Toute première fois, tou-toute première fois

Alphonso, de son vrai nom Raelys a vu le jour cinq siècles avant Jésus Christ au coeur de l'ancienne Egypte. Sa race « le changelin » appartient à la famille des fées. Il s’agit en fait d’une fée bannie à cause de son manque de puissance magique (dans certains cas cela peut être aussi a cause de la vieillesse de ladite fée ou alors d’une mauvaise action de celle-ci). Sa particularité réside dans le fait qu’il charme les bébés, ou les très jeunes enfants et qu’il les dévore avant de prendre leur apparence et leur place au sein de leurs famille afin d’être nourris, logé, protégé et caetera… Si, parmi les changelins, certains d’entre eux décide de ne passer que des parties de vies humaines pour ne pas avoir à adapter leur apparence en fonction des différents âges de leur proie (et pour pouvoir becter deux fois plus soit dit en passant), ce n’est pas le cas de Raelys qui trouve les humains suffisamment intéressants pour passer jusqu’à quatre-vingt ans à les observer. Il a ainsi tour à tour incarné plusieurs hommes, notamment Héphaestion, célèbre compagnon d'Alexandre le grand. Cependant, n’ayant pas une très bonne mémoire, comme tous ceux de sa race, il ne garde presque aucuns souvenirs de ses vies passés ce qui ne l’empêche pas d’être nostalgique et d’avoir le mal du pays ( après tout, toutes ses vies sauf deux se sont déroulées là bas)
C’est bien joli tout ça mais une question subsiste. Comment a-t'il finit en Italie ? Et bien tout simplement dans un bateau. Ayant prit la place du nouveau né d'un couple de riches héritiers Italiens un peu fous et passionnés d'histoire. Il a grandit dans un manoir au centre des ruelles pavées de Rome, et a put se remémorer quelques unes de ses vies passées grâce à la passion de ses « parents ». Suite à une maladie contractée lors d'un séjour en Chine pendant lequel ils avaient projeté d’en savoir plus sur la cité interdite, ses parents adoptifs sont décédés. L'argent de leurs héritages successifs ayant été dilapidé par ceux-ci pour leurs nombreux voyages, Alphonso se retrouva à quinze ans, sans le sous, sur un continent qu’il ne connaissait pas. Le hasard avait voulu qu’une cousine de son père vivant à Paris accepte de l’adopter. N’ayant d’autres choix en temps qu’ « humain » n’ayant pas encore atteint la majorité que se rendre là bas où se trouvaient les derniers vestiges de la famille dans laquelle il s’était incrusté ; il se laissa mener dans la capitale. Il est vrai aussi qu’il aurait pu tout bêtement suicider la personne qu’il incarnait et changer de famille, pourtant, quelque part, non seulement il s’en voulait un peu de ne pas avoir pu porter chance à ses parents d’adoption et souhaitait se rattraper avec la tante, mais en plus son nouveau nom, et cette vie qui lui permettait de voyager lui plaisait. C’est donc tout guilleret qu’il est monté en France pour enfin accomplir sa mission de « porte-bonheur » mangeur d’enfants. Sa plus grande joie fut de découvrir Paris, les lumières, les arts, les cabarets aussi (au grand damne de la tantine qui mourut en s’étouffant avec un petit pois lorsqu’elle apprit que son « neveu » se faisait câliner par des messieurs dans les bars louches de Pigalle). La vieille dame enterrée, Alphonso hérita de son appartement, de son caniche nain (qu’il mangea) et d’une tonne de vieilles robes. Ne sachant trop que faire tout seul dans cette grande ville, loin des campagnes où il aurait pu retrouver des semblables, il continua d’errer entre les cafés et les différents cabarets, pour finir (parce qu’il n’avait plus assez d’argent pour se nourrir et que la chasse au pigeons ça va bien cinq minutes mais à force ça gonfle) il se dit que quitte à passer ses nuits là bas, autant y travailler. C’est donc en se servant alors de ses dons naturels pour le chant qu’il a décidé de percer à Paris.