Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] | |
| Auteur | Message |
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Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Jeu 13 Fév - 15:27 | |
| La porte de la cour s’ouvre en grinçant pour laisser passer la petite tête barbue de Thibault, le faune du cabaret. Il observe un moment son collègue cracher du feu bleuté devant l’oeil critique d’un des chats de Snorri, présentement posé en sphinx sur une caisse. Thibault est encore jeune au cabaret, encore nerveux auprès de tant de légendaires. Le chat, lui, est toujours prêt à aider son prochain pour lancer les conversations. « Mraaou. Miaou mi. - Mais oui, le chat, tout pareil. Oh, salut.- Euh, salut… - S’tu veux zieuter ça m’gêne pas mais pose-toi où c’que j’peux t’voir, juste.- Ah, non, pardon je venais pas pour ça, euh… - Ah ? » Frédéric se tourne, avise sa chemise débordant de son pantalon mal fermé, son bouc tout juste humide, son air débraillé. Un petit coup d’oeil au conduit sortant de la base du mur au coin de la cour confirme ses soupçons : pas de fumée, pas de vapeur, rien du tout. Il soupire et abaisse sa torche. « La chaudière ?- Euh… oui. On m’a dit que tu pourrais aider. - Nan. J’ai aut’ chose à fiche, pis j’ai plus d’craie.- Euh, Célena m’en a donné, au cas où. » Froncement de sourcil du Follet, étirement exagéré du chat. Le faune sort effectivement d’une poche une grosse craie usée, blanche, tendue au bout d’une grosse main poilue et pleine d’espoirs. « C’est l’troisième coup, c’mois-ci. Chui pas chauffagis’ moi. Va d’mander au Patron, plutôt.- Je… désolé. » Frédéric sait très bien que le patron n’est pas là. En mission pour la Curia, il disparaît parfois la journée entière. Il n’est pas prêt de rentrer. Le chat le regarde d’un air réprobateur, Fred lui fait un regard noir. Thibault se dandine d’un sabot sur l’autre, puis une odeur vient chatouiller la narine du Follet. « On…je... - Qu’est-ce t’as encore ?- On m’a dit qu’ça pourrait aider aussi, si tu voulais pas… » Des yeux noisettes se posent sur une sardine grillée, croustillant au bout d’un pic à brochettes. Ça, ça sent la trahison à plein nez. « “On” est un con. » La sardine change de propriétaire d’un mouvement bourru. « Mraouuuu <3 - Toi, l’chat, en rajoute pas. - Euh… C’est d’accord alors ? - Vous m’faites tous... » ꧁꧂ La chaudière est une vieille chose compliquée à laquelle Frédéric ne comprend rien. Il sait seulement que la grosse cuve devant lui renferme l’eau qui d’ordinaire monte, chaude, les deux étages menant aux douches. Or, quelques fois l’eau monte froide, donnant ainsi lieu à des scènes rocambolesques et des leçons impromptues de langues étrangères et imagées sur le thème du juron de campagne par-delà les pays et les siècles. Dans ces cas-là, soit on attend l’intervention d’un chauffagiste, soit on attend le coup de pied du patron dans un tuyau rebelle, soit on demande au mage du coin s’il n’aurait pas envie de se payer une séance de sauna pas trop loin de la buanderie. Ainsi se tient Freddy, chemise roulée jusqu’aux coudes, craie en main, poiscaille en bouche, tournant autour de la cuve afin de la couvrir - pour la énième fois - de symboles cabalistiques obscurs tout en essayant de ne pas les noter de biais ni dans le désordre tandis que Thibault revient transpirant de la buanderie avec un seau d’eau. « Voilà, j’ai pris le plus haut que j’ai trouvé. - Hein ? Oh, merchi. Y’avait pas b’soin mé cha ira. - Ah ? Mince… - T’peux dire aujautr’ qu’cha ch’ra bon pour trente minutes, moi j’me traîne pas ichi plus long. Cha va ?- Oh, que ça ? Ah, nononon mais c’est très bien hein, euh, merci ! Je, euhm… Je peux t’aider pour autre chose ? - Nan. Grouille toi à monter, s’tu veux en profiter. - D’accord. Merci Fadet ! - Ouais, de rien Alexandre. - Mais moi c’est Thibault… - Chais bien. Allez grouille-toi, va. » Les runes sur la cuve sont copiées sur le seau, sauf une, faite en symétrie. Ensuite, il pose les deux mains de part et d’autre du seau, marmonne dans ses dents et contemple la magie qui opère. L’eau dans le seau chauffera en même temps que celle de la cuve, un bon moyen de vérifier la température pour éviter de faire fondre toute la tuyauterie avant de brûler tous ses collègues dévêtus deux étages plus haut. Frédéric aime râler pour la forme, mais il a trouvé depuis longtemps la solution à la chaleur humide régnant dans le coin et à l’ennui de cette tâche ingrate. S’assurant que la magie opère bien, il prend le seau et se dirige vers la cave où il s’installe bien au frais sur un tonneau de vin, sort une choppe planquée derrière un rayon et se sert une bière de table à un fût à portée de main. Thibault doit avoir eu le temps de monter. Fred soulève le seau, le pose à son côté et y trempe un doigt. Tiédasse, mais ça va se réchauffer. D’ailleurs il commence à émettre la vapeur bizarre propre à son petit sort scabreux : blanche, oui, mais parcourue d’arcs-en-ciel et de lumerottes rougeâtres inoffensives. Il sait que dans la cour, le tuyau d’évacuation à la base du mur doit émettre aussi et, prenant une bonne gorgée de bière brune, Fred se fait pour la centième fois la réflexion qu’ici, rien n’étonne plus personne et qu’il n’y a vraiment qu’au Lost Paradise qu’on peut se permettre de telles excentricités. - ”Tagada pouët pouët”:
Coucou Collègue ! Voilà, j’espère que ça t’ira, je suis déjà à la cave et je me suis dit que ton bonhomme pourrait autant venir le chercher de lui-même qu’avoir l’idée en voyant la vapeur chelou sortant dans la cour. Brephe, fais donc à ta guise et n’hésites pas à me demander de changer quoi que ce soit au besoin !
À bientôt !
Dernière édition par Frédéric Lenoir le Sam 19 Mar - 14:16, édité 2 fois |
| | | Ouadji Oursou
Who is in control ? Messages : 70 Date d'inscription : 26/11/2019
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Sam 7 Mar - 16:33 | |
| Descendant les escaliers quatre à quatre, Ouadji n’avait qu’une idée en tête, rejoindre au plus vite le sous-sol. Il était fébrile. Cela faisait plusieurs jours qu’il se préparait, qu’il récupérait en douce ce dont il avait besoin pour son projet. Ce n’avait pas été aisé, avec toutes ses paires d’yeux, il avait vite compris que la curiosité n’était pas un trait rare au Lost. Mais il avait réussi, et maintenant il avait tout. Enfin, probablement tout. Dans sa hâte, il remarqua à peine le faune lorsqu’il passa à un pouce du nez. C’est en entendant Thibault le hélé qu’il s’arrêta le temps de s’excuser avant de repartir de plus belle.
Arrivé à destination, il examina rapidement les lieux. À première vue, il n’y avait personne. Le son provenant de la machine à vapeur lui indiqua qu’elle fonctionnait. Parfait. Personne ne viendrait travailler dessus. La buanderie, il entra. Vide. Pouvait-il demander mieux ? Difficile, même le patron s’était absenté, probablement pour la journée. Décidément tous les astres devaient être parfaitement alignés. Et puis, s’il avait choisi cet endroit, ce n’était pas par hasard. Il avait découvert que peu de monde y venait et ceux qu’ils y allaient, s’éternisaient rarement. Ce qui était l’idéal quand on voulait expérimenter à l’abri des regards indiscrets.
D’un pas rapide, il s’enfonça un peu plus loin dans les profondeurs humides du sous-sol, mais se crispa en pénétrant dans la cave. Devant lui se trouvait un des jumeaux. Il était assis, tranquillos, une choppe dans la main et un seau à ses côtés. Surpris, puis anxieux, le sphinx n’osa bouger. L’avait-il remarqué ? Peut-être pas. Après tout, l’endroit n’était pas très bien éclairé. Il avait peut-être encore une chance de s’éclipser avant qu’il ne remarque sa présence.
Non. Trop tard.
Leurs regards se croisèrent. S’il partait maintenant, il aurait l’air suspect. Nerveux, il se dandina d’un pied à l’autre. Ses yeux orangés allèrent vers l’artiste, puis vers la petite caisse de bois qu’il tenait dans ses mains, fit un long arrêt sur le récipient métallique et son étrange fumée, pour ensuite, répéter le même cycle plusieurs fois. En cet instant, tant de questions lui martelèrent la tête.Que devait-il faire ? Pourquoi il était là ? Avait-il découvert ces intentions ? Était-il en train de perdre la raison ? Pourquoi le regardait-il ainsi ? Depuis combien de temps il était là à se dandiner ? Comment ? Le sondait-il ? Aaah, pourquoi lisait-on aussi facilement en lui ? C’était quoi ces lumières et ces arcs-en-ciel !? Où était son frère ? Son frère ! C’est vrai ! L’autre devait être là, aussi. Il explora du regard l’endroit de droite à gauche, revenant, toujours, inlassablement sur le garçon. - Attends ! N’en pouvant plus, il l’avait semi crié, avant de disparaître en coup de vent, mais réapparut une seconde plus tard, se rendant compte de son impolitesse.- ‘dez, s’il vous plaît.Plus à l’aise, il s’éclipsa à nouveau. Il entra dans la buanderie, déposa sa caisse sur une planche et examina les différentes piles de vêtements. - Non. Non. Eeuuhmmnnon. Qu’est-ce… Non. Oups ! Non. Euh… Parfait ! Il trouva enfin ce qu’il cherchait. Il l’enfila. À présent, il avait presque l’air d’un explorateur du Grand Nord avec ses moufles, ses quatre épaisseurs de chandails de différentes grandeurs, ses bottes de poils, sans oublier son précieux bonnet. Qu’il avait été bête de croire que trois couches lui serait suffisantes. La quatrième, l’un des pulls aux étranges motifs de Snorri, lui faisait presque office de robe tellement il était grand pour lui, mais il ne regretta pas son choix. Satisfait, il reprit ses affaires et retourna dans la cave. Il savait qu’il avait l’air ridicule, complètement ridicule, mais il s’en foutait. Au moins, maintenant le froid des lieux lui était supportable.
S’il avait résolu un de ses problèmes, il lui en restait toujours un autre. Que faire avec l’artiste. Il posa sa boîte sur un baril, puis adressa un sourire niais au jumeau en se grattant innocemment le derrière de tête. Son regard alla une nouvelle fois sur le sceau. Et soudainement, sa frimousse s’illumina. La réponse le frappa enfin en voyant un lumerotte s’évaporer dans l’air. Il venait de trouver le petit plus qui manquait à son projet. Maintenant qu’il savait quoi faire, il scruta le garçon. Incertain, il s’en approcha, près, très près. Leur visage n’était plus qu’à quelques millimètres, l’un de l’autre. Ouadji examina attentivement ses iris. Brun. C’était lequel, déjà ? Frédéric ou Morgan ? Puis, une autre question l’envahit, pire encore que la précédente. Le mage, c’était qui !? Plus perdu que jamais, il plissa les yeux et pencha la tête, comme si ce geste allait lui donner la réponse. Il inspecta une seconde fois les vêtements de l’autre, puis les dessins sur le sceau.- Frédéric ? Lâcha-t-il finalement avec aucune conviction dans la voix. L’acrobate ? Il enchaîna avec encore moins de certitude. Ou, peut-être, le cracheur ?Il se recula. Le doute le démangea. Machinalement, il se mit à jouer avec un de ses pompons, mais se rendit vite compte qu’avec des mitaines, ce n’était pas aisé. Il abandonna l’idée. À la place, il balaya à nouveau la cave.- J’ai un projet qui nécessite un peu de magie… Il se gratta à nouveau la tête, peu sûr de lui. Probablement… Peut-être… Sûrement ! En fait, j’en sais rien, mais forcément. Il se retourna vers le mage, et lui lança un regard très sérieux. Mais avant tout, savez-vous garder un secret ? Et votre frère, il est dans le coin ?- HRP:
Voily, voilou ! J’espère que ça te plaira. J’ai hésité à continuer, mais j’ai pensé que peut-être Fred voudrait réagir avant d’aller plus loin. Mais gêne-toi pas si jamais tu trouves qu’il n’y a pas assez de matières, j’en rajouterai. Ou si tu veux que je modifie quelque chose. Ce n’est pas un problème ^^
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| | | Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Lun 16 Mar - 16:38 | |
| AVANT-PROPOS- Lire ici:
Cher Ouadji / Rydenounet-d'Amûr ! Merciiiii pour ton post )o) J'avais des idées de réponse, et j'étais en train de bien me poiler en les écrivant, quand je me suis brusquement souvenue qu'on avait - toi, moi et les autres - participé à la création de Dés Pimentés (ici) servant justement à mettre le bronx dans l'écriture. Bon, à la base, ils étaient sensés être lancés en fin de post pour être appliqués au rôliste suivant, mais comme je me sens inspirée (et un brin masochiste) aujourd'hui, j'ai décidé d'en lancer un pour mon propre bonheur. J'espère que tu ne m'en voudras pas :p Désolée donc du faux-espoir : ce post sert uniquement au lancer de dé. Je posterai ma réponse à la suite, en fonction de la crasse que je récolterai. (on sent que ça va puer, on le sent, non ?) Ouuuh je sens que je vais regretter. Ouuuh j'espère que ça te plaira quand même. À bientôt ! Freddie
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| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Lun 16 Mar - 16:38 | |
| Le membre ' Frédéric Lenoir' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Défi pimenté' : Résultat : |
| | | Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Lun 16 Mar - 18:21 | |
| ACTE 1 Scène 3 La cave du Lost Paradise - éclairage électrique cru - bouteilles poussiéreuses et fûts contre les murs. FRED assis sur un tonneau de vin, choppe de bière de table à la main, seau d'eau posé sur une étagère à sa gauche, pique avec un reste de poisson grillé en bouche.
FRED, grignotant la sardine, dans ses dents : T'parles d'ène trahijon, ch't'en fich'rai des franjins.Il finit le poisson, jette la pique à brochettes dans le seau. Y trempe un doigt, hoche la tête, se met à siffloter, puis à chanter doucement :Ell' èsteu bé jolie, Ell' en valait ben deux ; È f'seu rougir les filles, È f'seu chanter les gueux...
La choppe au Père André, C'èsteu la pu joli-i-euh ! La bière au Père André, C'èsteu la pu moussu-u-euh !
On v'neu d'par tout l'pèyis Pour s'y tremper la lèvr' qu'y'en a qui s'sont haïs, Mis d'ssus pour la dernièr' !
La choppe au Père André, C'èsteu la pu joli-i-euh ! La bière au Père André, C'èsteu la pu moussu-u-euh !Un bruit à l'étage. Il écoute, pose sa choppe et trempe un doigt dans le seau. Les runes du seau s'illuminent un instant. Silence. Il boit une gorgée et reprend doucement : Oyï mi d'jè vos l'dis Faut-y pas z'y goûter Sinon vos vas fini' Perdu por èn' gorgé-é-euhIl bat du pied.Mais celle du Père André, C'est bé la pu joli-i-euh ! La bière au Père André, C'est bé la pu moussu-u-u-u-euuuuuuh !
Héhéhé. Il finit en sifflotant.
Entre OUADJI, qui agit comme on sait.
FRED, pose sa choppe derrière lui précipitamment. Ouvre la bouche comme pour parler. OUADJI : Attends !FRED, hausse un sourcil. OUADJI : ‘dez, s’il vous plaît. Il sort.
FRED : Ben en v'là des manières, asteure. Il vide sa choppe d'une traite et la repose sur l'étagère entre deux bouteilles. Trempe un doigt dans l'eau vaporeuse, grimace, ferme le poing et efface une rune du seau avec le côté de son poing, pour la retracer à la craie.
Revient OUADJI, habillé comme on sait. FRED le détaille de haut en bas d'un œil critique. Croise les bras. S'écarte à mesure que l'autre s'approche.
OUADJI : Frédéric ? FRED, hausse un sourcil, lève une main entre eux discrètement.
OUADJI : L’acrobate ? FRED, sourit, renifle d'un air moqueur, ouvre la bouche pour parler.
OUADJI : Ou, peut-être, le cracheur ?Se recule.
FRED, se détend légèrement : Euh... OUADJI : J’ai un projet qui nécessite un peu de magie… Probablement… Peut-être… Sûrement ! En fait, j’en sais rien, mais forcément... Mais avant tout, savez-vous garder un secret ? Et votre frère, il est dans le coin ?FRED,se lève, croise les bras : Ben alors déjà, premièr'ment : p't'êt' ben qu'si t'y m'demandais direct qui j'suis, c's'rait plus facile que d'te d'mander tout haut l'quel t'as en face, comme si que j't'entendais pas. Deuxièm'ment. il empoigne le seau d'eau d'une main sûre. On est au Lost et tu m'demandes si j'sais tenir des s'crets, genre… Allez, pousse toi un coup.Le seau émet une vapeur impressionnante, très chaude. Il l'emporte sans mal vers la chaufferie. FRED : L'frangin est en haut. Toi t'es le p'tit nouveau, non ? C'est quoi ton nom, dis voir ? Attends, viens pas trop près.Il pose le seau devant la chaudière, prend un chiffon noir de suie dans sa poche. Tout en effaçant une rune sur celle-ci, puis sur le seau, sans regarder OUADJI : Si c'est d'magie qu't'as b'soin, tu tiens l'bon frère, mais j'fais pas ça gratos et pis ça dépend quoi. Comm' tu vois, là, chui occupé.Il efface toutes les runes du seau en trempant le chiffon dans l'eau brûlante, puis pose a main sur la chaudière dont les runes s'illuminent un instant, avant de s'éteindre. Il se tourne et croise les bras, entouré de vapeur.
FRED : Bon, ça m'a l'air bien pour dix minutes. Vas-y, explique voir.- MDR:
Hum, manifestement je me suis plantée dans mes comptes, ça a lancé deux dés au lieu d'un. Dont le seul que je ne voulais absolument pas (maiiiis oui, Freddie écrit du théâtre, évidemment, mais oui mais oui xD). Tant pis pour ma tronche. J'espère que ça t'aura plu quand même, désolée d'avoir fait ça à l'improviste. Je n'ai pas osé avancer beaucoup + loin, selon les réactions de ton bonhomme. Et nuooooon Fred n'est pas DU TOUT revenu dans la chaufferie exprès pour enquiquiner Ouadji vêtu comme au Pôle Nord, mais non mais non, enfin /pan Si quoi que ce soit t'embête, dis-le moi, je changerai =) Je referai une version "normale", au pire du pire A bientôt !
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| | | Ouadji Oursou
Who is in control ? Messages : 70 Date d'inscription : 26/11/2019
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Sam 18 Avr - 15:44 | |
| Un « désolez » penaud, ce fût tout ce qu’il réussit à marmonner après la remarque de Fred. Il se sentait mal d’avoir agi ainsi, il avait connu mieux comme première impression, mais ce qui le rendait encore plus inconfortable, c’était qu’il hésitait toujours sur son nom. Bien sûr, il savait maintenant qu’il s’agissait du mage, mais aucune de ses réactions ou ses paroles ne lui avaient donné la réponse. Comme il n’osait remettre cela sur le tapis, Ouadji ne savait plus comment réagir. Il essaya tant bien que mal de le dissimuler, mais sa confusion s’affichait clairement sur son visage. Après une brève réflexion, il décida que le mieux était de tout simplement éviter de l’appeler et d’espérer qu’éventuellement l’information serait mentionnée.
Content d’avoir réglé ce problème, un léger sourire étira ses traits. - Ouadji, le nouveau machiniste ! Réalisant que l’autre était déjà parti en direction de la chaudière, il courut vers lui, le suivant d’un pas léger, certain que le pire était derrière lui.- Ouadjiii…Mais il faillit lui rentrer dedans lorsqu’il parla d’une rémunération. Son visage s’affaissa, ses lèvres devinrent une barre droite, ses yeux s’agrandirent d’inquiétude. Il tenta de trouver ses poches de pantalon sous toutes ses épaisseurs de chandails, mais la tâche se révéla trop compliquer. De toute façon, il les savait remplies de mousse et peut-être de brans de scie. Alors que pouvait-il lui offrir ? De l’argent ? Il n’en avait pas et ses biens se résumaient à rien, donc il ne pouvait compter sur cela. Son plus beau sourire ? Non pas qu’il pensait qu’il accepterait cette offre, mais cela ne lui coûterait rien d’essayer.
Lorsque le jumeau se tourna vers lui, les bras croisés, il le regarda, étirant lentement, mais sûrement ses lèvres. Si sa bouche retroussée dévoilait une dentition parfaite, ses yeux, eux, exprimaient son incertitude. Il garda la pose une vingtaine de secondes, sentant son inconfort augmenter à chaque seconde passée. Puis il brisa enfin le silence entre eux. - Des feux d’artifice ! Il s’essuya le front. Attendez, je vais vous montrer. Il partit aux pas de course vers sa boite de bois, restée avec les bouteilles de vins, fouilla son contenu, mélangea quelques ingrédients avant de les insérer dans un petit contenant. Il revint moins d’une minute plus tard à la chaufferie. Excité comme un gamin de cinq ans devant un nouveau jouet, il présenta cette fois-ci, un vrai sourire au mage. Il s’essuya pour la deuxième fois le visage. Puis, il tendit la main, dévoilant un petit cylindre en papier, pas plus gros que son pouce, attaché à une tige de bois. - Imaginez des feux d’artifice avec des formes précises ! Des oiseaux. Des papillons. Des dragons.Tenant entre ses doigts le bâtonnet, il sortit une allumette de la petite boîte dans son autre main, puis il la craqua. Rien. Il réitéra avec une autre. Toujours le même résultat. Du revers de sa moufle, il retira l’accumulation de liquide sur son front et fit une troisième tentative. Le feu se fit enfin. Timide, mais il résistait. Il alluma la mèche sortant du cylindre. - Avec votre magie, les possibilités sont infinies. On pourrait même leur donner vie ! Ajouta-t-il plus fébrile que jamais, sans quitter des yeux sa création. Plus précisément, donner cette impression en les faisant se mouvoir ! Imaginez des poissons nageant dans les airs avant de disparaître dans un éclat ! Ou un phénix volé autour… Il ne restait plus qu’un millimètre de mèche avant d’atteindre le cylindre. Ouadji retint son souffle. Puis, elle disparut. Une seconde passa. Rien ne se produisit. Une autre s’écoula. Toujours rien. Finalement le mini artifice se consuma, créant un nuage de fumée qui se mélangea à la vapeur des lieux, suivit ensuite d’un léger sifflement, ressemblant presque au son d’une bouilloire. Perplexe, le sphinx regarda, ou plutôt chercha ce qui aurait dû être visible, mais mis à part le bruit, il n’y avait rien d’autre. Il se gratta le derrière de tête, il n’y comprenait rien. Son regard interrogatif se dirigea vers Fred. Quand soudain une minuscule étincelle jaune de la grosseur d’un pois explosa au niveau des yeux du mage.- C’est encore à l’étape de l’expérimentation, dit-il avec un grand sourire embarrassé tout en s’essuyant à nouveau son visage constellé de gouttelettes. Mais je suis sûr d’avoir vu un papillon ! Puis sans crier gare, une intense odeur d’œuf pourri s’engouffra dans leurs narines, empestant un bon deux mètres autour d’eux, mêlé à l’humidité des lieux, l’air était presque devenu irrespirable. Il n’en fallut pas plus, le blondinet agrippa le poignet de l’artiste, ne désirant pas avoir sa mort sur la conscience, et courut loin de la chaufferie. À nouveau dans la cave à vin, il lâcha l’autre et aspira de grandes bouffées l’air « pur ».- Oups ! Désolez. Il pouffa de rire. J’ai peut-être mis un peu trop de soufre. Nullement décourager par les résultats de sa première expérimentation, il retourna à sa boite et créa un nouveau prototype en changeant un peu les quantités et les composants.- Mais faut garder cela secret. Je veux faire la surprise aux autres lors d’un petit spectacle dans la cour… Une manière pour vous remercier de m’accueillir parmi vous... Et si l’idée passe au conseil, on pourrait les ajouter dans les prestations du cabaret ! Ça attirait beaucoup de clients, j’en suis sûr ! Une fois finit, il se tourna vers le jumeau et lui tendit l’artifice.- Alors, est-ce que vous voulez m’aider ? Demanda-t-il en lui adressant un sourire rempli d’espoir.- Aah Fref, Fred, Fred ! :
Je m’incline devant ton côté masochiste ! Je t’aurais bien suivi, mais comme je suis déjà d’une lenteur incroyable (même quand les idées peuplent à profusion mon esprit -_-), j’ai préféré m’abstenir ( à moins que ça ne te dérange pas d’attendre 10 siècles pour une réponse ) En tout cas, ne te gêne pas si tu veux t’essayer encore avec les dés. Tu aurais même pu écrire ton texte à l’envers que ça ne m’aurait pas dérangé. ;] ésnep a y’n ennosrep tnemesuerueH ! iféd nu tuot tiares aç, aÇ ! aç emmoC (Bon ok, ça fonctionne plus ou moins, je n’ai pas trouvé la fonction lettre en l’envers) Trêve de plaisanterie. Voici ma petite réponse. J’espère que tu l’apprécieras. Je te laisse décider si ton ti-Fredounet s’essaie avec le nouveau prototype d’artifice et de son effet (grandiose ou pas). Et comme d’habitude, si modification est nécessaire. Modification, il y aura ^^
Dernière édition par Ouadji Oursou le Mar 24 Nov - 16:16, édité 1 fois |
| | | Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Sam 29 Aoû - 14:44 | |
| Décidément, il est monté sur ressorts, celui-ci... Freddy revérifie la chaudière un moment, le temps que l'autre revienne avec son drôle de cylindre en papier. Les bras croisés, d'un regard résolument sceptique, il écoute en silence la proposition... Dit comme ça, c'est tentant. Mais il garde ce qu'il espère être un visage impassible. Des dragons... il ne sait franchement pas ce que son frère en penserait. - Imaginez des poissons nageant dans les airs avant de disparaître dans un éclat ! Ou un phénix voler autour… Owh voilà qui devient intéressant. Bien malgré lui, il ne peut empêcher une lueur de curiosité de s'allumer au fond de son oeil. Il se garde bien de mentionner que ce genre d'illusions, il en fait régulièrement pour son frère, bien à l'abris dans leur loge partagée. Cela dit, y parvenir avec des feux d'artifice, effectivement, ce serait quelque chose à utiliser en spectacles, qu'on pourrait difficilement prouver comme étant magique, puisque ce serait basé sur une technologie pré-existante. Déjà, et bien malgré lui, il imagine les possibilités, se demande s'ils auront besoin de l'aide de Layth ou de Lenny... Quand retentit un sifflement de bouilloire proprement désagréable. Il grimace et recule d'un pas, assailli par la vision mentale d'un... truc, rond, à grandes oreilles et monté sur un pied à ressorts. Il frissonne. La vision est partie aussi vite qu'elle est venue. Parfois, il déteste avoir hérité de son frère des bribes de langage hydre. Il cligne des yeux plusieurs fois, visiblement perturbé, quand une étincelle vole juste devant son nez. Il ouvre de grands yeux étonnés, mais n'a pas vraiment le temps de se demander si, ça aussi, c'est irréel quand l'odeur lui prend soudain les tripes. Bayard de tcheû de bordel de... ! En sécurité, il s'ébroue. - Yeuurk, t'appelles ça "un peu" toi ? Buagf. Brrr. S'tu veux qu'ça passe en spectac' faudra qu'on trouve pour l'odeur, bayard. Y vont tous nous tuer si on empue la scène pareil deux fois d'la s'maine. Sans s'en rendre compte, il vient d'accepter l'offre. Et l'artifice présenté finit dans sa main. - Faudrait qu'on trouv' moyen de...Il penche la tête de côté, fixe la mèche, se retient de l'allumer... puis fixe le sphinx à bonnet d'un air sérieux, longuement. Nouveau regard au dispositif qu'il tient en main. Puis de force il prend place devant la caisse, regarde le contenu, plonge la main droite et en ressort une mèche seule. C'est de la bête mèche, rien de très fou. Les produits, il n'y connaît rien. Il commence à se demander comment il pourrait aider... L'artifice n'est pas très grand, des runes là-dessus, ça va devoir être écrit petit. Quant à contrôler la trajectoire des étincelles une fois lancées, vu la vitesse, ça va être marrant... Mais il est curieux. Et Fred a toujours été nul pour freiner sa curiosité. Et S'ils parviennent à faire quelque chose, Morgan va adorer. Il se retourne donc vers le nouveau membre du cabaret avec une lueur dans le regard. - Si j't'aide, tu m'devras un service. Et je t'aide que si on trouve pour virer l'sifflement dégueulasse du début. J'boss' pas avec des trucs qui siff'.Il tend la main droite, serrant toujours l'artifice dans la gauche. - Et tu dis rien à mon frangin tant qu'moi j'y ai rien dit. Ça t'va ?- Kaboum:
Bon, c'est la reprise, dirons-nous. N'hésites pas si besoin d'explosions supplémentaires ! A+++ et désolée pour le retard.
Fred.
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| | | Ouadji Oursou
Who is in control ? Messages : 70 Date d'inscription : 26/11/2019
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Mar 24 Nov - 16:15 | |
| Ouadji regarda la main tendue. Pendant une seconde, il réfléchit aux conditions. Lui devoir un service ? Aucun problème ! Il n’avait pas l’air d’un psychopathe. Le sifflement ?... Eeuuhhmm... Bah, ce sera tout un défi, mais il trouvera bien une solution pour le faire disparaître ! Ne rien dire à son frère ? Il devrait y arriver sans difficulté. Sans hésiter plus longtemps, un large sourire s’afficha et d’une poigne tremblante, il serra la main du mage. - D’accord ! Mais votre service, je ne tue personne, ni ne torture personne. Son expression enfantine devint encore plus innocente. Je préfère avertir. Je me suis déjà fait avoir par… un ami, précisa-t-il, acceptant ainsi les termes de son aide. Maintenant qu’il avait un complice de crime, il se sentait soulagé, mais surtout content. Sans être un expert en la matière, il connaissait un peu la base des feux d’artifices. Par contre, il y avait des détails qui le tracassaient et qui dépassaient ses connaissances. Avec Fred comme allié, il espérait secrètement que le mage saurait les résoudre. Et puis, comme on le disait si bien, deux têtes valaient mieux qu’une. Dans le pire des cas, un peu d’expérimentation ne ferait pas de tort à personne. Qu’est-ce qui pourrait mal tourné ? Beaucoup de choses ! Il en avait conscience, mais en optimiste, il avait confiance en leurs capacités.
Il disparut un instant dans les profondeurs de la cave. Malgré la quasi-absence de luminosité, il se faufila dans le cellier, entra dans la dernière salle. Au fond de celle-ci, dans un coin dévoré par l’obscurité, il s’accroupit face à une tablette remplie de bouteilles de grand renom de Gewurztraminer provenant de Gueberschwihr, qui dans le futur porteront l’appellation de Grand Cru Goldert. Sans déranger l’araignée qui avait pris domicile, il enleva une bouteille, puis une autre, et repéra ce qu’il cherchait. Derrière celles-ci, apparut une boîte. Il la ramassa le sourire aux lèvres, remit le tout à sa place, puis rejoignit le mage. Il s’installa près de sa caisse, déposa sa consœur à ses côtés et jeta un coup d’œil à leur contenu. La première était remplie de pots de verre, ceux-ci renfermaient de la poudre et des granules de différentes couleurs. Il y avait aussi un rouleau de mèche, de la corde, des petits bouts de bois de longueurs diverses ainsi que des feuilles de papier utilisées. On pouvait voir que quelqu’un avait griffonné des trucs dessus. La deuxième caisse, celle qu’il venait de ramener, contenait des coques en papier mâché. Il y en avait de toutes les grosseurs et de toutes les formes, qu’il avait lui-même confectionné.
Les bras solidement croisé autour du torse, la tête entrée dans ses épaules, le regard du sphinx alla ensuite vers l’artiste. Une crainte l’envahit. Ses mâchoires se crispèrent, dissimulant difficilement un claquement de dents. C’était quoi cette expression ? Doutait-il des matériaux ? D’accord, il avait substitué certains ingrédients par d’autres, n’arrivant pas à les obtenir, mais il était pratiquement convaincu qu’ils réagiraient de la même manière. Si ce n’était pas cela, alors… Puis, le sphinx comprit son erreur. Il enleva ses moufles, offrant un petit sourire chaleureux, et s’excusa. Il prit ensuite l’artifice des mains du mage. Il ouvrit l’objet et tout en pointant les différentes parties du dispositif, il expliqua l’utilité de chaque chose.
- Il y avait un type en pri…Il toussa d’un air gêné et se mit à danser d’un pied à l’autre. Le regard hagard fixé sur le contenu des caisses, il reprit, frissonnant plus que jamais. - … Où j’étais avant. Un maniaque des artifices. C’est lui qui m’a appris. Il m’a raconté avoir un jour ridiculisé le curé du village. Il avait rempli une vieille armure rouillée de feux d’artifice, dont l’apparence avait été modifiée au préalable pour ressembler au Diable. Subtilement, il déplaça son pied gauche, puis son droit. Ses mains fouillèrent distraitement dans les boîtes.- Lorsqu’il l’a allumé, et que le diablotin s’est animé, virevoltant entre les maisons, le curé est devenu encore plus cinglé qu’à l’habitude. Il fit un autre pas. Lentement. Presque imperceptible.- Il a sorti sa pétoire, comme il l’appelait, à beugler des incantations purificatrices en pourchassant l’armure démoniaque. Il se déplaça encore. Toujours aussi discrètement.- Quand il est revenu triomphant, la face noircis, la soutane en partie brûlée avec les restes carbonisés du démon de métal, convaincu d’avoir terrassé l’ennemi, il paraît que tout le village a ri pendant un mois dans son dos. Encore un autre pas. La distance entre les deux s’amenuisait à chaque fois. Le sphinx était presque collé sur le mage. - C’est après avoir entendue ça que j’ai eu l’idée. Il tourna ensuite lentement sa tête, riva son regard dans celui de Fred. Leur visage n’était plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Sous ses yeux doux, un sourire timide étira ses lèvres. On aurait presque pu sentir de l’amour dans l’air s’il n’y avait pas eu autant de gêne entre eux. - Désolé, votre magie pourrait-elle réchauffer la cave ? Il fait un froid de canard, ici.Jusqu’à présent, il avait tenté de dissimuler son inconfort, ravalant du mieux qu’il le pouvait ses grelottements, mais sa limite avait été atteinte. Sa brève période près de la chaudière avait imprégné ses vêtements d’eau. L’humidité combinée avec la fraîcheur des lieux, il avait l’impression que le froid pénétrait ses os et les glaçait. Et puisque la seule autre source de chaleur dans les environs était le corps de l’artiste…
Embarrassé, il désigna de la tête l’artifice ouvert et ajouta avec un sourire tremblotant :- Et si vous avez une idée, allez-y.- Enfin !:
Je ne pensais pas pendre autant de temps, mais me voilà enfin. Je sais qu'il ne se passe pas grand chose, mais il faut bien mettre les bases avant d'entrer dans le vif du sujet ^^ Si tu en veux plus ou tu veux que je modifie, cris. J'entendrai peut-être ton cri de désespoir, sinon tu peux aussi utiliser la bonne vieille méthode du MP XD
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| | | Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Dim 4 Avr - 17:04 | |
| L'air surpris et légèrement perplexe du mage passa inaperçu lorsque l'autre partit encore chercher on-ne-savait-quoi on-ne-savait-où. Enfin... "on" savait peut-être, mais Fred, lui, non. En attendant, il retourna rapidement à la chaudière, effaça les dernières runes qui restaient, estimant que la réserve d'eau désormais chaude devrait suffire à ses collègues, là-haut. Au presque faux-pas de langage de celui qu'il surnommait déjà en dedans "Bonnet-Pompons", il se força de ne pas réagir, cependant. Au cabaret, il y avait de tout. Ça faisait partie du contrat. Il y avait eu, quelques mois plus tôt, une sorcière sadique et venimeuse, qui n'avait pas fait long feu dans la bonne ambiance. Mais c'était aussi ça, vivre ici : ça impliquait des deuxièmes chances pour certains et des parcours embuchés pour d'autres. Il nota ses suspicions dans un coin de sa caboche et se promit d'être prudent. Mais enfin, des petits feux d'artifice décoratifs, ça ne promettait rien de méchant. D'ailleurs plus il écoutait l'explication des différents éléments, plus il sentait ses neurones s'activer en arborescence, il posa des questions ici et là. Il se détendit même clairement en écoutant l'histoire de son jeune acolyte, et souffla, amusé : - Bah j'peux pas dire qu'ça m'aurait pô non plus bien poilé, 'faut dire. Chus pas franch'ment copain-copain aveu' l'clergé.En répondant, il se rendit cependant compte de la non-distance qui les séparait et haussa un sourcil en esquissant un demi-recul. Heureusement qu'il était un peu plus grand ; il n'aurait pas fait la même tête face à, disons, un géant comme son patron. La requête suivante l'étonna visiblement. Il s'en remit d'un haussement d'épaules, en se faisant la réflexion qu'il était décidément entouré de frileux. - Oh ça ? Bah attends.Sans demander permission, il passa derrière son nouveau collègue, le prévint succinctement d'un " Agites-toi pô" et écarta son col de pull-trois-fois-trop-grand derrière la nuque pour souffler doucement dans son dos un air trop tiède et trop ventu. Il faisait souvent ça pour Morgan, avant que Kaitô lui ait cousu un veston avec un compartiment caché dans le dos, dans lequel Fred avait glissé une plaque de métal toute fine ornée de deux runes - chacune d'un côté - qui l'une repoussait le "moins chaud" et l'autre attirait le "plus chaud". Ça n'était pas très fin, comme système de bouillotte, mais ça fonctionnait relativement. Il y travailtait encore. En attendant, il laissa Ouadji tranquille quand il lui sembla que le pull devait être réchauffé pour un petit moment et qu'il reconnut le frisson habituel des gens frigorifiés qu'on vient de faire rentrer dans une forge. Bref. Le projet. Il se recula et, sortant sa grosse craie de sa poche, il se plaça devant un gros tonneau d'absinthe posé debout et se mit en devoir d'énumérer tout haut les huit ou neuf différentes idées qu'il avait eu le temps d'élaborer, à grands renforts de schémas esquissés à même le haut du tonneau, qu'il effaçait de son chiffon sale trempé dans son seau d'eau, au fur et à mesure qu'il les expliquait. On pourrait faire bouger les lumerottes par télékinésie mais ça allait être compliqué à gérer tout à la fois, à moins de peut-être accrocher ensemble certains artifices avec une ficelle ? Ou de les forcer à ralentir en bidouillant les méanges ou avec du vent ou... Mais elle se consumerait, la ficelle... ou alors est-ce qu'il était possible d'orienter la trajectoire en fonction du placement de l'artifice et de la forme du contenant ? Ça pourrait aider, il faudrait faire des tests. Ou bien on pourrait aussi adapter des runes qui s'attiraient entre-elles ou se repoussaient, sur les contenants en question, et gérer en fonction de l'explosion, les changements de trajectoires au fur et à mesure que les runes se consumeraient aussi. Ou bien était-il envisageable d'emballer ensemble plusieurs artifices sur une seule mèche tressée, et de lancer le tout, disons, au-dessus de soi, pour que ça pète en l'air ? ça pourrait donner des trucs marrants. Si on arrivait à maitriser tout ça, on pourrait imaginer une sorte de ballon rempli d'artifices et de mèches disposés savamment, pendus au bout d'un fil au plafond de la scène, et quand on l'allumerait et que tout pèterait ensemble, au fur et à mesure et dans des directions régies par les mèches, ou les runes, ou OH OUI peut-être que s'ils pouvaient emballer tout ça, disons, dans un gros ballon en papier, que Fred décorerait d'un genre de système de runes dessinées - ou peintes ; la couleur aidant généralement aussi - en cercles ou en SPIRALE sur ledit ballon, ça régirait la trajectoire des artifices disposés DEDANS et qu'en pétant, ça irait ici ou là et on pourrait créer un truc cohérent ? Est-ce qu'il était possible de gérer la couleur des artifices en fonction du mélange de produits ? Ouadji avait-il tenté sans le souffre ? Bon, peut-être qu'on ne pouvait pas faire sans, mais on pourrait peut-être, disons, masquer l'odeur... ou se mettre une pince à linge sur le nez, aussi... mais ça ne résoudrait pas le problème d'odeur dans le cabaret... peut-être que pour l'instant, et pour la surprise d'Ouadji, ils pourraient juste inviter tout le monde dans un loin en plein air quelque part. Peut-être que s'ils s'arrangeaient pour être un peu plus loin quand ça pèterait, ça sifflerait pas si fort avec une grammaire aussi dégueulasse. Comment ça quelle grammaire ? Ah, oh, euhm... trucs de mages. Oublie ça. Sinon on pourrait installer les mélanges dans des genres de euhm... tubes. disposés sur une plaque. En forme de ce qu'on voudrait, et si tout partait dans le même sens, ça ferait un dessin en lumerottes. Mais du coup ça bougerait pas. Mais ça pourrait se diriger un petit moment. Il pourrait essayer de maintenir les étincelles allumées une ou deux secondes. Cela dit le problème pour bouger tout ça par la pensée c'était surtout la vitesse ; est-ce qu'on pourrait pas imaginer un genre de moyen de ralentir la vitesse d'explosion, de euh... jaillissement, des artifices pour euhm... oui voilà, permettre qu'il les fasse bouger tous ensemble comme un tout, disons, tout autour de la pièce. Trente minutes et une ou deux recharges d'air chaud dans le pull d'Ouadji plus tard, Fred n'avait toujours pas fini d'imaginer des moyens de gérer tout ça. Mais il avaient mélangé des produits dans un contenant du nouveau, entouré de runes, et le regardaient chacun de son côté. Fred avait remonté les manches de sa chemise jusqu'aux coudes et avait de la craie plein les mains. Il regarda bonne-pompons et demanda : - On essaie ?Ça n'était peut-être pas le meilleur endroit pour tenter un machin potentiellement explosif. Ça n'était peut-être pas le meilleur moment pour faire de la chimie d'amateurs et de la magie improvisée. Mais ils n'en avaient pas des masses, du temps, et Fred avait bien envie de tester un truc avant de devoir reporter des tests pour un prochain coup. Il alluma la mèche. - Badum Tss:
Oui, c'est un suspense nul. Oui j'assume (bon en vrai pas tellement ; je changerai sans souci pour un truc absolument différent si besoin, c'est vraiment pas un souci) Libre à toi de présenter la MERVEILLE à laquelle seront parvenus nos loustics. encore désolée puor le délai. J'arrive enfin à dérouiller ma plume quelques peu. Des bisous. |
| | | Ouadji Oursou
Who is in control ? Messages : 70 Date d'inscription : 26/11/2019
| Sujet: Re: À la santé des artificiers ! [Ouadji + kivoudra] Jeu 21 Oct - 18:49 | |
| Maintenant que ses neurones n’étaient plus distraits par son corps gelé, il pouvait se concentrer sur son projet. Le jeune sphinx écouta les idées du mage avec grand intérêt. En fait, pour être plus précis, il le regardait comme un enfant devant un magasin de confiseries. Il ajouta un commentaire par-ci, une idée par-là, mais dans l’essentiel, il resta silencieux, analysant chaque proposition.
Après plusieurs minutes de conversation, un nouveau prototype avait vu le jour. Tout excité, il trépignait d’impatience. Le visage exprimant une joie enfantine et innocente, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, il répondit sans hésitation au mage :- Oh, oui, oui, OUI ! La mèche s’alluma, se consuma, atteignit la coque de papier journal. Les runes s’illuminèrent. L’artifice s’envola.
Soudain, le cœur du sphinx s’arrêta. Ses poumons refusèrent tout air. Son regard glissa lentement vers son compagnon d’expérimentation. Catastrophe ! Le sifflement, le bruit de bouilloire, résonna à nouveau dans la cave, devint un écho interminable. La crainte l’envahit. Et si l’artiste partait à cause du son ? Non ! Il ne devait pas ! Inconsciemment, sa main droite chercha un de ses pompons et se fit nerveusement à jouer avec. Ses méninges s’activèrent, surchauffèrent presque. Une idée lui vint. Dans la panique, il se mit tout à coup à crier, enterrant le bruit désagréable de bouilloire. Pendant quarante-cinq secondes, il poussa la note. Ses yeux regardèrent à gauche, à droite, partout, sans jamais se fixer sur le mage. Il se savait ridicule, se sentait devenir bleu, malgré cela, il ne s’arrêta pas. Pendant quelques instants, il craignit que son cri attire quelqu’un dans la cave, mais ne sachant pas quoi faire d’autre, il continua.
Le mage devait rester.
Pendant ce temps, leur prototype se transforma en une petite étincelle bleutée. Elle zigzagua autour d’eux, s’éloigna, puis revint. Après presque une minute, elle disparut.
Surpris et déçu du résultat, Ouadji arrêta enfin son cri de désespéré, à bout de souffle. Lorsque sa respiration redevint à peu près normale, le regard rivé au sol, une main jouant avec le pompon sur sa tête, son pied écrasant un grain de terre ou une roche, il n’en savait trop, il dit avec un sourire embarrassé : - Vous ne vouliez pas de siffleme-Un bruit le coupa. Il releva les yeux, les dirigea vers la source. En face des deux garçons, à hauteur de leurs yeux, de petites explosions de feux d’artifice se manifestèrent. La première fut d’un bleu intense. La deuxième vira au turquoise. À chaque apparition, une nouvelle couleur prenait la place de la précédente. Le tout éclatait à une vitesse surprenante, à un rythme ressemblant presque à une fréquence cardiaque fœtale. La bouche grande ouverte, le sphinx admira, ébahi, le phénomène. Devait-il dire quelque chose ? C’était si beau.
Finalement, après une dizaine de secondes, un dernier et puissant boom retentit dans la pièce. Toujours sous le choc, il lui fallut un peu de temps pour réaliser que le spectacle était fini. Regardant très sérieusement le cracheur de feu, il lui demanda :- Vous croyez que quelqu’un l’a entendu ? Puis, contre toute attente, l’étincelle qu’il pensait morte, renaquit de ses cendres. Elle grossit, s’illumina de toutes les couleurs. Le petit pois qu’elle était, devint une pomme. La boule lumineuse miroita devant eux, sa lumière devint d’un blanc pur, lui donnant l’apparence d’un gros flocon de neige. Deux petits points ovales et noirs apparurent en son centre. Disparurent. Réapparurent. Encore et encore, rapidement.
Ouadji se tourna vers son compatriote, la bouche entrouverte, un énorme point d’interrogation dans les yeux. Comprenait-il ce qui se passait ? Il se vira à nouveau vers leur artifice immobile, pencha la tête incrédule. Les deux points bougeaient, se déplaçaient en même temps. Ils allaient de droite à gauche, de Fred à Ouadji. D’Ouadji à Fred. Étrangement, le sphinx avait l’impression qu’elle les regardait, elle aussi, essayant de comprendre la situation. C’était pourtant impossible ! Dérouté, il ne savait comment interpréter ce qu’il avait devant lui. Mais il n’avait pas encore atteint le paroxysme de l’étrangeté. Pas encore. Bientôt.
Les deux points noirs s’arrêtèrent sur lui, se braquèrent dans ses yeux, clignèrent. Il sentit une bouffée d’anxiété l’envahir. Son estomac se noua. Ses mains cherchèrent le réconfort d’un pompon. Venaient-ils de faire une gaffe ? Leur feu d’artifice aurait dû disparaître depuis ? Pourquoi restait-il là ?
Soudain, un orifice apparut sous les deux points noirs, s’étira en un trait courbé. Le blondinet se figea. Ses yeux s’agrandirent de stupeur. Sa respiration s’arrêta. La boule lumineuse lui souriait ? Impossible… Et pourtant… Non, impossible ! Ce ne devait être qu’une illusion. Oui, un jeu d’ombre et de lumière. Cherchant une confirmation, il regarda le mage et pointa leur création. Il ouvrit la bouche, mais n’eut jamais la possibilité de poser sa question. Aussitôt, la petite sphère virevolta autour d’eux avant de s’enfoncer plus profondément dans les ténèbres du sous-sol. Il la vit zigzaguer entre les tonneaux d’alcool, produisant des petits bruits de maïs qui éclatent, ressemblant à des rires.
Quel risque y avait-il à la laisser faire ? Ce n’est qu’une boule… explosive… près de barils en bois… contenant du liquide inflammable…
À cette pensée, il échangea un énième regard avec Fred. Seule différence, cette fois-ci, on lisait la panique sur son visage, comprenant enfin que ce n’était peut-être pas l’idée du siècle de faire ses expérimentations près d’une cave à vin.- Voilà:
L'attente se termine enfin. Voici l'apparition du Franken-artifice !! J'espère que ça va t'inspirer un peu et désolé pour le si long délai. Comme toujours, ne te gène pas à cogner à ma porte pour quoique ce soit ^^ Et pour ceux qui auraient entendu des bruits étranges venant du sous-sol, aurez-vous le courage de venir voir ce qui se passe
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