqu'à son torse fantastique avachi contre le palais de granit noir. Il fallait en profiter !
Remis de ses émotions, Edward se tourna tour à tour vers Mandred et Kweena, partageant avec eux un regard déterminé qui devait signer la fin du règne de Béléroth.

Un grand loup blanc s'élança au travers du champs de bataille jonché de débris. Monté par une étrange cuisinière à la langue volant au vent et qui tenait dans ses bras une boule de laine grisée par la vitesse, le canidé gagna rapidement la pente tortueuse du corps du titan de bois, y plantant ses griffes pour s'assurer au mieux une prompte escalade.

Mais tout occupé qu'il était à se défaire de ses nombreux assaillants, Béléroth usa de sa puissance maléfique pour ralentir la progression du loup. Entre les innombrables cavités de son corps, formées par les enchevêtrements complexes des racines et restes des navires, s'éleva une armée de bois. De petits êtres, pas plus haut qu'un mètre, pas plus solides que quelques planches pourries, mais dont le nombre ne cessait de croitre. Edward réussit sans mal à éviter les premiers, montant un peu plus haut sur le torse du golem, mais rapidement, ils furent encerclés. Le loup avait beau les faire voler en éclat sous ses pattes puissantes, il en revenait toujours plus. Ils gênaient ses mouvements, l'obligeant à reculer, et même avec l'aide de Kweena dont les sortilèges parvenait à libérer brièvement la route, leur environnement devint vite étouffant et l'assaut fut rudement compromis.
Un grondement du loup s'éleva lorsqu'un mauvais mouvement lui rappela sa blessure au flanc. Il faillit perdre l'équilibre, mais enfonça ses crocs et ses griffes dans une racine, lui permettant de retrouver son équilibre. Une nouvelle incantation de la cuisinière leur dégagea la vue durant un temps furtif, mais suffisant pour que la Kwe s'exclame :

– J'ai une idée ! Il y a un bout de mât qui dépasse la bas. Il faut monter dessus.

Elle fit tourner la tête du loup dans la direction indiquée et ce dernier s'élança d'un bond puissant. Il fut grandement aidé par Kweena dans sa progression. Cette dernière étant parvenue à les rendre temporairement invisibles, ils purent prendre de court le bataillon de petits hommes de bois. Ils parcoururent ainsi une grande partie de la distance les séparant du promontoire, n'ayant qu'à combattre les mouvements plus amples du colosse presque reformé. Le sort dissipé, les derniers mètres furent les témoins de la plus belle pluie de copeaux de toute l'histoire de Meilledeï.

Arrivé enfin au pied du mât qui s'élevait en pente douce au-dessus du corps du colosse, Edward retrouva forme humaine et chercha à s'y engager, Manfred en main, mais Kweena le retint. Autour d'eux l'étau se resserrait. Les petits hommes de bois se rapprochaient, grouillant, fourmillant entre les reliefs du corps du golem. Inquiet, Edward repoussa du pied deux guerriers miniatures et s'enquit :

– C'est quand tu veux Kweena !
– Chaud devant ! Miam !

Kweena s'agita à nouveau. Elle assimila une forte dose de magie, puis brandit sa fourchette au ciel, y dessinant un cercle rapide. Une forte lumière se dégagea face à eux. Lorsqu'elle disparut, une énorme citrouille flottait dans les airs à l’aplomb du bout du mât. Les soldats de bois de figèrent, surpris. Edward les imita, mais ce fut blême qu'il s'exclama pour la cuisinière :

– Non ! Kweena ce n'est p…

La Kwe abaissa sa fourchette, la citrouille tomba, formant le contre-poids parfait pour une catapulte. Le mât s'abaissa d'un côté, se leva de l'autre et dans un craquement sonore, Manfred, Edward et Kweena décolèrent. Un vol plané magnifique, droit sur le cœur du Goliath. Le cri du lycan résonna dans toute la plaine et s'amplifia à mesure que l'atterrissage approchait. Il ne s'annonçait certes pas mortel, mais sacrément douloureux.

– Lévitation !

L'exclamation à peine audible de la petite limace, encore aux côtés de Dolores sur son double géant, ralentit heureusement leur chute. Kweena tomba sur ses deux pieds, Edward dans ses bras, ce dernier tenant Manfred. Le loup se leva immédiatement, balbutia un remerciement avant de repérer la zone où devait se dissimuler Beleroth. La couche de débris, plus sévèrement enchevêtré à cet endroit, risquait de leur donner du fil à retordre.

– Edward !

Le concerné releva la tête, juste à temps pour apercevoir Verlia et son nouveau passager. Ce dernier, habile tireur, lui lança un petit sac de toile qu'il connaissait bien. Edward s'en empara aussitôt et après avoir avalé un glaçon, il se transforma en loup et s'élança sur le torse du monstre immense.

Sous ses pattes, racines, bois, roches et autres matériaux se transformaient en glace. Il courut ainsi droit sur le cœur du titan, lui réservant le même sort. Il croqua alors son cube glacé, afin d'exploser chaque parcelle gelée, mais à son grand étonnement, rien ne se passa. La glace n'avait fait que solidifier un peu plus l'armure du colosse qui effectua un mouvement vif pour se redresser. Le loup glissa, rattrapé par une plateforme formée par un entremêlement de racines glacée. Étonné, il releva la tête pour apercevoir Kweena, sur la toque de qui dansait le petit Manfred.
Contrôlant la glace créée par le loup, la petite boule de laine était en mesure de contrer une partie de la magie maléfique de Béléroth. Edward retrouva brièvement forme humaine, le temps d'avaler un nouveau glaçon, et s'élança à nouveau sur le buste du colosse. La glace le couvrit davantage, entravant ses mouvements. Il tenta de dégager ses importuns en les balayant d'un geste de la main, mais Verlia et Gudrun couvraient leurs arrières à grand renfort de « Brasier X » ou d'explosifs, gardant les mains du monstre éloignées de son cœur.

Une fois certain que la glace avait profondément pénétrée l'armure du titan, Edward quitta sa peau de loup. Il récupéra Manfred, laissant Kweena poursuivre les opérations. La cuisinière bondit à plusieurs reprises, préparant un sort puissant, puis levant sa fourchette l'abaissa pour frapper une zone glacée de ses pointes, s'exclamant :

– Sidéral !

Une lumière se rependit, traversant chaque parcelle gelée pour les imbiber d'un vif éclat, avant qu'une explosion prodigieuse ne fasse voler le tout en miettes.

– Vas y Manfred !

La multitude de morceaux de glace se figea en l'air, contrôlés par la danse effrénée du petit Snoling. Ils s’agglutinèrent ensuite les uns aux autres, formant rapidement une gigantesque épée de glace. Manfred leva ses deux pattes, les frappa ensemble, et la lame s'abattit sur le cœur du titan.

Une lumière aveuglante envahi les Terres de Raknor, suivit d'un grondement tonitruant. Le corps du colosse, sur lequel Edward et ses compagnons se trouvaient se désagrégea. Ils furent heureusement rattrapés par Gudrun et ses manches interminables, tandis que Louise conduisait, on ne sait comment, leur monture.

– On a réussi ! S'exclama joyeusement Edward. Bravo Manfred !

Edward gratifia le Snoling d'une tape sur la tête, sans même se soucier du fait qu'il se balançait au bout d'une manche, plusieurs mètres au-dessus du vide. Quelques éclats de joies fusèrent. Meilledeï était libérée.

– Oh oh… Glissa Kweena en pointant du doigt les restes du golem de bois.

La lumière s'était dissipée. Un vaste champs de débris jonchait le sol, mais à la place du crâne massif de leur ennemi s'élevait désormais un immense trois mâts. Le bâtiment devait faire au moins deux fois la taille d'une frégate, soit dans les cent mètres de long.
À sa barre un homme en armure noire, capuchonné de sorte à dissimuler son visage, laissait flotter derrière lui une longue cape vaporeuse. Son rire gutturale s'éleva, avant qu'il ne prenne la parole :

– Vous pensiez que c'était terminé ? Protéiné. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot ! Animaux !

Un tour de barre et le navire se mit en branle. Animé par la seule force de la magie sombre de Béléroth, il laissa apparaître sur son pont un équipage maléfique, prêt à en découdre. Les sortilèges puissants du sorcier donnaient vie à chaque élément du navire. Les cordages se dressèrent, aussi menaçant que des serpents, une rangée de canons prêts à faire feu se dessina sur chacun de ses flancs. Les voiles déchirées claquaient, menaçantes, malgré l'absence de vent, quand même les ancres et le gouvernail semblaient taillés pour le combat.

Un ordre du capitaine suffit à mettre en marche cette arme terrible. Un cordage siffla en direction d'un des valeureux combattant, quand trois canons fumant se déchargèrent de leur projectile dans un bruit assourdissant.

La bataille continuait, mais l'adversaire était maintenant visible et plus retors que jamais.

Béléroth est plus coriace qu'il n'y paraissait !

Après vos assaut valeureux, la première forme de sa magie maléfique a pu être détruite. Mais c'est désormais face à un navire vivant, ainsi qu'à son féroce équipage en bois et roche qu'il va falloir faire face !

Peu de points de vie, pour faire durer le plaisir jusqu'à la fin de la semaine et permettre aux retardataires de poster s'ils le souhaitent. Trois attaques devraient suffire pour le mettre à terre ! Mais prenez garde, car le sorcier est retord et il n'hésitera pas à utiliser les pires bassesses pour vous vaincre !

Vous pouvez faire parler Beleroth si vous le souhaitez. Il s'exprime en indigo. N'oubliez pas son petit tic de langage qui l'oblige à ponctuer toutes ses exclamations par un mot rimant avec le dernier terme de sa phrase o/

Merci pour votre participation jusqu'ici, n'hésitez pas à reposter pour ceux qui ont déjà participé /o/

Les règles ne changent pas. La nouvelle barre de vie de la créature est présentée ci-dessus et le code à copier coller est redonné ici :

Code à copier/coller à la fin de vos postes:

Dans le chaos qui régnait, Dolores, Mimi et Adam étaient toujours juchés sur l'épaule de giga Dotty, tentant de s'accrocher du mieux qu'ils le pouvaient pour faire face aux innombrables explosions et attaques en tout genre. Le géant était vaincu désormais, mais un bateau maléfique avait pris sa place et son pont était rempli de corsaires et monstres faits du même bois que le navire. Le mode d'attaque était différent à présent, le sorcier tentait de palier son infériorité numérique par une multitude d'invocations plus petites mais plus nombreuses, le géant n'ayant pas pu faire face aux nombreux élus qui se mettaient en travers de sa route.

- Un bateau maintenant ?! C'est trop génial !
- Je pense que le sorcier contrôle le bateau dans sa totalité, ce qui veut dire que même sur le pont cela peut être dangereux !
- Allons Mimi, tout ce qu'on a fait jusqu'ici était bien plus dangereux que ça ! Allez giga Dotty ! On y va !

Le géant de laine poussa un nouveau cri caverneux avant de s'avancer vers le bateau ensorcelé, les poings serrés. Mais à peine eut-elle fait un pas qu'une multitude de boulets de canon volèrent dans sa direction. La plupart la manquèrent, jusqu'à ce qu'un ne lui fauche une jambe, la faisant perdre son équilibre. Dolores tricota rapidement une nouvelle jambe à son golem mais de nouveaux tirs le percutèrent de plein fouet, manquant de toucher ses trois petits passagers. Fort heureusement Adam ne se laissa pas faire et fit à son tour apparaître des canons dans le corps de giga Dotty avant de faire feu, projetant non pas des gros boulets mais des pelotes de laine qui au contact des tirs ennemis s'enroulaient autour du boulet afin de le freiner et de l'empêcher de continuer sa trajectoire.

- Haha ! Tu ne peux rien contre ma terrible équipe ! Mimi, tu te sens prête pour refaire ce que tu as fait tout à l'heure ?
- O-Oui ! Mais cela risque de détruire la laine, je ne l'ai jamais fait sur un golem…
- Ça n'a pas d'importance, nous devons passer ! Allez giga Dotty !

La petite limace leva son sceptre et invoqua à nouveau l'horloge magique aux pieds du monstre laineux. Les aiguilles tournèrent de plus en plus vite, jusqu'à imbiber le corps du géant d'une énergie colossale. Celui-ci se mit alors à courir à toute vitesse au milieu du mur de boulets de canon qui se dressait devant lui, aidé par les tirs, accélérés eux aussi, d'Adam qui continuait d'invoquer le plus de canons possibles. Ce fut dans un saut final majestueux que giga Dotty parvint finalement à outrepasser les salves incessantes du navire maléfique, et tandis que son corps se désagrégeait comme le craignait Mimi, la masse de laine se décomposa en quelques fibres éparses attachées à ses trois occupants qui furent projetés, comme balancés au bout d'une corde, sur le pont du bateau.

- À l'abordaaaaage !

Le trio atterrit finalement au niveau de la proue du bateau, rapidement accueilli par des corsaires de bois armés jusqu'aux dents. La doctoresse se précipita sur eux, armée de deux sabres courbés qu'Adam venait de lui confier. Elle accomplissait un rêve de gosse, celui de devenir pirate, comme ce qui était écrit dans les livres de son père. Le bateau entier s'anima alors, les cordages se précipitèrent sur l'homonculus qui manqua de se faire ligoter si son amie limace n'avait pas dressé une barrière magique autour d'elle. Au niveau du gouvernail, aux côtés du sorcier maléfique, des canons sortirent de nulle part et tirèrent à boulets ardents sur le petit groupe qui fut rapidement submergé par les interminable assauts du navire vivant. Fort heureusement, une nuée explosive vint réduire en poussière l'armée de bois qui était sur le point d'engloutir Dolores et ses compagnons, suivie de l'apparition d'Oni, assisté par Verlia la valkyrie et sa fidèle monture.

- Je suppose que c'était ton idée de monter sur le bateau !
- Ouiiii !
- Il n'y a aucune raison d'en être fière !

Mais Oni n'eut pas le temps de réprimander plus longtemps la doctoresse car deux grands pirates de bois firent leur apparition, portant chacun dans la main une imposante ancre en fonte attachée à une chaine enroulée autour de leur énorme biceps. L'un deux commença à faire tourner son ancre au dessus de sa tête avant de la lancer sur le jeune homme au masque à gaz qui évita par un saut en arrière avant de faire feu pour répliquer, bien que cela n'eut aucun impact sur leur corps solidifié.

- C'est quoi ces gus ?! D'où ils sortent ?
- Ce n'est pas le plus important ! Je m'occupe de celui à gauche, toi petit occupe-toi de l'autre !
- Je ne suis pas petit ! Wah ! Et d'abord où est passée cette folle avec ses lunettes ?!


- … Je crois que je me suis faite manger par le bateau.

Il faisait extrêmement noir, en revanche on entendait encore les bruits de l'affrontement quelque part au dessus. L'endroit était humide et nauséabond, il sentait le bois mouillé et moisi, une odeur si forte qu'elle cachait celle de la poudre et de la fumée qui embaumait à l'extérieur. Dolores tendit les bras à la recherche d'une paroi ou de quelque chose pouvant l'aiguiller sur l'endroit exact où elle se trouvait à l'intérieur du navire. En effet après se souvenir d'avoir été précipitée dans un trou apparut sous ses pieds, l'homonculus ne savait plus trop quoi faire, sachant que l'architecture du bateau changeait selon la volonté du sorcier. Fort heureusement ses mains tombèrent enfin sur quelque chose, plus précisément sur quelque chose de gluant et froid qui poussa un petit cri féminin de surprise à peine le contact fait.

- Mimi c'est toi ?
- Dolores ? Oh merci divin Glosblagulobobloblo, saint patron des rencontres, de ne pas m'avoir laissée seule !
- Tu vois quelque chose ? D'habitude mes yeux s'accoutument vite au noir mais avec l'agitation j'ai un peu de mal.
- J-J'ai perdu mon sceptre mais je peux faire ça…

Une petite boule de lumière apparut soudainement au creux des petites mains blanches de Mimi, dont le visage se dessina au milieu des ténèbres des entrailles du bateau. Dolores leva la tête, cherchant à deviner où elle se trouvait, mais tout ce qui l'entourait n'était que du bois pourri et des flaques d'eau croupies, sans doute occupées par des bestioles improbables.

- Allons nous être dévorées ?
- J'en doute, je dirai même que nous avons un avantage parce que nous sommes entrées dans le bateau !
- KYAAH !

Le cri de Mimi manqua de faire sursauter Dolores qui se tourna et découvrit avec surprise une horde de corsaires en bois, vraisemblablement endormis. Ne pouvant résister à sa curiosité, l'homonculus s'avança vers l'un d'entre eux et lui tapota la joue avant d'approcher son visage, désireuse de savoir pour quelles raisons il était dans cet état. C'était une véritable armée qui se dessina sous les yeux des deux amies qui retenaient instinctivement leur respiration pour ne pas les réveiller.

- Je croyais que le mage les invoquait selon sa volonté…
- Moi aussi, mais visiblement il a besoin de temps pour les créer. À moins que ce ne soit un système de défense du bateau ?

Une violente explosion vint alors faire fortement chavirer le bateau, faisant trébucher Dolores sur un des pieds en bois d'un corsaire qui perdit son équilibre et tomba en arrière sur un autre corsaire, et ainsi de suite. Ce fut une rangée entière de soldats endormis qui tombèrent à la manière de dominos les uns sur les autres, provoquant un énorme fracas dans tout l'habitacle dans lequel la doctoresse et la mage blanche étaient piégées. Toutes deux se turent, retenant leur respiration, et fixèrent tous les pirates qui leur faisait face, inquiète de les voir ouvrir les yeux. Fort heureusement, aucun ne sembla réagir, laissant s'échapper un soupir de soulagement de la part des deux comparses. Ce fut à ce moment là qu'ils ouvrirent les yeux.


- Alors ?
- Rooah, j'essaye de les trouver mais toute cette agitation m'empêche de me concentrer !

Situés sur l'arrière du bateau, Louise et Yvonne emmagasinaient leur énergie afin de trouver mentalement où étaient Dolores et Mimi que tout le monde avait perdu de vue. D'après Adam (qui essaya de faire comprendre par mime ce qui s'était passé), toutes les deux étaient tombées dans un trou que le bateau avait fait apparaître sous leurs pieds avant de se refermer instantanément, avant même que le petit coffre n'ait le temps de les rejoindre. L'avantage était qu'elles se trouvaient dans les entrailles du navire, l'inconvénient était qu'elles étaient complètement désarmées, le sceptre de Mimi ayant été trouvé par Oni sur le pont du bateau.

Aux côtés des deux mages noires, Gudrun, assistée de Kweena, se battaient elles aussi contre des monstres de bois, l'un étant un géant armé d'une ancre comme ceux qu'affrontaient Oni et Verlia, l'autre s'agissant d'un petit gobelin aux commandes d'un énorme canon tirant des requins factices aux dents d'acier. Autant dire que la situation était compliquée, les adversaires étaient sacrément coriaces, tandis que la scène de combat elle-même était du côté adverse et tendait sans arrêt des pièges à tous les élus et leurs compagnons, sans compter les assauts du sorcier qui maintenant à découvert ne se gênait pas pour attaquer également.

- Si on mange son bateau, il n'aura plus rien pour se battre ! Miam !
- Perrrrsonne ne peut manger un bateau ! Ah ! Je les entends ! Dolores, Mimi vous me rrrrecevez ? Quoi ? Des courgettes ? Yvonne ajuste la fréquence !


- DES CORSAIRES ! ON EST POURCHASSÉES PAR DES CORSAIRES !
- Iiiiiih ils nous rattrapent !

Perdues au milieu des entrailles du bateau, la magicienne et l'homonculus couraient le plus vite possible, poursuivies par une horde de pirates de bois qui n'avaient visiblement pas apprécié de se faire réveiller de la sorte. Le bateau changeait en permanence, tantôt un couloir se dessinait, tantôt il disparaissait et laissait place à un canon qui tirait sans crier gare et manquer de toucher de peu la doctoresse qui ne pouvait compter que sur ses bons réflexes pour rester en vie. Louise essayait tant bien que mal de leur parler et de savoir où elles se trouvaient, mais l'agitation était telle de chaque côté du bateau que personne ne comprenait ce que l'autre cherchait à lui dire. Une petite voix cependant parvint à se faire entendre dans tout ce capharnaüm, et provenait de la poche de la doctoresse.

- Bernadette ? Qu'est-ce que tu as dit ?
- À droite ! Il faut prendre à droite !
- C-C'est peut-être un piège !
- Non je le promets ! Je ne veux pas finir en charpie non plus je vous signale !
- Je savais que tu étais un gentil poussin Bernadette !

Le nouveau trio s'engagea donc sur le chemin qu'indiquait le petit poussin, gagnant peu à peu de la distance sur leurs poursuivants. Le mignon petit poussin maléfique expliqua que la bateau changeait constamment d'apparence mais qu'il était forcé de conserver un schéma de base, sous peine d'être entièrement disloqué. Certains couloirs et murs pouvaient donc changer de place, mais la forme de la cale restait immuable, tout comme les conduits principaux dont le navire avait besoin.

- Vous voulez dire, monsieur Bernadette, que si on détruit la cale, le bateau ne peut pas se régénérer ?
- Pas immédiatement, c'est pour cela que Béléroth garde une armée dans sa cale !
- Il ne nous reste plus qu'à tout faire péter ! Woah !

Le groupe s'arrêta brusquement, coincé par une deuxième armée de pirates qui leur bloqua le passage. Un colosse armé d'une ancre se fraya alors un passage et se positionna devant l'armée de corsaires, prêt à abattre son arme en fonte sur le petit trio. Celui-ci chercha à faire demi-tour mais se trouva également coincé de ce côté, un autre colosse leur bloquant le passage. La fuite était inenvisageable.


- Roaaaah, Berrrnadette les aide !
- Qui ça ?
- Le méchant petit poussin rose miam !

Un peu plus loin Oni et Verlia, qui venaient de se débarrasser de leurs adversaires respectifs, rejoignirent le petit groupe afin de leur donner un coup de main. La situation devenait de plus en plus tendue, le bateau était extrêmement chargé et il était impossible de pouvoir raisonner calmement au milieu d'une telle excitation. Le groupe fut donc rapidement cerné, les pirates de bois apparaissaient sans arrêt au milieu des débris de leurs compagnons qui se reformaient à leur tour lorsque leur corps était suffisamment entier.

- Nous ne devons pas abandonner !
- Je commence à avoir une indigestion !
- Attendez ! J'ai entendu quelque chose !

En effet l'oreille du jeune survivant de l'apocalypse venait d'entendre une voix familière provenant du fond du bateau. Oni baissa la tête et aperçut, au travers d'une fente dans le bois, la silhouette immaculée de Mimi et les cheveux en bataille de Dolores qui bougeaient dans tous les sens. Ils étaient juste au dessus d'elles, c'était leur seule et unique chance. Le jeune homme dégaina de sa ceinture le sceptre de la jeune limace avant d'avertir les autres membres du groupe de la situation actuelle. Personne ne l'entendit, excepté Adam dont la langue pendue certifiait qu'il avait une idée pour sauver la situation. Après une série de mimiques incompréhensibles, Oni se retrouva avec le coffre dans les bras qui sautillait frénétiquement, comme pour que le jeune homme le lance dans les airs, ce qu'il fit.

Le coffre vola au dessus de l'armée de monstre avant de faire apparaître un gigantesque canon de sa gueule. Placé dans une parfaite verticalité, le coffre tira et explosa le pontons du bateau, détruisant toutes les couches de bois moisies jusqu'à parvenir à Dolores et Mimi sur le point de se faire écraser par les colosses de bois. Toutes deux sursautèrent, le boulet les ayant manqué de peu, avant de regarder par le trou fraichement creusé et d'apercevoir la tête d'Oni qui dépassait. Celui-ci leur fit signe avant de laisser tomber le sceptre de Mimi par le trou, qu'elle réceptionna en sautant sur la tête d'un des colosses de bois.

- Mademoiselle Louise et Yvonne ! Lancez un atonium !

Sur le pont, l'oiseau et le petit chaudron entendirent les paroles de la jeune limace et comprirent immédiatement où elle souhaitait en venir. Les deux mages se tournèrent vers leurs acolytes, car il leur fallait prendre le plus de hauteur possible. Gudrun enroula alors ses interminables manches autour d'Yvonne et commença à tourner sur elle-même pour accumuler de la force, en profitant également pour balayer les pirates qui l'entouraient. Plusieurs colosses armés d'une ancre, ainsi que des canons requins tentèrent de s'interposer, mais Verlia transforma sa hache en une imposante hallebarde et engagea avec Oni un formidable travail d'équipe pour les ralentir le plus possible. Enfin, après un nombre incalculable de tours, la vendeuse de thé relâcha les deux mages qui furent projetées en direction du mât principal du bateau. En haut les attendait Kweena, qui elle aussi avait pris de la hauteur, et invoqua un énorme marteau qu'elle utilisa pour réceptionner Louise et Yvonne avant de leur donner une nouvelle impulsion. Le duo arriva ainsi au-dessus du bateau et concentra toute son énergie dans un puissant assaut. Des boulets de canon fondirent dans leur direction mais furent interceptés par Adam qui veillait au grain, tout en s'agitant autour du trou dans lequel Mimi concentrait elle aussi sa magie.

Une intense lumière enveloppa le duo de mages noires avant d'éclater sous forme d'éclairs noirs.

- ATONIUUUUM !

Une puissante énergie destructrice s'emmagasina autour d'Yvonne, avant d'éclater dans un fracas assourdissant sous forme de laser noir. Le tir magique éclata en plusieurs morceaux tournoyant et virevoltants, certains s'écrasant sur les armées de pirates, mais la plupart s'engouffrant dans le trou du pont. En contrebas, Mimi attendit le dernier moment avant de prononcer son ultime sortilège.

- Boomerang !

Un bouclier vermeil apparut soudainement autour de Mimi et Dolores et réceptionna la quasi intégralité des tirs d'atonium de Louise et Yvonne avant de les disperser dans l'intégralité de la coque, balayant entièrement les armées ligneuses. Les explosions s'enchaînèrent dans un rythme frénétique, les planches constituant la cale du navire furent réduites en miettes et soufflées à des mètres à la ronde. On eut l'impression qu'un feu d'artifice interminable avait lieu dans l'ensemble du bateau qui, après d'innombrables ondes de choc, implosa de la plus belle des manières. Dolores, Mimi et Bernadette furent elles aussi balayées hors de la cale, profitant de la réverbération du sort de la petite limace pour renvoyer encore et encore les derniers tirs d'atonium. Verlia et Oni étaient remontés sur Brunehilde tandis que Kweena, Adam et Gudrun chevauchaient une énorme grenouille cherchant à fuir l'explosion.

Ne resta du bateau que le pont et des restes de pirates, visiblement très mécontents de l'état dans lequel avait été réduit leur navire. Le sorcier, à présent vulnérable, était la cible à atteindre.

Spoiler:

Un craquement sinistre et les restes de l'immense voilier s’affaissèrent sur eux-même. Les cordages retombèrent lourdement, soulevant d'épais nuages de poussières ou faisant céder le bois sous leur masse. Les canons fumants se turent enfin et l'armée de Béléroth tomba subitement en miette. Un silence pesant s'installa sur le champs de bataille, à peine troublé par le mouvement des voiles déchirées du navire. On retenait son souffle, se préparant à la moindre éventualité. Puis une vive détonation prit tout le monde de court. Un couinement plaintif s'en suivit, résonnant de longues secondes sur la plaine désolée.

Sur le pont, Oni avait surpris tout le monde. Béléroth à terre, le jeune homme s'était jeté sur lui, tirant une salve puissante qui perça son casque noir d'un trou net par lequel s’échappait un mince filet vaporeux. La rage au cœur, il réarma aussitôt, ne laissant pas le temps à Verlia de retenir sa main. Le doigt sur la détente, il aurait certainement fait feu sans le cri désespéré qui s'éleva.

– Nooooon !

Bernadette se jeta sur lui avec toute la force dont il était doté. Des plumes volèrent, mais le coup fut dévié. La Valkyrie s'empressa de désarmer Oni, lui assénant un coup de crosse sévère sur le crâne.  Il chercha à se justifier, mais la jeune femme ne voulut rien entendre. Elle se contenta de lui montrer de l'index le triste spectacle dont il était l'auteur.
Posé sur l'armure du sorcier, Bernadette s'agitait avec angoisse. Une mélodie douloureuse naquit sous ses pattes au contact du métal glacé, tandis qu'un carillonnement affligé, créé par ses petits coup de bec, sonnait le glas définitif du sorcier Béléroth.

Enfin…

– Qu'est-ce que c'est que ce raffut !

L'assemblée sursauta. Un bruit sourd s'éleva depuis l'intérieur plastron, les faisant reculer. Comme un seul homme, tous se mirent en garde. Positionnés en arc de cercle autour de la carcasse métallique, ils guettaient le moindre mouvement, la plus infime présence de magie pour intervenir. Un second coup les fit tressaillir, puis le heaume du sorcier remua et un croupion de plume s'en extirpa difficilement. Une seconde plus tard, un coq dodu en manteau sombre et chapeau pointu toisait ses assaillants d'un regard méprisant. Si l’incrédulité se lisait sur la majorités des visages, il en fut au moins un que cette vision enchanta :

– Vous êtes en vie ! S'exclama Bernadette dans un piaillement coloré.
– Bien sûr que je suis en vie ! Vous ne pensiez tout de même pas avoir raison du grand et puissant Béléroth !
– C'est… Commença Oni.
– N'importe quoi . Acheva Verlia dépitée.
– Ça se mange ? Miam !
– Maître Béléroth ! Votre malédiction a disparue !
– M… Mais c'est vrai ! Haha ! Tremblez mortels ! Craignez mon courroux ! Je suis désormais invinciiiiiible !

Fort de ses quarante petits centimètres, le coq déploya ses ailes dans un rire rauque et diabolique qui ne parvint pas à inquiéter les présents. Le cocorico maléfique qui s'en suivit ni changea rien ou presque, car l'exclamation de Gandalf força le petit groupe à revoir sa position :

– Ne vous fiez pas à son apparence !
– Trop tard ! Se moqua le gallinacé en balayant l'air d'un puissant d'aile.

La bourrasque qui en découla fut en partie contenue par le quatuor de mages, mais sa puissance était telle qu'elle fit reculer toute l'assemblée jusqu'au bord du pont déchiqueté. Un loup blanc jaillit alors depuis la proue et se jeta, tous crocs dehors, sur les deux emplumés. Malheureusement sa gueule puissante se referma sur une réplique en bois du sorcier qu'il recracha aussitôt. Un habile sort de téléportation avait permis à Béléroth de l'élever à plusieurs mètres du sol sans qu'aucune magie ne soient en mesure de le retenir.

– Vous voilà à ma merci ! Cette journée marque le début du règne de Bélérooooth !
– Et de son fidèle Bernadeth ! Renchérit le poussin.

Mais tous pris qu'ils étaient dans la contemplation de leur gloire, ils perçurent tardivement l'ombre immense qui se dessinait à leur pied. Un faible grincement et la porte d'une cage de fer se referma sur eux, un sceau puissant en verrouillant la serrure. Le cri de surprise du coq résonna à des kilomètres à la ronde, couvrant à demi l'exclamation de Mimi :

– Votre Sainteté Globlilbgbluglbablugblolb ! Vous êtes venu à notre secours !
– BLEDLUGLOOOBLUBLLUGLABLOGBLLUGLBLEBLEBLEEEE !
– C'est formidable ! Ainsi Meilledeï est sauvé !
– BLUDLEBLGEUBLEAGLOBLLEOGLUGLABLOGU !
– Oh… Vraiment ? Est-ce nécessaire qu'ils partent maintenant ?
– BLOGLBLUUUUUU ! OHOOOOOH !

Le grand et formidable pape limace leva son minuscule sceptre à la gloire du dieu Sahpin et après une formule magique complexe qui émerveilla certains présents par la difficulté de sa prononciation, une projectile lumineux fusa vers les restes de l'impressionnant palais de Raknor. Une lumière éclatante s'en éleva, puis se dessina, entre deux de ses plus hauts pilier, un portail dont la consistance faisait penser à la fine pellicule qui forme les bulles de savon. La petite voix de Mimi expliqua alors, sans pouvoir dissimuler sa tristesse :

– Notre Pape Globlilbgbluglbablugblolb vient de créer un passage vers l'autre monde… Tous les élus vont pouvoir rentrer chez eux.
– M… Mais ils pourront revenir ? Demanda précipitamment Verlia dont le regard ne parvenait pas à retrouver la silhouette d'Edward.

Seul le ronflement puissant du gastéropode sacré lui répondit. Endormi contre le reste du navire, le grand pontife avait besoin de recouvrer ses forces, laissant ainsi un peu de temps pour les adieux.

La Valkyrie n'osait pas appeler son compagnon de voyage, de crainte d'apprendre qu'il était déjà parti. Son regard parcouru à plusieurs reprises le pont du navire, sans y trouver la moindre trace de lui. Le cœur gros, la main noueuse de Gandalf se posa alors sur son épaule et, une inimitable sourire installé sur ses lèvres, il indiqua à la jeune femme le pied du voilier. Se penchant, elle y découvrit avec stupeur deux grands loups jouant joyeusement dans la poussière de Raknor. L'un blanc, lui était familier et lui rendit le sourire, l'autre noir, semblait encouragé par trois massifs Grohlk dont les postillons acides pleuvaient sur les alentours.
Rejointe par Brunehilde, Gudrun, Bunbun et Sigurd, la Valkyrie n'osa pas interrompre son ami, bien au contraire. Suivant l'exemple avisé du Nikmohr, ce fut à pleine voix qu'elle exhorta l'instant récréatif des lycanthropes. Les canidés n'en rivalisèrent que davantage en gaité, s'interdisant d'entendre les sages paroles de Gandalf le blanc :

– Par ma barbe… J'ai l'intime conviction qu'aujourd'hui ne sera qu'un au revoir !

Et voilà, notre évent estival s’achève sur le sauvetage de Meilledeï et le retour au bercail des héros après un affrontement colossal qui restera certainement dans l'histoire du pays !

Je souhaite que vous ayez pris autant de plaisir que moi à animer vos personnage dans ce univers fantastique où toutes les folies étaient autorisées. De quoi vivre des aventures exceptionnelles ! J'ai pris beaucoup de plaisir à voir votre imagination s'approprier ce pays et ses habitants ! Bravo à vous !

On espère toujours vous avoir aussi nombreux pour la suite et l'on souhaite une bonne rentrée a tous ceux ayant déjà retrouvés les bancs de l’école ou du travail !

Un grand merci à tous !