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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation

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MessageSujet: Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation   Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation I_icon_minitimeMar 10 Nov - 12:38

Présentation, Lost ParadiseTamaki Suou | Ouran HSHC

Léonard Maximilien de Potinger

Je suis habité par le dieu de l'inspiration!

    Surnom(s): Léo, Prince ou L'idiot
    Âge (en apparence) : 21 ans; majeur et vacciné
    Sexe : Masculin
    Nationalité : Français pur souche
    Orientation sexuelle : Seul l'art et les filles l'intéressent
    Race : Humain à tendance débile ayant pactisé avec le diable
    Métier : Peintre nomade
    Taille : 1m78
    Poids : 61 kg
    Habitué fréquentant le cabaret depuis bientôt deux mois.

Autre chose ?


You look like…

Une toile vivante


Une silhouette, grande et élancée.  Un pas énergique, une démarche frivole, un sourire béat. L'homme traversait les rues de ses pas légers et flottants. Quelques jeunes damoiselles murmurèrent en le suivant des yeux. Mais qui était-ce? Plusieurs l'avaient pourtant déjà reconnu, au malheur de plusieurs qui le croisaient souvent dans les environs.

En effet, Léonard se remarquait de loin. Si ce n'était pas sa voix mélodieuse, familière et trop présente pour ceux qui le connaissaient bien qui attirait l'attention, son physique réussissait plutôt bien à en charmer plusieurs. Le jeune homme, tout juste âgé de vingt-et-un printemps, prit place sur un banc et croisa ses longues jambes d'un geste gracieux. Il sourit à quelques jeunes femmes assises non-loin de là, dévoilant des dents parfaites derrières ses minces lèvres, avant de se mettre à l'oeuvre sur sa nouvelle toile.

Il portait ses cheveux couleur d'or ni trop longs ni trop courts, comme à son habitude. Il lui semblait que cette longueur permettait de mieux ressentir la brise dans les journées comme celle-là, soufflant sur son cuir chevelu et hâtisant lentement les flammes de l'inspiration en lui. Des mèches un peu plus longues lui descendant sur les yeux ajoutaient un côté mystérieux et dramatique qu'il appréciait, tout comme les jeunes demoiselles près de lui, d'ailleurs. Il arrêta ses pupilles sur elles. En s'y intéressant assez longuement, son regard bleu aux milles émotions semblait scintiller d'une lueur violette.

Levant légèrement son nez fin, qui adoucissait son visage, pour les observer sous un autre angle, songeant qu'elles feraient des modèles parfaits, il semblait lui-même poser pour l'une de ses propres toiles. Puis l'une d'elles se leva et, s'avançant vers lui, le complimenta sur son oeuvre. Son visage à la peau pâle et lisse s'empourpra légèrement, comme cela lui arrivait parfois dans ce genre de situation, malgré qu'il soit totalement aux faits de son talent. Il fallait avouer que la jeune fille à ses côtés aurait presque pu se mesurer à la beauté d'Aphrodite elle-même.

La remerciant tout en prenant le temps de lui renvoyer plusieurs compliments, il releva ensuite les manches de sa chemise pâle parfaitement ajustée et se remit à l'oeuvre. Léonard était toujours bien mis. Très souvent, il portait une chemise sous une veste sans manches. Il lui arrivait d'ajouter un veston par dessus, mais il trouvait que cela réduisait trop sa liberté de mouvement. Aussi, s'il en portait un, l'enlevait-il toujours lorsqu'il se mettait à l'oeuvre. Si par hasard il lui arrivait aussi de trouver quelques vêtements plus extravagants, il ne les délaissait pas pour autant et les agancait simplement à ses habits plus habituels. Artiste jusque dans son petit orteil gauche, il ne se refusait jamais une petite touche d'originalité.

Ses longs doigts délicats s'appliquèrent aux détails du tableau. Ses yeux se concentrèrent sur l'oeuvre à un point tel où il ne remarqua pas que son pied le démangeait, jusqu'à ce que cela devienne une douleur insupportable. Il retira vite fait ses chaussures, qu'il aimait porter sans chaussettes lors des chaudes journées d'été. Il se soulagea puis observa un moment le dessous de son pied droit, où une petite tache s'y était imprimée une nuit quelconque, d'unce quelconque façon, n'ayant jamais réellement eu de réponse à cette énigme. Il haussa les épaules et remit sa chaussure. Il poursuivit son travail de petits gestes gracieux, ressemblant presque à une danse, tout en chantonnant.



You are…

Prince de Paris

Léonard est un personnage disons... particulier. Si plusieurs le décriraient comme un être se rapprochant de la mouche - collant, au son agaçant et qui n'abandonne jamais malgré les signes évidents de non-camaraderie – il reste néanmoins une personne qui attire l'intérêt.

Passionné, il adore parler de tout et de rien. Déblatérant parfois sur l'état de la nature ou quelques futilités, ses discours sont plus souvent tournés vers les jolies filles et surtout, surtout, l'art. Quand il aime quelque chose, il est difficile de lui enlever cette idée de la tête. Une simple évocation du sujet et le grand blond en a pour plusieurs heures à vous entretenir.  Artiste jusque dans ses cellules d'ongles, l'art fait partie de ses plus communs sujets de discussion. Que l'on parle de peinture, de sculpture, même de danse et de musique, il tournera sans l'ombre d'un doute un regard intense, ampli de passion et de curiosité vers la personne ayant prit la parole. Il en sait d'ailleurs plus que la plupart des gens du milieu par rapport aux nouveaux talents en ville.

Bavard et sans une once de méfiance, Léonard connaît presque tout le monde de son quartier et des alentours. Si plusieurs d'entre eux changent de trottoir en le voyant approcher, même juste devant ses yeux, sa naïveté et son bonheur presque inatteignable font généralement fit de ces légers détails. Qu'on l'évite sans même être subtile ou qu'on lui fasse clairement savoir avec des mots qu'il est agaçant, rien ne l'empêchera de revenir à la charge une prochaine fois avec une nouvelle joie de vivre et de nouveaux sujets avec lesquels entretenir tout le monde sans se lasser. Le grand blond n'ayant pas honte de la personne qu'il est, il n'hésite pas à montrer ce qu'il ressent. Il fait ce qui lui plait quand cela lui plait, comme il l'a toujours fait. Et si une personne lui semble intéressante, il ne se gênera pas à aller l'entretenir, peu importe s'il la dérange ou non. Cette sociabilité incurable, accompagnée de sa naïveté légendaire, le mène très souvent à faire de mauvaises rencontres. L'avantage de tout cela est qu'il ne s'en rend généralement pas compte et continu à vivre normalement, alors que certaines personnes essaient parfois de profiter de lui et finissent très souvent par échouer, lassé de son attitude innocente.

En réalité, le peintre est une véritable boule d'amour. Il aime tout et tout le monde. La haine ne fait pas partie de son système émotionnel, ni de son vocabulaire. Il a été à maintes reprises sujet aux insultes, et bien que sous l'effet de quelques remarques il se sente vexé et finit parfois par garder une plus grande distance avec ceux qui s'y sont adonnés plusieurs fois, il n'en tient pas rancune pour autant. Il a comme conviction que tout le monde a droit à son opinion et à sa façon d'être. Ainsi, si certains ont une mauvaise opinion de lui et préférent se laisser emporter par la colère et les injures, tel sont leurs choix. Il ne les détesterait pas pour autant, aussi son bonheur ne se doit pas d'être affecté par ces événements.

Dire que Léonard est heureux et chantonnant 24 heures sur 24 serait toutefois mentir. Possédant de multiples facettes, il lui arrive, comme tout le monde, de ressentir d'autres émotions plus négatives. Ces moments ne durent en général pas très longtemps, cependant ils ont tendance à être imprévisible. Si parfois il lui arrive de garder le sourire face à certaines remarques désobligeantes, certaines autres le plongeront illico en pleine détresse. Et qui dit détresse dit drame et tragédie. Léonard offre ainsi des séances théâtrales gratuites aux passants ayant la “chance” d'y assister, incluant des performances improvisées de poèmes.

Depuis toujours, Léonard le petit veinard a la chance de son côté. Déjà a-t-il eu la chance de naître dans une bonne famille loin de la misère, depuis son arrivée à Paris la chance semble lui sourire encore plus. Son logement payé par sa famille,  il lui arrive en plus presque tous les jours de tomber sur des pièces de monnaie. Il a également la chance d'être doté d'un talent exceptionnel lui permettant d'exercer ce qu'il aime le plus faire et ainsi avoir un revenu de plus. Toute cette chance dont il bénéficie semble illogique. Quand il lui arrive de se mettre les pieds dans les plats par quelques gaucheries qui le caractérisent bien, chaque fois quelqu'un ou quelque chose vient le sortir des pires situations, comme par magie.

Expert en yeux de bambi, il réussit à avoir presque tout ce qu'il souhaite. Sans doute en lien avec la chance qui le suit partout, il a cependant également le don de faire plier les gens à ses demandes à l'aide de ses yeux piteux et de quelques belles paroles. En bref, il sait prendre par les sentiments. Il se permet donc souvent quelques passe droits, comme en évitant de payer son café le matin et faisant de même les matins suivants, s'accumulant sur une facture de dettes. On ose cependant rarement lui refuser ses demandes et tolère ses caprices d'artiste naïf, car après tout, malgré tout ce qu'on peut dire à son sujet, on l'apprécie tout de même d'une façon ou d'une autre.



Once upon a time…

Il était une fois l'Art

Léonard M. de Potinger naquit dans une famille ducale, un doux matin de printemps. Chouchouté et cajolé, la vie s'annonçait délicieuse et magique. Charmés par sa beauté de bambin, ses parents ne perdirent pas de temps et confectionnèrent une petite soeur : Laura. Celle-ci attira rapidement toute l'attention dont bénéficiait précédemment Léonard. N'en voulant pas à sa soeur pour autant, le petit trouva d'autres moyens de s'occuper, tout en imaginant toutes sortes de façons pour attirer l'attention autrement et devint... exaspérant.

Déjà tout jeune, le petit Léo montrait une vivacité hors du commun, obligeant ses parents à constamment chercher une nouvelle gouvernante. Son engouement pour l'art s'encra rapidement en lui. Toujours accoutré d'un costume farfelu, fabriqué avec ce qui traînait, il déambulait dans la demeure comme une boule d'énergie, créant des murales et reproduisant les portraits de ses ancêtres affichés un peu partout. À huit ans, ses parents engagèrent un peintre bien connu de la famille pour lui apprendre quelques bases du domaine, voyant son intérêt grandissant face à cet art et percevant l'opportunité de le tenir tranquille quelques instants.

Léonard avait un talent inné, bien qu'il semblait toujours manquer quelque chose à ses oeuvres. Il chérissait le rêve d'un jour exposer son art dans les plus grands salons et peut-être éventuellement se tailler une place dans les livres d'histoire. Et il était persuadé que ce n'était qu'une question de temps.

Il grandit avec beaucoup de connaissances, mais peu d'amis. Cela lui importait peu. Ses parents lui permettaient de faire tout ce qu'il voulait, ayant perdu la patience d'essayer de l'empêcher de s'agiter dans tous les sens. S'il voulait grimper à la plus haute branche d'un arbre, il le pouvait. S'il se brisait un bras, il en était le seul responsable. S'il mourrait... eh bien tant pis. Ainsi avait-il eu une enfance heureuse malgré sa solitude,  qu'il comblait en développant son imaginaire, en s'inventant de la compagnie et en explorant le monde magnifique autour de lui. Ou tout simplement en embêtant sa petite soeur. Celle-ci lui servit d'ailleurs de premier modèle, bien malgré elle.

Les deux enfants De Potinger étaient très proches, malgré les nombreux différends qui se créaient entre eux chaque jour. Laura était la seule réelle amie de Léonard et, bien qu'il ne pouvait résister à l'envie de lui jouer de vilains tours, contribuant ainsi à lui rendre la vie plus difficile, il l'aimait énormément et elle le savait. Aussi ne se gênait-elle pas pour le remettre à sa place quand il en faisait trop (soit tout le temps). Cependant, plus les années s'accumulaient, moins ils avaient l'occasion de passer du temps ensemble. Contrairement à son frère, Laura avait de nombreux passe-temps différents et une multitude d'amis. Leur complicité s'estompa peu à peu et Léonard n'eut alors pour seule compagnie que ses pinceaux.

Quand il ne peignait pas, il adorait se promener dans la nature. Les paysages qu'il découvrait s'imprégnaient sur sa rétine et il ne les oubliait pas avant de les avoir reproduit sur une toile.  Léonard avait cependant une certaine préférence pour les portraits. Ce n'était pas toujours évident d'arriver à un résultat concluant sans sa sœur Laura, mais il s'efforçait de s'améliorer. Il s'inspira d'autres personnes aperçues dans les rues, voire même de ses parents à leur insu, sans obtenir de résultat concluant. Ses toiles étaient fades, bien que pleines de couleurs. Il chercha durant de nombreuses années ce qui le laissait perplexe devant ses oeuvres, l'élément manquant, sans arriver à une réponse convaincante. Il songea alors qu'il n'était peut-être qu'un mauvais critique de son propre art. Il avait besoin de l'avis du public.

Il avait 17 ans quand il décida d'essayer de vendre son art. Il recevait plusieurs compliments, mais personne ou presque n'achetait. Flatté, il gardait malgré tout espoir qu'il serait bientôt reconnu. Il n'était pas habitué à autant de refus et de malchance, mais il s'accrochait. Alors il recommençait, ajoutait des détails, de l'ombrage, mais rien n'y faisait. Doucement, ses rêves de voir son nom parmi les plus grands peintres s'estompèrent. Jour après jour, son cœur devenait plus lourd, toujours un peu plus sombre, toujours un peu plus triste. Après deux années d'acharnement et d'essais, il se lassa et... laissa le drame entrer dans sa vie. (tun tun tuuuun)

« À quoi bon peindre si cela ne sert à personne, si cela ne rend personne heureux? Pourquoi s'acharner si ce n'est pas pour faire le bonheur des gens en les éblouissant de beauté?», se répétait-il, laissant ses toiles inachevées et seules dans son atelier.

Malgré sa nature joyeuse, Léonard avait perdu toute envie d'essayer. Il ne faisait plus de blagues déplacées les rares fois où il croisait sa sœur. Il parlait rarement aux gens, ce qui était une première dans l'histoire de l'humanité. Il levait à peine le regard vers ses parents et mangeait à peine. Il était plus seul qu'il ne l'avait jamais été.

Sans peinture, sans art, Léonard était perdu. Il savait que rien d'autre ne pourrait le contenter à ce point. Rien n'était plus beau que l'art à ses yeux, mis à part quelques demoiselles par-ci, par-là. Qu'allait-il pouvoir faire? Il aimait trop la vie pour tout abandonner, mais toutes les émotions qui se livraient bataille en lui le rendaient confus.

Tentant de mettre un terme à son combat intérieur et de retrouver un sens à sa vie, il s'aventurait dans la ville toutes les nuits, parcourant les rues à la recherche d'espoir, quelque chose qui lui rendrait son sourire ravissant. Puis, il la vit.

Un soir d'automne. Une chevelure de jais. Un doux visage pâle. Des yeux en amande profonds comme la nuit.  Léonard s'arrêta net. Sa beauté divine l'éblouissait. Elle était plus ravissante que Versailles et son château, plus admirable que la tour Eiffel,  plus noble que le palais de Buckingham, plus gracieuse que la chapelle sixtine, plus somptueuse que la Joconde. Elle était l'art incarné.

Elle leva le regard vers lui. Léonard resta coi. D'un simple coup d’œil, elle avait fait disparaître tout sentiment négatif, toute hésitaton. Un sourire timide s'étira sur les lèvres de la jeune femme. À ce moment-là, Léonard su qu'il ne pourrait jamais la laisser partir. Elle avait fait naître ce soir-là quelque chose de très spécial dans l'âme du peintre. Un nouvel espoir. Elle s'appelait Emma.

Léonard ne perdit pas de temps et se remit au travail. L'inspiration lui était revenue comme un cadeau du ciel. Son coeur battait d'un nouveau ressort et ses doigts picotaient rien qu'à l'idée de toucher à nouveau ses pinceaux. Il avait enfin trouvé ce qui lui manquait. Elle. Sa muse. Elle était parfaite.

Il avait perdu l'habitude de faire des portraits, mais elle était maintenant tout ce qu'il désirait peindre. Emma avait accepté sans réticence de lui servir de modèle et elle passa bientôt le plus clair de son temps dans l'atelier de Léonard. Il aurait pu la contempler nuit et jour, mémorisant encore et encore chacun de ses traits pour les apprendre par cœur. Ses cheveux noirs descendant en cascade sur sa poitrine, ses yeux timide et mystérieux légèrement ambrés, son sourire marqué par de petites fossettes. Il peignait avec confiance, créant des vers sur sa peau magnifique, chantant au rythme des battements de son coeur en regardant ses douces lèvres roses murmurer la mélodie de leur amour. Et bien sûr, parlait sans cesse.

L'artiste ne se préoccupait plus de savoir si ses toiles se vendaient ou non. Il avait Emma et c'était tout ce qui l'importait. Une muse pour parfaire ses toiles, une femme pour éclairer sa vie. Il avait quelqu'un à qui raconter les histoires que personne ne voulait entendre, quelqu'un pour endurer ses mille et une facettes, pour avancer à ses côtés. Quelqu'un pour rendre le monde encore plus beau. Néanmoins,  Léonard restait fidèle à lui-même et pouvait difficilement s'empêcher de remarquer les autres créations faisant partie de la gente féminine. Forcément, après un temps, Emma se lassa, comme tout être normal.

Alors qu'ils observaient le soleil disparaître à l'horizon, elle s'exprima, puis s'éloigna tranquillement sans regarder derrière. Le blond restait planté là, sous le choc. Un homme sortit alors de l'ombre et s'approcha de Léonard, qui restait à fixer la direction où Emma était partie, son visage figé dans le temps et son corps entier paralyzé. L'homme posa une main ferme sur l'épaule du malheureux. L'artiste, trop anéanti par ce qui lui arrivait, eut à peine conscience de ce contact. Tombant soudainement à genou et levant le bras devant lui, comme s'il pouvait la faire revenir par magie, il bégaya quelques mots inaudibles, sombrant un peu plus dans le désespoir.

« Miséricorde! Mon art, ma muse! »

« Oublies cette fille, elle n'y est pour rien. Mais moi... Je peux t'aider à peindre comme un maître. Tu auras à tes pieds des dizaines de filles comme cella-là, des créatures encore plus exquises...»

« Je donnerais n'importe quoi... »

« Bien, très bien... Alors il te suffit de signer ici. », ajouta l'homme, un sourire mesquin se dessinant sur ses lèvres, tandis qu'il sortait un papier jaunit de sa veste.

« Que faire? Qui suis-je? Malheur! »

Léonard ne l'écoutait pas, de toute évidence. Il s'apitoyait sur son propre sort, comme il savait si bien le faire de temps à autres, sans porter la moindre attention à l'homme qui était sur le point de changer sa vie.

« Mon coeur se fanne comme une fleur roussie, la lumière aveugle mon esprit... Reviiiiens!»

« Hey! », lança l'homme en haussant le ton.

Le garçon en détresse leva enfin des yeux piteux vers son interlocuteur et son regard s'éclaircit légèrement.

« Un... un autographe? »

L'artiste s'empara du contrat que lui tendait l'homme. Celui-ci en profita pour relever le blond en crise existentielle.

« Et si nous allions discuter de tout cela autour d'un verre? »

Sans attendre de réponse, l'homme l'entraîna dans un bar de l'autre côté de la rue, que Léonard n'avait d'ailleurs jamais remarqué jusqu'à cet instant précis.

Le reste de la soirée avait dû être bien arrosée, car le jeune artiste avait perdu tout souvenir de la suite des événements. Néanmoins, le réveil ne fût pas si brutal qu'il ne l'aurait cru, malgré un mal de tête horrible lui martelant le crâne et le dessous du pied droit brûlant. Il était envahi par un soudain sentiment de puissance et d'indépendance. Il se sentait un homme nouveau. Il n'avait pas besoin de muse, ni de personne d'autre. Il pouvait tout faire, tout accomplir avec brio et ce sans l'aide de qui que ce soit.

C'est avec cette détermination et cette nouvelle joie de vivre qu'il se leva ce matin-là, prêt à affronter le monde. Mais il se rassit aussitôt, son pied le faisant souffrir au moindre geste. En y jetant un coup d’œil, il remarqua un dessin étrange prenant forme sous son pied. Quelle soirée! Il rigola un brin, refusant de laisser quoi que ce soit atteindre son bonheur retrouvé, et se mit à l’œuvre avec presse et enthousiasme, après avoir savouré son café habituel.

Les jour qui suivirent, l'homme qui l'avait aidé dans sa malchance revint le voir plusieurs fois. Léonard était plus inspiré que jamais. Il peignait toile après toile sans se lasser, allait les exposer fièrement dans les rues, entretenant tous les passants pour s'assurer qu'ils remarqueraient son talent grandiose, en profitant pour charmer les demoiselles en leur promettant des portraits magnifiques. Son nouvel ami, qui disait s'appeller Paul*, le rejoignait tous les jours, le fournissant en cafés et portant son matériel au cas où il avait envie de peindre en nature. Léonard avait d'abord trouvé l'idée déplaisante, n'ayant nulle envie de profiter de lui, mais s'était vite fait à l'idée. De plus, il avait maintenant de la compagnie pour les moments calmes où personne ne passait dans les environs. Ainsi, il pouvait continuer de déblatérer sur la pluie et le beau temps avec quelqu'un d'autre que lui-même.

*Il aurait donné l'opportunité à Léonard de deviner son nom, celui-ci y tenant beaucoup. Après avoir attendu de nombreuses minutes que l'artiste tente sa chance avec un premier prénom, ce dernier étant Paul, il aurait brièvement acquiescé, non désireux d'avoir à revivre cette longue période d'attente.

Un matin, une valise à la main, Paul avait rejoint Léonard devant sa demeure, le conviant à le suivre à Paris. Léonard était aux anges. Paris! La capitale, le rêve de toute personne sensée! La beauté, la romance... Il ne pouvait résister! Il avait toujours voulu s'y installer. Seulement, il devait réussir à convaincre ses géniteurs...

« Ton art va épater toute la galerie parisienne, je peux te l'assurer. »

Il n'avait pas besoin d'en entendre plus. Il irait, un point c'est tout. Il fit éruption dans la salle à manger, où ses procréateurs prenaient tranquillement leur petit déjeuner.

« Père. Mère. Je veux aller vivre à Paris! »

« Comment comptes-tu trouver de quoi vivre? »

Léonard bredouilla quelques mots, sans trop savoir quoi dire, après quoi il demanda poliment de l'aide financière tous les mois, requête qui fût acceptée sans que ses parents ne lèvent le nez de leur journal. Fou de joie, l'artiste fit ses bagages et monta dans un train en direction de Paris.

« Paul, prononça Léonard après quelques longues minutes de silence, le regard perdu dans le paysage défilant par la fenêtre, ne remarquant pas l'intéressé tiquer à l'entente de son nom. Pourquoi faites-vous tout cela pour moi? »

Après un bref silence, Paul répondit.

« Les âmes heureuses…sont toujours les plus délicieuses. »

« C'est si poétique... Apprenez-moi! Vous voulez bien? Dites? Dites, dites [...] »

Une âme heureuse, oui. Il était déterminé à avoir une vie plus que parfaite à Paris, la tour Eiffel en arrière plan. Qui sait s'il ne se ferait pas quelques amis peintres connus. Monet, Renoir... Son coeur palpitait à cette simple idée, tandis que le train l'emmenait vers un avenir meilleur. Ainsi l'aventure parisienne de Léonard débuta. Il sentait qu'à Paris, tout irait pour le mieux. Son esprit s'était enfin ouvert à l'univers pour absorber tous ses bienfaits et ses émanations, rendant ses toiles parfaites et grandioses. La vie lui souriait.  

Les premières semaines furent plus difficiles. Les Parisiens étaient différents des gens qu'il avait connu. Heureusement, il avait Paul à ses côtés. Néanmoins, tel qu'espéré de lui, il réussit à se faire connaître de plusieurs personnes grâce à son grand babillage.  Sa peronnalité excentrique ne plaisait certes pas à beaucoup de gens, mais nul ne pouvait nier son talent remarquable. Comme Paul l'avait prédit, son talent fût vite reconnu et son nom fût bientôt sur toutes les lèvres, ou presque, accompagné de bons comme de mauvais commentaires. Son rêve se réalisait enfin. Il le sentait. Le moment arriverait bientôt où il deviendrait...prince de Paris!

Une nuit, l'idée de rester seul le rendant trop triste, Léonard suivit Paul pas à pas, malgré les violentes protestations de ce dernier, qui disparut ensuite, ne laissant aucun signe de vie. C'est ainsi qu'il fit la découverte d'un endroit bien spécial. À vrai dire, c'était très probablement l'endroit le plus grandiose que la planète ait été donnée de posséder, selon Léonard. Un endroit où toutes les beautés du monde se réunissaient pour ne faire qu'un, où la musique et les danses s'harmonisaient avec perfection, où les nectars les plus exquis coulaient à flot, et aussi où de jolies créatures aimaient se regrouper. Cette nuit-là, Léonard entra pour la première fois dans le cabaret du Lost Paradise et jura de ne plus jamais le quitter.



Jusqu'à ce qu'on finisse par le mettre dehors de force.



Sous le masque

Phrase de votre choix;

    Surnom(s) : Bloody/Domichoupinoupinet
    Âge : 20 ans
    Expérience en RP : Déjà 2 ans ^^
    Avis/Suggestions/Questions concernant le forum : Ce forum est l'amour  de ma vie!
    Comment avez vous connu le forum ? En y étant déjà inscrite, huhu.
    Avez vous lu le règlement ? Englouti par un loup gourmand


Dernière édition par Léonard M. de Potinger le Mar 24 Nov - 14:10, édité 2 fois
Edward White
l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS l
Edward White

Messages : 2449
Date d'inscription : 21/12/2010

Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation Empty
MessageSujet: Re: Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation   Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation I_icon_minitimeSam 14 Nov - 17:55

Hellow toi !

Pardon pour le retard pris pour traiter ta fiche, mais enfin me voici me voilà, et c'est parti pour la validation !

Je vais commencer par les descriptions donc.
Dans l'ensemble elle se lisent bien et dressent un portrait très juste de Léonard. Elles restent simples dans leur façon d'aborder le sujet, mais je trouve que le rendu est en parfait accord avec le prédéfini.
J'ai une préférence pour la partie morale, dans laquelle je trouve que tu as sû doser l'excentricité et le côté épuisant du peintre sans pour autant lui enlever sa bonomie et la sympatie qu'il inspire. Le physique est tout aussi bien réalisé, il est clair et met en lumière la vision « angélique » et un peu niaise (avouons le franchement) de Léo.
Je pense que ce n'était pas évident de parvenir à un tel rendu sans tomber dans l'archétype du bisounours, donc bravo à toi !

Passons à l'histoire !
Je trouve le fil conducteur et la trame intéressants. Tu as pris le risque de créer une famille à Léonard ce qui était une bonne idée. J'aime bien le lien frère/sœur que tu as mis en place, même si je pense qu'il gagnerait à être développé et je trouve l'idée des parents indifférents  très prometteuse pour l'évolution du personnage.
De la même manière, l'arrivée de la muse m'a plu, mais j'ai eu plus de mal avec son départ et l'intervention du démon. Selon moi c'était un peu brutal et assez atypique au niveau de l'enchaînement. Ça n'enlève rien à ton récit, mais c'est ça m'a vraiment surpris dans le sens où Paul semble tout droit venir d'une pochette surprise XD Leur relation m'a, ensuite, tout à fait convaincu avec à nouveau une utilisation très fine de la naïveté de Léo sans en faire un crétin fini, puis le départ du diable m'a littéralement laissé perplexe. Il se volatilise bien mystérieusement, sans qu'on comprenne vraiment pourquoi, et même si je suis flaté qu'il le conduise au cabaret cela m'a un peu destabilisé.
Mais sinon dans l'ensemble j'aime bien l'histoire et je pense que tu as réussi à t'approprier parfaitement Léonard en lui ouvrant de nouvelles possibilités pour les RPs à venir. Félicitations ! /o/

Attention tout de même, car quelques fautes (surtout de frappes) ou répétitions se sont glissées ça et là et nuisent un peu à la lecture. Rien de bien méchant, je t'ai mis en gras celles qui m'ont le plus sauté aux yeux, mais il en reste sans doute :

Léonard a écrit:
Description physique :

  • […] elles feraient des modèles parfaites […]
  • […] sa petite orteille gauche


Description morale :

  • […] ceux qui s'y sont adonné plusieurs fois, […]


Histoire :

  • Il avait Emma et c'est tout ce qui l'importait. // (Je pense qu'il faut rester au passé et dont dire « c'était » plutôt que « c'est »)
  • […] ses mille et une facette […]
  • Il était envahit […]
  • […] ne remarquant pas l'intéresser tiquer […]
  • Une nuit, l'idée de rester seul le rendant trop triste, Léonard Paul pas à pas […]


Et je t'annonce donc que tu es VALIDÉ

Tu sais déjà comment ça fonctionne, dont je te laisse suivre les indications suivantes pour terminer ton inscription. N'oublie pas de te trouver un avatar aussi ! Les dimensions sont de 200 x 450 pixels.

Et voilà /o/

Bienvenue au
Lost Paradise

Il faut maintenant...
Faire ta demande de rang ici.
Pour les relations, c'est par .
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Aldrick Voelsungen
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Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation Empty
MessageSujet: Re: Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation   Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation I_icon_minitimeDim 15 Nov - 14:20

Re-bienvenue !

Ed a déjà tout dit alors je ne m'éterniserais pas.

On retrouve avec délice la poésie qui est tienne et qui transcende paysages et protagonistes. Dommage que les fautes cassent un peu la lecture, mais Léonard est bel et bien ce personnage attachant, déroutant et pire qu'une commère ! XD

Tu as su lui donner vie avec justesse tout au long des descriptions, je t'en félicite ! Même si comme Edward, j'étais un peu perplexe lors de l'apparition/disparition du démon dans l'histoire. Aussi parce que la rencontre avec la muse m'a semblé être une revisite maladroite de ce que tu avais déjà fais avec Sylwia, dans le sens où elle était une rencontre inoubliable et inaccessible à la fin sans vraie raison à ça. Mais je dois bien reconnaitre que leur rencontre était bien mise en scène.
Malgré ce bémol, c'est un personnage qu'on aura plaisir à retrouver, au fil de ses aventures.

J'espère d'ailleurs qu'elles seront nombreuses et te permettront de t'orienter vers des pistes de rp plus farfelues Wink ; en attendant re-bienvenue à toi !
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MessageSujet: Re: Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation   Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation I_icon_minitimeMar 24 Nov - 14:16

Merci pour vos commentaires, j'ai corrigé les fautes. Je dois admettre que je me suis relu très rapidement avant de poster, huhu.
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MessageSujet: Re: Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation   Léonard - prince de la beauté et de l'exacerbation I_icon_minitime

 

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