Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| Quelle catastrophe ! [PV Adèle] | |
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Andréa Eyssard l Un monstre dans la peau lMessages : 274 Date d'inscription : 28/12/2010
| Sujet: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Dim 27 Fév - 15:07 | |
| Six heures du matin. Au dernier étage, dans la chambre au fond du couloir, un jeune homme se réveille tout juste. Morphée ne l'as pas encore tout à fait abandonné que déjà il se lève, les yeux mis clos, il récupère ses vêtements posés sur la chaise et les enfile. Le col encore ouvert, la cravate dénouée, Andréa descend les escaliers, suivant la main courante comme Thésée l'aurait fait avec le fil d'Ariane. Il arrive à la salle de bain. Tout le monde semble encore dormir. Lui est de corvée de ménage. Aujourd'hui, il doit nettoyer les salles privées en vue de l'arrivée d'un important client dans la matinée. Mais avant de commencer la sale besogne, le beau brun s'accorde ses petits plaisirs matinaux. Une fois sa toilette faite, il descend en cuisine et prépare son petit-déjeuner. C'est son petit moment à lui, il pose du pain frais, du beurre de la confiture et fais bouillir l'eau pour son thé. Affamé, il tranche la baguette en deux et se prépare deux imposantes tartines en suivant son rituel journalier. La première se voit couverte de beurre et de confiture de myrtilles, la seconde reçoit le même sort, mais la confiture s'arrête à mi-hauteur. Un sucre et demi dans son bol, il remue distraitement, se délectant de son petit déjeuner de roi. Une demi-heure plus tard, il range tout et nettoie soigneusement le plan de travail pour ne pas attirer les soupçons. S'essuyant la bouche d'un revers de manche, il part en direction du placard à balais et se saisit de ses armes. Edward viendrait certainement vérifier son travail, il avait tout intérêt à s'en occuper correctement, réussissant par la même occasion à obtenir quelques heures de repos. C'est donc les bras chargés d'ustensiles nettoyeurs, que le jeune loup s'aventura dans les petits boudoirs du cabaret.
En bon homme de ménage qu'il était, Andréa commença par débarrasser les tables et les tablettes afin d'y faire la poussière. Les heures passèrent et le grand brun s'agitait toujours entre les murs des petits salons. Il avait attaqué le balai et s'acharnait sur un dessous de bibliothèque rebelle, lorsqu'un léger cliquetis se fit entendre. Fronçant les sourcils, il agita une nouvelle fois son arme poilue. Le petit bruit se fit à nouveau entendre. À quatre pattes sur le sol, Andréa abandonna le manche et glissa sa main sous le meuble à la recherche de l'objet qui raisonnait ainsi sur le carrelage. Ses doigts ne tardèrent pas à se saisir d'un petit objet avec lequel il se piqua. Retirant vivement sa main, il porta son doigt meurtri à sa bouche et envoya sa main libre chercher précautionneusement la petite chose qui dormait sous la bibliothèque. Sa main revint triomphante et c'est avec surprise, qu'il découvrit au creux de celle-ci une belle boucle d'oreille dont la valeur ne faisait aucun doute. Assis sur le carrelage noir, le jeune homme la contempla sous toutes les coutures, cherchant à qui cela pouvait bien appartenir. Il finit par supposer qu'une cliente l'avait perdu et l'enfouit dans sa poche. Avec un peu de chance, il pourrait le vendre à bon prix et s'acheter des cordes de meilleures qualités pour son violon. Ravi de cette nouvelle découverte, il reprit son travail, plus pressé que jamais d'en terminer avec lui. Un peu trop sans doute.
Lavant avec ardeur le petit boudoir, la serpillière heurta violemment le pied d'un des meubles où reposait une petite statue de plâtre représentant le buste de feu Napoléon. Sous le choc, celui-ci prit son envole et vint voler en éclats sur le sol froid de la pièce. Andréa n'eut pas le temps de le rattraper et c'est impuissant, qu'il contempla les milles morceaux de l'oeuvre joncher le carrelage noir du boudoir. Edward allait le tuer. S'accroupissant rapidement, le jeune homme essaya de reconstituer le puzzle, mais c'était peine perdue. Il venait de tuer une nouvelle fois l'ancien empereur des Français. Embarrassé au possible, il commença à ramasser sa bêtise. Mais alors même qu'il récupérait les derniers morceaux de la défunte statue, un bruit de pas le fit sursauter et il enchaîna les gaffes. Se précipitant pour cacher les dernières preuves qui l'accablaient, il s'empêtra dans le tapis et tomba en avant. Il essaya de sa rattraper au manche de la serpillière, mais elle tomba avec lui et entraîna le sceau d'eau qui se déversa sur le pauvre garçon et le reste de la pièce. Enfin, voulant se relever, il se cogna à la table basse, faisant basculer le sac rempli de plâtre. Une poudre blanche de déversa sur le sol et se mélangea à l'eau qui s'y trouvait déjà, formant une désagréable pâte blanchâtre et gluante. C'est donc ainsi, allongé sur le sol, une main posée sur sa bosse, à moitié trempé, qu'Andréa entendit la poignée de la porte se tourner. Certain que son oncle allait le pendre par les pieds à la fenêtre de sa chambre, il ne leva pas les yeux, honteux de sa propre maladresse. [HRP :Walà ! Posté ! J’espère que ça te plait ! Dessous c’est l’image de la boucle d’oreille, en espérant qu’elle concorde avec Adèle, sinon je te laisse en trouver une plus adéquate !]- Spoiler:
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| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Dim 13 Mar - 16:55 | |
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| | | Andréa Eyssard l Un monstre dans la peau lMessages : 274 Date d'inscription : 28/12/2010
| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Jeu 17 Mar - 15:36 | |
| Avec ses un mètres quatre vingt-six et ses soixante-dix kilos tout mouillé, Andrea était ce que l'on peut appeler une grande perche. Peu à l'aise dans toutes les tâches qu'il entreprenait, il se savait maladroit et ne doutait plus sur le fait qu'il avait deux mains gauches. Il faisait toujours du mieux qu'il pouvait, mais lorsque ça n'allait plus, ça n'allait plus. Une petite erreur et il la transformait automatiquement en terrible catastrophe. La preuve en était avec ce buste de plâtre. Certes il s'était brisé, mais l'incident aurait pu en rester là. Et bien non, désormais le sol était trempé, le plâtre s'y était mélangé et Andréa n'avait plus qu'à aller se changer avant de tout nettoyer une nouvelle fois et en quatrième vitesse. Réfléchissant déjà à la façon dont il allait se sauver de sa maladresse, son coeur faillit s'arrêter lorsque la poignée de la porte s'abaissa. Persuadé que c'était son oncle. Il se mit à fixer le sol avec insistance, sachant qu'il n'avait aucun intérêt à tenter de trouver une quelconque excuse. Mais aucun cri ne survint, aucun coup sur la tête ni de soupire de désespoir. On referma la porte avec délicatesse. Intrigué par le comportement de celui qu'il pensait être son oncle, le grand brun releva doucement la tête. Le patron du cabaret avait troqué sa haute taille contre une fine silhouette et ses longs cheveux corbeaux pour une belle crinière ivoire. Ah... Ah non... En fait c'était Adèle ! Laissant échapper un soupir de soulagement, le grand brun se redressa et s'assit mollement sur le sol, contemplant le désastre dont il était l'auteur. La jeune danseuse lui demanda s'il allait bien. Elle s'était approchée doucement et d'une voix douce, elle avait fini par le questionner sur les raisons du massacre dont elle était le témoin.
Assis sur le carrelage humide, Andréa leva ses yeux sombres sur elle et hésitant à avouer sa maladresse, il se contenta de passer sa main dans ses cheveux trempés pour en enlever les quelques boulettes de plâtre qui s'y étaient formées. Le grand brun n'avait pas pour habitude de parler aux jeunes femmes, il avait d'ailleurs l'interdiction de les fréquenter de trop près, ordre de son oncle. Celui-ci pensait que le côté animal de son cher neveu risquait de vouloir grignoter plus que raisonnablement les employées. Edward n'avait pas tort sur ce point-là. Jeune loup-garou, Andréa avait un peu de mal à contrôler ses ardeurs lorsque la lune se faisait presque ronde, mais aujourd'hui il n'y avait aucun risque, la dame de nuit était décroissante et elle avait déjà perdu la moitié de son corps alors... Tripotant vaguement l'étrange pâte qui jonchait le carrelage, le jeune loup cherchait une façon d'expliquait à la danseuse qu'il n'y était pour rien et que la statue était la seule coupable. Idée stupide sans aucun doute, mais il pensait pouvoir se protéger des réprimandes de son oncle en mentant de la sorte. S'accoudant à la table basse, il finit par lancer sans conviction :
« Vous n'allez pas me croire mais c'est la statue qui... »
Un long soupire et il secoua la tête, résolue à dire la vérité.
« Je suis tellement incapable qu'en une minute, j'ai réussi à casser une statue, renversé mon sceau d'eau sale et y mélanger le plâtre brisé juste avant. Résultat... Je suis trempé et je n'ai qu'à tout recommencer ! Je me félicite... Tss... »
Déprimé ? Sans doute un petit peu, mais il était surtout inquiet à l'idée qu'Adèle prévienne son patron. Le grand brun avait pris l'habitude d'enchaîner les catastrophes, mais sur ce coup-là, il devait avouer qu'il avait fait fort et vue l'état de la pièce, le jeune loup doutait qu'il puisse rattraper son erreur. Se relevant lentement, il frissonna à cause de l'humidité de ses vêtements. Sans prendre en compte la présence de la belle danseuse, il retira rapidement sa chemise qu'il essora au-dessus de sceau dévoilant brièvement l'imposante cicatrice qui lui décorait l'épaule, triste souvenir du jour où il devint un monstre. Il renfila vite le tissu sur son maigre torse et en boutonna les boutons jusqu'au col. Il se changerait tout à l'heure, il ne lui restait plus beaucoup de temps avant l'arrivée de l'important client, alors il devait profiter de chaque seconde dont il disposait. Ramassant le manche de la serpillière, il essaya d'éponger le maximum d'eau, sans succès. Le plâtre ne faisait que s'étaler de plus en plus sur le carrelage noir, lui donnant un aspect terriblement peu soigné. Commençant à perdre espoir, Andréa reporta son attention sur Adèle. Finissant par se demander les raisons de sa présence en ces lieux. Hésitant un court instant, il finit par lui demander :
« Excusez-moi, vous... Vous vouliez quelque chose peut être ? »
Mal à l'aise, Andréa se sentait complètement idiot. Il était persuadé que la belle demoiselle allait éclater d'un rire cristallin. Qui ne l'aurait pas fait en assistant à un tel spectacle ? La scène était ridicule et les efforts du jeune loup pour minimiser la chose n'avaient fait que l'empirer. Le temps pressait et tout allait de travers. Hésitant entre la honte et la panique de se faire prendre, le grand brun gigotait nerveusement, attendant la réponse de la jeune fille et espérant secrètement qu'elle saurait tenir sa langue.
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| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Dim 12 Juin - 0:36 | |
| Une rencontre des plus inhabituelles… C’était ce qui caractérisait la façon dont Adèle s’était retrouvée face à Andréa ce jour-là. Qui aurait cru qu’elle tomberait aussi facilement sur celui qu’elle cherchait ? Sur la personne la plus apte à avoir découvert la malheureuse boucle d’oreille égarée ? Il n’avait suffit que d’un bruit pour mettre tous ses sens en éveil. De quelques autres coups supplémentaires, tels des échos du premier, pour lui indiquer leur origine. Puis un tour de poignée, une ouverture de porte hésitante. Et elle l’avait en face d’elle, au milieu des débris et du chaos qu’il avait semé dans le petit boudoir. Elle ignorait encore ce qui l’avait poussée à refermer la porte derrière elle, une fois ce spectacle désastreux offert à ses yeux limpides. Mais elle l’avait fait sans nulle hésitation, comme si une force inconnue l’avait embarquée dans ce mouvement protecteur. Ainsi, elle avait aussitôt camouflé des regards inquisiteurs les dégâts, mais surtout l’auteur du ravage : Andréa Eyssard.
La marionnette ne connaissait pas l’homme à tout faire du cabaret. C’était à peine si elle l’avait croisé quelques fois entre deux répétitions, en train de s’atteler à la tâche. Et quand bien même elle avait eu l’occasion de rencontrer sa route, elle devait bien l’avouer, elle n’y avait pas vraiment fait attention. Les seules choses qu’elle savait à son sujet, c’était ce que la rumeur avait transporté au sein du Lost Paradise. Aux dires des employés, c’était le neveu du grand patron. Il était d’une maladresse incroyable et faisait à maintes reprises des dégâts dans les locaux du cabaret. De tels faux pas lui valaient par ailleurs des remontrances de la part de son oncle, et certains se demandaient même comment il pouvait parvenir à garder son poste. Pour ce qui était de la maladresse, la jeune fille en avait la preuve à l’instant même, juste sous ses deux prunelles bleutées. C’était à se demander comment il s’était débrouillé pour se retrouver dans une situation pareille. Une telle incompréhension avait entraîné la question qu’elle avait formulée, juste après s’être enquis de la santé du jeune homme. Cependant, le garçon sembla hésiter à lui répondre. S’il leva ses yeux en sa direction et croisa son regard, il resta silencieux un moment. Ses mains se mirent à manipuler nerveusement la substance pâteuse qui recouvrait le sol autour de lui tandis qu’il semblait réfléchir à sa réponse. Puis, il finit par se lancer, commençant une phrase, mais s’arrêtant en plein milieu. Un soupire, et enfin, la véritable réponse tomba, éclairant Adèle sur l’origine du désastre dont il était l’auteur.
En entendant la façon dont Andréa lui avait expliqué les événements, la marionnette, sans vraiment comprendre, ressentit un élan de compassion à son égard. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais vraiment connu jusqu’à présent. Même si son père et créateur lui avait expliqué quelques subtilités de l’être humain, il y avait certains sentiments qu’il n’avait jamais vraiment évoqués en sa présence et qu’il préférait la laisser découvrir. C’était pourquoi elle ignorait totalement ce qui la poussait à vouloir agir ainsi. La seule chose dont elle était absolument certaine, c’était qu’elle désirait l’aider. Et elle ne comptait pas réprimer cette envie aussi soudaine qu’inhabituelle, la laissant prendre le pas sur sa mélancolie habituelle. Pour cela, elle avait plusieurs possibilités qui s’offraient à elle. Elle pouvait lui donner un coup de main pour qu’il parvienne à finir de nettoyer la pièce à temps pour l’arrivée du grand client. Mais elle n’avait jamais fait ce genre de choses. Elle serait incapable de savoir comment agir pour se rendre utile et lui épargner de nouvelles représailles. Ou alors, elle pouvait tout simplement ne rien dire au Patron du cabaret. Et si ce dernier venait à découvrir les dégâts de la pièce en venant faire les dernières vérifications… Elle ignorait totalement ce qu'elle pourrait dire pour éviter que le loup-garou n’ait des ennuis. Mais si jamais une telle chose se produisait, elle saurait improviser. Tout en réfléchissant, la jeune femme garda les yeux fixés sur l’homme à tout faire du cabaret. Elle l’observa d’un air absent, ne se préoccupant pas tellement des gestes qu’il faisait. Aussi, lorsqu’il enleva sa chemise, ne détourna-t-elle pas le regard, le faisant même glisser un court instant sur sa cicatrice, sans vraiment la voir. Elle le vit même sans sourciller tenter désespérément de réparer sa maladresse, ne faisant qu’aggraver l’état lamentable du carrelage du boudoir. Quand bien même elle aurait été consciente de cette observation sans aucune discrétion, elle n’aurait pas été gênée de le détailler dans sa légère nudité. C’est qu’elle ignore totalement ce qu’il y a de mal dans ce genre d’action, notre jeune marionnette.
Le jeune homme finit par rompre le silence, tirant aussitôt Adèle de sa rêverie passagère. Les mots qu’il prononça mirent un certain temps pour prendre un réel sens à ses oreilles et lui remémorer la raison de sa visite. Car si elle l’avait cherché jusqu’ici, ce n’était que pour une seule et unique chose. Resserrant légèrement la poigne sur ce qu’elle tenait toujours dans sa main délicate, elle sentit les reliefs de la boucle d’oreille s’enfoncer sensiblement dans sa peau. C’était la deuxième qu’elle avait perdue et désirait retrouver à tout prix. Cette paire lui avait été offerte par le cabaret en vue du spectacle qu’ils devaient produire le soir-même. Elle ne pouvait décemment pas se permettre d’en utiliser une autre… Après un moment de silence, elle se décida à lui exposer calmement son problème.« Effectivement, je vous cherchais… J’ai malheureusement égaré une boucle d’oreille, j’ignore tout à fait où, et je me disais que peut-être, vous l’aviez trouvée en faisant votre travail. » Adèle franchit les quelques pas qui la séparait d’Andréa tout en faisant attention à ne pas mettre le pied dans la pâte blanchâtre qui tachait le sol. Puis elle ouvrit la main qui tenait toujours précieusement l’unique exemplaire qu’elle était parvenue à retrouver, la découvrant aux yeux de son interlocuteur. Marquant une courte pause, elle finit par ajouter, finissant son explication : « Celle que je ne parviens pas à retrouver est en tout point identique à celle-ci. Ne l’auriez vous pas vue, par hasard ? » [Voilà, je savais pas trop quoi ajouter à la fin ^^" En tout cas, désolée encore pour le retard >.<]
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| | | Andréa Eyssard l Un monstre dans la peau lMessages : 274 Date d'inscription : 28/12/2010
| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Mar 5 Juil - 14:04 | |
| Dès son arrivée au Lost Paradise, Andréa avait dû écouter les innombrables consignes que lui imposait son oncle. La plus dure d'entre elle consistait à refréner ses instincts et à ne pas toucher les trop nombreuses jolies jambes qui se promenaient dans les locaux. lorsqu'il était humain, le jeune garçon était très loin de ce que l'on peut appeler un coureur de jupon. Il fuyais les dames bien plus qu'il ne cherchait à leur plaire, et pour son grand malheur, cela ne faisait qu'accroître l'intérêt des jeunes filles pour sa personne. Si on y réfléchissait bien, c'était un peu de leur faute s'il était aussi monstrueux maintenant. Si elles ne s'étaient pas autant intéressées à lui, les autres n'auraient pas été jaloux et à cette heure-ci il serait en train de s'occuper des plantations de la famille tout en surveillant ses sœurs. Il était bien trop tard pour se lamenter de toute façon. Lycanthrope un jour, lycanthrope toujours. Il n'avait plus qu'à faire avec, chose difficile lorsque le chef de la meute vous oblige à contenir toute votre animalité. Interdiction de toucher aux employés ! Voilà qui était très facile quand il s'agissait de personnage comme Jack et Sally ou même de Kai, mais cela devenait bien plus complexe dès l'instant ou cela touchait des demoiselles aux formes alléchantes à l'instar de Wolfram et de bon nombre de danseuses. Andréa avait d'ailleurs dépassé de nombreuses fois les bornes. Parfois il réussissait à se reprendre avant que cela ne dégénère, d'autre fois Edward intervenait et il s'en suivait une douloureuse punition.
Aujourd'hui, le sort voulu qu'il se retrouve face à Adèle, ou Lucie de son nom de scène. Andréa ne la connaissait pas vraiment, mais son poste lui avait permis de le découvrir sur scène et d'avoir accès à sa chambre pour y changer les draps. Edward racontait qu'entrer aussi simplement dans les loges des artistes était un privilège permettant d'en apprendre toujours un peu plus sur les propriétaires de chaque pièce. Peu convaincu, son neveu lui avait proposé de s'en charger à sa place si cela lui plaisait tant. Le visage du patron du cabaret s'était alors muni d'un sourire enjôleur, avant d'expliquer gentiment au louveteau qu'il ne voudrait en rien lui ôter son privilège d'homme à tout faire. Qu'avait-il alors appris de la jolie Adèle ? Pas grand chose, mis à par qu'elle était très ordonnée. À la vue de ses numéro, Andréa l'avait imaginée douce et très calme et lorsqu'elle s'était pressentée à lui dans la salle privée, il fallait avouer que le jeune homme avait été on ne peut plus rassuré. Essayant tout de même de ne pas passer pour plus maladroit qu'il l'était, il essaya de réparer sa bêtise et d'en effacer toute traces, mais en vain. Il ne faisait qu'empirer la chose et il devenait impossible que la salle soit prête d'ici l'arrivée du client. Dépité, Andréa observait le sol, serpillère en main, réfléchissant à la meilleur façon de cacher tout ça pour dans quarante minutes. Plongé dans ses pensées, il observait la salle, légèrement frissonnant dans ses vêtements humides. Malheureusement, plus il prenait note de l'état de la pièce, plus il paniquait. Son regard finit par se poser sur les chaussures de la danseuse et, revenant enfin à la réalité, il s'enquit de sa présence et lui demanda si elle cherchait quelques chose en particulier.
La demoiselle prit la parole et expliqua d'une voix douce et apaisante qu'elle cherchait une boucle d'oreille. Immédiatement, l'esprit d'Andréa songea au bijoux qu'il avait trouvé quelques minutes plus tôt et c'est en serrant nerveusement le manche de sa serpillère qu'il espéra que l'objet trouvé ne soit pas celui d'Adèle. La danseuse s'avança doucement, prenant soin de ne tacher ni sa robe ni ses chaussures, et une fois arrivée à proximité du jeune homme elle lui montra la soeur jumelle du bijoux qu'elle cherchait. ces saphirs, ces topazes, cette forme, à n'en pas douter c'était la même pièce que celle qu'il avait trouvée. Renonçant à mentir, Andréa se résolut à renoncer à ces nouvelles cordes pour son violon, etp c'est légèrement déçu qu'il récupéra délicatement le bijoux dans sa poche, essayant de ne pas le tâcher et qu'il le tendit à la danseuse.
« Vous avez de la chance, je l'ai trouvé ce matin, il était sous le meuble de cette salle. »
Soudain, voyant là une opportunité pour éviter de se faire disputer, Andréa referma son point sur la boucle d'oreille et la rapprocha de lui. Hésitant, il finit par poser un regard inquiet et teinté de détresse dans celui d'Adèle et lui annonça légèrement honteux :
« Je vous la rend à deux conditions. La première et de ne rien dire à M. White sur ce que j'ai fait dans cette salle, la seconde... Pourriez vous m'aider à cacher tout ça ? Un large tapis devrait faire l'affaire, mais je suis sûr que si je le choisi, il ne sera pas du tout en accord avec le reste de la pièce. »
C'était l'unique solution qu'il avait trouvé. Habituellement, ce n'était pas son genre de rentrer dans le jeu du chantage, mais à situation désespérée, mesure désespérée et plus le temps filait, plus Andréa était certain qu'il allait se prendre une sacrée punition, l'aide d'Adèle était son dernier recours, si elle refusait... Et bien il lui rendrait la boucle d'oreille et se débrouillerait et ce serait certainement un échec dans toute sa splendeur... Faites qu'elle ne refuse pas ! _________________ |
| | | Invité
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| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Dim 25 Sep - 16:37 | |
| [Andréa, désolée T^T Je dépasse les bornes là, avec mes délais pour faire des messages… Promis, je ferais mieux la prochaine fois >< Surtout que là, je ne suis pas particulièrement satisfaite de mon post… J’ai eu du mal, on va dire >>]Quelqu’un d’ordonné et de soigneux, tels étaient les qualificatifs qui désignaient parfaitement la marionnette. Elle avait toujours gardé précieusement tous les objets qu’on lui avait offerts, tels des souvenirs plaisants qu’on ne voudrait jamais oublier. Chaque fois qu’on lui confiait quelque chose, on était sûr de le retrouver intact quand on venait le récupérer. Elle traitait avec une attention particulière le moindre petit objet, aussi anodin puisse-t-il être, qui pouvait lui passer entre les mains, comme s’il s’agissait du bien le plus précieux qu’elle pourrait voir pendant sa vie. Adèle ignorait ce qui la poussait à agir ainsi. Sans doute avait-elle déjà perdu trop de choses et s’attachait-elle alors aux bibelots les plus insignifiants comme s’il s’agissait de la dernière fois qu’elle en verrait de tels. C’était pourquoi, en cet instant précis, elle se demandait encore quelle maladresse avait bien pu la frapper pour qu’elle égare l’une de ses boucles d’oreille. Surtout qu’il ne s’agissait pas d’un bien qui existait en un grand nombre d’exemplaires identiques et pouvait donc être facilement remplacé en toute discrétion. Ce n’était autre qu’un bijou, sans nul doute de valeur, qu’elle avait eu la négligence d’abandonner quelque part. Elle avait intérêt à le retrouver, et vite. D’autant plus qu’elle ne s’était rendue compte de son absence que le matin même. Peu de temps avant qu’elle n’en ait vraiment besoin, en somme. Quand l’avait-elle délaissé dans un endroit dont elle méconnaissait tout ? Ceci précisément, elle l’ignorait. Tout comme elle ne parvenait pas à déterminer la façon dont elle l’avait perdu. Mais une chose était certaine : elle était bien décidée à mettre la main dessus avant que le gong ne sonne la fin de son temps libre et que l’heure de se préparer et de monter sur scène ne soit venue. Pour lui épargner d’avoir à chercher la boucle d’oreille dans tout le cabaret –autant chercher une aiguille dans une botte de foin, à ce stade–, elle espérait sincèrement que l’homme à tout faire du cabaret l’avait trouvée. Et puis, il fallait bien avouer que sa maladresse avait légèrement piqué sa curiosité. Peut-être que savoir où l’objet s’était caché l’aiderait à y voir plus clair…
Alors, elle avait montré l’unique exemplaire restant au jeune loup, pleine d’un espoir qui restait invisible aux yeux d’autrui. Elle avait levé un regard inquisiteur vers lui tandis qu’il observait le bijou, avait observé avec attention sa réaction. La légère déception qui s’afficha sur le visage du garçon prit au dépourvu la jeune marionnette. Elle ignorait totalement comment le comprendre et referma par automatisme sa prise sur l’objet, effectuant un léger mouvement de recul. Pourtant, contrairement à ce à quoi elle s’attendait, il se mit à fouiller dans sa poche pour en extirper quelque chose, avant de le lui tendre. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir dans sa main la cause de sa recherche. L’objet qu’elle s’efforçait de retrouver venait de s’offrir à ses yeux. Envahie par un profond soulagement, Adèle tendit sa main libre pour récupérer la boucle d’oreille. C’était donc dans ce petit boudoir qu’elle l’avait égarée… Bien que son visage n’exprimât en rien les sentiments qui la submergeaient, un éclair de reconnaissance passa dans son regard. Elle s’apprêtait à remercier chaudement le jeune homme quand il referma sa main et l’éloigna de la jeune fille, la contraignant à stopper son mouvement. Surprise de voir un obstacle se mettre soudain entre elle et le bijou alors qu’elle venait tout juste de le retrouver, elle leva les yeux vers lui et lui lança un regard interrogateur. Quelle que soit la raison qui l’avait poussé à l’empêcher de récupérer son bien, elle voulait la connaître, et surtout, la comprendre.
Alors, quand Andréa leva vers elle un regard qui lui sembla être troublé, s’apprêtant à lui apporter une explication, elle l’écouta en silence. Elle entendit tomber les deux conditions qu’elles devraient remplir pour récupérer l’ornement. N’y voyant là aucun chantage, elle ne réfléchit que très peu avant d’accepter. Pour elle, il n’y avait rien à perdre à ces conditions. Alors pourquoi refuserait-elle ? Pour ce qui était de ne rien dire au Patron du Cabaret, c’était quelque chose qu’elle avait déjà en tête avant qu’il ne le lui demande. Cette proposition ne lui posait donc aucun problème. La deuxième, en revanche, allait mettre son sens de l’esthétique à l’épreuve. Ayant plutôt bon goût en la matière, elle se faisait confiance pour réussir à satisfaire tout le monde, et surtout à cacher la maladresse de son interlocuteur. Aussi ne garda-t-elle le silence qu’un court instant, avant de ne dire pour toute réponse que ces quelques mots, un air de détermination dans le regard :
« Où sont stockés les tapis ? Que je puisse choisir celui qui est le plus adapté à la décoration de la pièce… »
Bien que dit de façon implicite, cette question ne signifiait qu’une seule et unique chose : qu’elle acceptait toutes les conditions qu’il pourrait lui donner.
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| | | Andréa Eyssard l Un monstre dans la peau lMessages : 274 Date d'inscription : 28/12/2010
| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Mar 18 Oct - 12:28 | |
| Le métier d'homme à tout faire est loin d'être aussi simple qu'il n'y parait, surtout quand on travail au Lost Paradise et que le patron des lieux n'est autre que votre oncle. Disons que les journées paraissaient sensiblement plus longue que la moyenne. Pourtant, mise à part la maladresse chronique d'Andréa, le garçon pouvait se venter d'etre un pro du système D. Réparer un accroc sans fil, défroisser des vêtements à la dernière minutes, sauver un plat dirigé vers le mauvais client… Aucun soucis ! Il avait toujours une bonne idée pour sortir les autres du pétrin, bien qu'il s'y prenne de façon un peu gauche. Cependant, dès qu'il s'agissait de lui, c'était la catastrophe. Il devenait un vrai légume incapable de faire autre chose que se maudire de son impotence. Dans ces moments là, Edward arrivait, lui mettait une bonne tape sur la tête et le renvoyait au travail pendant qu'il s'occupait de réparer sa bêtise. Quelque fois c'était Alexender, le barman, qui venait le tirer de la panade et aujourd'hui c'était au tour de la jolie Adèle de jouer les chevaleresse en compensation d'un somptueux trésor, soit une boucle d'oreille et la prommesse d'un silence. Certes, ce n'était sans doute pas très équitable compte tenu de la catastrophe engendrée par Andréa, mais ça lui permettrait de gagner du temps avant que la chose ne remonte aux oreilles d'Edward. Car s'il acceptait de renoncer aux cordes de son violon, hors de question de renoncer à l'aide que pouvait représenter Adèle.
Son geste la surpris. Qui ne l'aurait pas été ? Alors qu'il lui tendait simplement la boucle aux pierres azurée, il fit marche arrière, referma son point sur le bijoux et le remit dans sa poche. Il lui expliqua rapidement le marché qu'ils pouvaient faire espérant que la jolie danseuse ne crie pas à l'injustice et qu'elle court alerter les autorités supérieures. Contrairement à ce qu'Andréa supposait, la marionnette resta calme et lui fit simplement savoir qu'elle acceptait d'offrir son aide en échange du bijoux. Elle demanda même à voir les tapis pour pouvoir donner son avis. Notre louveteau resta interdit quelques secondes avant d'aquiescer timidement et de se reprendre. Il attrapa sa veste posée nonchalamment sur un des fauteuil et en fouilla les poches pour finir par extirper un imposant trousseau de clef. Il fallut plusieurs minutes au garçon pour retrouver la pièce métallique recherchée.
« La réserve est dans le couloir. Venez je vais vous montrer. »
Il sortit de la petite salle après s'être déchaussé, évitant ainsi de laisser des traces de pas le long du corridor. Quelques mètres plus loin, il tira un des rideaux de velour et devoilà une porte discrète à la serrure rouillée. La clef glissa à l'intérieur et tourna sèchement, laissant l'épaisse planche de chaîne pivoter sur ses gons, non sans reveilller ses vieilles articulations grinçantes. Il attrapa la vieille lampe à huile qui trônait à l'intérieur et l'alluma, laissant la pièce se ranimer sous une chaude lumière. C'etait la réserve pour tout ce qui concernait la décoration des salles privées, peu de personnes, mis à part les hommes et femmes de ménage et quelques décorateurs, avaient le droit d'y pénétrer. À chaque fois qu'il y entrait, Andréa se disait qu'avec un seul de ces objets il devait pouvoir s'acheter, non pas des nouvelles cordes, mais un nouveau violon ! Dommage que l'inventaire soit fait régulièrement pour eviter les employer peu scrupuleux de s'emparer des quelques pièces de décoration d'une valeur inestimable qui dormaient là. Il allait falloir déclarer la disparition d'un Napoléon en plâtre d'ailleurs…
Se dirigeant prudemment entre les mille et un biblot de la salle, il finit par aboutir à une rangée de tapis soigneusement enroulé et apuyés contre le mur. Un mince sourire éclaira le visage du louveteau qui trouvait que ce spectacle ressemblait à une réunion de chenille bariolée après une séance shopping. Brandissant sa lampe vers ces larves de tissus, il lança :
« Tous les tapis sont là. Y'en a pas mal, j'espère que vous trouverez quelque chose. À droite ils sont carrés et à gauche ronds. »
Son regard ne tarda pas à se désintéressé du spectacle et erra au hasard de la pièce. Son regard s'arrêta sur une étrange petite pièce en ivoir abondamment sculptée. Il s'en saisit de sa main libre et l'observa sous toute les coutures avant de repérer ce qu'il pensait être un mécanisme. Il posa la lampe de façon à ce que les tapis restent éclairés et ce concentra sur la pièce insolite. Un petit creu y avait été percé, juste assez pour qu'il y passe son doigt, certain qu'il y trouverait un bouton à actionner. Mais notre louveteau avait beau avoir des mains de pianiste, il n'atteignait pas le fond et pire encore… Il s'y coinça le doigt. Panniqué, il s'agita discrètement, mais sans succès, il était définitivement bloqué. Tristement, il leva son regard noisette sur Adèle, espérant qu'elle ait encore assez de gentillesse pour venir une dernière fois à son secours. Une petite voix s'échappa de ses lèvres, terriblement gênée.
« Je crois que j'ai fait une bêtise… »
- H.R.P:
Un mois pour répondre… Bouh ! J'espère que ça te plaira, Andréa fait encore des siennes 8D
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: Quelle catastrophe ! [PV Adèle] Jeu 5 Juil - 19:59 | |
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