Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé | |
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Auteur | Message |
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Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 1 Nov - 19:40 | |
| Un énième coup sonna à l'immense bâtisse, au pied de laquelle le commissaire s'était rendu, comme à chaque fois que son esprit se perdait dans un flot d'interrogations trop nombreuses et malheureusement sans réponses. Le brun avisa Notre Dame dans toute sa splendeur, son style gothique, ses multiples sculptures, et ses touristes aussi, toujours aussi nombreux, peu importe l'heure...
Le lycanthrope soupira, même si son métier l'exigeait, il n'aimait pas spécialement le contact avec la foule, trop d'agitations le fatiguait rapidement en ce moment.
D'un geste machinal, il sorti d'un même élan, sa montre à gousset de sa veste et de quoi fumer, puis rangea le second après quelques secondes d'hésitation, avant de poser son regard doré sur le cadran noir et blanc. Les fines aiguilles indiquaient vingt heures piles.
*Pour une fois que je suis à l'heure*
Aldrick soupira. Quand était-ce la dernière fois qu'il avait pu accorder un peu de temps à son ami? Quand était-ce la dernière fois qu'ils avaient pu discuter calmement sans être interrompus?
Dans son souvenir, la dernière fois, le prêtre semblait aminci et fatigué, sûrement qu'il avait dû exorciser beaucoup à ce moment là. Même si Nathanaël n'en parlait pas beaucoup, il savait que pour défaire quelqu'un "de l'emprise du Malin" il devait lui faire face aussi bien physiquement que psychologiquement. Cet exercice n'avait rien d'une partie de plaisir, et il ne le savait que trop bien...mais ça c'était une autre histoire.
L'agent rangea sa montre, se concentrant sur l'homme qui lui faisait face, puis un sourire fin s'étira sur ses lèvres, presque doux. Un sourire qu'il accordait à peu de personnes. Mais sous son air naïf, ses grandes lunettes et son habit blanc, Natahanaël évoquait pour lui la miséricorde et le pardon. Aussi Aldrick doutait peu du fait que les anges pouvaient prendre de telles formes si en lui grondait la Bête. Avisant son compagnon de la soirée, le lycanthrope lui tendit la main, comme à l'accoutumée, en guise de salut. Une fois la poignée de main échangée, ils s'en furent tous deux faire un bout de chemin ensemble, le bistrot n'était pas à côté.
-Alors tu t'es enfin habitué à vivre à Notre-Dame? Ou tu as encore du mal? Il avisa la réaction du prêtre, qui ne vint pas. Nath'? Tu m'écoutes? Après quelques secondes de blanc, il toussota puis tenta autre chose: Tu veux du chocolat?
Il joignit l'action à la parole et sorti de sa veste une petite boite. Seulement devant l’absence totale de réaction, il cria:
- NATH! Enfin son ami sembla réagir. Tout va bien? Tu as l'air préoccupé...quelque chose te tracasse?
L'agent fronça les sourcils sous l'inquiétude. Nathanaël était d'une bonne humeur contagieuse, un peu comme Billy, il avait continuellement cet air enjoué qui rendait le monde plus facile à vivre, qu'est-ce qui pouvait bien le mettre dans cet état? Son regard doré se perdit dans celui verdoyant de son vis-à-vis, mais il n’y décela pas grand-chose, puisque la gêne lui fit bien vite détourner les yeux.
Peu satisfait de cet échange, le commissaire s'enquit, sur un ton proche de l'interrogatoire:
-Tu me fais des cachotteries maintenant ?
Il savait qu’il était mal placé pour lancer ce genre de phrase, car le lycanthrope ne se leurrait pas : s’ils étaient amis et qu’ils pouvaient ainsi discuter c’était simplement parce que Nathanaël, dans son jugement avait omis un infime -et pourtant si crucial- petit détail : il n’était pas humain… _________________ - Loup y es-tu ? :
Dernière édition par Aldrick Voelsungen le Jeu 29 Jan - 20:41, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Ven 2 Nov - 3:14 | |
| Nathanaël n'était pas mécontent de pouvoir enfin s'accorder un peu de répit. Il travaillait beaucoup et faisait beaucoup d'heures supplémentaires et il y avait des jours où cela se faisait cruellement ressentir. Enfin, en ce moment, ça allait. C'était supportable et il réussissait à grappiller quelques heures de sommeil par-ci et par-là, chose qui n'était hélas pas toujours le cas. Le Malin n'attendait pas. Il ne se reposait jamais. Ne laissait jamais aucun répit à ses victimes. Certes, il ne pouvait pas être partout, mais l'exorciste faisait de son mieux pour débarrasser le monde des humains du fléau que représentaient les créatures du Mal. Et puis, il y avait différentes formes d'exorcismes, il ne s'agissait pas toujours de chasser un esprit malin du corps d'une personne innocente. Non. Parfois, cela consistait tout bonnement à tuer son ennemi. Mais si l'ennemi n'était pas humain, ce n'était pas un péché, au contraire. Il rendait service à l'humanité ! Cela pouvait sembler cruel au premier abord, mais ces créatures étaient bien plus cruelles encore. Et puis, il était tout de même investi d'une mission divine et ça, ce n'était pas négligeable !
Bref, ce soir, il avait décidé de se détendre un peu et de se changer les idées et ce, en compagnie de l'un de ses seuls amis. Il avait une confiance aveugle en ce commissaire et surtout, ami. Ils avaient pratiquement le même objectif et c'était sans doute là l'une des raisons principales pour laquelle il s'entendaient si bien. Ils s'appréciaient, c'était évident. Mais qu'en serait-il si Nathanaël découvrait le petit secret d'Aldrick ? Enfin, pour l'heure, il l'ignorait, alors la question ne se posait même pas. De toute façon, il était totalement inconcevable - à ses yeux - que son ami puisse lui cacher quelque chose d'aussi important. Il quitta donc enfin l'énorme bâtisse qui était devenue son nouveau chez-lui depuis peu, apercevant déjà la silhouette de son ami qui l'attendait. Il était à l'heure ! C'était presque un exploit ! Et il n'avait même pas de cigarette au bec ! Autre exploit ! Content de le revoir, il lui adressa un grand sourire tout en lui serrant la main. Cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas eu le temps de discuter un peu autour d'un verre, ça lui faisait donc vraiment plaisir de retrouver Aldrick.
Pourtant, alors qu'ils s'éloignaient lentement de la cathédrale, Nathanaël ne put s'empêcher de repenser à un exorcisme assez troublant qu'il avait dû mener quelques heures auparavant. Un exorcisme improvisé, pour ainsi dire, car il n'avait pas du tout été prévu. Sur un enfant. Il revoyait la scène, revoyait le visage si innocent de l'enfant arborer un sourire machiavélique. Le démon l'avait souillé. Il avait souillé cette âme innocente et pure. Le jeune homme n'avait pas entendu la question de son ami, en fait, il n'avait entendu aucune de ses paroles. Il était ailleurs, avançant presque machinalement sans prêter attention à ce qui se passait autour de lui. Ce ne fut que lorsqu'Aldrick haussa le ton qu'il sortit de ses pensées, clignant des yeux, l'air un peu perdu avant de finalement adresser un petit sourire à son ami. Ce dernier avait l'air inquiet et cela pouvait se comprendre.
"Ne t'en fais pas, ce n'est rien. Je repensais à un exorcisme."
Généralement, il évitait de parler de ces choses-là à son ami, ne voulant pas l'embêter avec ça. Et puis, ils avaient chacun leur rôle. Certes, lorsqu'il avait des informations qui pouvaient éventuellement aider Aldrick dans une enquête, et s'il n'était évidemment pas soumis au secret professionnel, il n'hésitait pas à lui en faire part. Mais jamais il ne lui viendrait à l'esprit de donner tous les détails sur le déroulement d'un exorcisme.
"Donne-moi plutôt un peu de ce chocolat, veux-tu ?"
Il attendit à peine la réponse d'Aldrick avant de se servir dans la petite boîte que tenait ce dernier. Autre chose qui les rapprochait. Leur gourmandise. Nathanaël préférait les gâteaux, mais il ne disait jamais non à un carré de chocolat, surtout quand il était bon. Et Aldrick avait toujours du bon chocolat !
"Aurais-tu décidé de ne plus fumer ? Te voir sans cigarette relève presque du miracle !"
Il laissa échapper un petit rire. Il aimait taquiner son ami, surtout quand il s'agissait de son addiction à la nicotine. Nathanaël n'aimait pas vraiment ça, mais il n'était pas là pour juger les gens - encore heureux ! Enfin, pour l'heure, il préférait s'attarder sur des choses triviales, histoire de se changer les idées et d'oublier le malheureux épisode de tout à l'heure...
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Sam 3 Nov - 17:37 | |
| Aldrick haussa un sourcil avant qu'un air entendu s'empare de son visage, il retrouvait Nathanaël tel qu'il le connaissait: rassurant et discret...Peut-être trop discret. Pour toute réponse il n'eut droit qu'au mystère entourant le mot "exorcisme", et cela pouvait être assez vague, autant que dangereux. Notant que le prêtre avait pris soin de ne rien préciser d'autre, le commissaire s'eut bien vite que cela n'avait pas dû être une partie de plaisir, mais également qu'il ne souhaitait pas en parler maintenant. Il ne lui restait plus qu'à attendre que Nathanaël se décide enfin à lui en faire part. Aussi il alla à l'encontre de ses habitudes, et attendit que son vis à vis veuille lui en parler, et dû prendre sur lui-même. Cependant la patience étant absente des gênes des Voelsungen, pas moins de dix secondes plus tard il s'apprêtait à lui demander de quoi il en retournait, mais heureusement, le brun prit un morceau de chocolat, faisant par la même occasion, sourire le lycanthrope.
S'il y avait bien une chose pour laquelle ils étaient sur la même longueur d'onde: c'était le chocolat!
Enfin quand le sujet du tabagisme fut abordé, le lycanthrope ouvrit des yeux grands comme des soucoupes:
-Arrêter de...? Il baissa un peu son chapeau, comme pour cacher son visage. Non, je n'y pensais pas vraiment pour être franc, je me disais surtout que je devrais peut-être rentrer dans l'église pour aller te chercher. Pour une fois que je suis à l'heure...j'aurais compris si tu avais été occupé à faire autre chose plutôt que de m'attendre, en sachant que je serais sûrement en retard...
Aldrick se sentit légèrement rougir de honte, depuis le temps qu'ils se connaissaient, les fois où pourtant il était à l'heure se comptait sur les griffes d'une patte, et il lui avait semblé naturel que le prêtre vaque à d'autres occupations mais au vue de sa réaction, c'était sans compter sur sa fidélité et sa confiance vis à vis des autres. Cela provoqua quelques remords chez l'agent, qui se promit de faire en sorte dorénavant d'être plus souvent ponctuel.
-Tu crois que je devrais arrêter?
La dernière personne à avoir eu le culot d'aborder ce sujet en sa présence, n'était autre qu'Edward, et il ne savait que trop bien que juste pour le plaisir de le contrarier il aurait continué avec cette sale manie... Mais s'il était une chose de savoir que c'était mauvais pour lui, c'en était une autre de se l'entendre dire par un ami... Tout autant que de se résoudre à y renoncer.
Piochant à son tour un carreau de chocolat pour cacher son trouble, son regard se perdant sur le paysage avant qu'une idée le fasse se tourner d'un bloc vers l'Elu de Dieu.
-Ah! J'ai failli oublier! J'ai entendu dire qu'il y avait un nouveau bistrot qui s'était ouvert près de l'Hôtel de Ville, ça te dirait d'y aller? On pourra toujours passer au "QG" plus tard...
Le "QG" s'était le nom qu'ils avaient donné au bistrot dans lequel ils allaient boire, un soir où l'alcool les avait rendus plus joyeux que d'ordinaire. C'était devenu une sorte de nom de code.
-Au fait, tu ne m'as pas répondu tout à l'heure: Tu te plais à Notre Dame? Tu as pu monter au sommet? Il parait que la vue y est imprenable!
Dans la voix du brun, il eut un peu de cette innocence enfantine, conférant aux choses simples un côté merveilleux. Tout son visage se détendit et il piocha un autre morceau de chocolat avant d'en proposer à Nath.
L'agent observa à la dérobée son compagnon de la soirée, il était vêtu de manière sobre mais élégante, comme toujours, et pour ceux qui ne le connaissaient pas il était impossible de définir qu'il était un homme d'église. Ce qui les arrangeaient. Après tout, ils avaient chacun bien assez de responsabilités au quotidien pour s'épargner lors de leur temps de libre, la morale commune.
-Tu as pu visiter d'autres monuments depuis que tu es arrivé d'ailleurs?
Un couple passa devant eux avec des enfants, puis un carrosse avant qu'ils ne traversent un pont, où des musiciens jouaient contre quelques pièces. Là-dessus, le commissaire ferma les yeux, si la loi n'était pas vraiment en accord avec ce genre pratique, il préférait tout de même les musiciens aux mendiants fictifs, et puis il était en congé alors il comptait bien en profiter comme il se devait! _________________ - Loup y es-tu ? :
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Ven 9 Nov - 3:57 | |
| Se changer les idées. Voilà ce que désirait Nathanaël à cet instant. Il voulait passer la soirée en compagnie de son ami, à parler de tout et de rien, à rire ensemble, bref, il voulait s'échapper de ce quotidien souvent très dur. Certes, c'était lui qui avait choisi cette voie - ou plutôt, il avait été choisi - mais parfois, cela faisait tout simplement du bien d'en sortir l'espace de quelques heures. Oui, l'espace de quelques heures, ils étaient seulement deux amis qui souhaitaient prendre un peu de bon temps ensemble. Le commissaire et le prêtre n'existaient plus, il n'y avait que Nathanaël et Aldrick. Et ce fut donc tout naturellement que le jeune homme avait opté pour une tenue tout à fait ordinaire, le faisant passer pour n'importe quel civil. Quoiqu'il en soit, il avait été étonné de voir son ami sans cigarette pour une fois et lui avait donc demandé s'il avait l'intention d'arrêter cette fâcheuse manie d'inhaler quelque chose dont on ne connaissait pas vraiment les composants.
Aldrick lui expliqua alors pourquoi il n'avait pas allumé de cigarette avant de demander à son ami s'il devait arrêter, d'après lui. C'était une question plutôt inattendue et l'espace d'une seconde, Nathanaël le regarda avec des yeux ronds avant de finalement esquisser un petit sourire.
"Je le pense, oui. On ne connait pas vraiment les effets à long terme de cette chose. Et ça ne sent pas très bon. Mais je ne suis pas là pour te faire la morale et encore moins pour juger tes actes."
Il fallait dire que le fait que la cigarette ne sentait pas vraiment bon était un argument de taille ! Mais peu importe. Le brun n'avait pas non plus l'intention de forcer son ami à changer ses habitudes. C'était à lui et à lui seul de prendre cette décision. Alors qu'ils marchaient toujours, Aldrick lui parla d'un nouveau bar et proposa de s'y rendre avant d'aller au "QG". Un peu de nouveauté ne faisait pas de mal de temps en temps.
"Pourquoi pas !"
Et puis, le commissaire lui posa une nouvelle fois la question qu'il lui avait posée plus tôt, mais que Nath' n'avait pas vraiment entendue. S'il se plaisait à Notre-Dame ? S'il avait pu monter au sommet ? Quelles étranges questions ! Il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire avant de s'arrêter pour se tourner vers l'imposante bâtisse, non sans une pointe de fierté.
"Évidemment que je m'y plais ! C'est un tel honneur de pouvoir y officier ! Même si je me sens parfois un peu dépassé par cette grandeur...C'est très impressionnant, en fait..."
Cette cathédrale était sans conteste à la hauteur de la magnificence de Dieu ! Mais elle était aussi la preuve que l'Homme était capable d'accomplir des choses merveilleuses. Il se mit à pointer un endroit précis, tout en haut de l'édifice.
"Je suis monté là, un jour. C'est très impressionnant ! On y voit une bonne partie de la ville et tout semble si petit ! On a même l'impression qu'on peut toucher le ciel ! Je t'y emmènerai un jour, si tu veux !"
L'enthousiasme pouvait se lire sur son visage et s'entendre dans sa voix. Il était presque comme un gamin, en admiration totale devant l'église. Il avait même parfois encore du mal à croire qu'elle était pour ainsi dire à lui. Pendant un temps, du moins. Finalement, il se tourna de nouveau vers Aldrick, tout sourire, piochant en même temps dans le chocolat.
"Allons-y !"
Alors qu'ils s'éloignèrent de Notre-Dame, Aldrick reprit la parole pour demander à Nathanaël s'il avait pu visiter d'autres monuments depuis son arrivée. Quelle étrange question ! S'il disait non, son ami lui proposerait-il de jouer les guides touristiques ? Cette simple idée fit sourire Nathanaël, mais bien sûr, il était totalement inconcevable pour lui de mentir ! Même pour quelque chose d'aussi insignifiant que ça !
"Oui, bien sûr ! J'aime connaître la ville dans laquelle je me trouve. Et cette ville, je l'aime plutôt bien."
Oui, il aimait Paris, même s'il s'y perdait parfois, même s'il n'y avait pas que de bonnes choses. Il se souvenait encore de son arrivée...il avait été émerveillé devant cette ville immense et ses grands bâtiments, tous ces gens...En même temps, quoi de plus normal pour quelqu'un qui avait vécu dans un petit village toute sa vie ? Sortant de ses pensées, il donna une petite tape dans le dos d'Aldrick, aimant parfois le taquiner de la sorte.
"Et toi alors ? Comment s'est passée ta journée ?
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 15 Nov - 16:49 | |
| Ce sourire, il le connaissait par cœur, Nathanaël lui en avait tant fait don, qu'il ne savait dire jusqu'à quel point il était là uniquement pour donner ou pour rassurer. C'était l'un de ses sourires purs qui rassurent, probablement un de ceux que la Sainte Vierge confiait à son enfant sur toutes les statues prônant l'amour infini et immortel. Sauf que lui, il y avait droit au quotidien, et ce n'était pas rien! Sur le propos en revanche, il s'abstint de commentaires, préférant pour une des rares fois de sa vie le silence à la querelle. C'était étrange d'ailleurs. Mais le jeune prêtre était l'une des rares personnes avec lesquelles il ne se disputait que rarement. Si ça c'était pas du miracle!
Il se promit donc, de réfléchir sérieusement au fait d'arrêter ou non la cigarette, mais avait-il réellement assez de volonté pour cela? Il n'aurait su le dire, de toutes façons il n'avait pas envie d'y penser maintenant, alors il écouta son ami et un air satisfait passa sur son visage éternellement ronchon.
Pour une raison qui lui échappait un peu, Nathanaël l'apaisait beaucoup... Enfin lorsqu'il ne parlait pas du jugement de ses actes. Là, il était d'un coup, beaucoup moins rassuré, et la boule qui s'était installée au creux de son estomac le jour où il avait assisté à son premier exorcisme le tiraillait toujours à ses mots. Heureusement, il ne s'étendit pas sur le sujet, et le lycanthrope fit de même.
Quand arriva la question sur sa journée, le flic soupira lasse.
-Eh bien... Ses pupilles dorées se tournèrent vers le ciel, comme si la réponse pouvait s'y lire. Ce matin mon second, Billy a perdu pour la énième fois un dossier, un grognement sourd émana de sa gorge, puis Valentine Lefevre est passée, elle a discuté avec tout le service, et par extension forcément- avec Billy aussi. Du coup, ils ont encore tout mis sens dessus dessous. C'était la galère! Ensuite on a eu une intervention près de Montmartre. Une querelle entre peintres et commerçants, puis une autre près de la Gare de Lyon, une collision entre deux calèches. Plus de peur que de mal, mais ça a bloqué la route un certain temps...
Il soupira une nouvelle fois, puis fronça les sourcils en enfonçant ses mains dans ses poches.
-Je doute d'ailleurs que cela soit uniquement dû à un problème de conduite des chevaux mais bon...
Il n'en dit pas plus et salua une dame du regard lorsqu'elle s'avança pour entrer dans un café. Son regard insistant ne lui avait pas échappé, mais l'agent n'en avait cure. Aussi Aldrick entraina son comparse à travers les rues parisiennes aux alentours, lui demandant parfois s'il connaissait tel endroit ou non. Ponctuant ci et là les chemins d'anecdotes. Lui en rappelant par la même occasion.
-Dit, c'est pas dans cette boulangerie que la vendeuse avait été si touchée que tu lui donnes des poires à cuire qu'elle en a nommé la pâtisserie "Les poires du Curé"? Lui demanda-t-il taquin, en lui donnant un léger coup de coude dans la hanche, avant d'indiquer de la tête le commerce en question.
Un large sourire s'étendit sur les lèvres du commissaire, lorsqu'il distingua sur la vitrine, que c'était devenu la spécialité de la maison. Le brun émit ensuite un sifflement admirateur.
-Eh bien tu auras marqué l'Histoire au moins!
Dans l'échoppe la clientèle ne semblait pas désemplir, et il sembla à Aldrick que Nathanël rougissait légèrement de fierté.
-Tu veux rentrer voir? Son ami parut surprit mais ne répondit rien. Allez pour fêter ça, je t'invite! Ici ou au bar, comme tu préfères, mais décides toi vite ou c'est moi qui choisit!
C'était peu dire qu'Aldrick cumulait les défauts, car en plus d'être un Voelsungen, le commissaire était aussi impatient qu'autoritaire! Heureusement qu'il cherchait rarement à plaire... _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 22 Nov - 2:53 | |
| Ils en vinrent donc à parler de leur journée respective, enfin, en l'occurrence, c'était surtout Aldrick qui se mit à parler de quelques petits incidents dont il avait été témoin. Nathanaël l'écouta, un petit sourire aux lèvres. Il aimait l'écouter, c'était toujours assez divertissant, surtout lorsqu'il ajoutait des commentaires personnels. Il n'était d'ailleurs pas du tout étonné d'entendre que Valentine avait fait une petite visite au commissariat. La jeune femme était toujours là où il fallait, toujours à chercher des informations croustillantes et des scoops. Il imaginait bien ce que cela avait dû donner. Le quotidien de son ami était pour le moins animé tous les jours, c'était certain. D'ailleurs, cela éveilla quelque peu la curiosité de Nathanaël qui avait bien envie d'observer son ami sur son lieu de travail un jour. Ils avaient déjà travaillé sur plusieurs affaires ensemble, mais ça s'était toujours passé à l'extérieur.
Ils continuèrent à marcher en se goinfrant de chocolat et en discutant, se rappelant certaines anecdotes selon l'endroit où ils se trouvaient. Le moins que l'on pouvait dire, c'était que pas mal de choses s'étaient déjà passées depuis leur rencontre et ils n'étaient certainement pas au bout de leurs peines. Enfin, Nathanaël aimait travailler avec Aldrick et passer du temps avec lui, ça lui changeait surtout les idées. Et puis, ils arrivèrent devant une boulangerie dont le jeune homme ne se rappelait que trop bien. Et son ami manifestement aussi. D'ailleurs, il ne put s'empêcher de rougir légèrement aux paroles du commissaire et en découvrant que les fameuses pâtisseries étaient devenues la spécialité de la maison. Aldrick ne manqua pas de le taquiner à ce sujet avant de lui demander s'il voulait entrer ou s'il préférait aller au bar, le tout en se montrant assez impatient. Il fallait dire que le brun n'avait jamais été très patient - du moins, d'après ce que Nathanaël avait pu observer.
"Tu exagères...ce n'est qu'une pâtisserie."
Il avait beau dire ça, il était tout de même un peu fier, mais il ne l'avouerait probablement jamais. Enfin, la perspective de goûter à de succulentes pâtisseries ne lui déplaisait pas du tout. Il en avait même presque l'eau à la bouche.
"Maintenant que tu m'as tenté avec des pâtisseries, je ne me vois pas passer mon chemin sans entrer !"
Ah, la gourmandise...quel délicieux péché. Et pourtant, il ne s'en voulait pas du tout. Après tout, il ne faisait de mal à personne et puis, c'était pour ainsi dire sa seule source de plaisir. Alors il fallait en profiter ! Tout content, un large sourire aux lèvres, il entra donc dans la boulangerie où il était un client fidèle. La boulangère le reconnut immédiatement et l'accueillit chaleureusement, le remerciant un nouvelle fois pour son "cadeau", même si ça remontait à plusieurs mois maintenant. Et puis, elle emmena les deux hommes jusqu'à une table dans le fond car évidemment, l'endroit faisait également salon de thé. Une fois installé, Nathanaël commanda donc la spécialité de la maison, ainsi qu'une part de gâteau au chocolat, un chou à la crème et un thé pour accompagner tout ça. La boulangère s'éloigna après qu'Aldrick ait lui aussi passé commande, les laissant donc un instant seuls.
"C'était une excellente idée ! J'avais justement un petit creux !"
Son enthousiasme était toujours omniprésent et il profitait vraiment de ce petit moment privilégié en compagnie de son ami. Sans doute son meilleur ami, même.
"Alors, mon cher ami ! Quand vas-tu enfin te décider à te marier ? Et j'ose espérer que tu penseras à moi pour le jour J !"
On pouvait se demander pourquoi il sortait ça d'un coup, mais il aimait taquiner Aldrick à ce sujet, ne l'imaginant pas vraiment avec une femme, à vrai dire. Il avait un caractère un peu particulier, après tout, et un travail qui lui demandait pas mal de temps. Nathanaël lâcha un petit soupir. Il avait tant envie de se confier à son ami, mais il ne le pouvait pas. C'était hors de question... A cet instant, leur commande arriva et il se jeta immédiatement sur les pâtisseries, les dévorant comme s'il n'avait rien avalé depuis des jours, se mettant de la crème partout. Un vrai gamin quand il s'y mettait.
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 22 Nov - 12:58 | |
| Etonnement, le prêtre choisi d'entrer dans la boulangerie, arrachant à Aldrick un petit rire. Décidément s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer! En plus, il n'avait pas eu besoin d'insister beaucoup pour qu'ils fassent une pause là, et c'était peut-être l'un des seuls avantages qu'il pouvait tirer de son principal défaut. Quoiqu'il en soit, ils furent bien vite installés après avoir été chaleureusement acceuillis, cela le mit un peu mal à l'aise. Le commissaire avait légèrement tendance à inspirer autre chose que de la franche sympathie et outre avec ses proches, il se trouvait rapidement décontenancé lorsqu'un(e) inconnu(e) faisait preuve de ce genre d'égard le concernant. Il avait beau savoir que là c'était prinicipalement destiné à Nathanaël, la boulangère n'avait jamais fait de distinction les concernant sur ce point. Il ne savait donc trop qu'en penser...
Quand l'Elu de Dieu évoqua le mariage, Aldrick eut un tel mouvement de recul qu'il faillit tomber de sa chaise. Heureusement pour lui, il n'en fut rien, et le visage pourpre, il balbutia, peu sûr de lui, en réajustant son siège, évitant autant que possible de regarder qui que se soit pour cacher son trouble.
-ME MA...MARIER...??! M'enfin Nath'! Tu sais bien que...
La boulangère ne lui parut jamais aussi salvatrice qu'en cet instant préçis où elle l'empêcha de se ridiculiser d'avantage, en posant sur la table entre eux deux, un assortiment de pâtisseries plus alléchantes les unes que les autres. Son ami s'en donna d'ailleurs à coeur joie, dévorant le tout comme s'il n'avait pas été nourri depuis une bonne semaine. Face à ce spectacle, Aldrick ne put retenir un rire franc, et toute la gène qui l'avait jusque là envahie, le quitta aussi naturellement que s'il l'avait chassé d'un revers de la main.
Après plusieurs secondes où il regroupa son sérieux, le brun put enfin déguster son chocolat viennois, et sa brioche chocolatée dans un semblant de calme.
-Toi alors! Lâcha t-il, amusé. Les pâtisseries suffissent à ton bonheur! S'il l'on pouvait épouser des sucreries, tu le ferais sûrement n'est-ce pas? Conclut-il en se promettant de lui rendre tôt ou tard la monnaie de sa pièce.
*Penser à lui le jour J! Non mais franchement! Comme si je connaissais tous les prêtres de la capitale!* Songea t-il, avant qu'un peu tard dans son esprit il ne réalise qu'avant tout cela il faudrait déjà qu'il y est quelqu'un de régulier dans sa vie. Ce qui était loin d'être le cas...
Certes, en dépit de son caractère impossible, le lycanthrope avait tout de même réussi -sans trop savoir comment d'ailleurs- à conquérir quelques dames, suffisament longtemps de surcroît pour qu'au matin, il se réveille accompagné. Il avait même connu par le passé des aventures qui s'étaient étalées sur une année compléte, et c'était bien là son seul reccord. Car il n'avait jamais sut, et ne saurait probablement jamais comment retenir quelqu'un. A plus forte raison, l'Elue de son coeur. Secouant la tête, pour chasser ses pensées, Aldrick observa son meilleur ami se recouvrir partiellement le visage de nourriture. Avant de s'enquérir l'air de rien, en continuant sur le sujet.
-Et toi alors? Tu as quelqu'un en vue? Tu sais bien que je n'arrive jamais à parler aux filles... Un soupir s'échappa de ses lèvres. Je finierais sûrement vieux et aigri sans que plus personne ne soit capable de me supporter... Etonnement, cela ne l'attristait pas plus que cela, peut-être était-ce aussi parce qu'il comptait venger de son père avant de s'offrir ce genre de "trêve"? Toujours est-il que peu lui en importait pour l'heure, aussi continua t-il taquin: ...mais toi? Tu es sociable et gentil. Je sais bien que le Seigneur est ta priorité mais, s'il n'était pas là...
Il laissa un silence s'immiscer dans la conversation, tatant le terrain, histoire de voir si le propos pouvait être considérer comme blasphématoire, et devant l'air incertain de son vis à vis, il enchaina en haussant les épaules. Décidant un peu tard en son for intérieur qu'après tout qui ne tentait rien...
-J'avoue que je me pose la question depuis un moment déjà mais : quel est ton genre de personne, Nath'?
Aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais vu Nathanaël observer plus que de raison une demoiselle plus qu'une autre, à moins qu'il ne s'agisse d'une soeur. Là encore, il n'avait pas porté d'intérêt singulier à la belle, et pour une raison qui lui échappait, beaucoup d'hommes de son temps semblaient avoir comme fantasme impossible de cueillir un fruit défendu qui s'élevait vers le Tout Puissant au quotidien.
Si le principe même de cette attirance lui échappait complétement, il pouvait en revanche comprendre simplement que l'Homme étant un animal, il avait au même titre que chacun d'eux, besoin et envie de se reproduire. Après que la morale l'en empêche était une autre paire de manches.
Son regard doré, se planta dans celui emeraude de son meilleur ami, tentant de sonder ses pensées.
*Retour à l'envoyeur* Pensa le commissaire avec un brin de sadisme, en considérant que cette petite vengeance suffirait bien à le satisfaire pour la question de tout à l'heure. Pour une fois que ce n'était pas lui qui commençait... _________________ - Loup y es-tu ? :
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 22 Nov - 19:42 | |
| Quel crétin. Pourquoi avait-il sorti ça ? A tous les coups, ça allait lui retomber dessus...Surtout si Aldrick tombait de sa chaise. Vu le mouvement de recul qu'il avait eu, ce n'était pas passé loin. Nathanaël ne put toutefois s'empêcher d'esquisser un petit sourire amusé, il ne s'était rien passé finalement, alors il pouvait se le permettre, non ? Et puis, ce n'était qu'une petite taquinerie de rien du tout. Il était vrai que son ami avait un caractère assez particulier, mais au fond, il était quelqu'un de bien, alors il n'y avait pas de raisons pour qu'il ne trouve pas chaussure à son pied un jour. Enfin, tout ceci fut coupé court par l'arrivée des pâtisseries sur lesquelles il se jeta, sous l’œil amusé d'Aldrick qui se permit une petite plaisanterie à ce sujet. Nathanaël rougit légèrement et s'essuya la bouche en se rendant enfin compte qu'il avait de la crème un peu partout.
"Évidemment ! Mais ce serait quand même dommage si je finissais par dévorer mon épouse !"
Si quelqu'un l'entendait, il se poserait sûrement des questions ! Mais fort heureusement, il y avait pas mal de brouhaha pour pouvoir distinguer ses paroles plutôt que d'autres. Et puis, Aldrick revint sur le sujet abordé par Nathanaël. Ah, s'il avait su, jamais il n'aurait posé cette question idiote à son ami ! Car ce dernier avait l'air de vouloir lui rendre la pareille. Inutile de dire que sa question lui fit un peu perdre tous ses moyens, à commencer par une quinte de toux incontrôlable parce qu'il venait d'avaler de travers. Quelqu'un en vue ? Lui ? C'était quoi, cette question ? Il devint même tout rouge et avait les larmes aux yeux à force de tousser, se frappant bêtement la poitrine pour faire passer le bout qui s'était coincé. Et enfin, avec l'aide du thé, il parvint à se reprendre et évita la mort de près ! Si, si ! Mais à peine ce moment embarrassant passé qu'Aldrick en rajouta une couche en lui demandant quel était son genre de personne. Il était sérieux, là ?
Cette fois, ce ne fut pas la pâtisserie qui fit des siennes, mais le thé. Thé que Nathanaël recracha avec toute la grâce que l'on pouvait associer à un tel geste. D'ailleurs, le thé faillit atterrir sur le visage d'Aldrick. Se reprenant, il s'essuya avec sa serviette, rouge comme une tomate.
"Allons, Aldrick...Tu sais bien que ces choses-là ne me concernent pas !"
Il n'était pas sensé s'intéresser à d'autres de la sorte, sa vie était sensée être vouée à Dieu et uniquement à Dieu. Hélas, la réalité était tout autre. Il avait déjà succombé à l'appel de la chair et parfois, il se laissait aller à regarder un beau jeune homme qui passait par là. Comment réagirait son ami s'il apprenait ça ? D'un côté, Nathanaël avait envie de tout lui dire, mais de l'autre...il se disait que ce n'était pas une très bonne idée et qu'il valait mieux qu'il le garde pour soi. Et voilà ! Il était en train de penser à Walter. Il le hantait pratiquement jour et nuit...surtout depuis qu'il avait ressurgi du jour au lendemain.
"Ma vie est dévouée à Dieu..."
Quand on y réfléchissait, c'était quand même assez tordu...des hommes vénérant un...homme ? Enfin, Dieu était un concept, personne ne l'avait jamais vu et personne ne pouvait donc dire avec certitude qu'il s'agissait d'un individu de sexe masculin. Mais au fond, ça n'avait pas grande importance. Enfin, visiblement, le sujet mettait Nathanaël très mal à l'aise et ça n'avait certainement pas échappé à Aldrick qui devait jubiler au fond de lui. Comment allait-il pouvoir se sortir de là ? C'était très simple pourtant ! En continuant à se goinfrer, bien sûr !
"Ah ! Ces pâtisseries sont vraiment excellentes !"
Nath ou comment changer de sujet...pas doué, en somme.
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Ven 23 Nov - 13:13 | |
| La réaction de Nathanaël fut digne des meilleures scènes de comique du théâtre français. S'il y allait peu, il avait tout de même eu l'occasion d'y mettre les pattes, et il devait bien avouer que c'était distrayant. Pas autant que le petit spectacle improvisé que venait de lui fournir Nath' mais la douche qu'il évita de peu le convint qu'il valait sans doute mieux éviter de reproduire trop souvent ce genre de scène. Ou du moins que c'était à ses risques et périls -ainsi qu'à ceux de son interlocuteur. Vu le temps que son ami avait passé à tousser, il commençait vraiment à s'inquiéter.
Du reste, il répondit vaguement que Dieu seul pouvait l'intéresser, ce à quoi le commissaire ne répliqua rien.
*Avec une telle réaction comment espère-t-il que je ne trouve pas ça suspect? Surtout après m'avoir dit qu'il fallait mieux qu'il ne mange pas son épouse...*
Sa mère ayant eu la présence d'esprit de lui transmettre ce sage principe: "On ne parle pas à table, ni de politique, ni de religion, ni d'argent". Alors il s'en abstint et renchaina sur le propos de son vis à vis. Bien qu'il n'en pense pas moins.
- Oui, tu as raison. tu devrais leur demander une carte de fidélité à force... Lâcha-t-il de nouveau tout sourire.
Aldrick croisa ses mains entre elles pour y appuyer son menton et regarda Nath' manger quelques secondes encore, avant qu'une déformation professionnelle reprenne le dessus et que ses yeux parcourent la salle en analysant tout et rien. Lorsqu'il s'en rendit compte, il se senti un peu bête. Pour une fois qu'il était en congé, voilà qu'il se faisait encore rattraper par le travail.
Du coup il piocha une part de gâteau dans la part de son voisin -ayant déjà terminer les siens- et haussa les épaules.
-Je me demande ce qu'ils mettent dedans pour que ça soit si bon.
La cuisine n'était pas une vertu chez le lycanthrope, non pas qu'il fut piètre cuisinier, juste qu'il avait si peu de temps pour se préparer quoique ce soit de lui-même qu'il avait plutôt tendance à manger au restaurant ou sur le pouce au commissariat. De ce fait, il cuisinait plutôt des recettes avec du chocolat et une fois tous les trente-six du mois, se faisait un repas.
*Et Nath? Est-ce qu'il cuisine? Je me demande quel goût a sa nourriture...*
D'après ses informations, les prêtres avaient en général un jardin derrière la cathédrale pour y faire pousser des légumes, mais il doutait qu'avec la prestance de Notre Dame, il en fut ainsi.
-Vous préparez des repas parfois à l'église, d'ailleurs? S'entendit-il demander, piquer par la curiosité.
L'instant d'après il imagina le jeune prêtre, les manches retroussées, avec une faux dans la main, tenter sous le soleil d'entretenir un champ, ou encore en train de distribuer des repas aux nécéssiteux en hiver, avec les fruits de leur labeur.
Aldrick releva la tête, le tintement d'une sonnette indiqua que quelqu'un venait de rentrer ou de sortir, il n'y fit pas spécialement attention, il y avait tant de monde dans cet établissement...malgré tout l'endroit était chaleureux et accueillant, aussi quand la boulangère passa rapidement près d'eux il l'apostropha pour lui demander un deuxième chocolat viennois et Nath' passa commande également.
Son ami lui sourit et l'agent sut qu'il avait bien fait de le taquiner pour qu'ils rentrent tous deux ici.
-Tu as fait quoi aujourd'hui au fait? Je voulais te le demander tout à l'heure et puis j'ai oublié...
Machinalement le brun chercha dans sa poche de quoi allumer une cigarette, mais lorsqu'une petite fille tira sur le pan de son manteau il ouvrit de grands yeux, surpris. Comme pour vérifier qu'il ne rêvait pas, il avisa l'enfant, puis Nath' - qui haussa les épaules, puis la salle à la recherche d'un éventuel parent paniqué, ce qu'il ne vit pas et dû se résoudre à demander.
-Oui, petite? Qu'est-ce qu'il y a? Tu es perdue?
La gamine le regarda du haut de ses cinq ans, sans rien dire. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Sam 15 Déc - 18:02 | |
| Ah, quoi de mieux que de passer un petit moment agréable en compagnie d'un ami, devant des pâtisseries plus délicieuses les unes que les autres ? Cela faisait du bien de se poser de temps en temps et de ne penser à rien de précis, ou du moins, d'oublier un instant les soucis quotidiens, mais également les obligations. Il fallait dire que la vie que Nathanaël avait choisie était loin d'être facile, notamment à cause de son activité nocturne. Mais il considérait cela comme une mission divine, une mission que lui seul pouvait accomplir. Alors, il ne pouvait pas tout abandonner du jour au lendemain - même s'il lui était déjà arrivé d'y penser. Bien entendu, il s'en était voulu presque immédiatement après. Tout comme il s'en voulait pour d'autres choses aussi...des choses dont il aurait aimé pouvoir parler à Aldrick, mais il ne le pouvait tout simplement pas. Comment aurait réagi son ami en apprenant que non seulement il était attiré par les hommes, mais qu'en plus, il avait péché à plusieurs reprises en couchant avec l'un d'entre eux ? Non, il ne pouvait décemment pas lui dire ça.
Quand on connaissait ces faits, il n'était pas étonnant de voir une telle réaction après la question posée par Aldrick. D'ailleurs, ce dernier devait trouver ça pour le moins suspect, mais fort heureusement, il n'insista pas et Nathanaël lui en fut très reconnaissant, même s'il ne l'exprima évidemment pas clairement. Et vive le changement de sujet ! Il revint aux succulentes pâtisseries qu'ils étaient en train de manger et son ami plaisanta sur le fait qu'il devrait demander une carte de fidélité avant de s'interroger sur les ingrédients de ces douceurs. Le brun prit un bout de gâteau et se mit à l'examiner sous toutes les coutures, allant même jusqu'à le sentir, avant de hausser les épaules et de l'avaler.
"Un bon cuisinier, ou en l'occurrence un bon pâtissier, ne révèle jamais ses secrets !"
Il esquissa un petit sourire un peu idiot - le genre de sourire dont il était spécialiste. Il lui arrivait de se mettre derrière les fourneaux, mais il n'en avait pas souvent le temps. Alors qu'il pensait justement à ça, Aldrick - comme s'il avait lu dans ses pensées - lui demanda s'il lui arrivait de cuisiner à l'église. Comme quoi, il leur arrivait souvent d'être sur la même longueur d'ondes !
"Oui, ça arrive. Mais en ce qui me concerne, j'ai rarement le temps...ce qui est dommage parce que j'adore ça ! Enfin ! Si j'ai un moment, je te ferai de bons gâteaux ! Ils sont loin d'être aussi bons qu'ici, mais personne n'en est mort jusqu'ici !"
Il se mit à rire et se resservit, puis il reporta son attention sur son ami. Il était vraiment content de l'avoir à ses côtés et de pouvoir compter sur lui lorsqu'il en avait besoin.
"A vrai dire, ce sont surtout les autres qui me gâtent, alors que j'aimerais tellement en faire autant pour eux ! Mais je dois dire que la tarte aux pommes de Soeur Bénédicte est particulièrement bonne !"
A croire qu'il avait la cote auprès des bonnes soeurs qui lui préparaient souvent des petites douceurs. Il les avait déjà vues en train de chuchoter entre elles dans un coin de l'église lorsqu'elles étaient de passage, et de rire ensuite. Que pouvaient-elles bien raconter ? Enfin, il fut tiré de ses pensées par Aldrick qui venait de lui demander ce qu'il avait fait aujourd'hui. Et du coup, sa mine s'assombrit lorsqu'il repensa à l'exorcisme qu'il avait dû pratiquer. Il avait réussi à oublier et la question de son ami venait de lui rappeler toute l'horreur de la chose. C'était toujours pire quand la victime était un enfant...
"Euh...je..."
Il prit une profonde inspiration et se força à sourire. D'ordinaire, le sourire lui venait naturellement, c'était même une sconde nature chez lui, mais là, ça se voyait clairement qu'il se forçait.
"J'ai passé une journée banale. J'ai commencé par rendre visite aux orphelins pour leur apporter quelques petites douceurs, je suis passé au marché et ensuite je suis retourné à Notre-Dame pour préparer l'office de dix heures. Et après...j'ai dû faire un exorcisme. Tu m'excuseras si je n'en dis pas plus, mais...je suis encore en train de me remettre...c'était..."
Les mots lui manquaient. Comment décrire ce dont il avait été témoin ? Horrible ? Traumatisant ? Ces mots n'étaient même pas assez forts... Heureusement, une petite fille décida de faire son apparition à ce moment-là et coupa court aux pensées de Nathanaël. L'enfant s'était approchée d'Aldrick et le regardait en tirant sur son manteau. Que voulait-elle ? Personne n'avait l'air de la chercher, c'était étrange...A moins que ce ne fut une pauvre orpheline livrée à elle-même...une petite mendiante qui courait dans les rues de la ville en espérant tomber sur une âme charitable. Il y en avait de plus en plus dans cette situation et ça lui fendait le cœur... Esquissant alors un grand sourire, Nathanaël se leva pour se mettre accroupi devant la fillette, le tout en lui tendant un gâteau.
"Tu en veux ?"
L'enfant le regarda un moment avant de finalement lâcher le manteau d'Aldrick pour s'emparer du gâteau. Vu la façon dont elle dévorait la pâtisserie, elle devait mourir de faim...N'écoutant alors que son bon cœur, Nathanaël alla voir la boulangère et revint quelques instants plus tard avec un panier rempli de gâteaux, de croissants et autres bonnes choses. Et il tendit le tout à la fillette.
"Tiens, c'est pour toi et pour tes amis."
Il lui ébouriffa gentiment les cheveux alors que l'enfant le regardait d'un petit air incrédule avant de finalement se saisir du panier et de quitter la boutique presque en courant et, bien sûr, sans prononcer le moindre mot. Nathanaël se rassit face à Aldrick, toujours le sourire aux lèvres.
"Je me suis un peu ruiné, mais ça valait le coup."
Sacré Nath'...toujours à penser aux autres avant lui-même.
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Ven 28 Déc - 18:55 | |
| Si une joie enfantine avait parcouru les iris dorés du lycanthrope à l'évocation de pâtisseries faites maison, elle avait bien vite disparu devant le sourire fictif de son ami. Nathanaël semblait si triste, que cela lui fit mal au cœur de l'avoir blessé. Il voulut s'excuser mais ne trouva pas de formule adaptée, et encore moins le moment opportun. Quand l'enfant les interrompit, le prêtre n'hésita pas à aller commander une douzaine de pâtisseries. En revenant il lui confia l'inévitable: il s'était ruiné une fois de plus! Aldrick esquissa un sourire réconfortant, lui tapant légèrement dans le dos, avant de glisser à son oreille.
-Aller tu as fait ta B-A. Je t'invite pour le reste de la soirée. Prenant les devants il pointa un doigt accusateur face au brun. Eh! Interdiction de refuser, ma décision est irrévocable, vu?
Etre têtu avait parfois plus de bon que ne l'imaginait les autres, surtout lorsque les gros yeux qu'il adressait allait à l'encontre d'une quelconque opposition.
*C'est plus fort que lui...*
Regagnant sa place, il but un peu de chocolat, avisa le prêtre et conclut simplement à la suite de ses pensées en posant la tasse:
-Bah après tout, s'il en était autrement, on t'aimerait moins.
Nathanaël parut surprit, mais Aldrick n'ajouta rien, se contentant de s'appuyer à nouveau sur son coude. Il n'était pas vraiment nécessaire de préciser à quoi il faisait référence, il ne doutait en aucun cas que le prêtre n'avait aucunement besoin qu'il lui fasse un dessin. Aussi il préféra changer complétement de sujet plutôt que d'être encore désagréable.
-Tu ne trouves pas qu'il fait froid cette année? Je pense qu'ils installeront bientôt une patinoire sur la place de l'Hôtel de Ville. Tu as déjà fait du patin à glace?
Aldrick tenta d'imaginer Nathanaël en train de faire des figures sur la glace, traçant sur le sol gelé la figure emblématique du Seigneur ou de la Vierge. Puis il sourit et bu à nouveau un peu de chocolat.
Quelques fois les contrées transylvaniennes lui manquaient, leurs étendues sans fin, les bords de montagnes parfois recouverts d'un fin manteau blanc tandis qu'au bas de celles-ci l'herbe insolente de verdure donnait encore un peu de répit aux bêtes de somme. Ce froid qui s'immisçait jusque dans les entrailles, mordant et pourtant si effroyablement absent de son quotidien parisien lui manquait parfois. Le brun soupira en secouant négativement la tête, il n'était pas bon de ressasser le passé, et puis peut-être rentrerait-il un jour? Le brun se perdit un instant dans la contemplation des scènes de vie extérieures à la boulangerie. Si on lui avait dit un jour que l'éternel blanc lui manquerait il ne l'aurait probablement pas cru et pourtant il aurait payé cher pour simplement pouvoir faire une bataille de boule de neige ou courir à perdre haleine sous sa véritable forme en sentant la mousse d'albâtre lui refroidir les pattes. Qu'il était loin le temps où il était louveteau!
-J'aimerais bien qu'il neige... Lâcha-t-il avec plus de nostalgie qu'il ne l'aurait voulu. L'orphelinat organisera peut-être un concours de bonhomme de neige cette année. L'an dernier, c'est Anaïs qui l'a remporté, elle avait réussi à faire une sorte de bonhomme de neige dandy. On aurait dit qu'il saluait les gens avec son haut de forme rapiécé et sa canne en chêne. Je crois même que Valentine en a fait un article. Oui c'est sûr, en fait! C'est son père qui a offert en premier prix une encyclopédie du monde en édition limitée. Je me demande ce qu'ils vont encore inventer cette année, j'ai hâte de voir ça!
Son sourire se fit malicieux: il aimait les défis, même si ça ne le concernait pas toujours. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Mer 16 Jan - 16:56 | |
| Ah ! Comment ne pas craquer devant la bouille d'un enfant ? Et même s'il devait se ruiner pour lui faire plaisir, Nathanaël n'hésitait jamais. Le sourire d'un enfant, c'était ce qu'il y avait de plus beau ! Et par les temps qui couraient, il était essentiel de se serrer les coudes et d'aider son prochain ! Ah, si seulement la majorité des habitants de cette ville pensaient comme lui... hélas, les bonnes âmes étaient bien trop peu nombreuses, alors le brun essayait de faire tout son possible pour rendre heureux le plus de gens possibles. Et surtout les enfants. Bref, il s'était finalement rassis à la table, confiant à son ami qu'il venait de se ruiner. Bien sûr, ce dernier ne sembla guère surpris, il devait même avoir l'habitude à force. D'ailleurs, son ami prit la parole pour le rassurer quant à sa bonne action du jour avant de lui dire qu'il l'invitait pour le reste de la soirée. Nathanaël était évidemment sur le point de protester quand Aldrick prit un air déterminé, l'index pointé vers lui. Sa décision était irrévocable ? Le brun esquissa un petit sourire. Son ami pouvait être très têtu quand il le voulait et le contrarier était la dernière chose qu'il souhaitait. Néanmoins, il se jura de lui revaloir ça un jour. Et un jour pas trop éloigné de préférence !
« Très bien, j'ai compris ! »
Il esquissa un petit sourire, sourire qui disparut rapidement aux prochaines paroles du commissaire. Qu'est-ce qu'il racontait ? Nathanaël sentit le rouge lui monter aux joues, une fois le moment de surprise passé. Il savait que pas mal de personnes l'appréciaient, mais de là l'aimer ? En fait, il songeait surtout à faire plaisir aux autres et il se fichait de ce qu'ils pensaient de lui. Qu'ils l'aiment ou pas, cela ne faisait pas de différence. Il se demanda d'ailleurs ce que pensait vraiment Aldrick de lui...mais ça, il n'oserait jamais lui demander. Ce dernier changea alors totalement de sujet, parlant du froid avant de mentionner la patinoire que l'on installait tous les ans près de l'Hôtel de Ville. Et puis, il lui demanda s'il avait déjà patiné. Nathanaël se mit à rire doucement, imaginant à son tour son ami sur la glace. Mais il ne l'imaginait pas du tout comme Aldrick imaginait Nathanaël. Non, il l'imaginait maladroit, accumulant les chutes et s'énervant contre la glace.
« Oui, j'en ai déjà fait. Je n'en ai pas souvent l'occasion, mais quand ils installent la patinoire tous les ans, j'essaie d'y aller au moins une fois. J'aime l'ambiance qui s'en dégage...et au moins, j'arrive à tenir debout sur la glace ! »
Il se mit à rire doucement. Oui, il arrivait à tenir debout et même à faire quelques pas, mais il était loin d'être doué non plus. Il lui arrivait de tomber, mais ça faisait aussi partie du jeu, non ? Il observa un instant son ami, une expression amusée sur le visage.
« Et toi ? Tu en as déjà fait ? Dans tous les cas, on devrait faire un tour à la patinoire lorsqu'elle sera installée ! »
Cela pourrait être très drôle... Et puis, un petit silence s'installa entre eux. Aldrick était visiblement en pleine réflexion et Nathanaël n'avait pas envie de l'interrompre. Alors, il termina sagement ses gâteaux et sa boisson, attendant que son ami ne reprenne la parole. Il lui parla alors de neige et du concours de bonhommes de neige organisé par l'orphelinat l'année dernière. Il en parlait avec un tel enthousiasme que c'en était presque touchant.
« Oui, je m'en souviens. J'avais lu l'article de Valentine. J'ai d'ailleurs regretté de ne pas avoir pu y assister ce jour-là...Mais cette année, j'y serai ! Enfin, si le concours est à nouveau organisé... Tiens ! A ma prochaine visite là-bas, je leur demanderai ! »
Il s'étira en baillant. Rester assis de la sorte lui rappelait à quel point il était épuisé. Néanmoins, il était hors de question de rentrer maintenant. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas vu Aldrick et il voulait en profiter !
« On va ailleurs ? Je sens que je vais piquer du nez si on reste ici trop longtemps. »
Un peu d'air frais et ça irait déjà mieux ! Il se leva et s'approcha d'Aldrick pour poser une main sur son épaule, un petit sourire aux lèvres.
« Tu sais...je suis vraiment heureux de pouvoir te compter parmi mes amis. »
Pourquoi sortait-il ça tout à coup ? Il l'ignorait lui-même, il en avait juste eu envie, voilà tout. Mais bien sûr, il ne put s'empêcher de rougir et de détourner le regard, gêné. Il attrapa alors son manteau et l'enfila avant d'attendre Aldrick.
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| | | Aldrick Voelsungen
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Mer 23 Jan - 19:21 | |
| Aldrick fronça les sourcils en entendant Nath' lui demander s'il savait faire du patin.
-On en a jamais fait ensemble? Il chercha au fond de sa mémoire et secoua négativement la tête. Non, tu as raison, c'est avec Valentine que j'en ai fait l'hiver dernier. Mais pas de soucis, on ira ensemble cette année, je ne suis pas un pro mais je me débrouille. Enfin j'avais réussi à récolter quelques bleus tout de même.
Il ferma les yeux en y repensant, il ne tombait pas très souvent, mais lorsque ça lui arrivait il ne faisait pas semblant. Enfin il écouta Nathanaël affirmer qu'il serait là pour le concours cette année et l'idée le fit sourire, à tous les coups, il allait encore vouloir participer ou faire une bataille de boule de neige avec lui.
"A moins que ça ne soit moi qui en ai envie?" L'agent sourit, il s'agissait plus de ça en effet, mais il ne l'avouerait pas de sitôt.
Le lycanthrope réajusta manteau et chapeau tout en suivant son meilleur ami à l'extérieur, se préparant psychologiquement au changement de température. Il attendit qu'ils soient seuls dehors pour s'enquérir un peu perplexe en se rapprochant de près de l'homme de Dieu:
-Il y a une raison particulière pour que tu me dises ça ou c'était juste comme ça?
Le transylvanien se retint de peu d'ajouter "Tu sais si tu as besoin d'argent, je peux te dépanner sans soucis...". A coup sûr Nath' se serait énervé, et il n'aurait pas eu tout à fait tort, c'eut été indélicat de sa part.
Ils déambulèrent ainsi quelques temps, s'attardant parfois devant une fontaine ou un trait d'architecture peu commun, avant d'atterrir finalement dans le bistrot dont la façade ne payait certes pas de mine mais où la musique semblait aller bon train. L'enseigne sur la gauche, sous deux tables de bois massif indiquait: Le Sully. Sur les murs couleur crème, il y avait ci et là écrit diverses inscriptions dans une multitude de langues différentes, et s'il ne les comprenait pas toutes, Aldrick avait adoré écrire lui aussi -après avoir demandé trois fois au propriétaire s'il en avait bien le droit- quelques mots en transylvanien. Comme il était un peu plus grand que la moyenne il n'avait pas eu trop de mal à toucher le plafond en montant sur une chaise, et avait même signé.
La salle était plutôt vaste et s'étalait en longueur, bancs et chaises en chêne massif avait rapidement trouvé leurs places dans cette atmosphère de taverne aménagée. D'autant qu'il y avait même un billard dans un coin, et qu'un escalier étroit donnait accès aux sous-sols, où d'énormes tonneaux étaient entassés. Certains servants même de tables de fortune pour ceux incapables de se défaire de leur proximité. Il aurait parut normal qu'on soit obligé de parler plus fort que d'ordinaire mais étonnement, cela n'était pas réellement nécessaire et derrière le bar, une jeune demoiselle et son frère rivalisaient d'adresse pour servir le plus rapidement et le plus spectaculairement possible les clients. Attirant ainsi les curieux et les connaisseurs, autant d'alcools que de formes. Comme s'il s'agissait là de définir à l'issue de la compétition, lequel serait le plus performant pour bien d'autres domaines que la morale défendait de nommer en public.
Il convia le prêtre à le suivre et tous deux s'assirent finalement au fond de la salle, d'un oeil curieux, Aldrick l'observait, s'amusant de ses réactions.
-Alors qu'est-ce que tu en dis? S'enquit le brun n'en tenant plus de le voir regarder partout sans savoir.
Un large sourire imprégné sur le visage, il parcourut la carte et s'arrêta sur la vodka, se disant que pour commencer ça irait bien. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 24 Jan - 19:41 | |
| Nathanaël esquissa un grand sourire. Faire du patin avec Aldrick était quelque chose qu'il avait vraiment envie de faire car, comme toujours quand ils se voyaient, cela serait synonyme de bon temps. Ces dernières semaines, ils avaient passé trop peu de temps ensemble et il fallait absolument y remédier, même si ce n'était pas facile tous les jours. Chacun avait ses propres occupations, après tout. Néanmoins, ils mettaient tout de même un point d'honneur à se voir de façon régulière, après tout, une amitié, ça s'entretenait ! Et, il fallait l'avouer, Nath' aimait beaucoup le commissaire et se réjouissait à chaque fois de passer un moment en sa compagnie. Il venait même de lui dire qu'il était vraiment heureux de pouvoir le compter parmi ses amis. Aldrick parut surpris, mais ne posa pas de questions jusqu'à ce qu'ils furent à l'extérieur. Le jeune homme prit un petit air faussement vexé et croisa les bras avant de répliquer.
"Parce que j'ai besoin d'une raison pour dire à un ami que je l'apprécie ? Tu me connais, tu devrais savoir que je ne fais jamais les choses pour mon seul intérêt..."
C'était bien vrai ! S'il y avait une seule personne qui n'agissait jamais pour son propre intérêt, c'était bien lui ! Enfin, il ne doutait pas une seule second qu'Aldrick le savait, mais il avait tout de même tenu à le lui rappeler. Finalement, il poussa un petit soupir et se détendit un peu, suivant alors son ami vers le bar où ils passeraient un peu de temps avant de rentrer. Ils prirent leur temps et parcoururent les rues de la ville, ne parlant que très peu. Mais parfois, on n'avait pas besoin de parler pour bien s'entendre et pour passer un moment agréable ensemble. Ils se comprenaient sans avoir besoin de prononcer le moindre mot. La plupart du temps. Bref, au bout d'un petit moment, ils arrivèrent enfin au bar et Nathanaël devait avouer que l'endroit avait l'air bien sympathique et original en plus. L'ambiance y était pas mal aussi, oui, cet endroit lui plaisait. Alors qu'ils s'installaient, il ne cessa de regarder un peu partout, s'imprégnait de l'atmosphère conviviale qui se dégageait de ce lieu atypique. Aldrick lui demanda alors ce qu'il en pensait et ce fut donc avec un grand sourire que le brun lui répondit.
"J'aime beaucoup ! C'est vraiment un endroit très original !"
Il se concentra alors sur la carte sans trop savoir quoi choisir. Trop de choix tue le choix ! Enfin, il finit par opter pour un verre de vin blanc car le vin était sans doute sa boisson de prédilection. Même s'il lui arrivait évidemment de choisir quelque chose de plus fort. Néanmoins, il ne voyait pas l'intérêt de boire juste pour boire. Donc, s'il n'aimait pas le goût, il n'y avait aucune chance pour qu'il boive telle ou telle boisson. Sans parler du fait que certains vins blancs pouvaient être très sucrés et ça, c'était très important ! Pendant quelques minutes, ni l'un ni l'autre ne parla. Nathanaël était pensif, il ne cessait de penser à certaines choses, de se poser des questions et à force de garder tout ça pour lui, il avait l'impression de devenir dingue. Mais à qui pouvait-il en parler ? Il poussa un petit soupir et but une gorgée de son vin qui venait d'arriver. Et finalement, au bout de quelques instants, il leva les yeux vers Aldrick.
"Je...Je suis préoccupé en ce moment. Je ne sais pas quoi faire. Et je...il faut que je le dise à quelqu'un. Mais j'espère que tu ne me jugeras pas..."
Il savait bien que son ami n'était pas du genre à juger les gens et surtout pas ses amis, mais avec ce qu'il s'apprêtait à lui dire, il ne pouvait s'empêcher de douter. Son cœur battait la chamade, il sentait le stress l'envahir. Ce n'était pas quelque chose que l'on disait facilement. Et il n'allait pas tout dire, mais s'il pouvait au moins se débarrasser d'une partie de ce poids qui lui pesait depuis pas mal de temps. Il baissa les yeux un moment, sentant le rouge lui monter aux joues.
"Aldrick, je...je suis perdu en ce moment. En fait, je...je crois que je suis...amoureux."
Et voilà. Il l'avait dit. En fait, il ne le croyait pas, il en était sûr. Il était amoureux. Mais ce qu'il n'avait pas dit à son ami, c'était qu'il était amoureux d'un autre homme et qu'il avait déjà péché à cause de lui. Et il n'avait pas l'intention de le lui dire. Il ne voulait pas l'accabler davantage avec tout ça et surtout, il avait vraiment peur de ce que le commissaire pouvait penser de lui. Il avait même peur de le perdre...c'était ridicule, au fond, mais c'était plus fort que lui.
"Ça me rend dingue...Je n'arrête pas de penser à cette personne et quand je la vois, mon cœur s'emballe. Je... Je me dis que ce doit être une épreuve de Dieu pour tester ma foi et mon engagement...mais pourquoi ? Pourquoi me ferait-il subir une chose pareille ?"
Il se tut et vida son verre d'une traite. Parler de ça, même un peu, lui avait fait du bien, mais il appréhendait la réaction de son ami. Et surtout, il avait peur de l'embêter avec tout ça. Certes, il était avant tout un homme, mais un homme de Dieu. Il n'avait pas le droit de se laisser aller de la sorte, de dévier ainsi du droit chemin et de trahir ses vœux. Quelle ironie...ne l'avait-il pas déjà fait ? Il poussa un soupir et commanda un autre verre.
"Excuse-moi. Je ne sais plus ce que je dis..."
Oh si, il le savait très bien pourtant...
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Ven 25 Jan - 16:04 | |
| Aldrick afficha un sourire de contentement lorsque Nathanaël approuva le choix du lieu, il ne put s'empêcher de lâcher de la bonne humeur plein la voix:
-Je savais que ça te plairait!
Leurs commandes arrivèrent ensuite et son ami parut préoccupé, le lycanthrope le laissa faire, songeant que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne se décide à parler, soit de ce qui l'embêtait soit d'autre chose de complétement différent, selon le choix qu'aurait validé sa conscience. Il ne s'attendait en revanche aucunement à ce qui allait suivre et son visage garda pendant longtemps la surprise, il dût même tendre l'oreille pour comprendre tout ce que lui confiait le prêtre.
-Pardon? Am... Il s'arrêta là, tandis que Nathanaël semblait regrouper tout le courage qu'il lui fallait pour poursuivre.
Etonnement le brun ne rougit pas contrairement à de nombreuses fois où il était gêné, démontrant ainsi son sérieux sur le propos, Aldrick exclu donc l'hypothèse d'une plaisanterie douteuse, en revanche il afficha une mine perplexe suite à son interrogation vis à vis de sa foi, et cela empira lorsqu'il vida son verre d'une traite. Là l'agent sut que cela devait faire un certain temps que tout ceci le tracassait. Comment cela avait-il pu lui échapper? Pourquoi n'avait-il pas fais plus attention aux préoccupations de son ami? Etait-ce simplement parce qu'il était trop occupé? Ou bien parce qu'il s'était voilé la face en se disant que rien ne changerait entre eux, puisqu'ils étaient déjà heureux en se voyant dès que leurs emplois du temps commun le permettait? Peut-être avait-il espérer s'accaparer en quelque sorte l'attention de son ami?
Le prêtre s'excusa après avoir commandé la même chose arrachant le commissaire à ses réflexions et Aldrick se sentit très bête, avec tout ça il avait omis les sentiments de Nathanaël, et il sourit tristement, c'était plutôt à lui de s'excuser, après tout, l'amour est une des plus belles choses au monde, comment pourrait-il en vouloir à Nath' d'avoir eu cette chance? Il aurait dû commencer par se réjouir de cette nouvelle plutôt que de se perdre dans des questions sans réponses. Un large sourire vint donc se peindre sur son visage, tandis qu'il se rassérénait.
-Effectivement, Cupidon a visé juste. Je mentirais si je prétendais que cela ne me surprends pas, mais je dois dire aussi que je trouve ça bien et j’en suis heureux pour toi, même si cela te causera aussi bien des tracas.
Il mit une main devant sa bouche, s'éclairci la voix et commença en posant sa main sur l'avant-bras de Nathanaël pour obtenir toute son attention:
-Ecoute...Bien loin de moi l'idée de prétendre comprendre les intentions de Dieu, ne dit-on pas que ses voies sont impénétrables? Il ne lui laissa pas le temps d'argumenter, poursuivant avec un sourire doux. Je ne saurais te dire si c'est une épreuve ou non, ce que je sais en revanche c'est que l'Amour prends différentes formes. Le Sien aussi. Il haussa les sourcils comme pour vérifier dans le regard de l'exorciste qu'il ne disait pas de bêtises. Comme tu le sais, je ne suis pas allé très souvent à l'Eglise, mais il y a une parole qui m'a marqué. Dans celle-ci, un homme accueilli au Paradis, retraçait sa vie avec Dieu, celle ci était symbolisée par une marche sur le sable. Durant la plus grande partie de la vie de l'homme, il y avait deux traces d'empreintes sur la plage. Celle de l'homme et celle de Dieu marchant côte à côté, et par endroits, il n'y avait plus qu'une seule trace. L'homme se rendant compte que c'était dans les moments les plus difficiles de sa vie se plaint au Seigneur: "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu laissé seul dans ces moments si durs?" Dieu surpris demanda à l'homme ce qui lui faisait penser ça, et il répondit qu'il n'y avait qu'une trace de pas ce qui prouvait son abandon. Mais Dieu ne s’offusqua pas, expliquant patiemment : "Là où tu vois deux traces sur le sable, ce sont les moments où je t'ai accompagné dans ta vie, et là où tu n'en vois qu'une, ce sont les moments où je t'ai porté".
Il croisa finalement les doigts, un sourire sur le visage et fixa Nath' dans les yeux:
-Je crois que quel que soit le chemin que tu empruntes, si tu lui es fidèle, ton Dieu ne t'abandonnera pas. L'Amour a plusieurs visages, autrement nous serions incapables d'aimer avec la même intensité un père et une mère, qui au final sont également un homme et une femme. Je ne crois pas que Dieu puisse rejeter un Homme, si celui-ci sait reconnaitre l'Amour, et ce peu importe sa forme. L'agent pencha la tête sur le côté et but une gorgée de vodka, affichant un sourire contrit. Mais bon, ce point de vue n'engage que moi.
Il but une nouvelle gorgée.
-Toi qui lui parles au quotidien, crois-tu que Dieu, s'amuserait à jouer ainsi avec tes sentiments?
Le commissaire savait toute la difficulté que provoquerait pour le prêtre cette question, mais être ami, comportait aussi des choses peu plaisantes à faire: dire ce qu'il n'était pas aisé à entendre, bien qu'il le sache pertinemment. Aldrick ne voulait pas être avec Nathanaël juste pour ses moments de joie, il voulait l'être tout autant pour ses moments de faiblesse, surtout pour ses moments de faiblesse. Là il avait besoin de savoir, jusqu'où il était prêt à remettre en cause, sa condition d'homme, et par extension pour lui, sa foi. Autrement comment pourrait-il lui apporter le soutien qu'il lui demandait silencieusement en le regardant ainsi? _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Dim 3 Fév - 2:49 | |
| En voyant l'expression que venait de prendre son ami, Nathanaël commençait à regretter de lui avoir parlé de tout ça. Mais il avait tellement ressenti le besoin de se confier qu'il avait fini par tout déballer. Ou presque. Il n'avait pas tout dit à Aldrick, mais le principal y était et, malgré son embarras et les nouvelles questions qui venaient d'apparaître, il se sentit un peu soulagé. Il savait que son ami ne le jugerait pas, même s'il semblait vraiment surpris à cet instant. En même temps, on ne pouvait pas lui en vouloir. N'importe qui aurait eu la même réaction à sa place. Après tout, il était bien difficile d'imaginer qu'un prêtre pouvait avoir une vie amoureuse, même si certains ne s'en était jamais privés par le passé. Le jeune homme en était tout à fait conscient...on disait même que certains avaient des femmes cachées...Mais une chose pareille était totalement impensable pour le brun qui voyait cela comme une infidélité à Dieu. autant renoncer à ses vœux et vivre comme tout le monde...
Il poussa un petit soupir. Jamais il n'aurait cru que sa foi serait mise à rude épreuve alors qu'il était encore si jeune. Ou peut-être était-ce ça, le problème. Sa jeunesse. Aldrick finit par prendre la parole, affirmant être heureux pour lui malgré tous les soucis que ça lui causerait. Nathanaël le regarda un instant, bouche bée. Il plaisantait, là ? Comment pouvait-il être heureux alors que pour le brun, cela était synonyme de souffrance plus qu'autre chose ? Comprenait-il seulement ce que tout cela impliquait pour lui ? Il voulut rétorquer, mais son ami le devança en lui parlant de Dieu et d'une histoire qu'il avait particulièrement aimée. En effet, Nathanaël aimait beaucoup cette histoire également et, bizarrement - ou pas -il sentit les larmes lui monter aux yeux en entendant le récit du commissaire. Bon sang, qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Il n'allait quand même pas se laisser aller à cause de ça ! Et puis, ce n'était peut-être qu'une passade...du moins, il l'espérait.
Le brun écouta toujours son ami en silence, tentant en même temps de remettre de l'ordre dans ses idées. Mais c'était peine perdue à cet instant. Chaque nouvelle parole d'Aldrick le bouleversait davantage et lui faisait perdre un peu plus ses repères. Que voulait vraiment Dieu ? Qu'attendait-il de lui ? Pourquoi lui avait-il envoyé cet homme dont il était dingue ? Oui, il en était vraiment raide dingue et le pire dans tout ça, c'était qu'il ignorait totalement pourquoi. Ils étaient si différents l'un de l'autre, tous les deux...Finalement, Nathanaël reprit la parole, une petite boule au ventre.
"Dieu aime tout le monde et ne juge pas. Mais je...je ne comprends pas pourquoi il a décidé de me faire ressentir toutes ces choses...Tu ne peux pas dire que tu es heureux pour moi, je te l'interdis ! Tu n'as aucune idée de ce que ça implique pour moi ! Ça remet tout en cause...ma vie, ma vocation, mon avenir...tout ! Et le pire dans tout ça, c'est que..."
Il marqua un temps d'arrêt. Devait-il vraiment continuer ? Que penserait son ami s'il continuait ? Toutefois, il ressentait comme un besoin irrépressible de le lui dire.
"J'ai déjà cédé au péché de la luxure, Aly...Je...J'ai été faible..."
Il rougit fortement et détourna le regard, fixant le liquide dans son verre avant d'en boire quelques gorgées. Aldrick et lui ne parlaient pas souvent de ce genre de choses, pour ne pas dire jamais...alors lui avouer qu'il n'était pas aussi innocent qu'il ne paraissait avait été loin d'être facile. Et surtout, il redoutait la réaction du commissaire. Il poussa un petit soupir, n'osant toutefois toujours pas croiser le regard de son ami.
"Et s'il n'y avait que ça...Aly...je...Parfois, je me dis que je ne suis plus digne de mes fonctions."
Oui, s'il n'y avait que ça...s'il était tombé amoureux d'une jolie jeune femme, les choses auraient peut-être été un petit peu plus faciles. Il avait les larmes aux yeux, son cœur lui faisait mal. L'amour n'était-il pas sensé être une chose merveilleuse ? Alors pourquoi en souffrait-il tant ? Il porta une main à son cœur et serra sa chemise jusqu'à la froisser.
"Ça fait si mal...Tout le monde dit que l'amour est l'une des plus belles choses au monde...alors pourquoi me fait-il souffrir à ce point ?"
Peu importe la façon dont on regardait les choses, cet amour était tout simplement impossible et ce, même s'il décidait de renoncer à ses vœux. Vivre son amour avec un autre homme n'était pas possible dans la société actuelle et même si un certain proverbe disait que pour vivre heureux, il fallait vivre caché, Nathanaël n'y croyait pas une seule seconde. Bon sang...il était vraiment pathétique, ce soir.
"Je ne comprends pas...j'ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne trouve pas de réponse..."
Il vida son verre pour la deuxième fois et se tourna enfin vers Aldrick.
"Que dois-je faire...?"
Il ne s'attendait pas vraiment à ce que son ami ait la réponse à sa question, mais elle était sortie comme ça, sans qu'il s'en rende vraiment compte. Car au fond, il savait que lui seul était capable de trouver la réponse. C'était sa vie, après tout...
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Dim 3 Fév - 17:44 | |
| - Spoiler:
Tss sale gosse tu veux ma mort c'est ça? Religion vs Homosexualité dans le monde des humains...>< et en plus tu écris ça divinement bien! Pff! Ça va être tendu!
Aldrick fut surpris lorsque Nathanaël, bouleversé, annonça qu'il lui interdisait d'être heureux pour lui. Il en resta bête. Avait-il vraiment bien entendu? Il ne paraissait pourtant pas énervé, mais de là à lui interdire quoique ce soit...Que se passait-il donc dans la tête et dans le cœur du brun pour qu'il lui tienne ce genre de propos? Le commissaire en fut si scotché qu'il ne trouva rien à répliquer, regardant Nathanaël en proie à un conflit intérieur. Ses yeux émeraudes fuyant les siens, tandis que sa voix annonçait dans un souffle qu'il avait consommé cet amour. Que pouvait-il bien répondre à ça? Sans compter qu'il renchainait sur ses vœux et sa foi. Mais il ne lui laissa pas le temps de répondre quoique ce soit, il lui adressa un air désespéré, la main sur le cœur, le cœur au bord des lèvres manifestement, des questions plein la tête. Avant qu'enfin l'ultime question fuse. Là Aldrick laissa un silence s'immiscer entre eux, comme pour vérifier qu'il avait terminé, qu'il ne restait rien d'autre sur ce cœur si généreux qu'il n'ait besoin de confier encore. Il haussa un sourcil, cherchant dans l'expression de son meilleur ami la véritable interrogation. Nathanaël était si généreux que même lorsqu'il avait l'audace de se confier, il songeait encore que sa croix ne pouvait être complétement partagée. Cela le lycanthrope avait mis longtemps à le comprendre. Comprendre que le secret professionnel avait un revers lourd de conséquence pour le prêtre. Recueillir les témoignages et les secrets des autres, sans toutefois pouvoir confier les siens et assumer en plus le fait de savoir certaines choses sans pouvoir intervenir... Cela demandait des épaules larges et entrainait bien des souffrances internes que son ami se refusait le plus souvent à partager. C'était un choix qui allait de pair avec ses vœux certes, mais Nathanaël était humain. Il l'appréciait aussi énormément pour ça. Pour cette humanité franche, fière indépendamment d'elle-même, dans sa simplicité aussi et surtout dans la générosité de ce cœur capable d'endurer tant pour les autres et d'être si fragile pour lui. A cet instant, il sembla à Aldrick que le prêtre, était comme un adolescent en quête de lui-même. A cette différence près que l'exorciste était déjà engagé. -Idiot! Lâcha-t-il simplement d'un ton serein. Tu as le droit... il hésita ...tu as le droit d'être fatigué parfois. Personne ne te demande d'être un surhomme, pas plus Dieu que n'importe lequel d'entre nous. Tu as le droit d'avoir des doutes, d'être troublé, d'avoir peur aussi. C'est humain. Ça arrive à tout le monde et on ne peut rien contre ça. L'agent se leva et rapprocha sa chaise pour être côte à côte avec le prêtre. Doucement il prit la main qui serrait auparavant son cœur et la mit dans la sienne avant de plaquer la tête de L'Elu de Dieu sur son épaule. -Tu as le droit de te reposer sur les autres. Je suis là pour ça aussi, d'accord? Il soupira brièvement. Ne gardes pas tout pour toi, je t'en conjure! Ça n'apporte jamais rien de bon... Sa main glissa dans les cheveux de son meilleur ami. Si ça fait mal, c'est parce que tu es sincère, si ça fait peur, c'est parce que ça te touche profondément, si ça te fait douter même de toi, et de tes choix les plus fondamentaux, c'est parce que la personne que tu as choisi est déjà devenue très importante pour toi au point de remettre tout ça en cause. Il n'y a pas de solutions miracles Nath'. Il faut...vivre avec. Sa main se serra au creux de celle de l'exorciste.-Donnes toi du temps. Mais ne te juge pas pour un malheureux écart de conduite. Pour lui lycanthrope, la fidélité était un concept un peu à part, pas vraiment défini, rares étaient ceux de son clan à avoir le cran de l'appliquer au quotidien. Une vertu qui ne lui était pas étrangère pourtant, il en comprenait le principe et trouvait cela admirable mais de là à dire qu'il était capable de l'appliquer, il y avait de la marge. Heureusement pour lui le problème se posait rarement.
Il lâcha finalement sa main, l'autre maintenant la tête de son ami sur son épaule.-Dis-moi plutôt...cette personne, comment est-elle?Il fixa le plafond de la salle, comme si la réponse pouvait s'y trouver._________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Dim 3 Fév - 20:28 | |
| Aldrick était vraiment une perle. Le meilleur ami que tout le monde rêvait d'avoir. Il était juste parfait. Il était vrai que Nathanaël avait eu quelques craintes avant de se confier, il avait bêtement eu peur que son ami ne le juge et ne lui fasse la morale. A présent, il s'en voulait vraiment d'avoir songé une chose pareille, ne serait-ce que pendant une seule seconde. Il connaissait assez Aldrick pour savoir qu'il était loin d'être ce genre de personne. Il avait beau paraître rustre par moments, manquant de tact, voir un tantinet violent sur les bords, mais quand on le connaissait vraiment, on se rendait compte qu'il était une vraie crème. Nathanaël se disait qu'il avait vraiment de la chance de l'avoir... Il avait envie de pleurer, mais il se retint, malgré les larmes qui étaient apparues au coin de ses yeux. Il ne voulait pas non plus passer pour un pleurnichard. Il était tellement perdu...il ne savait plus quoi penser ni quoi faire. Pourquoi avait-il fallu que cela lui arrive, à lui ?
Son cœur se serra en entendant les paroles d'Aldrick et lorsque ce dernier vint s'asseoir à côté de lui et qu'il lui prit la main, il avait juste envie de se laisser aller. Mais il ne le fit pas. Néanmoins, il appréciait vraiment la présence du jeune homme à ses côtés, ses paroles qui se voulaient rassurantes, ses gestes plein d'attentions à son égard. Il en était même ému car il était très rare qu'ils se confient de la sorte l'un à l'autre et qu'ils en viennent à parler de sujets aussi graves. Car oui, c'était un sujet grave aux yeux de Nathanaël. Ne pas tout garder pour lui ? C'était plus facile à dire qu'à faire...Il était tenu au secret et dieu savait qu'il avait déjà entendu des choses horribles. Mais ça faisait partie de la vie qu'il avait choisie, il devait faire avec. Par contre, ce n'était pas tout à fait la même chose quand il s'agissait de sa propre vie. Rien ne lui interdisait d'en parler, mais cela ne voulait pas dire que c'était facile pour autant. Est-ce que Walter était devenu si important dans sa vie ? Tellement important que ça remettait tout en cause ? A vrai dire, il n'en savait rien. Il savait juste qu'il l'aimait...même si, au fond, il ne savait pas grand chose de lui.
Il ferma les yeux un instant, profitant de la chaleur rassurante de son ami à ses côtés. Oui, ça faisait du bien de pouvoir se reposer sur l'épaule de quelqu'un...littéralement. Il était bien difficile de ne pas se juger, mais il savait qu'au fond, Aldrick avait raison. Il avait presque toujours raison... Le brun garda le silence, il ne savait pas quoi dire, il voulait simplement remettre de l'ordre dans ses idées et réfléchir à ce qu'il pouvait encore confier à Aldrick. Et là, ce dernier lui demanda de lui parler de la personne que son cœur avait choisie. Nathanaël pâlit avant de rougir, si, si, et releva la tête, l'air perdu. Pour ne pas changer. Il n'osait pas regarder son ami et il mit de longues secondes avant de prononcer quelques mots.
"Ce...Ce n'est pas si simple...Je ne sais même pas ce que je lui trouve...C'est quelqu'un d'étrange dont j'ignore presque tout. Et pourtant...je...je suis tombé sous son charme."
Peut-être était-ce justement le mystère qui entourait Walter qui l'attirait. Si on laissait de côté son physique très attirant. Les joues de Nathanaël se colorèrent une nouvelle fois de rouge et son cœur se mit à battre la chamade alors qu'il s'apprêtait à tout déballer, à dire la vérité à Aldrick. Il espérait seulement que ça ne le choquerait pas et que ça ne signifierait pas la fin de leur belle amitié... C'était idiot de penser une chose pareille, mais il ne pouvait s'en empêcher. Il ne voulait évidemment pas prendre le risque que quelqu'un d'autre l'entende, alors il s'approcha de l'oreille du commissaire et lui murmura sur un ton à peine audible:
"C'est...un homme."
Il se décala aussitôt, plus rouge que jamais. Il n'arrivait pas à croire qu'il venait vraiment de le dire. Les dés étaient jetés.
"Tu...Tu comprends maintenant pourquoi c'est si dur à accepter..."
Oui, les choses auraient été un peu moins compliquées si cela avait été une femme. Mais le destin était parfois très cruel. Il avait tellement honte qu'il n'osait même pas croiser le regard d'Aldrick. Et malgré tout, il se sentait comme libéré d'un poids.
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Mar 5 Fév - 22:19 | |
| Le prêtre tourna vers lui un regard de chiot égaré, un regard qu'il n'avait encore jamais vu s'afficher sur la figure de son ami. Etonnement il lui trouva un air particulièrement adorable ainsi et songea que si la personne dont il lui parlait avait eu l'occasion de le contempler avec cette frimousse il comprenait mieux pourquoi il s'était laissé tenter en plus des innombrables qualités que possédaient Nathanaël. Aldrick l'observa, appuyant sa tête contre sa main tandis qu'il entamait sa description.
-Qu'est-ce que ça peut faire? Tu as bien le temps de la connaitre façon, non? Il lui sourit amusé. Tu en fais bien des chichis, dis donc! Qu'a-t-elle de si spécial?
L'élu de Dieu se pencha alors à son oreille et là l'agent le fixa avec de gros yeux, un juron transylvanien s'échappa de ses lèvres après de longues minutes durant lesquelles il avait gardé la bouche ouverte puis l'avait refermé sans réussir à en sortir le moindre mot. Ses yeux dorés étaient incapables de voir Nathanaël et encore moins de se détourner pourtant de son regard émeraude.
-Bon sang! Si je m'attendais... Une main passa sur le bas de son visage et un certain nombre d'évènements auxquels il n'avait jusque-là accordé qu'une importance moindre vinrent étoffés la révélation du brun. C'est pour ça que...
Puis il fixa son vis à vis, un brin surpris par son propos.
-C'est vrai que ce n'est pas l'idéal...mais... Il pencha la tête réfléchissant à toute vitesse, et remonta aussitôt vers lui un visage déterminé. Je ne sais pas bien comment dire ça, mais...si c'est lui que tu as choisi...pourquoi ce serait mal?
Aldrick haussa les épaules et sourit finalement.
-Parce que la Bible dit que Dieu créa Adam puis Eve? Et non Adam et Adam? ou Eve et Eve? Il laissa un silence s'immiscer entre eux. Combien disent déjà que trop souvent mal recopiée de par le passé, bien des sens originels auraient été perdus? On prétend même qu'à l'origine, il y avait inscrit qu'à partir d'une côte d'Adam, Dieu aurait créé Eve. Ce qui remettrait bien des choses en cause si la communauté scientifique arrivait à le prouver.
Peut-être son ami allait-il encore lui interdire autre chose, mais il n'en avait cure! Si le commissaire ne lui disait pas ce qu'il en pensait, personne ne le ferait! De plus, ce n'était un secret pour personne que l'agent n'était pas vraiment en accord avec la morale de son temps. Mais beaucoup se gardaient bien -à juste titre- d'aborder le sujet en sa présence. S'il devait blasphémer, il le ferait si ça pouvait sortir l’exorciste de cette prison de silence dans laquelle il se murait.
-Après tout Nath'...Un homme n'est-il pas le mieux placé pour connaitre et répondre aux désirs d'un autre homme? Ce qui te fait peur c'est ce reflet de toi dans un miroir un peu différent: c'est à dire un autre homme? Ou le fait de devoir assumer le regard des autres et les jugements qui en découleront? Rien de tout ça ne sera facile de toute façon. Le lycanthrope posa sa main sur celle de son ami. Même si on n’en parle pas souvent, je sais que l'Eglise est contre ça. Je ne te dis pas de renoncer à ta foi où à l'homme dont tu me parles. Juste que...je voudrais que tu sois heureux. Si ton choix te rend malheureux, sache que je n'hésiterais pas à t'en coller une!
L'agent croisa les bras sur son torse qu'il venait de bomber, campant sur ses positions.
-Je suis de ton côté Nath', quoiqu'il arrive, envers et contre tout! Je le saurais toujours. Mais une bataille contre soi-même est la plus éprouvante de toute, gardes toi de n'écouter que ta raison! Un homme d'église qui n'écoute pas son cœur ne peut à mon avis réussir à toucher celui de son prochain.
Le lycanthrope n'était certes pas le mieux placé pour parler de tout cela, lui qui avait fait de la vengeance, la ligne de conduite de sa vie. Cependant s'il pouvait éviter au prêtre de suivre un chemin si similaire au sien, il préférerait dès maintenant se dresser contre lui, même si cela impliquait de mettre leur amitié en jeu. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Lun 11 Fév - 13:33 | |
| Il n'arrivait pas à croire qu'il l'avait enfin avoué à son ami. Il s'était tu si longtemps, il avait gardé tout ça pour lui si longtemps qu'il avait vraiment ressenti ce besoin irrépressible de se confier au moins à une personne, une personne en qui il avait une confiance totale, une personne qui ne le jugerait pas. Ou du moins, il l'espérait. Car, finalement, il ignorait ce qu'Aldrick pensait de ce sujet très sensible et totalement tabou dans la société du moment. Après avoir prononcé les mots fatidiques, il n'avait pas osé croiser le regard du commissaire, sans doute par peur d'y voir de l'effroi ou du dégoût...néanmoins, au bout de plusieurs minutes de silence, il osa lever les yeux pour voir un Aldrick sous le choc, bouche bée. Nathanaël eut un pincement au cœur. Se serait-il trompé ? Est-ce que son ami n'était finalement pas capable d'accepter une chose pareille ? Il ne savait pas quoi dire et pourtant, au fond, il avait envie de saisir Aldrick par les épaules et de le secouer en lui demandant de dire quelque chose. Même s'il lui criait dessus, ce serait toujours mieux que le silence.
Et puis, enfin, au bout d'une petite éternité, le jeune homme prit la parole, d'abord hésitant et finalement plus sûr de lui. Il lui parlait de choix avant d'enchaîner sur la Bible et sur Adam et Eve. N'importe qui d'autre aurait immédiatement accusé le commissaire de blasphème, mais Nathanaël était très mal placé pour juger son ami de la sorte, surtout après cette petite révélation. Il l'écouta en silence, osant à peine le regarder, les joues toujours très rouges. Aldrick ne lui laissa pas le temps de répliquer quoique ce fût, laissant le brun dans un certain état de désemparement. Il ne savait pas quoi penser de tout ça... mais une chose était sûre: son ami ne le jugeait pas, il semblait même accepter la situation comme si c'était tout à fait normal. Le prêtre sentit des larmes apparaître au coin de ses yeux. Ah, c'était ridicule ! Il n'allait quand même pas pleurer ! Cependant, les paroles de son ami l'avaient vraiment ému et il se disait qu'il avait vraiment beaucoup de chance de pouvoir compter sur lui. Il n'aurait pas pu imaginer mieux. Non, en fait, jamais il n'aurait imaginé qu'Aldrick l'accepterait de façon aussi naturelle. Certes, il avait été surpris, voire choqué au début, mais il s'était vite repris et avait tenté de rassurer Nathanaël qui en était à présent plus qu'ému.
"Aly, je..."
Une larme se mit à couler le long de sa joue et il eut bien du mal à retenir les sanglots qui menaçaient de sortir d'un moment à l'autre. Bon sang ! Il devait se reprendre ! Il ne pouvait pas se donner ainsi en spectacle ici tout de même ! Surtout qu'il n'avait qu'une envie à cet instant...se jeter dans les bras de son ami et le remercier encore et encore pour sa compréhension et le remercier d'être là, tout simplement. Mais il se retint et fit de son mieux pour se calmer. Il enleva ses lunettes pour s'essuyer les yeux et lorsqu'il les remit, il regarda enfin Aldrick en face, un petit sourire aux lèvres.
"Je ne sais pas quoi dire, à part...merci. Je ne relèverai donc pas ce que tu as dit au sujet de la Bible..."
Il était évident qu'il plaisantait, même s'il n'aurait peut-être pas laissé passer ça si cela avait été quelqu'un d'autre. Et puis, de toute façon, ce n'était pas le plus important.
"Mais je...que ce soit clair...je ne l'ai pas choisi. Si j'avais vraiment choisi, je me serais épargné tout ça. Tu sais, j'ai essayé de l'oublier..."
Oui, il avait essayé, mais le résultat avait été tout autre. Car plus il essayait de l'oublier, plus il y avait pensé. Comment était-ce possible ? Ils ne s'étaient vus que deux fois ! Comment pouvait-on tomber amoureux de quelqu'un au bout de deux fois et en ignorant tout de cette personne ? C'était totalement incompréhensible.
"Je ne sais pas quoi faire...Et je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je ne l'ai vu que deux fois, Aly. Comment est-ce possible ? Parfois, je me dis que j'ai été corrompu ou envoûté..."
Il secoua la tête et poussa un soupir. Cela servait-il vraiment à quelque chose d'essayer de trouver des réponses qu'on n'obtiendrait sans doute jamais ? Il se tut un instant avant de poser furtivement sa main sur celle de son ami. Très furtivement. Car à présent, il avait peur que le commissaire s'imagine des choses quand il esquissait ce genre de gestes...
"Tu me connais. Tu sais bien que je n'agis presque seulement avec mon cœur. Mais mon cœur est totalement perdu en ce moment."
Il soupira une nouvelle fois avant de sourire de façon sincère, un peu niaise. Bref, le genre de sourire dont lui seul avait le secret.
"Qu'est-ce que je ferais sans toi ?"
Il détourna le regard en rougissant. Bon sang ! Tout ce qu'il disait pouvait être interprété d'une autre façon maintenant !
"Enfin, n'y vois aucune...ambiguïté...Je..."
Agacé contre lui-même, il marmonna un truc incompréhensible en latin avant de reprendre la parole.
"Ce que je veux dire, c'est que tu seras et tu resteras mon ami. Et c'est tout. Doncj'espèrequetunevaspasimaginerquejetefaisdesavancesouquejesuisamoureuxdetoi."
Il reprit sa respiration car il venait de prononcer ça d'une traite et de façon presque incompréhensible et inaudible. Ah, ce qu'il était ridicule ! Tellement ridicule qu'il se mit à rire de sa propre connerie. Mais pas que. C'était peut-être aussi un rirte de soulagement, un rire pour relâcher toutes les tensions qu'il avait accumulées. Et ça faisait vraiment du bien !
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Jeu 21 Fév - 16:36 | |
| Le lycanthrope afficha un air paniqué face à la réaction de Nathanaël. Jusqu'alors, jamais il n’avait -en dépit de leur amitié- pu partager aucune de ses larmes et cela le laissa bête. Instinctivement il s'était rapproché de lui, totalement paniqué, ouvrant la bouche pour prononcer des mots qui moururent face aux siens. Un sourire timide vint les remplacer, et même s'il sentait bien que toute l'âme du prêtre était sur le fil du rasoir le brun se contenta d'incliner la tête, sur le qui-vive pour tenter de déchiffrer ce que son corps criait et que ses mots se refusaient à dire.
L'Elu de Dieu lui parla ensuite de choix, puis d'oubli, lui arrachant un air suspicieux. S'il comprenait aisément qu'il eut besoin d'enfouir au fond de lui tout ça, le commissaire était incapable de saisir en quoi le nombre de fois qu'ils s'étaient vus pouvait être un facteur venant étayer la première thèse. N'est-il pas le mieux placé, lui qui était dans les ordres, au service du plus grand être invisible que le monde ait connu, pour savoir qu'une seule rencontre pouvait changer une existence entière? Cependant quand il évoqua un envoûtement, le lycanthrope tiqua. Les sourcils froncés, sous la réflexion rapide à laquelle il soumettait son cerveau, Aldrick resta bien trop longtemps ainsi pour que cela paraisse naturel, mais songeant que son ami ait pu être victime d'un tour d'une créature qui lui serait semblable...Cela ne lui plaisait guère. Que ferait-il si c'était le cas?
Le contact avec la main de son meilleur ami le ramena à la réalité tandis que ce dernier enchainait les questions, à la première il se contenta d'hausser les épaules en glissant tout bas:
-Peut-être que tu irais te confier à quelqu'un d'autre tout bêtement? Il sourit, mais réalisa tardivement que ce n'était peut-être pas le moment d'avoir recours à ce genre d'humour. D'autant que l'exorciste afficha ce visage gêné qu'il lui connaissait si bien.
Quelque part, cela le rassura. Il sourit en écoutant des excuses qui n'avaient pas lieu d'être et siffla admiratif avant d'étouffer un rire.
-Respire Nath! Ca va aller. Tout va bien se passer! Il passa ensuite ses doigts dans les cheveux de son vis à vis pour les lui ébouriffer. Te mets pas dans cet état. Si tu le dis. Je te crois, d'accord?
Il ne comprit pas bien pourquoi cela fit rire son ami, mais il se contenta de lui accorder un regard doux. Décidément il le préférait vraiment lorsqu'il riait. Il était très tenté de le taquiner du coup. Le policier se rapprocha de Nathanaël et glissa d'une petite voix presqu'au creux de son oreille:
-Mince! Moi qui pensais être ton genre...Du coup dis-moi...c'est quoi ton genre?
Il s'appuya ensuite sur son coude pour le regarder avec un sourire fripon. Attendant la suite avec impatience. Bien entendu, il avait déjà posé la question mais peut-être que là sa réponse serait différente? Il enchaina rapidement:
-Oh et racontes moi donc ces deux rencontres! Ne te fais pas prier va! Là il tira la langue. Ce n'était certes pas la première fois qu'il lui faisait ce jeu de mots, mais pour que le prêtre soit un peu plus lui-même, il était prêt à tout tourner en ridicule si cela permettait de le rasséréner un peu. De plus c'était l'occasion ou jamais de déterminer qui était l'être à qui le brun avait offert son cœur. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Dim 17 Mar - 17:48 | |
| Parler de ce genre de choses avec Aldrick, ou avec qui que ce soit, d'ailleurs, était très étrange et en même temps, libérateur. Car garder tout ça pour soi n'était pas bon. Même s'il se sentait profondément embarrassé et qu'il avait juste envie de disparaître à l'heure actuelle, nul doute qu'il se sentirait mieux après. Il était déjà grandement rassuré que son ami ne l'ait pas jugé et que sa révélation n'ait rien changé entre eux. Néanmoins, il ne savait toujours pas vraiment comment réagir et, surtout, il avait l'impression qu'à présent, tout ce qu'il disait pouvait être mal interprété. Le voilà donc en train de dire à Aly qu'il n'était pas amoureux de lui. Sérieux...il disait vraiment n'importe quoi ! Heureusement, son ami le connaissait bien et heureusement, il avait l'air décidé de tout faire pour rendre son sourire au brun. Et il lui en était vraiment reconnaissant. Cependant, il se serait bien passé de l'ébouriffage de cheveux ! Il fit la moue et repoussa la main d'Aly avant de le regarder d'un petit air boudeur.
"Mais arrête ! Je ne suis pas un gamin !"
Pourtant, à voir sa réaction, on aurait pu croire le contraire ! En plus, il n'était pas encore bien vieux, on pouvait même dire qu'il sortait à peine de l'adolescence. Mais ça, il préférait l'oublier. Il avait bien trop de responsabilités pour perdre son temps avec des absurdités pareilles. enfin, au moins, le commissaire le croyait et c'était le plus important. Il lui adressa un petit sourire et hocha la tête avant de se mettre à rougir violemment. Il était sérieux, là ? Il venait vraiment de lui demander quel était son genre ? Il enchaîna même en lui demandant de lui raconter ses deux rencontres avec l'élu de son cœur. Nathanaël n'avait pas eu le temps de réagir, totalement pris au dépourvu et plus embarrassé que jamais. Comment pouvait-il répondre à ça ? Lui, un homme de Dieu ? Il secoua la tête. Aldrick n'allait probablement pas le laisser tranquille, mais parler de ces choses-là avec lui...c'était pour le moins bizarre.
"Je...Aly, on est vraiment obligé de parler de ça ? C'est très embarrassant..."
Embarrassant peut-être, mais c'était Nathanaël qui avait abordé le sujet, en premier lieu en se confiant à son ami. Il poussa un petit soupir, les joues toujours rouges, avant de reprendre la parole.
"Je n'ai pas de genre particulier, tu sais..."
Il se racla la gorge, tentant tant bien que mal de lutter contre son embarras en repensant à ses deux rencontres avec Walter. Des rencontres qui avaient toutes les deux fini de la même façon. Dans une chambre. Et ils n'avaient pas fait que discuter dans cette chambre, loin de là. Une nouvelle fois, ses joues se colorèrent de rouge et il mit un certain temps avant de répondre.
"On s'est rencontré dans une auberge...nous étions tous les deux assis à des tables séparées et à un moment, nos regards se sont croisés. Je me suis senti fasciné par lui...J'ignore pourquoi à ce jour, mais il m'a captivé dès le départ. J'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai rejoint pour aller lui parler. Juste comme ça. Par simple curiosité car je ne l'avais jamais vu auparavant. On a commencé à parler et à boire. Beaucoup. Avant d'avoir réalisé ce qui se passait, on était dans une chambre et...Enfin, tu ne vas pas me dire que tu veux des détails !"
Il détourna le regard, profondément gêné.
"Tu dois me prendre pour je ne sais quoi à faire ça avec un parfait inconnu...Moi-même je ne me l'explique pas. Je me suis ensuite juré de ne plus recommencer, de ne plus le revoir, mais...tu connais la suite. Une deuxième rencontre et tout ce qui va avec. Je ne vais pas te faire un dessin..."
Il secoua la tête. Et voilà. Il revoyait Walter en tenue d'Adam...il rougit et baissa les yeux, inspirant profondément avant de se tourner à nouveau vers Aly.
"J'aimerais ne plus parler de ça maintenant."
Changer de sujet. Il fallait absolument changer de sujet.
"Comment va le boulot en ce moment ? J'imagine que tu as fort à faire avec tout ce qui se passe..."
Sérieux ? Ils étaient venus là pour se changer les idées à la base et voilà qu'ils allaient se mettre à parler de boulot. Mais c'était toujours mieux que de rester éternellement sur le sujet de l'amour...ce sujet qui mettait Nathanaël tellement mal à l'aise, mais pouvait-on vraiment lui en vouloir pour ça ? Assurément non. Il espérait seulement que personne d'autre qu'Aly n'avait entendu cette conversation.
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Mar 19 Mar - 14:01 | |
| Nathanaël fit un peu la moue, lui arrachant un sourire devant tant d'embarras. Même depuis tout ce temps qu'ils se connaissaient, il avait encore du mal à lui parler à cœur ouvert sur certaines choses. Comment lui en vouloir en même temps? Ils avaient tous deux de bien lourds secrets à garder. Se rendait-il compte pourtant à quel point il pouvait être courageux? Aldrick en doutait. Ce n'était pas rien pourtant ce qu'il venait de faire. Lui avouer en dépit de toutes ses craintes qu'il avait eu un coup de foudre. En dépit de toutes les conséquences qui selon lui étaient négatives, qu'il aimait, c'était là une belle preuve d'amitié autant que de courage. Lorsqu'il le réalisa, Aldrick eu un pincement au cœur, il eut envie aussi à son tour de tout lui avouer. De lui dire tout ce qu'il gardait pour lui depuis des années.
-Nath' je... La serveuse vint s'enquérir de leur commande, lui faisant ravaler ses mots, il la chassa d'un signe de la main et d'un froncement de sourcils qui laissait clairement sous-entendre qu'elle aurait mieux fait de s'abstenir de les interrompre. Une fois qu'elle fut loin, son compagnon de la soirée lui expliqua brièvement sa rencontre avec l'être dont il s’était épris et Aldrick eut un long moment de silence durant lequel un duel entre sa raison et son envie s'opéra.
D'un côté il jugeait qu'il était bien légitime après une telle révélation qu'il fasse de même, et d'un autre il se disait que maintenant que son meilleur ami avait les sentiments à vif de lui avoir ouvert son cœur, ce n'était vraiment pas le moment le plus opportun de confier ce genre de choses. Par ailleurs une boule au creux de son estomac vint appuyer cette dernière hypothèse. Lui aussi, il lui arrivait d'avoir peur d'être rejeté. Il avait aussi peur tout court. Peur de perdre Nath'. Peur de lui confier ses mots pourtant ô combien révélateurs. Sa lâcheté l'emporta sur le reste et il se contenta d'écouter la suite. Après de longues minutes de blanc, il observa Nathanaël toujours rouge, puis tiqua et déclara nonchalamment:
-Alors là non! Ne crois pas t'en tirer à si bon compte! Premièrement, il est hors de question que nous parlions boulot ce soir! Deuxièment, j'exige de connaitre au moins le minimum syndical sur cet illustre inconnu, soit- et c'est bien peu de choses- au moins son nom en entier et sa profession s'il en a une!
Aldrick croisa les bras sur son torse, prenant un air irrité, même si en réalité il l'était bien d'avantage contre lui-même d'être aussi pleutre quand cela concernait sa vraie nature que par réelle colère envers cet oubli -pourtant de taille. Par ailleurs il avait le pressentiment que s'il ne demandait pas tout ce qu'il désirait savoir ce soir, il risquait fort de ne plus voir pareille occasion se reproduire. Songeant un peu tard qu'il y avait des façons plus aimables de s'enquérir de la chose, il envisagea de s'excuser mais une image de June souriante vint s'immiscer dans son esprit. Là seulement il se rendit compte qu'il n'avait encore jamais vraiment dit à Nath' combien il la trouvait charmante. Peut-être pouvait-il au moins commencer par ça?
-Moi aussi, j'ai des choses à te raconter côté cœur, mais puisque tu as commencé, j'aimerais bien que tu ne t'arrêtes pas en plein milieu. Lâcha-t-il en rougissant un peu. Tu veux bien m'en dire plus s'il te plait? Pardon d’avoir été si…enfin tu vois. Confia-t-il un peu honteux d'avoir ainsi réagit précédemment.
Le commissaire plongea ses yeux dans les siens, et le pria silencieusement de bien vouloir répondre à sa requête, avec un air de louveteau battu. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
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| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Sam 13 Avr - 15:22 | |
| Malgré son embarras évident, Nathanaël se sentait tout de même débarrassé d'un poids, un poids qu'il traînait derrière lui depuis trop longtemps déjà. Aldrick était le premier - mis à part Dieu, évidemment - à qui il parlait de tout ça et ce n'était pas rien. Il n'en était pas encore vraiment conscient, mais il venait sans conteste de faire preuve d'une grande confiance en son ami. En même temps, qui serait mieux placé que son meilleur ami pour ce genre de choses ? Il était vrai qu'il avait eu peur de sa réaction, peur aussi d'être jugé, peur même de le perdre. Et finalement, toutes ces peurs avaient été totalement infondées. Certes, le commissaire avait été surpris, mais c'était une réaction tout à fait normale, finalement. Et ensuite, il l'avait rassuré et avait même demandé à en savoir plus. Oui, il avait vraiment beaucoup de chance de le connaître...Bref, après ces révélations, il voulait juste changer de sujet, se sentant déjà assez embarrassé comme ça.
Néanmoins, Aldrick ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Il avait commencé à dire quelque chose avant de se taire, mais Nathanaël n'y prêta pas vraiment attention, pensant qu'il hésitait tout simplement sur les mots à choisir, une chose qui lui arrivait fréquemment lui-même. Il fut cependant très surpris par le ton employé par Aldrick ensuite, il en resta même bouche bée, les yeux légèrement écarquillés. Pourquoi se mettait-il en colère ? Baissant un moment les yeux, il fixa ses mains croisées sur la table, incapable de prononcer le moindre mot. Dire à son ami qu'il était amoureux d'un magicien du cabaret ? Tous les clients du lieu le connaissaient, dont Aldrick. Peut-être aurait-il eu moins de mal à le dire s'il s'était agi d'un parfait inconnu...Enfin, peu importe. C'était une chose extrêmement difficile à avouer, peu importe de qui il s'agissait. Il était bien sûr loin de se douter que son ami le trouvait courageux et qu'il l'enviait même d'avoir pu lui avouer un secret aussi lourd. Après tout, il n'était pas vraiment un homme comme les autres...si cela venait à se savoir, il deviendrait un paria et perdrait tout...Il était hors de question qu'une chose pareille se produise !
Il secoua la tête en entendant Aldrick s'excuser et adopter un ton plus doux que tout à l'heure. Il connaissait son ami, il savait qu'il pouvait parfois avoir des réactions un peu excessives. Mais ça ne voulait pas dire qu'il n'était pas quelqu'un de bien. Au contraire. Il avait un cœur énorme, mais peut-être n'en était-il pas vraiment conscient. Au bout de quelques instants d'hésitation, il répondit enfin, sur un ton à peine audible.
"C'est...un magicien. Tu dois le connaître...Il travaille au cabaret. C'est...Walter."
Une nouvelle fois, il rougit violemment, n'osant pas croiser le regard d'Aldrick. Bon sang ! Pourquoi devait-il se sentir aussi misérable ? De plus, malgré la réaction positive de son ami, il avait quand même peur que ce dernier ne se comporte plus de la même façon envers lui. C'était sans doute ridicule, mais il ne pouvait s'empêcher de le penser. Il finit par enfuir son visage entre les mains. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur lui ? Il aurait été bien plus heureux s'il n'avait jamais rencontré l'amour. Ou du moins était-ce ce dont il essayait de se convaincre. Oui, il était heureux lorsqu'il voyait Walter, mais à chaque fois, il fallait se cacher, faire attention à ne pas être vus et bien sûr, après, il y avaient les remords, les remises en question...c'était insupportable ! Lui qui s'était vu vieillir au sein de l'Eglise sans jamais connaître ce genre de choses...comme quoi, les choses ne se passaient jamais vraiment comme prévues.
"Je ne sais pas quoi faire, Aly...L'amour est sensé rendre heureux, non ? Alors pourquoi ça fait si mal ? Aly... je ne sais pas si je pourrai supporter ça très longtemps. A chaque fois que je pense avoir réussi à l'oublier, il revient. Je n'y arrive pas. Pourtant, je devrais ! Tu sais...il a disparu sans prévenir un jour...j'ai alors tout fait pour ne plus penser à lui, même si, au début, j'ai beaucoup souffert. Et puis, il a refait son apparition devant moi. Au bout d'un an sans nouvelles ! Parfois, je me dis qu'il ne fait que jouer avec moi, que ça l'amuse de semer le trouble en moi...Mais quand il me dit qu'il...qu'il m'aime...tous mes doutes s'envolent."
Il s'était mis à parler sans pouvoir s'arrêter. Tout ce qu'il avait gardé pour lui durant ces derniers mois refaisait à présent surface.
"Je suis désolé..."
Pourquoi s'excusait-il ? A vrai dire, il ne savait pas vraiment. Cependant, il sentait à nouveau les larmes lui monter aux yeux. Bon sang ! Lui qui avait eu envie de passer une soirée tranquille pour se changer les idées... Il prit une profonde inspiration et finit par se tourner vers Aldrick en esquissant un petit sourire qui était toutefois un peu forcé.
"Assez parlé de moi ! Qu'en est-il pour toi ?"
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Lun 15 Avr - 23:13 | |
| Il fallut à Aldrick de longues secondes avant de réaliser véritablement ce qu'était en train de lui dire son meilleur ami.
-Wal...Walter?! Mais comment...
Il se releva brusquement, ouvrit la bouche, la referma et se tut. Fermant fort les yeux avant de les rouvrir presque de suite, sa main passa sur le bas de son visage, il se rassit finalement alors que ses pensées poursuivaient:
*...a t-il pu s'éprendre de lui? UN SEUL démon au Lost et il a fallu que ça soit pour sa pomme! Bon sang mais comment fait-il son compte? Walter! WALTER BON SANG! WALTER!*
L'agent fronça les sourcils et croisa les bras sur son torse, tout ça ne lui plaisait pas! Mais alors pas du tout! Pourquoi fallait-il qu'il ait constamment raison sur les cas de figure les plus négatifs?
*Pour un exorciste, tu parles d'un pépin ! Franchement, il est pas censé avoir un sixième sens ou quelque chose de ce type pour le prévenir quand un démon rôde dans les parages? Il ne pouvait pas plus mal tomber! Walter nom d'un chien!*
Le lycanthrope, avec une lenteur rare, posa ses mains sur la table, les appuyant devant lui avant de croiser les doigts, les articulations subitement tendues, expirant lentement pour éviter de les craquer et pour garder au maximum son calme. Les mots de Nathanaël lui revinrent ensuite subitement en tête comme une claque: "...Parfois, je me dis que j'ai été corrompu ou envoûté..."
Tout le corps du brun se crispa à cette pensée...Walter, il aurait...? Il en était tellement capable, après ce qu'il avait fait pour l'anniversaire du Lost... Il frissonna en y repensant.
C'est uniquement lorsqu'il eut l'impression d'entendre le même disque tourner en boucle -signe que Nathanaël était vraiment en proie à de forts tourments- que le commissaire soupira, s'il continuait à boire il risquait de finir avec l'alcool triste. Le lycanthrope ne répondit pas, il ne voyait pas bien quoi ajouter de plus mais senti son cœur se serrer en voyant Nath’ souffrir de la sorte alors que les mots lui manquaient pour le réconforter. Instinctivement il posa la main sur l'épaule de l'exorciste et lui sourit avec toute l'amitié qu'il avait à son égard.
-Ne t'excuse pas. Tu n'y es pour rien. C'est quand tu t'y attends le moins que ça te tombe dessus, de toutes façons. Le commissaire déploya des efforts surhumains pour se calmer, rester zen et chasser de son esprit ce pressentiment qui lui nouait le ventre. Comment pouvait-il partager ses doutes avec le prêtre alors même qu'il n'avait pas le cran de lui expliquer lui-même qui il était?
Cela le refroidi d'office. De quel droit se permettait-il de juger Walter sans même lui accorder le bénéfice du doute alors même qu'il était lycan et que Nathanaël avait pour mission de lutter contre ceux susceptibles de blesser des Humains?
Il se senti rougir quand la question sonna à ses oreilles comme une sentence, il dégluti difficilement. Cette fois impossible de reculer, et même s'il voyait bien que son vis à vis n'était pas totalement remis, il ne savait hélas plus vraiment quel argument supplémentaire avancer pour soulager sa peine.
-Mm... Il hésita et déclara finalement ...Je présume que tu te rappelles de Miss Ravenclose. June de son prénom...Eh bien... Le brun chercha ses mots, comme un enfant pris en faute ...Je ne sais pas bien comment dire ça mais...je la trouve...merveilleuse tout simplement! Je pense que si je peux croire sans peine que les anges existent c'est aussi parce que je l'ai rencontré.
Sa voix se fit plus douce qu'il ne l'aurait imaginé, et lentement il fixa un point invisible dans le paysage.
-J'aime son sourire, sa voix, ses mains, cet air surpris qu'elle affiche parfois quand elle observe une pièce puis reconnait quelqu'un, cette grâce naturelle qui se dégage d'elle et qui donne l'impression qu'elle descend d'un nuage. Son rire... il s'arrêta un instant puis sourit à Nathanaël, comme un adolescent heureux d'avoir été félicité, Dieu que j'aime l'entendre rire! Tu n'as pas idée! J'ai l'impression que le monde devient plus beau...Que plus rien n'est impossible...Que quelque part il pourrait sûrement y avoir... Il baissa les yeux et achèva à mi-voix : Du bon à passer le reste de sa vie avec quelqu'un.
Seulement comment l'envisager alors même que subsistait l'affront de la mort de son père et qu'il avait fait lui-même en connaissance de cause le choix de la vengeance comme chemin de vie? _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Le chocolat...ma religion! [PV Nathanaël Cartier][1889] - Terminé Ven 31 Mai - 0:34 | |
| C'était assez étrange de parler de ces choses-là avec Aldrick, même s'il était son meilleur ami. En fait, ce n'était pas tant la personne qui comptait, mais simplement le fait de parler amour avec quelqu'un. C'était un sujet d'habitude totalement tabou pour un prêtre et Nathanaël avait longuement hésité avant de se confier au commissaire. Néanmoins, il en avait vraiment éprouvé le besoin, toute cette histoire le faisait trop souffrir et il n'avait tout simplement plus pu garder tout ça pour lui. Alors qui était le mieux placé pour entendre ça qu'Aldrick ? Certes, son ami n'était pas vraiment connu pour ses histoires d'amour, mais au moins, Nathanaël savait qu'il n'allait pas le juger et qu'il l'écouterait quoiqu'il advienne. Il ne s'était pas trompé. Toutefois, il ne s'était pas du tout attendu à une telle réaction de sa part lorsqu'il lui avoua qu'il était amoureux de Walter. Le commissaire s'était levé, totalement éberlué et semblait essayer de comprendre, d'assimiler cette révélation. Pourquoi se mettait-il dans un tel état ? Inutile de dire que le principal concerné ne comprenait pas du tout et l'espace de quelques instants, la réaction d'Aldrick lui fit même de la peine.
Il lui avait ouvert son cœur, il lui avait tout dit et pourtant il réagissait de cette façon ? En quoi était-ce si choquant ? Outre le fait que Walter soit un homme, évidemment...Savait-il quelque chose à son sujet que Nathanaël ignorait ? Après tout, un commissaire, ça avait forcément pas mal d'informations sur un peu tout le monde. Peut-être que son ami avait vu l'expression peinée du prêtre car il finit par se rasseoir, un peu calmé. Le brun se mordilla la lèvre. Que s'était-il passé, là ? Il secoua lentement la tête, essayant de ne plus y penser. Il lui avait tout dit ce qu'il y avait à dire...et même s'il ne se sentait pas encore vraiment lui-même, il finit par demander à son ami où il en était côté amour. Et là, le Nathanaël que tout le monde connaissait refit surface. Car quand Aldrick parlait de June, son visage s'illuminait et on aurait presque dit un gamin amoureux. C'était mignon et tellement improbable ! Lui qui connaissait le commissaire depuis un certain temps maintenant, ne l'avait jamais vu ainsi.
Le jeune homme l'écouta, un grand sourire aux lèvres, ne voulant surtout pas l'interrompre. C'était sans doute la première fois qu'il se confiait ainsi à lui. Non. Qu'ils se confiaient ainsi l'un à l'autre. Ils venaient de passer un nouveau cap dans leur amitié, c'était certain. Nathanaël se souvint alors de June, ne lui ayant vraiment parlé que lors de la soirée - catastrophique - au Lost Paradise. Elle l'avait giflé...et l'avait appelé à la raison. Un moment très embarrassant que le prêtre préférait oublier... Il chassa rapidement ces pensées de son esprit et posa une main sur celle d'Aldrick lorsqu'il eut terminé son petit récit.
"Félicitations, mon ami. Je pense que tu es amoureux. Et pas qu'un peu."
Il souriait bêtement à présent et tira même la langue à Aldrick, anticipant déjà sa réaction.
"Tu devrais te voir quand tu parles d'elle. Un vrai gamin !"
Il se mit à rire doucement, puis il enleva sa main, ne quittant toutefois pas le commissaire du regard.
"Tu lui as parlé de tes sentiments ? Si tu ne l'as pas fait, tu devrais."
Connaissant son ami, il ne l'avait certainement pas fait et mettrait sans doute longtemps avant de le faire. S'il le faisait un jour... Mais maintenant que Nathanaël était au courant, il ne le lâcherait pas de si tôt. Il pouvait se le permettre, c'était son meilleur ami et puis, personne n'allait le juger, lui. Après tout, il était un homme qui aimait une femme. Et il était commissaire et n'avait donc fait aucun voeu de célibat quel qu'il soit. Les choses étaient bien plus faciles pour lui. Le jeune homme poussa un petit soupir. Il devait se reprendre ! Cependant, la réaction d'Aldrick ne lui sortait pas de la tête... Il devait savoir !
"Dis-moi...pourquoi as-tu réagi de la sorte tout à l'heure ? Tu sais quelque chose à propos de Walter que j'ignore ?"
Il ne se doutait même pas à quel point il était dans le vrai. Même s'il était bien loin de se douter de la véritable raison de la réaction de son ami...
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