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The quiet musician & the sneaky bad-boy
le dit "Lennox" balaya la main sous son menton, un air irrité sur le visage. Il planta ses yeux bleus dans ceux du plus grand, rétorquant d'un ton sec:
"Ne dis pas ça comme si j'avais des complexes, Layth."
Il croisa les bras, se retournant. Il avança vers ses alambics. Le dénommé "Layth" éclata de rire. Bien sûr qu'il était complexé. Mais cette manie de ne pas admettre ce genre de vérité faisait partie du charme du plus jeune. Il s'adossa au mur derrière lui et entama avec un rictus amusé sur les visage:
"C'est sûr.
Mon Lenny n'est pas complexé par son visage enfantin. Ni par le reste de son corps trop féminin. Je ne sais pas d'où m'est venu cette idée! Mon Lenny est toujours honnête avec lui-même! Toujours! Il admet toutes ses manies et imperfections!.... Sarcasme.
Mais c'est ce que j'aime chez toi, Nox~ Tu n'es jamais honnête avec toi même. Tu es naïf. Tellement naïf que c'en est mignon. Et cet air innocent et totalement envouté que tu as quand tu joues du clavecin, ou du piano, mais je préfères le clavecin. J'en frissonne. Si je n'étais pas là pour te protéger, ces vieux porcs de la cours n'auraient fait qu'une bouchée de toi. Dans un certain nombre de sens huhuhuhuhu... Mais en même temps tu as ce côté sombre. Celui qui ressort quand tu es ici, dans ce laboratoire. Celui du scientifique obsédé. Obsédé par la recherche. Par ce but que tu refuses de me demander d'achever. Ce désire de savoir qui t'a pousser à passer un pacte avec un démon. Un pacte avec moi.
Tu es un paradoxe. Un mystère qui m'attire. L'opposition de la lumière et des ténèbres. Un parfait compagnon pour l'éternité."
Lennox se retourna, ayant toujours l'air aussi irrité, il s'approcha du démon, le reproche se lisant sur son visage:
"Parce que Monsieur est irréprochable?
Monsieur Layth, ou devrais je l'appeler sa majesté du désert?, est parfait, c'est connu!
Noon, monsieur ne parle pas constamment en antiphrases, ne se joue jamais des autres, c'est impensable. Et voilà que je parle comme sa majesté. Monsieur est toujours comme ça. San oublier l'addiction de Monsieur à toutes sortes d'armes. C'en est maladif! Ah! mais j'oubliais! Quand quelqu'un a le malheur de m'approcher, il se met à montrer les dents et à effrayer cette pauvre personne. Mais bien sûr, il n'en a rien à faire que je sois isolé à cause de lui. Rien à faire! Et il toujours surexité ou totalement démoniaque.
J'en ai un peu marre, tu sais? Et tes sois disant "petite piques affectueuses"! M.A.R.R.E. Voilà. Et quand monsieur perdra l'habitude de laisser ses mains se balader partout sur moi, il commencera littéralement à pleuvoir des chats et des chiens. Voilà."
Il enleva la main baladeuse de sa hanche et tourna les talons pour monter l'escalier de pierres brutes.
Layth soupira, puis afficha un autre sourire
"Ne me tentes pas comme ça, Lenny. Tu sais que j'aime quand tu me fais des reproches...."
Once upon a time…
Ou comment se retrouver dans un désert avec un abruti.
Il faisait gris et le quai était encore trempé à cause de la pluie de la veille. Le jour venait à peine de se lever.
Ses yeux se tournèrent vers le ciel nuageux. La lueur blanchâtre du ciel le remplit d'une mélancolie palpable. Il baissa les yeux pour balayer le port du regard. Il était le seul sur ce quai, avec pour seul compagnon un vieux chat roux. Il se baissa pour prendre l'animal qui se frottait à ses pieds en ronronnant dans ses bras, sans se préoccuper de son poil humide. Il le caressa machinalement tout en reprenant son observation des lieux. Tout était gris. Tout était triste. Il était seul sur ce quai, à attendre un bateau qui l’emmènerait loin. Loin de ceux qu'il aime. Loin de ses souvenirs. Loin de tout. Sans personne pour lui dire au revoir. Sans personne pour le rassurer. Sans personne pour lui dire qu'il lui manquerait terriblement. Personne. Seul. Il était seul. Il serra l'animal en enfouissant son visage dans son pelage doux malgré l'humidité. Soudain il entendit des pas sur les pavés du quai. Une lueur d'espoir s'alluma en lui tel la mèche d'une bougie, avant de s'éteindre sous le vent. Ce n'était pas quelqu'un qui venait lui dire adieu. Cétait celui qui l'arrachait à son pays. A sa famille. A son enfance. Ce lord Anglais qui s'était émerveillé de son talent. Ce lord qui avait convaincu sa famille de l'emmener avec lui dans son pays. Pour servir son roi. Il ne voulait pas. Pourquoi partir quand il avait tout ici ? Pourquoi partir alors qu'il n'avait rien là-bas ? Pour servir un monarque qui n'était pas le sien. Mais il n'avait pas le choix. Il n'avait pas le droit de décider. Il devait partir.
Le bateau accosta peu après, faisant fuir le chat avec son ombre gigantesque. De nouveau seul. Seul avec cet étranger.
Le moment était venu. Le moment d'embarquer pour cette contrée lointaine que l'Angleterre. Mais alors qu'il allait poser son pied sur la passerelle, il entendit derrière lui :
« Lennox !! »
Il fit volte face, et ses yeux se dilatèrent quand il vit un vieillard sortir d'une voiture précipitamment, courant comme lui permettait son âge avancé vers lui. Lennox eut du mal à retenir ses larmes de joies et tristesse mêlées quand son grand père le prit dans ses bras. Cet homme lui avait tout appris. La joie de vivre. La lecture et l'écriture. Les sciences. Les contes des contrée lointaines qu'il avait parcouru. Les légendes épiques pleines de chevalier, de héros et de prophètes. Même l'alchimie... Tout. Cet homme était sa vie. Son grand père chéri. Il le serra dans ses bras de toutes se forces. Peut être que si il était parti seul.... Il n'aurait pas eu tant des regrets ? Comment était il supposé faire maintenant ? Il voulait encore moins partir... Il avait encore tant à apprendre de lui... Mais enfin le grand père se sépara de son petit fils adoré. Il tint encore ses épaule quelques secondes avant de lui glisser :
« Je suis fier de toi... »
Il partit péniblement jusqu'à la voiture qui l'attendait. Le bruit des sabots des chevaux résonnèrent sur les rues pavées encore un moment avant de disparaître dans le lointain. Le lord posa une main sur son épaule avant de le guider pour monter doucement.
Le bateau quitta le port à 5h30 ce matin là, se dirigeant vers le royaume d'Angleterre...
La nuit tombait. La journée était enfin finie. Lennox se laissa tomber sur le lit. Quelle journée exténuante. Il devait rester toute la journée à la cour, à supporter les cancanements des dames, les railleries des hommes quant à son manque de virilité. Sourire aux uns. Sourire aux autres. Faire des révérences. Etre loyal à un pays qui n'est pas le sien.
Il soupira, se débarrassant de sa veste et de sa cravate. Il s'allongea confortablement avant de prendre un livre sur la pile qui trônait sur sa table de chevet. Un très vieux livre sur l'alchimie. Il s'était arrêté le soir précédent sur un chapitre fort intéressant : un vieil alchimiste aurait découvert sur un bâteau en plein Atlantique, le secret de l'élixir de jouvence éternelle. Ce secret serait dissimulé dans une pyramide d'Egypte. Ses yeux se mirent à briller. Il se voyait déjà luttant contre les tempe^tes de sable, bravant tous les dangers. Une aventure des plus épiques l'attendait ! Tel un grand enfant, il sombra dans le sommeil tout en s'imaginant sa quête au travers du désert.
Le lendemain, il décida de demander officiellement le budget pour une expédition en Egypte. Il poussa la porte de la salle du trône, entamant son audience avec le roi. Après une longue discussion intense et moultes négociations, Lennox sortit victorieux. 3 mois plus tard il partait pour le pays des pharaons...
Le soleil tapait sur le désert Saharien. Une troupe avançait péniblement dans les dunes, haletante. Enfin une halte. Lennox se laissa tomber sur le sable brûlant. Il ne sentait même plus la brûlure du sol, mais la morsure incandescente du vent était plus forte que jamais. Il leva les yeux vers l'horizon. Il les apercevait enfin. Les Pyramides. Il sorti un parchemin de son bagage pour observer le croquis griffonné dessus. C'était bien les bonnes. Et celle qui l’intéressait était celle du milieu. Là où étaient conservé les secrets de la jouvence éternelle. Il se leva péniblement, les jambes flageolante, refusant par pure fierté l'aide des hommes qui l'accompagnaient. Ils se traînèrent jusqu'aux pyramides. Une fois devant l'entrée massive, ils furent déjà assaillis par une énigme :
« Pour que de cette porte l'ouverture soit possible,Vous devez tenter l'impossible »
Une énigme paraissant simple. Mais qu'est-ce que l'impossible ? Il y avait une infinité de possibilités. Ils mirent 3 longues journées pour la résoudre. A forces de tentatives, ils n'étaient arrivés à rien. L'alchimiste était à bouts. Dans un élan de rage, il essaya de transmuter la porte.... ce qui fonctionna à merveille. La réponse était bien trop simple. C'est ce qui rendait l'énigme difficile. Comme quoi, il valait mieux foncer sans réfléchir. Ils progressaient doucement et plus ou moins sûrement, suivant le plan du vieux grimoire, résolvant énigmes, fuyant pièges, bravant toute sorte de dangers. Au bout de deux longues semaines sans voir la lumière du jour, et leur stock de torches bientôt épuisé, qu'ils arrivèrent enfin dans la salle la plus haute et centrale : le tombeau. Enfin, selon le schéma d'une pyramide normale. Celle-ci était différente. Ce n'était pas un tombeau, mais un vrai trésor ! Comme ceux des sanctuaires grecs, de l'or à flots, mille et uns objets précieux, des pierres et des diamants, des vasques de vin intarissable. C'est quand l'équipe allait se précipiter sur cette montagne de richesse incroyable qu'ils entendirent les cliquetis d'une chaîne. Leurs cœurs s'emplirent d'angoisse. Quelle bête était donc scellée au sein de cet édifice céleste ? Bientôt ils regardèrent en direction du bruit répété, avec anxiété : était enchaîné une créature humanoïde aux cheveux d'argent qui tombait en cascade sur ses épaules pour s'écraser sur le sol, formant un lac couleur argent sur la pierre sur laquelle il était assis, contrastant avec mat café au lait de sa peau, la tête baissée, masquant son visage. « Il », c'était visiblement un homme, vu le manque de seins,remplacées par des muscles forts sur sa poitrine nue. Il était enchaîné au mur par un collier de chaînes, et ses poignet étaient liés par des fers indépendant du dis-mur, tout comme l'étaient ses chevilles. Leurs cœurs firent tous un bond. Depuis quand cet homme était il là ?! La porte n'avait jamais été enfoncée ! Une seule explication.... Il n'était... Pas humain....
Lentement, « l'homme » leva la tête, dans un cliquetis de chaînes, dévoilant ses yeux d'un bleu azur profond, et son visage. Celui-ci était fin, tout en restant viril. Sa face arborait plusieurs marques en forme d'arabesques d'un rouge foncé se rapprochant du noir. Ses bras étaient, eux aussi, marques de façon similaire. Sa voix résonna dans la salle. Une voix suave, pas trop grave, mais profonde. Une voix qui perçait l'âme :
« Qui êtes vous ? Quelle bravoure et quelle force d'être parvenus jusqu'ici... »Tous déglutirent. Mais Lennox trouva le courage de répondre, poussé par la soif de connaissance :
« Nous venons du grand Royaume D’Angleterre ! Nous convoitons le secret de la jouvence éternelle confinée dans les murs de ce tombeau ! » Il tremblait légèrement tout en s'exprimant.
L'être sourit, un rictus plus qu'un sourire.
« Un alchimiste, hein...? Hahahaha, alors comme ça on cherche le jeunesse éternelle ? Peur de vieillir mademoiselle ? » Il se moquait ouvertement de l'alchimiste, qui riposta avec fougue.
« Mademoiselle ?! On dirait que l'emprisonnement et l'étincellement violent de l'or a endommagé très sérieusement votre vue ! »Cette fois la créature rit à gorge déployée :
« J'aime tes tripes ! Tu es l'alchimiste du groupe non ? Je peux sentir l'odeur de la poudre et des composants chimiques émanant de toi jusqu'ici. Tu souhaites connaître le secret de la jouvence éternelle ? Alors passes un contrat avec moi. Seul celui qui passera un contrat avec le Djinn de l'alchimiste l'ayant enfermé ici accédera à son secret... Allez... Libère-moi... Non seulement tu connaîtra le secret, mais je t'accorderais 3 vœux, alchimiste. »Lennox déglutit à nouveau. Que devait il faire ? Il ne savait même pas si l'auto-proclamé démon disait vrai. Mais la soif de savoir, la curiosité et tout un tas d'autre choses s'entremêlèrent dans son esprit et il s'avança vers le démon s'agenouillant devant lui. Il hésita encore un peu avant de prendre la parole. Après tout, il vendait son âme au diable ! Ce n'était pas à prendre à la légère ! Mais...
« … Comment passe-t-on un contrat ? »Le rictus du démon s'élargit ,
« Un échange se sang est nécessaire. » Lennox déglutit. Il sortit une dague, enleva son long gant noir et fermant fermement les yeux, il trancha les veines de son poignet, serrant les dents sous la douleur, au dessus de la bouche ouverte du Djinn. Celui-ci but le sang avec une délectation visible. Il lécha ensuite la plaie du pauvre Allemand, qui d'abord gémit sous la brûlure de la salive sur la chair à vif, ayant pour effet de refermer la blessure sans laisser aucune trace. Lennox écarquilla les yeux, puis se ressaisit, interrogeant le démon du regard sur comment prendre son sang avec ces chaînes qui empêchaient l'accès à ses poignets ou à sa jugulaire. Le Djinn présenta son bras au jeune homme. Il ne dit rien. Mais l'alchimiste comprit. Il mordit le bras d'un coup vif, sentant le goût métallique du sang entrer dans sa bouche, se mélangeant à sa salive. Il délogeât ses dents de la peau mâte, léchant avec douceur la plaie, comme pour essayer d'atténuer la douleur. Bientôt sa poitrine commença à le brûler. C'était chaud. Il sentait le lien qu'il venait de créer avec le démon. Il le sentait, douce chaleur dans sa poitrine. Les chaînes qui restreignaient le Djinn tombèrent en poussière. Il se leva, rejetant sa longue chevelure argent en arrière et regarda son nouveau maître avec un air satisfait. Il aida celui-ci à se lever, puis il fut attiré par la créature dans un baiser. Écarquillant les yeux, Lennox essaya de se débattre, mais il sentit un liquide chaud glisser dans sa gorge. Bientôt l'autre le lâcha, un air satisfait sur le visage avant de se prendre une gifle monumentale. Il hurla presque :
« COMMENT ÔSES-TU ?! » Son bras devant sa bouche, essuyant nerveusement ses lèvres.
L'autre lui répondu, irrité :
« Je te donne ton élixir, idiot ! »Lennox eu un moment de gros blanc. Quoi ? Élixir. Élixir ? ELIXIR ?!
« le liquide chaud que tu as du sentir, c'était l'élixir. Je ne peux le donner qu'ainsi. Maintenant tu ne vieillira plus et toute blessure guérira plus vite que tu ne peux l'imaginer. »L'alchimiste baissa les bras quant à protester. Soudain, tout devint flou, et il s’effondra au sol.
Quand il se réveilla, il était dans la ville au bord du désert d'où ils étaient partis plusieurs semaines auparavant. Un rêve ? Il tourna la tête et vit le démon. Non. C'était bien réel. Il se sentit rassuré. Il ouvrit la bouche, pour la refermer. Il n'avait pas besoin de demander son nom au démon. Son sang lui disait : Layth. Lion en arabe. Un nom qui allait à merveille à cet être.
Quelques années étaient passées depuis l'expédition. Lennox avait maintenant 22 ans. Il avait appris à connaître Layth, pendant que celui-ci s'habituait à la vie à la cour d'Angleterre. Ce dernier avait d'ailleurs bien changé : il avait coupé ses cheveux et revêtu une peau blanche pour passer plus inaperçu. Il s'était avéré être un peu.... spécial. Son occupation préférée étant taquiner et titiller son nouveau « maître ». Et voyant les regards plus ou moins déplacés des membres de la cour, il était devenu extrêmement protecteur envers Lennox. Et agressif envers les autres. Ce fut aussi à la cours qu'il découvrit les armes. Ce devint sa passion. Il les collectionnait et avait même reçu d'un vieux lord, amusé de la passion du Djinn, un vieux revolver à deux cannons, gravés de roses qu'il gardait toujours avec lui. C'était son trésor, et il le chérissait avec une attention presque enfantine et innocente.
Bref. Les deux hommes avaient appris à se connaître et Lennox se sentait enfin Anglais et avait maintenant bien plus d'influence à la cour. C'est précisément à cause de cette influence que tout bascula. Il y avait des jaloux. Des nobles qui, bien qu'étant là depuis bien plus longtemps que l'alchimiste, étaient bien moins respecté que celui-ci. Puis le jour fatidique arriva. Alors que Lennox se présenta à la cour ce matin là, accompagné de Layth, tous les regards étaient tournés vers eux. Non pas plein d'admirations comme à leurs habitude. Mais pleins d'effroi et de confusion. Il comprit quand il vit la foule rassemblée autours d'un cadavre. Deux trous rapprochés dans la poitrine. C'était le vieux lord. Le seul ami de Layth en dehors de son maître. Deux trous... L’œuvre d'un double canon. Il comprit. Ils suspectaient Layth. Mais il savait que c'était faux. Mais c'était peine perdue. Le complot était en marche et ils ne purent rien faire. Lennox fut expulsé de la cour, ayant la responsabilité du Djinn. Ils furent contraint de fuir l'Angleterre pour échapper à une punition plus sévère. Tout son univers s’effondra à nouveau. A nouveau il se retrouvait sur un quai, contraint de partir pour une nation autre que la sienne. Mais cette fois, il n'était pas seul. Un abruti était mieux que rien.
Ils arrivèrent enfin à Paris. Une ville sombre. Accablée par une monarchie pesante et de droit divin. C'était en Février 1789. Ils réussirent à survivre grâce au maigre salaire que Lennox gagnait dans un café, dans lequel il servait et jouait certains soirs du piano. Et après moins d'une demie-année tendue, la révolution éclata. Une « liberté » obtenue par le sang. Et pas forcément le sang des tyrans. Lennox trouva cette révolution absurde. Les idées étaient en effet nobles, mais la façon dont ils les avaient réalisées les souillait selon lui.
Après quelques années, le fait qu'il ne vieillisse plus devint un problème. Il du changer de travail, et au bout d'un moment, des rumeurs commençaient à apparaître. Il décida de quitter la capitale pour faire le tour de la France et si nécessaire de l'Europe. Il vagabonda avec Layth partout, restant dans une ville ou un village quelques années avant de partir, vivant toujours de son don musical. Il retourna aussi en Allemagne, ne craignant rien quant à son problème d'âge, étant né dans une famille initiée à l'alchimie. Il resta là-bas une petite dizaine d'année, jusqu'à la mort de son grand père. Il avait toujours été le membre de sa famille qu'il avait le plus aimé. Il ne pouvait plus supporter de vire dans cette maison. Dans cette maison qu'il ne pouvait pas concevoir sans cet homme. Il quitta donc à nouveau l'Allemagne pour vagabonder ailleurs. Près d'un siècle passa. Et enfin... Vint l'année du centenaire de la révolution : 1889. En ce début d'année, Lennox fut prit de nostalgie pour Paris. Il décida donc d'y retourner.
La capitale avait bien changé : tout était si heureux, si lumineux, et bien sûr tout le monde avait oublié les rumeurs le concernant... Il tomba littéralement amoureux de la ville, ce qui n'avait pas été le cas dans le passé, même si il s'y plaisait.
Une fois de retour, il se retrouvait encore sans travail ni domicile. Et c'est là qu'il vit la porte. Une porte massive mais élégante, au dessus de laquelle était inscrit « Lost Paradise ». Un cabaret. Parfait pour du piano ! Il poussa la porte, demanda un entretient, se retrouva en face du patron, un homme à l'aura étrange et mystérieuse. Celui-ci remarqua tout de suite que Lennox était alchimiste. Il accepta de l'embaucher après une grande hésitation. Lennox appris bien vite pourquoi : Tout être travaillant dans ce mystérieux endroit.... Ne dois pas être humain. Mais sa condition d'Alchimiste lui permettait, et encore c'était grâce à son contrat avec Layth, qui restait tout de même un démon.
Pour une fois, que cet idiot se rendait utile.