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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé

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MessageSujet: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeSam 8 Juin - 10:45


    La veille...

    « Allez, allez tout le monde s'active, nous allons recevoir demain et je veux que tout soit parfait, tout d'abord j'aimerai qu'Emilie termine les invitations pour les membres du Salon de demain et sinon j'aimerai que l'on revoit une dernière fois comment tout va se passer. »

    C'était toujours la même chose mais ma très chère mère voulait toujours tout revoir. A quoi bon, si c'était la même chose me direz-vous ? Eh bien, je pense que c'est parce que dans ses moments là, elle se sent puissante avec le pouvoir de nous contrôler, c'est aussi simple que cela.
    Je soupirais puis allais dans le cabinet de mon père, généralement c'était là que ce trouvaient les lettres commencées de ma mère. Je dois dire qu'elle avait une belle écriture, mais je trouvais la mienne tout de même plus lisible et plus arrondie aussi. Une écriture de vraie Lady.

    M'enfin, une fois les dites lettres trouvées, je les pris avec du papier pour les terminer dans ma chambre, je disposais d'un petit secrétaire vernit en vert qui m'aider beaucoup surtout lorsque j'écrivais mes nouvelles et livres, mais chut... ça il ne faut toujours pas le dire.
    Regardant la liste des invités, j'en comptais une vingtaine et dont seulement cinq étaient déjà venus à la maison. C'était plutôt intéressant de voir le point de vue des hommes sur la littérature et puis cela me donnais toujours quelques idées, des points à potentiellement améliorer. J'aimais beaucoup ce genre de rencontre même si j'étais surtout là pour faire la fille bien élevée et gracieuse de la maison. Je remarquais aussi que sur le papier, ma mère avait marqué certains âges...
    Je soupirais, je venais de comprendre ce qu'elle avait en tête. Encore le mariage, toujours le mariage... Si elle avait envie de se marier, d'accord mais laissez moi en dehors de tout cela pour le moment.

    Elle avait commencé une seule lettre, sans doute pour que j'ai un modèle de quoi écrire. Je me mis alors à écrire avec ma plus belle écriture.

    « Cher Invité,
    Nous sommes heureux de vous convier dans notre Salon, pour parler écriture, politique, littérature, et autres Arts.
    Cette soirée permettra de faire plus ample connaissance et de partager nos différents points de vue.


    Amitié.

    Famille Nightstar »


    Autant dire que parfois les Salons étaient animés, surtout lorsqu'ils partaient des des débats politiques, franchement la politique déchire les pays bien plus qu'elle ne les rassemble.
    Au bout d'une bonne heure j'eus terminé d'écrire et de cacheter les enveloppes. Ma mère avait alors demander à l'un de nos gens d'aller donner les lettres aux adresses indiquées. J'aurai beaucoup aimé les distribuer moi-même, mais je n'avais pas réellement le droit de sortir surtout la veille d'un jour pareil...


    La journée passa lentement mais dans l'agitation.
    Je n'avais qu'une envie, m'endormir un moment et de me réveiller seulement le lendemain.


    Le lendemain

    Je me levais sans grande conviction, ma très chère mère était pire que la veille et même mon père avait décidé de prendre le petit déjeuné dans son cabinet. Preuve que la vie de couple n'est pas toujours facile. Je ne faisais pas vraiment attention à ce qu'elle disait, sans doute ses centièmes recommandations de la journée. C'est une femme assez stressée, bouge bouge aussi, mais sans doute un peu trop. Je ne pense pas qu'elle puisse vivre la vie comme moi, nous avons sans doute pas la même vision des choses et c'est bien dommage.

    L'après-midi se passa toujours dans la même agitation même lorsque nous prîmes le thé. C'est dans ces moments là que vous aimeriez être un héros de roman et que vous vous sortez de cette situation impossible. Je souriais tout en buvant mon thé.


    « Qui y a-t-il de si drôle ? »

    « Rien, mère... »

    Oulà, si on a même plus le droit de sourire, mais faites qu'on arrive à ce soir et vite ! Bref. On finit enfin par voir venir arriver le soir, nous devions tous bien s'habiller, tout était prêt, décoration, petits fours... Maintenant il fallait que je passe à la tenue, très important la tenue voyons ! Si je m'écoutais j'irai en homme, mais ça ne le fait pas, je suis chez moi, donc je dois être l'aînée.

    Optais alors pour une robe mi-longue bleue et blanche avec un peu de dentelle et de tulle en bas. De petites ballerines comme souliers et je laissais mes cheveux rouge orangé détachés avec seulement un serre tête blanc pour éviter d'avoir mes cheveux devant les yeux. Un léger très léger coup de crayon noir et c'était bon pour moi. J'aidais mes frères et sœurs à s'habiller, ils n'allaient pas rester très longtemps avec nous, mais ils devaient être tous beaux. Dans le cours de la soirée je devrais sans doute aller les mettre au lit, discrètement et sans que personne ne le remarque, mais bon, l'heure était à l'accueil des invités. On sourit ! Et en avant pour la mascarade ! Sarcastique ce soir ? Un peu, mais c'était surtout à cause de toute la pression parentale...

    HRP:


Dernière édition par Emilie Nightstar le Sam 30 Nov - 12:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeLun 10 Juin - 20:34

Zeno n’était pas habitué aux mondanités de l’espèce à laquelle de celle il avait été convié. Ou plutôt, il n’en avait plus l’habitude. Du temps où il était un beau jeune homme frais et pimpant au service de sa patrie en tant que futur soldat, il avait eu l’occasion de participer à ce genre de mascarade hautes en couleurs sous les volontés de ses deux parents, soucieux de lui creuser une place de choix dans la société plus ou moins moderne. Et encore, en général, lorsqu’il y participait ouvertement, ce n’était que pour partager quelques verres de champagnes avec une demoiselle avant de la charmer et de l’entraîner plus loin afin de finir la soirée de manière bien plus plaisante. Autant dire qu’il ne connaissait plus vraiment les codes à adopter lors de ce genre de cérémonie. Il n’était plus sur le territoire l’ayant vu naître dix-neuf ans auparavant dooonc… les coutumes d’ici étaient peut-être différentes de celles qu’il connaissait encore, rien n’était à exclure.

Pourquoi était-il venu, déjà ? Il ne le savait même plus, en réalité, et la boule dans sa gorge ne cessait de croitre à mesure que les secondes passaient, le forçant à se replier presque stratégiquement dans un coin de la pièce alors que les convives, bedonnants, pour certains, s’échangeaient blagues et anecdotes en croquant dans des hors-d’œuvre plein de caviars. Berk, l’italien se permettait de faire sa fine bouche. Cette vision d’horreur – d’après lui en tout cas- lui avait coupé l’appétit, purement et simplement. En même temps, tant mieux, car même s’il pouvait faire erreur, il n’avait pas encore aperçu de buffet susceptible de pouvoir sustenter ton appétit ce soir. Mais bon, n’ayant qu’à peine exploré cette grande maisonnée, il ne pouvait jurer de rien. A vrai dire, depuis qu’il était entré, il n’avait dû faire que dix mètres tout au plus avant de se dissimuler comme cela lui était permit. Un mauvais frisson parcouru son échine, mais il n’y fit pas cas, dans un premier temps.

Il aurait peut-être dû. Car lorsque ses yeux rencontrèrent ceux d’une jeune femme qu’il connaissait pour ses mœurs volages et douteuses, il crut qu’il allait défaillir. Il faut dire que se retrouver presque nez à nez avec sa partenaire d’un soir, rencontrée dans des endroits peu recommandés aux âmes pures et chastes, dans un endroit pareil, c’avait de quoi éveiller un instinct dérangeant. Bon, point positif, elle ne semblait soit pas l’avoir reconnu, soit feindre l’ignorance. Il soupira d’aise, c’était la meilleure chose qu’il pouvait espérer en cet instant-ci. En même temps, qu’irait faire une dame de haute facture avec un roturier tel que lui ? Et dire qu’il était héritier lui aussi, c’était ironique de voir comment il avait terminé. Le moins que l’on pouvait dire, c’était que son rang d’origine ne transcendait pas vraiment. Malgré tout, il restait propre sur lui et bien habillé. Primo, il n’avait pas oublié ses bonnes manières chèrement acquises à grands coups de bâtons sur la tête durant l’enfance par la Mama. Secundo, le costume qu’il portait sur le dos lui allait à ravir, bien qu’il soit un tout petit peu large pour son corps frêle, tout en longueur.

Il faudrait qu’il songe à remercier son camarade du Lost Paradise lui ayant prêté ce vêtement, il lui devait une fière chandelle. C’est vrai que cette invitation l’avait un peu prise au dépourvue et sans doute n’aurait-l rien eu de correcte à se mettre si l’on ne l’avait pas aiguillé ainsi. Ce sera donc un prêté pour un rendu, donc.
Ses yeux de terres parcourraient encore la salle, un air las sur son visage. Il s’ennuyait. Ses doigts gantés reprirent en otage la lettre qu’on lui avait fait parvenir. L’écriture était si jolie, si soignée. Sans doute était-ce pour cela qu’il était venu malgré son manque total de culture contemporaine en ce moment précis. Oui, ce devait être ça, il ne voyait pas comment c’aurait été possible autrement, d’ailleurs. Tant pis. Il hésitait à partir, lorgnant de plus en plus la porte qui semblait lui faire de l’œil. Comme c’était étrange… Comme quoi, à force de fréquenter le Lost Paradise, le cerveau doit se retrouver un peu retourner et imaginer des choses plus farfelues les unes que les autres. Il laissa échapper un petit rire clair, qui ne fut, fort heureusement, entendu par personne, apparemment.

Et puis des sons de chamailleries – du moins, c’est ce qui lui sembla ouïr – parvinrent jusqu’à ses oreilles, attirant par la même occasion son attention. Il actionna ses pieds de manière à se rapprocher de l’épicentre de tout ceci. Et il ne tarda pas à en trouver la cause. Plusieurs enfants. Cinq en tout, d’après ce qu’il pouvait voir. Quatre garçons de tout âge – allant sans doute de dix à treize ans – et une petite fille très mignonne. Mais quelque chose froissa l’italien qui fronça les sourcils immédiatement. Hormis celui qui semblait être le plus jeune, il apparaissait clairement que les trois autres n’avaient pas de bonnes intentions envers la petite princesse. Ils l’embêtaient. Zeno soupira. Les garnements. Plus aucun respects envers la gente féminine, s’en était navrant !

Parvenant à se faufiler jusque derrière eux, il n’eut même pas à user de la violence pour les dissuader d’en faire davantage. Une simple phrase suffit.

    « Dis donc, on ne vous a jamais appris à aduler les femmes comme des Reines ? »

Peut-être était-ce sa taille d’adulte ou que son argument avait peut-être fait mouche mais quoi qu’il en fut-ce, les trois indigents miniatures eurent tôt fait de repartir la queue entre les jambes dans les jupons de leurs mères respectives, sans doute. Le Zucchero sourit. Courageux mais pas téméraires, les gosses. Bwah, c’était surement la jeunesse qui voulait cela. A cet instant, il se rendit compte qu’il tenait le même discours qu’un vieillard, aussi, secouant la tête, il offrit un beau sourire aux deux autres enfants à qui il venait de porter secours et leur demanda, gentiment :

    « Tout va bien pour vous ? »

Mais il n’aurait su expliquer la réaction qui vint juste après. En effet, les deux – qui se ressemblaient beaucoup d’ailleurs – se regardèrent une petite seconde puis hochèrent la tête et attrapèrent chacun l’une des manches de son veston avant de l’entraîner il ne savait ou à travers la foule. Il se laissa guider malgré tout, sa curiosité piquée à vif.

Finalement, les prises sur ses manches se relâchèrent lorsque les enfants parvinrent jusqu’à une demoiselle un peu plus âgée qu’eux. Et Zeno piqua un fard en entendant leur discours pour le moins fort peu orthodoxe.

    « Emilie ! On t’a trouvé un mari parfait ! Il nous a aidé tu sais ?! »

Zeno sentit son cœur rater un battement et se mit à tousser en se rendant compte du guêpier dans lequel il venait encore de se fourrer bien malgré lui. Non pas qu’il ne trouvait pas la jeune femme très jolie, loin de là, c’était une pure beauté ! Mais le mariage… il ne voulait même pas en entendre parler !
Spoiler:


Dernière édition par Zeno Zucchero le Mar 23 Juil - 15:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeLun 10 Juin - 22:41

    Les invités étaient tous arrivés sans exception, ce qui en soit était une bonne chose, néanmoins je n'avais pas prévu qu'il y ait autant d'enfants à la soirée. Mais bon, parfois les parents ne peuvent pas faire autrement alors, je n'avais qu'à faire avec cela. J'essayais au maximum de m'effacer, mais ce n'était pas du goût de ma très chère mère. Franchement, ne pouvait-elle pas me lâcher un peu ? Je n'aimais pas vraiment cette situation et puis normalement dans un Salon on parle un minimum de livres, mon seul moment appréciable de cette soirée ne semblait pas venir. Je m'efforçais de sourire, mais j'avais surtout envie de partir, prétextant un mal de ventre ou n'importe quoi...

    Je me levais pour aller voir mes frères et sœur, histoire de savoir s'ils allaient bien et s'ils n'étaient pas trop fatigués. Marie vint me voir toute contente, mais Ethan semblait un peu plus « éteint », fatigué sans doute...


    « On peut aller se coucher dans pas trop longtemps Emilie ? Je me sent pas très bien. », me dit mon petit frère Ethan. Je lui sourit puis lui répondit par l'affirmative, ils devaient encore rester un peu, mais j'allais faire mon possible pour que cela se passe le plus tôt possible.

    Je détaillais les invités, assise sur le bras d'un fauteuil près de ma mère, qui elle était parfaitement dans son élément. Au moins une sur une quinzaine. J'avais envie de rire mais je ne pouvais bien évidemment pas, sinon j'allais passer pour une folle ou que sais-je.

    Si on regardait différemment la scène ça pouvait devenir intéressant. Regardons d'un œil nouveau. Ceci est le siège de la police qui enquête sur une série de meurtres mystérieux et le tueur est peut-être parmi eux. Celui qui flancherait le premier serait probablement catalogué de tueur. Un jeu d'énigmes était alors lancé, essayant de se faire comprendre et de comprendre des choses aux travers des paroles de chaque opposant présent dans la pièce.
    Alors que je me faisais des films toute seule, m'effaçant de l'assistance au maximum, j'entendis des voix s'élever au loin, des enfants revenir vers leurs mères et un homme se faire embarquer par mes frères et sœurs vers l'endroit où je me trouvé, donc au milieu des regards.


    « Emilie ! On t’a trouvé un mari parfait ! Il nous a aidé tu sais ?! »

    Je les regardais un peu surprise, puis rougissante, qu'est-ce qu'ils allaient dire cela maintenant, là tout de suite. Je regardais ma mère pour y chercher du soutien mais c'était vain. Elle avait tellement répété que je devais me marier que même mes frères et sœurs s'y mettaient. Je n'allais pas sortir indemne de cette soirée, pas plus que j'arriverai à me faire oublier maintenant voire même à m'échapper de toute cette attention.

    Je posais alors le regard sur le jeune homme. Il était mignon c'était vrai, un côté charmant et un peu mystérieux que j'appréciais chez les hommes, mais franchement lancer ça, c'était gênant. Je regardais alors Ethan et Marie, puis répondis :


    « Vous ne voyez donc pas que ça ne se fait pas de sortir une chose pareille, vous embarrassez Monsieur. »

    J'omis ajouter que j'étais moi-même embarrassée, mais bon, ils semblaient tous les deux m'avoir comprise. Eux oui, ma mère...non.

    « Mais pourquoi ne pas en parler. Emilie est actuellement en âge de se marier après tout. Elle est belle et intelligente, une vraie Lady. »

    J'avais envie de me cacher, là tout de suite maintenant.

    « Et puis, Monsieur Zucchero est un bien bel homme...Célibataire ? », demanda-t-elle avant d'ajouter : « Bien entendu ».

    Mais laisse le répondre ! Je le regardais de façon à lui montrer que s'il ne faisait pas quelque chose, nous étions partis pour parler mariage, nuit de noces et tout le tapage, et c'était absolument hors de question, surtout que je ne voulais pas me marier pour l'instant, pas sans avoir connu l'amour avec un grand « A ».

    Comme il ne réagissait pas et que le sujet avait totalement dérivé, je me levais décidée de mettre fin à se tapage, en tout cas en ma présence.


    « Marie, Ethan, venez, je vais vous border, dites bonsoir. »

    Une fois que le tour de la salle fut fait, je me dirigeais en direction de Monsieur Zucchero puis lui touchait l'épaule.

    « Venez m'aider pendant qu'ils commèrent sur notre compte. Ils n'ont pas besoin de nous pour ça... »

    Je fit une courbette en direction de notre public, puis je me dirigeais vers l'étage. Je venais d'effectuer un sauvetage pas si simple que ça pouvait en avoir l'air. Une scène à mettre dans ma boite à idée tiens ! « Comment un personnage principal parvient à échapper à la catastrophe... ».
    Une fois dans les escaliers qui menaient à l'étage, aux chambres, je laissais les enfants passer en premier puis jeta un regard à l'intention de mon invité.

    « Vraiment désolée pour tout cela, mais elle ne peut pas vraiment s'en empêcher. »

    Je lui souris un peu, puis décidais qu'il fallait mieux, pour lui comme pour moi de disparaître le temps qu'ils nous oublient.

    « Après les avoir couchés, vous voulez bien passer un moment avec moi dehors ? Il fait encore bon à cette heure du soir... »

    Je me demandais s'il allait accepter, mais disons que ce serait notre seule chance pour éviter les regards insistants ou encore sous-entendus. Dire que je pourrais parler littérature, écrire un peu et puis rêver à de nouveaux personnages... Je soupirais un peu, espérant que le jeune homme ait de la conversation, puis j'allais coucher mes monstres avant de revenir dix minutes plus tard.

    « Vous vous êtes décidé ? », lui dis-je en souriant.

    HRP:
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeMer 12 Juin - 11:19

Santa Maria Madre di Dio ! Dans quoi s’était-il fourré sans même le vouloir encore ?! Ce finissait par devenir pénible à force. Pourquoi diable est-ce qu’à chaque fois qu’il venait en aide à quelqu’un, il fallait que tout finisse par partir de travers immédiatement après ?! Lui, se marier ? Quelle bonne blague que voici ! S’il était réellement fait pour cela, il n’aurait pas déserté son pays natal en y laissant sa pauvre fiancée toute désignée par ses parents avant même sa naissance. Sauf qu’il l’avait fait. Et même s’il avait beaucoup estimé la demoiselle dont il était question présentement, jamais il n’aurait voulu l’épouser de manière forcée.

Mais qu’importe, déblatérer sur des choses passées sur lesquelles il n’avait plus aucun ascendant n’était guère utile. Mais bon, la ressemblance, presque comique avec son actuelle situation, lui avait rafraîchit la mémoire à ce propos. Il frissonna en croisant le regard de la supposée Maîtresse de maison. Sans doute la mère de la jolie jeune femme devant laquelle les enfants l’avait conduit bien malgré lui. Ça lui apprendrait tiens, à venir en secours à des mômes ! On ne l’y reprendrait plus ainsi ! Ou si. Parce qu’au fond, Zeno était juste le genre d’homme trop gentil pour pouvoir dire non ou rester de marbre face à une injustice. Encore un point de sa personnalité qui l’avait convaincu qu’il n’était pas fait pour la vie dans l’armée et qu’il avait bien fait de déserté. Il détourna le regard au moment où l’adulte vantait le mérite de sa fille chérie.

Bien entendu, il entendit parfaitement lorsqu’elle fit l’étalage de son célibat, ce qui eut pour effet de le gêner d’autant plus. Non mais, de quoi se mêlait-elle, cette femme ?! Si elle avait ne serait-ce qu’une simple idée de son rang social, sans doute le mettrait-elle dehors à coup de balais pour qu’un « simple » roturier n’approche jamais plus sa tendre progéniture. Oui, sans doute.

Des sueurs froides commençaient à apparaitre le long de son échine alors que son regard, presque désespéré, rencontra celui de la belle Emilie. Oh, tiens, il aurait juré avoir pu lire un appel au secours retentissant dans cette paire de pupilles. Sans doute était-ce le cas, d’ailleurs. Il en déduisit donc que la jeune sylphide ne devait pas subir les assauts du mariage venant de sa mère seulement ce soir, mais depuis bien longtemps avant. La pauvre. Dans ces moments-là, il bénissait sa condition d’homme. Enfin, de temps en temps seulement. Car lorsque la sœur ainée des deux petits monstres qu’il avait tiré d’affaire partie faire le tour de la salle pour saluer ses invités, il sentit se poser sur lui le regard acéré de la génitrice de cette dernière. Et il se sentait étrangement …. Vulnérable, face à elle, ne sachant que dire ou que faire. Il frissonna et détourna le regard alors qu’elle semblait être partie pour l’analyser sous toutes les coutures, ce qui le gênait davantage. Ah, les femmes. Meilleures alliées des hommes mais également leurs pires ennemis. Étrangement, il se sentait capable de confirmer cet étrange adage, maintenant.

Puis, un contact sur son épaule l’invita à reprendre pied avec la réalité. La demoiselle à qui on voulait déjà le lier pour l’éternité lui proposait de … la suivre ?! Bon, il se faisait sans doute de fausses idées sur le pourquoi de cette proposition, aussi, secouant la tête pour s‘ôter toute sottise de son crâne, Zeno lui emboîta le pas, plus que jamais pressé de quitter cette déplaisante atmosphère.

Fort heureusement, dès qu’il fut éloigné de la foule ambiante, l’italien se sentit déjà mieux. Mais il ne sut quoi répondre lorsqu’Emilie lui présenta des excuses. Ce n’était pas de sa faute, après tout. Il supposait que toutes les mères étaient semblables sur certains points. La sienne lui manquait un peu, maintenant qu’il y pensait. Il ressentit un brin de nostalgie mais tacha de ne pas en faire trop cas. Ce n’était pas le moment pour cela. Plus tard, lorsqu’il serait seul, peut-être. La rouquine lui proposa alors de passer un peu de temps avec elle, au dehors, loin de ces festivités qu’il trouvait de plus en plus déplaisantes.

Il n’eut pas le temps de se prononcé qu’elle était parti mettre au lit son petit frère et sa petite sœur. L’expatrié patienta donc, le temps qu’elle revienne et lui demande s’il désirait l’accompagné. Tout guilleret qu’il était, c’est avec une voix carillonnante qu’il lui répondit par l’affirmative.

    « Oh oui, je veux bien ! Cette désagréable sauterie commençait à m’ennuyer !... »

Oups. Il venait de réaliser qu’il avait peut-être commis une erreur. Après tout, cette soirée devait sans doute être en l’honneur de la demoiselle que voici, alors la qualifier d’ennuyeuse aurait pu être mal vu. Baissant la tête, de nouveau confus, il ne put retenir un vague :

    « Désolé… »

C’est dingue, il n’avait l’impression de faire que des vagues depuis son arrivée ici !

Spoiler:


Dernière édition par Zeno Zucchero le Mar 23 Juil - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeJeu 13 Juin - 21:20


    La vie à notre époque se résume à naître, grandir, à devenir quelqu'un de bien élevé, de cultivé, puis de trouver un bon parti. Je n'étais pas certaine que cela ait beaucoup changé selon les époques malheureusement. Mais j'avais un petit espoir pour que ça change. J'espérais qu'un jour le mariage ne deviendrait pas l'étape obligé vers ses seize années. Cela représente seulement de la pression supplémentaire alors que franchement je n'en ai pas besoin. J'aurai aussi aimé pouvoir écrire tranquillement au grand jour, mais bon, on ne fait pas toujours comme on veut.
    Je soupirais un peu, me demandant comment le monde ferai sans conventions ni coutumes, il serait sans doute un peu perdu, mais au moins peut-être que les choses avanceraient... J'avais donc proposé à mon cher compagnon d'infortune de sortir un moment dans les jardins, il était vrai à cette heure du soir il faisait encore bon à cette période de l'année, ce serait dommage de ne pas en profiter un peu. Et puis c'était le meilleur moyen pour éviter une soirée d'enfer. Je fus contente d'apprendre qu'il était tout à fait partant pour une petite balade en ma compagnie, car cette sauterie l'ennuyais...
    Je fus tout d'abord très surprise, puis le regardant s'excuser je ne pus décidément pas réprimer mon rire.


    « Je peux vous parler franchement ? Moi aussi je commençais à m'ennuyer fermement. »

    Pour un Salon de lecture, je dois dire que je n'en avais jamais u d'aussi plat. Peut-être à cause du message caché dans les invitations préparées par ma très chère maman, m'enfin, son plan tombait à l'eau et c'était plutôt une bonne chose. Je souriais à Monsieur Zucchero...

    « Je n'avais jamais vu un Salon tel que celui-ci aussi plat. Mais bon, dans un sens, je devrais vous remercier, vous êtes mon ticket de sortie pour ce soir, si je suis puis dire. »

    Je pris alors mon invité particulier par le bras et l'emmenais dans le hall d'entrée pour prendre nos manteaux, en effet il faisait plutôt bon, mais il ne fallait pas non plus que nous prenions froid ! Regardant de temps à autre le bel homme que j'avais avec moi, j'étais plutôt contente que ce soit lui qui passe une partie de la soirée avec moi plutôt qu'un autre. J'étais déjà sûre d'une chose il était plutôt gentil, un petit justicier en service, je souriais à cette idée, m'en donnant une pour un roman, ou la suite d'une nouvelle.

    Nous sortîmes enfin, nous pouvions sentir la morsure du vent bien qu'il ne soit pas souvent là. Sans lui, ceci aurait pu être une bien belle soirée... Je pris le bras de mon cavalier, puis me demandais de quoi nous pouvions parler, je voulais en apprendre un peu plus sur lui, ses goûts par exemple, mais il pourrait prendre mes interrogations d'une autre manière à cause de mon entourage proche.


    « Je ne sais pas vraiment comment vous allez le prendre, mais maintenant que nous sommes là, tranquille, j'aimerai bien savoir à qui j'ai affaires... »

    Je lui fis un sourire malicieux avant de lui lâcher le bras et de me poster devant lui.

    « Je m'appelle Emilie Nightstar, et je n'aime pas vraiment ce genre de soirée, surtout en ce moment...Et vous ? »

    Je fis une légère révérence, je trouvais ça classe et puis j'avais envie de voir ce qu'aurait pu faire l'un de mes personnage, alors pourquoi pas tester grandeur nature ? Je souriais, j'étais contente d'avoir trouvé un nouveau fil d'inspiration, mais je ne pouvais bien sûr pas le lui dire à « lui », sinon que penserait-il?
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeSam 15 Juin - 14:59



Les premiers mots de la demoiselle à son encontre avaient immédiatement détendu l’italien qui avait soudainement senti ses épaules être libérées d’un poids énorme. Bon, finalement, le déroulement de sa soirée s’annonçait bien moins morne et morose que prévu. Une bonne chose en perspective, donc. Soulagé de ses potentielles gaffes mal venues, Zeno se laissa donc embarquer sans rechigner par son hôte féminine et fit le moins de bruits possibles en parvenant jusqu’à la porte d’entrée de la grande demeure ou il avait été convié quelques heures plus tôt. Effectivement, il semblait que, tout comme la jeune femme, il n’aspirait pas à entendre parler de mariage, de nuit de noce ou toutes autres inepties du même genre. Il n'avait que dix-neuf ans ! Ce n’était pas suffisamment vieux pour se marier tout de même ! Enfin, à son sens, ça ne l’était pas, mais il se pensait comme étant seul à raisonner de la sorte jusque-là. Le destin semblait vouloir lui faire un petit cadeau par la simple présence de la demoiselle et ce fut très apprécié. Surtout lorsqu’il repensait à la tête de la maîtresse de maison. Oh, pas d’offenses ou de méprises mais … elle lui avait vraiment fait peur, à lorgner sur lui de la sorte, comme une vipère le ferait devant une souris bien grasse.


Il déglutit à cette pensée et enfila rapidement son manteau sombre, qui tranchait nettement avec le reste de son habillement. Même si l’on ne connaissait pas grand-chose de lui, le moindre badaud dans la rue aurait pu voir que les habits qu’il revetissait ce soir n’étaient pas du tout du même genre de facture. Autant son costume était très bien taillé, autant son affreux manteau …. Se passait de commentaire. Vraiment. Mais bon, pour le Zucchero, l’essentiel était qu’il lui tienne chaud et rien de plus. La mode, même s’il appréciait de temps en temps en voir un petit étalage, il n’y prêtait pas vraiment attention. C’était surfait, pour lui. Paradoxale lorsque l’on sait qu’il venait tout droit d’Italie, l’un des pays les plus célèbre pour ses parures en tout genre.


Finalement, se laissant attraper le bras, toujours sans discuter, il profita d’un petit silence en agréable compagnie, le temps de s’éloigner un peu de cette maisonnée de fous. Et tout aurait pu très bien continuer ainsi, dans le silence salvateur de cette fraiche nuit – mais qui n’en était pas pour autant désagréable. Ou pas. Car apparemment, le Zuccherro venait encore de faire connaissance avec une fouineuse. Bon, il ne pouvait rien redire quant à son éducation, elle avait été polie et y avait mis plus que les formes nécessaires. Mais non, ça restait gênant. Vraiment, gênant.


Mais, en bon gentleman qu’il était, il ne pouvait guère laisser l’interrogation d’une demoiselle en suspens. Il allait donc devoir répondre plus honnêtement possible, mais en éludant le plus de détails à son sujet.


  • « Eh bien, Mademoiselle, permettez-moi tout d’abord de vous dire que je vous trouve ravissante. »


Commencer par amorcer un autre sujet, c’était sa technique favorite avant de blablater un peu de manière floue.


  • « Pour vous répondre je me prénomme Zeno Zucchero, je suis italien et … bien loin d’être un bon parti comme semblait le croire votre Mère, si cela peut vous rassurer outre mesure ! »



Et voilà, les dés venaient d’être jetés. Au hasard de choisir la suite des évènements, maintenant.


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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeMer 19 Juin - 15:16

    C'était assez singulier comme sortie, disons peu commune et puis nous avions été obligés de nous enfuir de ces gens. J'aimais les potins, mais évidemment, je suis une fille tout de même, mais je n'aimais pas ça au point de mettre les gens mal à l'aise, je préférais largement écouter et avoir les oreilles un peu partout, surtout lorsque certaine affaires pouvoirs me donner des idées d'intrigues, de romance aussi. Je souriais, j'étais peut-être encore un peu trop enfantine au goût de tout le monde, ne m'intéressant pas vraiment aux mêmes choses que les jeunes filles de mon âge. Le mariage étant l'une de ces choses. Pourquoi me marier alors que je pouvais être libre comme l'air ? Alors que j'étais encore dans la fleur de l'âge ? Je veux un prince charmant, mais seulement à mais yeux, et de ce que j'ai vu chez les hommes, ce n'est pas encore ça. Ils étaient parfois charmant, mais cachaient sous un masque de beauté, toute leur laideur intérieur. Beurk. Ce n'était franchement pas mon truc, je préfère largement une personne vraie, avec des sentiments connus, qu'une personne qui se cache, viles lâches va !

    M'enfin, j'espérais passer une bonne soirée en compagnie de ce monsieur mais apparemment il n'aimait pas beaucoup les questions. Et moi je n'aimais pas beaucoup les flatteries qui aide à un changement de sujet. Franchement, c'était certes fait avec délicatesse mais je n'aimais pas. Tout simplement. Il se présenta enfin, me disant qu'il s'appelait Zeno Zucchero et qu'il était italien, et pas forcément un bon parti. J'avais envie de dire vive l'entrée en matière, peut-être s'imaginait-il que j'étais comme ma mère à la recherche d'un compagnon.

    Je le regardais alors, lui souriant un peu, luttant contre l'envie de rire un peu. Puis nous commençâmes à marcher tout tranquillement.


    « Voyez-vous, je ne suis rassurer ni autre chose. Le mariage n'intéresse que ma mère, dommage qu'elle soit déjà mariée, sinon elle recommencerai et n'oublierait un peu. »

    Je soupirais un peu, je n'avais pas bien envie de parler de cela, mais mon acolyte ne semblait pas non plus très chaud pour parler de lui. Alors je devais trouver autre chose. Mon sujet de prédilection, les livres, la lecture.  Alors pourquoi pas lancer le sujet sur ce qui aurait dû être à l'origine la discussion du Salon.

    « Dites-moi vous aimez lire ? Je le suppose puisque vous avez accepter l'invitation au Salon... »

    Au moins nous n'allions pas parler outre mesure sur nos vies respectives, juste parler de littérature, franchement moi, ça m'allait très bien et puis nous pouvions prendre notre temps, d'ailleurs c'était mieux sinon,  on serait toujours le centre des intérêts et non merci.

    Alors très cher allez-vous saisir l'opportunité de parler d'autre chose que vous ? Sinon, j'ai tout un tas de questions...
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeMer 17 Juil - 14:34

[HRP : pardon pour le retaaard ;;]

Aaaah, la littérature ! Enfin un sujet de conversation concret que Zeno pouvait nourrir à tort et à travers sans risquer de se bruler les ailes bêtement ! Enfin, s’il prenait garde à ses dires, ce qui était bien loin d’être une mince affaire lorsque l’on connaissait le zouave dont il était présentement question. Malgré tout, l’italien avait regagné une sincère bonne humeur avec cette possibilité de discuter librement sans craindre de retour de flammes à cause d’une ou deux maladresses verbales. Ainsi, aussitôt qu’il fut lancé sur ce thème, il ne manquât guère de se perdre en palabres, à grandes gorges déployées.

    « Oh, oui, j’adore la lecture ! Mais je dois dire que j’affectionne tous les styles, du moment que l’auteur parvient à me faire parvenir ses propres émotions … J’en suis bien incapable, mais je trouve que c’est là une qualité première si l’on veut espérer voir ses ouvrages perdurer dans le temps, vous ne pensez pas, Mademoiselle ? »

Il lui sourit très poliment, comme tout gentleman de sa classe sociale savait l’être. Ce n’était pas du tout une tentative de drague – pour une fois- bien loin de là, d’ailleurs. Au contraire, le fugitif se sentait maintenant en confiance, à pouvoir ainsi entretenir un échange intellectuel qui semblait pouvoir être digne de ce nom. En effet, la petite lady avait misé juste, si le Zucchero était venu jusqu’ici, dans ce salon comme l’on en voit partout en ces temps de réflexion, c’était parce qu’il avait pressentit qu’il y trouverait de quoi aiguiser son esprit. Ou autre chose, à défaut.

Le Seigneur, eut, semble-t-il, entendu ses souhaits, puisque, bien qu’ayant pu ressentir de viles sueurs froides dégouliner le long de son dos à cause d’un quiproquo pour le moins gênant –tant pour lui que pour la jeune femme qui lui tenait pour l’heure compagnie – le blond pouvait dire ne pas avoir regretté son déplacement depuis le Lost Paradise. D’ailleurs, en pensant un peu à son domaine de travail, il eut également une pensée pour Epona, cette jeune sirène qui le boudait un peu, ces derniers temps. Malgré tout, il l’appréciait. Voici sans doute pourquoi il ne put s’empêcher de la prendre en exemple pour sa seconde prise de parole, avant même que la demoiselle n’eut pu aligner un autre mot. Quel moulin à parole, ce jeune homme ! C’était sans doute là son plus grand défaut, lorsque l’on y regardait plus attentivement.

    « Je dois dire que je partage ma folie des livres avec une amie très chère … Mais il semblerait que je sois un peu en froid avec elle ces derniers temps, bien que j’ignore la raison de ceci. Je lui faisais souvent la lecture de poèmes français ou de contes fantastiques, qui sont, tout comme moi, ses catégories favorites. »

Un petit pincement au cœur le prit, maintenant qu’il avait amené –beaucoup trop sans doute- sa propre vie sur le tapis. Il n’aimait pas que ses proches lui adressent de telles attentions, si froides. A chaque fois, il se doutait bien être fautif, mais ne trouvait que rarement les raisons pouvant mener à une telle réaction.

    « Je me demande comment je pourrais me faire pardonner d’une faute dont je ne sais strictement rien … »

Il soupira lourdement, l’air maintenant abattu. Non, ce garçon n’était pas du tout bipolaire, pas le moins du monde. En revanche, oui, il pouvait, comme l’avait prouvé les secondes précédentes, passer d’un état très joyeux à une petite déprime passagère. Oui, en réalité, il était simplement difficile à suivre.


Dernière édition par Zeno Zucchero le Mar 23 Juil - 16:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeVen 19 Juil - 19:33

HRP :: Pas de problème, ne t'en fais pas ~


    Doucement, tranquillement nous essayions d'avoir une discussion sympathique autour du thème qui aurait dû être l'objet de la soirée. J'étais certaine que ce gentilhomme avait accepté l'invitation de ma famille pour la lecture, sinon c'est qu'il n'était pas au bon endroit et cela...disons que j'en doutais. Il semblait inscrit et aimable, deux qualités très appréciées qui n'enlève rien à son charme. Si je pouvais passer une bonne soirée en sa compagnie alors... Je ne m'en priverai pas.
    Je me lançais donc sur le sujet et fus heureuse d'apprendre que je ne m'étais point trompée sur le jeune homme. Il aimait la littérature enfin, cela dépendrait des auteurs et de ce qu'ils arrivaient à faire passer à travers leurs livres. Comme moi. J'aimais lire et écrire, je voulais avant tout faire passer des émotions, des sentiments, que les lecteurs se sentent transportés par l'histoire et ne restent pas simples spectateurs.


    « Je suis tout à fait d'accord avec vous, et puis cela donne beaucoup plus de charme au livre et c'est de cette manière que l'on a parfois envie de le relire. », lui répondis-je des étoiles dans les yeux lorsqu'il me demanda si j'étais d'accord avec lui en quelque sorte.

    Je dois avouer que j'aimais beaucoup l'écouter parler. Les silences ne me dérangeant point non plus mais il semblait doux et sincère lorsqu'il parlait de sa passion qu'il partageait avec une amie. C'était plutôt touchant et je pouvais sentir au ton de sa voix qu'il appréciait beaucoup la jeune femme. Il semblait aussi très triste d'être « en froid » avec la demoiselle. Il semblaient assez proches et même sans les connaître tous les deux, je trouvais cela très dommage qu'ils ne puissent pas garder une relation en bons termes. C'était assez étrange dans la mesure où j'avais envie d'en savoir plus, mais aussi je ne lui disais rien, le laissant se livrer à son rythme et puis surtout l'écoutant. Il se demandait comment il pouvait se faire pardonner pour quelque chose qu'il ignore. Je réfléchissais alors à un moyen, me disant que peut-être je pourrais essayer de l'aider un peu.


    « Je vais sans doute me mêler de ce qui me regarde pas, mais dans ce genre de situation, la première des choses à faire est d'essayer d'aller lui parler. Prenez un objet, un cadeau qu'elle apprécie pour la mettre dans de bonnes dispositions, pour qu'elle ne vous refoule pas à l'entrée, puis tenter de découvrir ce qui se passe dans sa tête... »

    Je me demandais si je devais lui parler de la sorte, je n'étais pas certaine qu'il ait besoin de conseil mais en même temps je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. Et puis, s'il savait qu'elle était en froid avec lui c'était sans aucun doute à cause d'un geste, d'une parole juste avant qu'elle ne s'éloigne de lui, donc... Il y avait un moyen annexe de découvrir le pourquoi du comment.

    « Dites-moi, juste avec qu'elle ne vous parle plus trop, qu'elle s'éloigne plus ou moins de vous, que s'est-il passé ? Pour qu'une femme réagisse de cette manière, cela peut venir, d'un mot, d'une parole ou encore d'un geste envers elle ou une autre personne d'ailleurs. »

    Je le regardais de temps en temps, pour voir sa réaction, puis je me tue attendant qu'il me dise quelque chose, puis finalement au bout d'un moment, j'optais pour ça ::

    « Je suis désolée, je me mêle de ce qui ne me regarde pas... », dis-je d'un air contrit.
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeLun 22 Juil - 11:25

Cette jeune femme savait se faire entendre, ça, l’italien en était convaincu. Elle parlait avec une clairvoyance et une force qui suffisait, il était certain, à éteindre le gouffre brûlant d’un malvenu s’écriant à cor et à cri. Ce genre d’individu ne lui déplaisait guère. En plus, pour ne rien gâcher à sa beauté déjà naturellement toute acquise, elle semblait en accord intégral avec ses points de vues, ses idées, ses interprétations. Comment ne pas être aux anges ? Il était très rare qu’une personne retienne ainsi son attention lorsqu’il ne s’agissait pas de se faire la cour en montant peu à peu crescendo sur l’étal de la séduction qu’il connaissait par cœur, désormais, à force de l’avoir pratiqué.

Attention, cela ne voulait pas dire pour autant que le Zucchero ne pensait qu’à charmer des individus en permanence, loin de là. Seulement, en général, lorsqu’il se laissait aller à des discussion d’une certaine profondeur, la plupart de ses camarades de diatribes lui faisait clairement savoir que ce type de débat ne les intéressaient guère et qu’ils préféraient, dès lors, passer à une analyse plus terre à terre des sujets, si vous voyez où ils voulaient en venir. C’est donc avec une certaine opiniâtreté que l’italien savourait le temps qu’il passait avec la belle Emilie. Il acquiesça lorsque la susnommée parla de relire un ouvrage plusieurs fois d’affilée lorsque celui-ci nous a particulièrement plu. L’éducation de bonne famille transcendait au travers de ces paroles, ce qui laissait à Zeno un arrière-goût amer. Lui n’était plus qu’un roturier comme un autre, un fugitif bon à fusiller ou pendre haut et court sur les esplanades de son village natal.

Pour faire simple, la clarté qui se dégageait de la demoiselle le fascinait en le mettant mal à l’aise, dans le même temps, lui qui demeurait maintenant prisonnier de ténèbres pour le restant de ces jours sur cette terre. Et encore, il irait surement en Enfer par la suite, vu le nombre de péchés qu’il a commis jusque-là et commettrait très certainement encore tout au long de son existence, qu’il espérait encore longue. Heureusement que ces tergiversations n’ont guère durées dans le temps, ne lui laissant pas davantage de poudre de Chronos pour se torturer tout seul, mentalement.
Sa compagnie du soir l’interrogea maintenant sur ce qui aurait pu mettre Epona en colère.

Immédiatement, le blond se mit à réfléchir intensément, essayant de voir ou il avait fait une erreur qui ait pu justifier une telle remontrance de crocs à son encontre. Il refit un rapide topo de sa semaine passée au Cabaret, certain que c’était dans les derniers sept jours que se dissimulait la cause incongrue de ce froid si désagréable sur les limbes de son cœur et de son esprit. Il ne se souvenait pas pourtant d’avoir agi d’une manière déplacée, récemment, surtout envers la jeune Eiffel. Il ne se serait jamais permit ce genre de comportement envers une femme, de toute manière.
Mais le déclic sonnait désagréablement dans sa tête, si bien qu’il ne put s’empêcher de le dicter à voix haute, se tenant l’arête du nez d’une main, signe qu’il se trouvait lui-même fort stupide de ne pas avoir découvert le pot aux roses plus tôt.
    « Mais bien sûr ! Quel imbécile je fais ! J’ai … J’ai manqué à l’une des promesses que je lui avais faite... Que je suis bête. »

Il se désespérait tout seul. Pour dire vrai, il avait oublié de venir faire la lecture à la sirène l’avant-veille au soir, alors qu’il lui avait juré qu’il ne manquerait plus à sa parole, comme il l’avait déjà malencontreusement fait par le passé. Ceci expliquait tout, désormais.

Il reconsidéra dés lors la proposition de la demoiselle Nightstar, qui consistait à faire un cadeau à la lésée, soit dans ce cas de figure, Epona. Le souci, c’est que Zeno ne savait guère vers ou s’orienter. Il lui avait déjà offert tant de choses qu’il ne savait plus comment faire dans l’original. A moins que …
    « Eh ben, pour dire vrai, je n’ai pas d’idées immédiates  d’un présent convenable pour elle … toutefois, je sais qu’elle apprécie tout particulièrement que je lui lise les œuvres d’un certain Liam de Norsay. Vous connaissez ? »


Jeu. Set. Et Match.
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeMar 23 Juil - 21:03


    J'étais plutôt contente de pouvoir discuter avec cet homme charmant, plutôt contente aussi que nous puissions parler disons, librement. C'était agréable de pouvoir échanger nos idées, points de vue à propos de la lecture. C'était aussi agréable de mieux le connaître au travers de son problème avec son amie. J'espérais ne pas l'avoir ennuyé avec mes conseils. Ce n'était pas toujours apprécié d'avoir des avis de personnes que l'on connaît peu ou pas du tout. Je le voyais réfléchir à mes paroles et sans doute sur ce qui avait pu froisser la jeune femme. Puis il déclara qu'il avait trouvé, il savait ce qu'il avait fait. Ce serait donc normalement plus facile pour nous de trouver de quoi réparer.
    Il dit avoir manqué à l'une de ses promesses. Chose très importante surtout pour une femme ! Je comprenais donc mieux la réaction de la demoiselle. Pas très étonnant qu'ils semblent en froid. Néanmoins, je ne lui dit rien, il semblait déjà assez peiné de ne pas y avoir pensé avant mais aussi, il avait l'air de se sentir bête. Pas besoin d'en rajouter une couche, donc...


    « Eh ben, pour dire vrai, je n’ai pas d’idées immédiates d’un présent convenable pour elle … 
    toutefois, je sais qu’elle apprécie tout particulièrement que je lui lise les œuvres d’un certain Liam de Norsay. Vous connaissez ? »


    Je me figeais alors toute seule. Pas vraiment de ma faute je ne m'attendais pas du tout à cela et j'avais l'impression d'avoir très mal entendu.
    Le regardant un peu curieuse, mais aussi me sentant un petit peu mal, puis je soufflais un peu, histoire de me calmer, puis de faire mine de réfléchir. Ce n'était pas tous les jours que je rencontrais une personne qui lisait mes livres, enfin le peu que j'avais fait éditer et aussi la personne qui les lisait à une autre parce qu'elle aime bien. C'était surprenant, excitant aussi mais je me devais de répondre.


    « Oui, je connais assez bien les œuvres de Liam de Norsey. », lui répondis-je en souriant un peu.

    Oui, mon sourire était un peu bizarre, disons figé, mais cela pouvait encore passer. Je devais donner le change pour éviter de me griller toute seule. Très peu de personnes savaient pour ma double identité et dans un sens c'était sans doute mieux ainsi. En y réfléchissant, cela me faisait très plaisir que des personnes apprécient mon travail.


    « Donc, si nous reprenons, vous avez manqué à votre devoir et vous savez qu'elle aime la lecture et les œuvres de ce cher Liam. Vous avez donc trouver comment vous faire pardonner. Du moins en partie. »

    Je réfléchissais un peu à ce qu'il pouvait faire d'autre pour se faire pardonner.

    « Je dis en partie car il va falloir vous excuser aussi directement, avoir les bon mots pour elle. Préparez-vous avant, c'est un conseil, pour éviter de commettre des impairs. »

    Je lui tapotais l'épaule comme je l'aurai fait à l'un de mes amis proche. Pour moi une personne qui confie à une autre ses tracas, c'est une personne qui vous fait un peu confiance et qui vous accepte en quelque sorte et donc cela devient un ami. Ou en tout cas, un peu plus qu'une simple connaissance...

    « Dites-moi, je suis curieuse... Comment est-ce que vous trouvez les œuvres de Liam de Norsey ? », lui demandais-je. J'avais beaucoup trop envie de savoir pour laisser tomber comme ça. Cela pourrait même m'aider à m'améliorer ou à continuer en partie comme à présent...
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeVen 26 Juil - 12:05

Il inspirait et expirait l’air frais de cette soirée parisienne, parfaitement détendu. Bien que quelques émotions fortes aient vainement tentées de prendre le dessus sur le jovial de sa personnalité, ce n’était, dès lors, plus qu’un mauvais souvenir qui serait, il l’espérait, bientôt rejoint par son froid avec Epona. Plus il écoutait Emilie et plus il ne pouvait s’empêcher de lui trouver des qualités certaines. Elle semblait tellement assurée dans ses paroles et si sage d’expériences alors qu’elle était bien plus jeune que lui ! Le Zucchero pensa alors être un véritable enfant qui n’aurait jamais grandi. Ce qu’il était en partie, il est vrai.

Oui, il commencerait par faire des excuses en bon et due forme à la jolie sirène qu’il considérait comme l’une de ses meilleures amies. Ceci serait déjà une étape de franchie. Ensuite, il faudrait peut-être aviser au coup par coup plutôt que de tenter de tout prévoir à l’avance, en prenant le risque de voir tout le plan s’effondrer tel un château de carte contre une brise légère. De plus, la jeune Nighstar avait choisi de continuer à déblatérer sur le sujet à peine effleurer jusque-là ; soit Liam de Norsey.

C’était par le biais de l’un de ses camarades de garnisons militaires qu’il avait connu cet auteur. Maitrisant tout comme lui la langue française, Enzo, c’était son nom, lui avait prêté un ouvrage –reçu en cadeau de l’un de ses cousins habitant l’étranger-  qui semblait être le premier bijou littéraire d’un écrivain à succès en devenir. En moins de deux jours, Zeno avait dévoré l’œuvre sans jamais se lasser. Il l’avait même relu un nombre incalculable de fois, tout comme son ancien ami avec qui il n’a aujourd’hui plus de contact. Une preuve, s’il en était, que l’armée ne regorge pas uniquement de cas désespéré seulement apte à se battre et incapable de réfléchir profondément plus de deux minutes. Ou plus de deux lignes correctement orthographiées. L’italien avait fait son service militaire et était maintenant un fugitif, mais son passage par les mains armées de son pays natal ne l’avait pas rendu idiot, aux dernières nouvelles ! Enfin… Pas plus qu’il ne l’était déjà au naturel, ce qui était en soit une bonne chose.

Cherchant bien ses mots pour répondre sur le même ton à sa compagnie du soir, l’expatrié finit par délier ses lèvres, de nouveau étirées par un fin sourire.

    « Eh bien, je dois dire que j’apprécie le ton de son écriture, qui, selon mon expérience personnelle, nous donne toujours envie d’en savoir davantage. »

Voici pour les éloges. Cela dit, Zeno savait être un lecteur assidu et critique à la fois ; ainsi, il n’eut aucun mal à rajouter autre chose, d’un peu moins reluisant, mais qui n’était en rien du dénigrement, loin s’en fût.

    « En revanche, peut-être que je me fais des idées mais … j’ai comme la sensation que ce Liam est quelque peu prisonnier et qu’il ne parvient pas à faire passer l’entièreté de ses sentiments au travers de ses œuvres. Peut-être que s’il trouvait comment pallier à cet emprisonnement, son don littéraire n’en serait que meilleur. Enfin, ce n’est là que mon avis et il n’engage personne d’autre que moi, soyez en assurée ! »

Il est vrai que c’était la première réflexion qui était venue en tête à Zeno lorsqu’il s’était perdu pour la première fois entre les pages du roman précédemment cité. C’était comme si l’auteur se dissimulait derrière un masque. Il ne savait pas à quel point il avait raison, en cet instant.

    « Et … Sans indiscrétion, puis-je me permettre l’audace de vous retourner la question, Mademoiselle ? »

Il ne faisait pas preuve de beaucoup d’imagination ce soir, décidément. Peut-être que la suite des évènements lui sourira davantage.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeMar 30 Juil - 13:19

    Je n'y pouvais pas grand chose, il avait piqué à vif ma curiosité et pourtant je devais essayer de faire comme si de rien n'était. Ce n'était pas juste. Je ne pouvais pas faire voir mon véritable visage et cela me manquait, et me manquerait sans doute pendant longtemps, ou même jusqu'à la fin. Ce serait tout de même triste, mais pour le moment, la société n'était pas prête à accepter que des femmes savent aussi bien écrire et surtout penser. Les hommes avaient se privilège. Les femmes celui de s'occuper de la maison et de soutenir leur mari. C'était extrêmement dégradant je trouvais, mais beaucoup de femmes trouvaient cela bien suffisant. Si cela ne dérange qu'une minorité alors peut-être n'est-ce pas si mal ?
    J'écoutais attentivement mon compagnon qui semblait plutôt content, je crois. Il me disait qu'il appréciait le style d'écriture qui donnait envie d'en apprendre d'avantage. J'intériorisais mon sourire, cela faisait toujours plaisir car c'était l'effet que je voulais donner. C'était une bonne chose, ou plutôt une très bonne chose que cela se ressente et soit apprécier. Garder du suspens n'était pas une chose aisée, loin de là. Comme tous bons critiques qui se respectent, ce qui possédait des bons aspects, en possédait des moins bons, et c'était bien cela qui était le plus intéressant. Je devais bien garder en mémoire tout ce qu'il me dirait, pour voir si je peux modifier quelque chose, m'améliorer dans l'art de l'écriture. Toutes critiques étaient bonnes à prendre même si ce n'est jamais très facile à accepter.


    « En revanche, peut-être que je me fais des idées mais … j’ai comme la sensation que ce Liam est quelque peu prisonnier et qu’il ne parvient pas à faire passer l’entièreté de ses sentiments au travers de ses œuvres. Peut-être que s’il trouvait comment pallier à cet emprisonnement, son don littéraire n’en serait que meilleur. Enfin, ce n’est là que mon avis et il n’engage personne d’autre que moi, soyez en assurée ! »

    Je m'étais presque arrêtée en entendant ses mots. Pour que quelqu'un connaissant apparemment bien mes œuvres arrive à ressentir cela sans que ce soit un fait voulu, c'était sans doute que s'en m'en rendre compte, mon personnage de Liam n'était peut-être pas aussi abouti que je ne l'aurai voulu. « Trouver comment pallier l'emprisonnement ». Il ne le savait peut-être pas mais le lecteur qu'il était m'avait beaucoup aidé, un peu comme éclairé. Néanmoins, je ne savais pas ce que je pouvais faire pour pallier le manque de liberté dont je faisais preuve. Si cela se ressentais dans mes œuvres c'était à la fois bien et en même temps, cela donnait trop d'indices sur ma véritable identité. Puis il me renvoya ma question...Ah...ça je n'étais pas sûre de pouvoir répondre tout en restant moi-même. Je soupirais doucement, puis lui adressa un petit sourire juste avant de faire mine de réfléchir.

    « J'avoue que l'aspect de la liberté que vous avez fait apparaître dans vos paroles, me paraît tout à fait plausible. En effet, c'est un auteur que j'apprécie par le fait de pouvoir le lire à l'infini si j'ose dire. Le fait aussi de pouvoir le lire facilement sans se lasser dès les premières pages. Ensuite...Disons qu'il ne semble pas vouloir dire tout ce qu'il aimerait. Je ne sais pas comment dire. Il parle de choses qu'on pourrait vivre nous même et en même temps ce n'est réel. En avance sur son temps peut-être ? »

    Je laissais quelques indices, tout en restant vague. Pas trop sinon il se serait posé des questions, comme « l'a-t-elle déjà lu ? », bah je n'y peux rien, je ne suis pas capable de juger correctement mes œuvres. J'espérais simplement qu'elles apparaissent comme je le rêve.

    « Dites-moi. D'après vous monsieur De Norsey devrait s'y prendre comment pour « se libérer » ? »

    Je poussais un peu le bouchon, mais on verra bien. Je devais tenter ma chance, au pire, il penserait sans doute que je suis juste très intéressée, cela ne me trahirai pas, si ?

    [HRP :: Pas de souci je ne t'en veux pas ~]
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeDim 11 Aoû - 20:16

Si Zeno se perdait tellement dans la lecture, c’était aussi pour échapper à sa nouvelle condition, dont, quelque part, il avait honte. Cette discussion en bonne compagnie lui permettait d’évacuer un peu, de penser à autre chose. Et c’était revigorant. Bien plus qu’il n’aurait jamais osé y songer. Ce n’était pas comme avec tous ces gens du Lost Paradise. Il les adorait, bien sûr.

Toutefois, avoir la possibilité d’entretenir une conversation construite avec une entité extérieure à l’établissement savait faire naître en l’italien une certaine forme de sérénité. Un peu comme s’il avait s’agit d’une nouvelle forme d’addiction, le Zucchero se surprit à souhaiter que cette soirée ne connaisse jamais de fin.

Trop rêveur dans l’âme, un jour cette facette de lui le perdrait. Définitivement. Mais il ne voulait pas trop reprendre pied avec la réalité, c’était une chose dont il avait une sainte horreur. Tout sa vie durant, il avait été canalisé, mis en cage, pour le compte d’une vie terre à terre dans laquelle il ne se plaisait pas et ne s’était jamais plu, d’ailleurs. Maintenant qu’il commençait tout juste à se reconstruire, il voulait avant tout se réserver des moments de paix indéchirable, durant lesquels il pouvait tranquillement discuter de littérature, comme il le faisait présentement.

Il était délicieux de voir à quel point cette jeune femme ne le jugeait pas. Du moins, elle ne donnait pas l’impression de le faire. Et ça faisait du bien. En plus, le sujet de leur débat personnel était des plus intéressants. Une fois la réplique de la jeune femme connue de ses oreilles, l’expatrié fit son possible pour lui donner une réponse cohérente et surtout avec un sens précis.
    « Je dois dire que j’en ai souvent parlé avec Epona et… Nous sommes tombés d’accord à ce sujet ! Ce Liam de Norsey devrait affirmer davantage ce qu’il est aux yeux de tous. Je suis certain qu’avec cette barrière en moins, il pourrait faire d’autant plus de miracle d’écritures qu’il en conçoit déjà. »
Laissant un petit silence s’installer, Zeno se surprit à penser à voix haute ;
    « Je me demande de quoi il peut bien chercher à se cacher… »
Il est vrai que cette constante l’intriguait beaucoup. Toutefois, il n’allait pas non plus en faire tout un plat. Si d’aventure il devait arriver que ce mystère ne soit jamais percé et bien soit. Autrement, tant mieux. Pour l’heure, cet auteur était le plus brulant des sujets sur lequel le blond avait eu l’occasion de déblatérer depuis bien longtemps. N’ayant même pas fait attention qu’il avait lâché le prenom de son amie la sirène, il accorda un magnifique sourire lumineux à la jeune Nighstar.
    « Il commence à se faire tard, vous ne pensez pas ? »
Il est vrai que le temps avait beaucoup filé depuis leur sortie improvisée. Qu’il était affolant de voir certaines ruelles déjà dépouillées de leurs éclairages ! Que le temps passe vite lorsque l’on a une personne d’exception avec qui le laisser filer…

HRP : Je pense qu'on arrive presque à la fin, maintenant :3
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitimeSam 30 Nov - 12:38

HRP:


    J'aimais le fait de parler avec un lecteur, j'aimais cette sensation même si je me dissimulais. Le plus triste dans tout cela était que je ne pouvais pas me montrer. J'étais une femme, et les femmes n'y connaissent rien bien sûr, quelles foutaises, je n'aimais pas toutes ces personnes qui pensaient que les femmes n'étaient là que pour s'occuper de la maison, faire des enfants, s'occuper de leur mari. Non, moi je voulais voyager, apprendre le dessin aussi, m'emplir la tête de merveilleux souvenirs, de nouveaux paysages pour qu'ainsi je puisse faire partager mes rêves, mes envies, ces nouveaux mondes !

    « Affirmer davantage ce qu'il est » c'était les mots de mon charmant compagnon, des mots que je prenais très au sérieux, malheureusement il ne savait pas toute la vérité et donc affirmer qui est Liam était comme dévoiler son identité et je n'étais pas certaine de le pouvoir à par par un moyen détourné. Tel une autobiographie mais légèrement arrangée pour que seulement quelques personnes, mes plus fidèles lecteurs puissent comprendre. C'était une idée à méditer, une idée que je pouvais assez transformer, romancer l'histoire pour me livrer, presque à cœur ouvert...


    « Je me demande de quoi il peut bien chercher à se cacher… »

    Je souris un peu, moi j'étais un peu trop au courant de son secret mais je pouvais me mettre à sa place, il l'un de mes auteurs écrivait avec retenue alors je me poserais sans aucun doute la même question...

    Il commençait à se faire tard, c'est pourquoi doucement, rebroussant chemin, mon compagnon et moi-même rentrâmes à la maison où les discussion semblaient battre leur plein. J'adressais un sourire lumineux à ce cher Zeno, puis juste avant de rentrer à l'intérieur, je l'arrêtais doucement, puis souffla un peu avant de le remercier.


    « Merci beaucoup pour cette soirée, j'espère que nous pourrons discuter à nouveau... », lui dis-je gentiment, j'avais très envie de connaître à nouveau son avis, à lui et à « épona » je crois. J'allais me remettre au travail d'écriture, encore plus motivée que jamais. Puis nous rentrâmes à l'intérieur, prenant le manteau de mon invité, je le déposais sur le porte manteau ainsi que le miens, puis nous rejoignîmes les autres, ma famille... Je m'assis tranquillement dans un coin du salon, zieutant de temps à autre Zeno, écrivant des bribes d'histoires, des personnages qui me venaient doucement.
    Remerciant intérieurement mon lecteur, j'étais la plus heureuse car à présent j'avais presque toutes les cartes en mains pour écrire de merveilleuses histoires.

    La soirée se termina bien plus rapidement qu'elle ne commença. Tous les invités prirent le chemin du retour. Je souhaitais une bonne soirée à chacun d'eux avant de monter dans ma chambre, des idées plein la tête...


The end
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MessageSujet: Re: Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé   Lorsque la vie a autant d'importance que les apparences || Zeno Zucchero || Terminé I_icon_minitime

 

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