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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Manche n°2 | Entre ciel et mer

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AuteurMessage
Edward White
l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS l
Edward White

Messages : 2449
Date d'inscription : 21/12/2010

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MessageSujet: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMer 31 Juil - 17:06


« Debout Aldrick ! Quand je dis prêt pour sept heures, c'est prêt pour sept heures ! »

Le lycanthrope prit sur lui pour refreiner ses envies de meurtre, et se massa le cou.

« Inutile d'hurler ! Je t'entends parfaitement bien et je ne suis pas encore sourd !

- Je ne hurle pas. Et puis du chocolat chaud t'attend au petit déjeuner. Dépêche-toi. »

Edward fila, il redescendit en cuisine où il trouva son frère et Ani en plein préparatifs. Toute la petite famille Wolkoff était déjà debout, même Andréa avait eu pour mission de réveiller les participants. Le commissaire bougonna encore un temps et moins de dix minutes plus tard il rejoignait les autres.

« Tout le monde est prêt ? Tu leur a déjà dit ce qui les attendait ? » S'enquit-il auprès d'Edward en donnant un coup de main pour ce qui restait à mettre en place ; buvant son chocolat par intermittence. La bouche pleine de crêpe au miel, le maître des lycans haussa un sourcil et chercha qui d'autre était présent dans la salle, sans succès.

« J'ai peut-être été un peu trop violent pour ton réveil, tu n'as pas l'air tout à fait au point mon pauvre Aldrick. On ira les attendre sur la plage. Ils ont encore trente minutes pour nous y rejoindre. »

Le concerné haussa un sourcil, et parut blasé, puis terminant son chocolat, fit une grimace en s'enquérant auprès d'Andréa :

« Il est comme ça tous les matins ? Parce que si c'est le cas, je comprends mieux pourquoi Ani préfèrerait que tu passes moitié moins de temps en sa compagnie… »

Le louveteau somnolait sur une table, sa mère passa lui déposer une assiette pleine de viennoiseries et un grand bol de thé au lait bien chaud, avant d'ôter des mains d'Edward la septième crêpe qu'il tentait de s'enfiler :

« Tu es pénible à la fin ! Ce n'est pas pour toi, mais pour les gens qui t'accompagnent ! Maintenant du balai, goinfre !

- Ani ! Tu viens de donner la moitié du stock de viennoiseries à ton fils et moi tu me prives d'une pauvre crêpe ! Tu sais que Vlad devrait être médaillé pour t'avoir épousé ?

- Aldrick… S'il te plait… Est-ce que tu pourrais l'égarer très, très loin de cet hôtel durant cette journée ?

- Je le tue et je l'enterre quelque part aussi si tu veux, crois-moi on en retrouvera jamais la trace !

- Tu es un ange ! » Lâcha-t-elle avant de déposer un baiser sur sa joue, arrachant une grimace de dégoût à Edward et un mouvement de panique à Vlad, provoquant au passage la chute d'une petite pile d'assiettes, rattrapée de justesse par le roi des lycanthropes. Se sentant rougir Aldrick parut mal à l'aise un moment et une fois les assiettes en sûreté, il s'excusa rapidement sans trop savoir pourquoi et poussa Ed en balbutiant un vague :

« Bon… Ben… Si on veut être là-bas à l'heure… Faut qu'on parte maintenant !

- C'est ce que je dis depuis dix minutes au moins ! » Rétorqua le loup-garou.

Ils sortirent de la cuisine sans se faire prier.

« J'y crois pas ! T'as réussi à chopper une crêpe en plus ? Mais tu ne t'arrêtes jamais de manger ma parole !

- Jamais ! Surtout si ça fait hurler Ani » Répliqua joyeusement Edward.

- Tu es pire qu'un gosse !

- Et tu n'as pas tout vu mon louloup ~ »

La crêpe disparue en une bouchée, arrachant une moue étrange au commissaire. Edward n'y prêta pas attention et l'entraîna sur la plage où il s'étira face au soleil levant.

« Les premiers participants ne devraient plus tarder. J'ai hâte ! »

Comme s'ils l'avaient entendu les challengers arrivèrent quelques minutes plus tard. Certains avaient encore la marque de l'oreiller collée sur le visage. Cela n'attendrit pas le patron du cabaret qui se mit à gribouiller dans le sable. On reconnaissait sans trop de difficulté la mer où une baleine de forme douteuse avait pris place, il ajouta la lagune où il se trouvait, déclinant l'hôtel comme « l'Antre de la Sorcière », et après trois grands pas, il dessina un rond au-dessus duquel il écrivit « Île Melimelon ».
 
« Voilà ! Votre challenge du jour est de vous rendre ici ! Hélas, Aldrick étant un grand radin, il a refusé de mettre à votre disposition un moyen de locomotion. Vous devez donc vous débrouiller par vous-même afin d'y parvenir d'ici ce soir ~ »

- Comme vous serez certainement amenés à faire de nombreuses rencontres, il vous est fortement conseillé de faire de la publicité pour le Lost, même si son patron refuse de vous livrer ne serait-ce qu'une carte digne de ce nom. Vous avez la journée pour y parvenir ! De plus, vous n'êtes pas sans vous souvenir que certains d'entre vous n'ont pas atteint l'objectif fixé lors de la précédente manche, nous n'avons, bien évidemment, pas oublié leurs gages ~ »

Edward sortit deux paquets de nulle part (magie, magie ~), il donna le premier à Alex et le second à Gabriel, non sans qu'un sourire maléfique n'éclaire son visage.

« Nous vous laissons tout le plaisir de les découvrir et surtout, nous vous souhaitons bonne chance ! Tâchez de rester en vie ! »

Il entraîna Aly au loin, préférant éviter la colère de certains candidats, et après lui avoir asséné une bonne claque derrière la tête, il grommela :

« D'où ma carte n'est pas digne de ce nom ?!

- Je ne comprends même pas que tu oses appeler ce truc une carte ! »




Manche n°2 ouverte !


Et l'aventure se poursuit. Cette fois-ci Edward a prévu grand, très grand. Il met à votre disposition tous les héros et héroïnes des sept mers et même plus ! À vous de choisir celui que vous avez toujours voulu rencontrer, celui qui offrira un duo de choc avec votre personnage, bref, celui qui vous plait !

Voici une liste non exhaustive des personnages disponibles. Vous avez toutes les libertés tant que ce dernier a un lien direct avec la mer. Les images ci-dessous ne sont là qu'à titre d'indication, vous n'avez nullement à les respecter si vous décrivez le physique de la légende marine qui vous accompagne.
Comme vous pouvez le constater, le choix est large !

Andromède
Atlantide
Charybdes et/ou Scylla
Circé
Doris
Flipper
Capitaine Haddock
Hollandais Volant
Jormungand
Kraken
Leviathan
Monstro
Capitaine Némo
Nessy
Ponyo
Poséidon
Vogue Merry

La manche se déroulera aussi simplement que la précédente. Chaque participant doit réaliser un poste de RP (et un seul) dans lequel aura la joie de découvrir les merveilles et les déboires des océans en compagnie d'un de ses personnages fétiches.

  • Edward vous a lancé un défi, vous rendre sur l'ile Melimelon à plusieurs kilomètres de là. Aucun moyen de locomotion n'a été mis à votre disposition, vous devrez vous débrouiller et trouver une manière, n'importe laquelle, d'aller sur l'île.

  • C'est au cours de votre recherche ou de votre voyage que vous rencontrerez une icône des océans. C'est avec elle que vous ferez la route. Vous êtes libres d'emmener avec vous votre binôme de la première manche si cela vous fait plaisir, mais c'est optionnel.

  • Vous avez la liberté sur la manière dont vous vous rencontrerez. Embarcation clandestine sur un bateau pirate, réveil surprise sur un radeau au milieu de l'océan ou appel coquiphonique imprévu, seule votre imagination vous restreindra.

  • Vous pouvez utiliser plusieurs de ces personnages, le tout étant de développer votre petite « croisière » jusqu'à l'ile en vous amusant et en découvrant l'océan et ses secrets.

  • Il est possible que deux participants rencontrent le même personnage ça ne gêne pas ! Vous pouvez utiliser comme bon vous semble ce ou ces derniers ainsi que les membres de son équipage, de sa famille et autre si besoin. Vous pouvez même faire bouger les poissons !! Si, si ! Elles est pas belle cette épreuve ?!

  • Le voyage dure toute la journée, vous arriverez à l'ile à la nuit tombée, la troisième manche y sera alors lancée. Attention, votre RP doit s'arrêter à votre arrivée sur l'ile, ne vous y aventurez pas ou vous n'en reviendrais pas !

  • Profitez de ce voyage pour faire tout ce dont vous avez rêvez ! Ne vous arrêtez pas à une ligne du temps trop étroite pour prendre un thé avec des baleines, ou régler un conflit entre les Bernard l'ermites et les palourdes ! Encore une fois le n'importe quoi est roi, alors amusez vous !

Vous posterez à la suite ce message, sans ordre particulier et vous avez jusqu'au Mercredi 14 août (au soir) pour que vos points soient comptabilisés ~

N'hésitez pas à contacter le staff s'il reste une zone d'ombre, on vous répondra au plus vite !

Ci-dessous, le barème de la deuxième épreuve. Comme pour la première, Edward et Aldrick, vous attribueront chacun des points et la moyenne de leur deux notes sera faite à la fin de la manche. Celui ayant obtenu le moins de points aura droit à un gage pour la manche suivante !

Barème de la manche n°2:

Et en parlant de gages, le perdant de la première manche, soit Gariel se voit attribuer le sien, ainsi qu'Alex qui n'a pas posté dans les temps ! Tout spécialement choisi pour eux ! Il leur faudra se débrouiller pour l'intégrer dans son RP sous peine d'en avoir un pire encore pour la troisième manche et de se voir retirer des points ~

  • Pour Gabriel
    Doit faire la promotion du nouveau vêtement à la monde sous l’océan, à savoir le string léopard à paillettes ! (3 fois minimum) => - 5 points si ce n’est pas appliqué

  • Pour Alex
    Etre vêtu d’un costume de fille et doit crier « Niiinja ! Je suis un Niinjaaa ! », en plus de prendre régulièrement la pose (3 fois minimum) => -5 points si ce n’est pas appliqué

Tous à l'eau !


Dernière édition par Edward White le Ven 9 Aoû - 15:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMer 31 Juil - 22:19

    Lorsque je dors, disons que je n'ai pas envie de me réveiller, j'ai besoin de rester dans mon petit univers, de planer dans un endroit qui n'appartient qu'à moi, mais malheureusement mes vacances n'était pas forcément de tout repos. J'étais tranquillement installée dans mon lit lorsque quelqu'un frappa à la propre de ma chambre pour réveiller la mollassonne que je suis. Je décidais de rester au lit lorsque ça frappa encore plus fort à ma porte et que...eh bien, j'en tombais du lit.

    « Mais !!!!! Encore un peu ! Il fait à peine jour ! »

    Je commençais à râler un peu, bah oui, ce n'était pas ma faute, mais bon, je décidais de m'habiller pour la journée. Je mis donc, cette fois-ci un maillot de bain, une pièce, une jupe et un t-shirt ample. Un peu de crème solaire, un coup d'eau sur le visage, je me peignais les cheveux puis je partis prendre le petit déjeuné. Je retrouvais quelques uns des participants de l'épreuve de la veille, mais surtout je décidais de rejoindre Aurore à table. Je lui fis un signe de la main et lui sourit. Aujourd'hui elle semblait un peu plus...éveillée...

    « Bonjour Aurore... puis-je ? », lui-dis-je en montrant la chaise en face d'elle. A son sourire et à son petit hochement de tête je compris que c'était tout bon. Je m'assis tranquillement, me sentant bien en sa présence, je ne connaissais personne à part elle, alors je voulais rester avec Aurore encore un peu.

    « Emilie...vous participez...aujourd'hui... ? », me dit-elle à moitié endormie.

    « Oui, et vous ? »

    « Non...je suis trop fati...Zzzzz »

    Je souriais, elle venait une nouvelle fois de s'endormir, mais maintenant j'avais l'habitude disons, je finissais tranquillement mon chocolat chaud, en profitant un maximum pour me réveiller et être bien plus alerte qu'actuellement. Encore une gorgée, je me brûle un peu le palais mais tant pis, là c'est sûr j'étais les yeux grands ouverts ! Je mangeais aussi une de ces délicieuses crêpes avant de me demander où est-ce qu'on devait se rejoindre, j'avais oublié je crois. Regardant alors dans mon carnet que j'emmenais de partout, j'avais une note à moi-même : La plage.
    Bon, se faire confiance. Le petit déjeuné terminé, je secouais ma nouvelle amie, puis lui dis que je partais pour la plage. Elle me fit un signe de la main pour me dire à tout à l'heure, puis j'arrivais à l'endroit du rendez-vous, je n'étais pas en retard cette fois ! Je souriais, toute contente de participer à un nouveau jeu. Regardant les dessins dans le sable, je vis deux patates, une se nommant « L'antre de la sorcière » et l'autre « île Melimelon ». Je faillis rigoler tellement le dessin était grossier! Mais bon, pour faire bonne figure je pris plutôt des notes. En dessinant des patates sur mon carnet.

    Une journée pour aller sur l'île. Je réfléchissais un peu, me disant que le Gérant du Lost aurait pu faire un effort tout de même ! Je notais alors dans la partie que je réservais aux informations sur les Lost, un mot pour le gérant : Radin.
    Bon d'accord, ce n'était pas tout à fait vrai, mais quand même, comment allions nous y aller ? A la nage peut-être ? Je savais nager, mais je savais aussi me noyer et non merci !

    « Tachez de rester en vie ? », je ris un peu, on était franchement dans la mouise, ce n'était certes, pas drôle, mais je prenais cela comme un challenge. Dommage qu'Aurore ait décidé de se reposer. Notre balade, même à demi, lui aurait sans doute beaucoup plus.

    Je soupirais, puis commença à réfléchir à comment je pouvais aller sur une île que je ne connais pas et sans doute assez éloignée. Demander à quelqu'un. J'allais donc à un endroit où déjà les premiers vacanciers s'installaient.


    « Toutes mes excuses, puis-je vous demander un petit renseignement ? »

    « Euh...oui. »

    « Connaissez-vous, l'île...Melimelon ? »

    « Oui, c'est par là... », l'homme montra alors une destination vers l'Est. Ça ne m'aidait pas beaucoup mais bon d'accord...

    « Merci beaucoup. », lui dis-je en souriant.

    Un sourire un peu faux, parce qu'il ne m'avais pas beaucoup aidé, mais comme dans la direction indiquée je ne voyais pas grand chose, cela pouvait quand même donner un indice sur la distance entre l'île et l'hôtel. Une journée c'était court. Trop court à mon avis. J'avais besoin d'un mécène. Je décidais alors je jouer la carte de l'actrice que je ne suis pas encore.
    D'abord, préparer les sanglots... paraître moins âgée que je ne le suis par mon langage vu que physiquement c'est déjà le cas, puis j'allais vers un vieux monsieur sur le port.


    « M...monsieur...aidez-moi...Mes...parents...ils...*snif * je...je ne sais pas quoi faire....Je...j'ai...peur... », sanglotais-je quasiment dans les bras du vieux monsieur.

    « Que se passe-t-il jeune fille ? Calmez-vous...Mille tonnerre de mille sabor ! »

    « Mes...parents *snif * ils...sont partis...sans moi...sur cette île...Méloméliemachin...*snif * je dois y aller... Aidez-moi...s'il...vous plait... »

    « Je...euh...je peux faire quelque chose...je crois... »

    « C'est vrai ? », lui dis-je en enlevant mes cheveux roux de mon visage, les yeux brillants et mouillés toujours...

    « O..oui...*saleté de bonne femme *. »

    « Merci beaucoup ! »

    Je souriais à présent, m'installa tranquillement dans la barque, contente de ma prestation. Le vieil homme avec son costume de capitaine et sa moustache semblait un peu déconcerté, mais bon, il embarqua avec moi et nous commençâmes à partir vers la fameuse île. J'avais mis plus de trois heures pour trouver celui qui voudrait bien m'emmener.

    Au bout d'environ vingt minutes nous étions quand même plus loin que si j'avais essayé de nager. Mais le monsieur arrêta de ramer. Je le regardais puis demanda si ça allait.


    « Je ne vais pas plus loin. »

    « Qu...Pourquoi ? »

    « Il y a une légende... quiconque va plus loin se fera engloutir par un monstre... »

    « Un monstre hein ? Je croyais que vous étiez un grand capitaine...Vous m'auriez donc menti ?! »

    Je regardais autour de nous, il n'y avait rien à part un aileron...enfin, je crois, c'est la première fois que je vais à la mer moi ! Paris c'est pas le meilleur endroit pour croiser la mer disons...
    Le marin soupirais lorsque la barque se fit renverser par une immense vague ! Je bus la tasse d'eau salé, je nageais tant mal que bien sur ce coup là, puis je recherchais le vieil homme qui râlait puis coulait. Au revoir... Je le regardais puis je revis l'aileron bizarre qui se rapprochait vers moi. J'avais lu beaucoup d'histoire là-dessus. « Une balade qui tourne au drame. ». Voici les gros titre, enfin, si on se rend compte de mon absence...
    La masse était juste énorme, un truc noir et blanc, une baleine ? Non... C'était Willy (de sauver Willy), enfin, sauvez Emilie là...
    Je m'agrippais aussi bien que possible à l'animal des mers, puis le laissait nager pour moi, parce qu'il était plus doué que moi pour ça et parce que je savais couler j'avais dit. Enfin ma flemme m'emmenait largement vers le fond !

    Baladée par Willy le gros poisson, je ne regardais pas où il m'emmenait, d'ailleurs en fait, je m'en fichais un peu. Entre le Soleil, la chaleur donc et l'eau, j'étais un peu hors service, j'avais mal à la tête, et j'étais rouge de partout. Pour les blondes et les rousses le soleil c'est juste la mort !
    Je mis alors la tête sous l'eau histoire de me reposer et de me rafraîchir lorsque je vis que le sable était plus proche que ce que je pensais. Je regardais alors enfin autour de moi pour y voir, la plage !!!! Mais pas n'importe laquelle, pas du tout celle que je cherchais à rejoindre.

    Willy s'en alla me déposant genre un taxi qui dépose mon illustre personne sur un îlot désert. Je restais un peu bête là avec le seul cocotier. Vous voulez un dessin. Une patate nommée hôtel, une autre plus loin nommée destination. Ma petite patate se trouvait même pas au milieu ou alors il fallait faire un sacré détour. Willy n'était pas allait tout droit le traître !

    Je décidais de me mettre dans l'eau, ce n'était pas encore trop tard pour arriver, j'aurai sans doute besoin de tortue de mer ou d'un miracle comme ça. Je mis la tête sous l'eau et ouvris les yeux.


    « Sous l'océan...Sous l'océan ♪ »

    Je relevais la tête de l'eau, regardant de partout, rien. Pas un bruit. C'était quoi ce délire... ? Je regardais l'eau bizarrement. Me disant que j'avais sans doute prit un coup sur la tête, mais bon, je devais en être sûre. Je replongeais mon visage dans l'eau.

    « Sous l'océan...Sous l'océan..*Hors de l'eau * *Dedans * Sous l'o... *Hors de l'eau * »

    « C'est un truc de malade ! », criais-je toute seule sur mon îlot désert.

    Je décidais qu'il ne fait pas rester là comme une paumée de la vie. Le « Restez en vie » prenait à présent tout son sens. Pour le gérant du Lost, un nouveau mot : Ironique. J'allais sans doute rester en vie, mais pas forcément mentalement...

    M'enfin allez, autant rigoler avec des poissons musicaux ! Je pris alors une grande inspiration alors sous l'eau et tombant nez à nageoire devant un poisson bleu avec des yeux globuleux de poisson. Je le regardais avec de grand yeux.


    « Qu'est-ce t'as !? Qu'est-ce t'as ?! Qu'est-ce t'as !!? »

    Houlà...Mauvaise pioche. Je remontais à la surface sans comprendre qu'un punaise de poisson venait de me causer. Pas plus bizarre qu'entendre un orchestre sous « l'océan ».
    Bref. Je nageais un peu la brasse pour aller plus loin et m'avancer vu que je bougeais pas beaucoup non plus. Je nageais comme une vache dans un étang, bien comme image ? Bon, je n'étais pas une vache mais bon, je laissais tomber la juge qui était devenue trop lourde pour moi et puis j'avais un maillot de bain quand même. Je calais mon carnet trempé dans mon maillot, sur mon ventre puis tomber le t-shirt. Ça irait mieux comme cela. Avec mes cheveux je faisais méduse dans l'eau mais bon, tant pis...
    Je voulais trouver l'île et me reposer parce que toute la journée dans l'eau c'était juste lourd, fatiguant et puis j'avais faim moi ! Un coup d'oeil sur le Soleil, nous étions déjà en milieu d'après-midi, il fallait que je bouge ! Finalement je me laissais portais par le courant favorable l'aidant de temps en temps avec mes mains lorsque je heurtais quelque chose de dur. Un truc que je n'avais pas vu auparavant.


    « Punaise qu'est-ce que c'est encore que ce truc ? »

    « T'as encore mal nettoyé on va se faire engueuler ! »

    « Euh...Excusez-moi... »

    « Punaise ça parle ce truc... ! »

    « Vous êtes qui ? On est où ? »

    « La cité d'Atlantide, la cité légendaire ensevelie sous les eaux, mademoiselle ? »

    Ce n'était pas possible en plus là, leur cité elle flottait...

    « Euh...alors pourquoi là vous êtes sur l'eau et non dessous ? »

    « Qu...On vous a pas apprit à pas poser de questions bêtes vous ?! Malpolie ! Ça..ça vous apprendra ! », dit-il en appuyant sur un bouton.

    La cité rejoint alors petit à petit les flots...en plongeant... Je les regardais bizarrement, mais ils semblaient plutôt fiers d'eux.


    « Attendez, s'il vous plait ! Allez...je suis désolée...vous pouvez m'aider à aller sur l'île là-bas s'il vous plait ? »

    Les deux habitants de la cité bizarre se concertèrent et me regardèrent en souriant.

    « Un baiser sur la joue alors...à chacun... »

    Je fis une moue, je ne voulais pas ! Je ne voulais pas non plus rester là. Il appuya sur un autre bouton qui stoppa la descente de la cité engloutie.

    « Alors ? »

    Je rougis mais accepta à contrecœur, non pas qu'ils n'étaient pas à mon goût...En fait, si, je ne les trouvais pas super super.

    « Un seul et votre moyen le plus rapide... »

    « Marché conclu. »

    Un bisou mouillé et une jeune fille dépouillée de ses bisous plus tard, elle fut prête à voir la seconde partie du marché.

    « On vous dépose ? »

    Ils filèrent avec leur île flottante vers l'île Mélimelon, mais lorsqu'ils la déposèrent, à temps, elle leur demanda tout de même quelque chose, par curiosité.

    « Pourquoi une île sous-marine si vous pouvez vous déplacer et flotter ? »

    Les deux souriaient de toutes leur fausses dents et répondirent en cœur ::

    « Pour les touristes ! »

    Puis ils disparurent de la surface, la laissant sur la plage de l'île trop trop lointaine... Je restais allongée sur la plage jusqu'à ce qu'on vienne me chercher. Ils pouvaient au moins faire ça !

Valentine Lefevre
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Valentine Lefevre

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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeSam 3 Aoû - 17:45

Spoiler:

Non décidément, durant ces vacances, Loki n'était pas du matin. Il était encore entre les bras de Morphée quand Valentine s'avança jusqu'à lui. Elle était déjà habillée et portait encore son bikini, même si, avec la fraicheur du matin, elle s'était laissé tenté pour un paréo par dessus. Elle observait son ami dormir, puis lentement, sur la pointe des pieds, elle s'approcha. Posant une main douce sur son épaule, elle se mit à sourire et d'une voix douce, elle susurra avec amour dans son oreille.

« Goooooooooood morning kaboul !!! Aller debout Loki, il fait beau, la chaleur n'est pas encore là, mais cela ne saurait tarder, et les loulou nous ont encore préparé quelque chose et je sens que ça va être énorme !!! »

Loki soupira et se retourna dans son lit en maugréant. Apparemment, il n'avait pas envie de recommencer l'expérience de la plage et du partenaire dépressif. Peut-être avait-il aussi dit dans sa barbe qu'il ne voulait pas non plus revivre l'expérience d'une Valentine épuisante mais elle ne l'entendit pas, le menaçant de l'arroser avec le pichet d'eau s'il ne se levait pas.
Et c'est en affichant un air agacé qu'il se redressa et se réfugia dans la salle de bain pendant que la journaliste descendait prendre un petit déjeuner. Elle aperçu au loin la famille des lupus et eu envie d'aller les embêter un peu, mais comme ils étaient en famille, elle n'osa pas, même quand elle aperçu une dame embrasser Aly sur la joue. Ouais oh c'est quoi ça ?! Mon dieu Aly la trompait, allait-elle s'en remettre un jour ?!
Elle tourna la tête vers le buffet et aperçu le thé anglais qu'elle aimait tant boire, aussi oublia-t-elle complétement ce qu'elle venait de voir. Comme quoi...

Elle finit par descendre à l'endroit du rendez vous sans Loki. Elle ne savait pas ce qu'il pouvait bien faire dans sa salle de bain, mais il trainait... Il essayait de se faire une jolie coiffure avec pleins de laque collante et massacrante de cheveux ? En réalité, il s'était juste mis sous la douche froide pour se réveiller et il arriva fin prêt... En chien. Là il avait fait le petit joueur, et Val devait bien admettre qu'il l'avait bien eu. Impossible de lui faire faire le travail à sa place. Damned le fourbe !

Valentine croisa les bras mais ne dit rien, se contentant d'écouter ce que Eddy et Aly leur avaient préparé. Quoi, une île paumée qui n'avait pas de navette spéciale pour s'y rendre, c'était mal organiser tout ça... Ah non c'était ça l'épreuve: faire son mendiant pour un canoë ou une bouée gonflable ? Oh laaaa... ça commençait à devenir franchement palpitant ou c'était juste elle ?! Elle afficha un grand sourire, ne se démontant pas du tout et dès qu'ils eurent terminés leur topo, elle fila à toute vitesse vers le port situé plus loin. Loki la suivait en galopant, se demandant bien ce qu'elle avait en tête.

Ils ne mirent que quelques minutes à arriver à destination et déjà la journaliste observait les environs, se demandant bien à qui elle allait pouvoir demander ce service. Là-bas elle voyait des pêcheurs... Oh c'était basique et puis ça sentait mauvais la poiscaille... Tient des touristes sur leur Yacht... Hum... Ils étaient mignons en plus. Elle sembla franchement intéressée par eux, mais alors qu'elle comptait s'approcher d'eux, une voix d'homme l'interpela. Elle n'avait même pas regardé vers l'endroit d'où provenait le bruit qu'un blondinet bien habillé apparut dans son champ de vision, lui prenant les mains et la regardant avec un énorme cœur à la place de son œil visible. Il avait une clope au bec et avait derrière lui un gigantesque sac à provisions. Elle ne comprit pas tout ce qu'il lui raconta. Mais cela devait être des mots d'amours et autres flatteries. Étrangement, elle le trouvait assez drôle.... Et il le fut encore plus quand un groupe d'individus arriva pour lui coller une baigne et le calmer.


« Aïe !! Nami-chan, tu es tellement dur avec moi, mais continue si cela peut te faire plaisir ♥ »

« Tais toi Sanji !! On peut pas te laisser seul 5 minutes sans que tu ailles sauter sur des pauvres demoiselles. Vous allez bien ? »

La femme qui venait de lui parler était également rousse et affichait une poitrine assez impressionnante. Mais heureusement, Valentine n'avait pas ce genres de pensées aussi se focalisa-t-elle sur son air déterminé mais agréable. Derrière eux, on pouvait voir un type avec un nez trop long pour être vrai -et pourtant- qui semblait méfiant en regardant Loki et un homme ressemblant à un samouraï, un œil fermé par une cicatrice et trois sabres accrochés à sa taille. Il avait d'ailleurs une autre cicatrice bien plus impressionnante sur le torse qu'il avait dégagé et... n'était pas désagréable à regarder avec ses muscles saillants, miam !
La rouquine ne savait pas si elle devait reculer et fuir, ou leur sauter dessus. Elle devinait qu'il devait d'agir de pirates... Cool !


« Oui je vais bien ne vous en faites pas, il ne m'a rien fait de mal... Et puis en fait j'ai trouvé ça  mignon. Dites moi, vous êtes des pirates n'est-ce pas ?! >w< »

Elle dut faire mouche car le groupe s'échangea un regard rapide avant de répondre que non, mais c'était trop tard, elle avait vu juste et ils ne pouvaient le nier. Elle s'approcha de la dénommée Nami et lui fait un clin d'œil. Elle ne voulait pas les nuire et n'allait pas voir les autorités pour les dénoncer. Elle le leur dit en souriant. Ils semblèrent rassurés, mais encore un peu méfiant. Bon autant se lancer. Prenant son courage à deux mains, Valentine leur avoua aussi ce qui lui trottait dans la tête.

« Euh... Dites, est-ce que vous pourriez... me conduire jusqu'à l'île Melimelon ? Je sais, j'arrive tel un cheveu sur la soupe, mais je dois à tout prix m'y rendre et hélas je n'ai aucune moyens de transport. Vous me sauveriez T_T »

« Eh bien nous... Nous ne pouvons pas décider de cela seuls, il faut demander à notre Capitaine » dit Nami en réfléchissant.

Sanji se redressa d'un coup et se plaça près de Valentine, à nouveau en pleine forme. Il regardait la rouquine à forte poitrine, semblant soutenir à fond la demoiselle.

« Allons Nami-chan, nous ne pouvons pas la laisser ainsi alors qu'elle a juré de ne pas divulguer notre identité ! Je refuse de laisser une jolie jeune femme dans le besoin, ah ça non ! »

« Sanjiiii, c'est peut-être un piège ! Son chien est louche... » dit l'individu au long nez.

Il avait l'air sacrément parano... Mais peut-être était-ce dans sa nature ? Elle l'observa un instant, puis regarda Loki qui n'avait pas bougé, assit sur son séant et baillant d'un air blasé. Hum... ah ouais vachement flippant ce chien...
Finalement, le beau gosse musclé, finit par soupirer et balança sur un ton mordant
.

« T'es pas foutu de réfléchir dès qu'il y a une fille, sourcils en vrille »

«  Et toi t'es même pas capable de réfléchir tout court, tête de gazon !! »

Les deux hommes commencèrent soudain à se prendre la tête et à s'enguirlander ouvertement devant les autres. Autant Valentine était choquée, autant les deux autres semblaient résignés. Oh cela ne semblait pas être rare apparemment. Nami finit par perdre son sang froid et frappa violemment sur la tête des deux hommes, montrant un air agressif qui lui faisait perdre tout son charme.

« Vous avez pas bientôt finit vos conneries ?! Zorro, Sanji, je ne veux plus voir ça !!! Quand à toi Usopp tu trouves que ce chien est sur le point de te mordre ? Aller, on retourne au Sunny, les autres doivent se demander ce qu'on fait. »

Les hommes marmonnèrent et finirent par prendre la direction d'un sentier qui partait un peu à l'écart, probablement pour éviter que leur navire soit repéré. La journaliste attendit sans rien dire, se disant qu'elle allait peut-être chercher ailleurs finalement. Mais par chance, Nami lui fit signe de les suivre et elles se rendirent ensemble jusqu'au bateau. Il était haut en couleur et arborait une tête de lion qui avait une crinière en forme de soleil. C'était plutôt mignon pour un bâtiment appartenant à des pirates.
Ils la firent grimper avec Loki à bord et tous deux restèrent stupéfiés quand ils s'aperçurent que le sol était couvert d'herbe... Mais c'était quoi ce bateau ?!
Valentine observa l'endroit avec émerveillement, faisant sourire Nami. Elle lui donna quelques explications sur l'origine de ce navire et lui avoua que son créateur faisait d'ailleurs partit de l'équipage. Il dut avoir les oreilles qui sifflent car venu de nul part un homme gigantesque aux allures robotiques débarqua pour voir ce qu'il se passe. Il aurait pu avoir une sacré classe s'il ne se trimbalait pas en slip de bain... Il se présenta sous le nom de Franky.
Mais si seulement c'était le seul individu étrange qu'elle allait voir par la suite...

Une étrange petite créature débarqua tout joyeux vers eux, portant un chapeau d'hiver avec des cornes se divisant. Un cerf ou un renne peut-être ? Il en avait les bois, mais sa bouille faisait plus penser à... une peluche étrange mais mignonne. Il sembla inquiet en voyant Valentine mais se réjouit en apercevant Loki. Apparemment, il aimait les autres animaux. Il annonça qu'il s'appelait Chopper. Il se concentra sur le chien alors qu'un nouvel individu bizarre débarqua à toute allure en riant comme un idiot. Il était gigantesque, habillé comme une star du showbiz et avait une coupe afro... Chose qui n'aurait pas été choquant si ce type n'était pas tout bonnement un squelette vivant !
Il s'approcha d'elle et fit ce qu'elle supposa être un sourire.


« Yohoho ~♫ Bienvenue gente demoiselle, je suis Brook ! Dites moi... Pourrais-je vois votre culotte ? »

« Baka !! »

Nami lui balança un gros coup de point sur la tête d'un geste mécontent. La journaliste cligna des yeux pour tenter de se reprendre. Elle s'était cognée la tête en allant au port et elle rêvait, c'était ça l'astuce non ? Mais même en se pinçant, rien ne changea à ce qu'elle voyait. Bah tant pis, elle qui aimait le paranormal, autant en profiter.
Elle afficha un petit sourire et répondit d'une voix enjouée.


« Eh bien voyez vous je suis en maillot de bain, donc on peut conclure que ce que vous voyez est une petite culotte. »

Le squelette sembla réjouit et se remit à rire de plus belle, même si maintenant il était par terre, agonisant après les coups que lui administrait Nami.
Bien sûr l'équipage n'était pas au complet et les derniers débarquèrent juste après. Ils semblaient normaux. La femme aux longs cheveux brun tenait un livre et semblait plutôt calme. Le garçon lui, était habillé comme un vacancier à la plage avec son chapeau de paille. La seule chose qui prouvait qu'il savait se battre était l'énorme cicatrice en croix qu'il avait sur le torse. Décidément, ils avaient fait un concours ou quoi ? Il souriait bêtement mais avait l'air gentil et amateur de bonnes tranches de rires.
Mais il arrêta d'être banal lorsqu'il fit se rallonger son bras pour tenter de voler quelque chose dans le sac à provision. Là aussi il y eu des baffes qui tombèrent mais cette fois-ci, c'était Sanji le responsable.
Nami finit par parler enfin de la présence de la demoiselle.


« Je vous présente Valentine. Elle a besoin d'aller sur l'île de Melimelon. C'est sur notre route donc nous allons l'y conduire. Et on se montre poli avec elle, c'est comprit ?! »

« Salut, Chuis Luffy. On va bien se marrer tu vas voir, Valou ! »

Valentine haussa les sourcils. Valou ? Ce type se permettait des familiarités d'entrée de jeu. Qui était-ce, le blagueur du groupe ? La brune qui se présenta sous l'identité de Robin semblait tellement plus mature. En fait, les deux femmes l'étaient bien plus que le reste de l'équipage. Elle savait que Nami était la Navigatrice alors l'autre devait être la Capitaine, non ?
En réalité, on lui apprit que le capitaine était Luffy, la laissant sur le cul un petit moment. Okayyyy qu'est-ce que c'était que cet équipage de maboules ?! Elle avait envie de sauter par dessus bord pour filer loin d'eux, mais se reprit de justesse en s'énonçant un fait. S'ils avaient choisi un mec en caoutchouc comme chef, c'était qu'il devait bien avoir des qualités non ? Aller, il fallait lui donner une chance. Elle se contenta de sourire et d'écouter ce qu'on lui disait, ou ce qu'ils se racontaient. Ouais...

Par chance -ou pas- Sanji se tourna vers elle et lui proposa de lui offrir une boisson fraiche pendant que le Sunny commençait déjà à s'éloigner du rivage. Même s'il semblait pervers, il était gentil et ne lui avait rien dit d'obscènes. Aussi elle accepta et le suivit vers les cuisines où il rangea les provisions. La pièce était également la salle à manger et la rouquine s'émerveilla encore plus devant la décoration et l'installation. Vraiment très bien organisé tout ça. Ce Franky avait eu un goût certain.

Elle s'installa et eu droit à un cocktail de fruit. Le breuvage était excellent et n'oublia d'informer le Coq du navire qui semblait ravi. Comme quoi pour certain, il suffisait qu'une fille fasse un compliment pour que le bonheur pointe son nez. Dans un sens, elle trouvait ça vraiment mignon. Il ne tentait rien avec elle et se montrait galant. Un véritable Gentleman à la française.
Ils étaient tranquillement en train de papoter lorsque Brook entra dans la salle, venant s'installer près d'eux. Ils n'eurent pas besoin de lui demander ce qu'il désirait que déjà il quémandait du lait et quelque chose à manger. Le cuistot l'envoya balader, mais c'était trop tard, le squelette avait décidé de rester pour profiter lui aussi de la demoiselle et resta donc avec eux.
Le blondinet ne semblait pas content du tout et finit par se mettre aux fourneaux en espérant que plus vite il le servirait, plus vite il foutrait le camp.
A croire qu'il ne le connaissait pas !


« Puis-je vous aider à préparer quelque chose ? J'aime bien apprendre à faire de nouveaux plats ^^ » demanda Valentine.

« Mais avec plaisir !!! » s'enthousiasma Sanji.

« Ah bon ? Je croyais que tu ne supportais pas que quelqu'un traine dans la cui... ARGH !! »

L'homme avait fait taire le squelette à coup de pieds dans le visage. Le géant atterrît de l'autre côté de la pièce sous le regard surpris de Valentine qui s'était déjà levé pour passer côté cuisine. Elle se stoppa quelques secondes, mais voyant que Brook bougeait, elle supposa que cela devait être courant. En tout cas, le Coq était particulièrement doué quand il s'agissait d'utiliser ses jambes. Se battait-il tout le temps avec ? Il reprit un air charmant et la laissa se mettre à côté de lui et commença à lui montrer comment préparer un soufflé au chocolat. Elle s'émerveilla devant le doigté expert et la manipulation des couteaux. Elle était vraiment loin de son niveau !
Une fois qu'il eu mit les soufflés dans le four, il lui fit un grand sourire, toujours aussi gaga.


« Ouah, vous êtes doué, j'ignore si je parviendrai à reproduire ça. »

« Mais non allons, je suis sûr que vous y arriverez, vous semblez être talentueuse ♥ »

Valentine tourna la tête et observa le cuistot. Même s'il était vraiment du genre à s'émouvoir devant le sourire de la première femme qu'il croisait, il n'empêche qu'il avait un air attachant. Elle secoua la tête gentiment, tout de même touchée par toutes ces flatteries.

« Sincèrement je ne pense pas, mais merci beaucoup, ça me touche... »

« Vous pouvez me demander ce que vous voulez, je peux vous le préparer à la seconde ♥ »

« C'est quand qu'on bouffe ?! »

Ils sursautèrent, voyant une tête afro apparaître derrière eux. Brook s'était remis du coup et attendait toujours d'être servit. Il les regarda tous les deux et reprit, toujours souriant.

« Bah quoi c'est vrai, j'ai l'estomac dans les talons! Ah mais non je suis mort, je n'ai plus d'estomac !! SKULL JOKE !! Yohohohohohohohoho ! »

En réalité, ça n'avait rien de drôle mais la manière de parler et de rire de l'individu fit afficher un sourire amusé sur les lèvres de Valentine. Et malgré elle, elle se mise à rire lorsqu'elle aperçu le regard blasé de Sanji. Quel équipage amusant. Dommage qu'elle ne savait pas se battre sinon elle se serait sentit capable de les suivre où qu'ils aillent.
Elle se reprit bien vite lorsqu'elle entendit le four s'ouvrir. Les Soufflés étaient prêt et le cuistot en avait déjà sortit 2 pour les servir. L'odeur était plus qu'alléchante et Valentine ne résista pas, acceptant volontiers d'y gouter. Et c'était délicieuuuuuux !
Brook sembla du même avis et parvint, on ne sait comment à s'en mettre pleins sur son visage sans peau. La scène était assez comique, mais la journaliste ne fit aucun commentaire pour ne pas se moquer. Le musicien termina son repas en prenant sa tasse de lait tout en soupirant.


« Aaaah, c'était *Burp* bien bon Sanji ! Je ne me lasserai jamais de ta cuisine *Prout*. Oups... J'ai pété yohohoho ! »

« Maintenant que t'as bouffé tu fous le camp gros dégueulasse !! » Lança Sanji en se préparant déjà à lui remettre un bon coup de pied.

Non là c'en était trop. Il avait dépassé la limite et malgré elle, la rouquine allait se faire remarquer bêtement. Sans crier gare, elle éclata de rire, trouvant cette situation complétement stupide et très comique. Et elle ne parvint pas à calmer son fou rire durant plusieurs minutes pendant lesquelles Brook s'était également mis à rire tout en courant autour de la table pour fuir un blondinet décidé à le foutre dehors.
Elle passait une très bonne journée.

Plus tard dans l'après midi elle rendit visite à Chopper qui passait son temps dans son infirmerie, parlant à Loki d'une voix enjouée. Valentine apprit bien vite que ce mignon petit docteur pouvait parler et comprendre les animaux. Ainsi, ils ne cessaient de parler de tout et de rien, tout deux s'appréciant grandement. Apparemment, ils se ressemblaient, pouvant se transformer en humains s'ils le souhaitaient. Elle se demanda soudain à quoi pouvait bien ressembler Chopper dans cette autre forme, mais n'en demanda pas plus, si les deux s'amusaient, elle n'allait pas les embêter plus longtemps. Cela faisait plaisir de voir son compagnon à quatre pattes prendre le temps de se détendre enfin.

La journaliste pu prendre ses aises sur le Sunny, visitant un peu l'endroit, l'admirant sous toutes ses coutures sous le regard fier de Franky. Elle eu même droit à une conversation poussée sur l'amour de la lecture avec Robin; à une séance de pêche avec Luffy et Usopp et à une petite fête avec de la musique. Le Charpentier était à la guitare, Brook au violon. Certains dansaient en riant, d'autres se contentaient d'observer en souriant.
Il n'y avait pas à dire, on savait s'amuser et prendre du bon temps ici. Et dire qu'on disait toujours que les pirates étaient malveillants. Sottises !

En fin de journée, le calme disparu lorsqu'un navire s'approcha du leur. Le pavillon affichait également une tête de mort et aux cris que poussaient les hommes au loin, tout portait à croire qu'ils allaient les attaquer. Valentine ne sut comment prendre la chose et attendit sagement qu'on lui dise quoi faire. Loki se plaça près d'elle ainsi que les deux femmes. Aux autres de combattre, elles allaient rester en retrait pour assurer la défense. Pourquoi pas. Ils n'avaient pas l'air paniqué et à peine le combat avait commencé qu'elle saisit pourquoi. L'équipage du Chapeau de Paille était tout simplement... TROP PUISSANT !
En moins de quelques minutes, les attaquants furent éjectés, tapés, tranchés et savatés sévèrement. En réalité, il n'y avait vraiment pas à s'en faire sur ce bateau. Valentine en fut rassuré et alors que l'attaque n'était pas terminée, elle s'avança un peu pour ne rien rater du spectacle. Ouah, ils étaient vraiment impressionnants !
Mais sa fascination fut si forte, qu'elle ne vit pas le pirate débarquer derrière elle pour se servir d'elle comme otage. Tous durent rester immobile, ne pouvant s'en prendre au vilain.


« Hahaha ! Donnez nous votre bateau ou sinon je tranche la gorge de cette femme ! »

Le grognement de Loki se fit, mais lui aussi était impuissant. Que faire ? Valentine sentait qu'elle avait mal agit en sortant de sa cachette et tenta de réfléchir. Comment allait-elle bien régler ce problème sans causer du tord à cette charmante équipe ?!
En fait, elle n'eut pas à réfléchir bien longtemps. Car à peine avait-il dit ça, qu'elle sentit la main qui la tenait lui frôler la poitrine suivit d'un rire discret mais pervers. Un déclic soudain se fit dans l'esprit de la belle. Alors comme ça il pensait qu'elle était une demoiselle en détresse qui n'avait pour rôle que de se faire capturer et tripoter ? Grave erreur.
Prenant un air froid, elle donna un coup de coude dans le ventre de son ravisseur assez fort pour lui couper le souffle. Puis, d'un geste assuré, elle attrapa le poignet qui tenait le sabre et le repoussa pour se dégager de l'emprise.
A ce moment là, il lui aurait suffit de fuir et laisser les autres s'en occuper, mais dans sa colère, elle se retourna et avec une certaine violence, elle lui colla un bon coup de genoux dans les bijoux de famille, le laissant s'écrouler comme un idiot à terre. Elle l'observa se tenir les parties sensibles d'un air mauvais.


« Touches moi encore une fois et je te les brise, sale pervers ! »

Lorsqu'elle s'éloigna enfin de l'individu, elle croisa le regard surprit de quelques uns des membres de l'équipage. Mais voyant qu'elle allait bien, ils se reprirent bien vite et se débarrassèrent des derniers envahisseurs comme il se doit.
Nami s'approcha d'elle et lui demanda à voix basse.


« Moi qui pensais que tu ne savais pas te battre. Comment ça se fait que tu n'es pas comme ça avec Sanji et Brook alors qu'ils te tournent autour depuis ce matin ? »

« Hum ? Oh en fait, je ne sais pas vraiment me battre, j'ai juste apprit à me défendre contre les types qui ne pensent qu'avec leur 2eme cerveau. Pour les deux autres, malgré leur 'perversité' évidente, ils n'ont pas tenté de me tripoter et m'ont prouvé qu'ils savaient penser à autres choses. Voilà toute la différence. Et puis ils sont gentils, tu as de la chance, vous ne devez pas vous ennuyer avec eux ^^ »

« O_O Si tu veux je te les laisses hein ! »

Valentine se mit à rire et alla voir Loki qui semblait s'être bien amusé à mordre des jambes et des bras durant la bataille. Elle s'accroupit et lui caressa affectueusement la tête. Oui, c'était vraiment une très bonne journée.

Elle fut bien triste lorsque le soir venu, on vint lui annoncer que l'île était en vu. Bizarrement, elle se sentait bien avec eux. Elle aurait aimé que le trajet dure bien plus longtemps. Elle les remercia sincèrement pour leur aide et de l'avoir accueillit parmi eux pendant une journée. Ils avaient le sourire et semblaient content d'avoir eu une nouvelle rencontre.
Valentine leur annonça gentiment que si un jour ils passaient par Paris, ils pouvaient toujours se rendre au Lost Paradise, un endroit idéal pour la retrouver et aussi pour s'amuser un bon coup.
Nami la prise même dans ses bras pour lui dire au revoir. Chopper pris la patte de Loki pour le saluer, tous deux semblant être devenu de grands amis. Seul Sanji faisait la tête.

Ils la laissèrent débarquer sur la plage avec son chien. Et avant qu'ils ne se quittent vraiment, Valentine déposa un baiser sur la joue de Sanji avec un petit air malicieux. Elle se retint d'éclater de rire quand il se mit et sautiller gaiement, sa cigarette laissant échapper des ronds de fumée en forme de cœur. Elle resta sur le petit ponton de bois jusqu'à ce que le Sunny disparaisse dans l'obscurité.
C'était un voyage passionnant, mais également un peu triste. Dans une autre vie, elle aurait mieux fait d'être pirate et vivre de grandes aventures en leur compagnie.
Loki pris son apparence humaine et ils allèrent s'installer en bord de mer, parlant de ce qu'ils avaient vécu durant la journée...


Dernière édition par Valentine Lefevre le Jeu 8 Aoû - 17:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 16:34

    Il était quelle heure ? Je n’en savais rien mais j’étais debout. Je ne voulais pas savoir. Et puis d’abord Lenny m’avait encore abandonné. Non ? Ah. Mais ce n’est pas grave. A la rigueur cette fois, c’est moi qui vais l’abandonner. Histoire qu’il comprenne le mal que le monde pourrait lui faire connaître sans moi.

    … POURQUOI C’EST QUELQUE CHOSE DE TOTALEMENT IRREALISTE ?

    Et puis cette débile de blondasse qui avait "fait" le château avec lui, m’avait refilé une facture de trois mètre de long. Comment ça ce n’est qu’une feuille A4 ? RAH ! Ca m’énervait tellement que je la réduisis en confettis. Lenny m’en voudra, mais je m’en fiche, cette… Méduse avait juste trop cru au père noël. Je me disais donc que cette fois, lui et moi on pourrait sortir, faire des choses ensemble, d’autant qu’il faisait beau. Et qu’en plus on avait cette fois l’occasion d’aller sur une nouvelle terre inconnue : l’île de Melimelon. J’allais alors vers sa chambre et…

    RAAAAAAAAAAAAH ! LE SALE….
    Pas la peine de s’énerver, je le rattraperai.
    Et flinguerai tout le monde.
    Même les sirènes.
    Et les dauphins.

    Je devais donc encore me débrouiller sans lui. Je me préparais et vêtu de ces vêtements typiques de mon pays – oui parce que la chaleur, c’est mort pour que je mette la tenue que Lenny m’avait refilée-, je sortis et commença à chercher un moyen d’aller sur cette île. Il le fallait ! Et si possible, il fallait que j’arrive là-bas avant Lenny. Mais comment aller sur cette île ? D’un pas déterminé, je me dirigeais vers le port. Quelqu’un pourrait bien me renseigner… Je vis alors un capitaine barbu fumant une pipe. Je m’approchais de lui et lui demandai :

    « Excusez moi monsieur… »

    Il se retourna et fut… plus intrigué par ma personne que par ce que je voulais lui dire :

    « Oh ! Un individu au tein mat et aux yeux bleu océans ! Incroyable découverte ! D’où venez vous ? Comment est votre pays ? Est-il aussi merveilleux que les merveilles que la profondeur des mers ? Dites-moi tout ! je veux connaître vo-
    - MONSIEUR ! le coupais-je alors, tendu, cripsé, serrant des dents et me retenant de lui en coller une sur la tête. Je ne suis pas un spécimen rare à observer !! Savez-vous simplement comment aller sur l’île de Melimelon ?
    - Une île mystérieuse et inconnue ??? Ohohoho !! Mais allons-y ensemble mon ami ! »
    Je me pinçais le haut de mon nez. Avait-il seulement compris ma question ? Je vis un autre capitaine un peu plus loin.

    « Bon laissez tomber ! Je n’ai pas de temps à perdre avec vous ! »

    Je partis donc en direction du second capitaine. Sauf que l’autre me suivit :

    « Mais attendez moi ! Je suis sûr qu’on ferai une très bonne équipe de recherche sur cette île !! Et puis mon sous-marin vous raviera j’en suis sûr !!! »

    Je fis comme si je ne l’écoutais pas. Un peu moins poli, je m’adressais au capitaine qui semblait vraiment préoccupé par sa boussole :

    « Hey ! Vous ! Vous avez un bâteau ? »

    Il tourna la tête vers moi :

    « Pourquoi cette question, petit ? Je suis CAPITAINE ! Bien sûr que j’ai MON vaisseau ! »

    Petit… Je grognais. Mais il semblait aussi vexé que je suppose qu’il n’ait pas de navire.

    «Et tu saurais m’emmener sur l’île de Melimelon ???
    - Oh ! Une aventure ! Voilà quelque chose qui me plaît mon petit ! Viens mon garçon ! Tu me plaîs ! Et l’île de Melimelon… je sais où elle se trouve »

    Avait-il finit par dire en m’adressant un sourire mystérieux. Pourquoi j’avais du mal à le croire ? Je poussais un soupir et me contenta de le suivre. Il me guida vers son navire, marchant d’une manière très… bizarre… Le nez toujours sur sa boussole. Arrivé devant :

    « Et voilà mon garçon ! Tu as devant toi le vaisseau le plus rapide du monde ! Le Black Pearl mon petit !
    - … Jamais entendu parler… Mais je peux savoir qui vous êtes ?
    - Je suis le capitaine Jack Sparrow bien entendu !, fit-il en prenant une pause des plus héroïques, affichant encore son sourire malicieux.
    - Enchanté, moi c’est Layth
    - Pas de temps à perdre pour les présentations ! En avant moussaillon ! »
    Je réalisais surtout que je venais de m’embarquer avec… Des pirates.

    ***

    Le voyage semblait tranquille. Mais le capitaine semblait aussi très agité. Déjà, sa boussole n’indiquant par le nord, je me demandais si on allait vraiment pouvoir arriver sur l’île à temps.

    «Changement de cap ! »

    Quoi ? Mais pourquoi ? Il se passait quoi ?? Et avant de pouvoir dire ouf, nous fîmes escale sur une île perdue. J’allais voir un marin et lui demande ce qui lui prenait à ce Jack Sparrow.

    « Oh vous savez… Il n’a pas de chance ces temps-ci. Davy Jones le veut sur son navire pour l’éternité vous comprenez…
    - Davy Jones ?! Le -
    - Ouaiiiis… Le capitaine du Hollandais Volaaant. Il lui a balancé une malédiction et c’est aujourd’hui que Jack doit-» Il fut interrompu par une main qui vint tapoter son épaule.
    « GIBS ! On se tourne les pouces ?! Allez ! Au travail !! Au voiles ! Au cordage ! »
    Je compris que notre voyage allait être… long… très long…

    ***

    Mais il était bête ? Idiot ? Stupide ?.... PEUREUX ?!

    « Hey ! Davy ! Tu me laisses tranquille, trouver ce que je cherche et en échange je te laisse ce moussaillon ! Qu’en dis tu ? Lui il fera l’affaire ! Regarde ses muscles ! Un vrai petit costaud ! Beaucoup mieux que moi ! Il aura parfaitement sa place sur ton navire tu ne penses pas ??? »

    Non mais il est fou ! Complètement débile !

    « Je proteste !! Je ne suis pas fort ! Et je ne veux qu’une chose ! Aller sur l’île de melimelon ! Bande de rustres ! »

    Mais allez savoir pourquoi, Davy Jones avait accepté. Non d’un poney à frange… J’étais DJINN !! Pas une marchandise !! J’étais profondément énervé…. Je réfléchis… Et l’illumination se fit. Davy m’avait déjà embarqué sur son navire et approchant son visage de poulpe :

    « Alooooors… As-tu peuuuuuur de la mooooooort ?????? » Je le regardais impassible et m’éloigna de lui, usant alors de mes pouvoirs extraordinaires pour me mettre face à lui en lévitation.
    « Moi ? non. Je ne suis pas un humain mon brave. Je suis un Djinn. Ou un génie si tu veux. Je peux t’accorder trois vœux d’ailleurs…. Si tu es un brave garçon. »

    Davy affichait un air énervé. Olah.. Avais-je fais quelque chose ?

    « Ne te fous pas de moi ! Ne me prends pas de haut comme ça non plus ! Des vœux ??? Vous autres esprits de la mer, êtes tous pareils !! Mettez moi ça au fer ! »

    Bon avantage, dans l’histoire, il ne m’arracha pas le cœur… Mais je finis la tête dans l’eau. Olala… Moi qui ne savait pas nager, je me retrouvais bien embarrassé.

    Je me demandais aussi quand j’allais finir par arriver sur cette île…
    ***

    J’ouvris les yeux. J’étais tout mouillé. Sur une île. On m’avait abandonné sur une île. C’était Melimelon ? Non je ne pense pas. Car à bien y regarder, cette île me faisait penser à… une île de l’Odyssée d’Ulysse. Hahahahaha… La belle ironie. Je pense que j’étais déjà en train d’en vivre une aussi….

    C’était l’île de Circé. J’étais pas dans la mouise tiens. Surtout que j’étais épuisé. La reine elle-même m’accueilli.

    « Beau jeune homme, laisse-moi prendre soin de ta personne. Tu es un rescapé de la mer, depuis quand n’as-tu pas mangé ? Mon pauvre jeune homme… »

    Elle avait, comme dans le livre, la voix suave, et un corps de rêve. UNE SORCIERE. J’étais crispé. Je n’aimais pas les êtres de son espèce. OU plutôt je ne les supportais pas. Mais je n’arrivais pas à me défaire de ma fatigue. M’avait-elle drogué ? Raaaaah la sale garce… Et ce qui devait arriver, arriva. J’avais tellement faim, que je m’étais mis à manger et à boire de ce qu’elle me servait. Et POUF ! me voilà en cochon. Mais je n’étais pas comme les cochons de l’Odyssée. Alors qu’on essayait de m’attraper, je m’étais mis à courir comme un dératé, mettant en rogne la belle Circé. Je fuyais, et allais me planquer plus loin sur l’île. Et maintenant ? J’allais faire quoi dans cet état hein ?

    Je me mis à grogner émettant un bruit de porcinet. Tellement gracieux dis donc.

    Tant pis. Même cochon, j’irai sur l’île !
    Et je plongeais dans l’eau….
    Et je me noyais…
    Parce que je ne savais pas nager….
    Même en étant cochon…

    Des sirènes étonnée de voir un cochon des mers, m’apportèrent devant le dieu Poséidon. Le viellard barbu me regarda intrigué. On nous laissa tous les deux. Avec mon language de cochon, je me mis à lui raconter mon aventure. Heureusement qu’il était dieu et qu’il comprenait ce que je lui disais dis donc. Touché, il me rendit ma forme humaine. Bizarrement, je pouvais respirer sous cette eau. D’autant qu’il m’offrit aussi des vêtements à peu près semblables à ceux que j’avais du laisser chez Circé.

    « Tu veux aller sur l’île Melimelon ?
    - Il faut que j’y sois avant la tombée de la nuit. Vous pourriez m’aider, vous ? »

    Le roi des océans me sourit : « Mais bien sûr ! Il ne reste plus beaucoup de temps avant le coucher du soleil, je vais t’y emmener ! Avec moi en compagnon de voyage, tu peux être sûr qu’il ne t’arrivera rien du tout ! »

    Je fus soulagé de l’apprendre tiens. Parce que si je croisais de nouveau ce Jack Sparrow… Je peux vous jurer, que son vaisseau je le réduis en cendre…

    On apporta le char de monsieur Poséidon, et nous partîmes alors en direction de l’île. Mais pourquoi ce papy ne pouvait pas faire avancer son char plus vite !

    « Hey !! vous pourriez pas aller plus vite !!
    - Ah mais non mon petit ! Nous sommes sur une petite route ! C’est limité à 60 ! Je ne peux pas aller plus vite !
    -… Quoi ?
    - Je me disais que nous pourrions rendre le voyage bien plus agréable en prenant la petite route de corail, plutôt que de prendre l’autoroute ! Car comme tu es nouveau petit poisson perdu, je me disais que te faire découvrir la mer et les océans en passant par là, serait très agréable ! OH TIENS REGARDE ! Une murène ~ »

    Je me plaquais la main sur le visage. Même le papy en avait sans doute contre moi. Je m’énervais, pestant sur le fait que je me fichais qu’il y ait une murène ou un poisson chat.

    « Ah non ! Les poissons chats ça vit dans les rivières ! »

    Mais qu’est ce que je m’en foutais !! Le papy allait devoir appuyer sur le champi- euh l’oursin pour aller plus vite que ça ! Faisant la grimace, et grommelant dans sa barbe, le vioc bifurqua alors sur la soit disant autoroute des océans…

    Et je compris que j’aurai du l’écouter et pas me mettre en rogne.
    Je me bouffais de la flotte dans la bouche.

    « Tu vois ? Tu veux n’en faire qu’à ta tête… mais tant pis ! Subit ! »

    Je jetais des injures par la pensée.
    Finalement, j’arrivais sur l’île, mouillé, tel une serpillère. Je remerciais le dieu de la mer pour son aide précieuse et j’entrepris de m’allonger un moment sur la plage, histoire de me remettre de ce voyage… EPUISANT.
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeLun 5 Aoû - 21:16


Cela faisait presque trente longues minutes que tu étais sur la plage, alors que tout le monde s'attelait à partir. Tout cela était tout bonnement risible et ridicule. Tu te demandais tout de même si tu ne l'étais pas aussi, à participer à ces concours... Enfin là n'était pas là question. Sirotant ton ice tea, tu te remémoras les derniers événements.

Tu venais à peine de te réveiller qu'on te convoquait déjà sur la plage. Bien heureusement que tu étais belle en toute circonstance, mais tout de même, on ne presse pas une dame. C'est pour ça que tu te fis désirer, et donc que tu arrivas au tout dernier moment. En baillant, bien sûr. Et tu fus même surprise d'être toujours de ce monde après l'arrivée des deux loups. Un faux lapin n'était-il pas mort des dents d'un requin ? Tu t'en fichais pas mal en fait. C'est pas comme si tu te préoccupais de ces sales bêtes. Cependant, tu eus une mauvaise aura lorsque les résultats furent annoncés. Certes tu étais sur le podium. Mais premièrement c'était à égalité, mais Bastian n'était pas de mauvaise compagnie alors soit. Et deuxièmement, le vainqueur, était Ziggy. Passe encore. Mais que le patron lui propose que tu sois son esclave durant une journée passait beaucoup moins. L'envie de manger du steak de loup se fit ressentir mais tu pris sur toi pour l'ignorer.

Le temps s'écoula et vint le moment où la seconde manche fut annoncée. Aller sur une île. Avec un nom complètement stupide. D'une manière tout aussi stupide. Restrictions budgétaires c'est ça ? Ah non, radinerie du commissaire... Du loup-rôti, ça vous dit ? Tu soupiras bien fortement pour que tout le monde puisse l'entendre. Et ce Ziggy qui n'avait rien fait pour dire que tu étais forcément plus méritante, peu importe ta sculpture. Tu lâchas une sorte de grognement. Il aurait du forcer Edward avec sa technique de folie, parce que tu étais là à cause de ça, pour échanger les places lors des résultats.

Mais quelques secondes plus tard, lorsque tu vis à quoi ressemblais les gages de ceux qui les récoltaient, tu te dis que la troisième place n'était peut-être pas si mal. Nan, sincèrement, qui aurait l'audace de faire ça ? Enfin surtout ce cher Gabriel... Dommage que le voyage en mer ne se fasse pas en groupe, tu auras vraiment bien aimé voir ça. A la question de l'idée du voyage en groupe, tu appris qu'il était possible de voyager avec son binôme de la première manche. Étrangement, oui, vraiment étrangement, tu te posas la question du « est-ce que je dois embarquer la gamine avec moi ou non ? ». Après tout, elle s'y connaissait dans le domaine au vue de ses origines et en plus elle savait tuer le requin d'une manière qui t'échappait totalement mais que tu ne tenais pas spécialement à savoir. Le départ avait déjà été lancé, mais tu continuais à te demander quelle était la bonne réponse à cette question. Au final, tu décidas que la négative serait la plus adaptée, question de fierté. Même si tu avais eu un certain avantage avec elle... Tu es Dawn. Et donc tu n'as pas besoin d'une quelconque aide.

Et voilà ce qu'il s'était passé ces dernières minutes. Bien évidemment, tu n'avais pas la moindre envie de te jeter à l'eau si c'était pour nager jusqu'à une île. Surtout que tu t'imaginais bien que ce n'était pas la même distance qu'une longueur à la piscine. C'est pour ça que tu avais décidé de prendre ton temps, et donc de commencer buvant un truc frais. Mais tout de même parce qu'un défi reste un défi, tu allais le relever. Tu trouvas judicieux d'aller t'acheter deux ou trois sandwiches pour la route. Il vaut mieux prévenir que guérir non ? Tu essayas de fermer au mieux le sac dans lesquels ils t'avaient été donnés puis commenças à réfléchir sur le « comment partir ».

En effet, ne pas avoir de moyen de naviguer sur les eaux paradisiaques qui se trouvaient juste face à toi, n'était pas pratique. Continuant de marcher tout en sirotant ton ice tea, tu trouvas, par on ne sait quel miracle, par on ne sait quel piston, par on ne sait quel chance, un scaphandre. Oui, c'était moche, oui c'était lourd, mais oui, ça pouvait être vraiment très utile. Donc tu décidas de le mettre. Dieu que tu étais ridicule. Mais au moins, tu pouvais tranquillement respirer sous l'eau, et c'était un fort avantage à ne pas négliger. Au passage, tu volas discrètement un couteau à un petit marchand. On ne sait jamais ce qui peut arriver à une demoiselle en scaphandre après tout...

Tu eus une vision pour le moins étrange. Face à toi, il n'y avait pas que des humains qui voulaient se baigner dans l'eau, ou même des légendaires déguisés en l'un d'entre eux mais... Autre chose. Une gamine haute comme trois pommes à genoux, bavardant avec un machin bleu à six pattes... Tu voulus te frotter les yeux mais le scaphandre t'en empêcha. Tu n'entendais pas grand chose, mais un hurlement de la dite gosse envers le dit machin bleu te fit comprendre qu'il était bel et bien vivant.

« Stitch ! Rends moi ça ! »

Tu fus vraiment surprise de voir qu'un insecte aussi gros pouvait exister. Bah oui, ça avait six pattes et des antennes, la définition parfaite d'un insecte. Ou d'un parasite. D'un truc nuisible ! Mais tu réalisas que ce truc nuisible n'allait peut-être pas te nuire autant que ça pour la simple et bonne raison qu'il avait en main un objet bien intéressant. Sûrement celui qu'il avait piqué à la gamine d'ailleurs. Oui, tu devais partir rejoindre une île au nom plus que douteux, oui, tu n'avais aucun moyen de locomotion, oui, tu pouvais certainement construire un radeau mais non, tu avais la flemme. Et tu ne savais pas comment nouer les différentes parties alors il valait mieux abandonner cette idée...

Par contre, l'insecte prénommé Stitch avait dans ses... Dans ses pattes, une planche de surf. Qui remplacerait très facilement un radeau de fortune. Prise d'une illumination puis d'un élan de folie, tu te précipitas sur lui pour la lui prendre. Bien que cette opération fut une réussite sans précédents, tu n'imaginais pas que le parasite allait te courir après, avec l'air d'une bête affamée. Tu te mis un instant à penser que tous les démons que tu avais pu connaître étaient de doux agneaux face à ça. Tu arrivas, à nouveau miraculeusement, dans l'eau avant qu'il ne puisse te rattraper et tu hurlas dans ton scaphandre :

« Venez au Lost Paradise à Paris si vous voulez la récupérer ! C'est Edward White qui l'aura avec lui ! »

Tu ne cachais pas ton sourire à l'idée de faire subir les pires souffrances possibles à ton patron puis tu partis en nageant tranquillement, planche de surf non loin de toi. Une fois que tu arrivas en eau profonde, tu décidas de monter sur celle ci, pour ne plus à avoir à faire de trop gros efforts. Te laisser transporter au gré des vagues, en somme. Il y a, malgré tout, un petit soucis que tu n'avais pas réellement noté en partant, tellement l'adrénaline du moment était présente. Il manquait un bout à la planche. Le machin bleu avait du vouloir l'attraper de cette façon... Mais au final il l'avait cassée. Ça n'était pas très intelligent, surtout que maintenant, tu étais en pleine mer et il était bien trop tard pour faire demi tour.

Autre chose, qui te porta préjudice au final, le scaphandre. Oui, tu étais toute légère et en temps normal, il n'y aurait pas eu de soucis pour voyager en étant assise sur un tel bout de plastique. Cependant, avec tout l'accoutrement que tu avais sur toi, tu pesais bien plus que d'habitude. Ce fut donc de cette manière, et donc d'une façon vraiment ridicule, que tu coulas, et que tu te retrouvas sous l'eau. Tu eus une pensée pour la gamine à la planche de surf vu que tu avais dit d'aller au Lost pour la récupérer... Bah, tant pis. Ils iraient pour autre chose... Et puis ce n'était pas de ta faute n'est-ce pas ?

Grâce à cette magnifique invention qu'est le scaphandre tu pouvais respirer sous l'eau. Si c'était pas magique comme objet ! Tu n'avais donc rien d'autre à faire que de nager vers la direction dans laquelle tu allais à la base. Sauf que la mer... Quoi que l'on fasse : C'est bleu. Donc difficile d'avoir des points repères. Et encore plus lorsque quelque chose de, pour l'instant, non identifié, vient te percuter. Tu te mis à l'insulter de tous les noms jusqu'à entendre un truc, assez étrange :

« Dîtes moi vous n'auriez pas vu mon fils ? Il a une nageoire atrophiée et... »

Tu le laissas continuer dans son roman concernant la santé de son fils jusqu'à réaliser qu'il parlait d'une nageoire et non d'un bras. Ciel, que se passait-il ? En même temps, il est vrai que peu d'hommes parlent sous l'eau, et encore moins lorsqu'il s'agit de leur fils... Ou sinon c'est extrêmement rare... Cette fois-ci, tu regardas attentivement puis remarquas que c'était un poisson qui te parlait. On avait du te donner quelque chose de mauvais pour que tu hallucines comme ça non ? Depuis quand les animaux parlent..? Tu ignoras royalement les clowneries de ce poisson et te tournas vers celui qui l'accompagnait. Bah, si tu les comprenais, ils te comprendraient aussi.

« Vous ne sauriez pas, par pur hasard, où se situe l'île Melimelon ?
- Ah si si ! Bien sûr que si ! Je vais vous montrer le chemin ! Suivez moi ! »

Tu haussas un sourcil. Découverte numéro une, c'était une femelle, découverte numéro deux, elle avait totalement zappé son compagnon de route, découverte numéro trois, un poisson est peut-être plus intelligent qu'il en a l'air.

C'est ce que tu aurais voulu penser jusqu'au bout. Cependant, au fur et à mesure que tu nageais, tu te rendis compte que cet animal dénué d'intelligence perdait la mémoire toutes les trente secondes. Tu étais donc complètement perdue dans cet infini de bleu et d'eau. Ce qui n'était guère pratique pour trouver une île. Tu ne voulais pas que l'on t'accuse de t'être perdue seule, alors tu attrapas le poisson, qui avait d'ailleurs Dory pour nom, puis la gardas dans ta main. Tes sandwiches étaient certainement dans un bien piètre état, et tu n'osais pas regarder dans le sac qui était autour de ton bras. Donc au moins, tu aurais du poisson à faire griller. Qui plus est, tu commençais grandement à fatiguer : tu n'étais pas née pour passer ta vie à nager et ton corps venait clairement exprimer son mécontentement par des courbatures et quelques crampes.

Étrangement, tes oreilles fonctionnaient à merveille malgré le casque que tu avais sur la tête. Ce fut confirmé parce que tu entendis une voix, assez lointaine, mais qui te semblait fluide et belle. Il y avait aussi des chanteurs dans l'océan ? Tu réfléchis un instant avant de te dire que oui, il y avait bien une race dont tu connaissais le nom et qui chantait sous l'eau. Tu étais donc particulièrement méfiante, mais tu ne risquais rien. Donc tu choisis d'aller à la rencontre de la voix afin de lui demander de l'aide.

Plus tu te rapprochais, plus tu trouvais les paroles étranges... Bien que tu comprennes ce qui était dit, c'était du français pur et dur, mais le sens... Partir là bas... Mais c'est où là bas ? Tu ne te posas pas plus de questions, si ce n'est le « pourquoi elle chantait en français la demoiselle » alors qu'il y avait de source sûre, un langage commun aux enfants de Neptune. Puisque en effet, la jeune femme était bel et bien une sirène, ce qui expliquait sa belle voix. Mais quelque chose te choqua bien plus que sa race.

C'était, elle aussi, une rouquine. Après ta peluche attitrée et personnelle puis la gamine pêcheuse de requin, il fallait qu'il y ait encore quelqu'un d'autre qui veuille te dire que cette couleur était à la mode ? Tu te demandas si elle n'était pas un peu bête d'ailleurs, puisque les sirènes peuvent aller sur la terre ferme mais qu'elle ne semblait pas le savoir... Mais elle avait, tu supposais, plus de matière grise que l'autre poisson qui t'avait faite t'égarer. Tu soupiras fortement, ce qui eu pour répercussion de couvrir ton hublot de buée. Ce que tu allais faire ne te plaisais pas alors que tu n'avais encore rien fait, mais quand il fallait... Il fallait. Tu t'approchas donc de la sirène pour engager la conversation avec elle mais elle le fit avant que tu n'aies pu placer un mot.

« Bonjour ! Je m'appelle Ariel, je suis l'une des sept filles de notre roi Triton. Qui es-tu ? »

Tu restas béate un instant. Le roi Triton ? Quel triton était assez bête pour se prétendre roi à la place de Neptune ? Tu n'étais pas réellement une spécialiste des dieux, puisque tu es une démone après tout, mais tout de même. Que l'on veuille tromper la hiérarchie à ce point te choquait vraiment. Tu ignoras le détail, parce que cette petite enfant pouvait t'aider certainement mieux que l'autre Dory, qui allait dorer au four soit dit en passant.

« Je m'appelle Dawn et il se trouve que je suis perdue à cause d'un poisson... » Tu marquas une pause tant la situation était ridicule. « J'ai besoin de rejoindre l'île Melimelon ce soir et je n'ai plus aucune idée de la direction, puis je commence à être fatiguée du chemin.
- Viens donc avec moi ! Nous allons voir mon père, et il nous expliquera où aller. Je pourrais t'aider pour y aller. »

Et ce fut donc sur ces merveilleuses paroles que la gentille sirène nommée Ariel t'aida à la suivre dans son royaume. Bon, après tout, que ce soit un royaume ou une cabane en bois t'importait peu tant que tu pouvais te poser et que tu savais par où partir. Ce n'était, dans tous les cas, pas très royal selon toi. Tu avais une autre vision de la noblesse il semblerait... Bien plus élégante et raffinée... Mais actuellement, tu n'étais pas placée pour critiquer, alors tu ne dis rien, espérant que personne dans les alentours ne lise dans les pensées.

Tu n'allas pas voir le roi Triton directement sur la propre demande. Tu ne voulais pas avoir face à toi un enfant de Neptune qui se prenait pour son père lui même. Enfin tu regardas juste la scène du coin de l’œil, puisque tu étais capable de l'apercevoir. Tu vis le père de la sirène, son grand trident en main, faire de grands gestes tous aussi différents les uns que les autres et tu n'arrivais sincèrement pas à deviner ce qu'il disait. Enfin, tu pouvais l'imaginer, mais ça donnerait pas grand chose... Genre une pièce de théâtre de l'époque des lumières... Même si Triton était loin, mais très loin d'avoir la tête d'une lumière, tu espérais qu'il puisse donner la bonne indication à sa fille pour qu'elle te guide.

Ariel revint quelques longues minutes après, car même si seulement cinq minutes s'étaient écoulées, elles auraient été longues pour toi, avec un sourire aux lèvres. Elle souriait depuis le début en fait, donc tu réalisas que ce n'était pas parce qu'elle paraissait contente qu'il y avait une bonne nouvelle qui suivait.

« Mon père m'a bien indiquée la direction de ton île, je vais te la montrer.
- Tu ne m'y guides pas jusqu'au bout ?
- Eh bien... Disons que... Mon père... Refuse ça parce qu'il a...
- Quoi, qu'est-ce qu'il a ton père ?
- Il a un daughter complex... »

Elle avait dit ça en lâchant un soupire tandis que tu te remettais lentement de l'aveu qu'elle venait de te faire. Puis tu éclatas de rire. Un pseudo roi des océans hyper possessif envers sa fille au point de vouloir la garder que pour lui... Ajoutons ça à ta fatigue, c'en était bien trop. Tu n'avais pu t'empêcher de rire à en pleurer à cette déclaration, pour le moins inattendue. Cela expliquait également les gestes à l'italienne qu'il faisait pendant que tu observais de l'extérieur... Ah, ce faux Neptune était un vrai comique même s'il l'ignorait. Tu lui enverrais peut-être un courrier pour le lui dire, plus tard.

« Tu voyages depuis ce matin c'est ça ? Tu dois avoir faim...
- … Oui, j'ai vraiment faim, mais je n'ai pas la chance de respirer sous l'eau.
- Viens, nous allons trouver un endroit où tu pourras te nourrir, et puis comme ça, je te montrerai le chemin. »

Dis comme ça, tu avais l'impression de parler à la providence. C'était bizarre à entendre, et sûrement à dire aussi, mais elle ne semblait pas s'en rendre compte... Elle devait vraiment être innocente pour t'aider ainsi. Tous les rouquins l'étaient apparemment, non ? Tu la suivis donc, car elle allait certainement t'avancer un minimum vers la destination que tu devais atteindre aujourd'hui et il ne fallut pas énormément de temps pour que tu percutes quelque chose. De incroyablement pas dangereux. Il fallait croire que la chance était à tes côtés dans tout ce qui ne concernait pas l'orientation. En effet, tu venais de percuter du sable, qui montrait que tu pouvais atteindre la surface puisqu'il s'agissait d'un haut-fond. Tu pus donc retirer le casque du scaphandre, respirer l'air extérieur comme si tu ne l'avais pas fait depuis des années et... Et vérifier dans quel état avaient fini tes trois sandwiches.

Comme tu t'y attendais... Ils étaient trempés. Ils avaient également, tu pouvais le deviner sans même les manger, le goût d'eau de mer. Tu grimaças, mais tu n'allais pas faire la difficile. Il n'y avait personne pour voir que tu allais t'abaisser à ça de toute façon. N'est-ce pas ? Tout au pire, tu te disais que c'était juste un défi que tu te lançais. Même si tu avais juste très, très, très faim.

Après avoir englouti ton dernier en-cas qui, soyons honnêtes, était loin d'être bon à manger, tu portas ta main à la montre gousset que tu avais toujours autour du cou. Tu découvris qu'elle devait probablement être waterproof vu qu'elle avait résisté à toutes ces aventures en mer, mais là n'était pas le soucis. Il commençait à se faire tard, précisément 12h18. Certes, tu étais partie après un long moment passé sur la plage du départ, mais tu devais quand même arriver le soir même à l'île au nom bizarre. Mais tu n'allais pas non plus y aller à la nage, c'était bien trop loin, du moins tu le supposais. Tu te tournas donc vers la sirène qui était restée dans l'eau tout le temps que tu mangeais.

« Il n'y aurait pas une île ou un îlot inhabité dans le coin ? Et avec des arbres de préférences...
- Je pense pouvoir te trouver ça ! Suis moi ! »

Cela voulait certainement dire « on y va à la nage alors remets ton scaphandre jeune succube ». Et c'était bien la bonne interprétation. Quelques instants plus tard, tu repartis pour une nouvelle séance de crawl. Et tu avais été bien naïve de penser que l'endroit où elle allait t'emmener était à quelques minutes seulement du haut-fond. Tu aurais du le deviner pourtant non ? Ça aurait été bien trop beau sinon... Tu remarquas à ce moment que tu tenais encore la dite Dory dans ta main, et vu que tu venais de manger, tu décidas de la relâcher sans un mot. Après tout, elle n'allait plus vraiment te servir maintenant.

Et ce fut après une lutte acharnée contre le poids du scaphandre, la gêne du couteau qui était dedans, puisque tu l'avais encore, l'envie de regarder l'heure ainsi que le désir intense de tuer deux ou trois personnes que tu atteignis l'îlot, puisque c'en était bien un, avec Ariel. Tu quittas à nouveau le scaphandre, jetas un coup d’œil à l'heure puis partis à la recherche de quelque chose bien précis. Que tu espérais trouver sur cet endroit vide d'hommes. Tu eus la soudaine idée de te dire que ça ne serait pas plus mal de t'acheter une île rien que pour toi un jour. Ce n'était malheureusement pas à l'ordre du jour. Ce que tu voulais c'était...

« Ah, il y en a un... »

Un tronc d'arbre. Tu vérifias qu'il était assez solide et qu'il ne s'effritait pas avant d'utiliser toutes tes forces pour le pousser jusqu'à l'endroit où la sirène attendait. Cela t'avait pompé bien des forces et tu dus te reposer un petit quart d'heure avant de te relever. Ce que tu allais faire allait à nouveau t'épuiser, mais ça en valait la peine.

Après de longs essais de perfectionnisme, de coupures, de sculptures, de design et j'en passe et des meilleures, tu avais réussi à confectionner un prototype de pirogue. Tu avais vu qu'il flottait une fois que tu étais dedans... Mais tu n'avais pas essayé avec le scaphandre ni avec le couteau qui t'avait servit à faire ça. Enfin le nom de pirogue est également à titre indicatif. Il s'agit en fait juste d'un tronc d'arbre qui flotte et taillé à la va vite afin de pouvoir s'asseoir dedans. C'est tout. Quoi qu'il en soit, tu avais ton nouveau moyen de transport, et telle une aventurière, tu étais prête, avec ton bâton qui te servirait de pagaie, à partir pour de nouvelles croisières ! Puisque oui, le bateau de fortune flottait encore miraculeusement sur l'eau. Il était déjà plus de 14h30 maintenant, il fallait partir tout de suite !

« Suis ce chemin, et continue tout droit, tu arriveras à ton île.
- Merci. Et si un jour ton père te laisse partir, n'hésite pas à venir au Lost Paradise à Paris. Tu pourras m'y trouver n'importe quand.
- Je n'y manquerai pas. Au revoir Dawn. »

C'est donc sur ces tristes paroles que tu partis, à la conquête de nouveaux frissons en tous genres. Malgré tout, cinq minutes après que tu fus partie, tu avais peur de te perdre à nouveau. C'est comme imaginer quelqu'un ayant peur du feu, jouer littéralement avec le feu. Soupirant, tu continuais tout de même, car ta fierté restait bel et bien en jeu. Et il était hors de question que tu n'arrives pas au point de rendez vous dans les temps. Et qui sait ce qu'il pourrait t'arriver pour être en retard ! Non, tu ne voulais pas prendre le risque vu les gages que les autres avaient eu.

Et bien sûr, si tout le trajet se passait aussi bien, ce ne serait pas drôle. Il fallut que quelque chose, qui restera pour toujours inconnu, fasse chavirer la pseudo pirogue, et donc que tu te retrouves la tête dans l'eau. Tu eus le réflexe d'attraper le scaphandre avec ton bout de bois mais tu perdis le couteau. Dommage, tu aurais pu menacer quelqu'un avec ça. Et alors que tu pensais ne jamais réussir à t'en sortir, puisque transporter tout ça, c'est lourd, une chose inconnue, mais qui deviendra connue, d'à peine trente centimètres, retourna le tronc d'arbre dans le bon sens. Te permettant par la même occasion, de grimper à nouveau dedans. Tu voyais le petit truc bleu, puisque c'en était encore un, te regarder. Et il semblait troooop choupinoupinet. Mais tu ignorais ce que c'était. Jusqu'à ce qu'une voix digitale te fit part de certaines choses :

« Manaphy, le pokémon Voyagenmer ! Ce pokémon vit principalement dans les mers glaciales et utilise ses deux antennes pour s'éclairer s'il fait trop sombre. Ses deux nageoires lui permettent de nager à une bonne vitesse. Il connaît les mers comme sa poche et sert de guide si le cœur lui en dit. »

Tu haussas un sourcil, te demandant d'où venait cette voix. Mais tu avais retenu que, si la voix disait vrai, cette petite chose connaissait le chemin où tu voulais aller. Et qu'en plus il pouvait servir de guide ? Si c'était pas un cadeau de Satan lui même, tu te demandais de qui il provenait.

« Mana, Manaphy !
- Bon ouais... Je sais pas si on va bien se comprendre toi et moi... Mais tu sais où est l'île Melimelon ? »

Et la chose hocha la tête. Rien que pour ça, il méritait que tu l'appelles par son nom, et non pas par un surnom dégradant ou ridicule. Ce qui était relativement rare de ta part.

« Tiens c'est vrai ? Alors tu aurais la gentillesse de m'y emmener ? Parce que j'ai besoin d'y aller tu vois... Mais genre assez vite.
- Mana... »

L'air triste qu'il aborda t'atteignit presque. Mais pas totalement vu qui tu étais. Et lorsqu'un grondement se fit entendre, tu compris parfaitement ce dont il s'agissait, puisque tu l'avait vécu peu avant. Le petit Manaphy avait faim. Et il semblait que c'était vraiment une grande faim vu le tonnerre qui avait résonné via son minuscule estomac. Tu soupiras puis acquiesça, pour lui montrer que l'accord était bel et bien conclut. Tu lui trouvais de la nourriture et en échange, il te guidait là ou tu voulais aller. Du moins, c'est ce que tu croyais, mais tu ignorais encore qu'il avait d'autres exigences...

Il t'emmena de lui même à une île un peu plus grande que celle où tu avais fait ton espèce de pirogue. Et il avait bien fait, c'était riche en fruits en tous genres. Lorsque tu accostas, il monta sur ta tête pour une raison obscure. Mais tu étais presque prête à céder à tous ses caprices tant que tu arrivais au but. Après tout, tous les moyens sont valables pour gagner. Tu lui proposas donc les classiques bananes et noix de coco qu'il refusa sans préavis. Tandis que toi tu en mangeas, parce que la route allait encore être longue, tu le pressentais. Et il t'interpella en utilisant son propre nom, vu qu'il ne semblait pas savoir dire autre chose, en te montrant ce qu'il voulait. Des mangues. Et tu avais perdu ton couteau en plus... Tu dus grimper à l'arbre, pendant que Manaphy restait en bas, pour en décrocher une, et même si tu y arrivas, tu fis une chute de deux mètres parce que tu n'avais pas réussis à descendre correctement. C'était apparemment un film comique que la chose bleue avait apprécié tout en savourant son fruit.

Dès que le dit fruit fut fini, le « pokémon » parce que ça semblait s'appeler comme ça, se jeta à l'eau, te faisant signe avec les antennes de venir.  Tu eus l'impression d'imploser. Depuis quand tu étais à la solde d'une petite créature des océans ? Ah oui, depuis que tu étais perdue au beau milieu de celui-ci. En dépit de tout ça, tu ne refusas pas. Te rafraîchir ne pouvait pas te faire de mal après toutes ces péripéties. Cependant, ça ne put durer longtemps.

« Manaphy, vu le soleil et ma montre, je peux te dire qu'on est en fin d'après midi et je dois arriver sur cette île ce soir. Alors je t'en serai vraiment reconnaissante de m'y emmener... Maintenant.
- Mana ! »

Cette réponse était, semble-t-il, positive puisqu'il alla dans la pirogue. Tu y mis également tes affaires puis pris à nouveau la mer, pour la on ne sait combien de fois de la journée. Au passage, tu décoras le petit bonhomme d'une pancarte en bois faite à la main sur le précédent îlot sur lequel tu avais gravé de venir au Lost Paradise parce que le patron donnerait des cadeaux, de la nourriture et de l'alcool à tout le monde s'y présentant. Comment ça c'était de la publicité mensongère ? Peu importe, tant que ça donne du travail à Eddy...

Tellement préoccupée par ton envie, que tu avais oubliée mais qui était revenue, de manger un steak de loup ou du loup rôti, tu ne te rendis pas compte que Manaphy faisait des tours et des détours afin de voir du paysage puisque tu le suivais machinalement. Enfin « voir du paysage », tout est relatif... Mais pour lui connaissant toutes les mers du monde, la couleur du bleu de l'eau devait changer tous les centimètres. La seule chose que tu admiras vraiment fut le coucher de soleil ainsi que les antennes du pokémon qui s'allumèrent pour te guider, puisqu'il avait choisi de le faire au final. Et enfin, grâce à un « Manaphyyyy » très expressif et une île face à toi, tu compris que tu étais en train d'arriver. La nuit était réellement tombée depuis peu mais qu'importe, tu étais là, à destination, à l'heure.

Accostant sur la plage avec ton bateau de fortune, tu fis signe à la chose de venir sur ton épaule, ce qu'il, à ta plus grande surprise, accepta de faire. Puis tu t'assis sur le sable en attendant le rassemblement, éclairée par deux antennes, à regarder les étoiles et à imaginer le goût qu'un loup grillé pourrait avoir.
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 19:35



Après l'épreuve épuisante qu'avait été la construction d'un château de sable, et surtout après avoir passé un moment interminable dans le sable grâce à son binôme totalement cinglé, Nathanaël n'était pas mécontent de pouvoir passer à autre chose. Il était d'ailleurs très heureux pour les gagnants et même s'il avait terminé dernier, ça n'aurait pas été grave. Quoique... en voyant les gages attribués, il était quand même content de ne pas avoir fini en queue de peloton. A présent, tout le monde attendait l'annonce de la prochaine épreuve, inutile donc de dire que le jeune homme trépignait d'impatience d'en savoir plus. Et puis, le verdict tomba. Ils devaient se rendre sur une île par leurs propres moyens et avant la tombée de la nuit, ou du moins, juste après. En même temps, trouver son chemin en pleine nuit, ça n'avait rien de facile quand on n'était qu'un simple petit humain dénué de quelconques capacités extrasensorielles. En tout cas, il n'avait jamais entendu parler de cette île au nom plutôt singulier. Il se demanda d'ailleurs s'il y avaient des melons qui poussaient un peu partout là-bas. Il aurait nettement préféré devoir se rendre sur l'île Chocolat ou l'île Gâteau ! Comment ça, ça n'existait pas ? Tout est possible ici, alors pourquoi pas, d'abord ?

Pour faire ce voyage, il avait revêtu un bermuda, un t-shirt et des tongs, bref, il était en mode touriste. De toute façon, mieux valait être à l'aise pour ça ! Bref, après avoir reçu toutes les instructions nécessaires, il se mit à réfléchir à la prochaine étape. Comment diable allait-il se rendre sur cette île ? Certainement pas à la nage, c'était bien trop loin ! Il lui fallait trouver un bateau, ou au moins un truc qui flottait et avançait sur l'eau. Il vit quelques personnes partir dans différentes directions et décida finalement d'en faire autant, ce n'était pas en restant planté là qu'il atteindrait sa destination ! Dommage qu'ils ne puissent pas faire la route ensemble...il se serait bien joint à Valentine pour l'occasion. Car Valentine avait toujours d'excellentes idées ! Mais comme ce n'était pas possible, il se mit à arpenter les environs à la recherche de quelque chose ou même de quelqu'un qui pourrait lui venir en aide. C'était quand même le comble ! D'habitude, c'était lui qui aidait tout le monde et là, il allait devoir quémander celle des autres.

Il se dirigea vers des rochers un peu plus loin et au fur et à mesure qu'il approchait, il entendit une voix. Quelqu'un était en train de chanter ou du moins, d'essayer de chanter car ça avait tout l'air d'un ivrogne. C'était bien sa veine ! Enfin, peut-être qu'il se trompait. Et puis, il était curieux. Alors, il se rapprocha, entendant bientôt distinctement certaines paroles.

« Yo ho, yo ho, une vie de pirate pour moi
Nous pillons, nous pillons, nous dévalisons, et pillons
Donnez-moi à boire, mes chéries, yo ho ... »


Pirate ? Nathanaël avait toujours rêvé d'en rencontrer un, c'était peut-être son jour de chance ! Il s'approcha donc et finit par apercevoir un drôle de bonhomme gesticuler d'une étrange façon, une bouteille de rhum à la main. En tout cas, il ressemblait à un pirate, mais en était-il vraiment un ? Car malgré tout, il n'avait pas l'air bien méchant et Nath avait toujours entendu dire que les pirates étaient les pires méchants qui soient. La bonne blague ! Il grimpa sur un rocher et atterrit dans le sable de l'autre côté.

« Excusez-moi, Monsieur le Pirate ! J'aurais besoin d'un petit renseignement ! »

Le pirate s'arrêta pour observer Nath d'un air apparemment concentré avant de s'avancer vers lui d'une démarche tout sauf assurée. Il était bourré, c'était certain !

« Tu voudrais pas plutôt du rhum, mon p'tit ? »

Nath secoua la tête. Il avait déjà fait plusieurs mauvaises expériences à cause de l'alcool et il n'avait pas franchement envie de réitérer l'expérience, surtout s'il devait faire un voyage !

« Je dois me rendre sur l'île de Melimelon, mais je n'ai aucun moyen d'y aller. Vous êtes un pirate, vous n'auriez pas un navire, par hasard ? »

Le visage du pirate s'illumina et prit un air très fier alors qu'il tendit sa bouteille vers le ciel.

« Bien sûr que j'ai un navire ! Le plus beau de tous, le plus rapide, le meilleur ! Attends, j'vais le chercher ! »

Nathanaël haussa un sourcil. Comment un navire pourrait-il amarrer ici, dans cette baie ? Il y avaient bien trop de rochers ! Il commença à faire les cent pas dans le sable jusqu'à ce qu'il entendit la voix du pirate qui s'était remis à chanter. Et puis, il le vit arriver avec...un radeau totalement ridicule. La seule chose qui faisait penser à un bateau pirate était le drapeau qui se trouvait en plein milieu.

« Euh...vous êtes sûr que ça peut m'amener à bon port ? »

« Bien sûr ! Parole de Sparrow ! Allez, monte ! »

Nathanaël était plutôt dubitatif, si si, ça lui arrivait, mais il n'avait pas d'autre option à l'heure actuelle. Alors, il monta sur le radeau tandis que Jack Sparrow hissait des voiles imaginaires. Dix minutes s'écoulèrent et ils n'avaient toujours pas bougé. En même temps, comment pouvait-on avancer sur un radeau qui n'avait ni voiles ni rames ? Et il n'y avait pas de vent, de toute façon. Génial...

« Euh..Monsieur le pirate ? On n'avance pas, là. »

« Yo ho ! Appelle-moi Jack ! Attends, j'vais appeler mes super tortues ! »

Des...super tortues ? Nathanaël le regarda avec de gros yeux. Décidément, il tombait toujours sur des cas ! Jack se rapprocha du bord de l'eau et siffla. Pendant plusieurs minutes, rien ne se produisit et puis, tout à coup, deux énormes tortues apparurent et se placèrent devant le radeau. Jack lança deux cordes et chaque tortue en attrapa une dans sa gueule avant de tirer. Quoi ? Nathanaël rejoignit le bord, lui aussi, et observa cette scène surréaliste.

« Ouaaaah ! C'est génial ! Incroyable ! Mais...ça n'avance pas vite, une tortue... »

Jack grogna, puis enleva son chapeau pour le mettre sur la tête de Nath en riant.

« Détends-toi, mon p'tit ! Elles sont plus rapides que tu le penses ! Et puis, t'as pas d'autre choix de toute façon ! »

Nath allait répliquer lorsque les tortues accélérèrent d'un coup, manquant de faire tomber le pauvre bonhomme dans l'eau. Il perdit l'équilibre et tomba sur Jack qui se mit à jurer avant de dévoiler une rangée de dents pas très bien entrenues.

« T'as craqué pour moi ? J'suis désolé, mon p'tit, mais j'fais pas dans la saucisse. »

Nathanaël le regarda avec de gros yeux avant de devenir tout rouge et de balbutier quelques mots incompréhensibles. Il s'éloigna rapidement de Jack et s'assit dans le coin opposé, n'osant plus bouger ni même parler. Il avait tellement honte ! Jack, quant à lui, s'était remis à boire et à chanter pendant que les tortues faisaient tout le boulot.
Puis, tout à coup, elles ralentirent jusqu'à s'arrêter juste devant une petite île complètement déserte, à l'exception de deux palmiers qui se battaient en duel. Jack se redressa et fit se relever Nath avant de le pousser vers le rivage.

« C'est ici! Tout l'monde descend ! »

Nathanaël le regarda d'un air effaré. Ce ne pouvait être là ! Il n'y avait rien ! Ce type se serait-il foutu de sa gueule ? Oui, ça lui arrivait d'être lucide, je vous jure ! Mais trop tard. Le temps de se retourner et Jack et ses tortues avaient déjà disparu. Génial ! Le voilà sur une île minuscule, totalement déserte et perdue au milieu de l'océan ! Ça lui apprendrait à faire confiance au premier pirate ivre qu'il croisait...Il était hors de question qu'il meure ici ! Il avait encore tant de choses à accomplir ! Il poussa un soupir et se laissa tomber dans le sable. Avec de la chance, quelqu'un passerait par ici bientôt...il le fallait ! Alors, pour augmenter ses chances, il se mit à genoux et commença à prier. C'était la seule chose à faire ici, la seule chose qui pouvait encore le sauver ! Dieu l'entendrait et enverrait ses anges le secourir ! Ce fut à cet instant qu'il entendit de la musique et des gens chanter. Fort, très fort. Nathanaël ouvrit les yeux et aperçut un gros navire se rapprocher, un navire qui ressemblait fortement à un navire de guerre, d'ailleurs, avec un gros canon et tout.

Peu importe, c'était peut-être sa seule chance de s'en sortir ! Alors, il se leva et se mit à faire de grands gestes. Le navire se rapprocha encore et ce fut là qu'il entendit les mots plus distinctement.

« In the navy
Yes, you can sail the seven seas
In the navy
Yes, you can put your mind at ease
In the navy
Come on now, people, make a stand
In the navy, in the navy... »


Un bonhomme sur le pont fit coucou à Nath, puis lui dit de monter par la petite échelle non loin de là. N'ayant pas trop le choix, il monta donc et se retrouva nez-à-nez avec des types en train de chanter et de danser, le tout en étant déguisés. Un indien, un ouvrier, un capitaine, un flic un peu bizarre, un cowboy et un matelot. Il les observa un instant d'un air totalement idiot avant que l'un d'entre eux, le flic, s'approche de lui pour lui passer un bras autour des épaules.

« Hey, salut mon mignon ! Tu veux rejoindre la Navy ? »

Nath tenta de le repousser, les joues déjà bien rouges, sans succès. Puis, il secoua la tête.

« Je veux juste rejoindre l'île de Melimelon...Vous pouvez m'y emmener ? »

« Tout ce que tu voudras, mon mignon ! A condition que tu chantes avec nous ! T'as déjà le look avec ton chapeau de pirate !»

Nath le regarda d'un air ahuri. Chanter, lui ? En plus, il avait totalement oublié ce foutu chapeau puant. Il voulut le retirer, mais le flic l'entraîna vers les autres avant de lui montrer la super choré qu'il allait devoir exécuter avec eux. Et puis, la musique retentit à nouveau et tout le monde se mit à danser et à chanter, même Nath ! Il était réticent au début, mais finalement, il y prit goût et s'appliqua !

« In the navy
Yes, you can sail the seven seas
In the navy
Yes, you can put your mind at ease
In the navy
Come on now, people, make a stand
In the navy, in the navy
Can't you see we need a hand
In the navy
Come on, protect the motherland
In the navy
Come on and join your fellow man
In the navy
Come on people, and make a stand
In the navy, in the navy, in the navy »


A la fin de la chanson, tout le monde se réunit autour de Nath et l'indien lui attrapa le poignet pour lui faire lever le bras.

« Les gars ! Je crois que nous avons un nouveau membre ! Les Village People sont désormais à 7 ! »

Nath le regarda d'un air ahuri, les joues rouges avant de secouer la tête.

« C'est gentil à vous, j'ai beaucoup aimé chanter avec vous, mais j'ai des choses importantes à faire et je dois vraiment me rendre sur cette île...Mais si vous voulez, vous pourriez venir faire votre numéro au Cabaret du Lost Paradise, à Paris ! C'est un endroit génial !»

« C'est pas grave, mon p'tit gars ! On t'y emmène et en attendant, tu seras le septième membre du groupe au moins  jusqu'à notre arrivée ! Et on passera peut-être !»

Nathanaël lui adressa un grand sourire et hocha la tête. Autant s'amuser pendant le trajet ! Et puis, ces types étaient sympas. Un peu bizarres, mais sympas. Les types lui offrirent à manger et à boire et puis, ils se remirent tous à chanter et à danser, y compris Nath. Jusqu'à ce qu'ils entendent une voix féminine les appeler. Tout le monde se précipita vers le côté droit du navire pour apercevoir une femme totalement nue sur un coquillage. Et derrière elle se trouvait...un homme, un homme que Nath connaissait. Du moins, de vue. C'était Gabriel, fameux avocat et accessoirement petit-ami de Valentine. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Et avec une femme totalement à poil sur un coquillage ?? Nath observa la scène d'un air ahuri alors que la femme se présenta sous le nom de Vénus, ajoutant que Gabriel avait besoin d'être emmené sur l'île de Melimelon. Évidemment, les Village People étaient ravis d'accueillir un autre spécimen masculin sur leur navire et le firent donc monter avant de se remettre à danser et à chanter devant lui, lui qui avait un air totalement blasé.

Lorsqu'ils eurent terminé, Gabriel s'approcha des Village People et les prit en apartés avant de sortir quelque chose de sa poche. Nathanaël ne vit pas vraiment ce que c'était, mais peu importe. Il entendit juste les autres s'extasier sur il ne savait quoi et Gabriel s'adresser à eux sur un ton étonnamment enthousiaste. En attendant, il décida donc de monter sur le mât, histoire d'avoir une meilleure vue. Une fois en haut, il écarta les bras et se mit à crier.

« Je suis le roi du moooonde ! »

Et là, un coup de vent le fit basculer et tomber, tomber, tomber jusqu'à atterrir sur Gabriel. Hein ? C'était quoi ce string par terre ? Gabriel mettait des strings ? Nathanaël ne s'étant pas fait mal grâce à ce cher Gaby, se mit à rire en l'imaginant porter ce truc devant Valentine. La pauvre...Enfin, ça semblait au moins plaire aux Village People, surtout au flic qui en avait attrapé un et se dirigeait vers sa cabine pour l'essayer. Gabriel, lui, semblait à nouveau agacé et alla s'isoler de l'autre côté du navire en attendant qu'ils arrivent. C'était dommage. Et Nath n'aimait pas voir les gens seuls ! Alors, il s'approcha de lui et lui poka la joue.

« Faites pas la tête ! On arrivera bientôt ! Et puis, ces gens sont sympas, non ? »

« Foutez-moi la paix. Vous n'avez pas idée de ce que j'ai déjà enduré ! Alors je ne supporterai pas une bande de guignols en plus ! »

Nathanaël haussa les épaules, ne voulant pas insister, puis il rejoignit les autres, dont le flic qui était maintenant en string. C'était très...perturbant et Nath fit tout son possible pour ne pas le regarder.

« Pour vous remercier de votre aide, je vais vous préparer des gâteaux. Qu'en dites-vous ? »

Tout le monde sembla ravi et ce fut le flic en string qui emmena Nath à la cuisine. Minuscule, mais bon, il y avait tout ce qu'il fallait. Là, il lui tendit un tablier rose en disant qu'il était obligé de le mettre en ne portant rien en-dessous. Nath le regarda avec de gros yeux, s'apprêtant à refuser lorsque le cowboy se joignit à eux pour lui dire que s'il ne le faisait pas, ils ne l'emmèneraient pas à destination car la cuisine était maudite. Si on ne cuisinait pas avec ce tablier, et uniquement ce tablier, il arrivait des choses très graves, le bateau pourrait même couler ! Et bien sûr, Nath le crut. Vive la naïveté. Il était même choqué d'apprendre cette nouvelle et promit d'enquêter une fois qu'ils seraient arrivés à bon port. Rouge comme une tomate, Nath se déshabilla complètement avant d'enfiler le tablier, puis, il se mit aux fourneaux. Bientôt, une délicieuse odeur de gâteau se répandit sur le navire qui mit l'eau à la bouche de tout le monde sauf de Gabriel qui semblait toujours faire la tronche dans son coin.

Une fois les gâteaux terminés, Nath les disposa soigneusement sur un plateau et sortit pour les servir, ayant totalement oublié qu'il ne portait qu'un tablier. Ce ne fut qu'en sentant le vent sur ses fesses nues qu'il s'en souvint et qu'il redevint tout rouge. Les Village People se précipitèrent sur les gâteaux, complimentant Nath, et pas uniquement sur ses gâteaux...Embarrassé comme pas possible, il se précipita à l'intérieur pour se rhabiller. Le flic l'avait suivi et le regarda à présent avec une lueur mauvaise dans le regard. Que... ?

« Je t'avais prévenu. Tu t'es rhabillé, il est trop tard à présent. »

Nathanaël ne comprenait rien et avant même qu'il ait pu réagir, le flic l'avait soulevé comme un sac à patates et l'emmena sur le pont.

« Tu n'es plus digne d'être un Village People à présent. Adieu ! »

Quoi ? C'était quoi ce délire ? Il n'avait rien fait ! Ces types ne voulaient tout de même pas qu'il se promène cul nu tout le temps ! Quelle bande de...de pervers ! Et Gabriel...Gabriel semblait avoir disparu. Génial. Il avait mis les voiles en laissant Nath aux mains de ces types ! Mains qui le lâchèrent bientôt pour le jeter par dessus bord. Il tomba dans l'eau et refit surface en toussant, voyant le navire s'éloigner en musique. Qu'est-ce que ... ? Et maintenant ? Il ne savait même pas où il était par rapport à l'île ! S'il se mettait à nager dans la mauvaise direction, il n'arriverait jamais à destination ! Néanmoins, il ne pouvait pas rester sur place non plus. Que faire ?

« Au secouuuurs ! »

Il n'eut pour seule réponse le cri d'une mouette au large. Alors, il se remit à prier, à prier et à prier. Jusqu'à sentir quelque chose lui effleurer les pieds. Il tenta de ne pas paniquer, mais c'était difficile quand on voyait surgir des tentacules tout à coup ! Et puis, une femme corpulente et pas très belle, il fallait l'avouer, fit son apparition.

« Tu es perdu ? Si tu veux, je peux t'aider. Je suis Ursula et je peux exaucer tes voeux. »

Nathanaël la regarda un instant avant de se rendre compte qu'en fait...ces tentacules appartenaient à cette femme ! Où était-il encore tombé ? Mais elle avait dit qu'elle pouvait exaucer ses voeux, non ?

« Je dois aller sur l'île de Melimelon. Pouvez-vous m'aider ? Je ferai n'importe quoi ! »

Ursula se mit à sourire de façon pas très rassurante.

« N'importe quoi, hein ? Très bien. Je vais t'aider. Viens par là. »

Elle l'attrapa et le serra dans ses bras, fort, très fort, manquant de l'étouffer. Et puis, il se sentit bizarre. Vous vous souvenez de la construction de sable ? Barbapapa avait fait de Nath une sirène. Eh bien, Ursula venait de faire la même chose sauf que cette fois, ce n'était pas du sable ! Nath la regarda avec de gros yeux, n'y comprenant strictement rien. Et puis, le choc passé, il se mit à crier.

« Sorcière ! Vous êtes une sorcière ! Vous méritez de brûler en Enfer ! »

Ursula se mit à rire, mais ne dit rien avant d'attraper Nath par le poignet et de l'entraîner au fond des eaux. Là, il se rendit compte qu'il pouvait respirer ! Il regarda autour de lui, émerveillé par ce monde marin qu'il ne connaissait pas jusqu'à maintenant. C'était magnifique...Ursula l'observa en souriant, l'entraînant lentement dans son antre.

« C'est beau ici, hein ? Tu ne voudrais pas y vivre pour toujours ? Avec moi ? J'ai besoin de compagnie, je me sens si seule et abandonnée de tous ! »

Nathanaël eut immédiatement pitié d'elle et lui fit un gros câlin, suivi d'un bisou sur la joue. Finalement, elle ne faisait pas si peur que ça, elle se sentait juste seule.

« Je suis désolé, mais je dois vraiment aller sur cette île... »

Ursula soupira, puis finit par lui indiquer la direction, ajoutant qu'une fois sorti de l'eau, il redeviendrait humain. Nath la remercia et se mit à nager dans la direction indiquée. Là, il tomba sur un poisson fluorescent qui dansait dans l'eau, si, si. Plus loin, il y avait...une éponge qui parlait ! Pire, elle portait un pantalon ! Nath fronça les sourcils et poursuivit son chemin jusqu'à apercevoir des rochers devant lui. Serait-il arrivé ? Il remonta à la surface et vit une île juste devant lui. Était-ce la bonne, cette fois ? Il se rapprocha et finit par apercevoir certains participants. Enfin ! Il était arrivé ! Il nagea jusqu'au rivage, puis sortit de l'eau, ses nageoires se retransformant en jambes dès qu'il eut touché le sable. Il faisait nuit à présent. Mais il était arrivé, c'était l'essentiel.




Dernière édition par Nathanaël Cartier le Jeu 8 Aoû - 17:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 21:58

Bouh !
Quelle heure était-il déjà ? quoi ? le matin ? il était si tard que ça ? oh… c’est vrai il était en «  vacances ». Les gens ne se rendaient pas compte que son cycle de vie était complètement chamboulé, le pauvre petit lorialet ne suivait pas le rythme. Il devait se lever à l’heure où il se couchait d’habitude et inversement .. et de manière conventionnelle … et inversement.
Wow… mais qu’est-ce qu’il racontait la ? Il n’aurait jamais dû aller faire la fête louis, ces Français alors… tous des fous. Oh la … il avait vraiment besoin de sommeil.
Hum ? il était quelle heure déjà ? Il jeta un coup d’œil à la pendule. QUOI ? DEJA ? Oh mon dieu il était affreusement en retard. Il ne pris même pas la peine de se changer et sorti du lit comme un diable sort de sa boite. Il dévala les escaliers et se retrouva dans la salle commune ou les gens prenaient normalement leur petit déjeuné. Normalement. Mais la salle était déserte, complétement vide. Ils ne l’avaient même pas attendu quelle bande de .. bande de .. bande de … Grosses nouilles dysphasiques vertes de l’espace à puces triskaidecaphobiques !
Oh, mais quelle vulgarité. Si les sœurs qui s’occupaient de lui avaient été encore en vie elles lui auraient lavé la bouche avec du savon, depuis qu’il était au lost il se laissait aller gravement… ça devait être l’influence des gens.
AH ! mais c’est qu’il était toujours seul, mince mince mince mince mince mince mince ! il se prit la tête entre les mains et tourna sur lui-même. Qu’allait -il faire ? Dans un élan de détresse il se mit à courir en direction de la plage. Il sauta par-dessus les femmes de ménages, comme un ninja, glissa sous les balais, comme un ninja et s’écrasa contre le mur, comme une merde.
Mais il ne s’arrêta pas pour autant et se remit en route en boitillant .

Il arriva tant bien que mal sur la plage et aperçu l’équipe du lost, la Dream team, attroupée autour de leur adoré chef. Il s’approcha et essaya de saisir le but de la seconde épreuve. Alors ? Bon recapépétons : se rendre d’un point A jusqu’à un point B, en se débrouillant. Exposé comme ça, ça pouvait paraitre simple mais simplicité était un mot qui ne figurait pas le dictionnaire interne du bien aimé patron. Ah non, cette histoire allait encore finir en bleus et bosses. Il en avait déjà eu assez de se coltiner un roi mégalomane et sadique, d’ailleurs il avait échappé de peu à la décapitation dans les règles de l’art. Il passa une main sur son cou , heureusement qu’Aly et Eddy avaient fait preuve d’un mauvais gout sans nom.
Ah mais c’est qu’il en avait marre d’être pris un jouet qu’on fait tourner en bourrique ! ça n’allait plus ! REVOLUTION ! amis gardez ce jour en mémoire, comme le jour où Ziggy avait décidé de se fâcher tout rouge et de dire : «  non ! », « non ! je ne vais pas être un pion dans votre jeu de sadique et je vais me coucher ! … s’il vous plait ! ». C’est qu’il avait l’air hyper crédible le petit mime, il avait été tellement en retard qu’il n’avait même pas pu se changer, il était planté sur la plage en bermuda  avec son doudou sous la bras.
Et bien tant pis, il avait décidé de bouder. Mais ? comment est-ce qu’on boude ? Il réfléchit un instant et prit la même tête que Dawn lorsqu’il ne faisait pas ce qu’elle voulait et parti en se dandinant.
Il alla s’allonger sous un palmier à côté de Norbert, le dromadaire que louis lui avait offert, et se roula en boule sa peluche avec lui, si bien qu’il finit par s’endormir.


Combien de temps  il s’était écoulé ?  Bonne question. Ziggy fut sorti du monde des songes par une étrange chose qui lui tirai les oreilles.

« - Huuum… Norbert, arrête ça ! je boude ! »
«  - hey ! mais je ne suis pas ton Dromadaire mon petit ! »

Le mime ne répondit  rien , le temps que l’information monte au cerveau. Une fois ce rude trajet effectué il se releva d’un coup et tomba nez à nez avec son doudou.

« - M-Monsieur Lulu ? »
«  Qui veux-tu que ce soit petit empoté ? »
«  mais … mais depuis quand est-ce que tu parles toi ?
La peluche haussa les épaules.
«  Depuis toujours, c’est juste que je n’avais rien à dire »


Ziggy ne releva pas et hocha la tête en silence. C’était juste.
Vous trouvez bizarre qu’il ne s’affole pas plus en découvrant que sa peluche parle ? Le roux non plus ne parlait pas lorsqu’il n’avait rien à dire. Mr Lulu était à vrai dire une bien étrange peluche. C’était une sorte de clown tout rapiécé de partout, il avait des habits coloré légèrement passés par l’âge, des cheveux frisés fait de laine de couleur, un maquillage brodé de fils et en guise d’yeux deux petits boutons bleu. Vu comme ça elle avait l’air inoffensive cette peluche, mais les gens étaient souvent mal à l’aise en sa présence, peut-être parce qu’on avait toujours cette désagréable impressions d’être dévisagé et scruté ? que cette petite chose de chiffons se moquait ouvertement de vous ? Mais … ce n’était qu’une peluche non ?

« Ah ! tu ne trouves pas ça malheureux ? » il lui tira le nez « Je suis obligé de te secouer pour que tu te réveilles, non mais ! tu vas te lever et réussir cette épreuve, sinon je ne donne pas cher de tes fesses ! »

Le roux dégluti, effectivement, s’il ne réussissait pas cette épreuve il aurait droit à un gage, et vu ce qu’avaient écopé alex et gaby… il valait mieux tout faire pour réussir. Mais comment ? là était la question. Il n’avait absolument rien, pas un morceau de bois ne trainait sur la plage, pas même un petit bout de plastique. Ziggy soupira et secoua la tête, en plus de cela… il ne savait absolument pas où aller. Il avait vaguement entendu parler d’une ile où il fallait se rendre, et euh .. un point A … un point B… une sorcière. Hum, ça ne l’avançait pas vraiment, il se gratta la nuque.

«  M-moi je veux bien mais, nous n’avons pas d’embarcation et nous ne savons même pas où aller … »

La peluche fit la moue, enfin… autant que c’était possible pour une peluche, et prit un air déterminé.

« voyons nous avons, une plage, la mer, une destination qui nous est inconnue, un dromadaire, mon intelligence, ma lucidité, mon franc parlé, et plein d’autres qualité, et … Toi mon cher petit mime roux. »

Monsieur Lulu eut quelques minutes de réflexions durant lesquelles il se répéta en  boucle cette dernière phrase.

« humm… plage, mer, dromadaire, moi, mime, plage, mer, dromadaire, moi, mime …mime… mime… MIME ! bon sang mais c’est bien sûr ! »

Le petit roux l’interrogea du regard.

«  tu es un mime ! »

« euh… oui, mais en quoi ça nous avance ? »

L’homme de chiffon eu un sourire espiègle

«  eh bien, ce bateau… Tu vas nous le mimer ! »

Ziggy regarda le peluche qu’il tenait dans les bras. Mimer … un bateau ? il lui demandait de faire ça sérieusement ? Il pencha la tête, pesa le pour et le contre. Vous êtes en danger de mort sur une plage seul avec un dromadaire et une peluche qui parle vous propose de mimer un bateau pour vous rendre dans un endroit que vous êtes incapable de situer. Que faite vous ?
Et bien vous acceptez. ( c’est mon histoire je fais qu’est-ce que je veux d’abord ! )
C’est ainsi que débute cette histoire, cette Iliade, que dis-je cette odyssée. L’aventure de Ziggy le mime, de Monsieur lulu la peluche et de Norbert le dromadaire.

Ceux qui posaient leurs yeux sur cette étrange compagnie pouvaient être surpris de sa composition, mais ce qui surprenait encore plus c’était surement le fait que toute ces personnes semblaient flotter dans les airs et s’affairaient dans une sorte de bateau invisible. Enfin une seule personne s’affairait car un dromadaire n’était pas qualifié pour ce genre de chose et la peluche se contentait de donner des conseils. Heureusement pour lui Ziggy savait naviguer, il avait grandi dans une ville de pécheurs et même s’il ne savait pas nager il pouvait se vanter de savoir manier la voile.
Mais qu’elle tâche difficile que de naviguer sans destination. Ils voguaient déjà depuis un petit moment dans les eaux claires de la baie quand Norbert signala , comme il le put car étant donné que c’était un dromadaire il n’était pas doué de parole  et, est incapable de signaler quoique ce soit mais disons que ce dromadaire si savait jouer de la guimbarde. Donc Norbert signala par un joli solo de Guimbarde que quelque chose d’étrange flottait dans l’eau. Ziggy s’approcha de la proue du bateau et scruta la mer, il y avait effectivement quelque chose dans l’eau, mais … ce n’est pas quelque chose, c’était quelqu’un ! Quelqu’un faisait la planche dans l’eau, semblant attendre quelque chose.

Le petit mime attrapa un cordage invisible et le lança à l’eau. Le corps flottant avait les yeux fermé et sentit quelque chose tomber sur lui, il palpa, tâta.. Morbleu c’était un cordage ! toujours les yeux fermés il s’y agrippa pendant que l’équipage avait attelé les cordes à Norbert qui tirait de toutes ses forces pour le remonter.
Une fois l’homme à la mer échoué sur le pont invisible, du bateau invisible, il se risqua à ouvrir un œil. Découvrant le sol vide sous ses pieds l’homme passa du jaune vert pour virer au bleu et se ratatina dans un coin en couinant de façon très virile.
«  Bugler ! » il mit ses mains sur ses yeux, respira trois fois et re-regarda, voyant que rien n’avait changé il sorti une gourde coincée dans sa ceinture et en inspecta le fond. « mon bon vieux jack, le rhum n’est plus ce qu’il était… »

De son côté Ziggy fixait  le rescapé l’air hébété.  Ce… n’était… pas possible ? cet homme était la fusion parfaite entre Bastian et rantanplan. Mon dieu si c’est deux-là avaient eu un fils cela ne pouvait être que cet homme. De Bastian : la barbiche, la pose de dragueur, les habits étranges et agrémenté d’objets en tous genres. De rantanplan : les dreads, le regard de celui qui est toujours cool quoi qu’il arrive et cette manifeste odeur d’alcool mélangé à celle d’autres substances.
Le roux était toujours en état de choc et pendant ce temps l’homme aux dreads faisait le tour du propriétaire en avançant à tâtons.

« humhum … corde, bord, bord, corde » il se prit le mat invisible dans la figure «  Aïe.. mat ! » Il marcha pour contourner la poutre en bois et se prit les pieds dans quelque chose, il passa ses mains autour de la chose pour en savoir plus «  bugler ! une caisse. »

«  Hé Bob Marley fais attention où tu poses tes pattes . » Hurla Monsieur lulu en croisant les bras.

L’homme se releva d’un coup et épousseta ses affaires en prenant une pose héroïque.

« Ecoute l’ami, tu ne sembles ne pas savoir à qui tu t’adresses. Je me présente Capitaine Jack Sparrow ! Puis-je savoir qui est le capitaine de votre… étrange « navire », si je peux appeler cette chose » Il désigna l’ensemble du navire de façon maniéré « un navire. Oh, c’est un dromadaire ça là-bas ? »

La peluche reprit la parole « Notre Capitaine c’est lui » il désigna Ziggy.
«  m-moi ? »
« oui toi ! allez présente toi ! »
« euh… Je suis Ziggy »

Jack fit la moue, il connaissait les pirates et pour sûr, ce qui était devant lui n’était pas un pirate. Néanmoins il lui tendit quand même la main.

«  Enchanté Capitaine Ziggy ! Ecoutez, vous m’avez sauvé la vie, je vous suis redevables. Et Jack Sparrow est un homme qui tient sa parole »
«  ah ! … on doit se rendre quelque part, le problème c’est qu’on ne sait pas où. »

Le pirate eut un grand sourire et fouilla dans sa poche.

« je pense avoir en ma possession quelque chose qui peut vous aider »

Il sortit de sa poche son compas magique et le mit dans les mains de Ziggy.

« ce compas l’ami, est magique. Il montre la direction de ce que tu désires le plus au monde. Alors, Capitaine Ziggy, que désire tu le plus au monde ? »
Le roux pris l’objet entre ses doigts. Bonne question ça… que désirait-il ?Actuellement, réussir cette épreuve tout en restant en vie, c’était ce qu’il désirait le plus au monde. Alors qu’il songea à cela l’aiguille de l’objet se mit à bouger dans tous les sens et pointa une direction. Ils avaient un cap ! hourra !! Un large sourire apparu sur les lèvres de Ziggy, alors que la peluche lançait des exclamations de joie et que Norbert s’exprimait par jolis solos de guimbarde.

«  les amis nous avons un cap, à tribord toute ! »

Jack était franchement amusé par ce drôle d’équipage et par leur capitaine pour le moins attachant. Il s’approcha de lui et le prit par les épaules alors qu’il tenait ce qui semblait être la barre.

« L’ami, j’ai bien réfléchis et, dans ma grande clémence j’ai décidé de t’apprendre à être un pirate » Il regarda Ziggy de haut en bas. « ou du moins, a en avoir l’air. Et on va commencer par ton nom, Ziggy… c’est pas un nom de pirate. Hum… tu n’aurais un petite infirmité qu’on pourrait rajouter à la fin de ton prénom ? Ziggy le pestilent ? Ziggy le pustuleux ? Ziggy le boiteux ? »

«  Euh bah … je suis borgne »

«  ah ! c’est parfait » ajouta  le moineau d’un air enthousiaste  « Ziggy le borgne. C’est très bien ça. Maintenant il te faut un titre, dis-moi d’où est ce que tu viens ? »

« De suède. »
« Aaaah les mers du nord » il resta pensif un instant en se grattant le bouc. « nous n’avons pas de roi des mers du nord. Bon ce ne sera pas très officiel mais tant pis, un genou terre garçon ! »

Le mime s’exécuta et le capitaine l’adouba dans une cérémonie très peu officielle.

«  A partir de ce jour, tu fais officiellement partie du cercle très fermé des seigneurs des mers sous le nom de : Ziggy le Borgne, le roi des mers du Nord. Voila ! »
« c’est tout ? »
« Hé, nous sommes des pirates, pas des rois. A quoi tu t’attendais ? à des capes en hermines, des caravanes de Dromadaire et des choucroutes ? »

Le mime secoua la tête et repris la barre.

~0~0~0~0~0~

Ils n’avaient plus aucune notions du temps sur ce satané rafiot. Ils voguaient depuis quoi ? une heure ? deux heure ? il ne le pouvait dire, Ziggy se contentait de suivre le cap indiqué par le compas. Tout se calme avait rempli le bateau d’une douce lenteur. Le vent et la mer étaient calme, Monsieur lulu avait enfin décidé de se taire et Norbert dormait tranquillement. Adossé au Dromadaire le capitaine Jack Sparrow somnolait, les doigts de pied en éventail, gratouillant distraitement son ukulélé en chantonnant.

« non ce n’était pas le radeau,
De la méduse ce bateau
Qu’on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports …
»

Le mime pencha la tête. «  le radeau de la méduse ? Qu’est-ce donc jack ? »

Sa peluche bondit d’un coup heureux de faire part de son savoir «  le radeau de la méduse est une célèbre peint-» Mais il fut interrompu par le Capitaine qui lui aussi était heureux de pouvoir faire son monsieur je sais tout.

« Le radeau de la méduse, ah ça ! une terrible histoire l’ami. Vraiment terrible. » Il parla avec animation et agrémenta chaque mot de gestes en tout genre. « on raconte qu’un bateau c’était échoué avec son équipage sur un banc de sable, et que le capitaine et ses seconds avaient fui avec des provisions abandonnant les pauvres marins à leur sort. Malades et morts de faim ils essayèrent  de s’enfuir sur un radeau. C’est lors qu’une gigantesque méduse sortit tout droit du bestiaire de Neptune apparu sous eux et les fis bruler avec ses affreuses tentacules empoisonnée. On entend d’ailleurs encore les cris des âmes torturées qui errent sur les mers a la recherche de leur salut. » Faire son monsieur je sais tout ne veux pas dire que les informations donnée doivent être véridiques.

Ziggy avala sa salive et serra la barre avec ses mains, quelle affreuse histoire. Pour se changer les idées il regarda au large. Pendant ce temps monsieur lulu se prenait la tête dans les mains, mais qui est ce qui lui avait fichu une bande d’abrutis pareil ? la peluche fut tirée de ses pensé par la voix du roux.

« tient ?  Regardez là-bas. Y’a des gens sur un radeau… Ils nous font des signes. Y’a un grand monsieur noir qui agite un foulard blanc… »
«  hum ? » le capitaine jack se releva et jeta un coup d’œil à l’horizon. «  oh ! Ils doivent nous dire bonjour » il leur fit un grand signe de la main «  salut ! Il reste quand même des gens polis sur cet océan. »

Le mime regarda encore l’étrange radeau et fit la moue. Il n’était pas certain que ces gens leur disaient bonjour…

~0~0~0~0~0~

Le soleil était très haut dans le ciel et Ziggy se douta qu’ils devaient être au début de l’après-midi. Au large la baie se faisait maintenant invisible et le compas pointait toujours la même direction, pourtant le roux restait méfiant. Et il avait bien raison car une ombre vint recouvrir le pont du rafiot invisible, l’équipage se leva d’un coup et vit en face de lui un gigantesque bateau qui cachait la lumière du soleil. Ziggy fit tourner la barre frénétiquement pour éviter cet étrange navire qui leur fonçait littéralement dessus. Mais ? n’y avait -il personne aux commandes de ce rafiot ? il n’avait pas l’air contrôlé par quelqu’un…

« Jack, ce navire a l’air étrange… »
«  pour sûr gamin » répondit le pirate les yeux brillant. «  et ça mérite qu’on aille voir. A L’ABORDAGE !! »

Le pirate prit Le mime sous son bras et attrapa un cordage qu’il coupa et grâce auquel il parvint à atteindre l’autre bateau. En fin de compte, il n’était pas si compliqué de mimer un bateau on finissait par savoir où se trouvait telles ou telles choses, il suffisait de faire un effort et d’avoir un peu d’imagination…
Quoi qu’il en soit les deux pirates se retrouvèrent sur l’étrange bateau et qu’elle ne fut pas leur surprise quand ils virent  les membres de l’équipages attachés au mat. Le capitaine Jack fut le premier à prendre la parole.
«  erm… Bonjour ? »

Ils ne tournèrent même pas la tête vers lui et continuèrent de fixer leurs pieds ou bien un point devant eux. Très mécontent de s’être fait ignorer de la sorte le capitaine Jack alla se planter devant un grand barbu qui semblait être le chef du groupe, mais avant qu’il n’ait pu dire quelque chose le barbu se mit à hurler.

«  OH !  MES AMIS NOUS SOMMES SAUVES , C’EST LA PROVIDENCE QUI ENVOIE A NOUS UN MOYEN DE NOUS LIBERER »
« hum, je veux bien vous libérer mais ce n’est pas la peine de hurler comme ça.. »
«  QUOI ?? EXCUSEZ MOI MAIS J’AI DES BOUCHONS DANS LES OREILLES JE NE VOUS ENTENDS PAS ! »

Les deux pirates se regardèrent l’air surpris, ils haussèrent les épaules et détachèrent l’équipage. Le grand barbu, une fois qu’il eut retiré ses bouchons prit la parole.
« Merci mes amis, sans vous nous serions restés coincés ici. »
«  pas de quoi, je suis le capitaine Jack Sparrow et voici Le capitaine Ziggy le borgne. »
«  Mon nom est Ulysse, et voici mon équipage. »
« enchanté monsieur… si je puis me permettre, être attaché à un mat avec les oreilles bouchées n’est pas la meilleurs façon de diriger un navire. »
«  Je sais bien, mais c’était pour notre survie. Ce coin est truffé de sirènes. J’avais eu l’idée de nous attacher au mat pour ne pas suivre leur chant diabolique et mon second, Mr Quies, nous a proposé par mesure de sécurité de nous mettre ces boules de cires dans les oreilles. Je devrai d’ailleurs lui dire de faire breveter son idée… ça a de l’avenir. »

Ils restèrent à discuter un moment en compagnie de ce Ulysse, c’était d’ailleurs un homme très intéressant qui leur raconta tout un tas d’histoires qui lui était arrivé. Arriva le moment des adieux.

« Heureux d’avoir fait votre connaissance monsieur Ulysse, j’espère que vous retrouverez votre pénélope à temps. »
« Ne t’inquiète pas pour moi, ce voyage ne devrait pas prendre si longtemps non ? Faites attentions à vous, je vous l’ai dit, il y a plein de sirènes dans le coin. »

Chacun s’en retourna à son bateau. Pourtant Ulysse eut bien fait de les avertir, car peu de temps après, en navigant près d’un récif ils rencontrèrent allongée de façon très aguicheuse sur un rocher plat … Une sirène.

« Une sirène, morbleu ! ne l’écoutez surtout pas ! »

Mais c’était trop tard, la sirène se mit à chanter. Contre toute attente, à la place de la mélodie mielleuse tant attendue ce fut un chant digne d’un dindons enroué en rut qui sorti de la bouche de la beauté. Sur le moment personne ne dit rien, mais Lulu dont le franc parlé était légendaire, voulut arrêter le massacre.

« STOOOOOOOOOOOP c’est affr

«  Chut malheureux » dit une jolie voix sortie de nulle part. «ne dis rien ! »
C’est alors qu’une jolie petite sirène aussi rousse que Ziggy sortie de derrière l’abominable chanteuse. Elle soupira et fit une moue dépitée pendant que l’autre continuait inlassablement son massacre lyrique.

« Je suis Ariel, et ça c’est ma cousine Clarissa. Ne lui en veuillez pas, elle est sourde comme un pot et ne s’entend pas. La pauvre est persuadée que comme toute les sirène elle a une voix qui envoute les gens mais comme elle ne s’entend pas chanter elle fait d’affreuses fausses notes. S’il vous plait, partez comme si de rien était pour ne pas la vexer. »
« N’empêche qu’elle chante comme un p- humhumhmm »

Ziggy eu le bon réflexe de mettre sa main autour de la bouche de sa peluche. Et c’est sans demander leur reste que la drôle de compagnie s’éclipsa bien vite et bien loin des sirènes.

~0~0~0~0~0~

Le soleil déclinait petit à petit dans le ciel, tout autour d’eux il n’y avait que du bleu à perte de vue. Heureusement qu’ils avaient un cap et le compas, sinon cela ferait longtemps qu’il seraient perdu. Depuis l’épisode de la sirène Monsieur Lulu boudait absolument tout le monde, Ziggy ayant laissé la barre à Jack s’approcha de lui.

« Lulu, tu boude encore ? »
«  oui ! »
« oh voyons excuse moi je n’avais pas le choix, mais tu parles beaucoup trop. »
«  et toi pas assez ! »
« ça je le sais bien. Allez, tu m’excuse ? »
«  … peut-être .. non allez, arrête de me regarder comme ça, non, stop. Raah  c’est pas humains ton truc avec les yeux là .. arggh. »
«  En rentrant à Paris je te tricoterai un nouveau costume si tu veux ? »
«  bon ça va tu as gagné… »

Ziggy eut un grand sourire et pris sa peluche dans ses bras.
«  tient ? … regarde là-bas. »
«  quoi qu’est qu’il y a ? »

Le mime tendis son bras et pointa quelque chose, il s’adressa ensuite à Jack.

« Jaaack ! ralentis, il y  a un autostoppeur ! »
«  pas de problème petit … QUOI ? »

Jack faillit s’étouffer avec sa gourde de rhum. Bugler ! Mais ? ils étaient en pleine mer, ou que tu tournes la tête le bleu était autour de toi. Il ne pouvait tout bonnement pas y avoir d’autostoppeur.
Et pourtant, il était la planté au milieu de l’eau. Il avait parfaitement la tête du hippie qui part en vacances, les cheveux longs ,la barbe longue et une méga tunique blanche.
Le capitaine sparrow arrêta quand même le bateau invisible devant l’homme qui s’approcha et grimpa sur le pont.

«  sympas votre bateau les gars, vous allez où ? Au fait moi c’est Jésus. »
« enchanté , moi c’est Ziggy, on va sur une îles vers la-bas. »
«  ah, cette îles, dommage j’en viens . Bon ben je trouverai quelqu’un d’autre tant pis, merci quand même. »
« ben qu’est-ce que tu fais la tout seul au milieu de la mer ? »
Le barbu soupira « mon père m’a coupé les vivres et me dis d’aller faire quelque chose de moi dans ce monde.. j’vais peut-être monter un spectacle de magie, je sais changer l’eau en vin vous savez ? Enfin bon j’espère que ça marchera bien…. Allez salut les mecs ! »

Et c’est ainsi que s’acheva leur rencontre avec Jésus.

~0~0~0~0~0~

Le soleil était maintenant assez bas, c’était la fin de l’après-midi. Un élan de joie s’était emparé du bateau car on voyait se rapprocher les côtes de l’îles tant recherchée. L’humeur à bord était plutôt bonne enfant et chacun vaquait tranquillement à ses occupations. C’est alors qu’un nouvel événement étrange vint troubler la sérénité du bateau. On entendait près de là s’élever un chant.

« Help, I need somebody,
Help, not just anybody,
Help, you know I need someone, help
. “

L’équipage du bateau invisible tomba nez à nez avec cinq jeunes garçon dans le vent avec des instruments, habillés comme des banquiers sur un sous-marin jaune. Une fois l’infos assimilé Ziggy pris la parole, leur sous-marin était manifestement en panne vu la fumé qui se dégageait du moteur.

« euh.. bonjour mais … qu’est-ce que vous faites là ? »

« We all live in our yellow submarine,
Yellow submarine, yellow submarine
We all live in our yellow submarine,
Yellow submarine, yellow submarine
. »

« ah, donc vous habitez dans ce sous-marin ? et bien nous allons sur l’île que vous voyez là-bas, on peut vous déposer si vous voulez. »

Celui qui ne portait pas d’instrument et qui chantait depuis tout à l’heure regarda ses amis puis haussa les épaules.

« let it be.
Let it be, let it be.
»

Ziggy lui tendit la main pour le faire monter sur le pont, l’homme fit signe a ses amis de le rejoindre.

« Come together right now over me. »

Jack s’approcha de Ziggy alors que les étranges musiciens installaient déjà leurs instrument sur le pont.

« t’es sur que c’est une bonne idée d’inviter la compagnie des banquier chanteur sur ton navire ? »
Ziggy haussa les épaules «  let it be ? »


La fin de voyage se fit rapidement car tout le monde fut mis à contribution et la joyeuse compagnie composé d’un mime roux, d’une peluche parlante, d’un dromadaire joueur de guimbarde, d’un capitaine efféminé et alcoolique et de quatre banquiers chanteurs arriva à bon port. Ziggy, un tricorne sur la tête présidait fièrement l’assemblée en tenant la barre.
On jeta l’ancre invisible à la mer dans un grand « plouf ! » et déposa la passerelle .La compagnie dansant et chantant posa le pied à terre dans de grandes effusions de joie et de grands adieux.

«  tenez Jack votre tricorne. »
«  garde le Gamin, tu l’as bien mérité. Et ça te fera un souvenir de moi. » le capitaine s’éloigna du groupe et marcha vers la forêt. «  Amis, souvenez-vous de ce jour comme le jour où vous avez navigué avec le Capitaine Jack Sparrow ! » et il disparut dans la forêt.

Ziggy se frotta les yeux et regarda autour de lui, il ne restait plus que Norbert et Monsieur Lulu qu’il tenait dans ses bras.

« C’était une drôle de journée n’est-ce pas ? »

Mais la peluche ne répondit pas. Le roux haussa les épaules et  alla se rouler en boule près du Dromadaire en serrant sa peluche dans ses bras. Il bailla longuement en regardant les étoiles et la lune. Il se dit que sa mère devait être fiere de lui car mal grès tout, il avait réussi…
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeJeu 8 Aoû - 18:44


Dernier. Il avait terminé dernier. Comment était-ce possible ? Lui qui recherchait toujours la perfection ? Lui qui avait l'habitude d'être le meilleur dans son domaine ? Comment tous ces crétins sans cervelle avaient-ils pu le battre ? Si Valentine avait gagné, il aurait été content, mais ça n'avait même pas été elle ! Dernier ? Dernier ! C'était un complot, il en était persuadé ! Un complot organisé par Edward, c'était obligé ! Oui, un complot destiné à le ridiculiser en le faisant perdre, mais aussi en lui donnant un gage des plus embarrassants. Lui, grand avocat, allait devoir faire de la publicité pour ce truc horrible qu'on appelait string. Ils se foutaient de lui ou quoi ? Et puis, qui mettait ces horreurs ? C'était...moche ! Et ça devait être très désagréable au niveau des fesses, non ? Gabriel secoua la tête. S'il n'était pas aussi orgueilleux, il serait rentré chez lui. Mais il refusait de faire ce plaisir à ce crétin d'Edward. Hors de question ! Et cette fois, il gagnerait ! Ou finirait au moins dans les premiers ! Mauvais perdant ? Pas du tout, voyons... Et puis, s'il avait perdu, c'était sûrement à cause de cette stupide bonne-femme et de son fusil !

La mission du jour consistait donc à se rendre sur une île par ses propres moyens. Bien entendu, il ne pouvait pas se servir de ses capacités vampiriques pour y arriver, sinon ça aurait été bien trop facile. Après tout, il aurait pu nager jusque là-bas sans jamais se fatiguer et ce, à une vitesse bien supérieure à celle des autres. Bah ! Il n'était pas non plus du genre à reculer devant un défi et ce défi-là, il le relèverait haut la main ! Il le fallait. Pour lui. Pour que sa fierté n'en prenne pas un autre coup et sans doute aussi pour impressionner Valentine. Quoique...elle devait bien rire en voyant son gage. Encore heureux qu'on ne lui avait pas demandé de porter cette horreur !
Enfin, l'avantage était quand même qu'il puisse se déplacer au soleil sans danger. Enfin...sans danger...c'était relatif. Il avait quand même failli cramer la dernière fois ! Il allait devoir faire très attention et, de préférence, éviter de se retrouver à l'eau car il ignorait si la crème résistait à ça. Ah, ce qu'il aurait aimé pouvoir passer une journée au soleil avec sa Valentine...peut-être qu'après tout ça, il lui resterait de la crème et il pourrait l'inviter à un pique-nique ou un truc du genre. Mais soit ! Fini de rêver, il fallait trouver un moyen d'aller sur cette île !

Il ne se préoccupa pas une seule seconde des autres, partant de son côté en espérant trouver rapidement un bateau. Comment se rendre sur une île autrement que par bateau, après tout ? Et attention, il n'accepterait pas une embarcation miteuse ! Déjà qu'il ne savait pas ce qu'il foutait là, il ne fallait pas abuser non plus !
Après avoir fait quelques pas le long de la plage, il commençait déjà à perdre patience. N'y avait-il donc pas un seul bateau par ici ? Allait-il vraiment devoir nager ? Il poussa un petit soupir avant d'entendre un son un peu bizarre non loin du rivage, dans l'eau. Il fronça les sourcils et s'approcha, mettant donc les pieds dans l'eau, attention ! En espérant qu'ils ne crameraient pas...ce qui ne sembla pas être le cas pour le moment. Et là, il vit quelque chose de petit et de bleu qui émettait des sons bizarres avant de s'arrêter en voyant Gabriel approcher. Un...poisson ? Un poisson qui s'était soudain mis à lui parler !

« Booonjouuuuur ! Je suis Dooooryyyy ! »

Gabriel prit un air totalement blasé. Les poissons parlaient, maintenant ? Il ne répondit pas et scruta l'horizon, toujours à la recherche d'une embarcation. Le poisson nommé Dory avait commencé à tourner autour de lui, se frottant même à ses chevilles par moments.

« Tu es très beauuuu ! »

Gabriel soupira, bien tenté de marcher sur ce stupide poisson, mais il se retint tant bien que mal.

« Fiche-moi la paix. A moins de me trouver un bateau, je te prierais de partir tout de suite. »

« Un bateauuu ? J'ai beauuuucouuuup mieuuux ! »

Le poisson se mit à faire des sons de plus en plus bizarres et agaçants jusqu'à ce qu'une baleine surgisse un peu plus loin. C'était une blague ?

« Voilà mon amie, la baleine ! Elle t'emmènera où tu veux ! »

Gabriel prit un air un peu ahuri. Sérieux ? Monter sur une baleine et faire le trajet avec elle ? C'était...ridicule ! Le poisson se mit à lui donner des petits coups dans les chevilles afin de l'inciter à avancer, de mieux en mieux ! Enfin, après quelques instants d'hésitation, il se dit qu'il n'avait pas trop le choix de toute façon. Et puis, il ne risquait pas de se noyer puisqu'il n'avait, à priori, pas besoin de respirer. Et voilà donc notre cher Gabriel assis sur le dos d'une baleine, traversant l'océan avec un poisson bleu aux trousses. Car oui, ce satané poisson bleu le suivait, des petits coeurs rouges à la place des yeux. Hélas, le voyage à dos de baleine ne dura pas très longtemps car la baleine finit par éjecter Gabriel avec son jet d'eau avant de plonger loin, très loin. Gabriel fit un vol plané avant de retomber...sur un truc mou. Hein ? Il se redressa vivement pour se retrouver nez-à-nez avec un mec aux cheveux longs, un blouson en cuir, un jean et un foulard autour du cou. Sans oublier la guitare qu'il tenait entre les mains. Qu'est-ce que... ? Et le truc mou sur lequel il était tombé n'était autre que Calamity Jane. Il venait de tomber sur ce qui ressemblait à un radeau. Un radeau occupé par deux personnes donc.

« Toi ! Tu oses me tomber dessus alors que je suis en lune de miel avec mon nouveau chéri ! Tu vas mourir ! »

Et hop, elle pointa son fusil sur lui. Sérieux...comment pouvait-on avoir autant de malchance ? Le mec à la guitare, sans doute histoire de calmer les esprits, se mit à jouer quelques notes sur sa guitare en chantant un truc que Gabriel trouva totalement ridicule.

« C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme, tatatin ! »

Gabriel fronça les sourcils, puis décida de ne pas y faire attention. Non, il ne devait surtout pas s'énerver. Il était quelqu'un de calme, quelqu'un qui ne laissait jamais éclater sa colère ou son agacement. Jamais. Sauf que le fait de revoir cette folle et d'avoir en plus un type qui chantait des trucs bizarres à côté de lui ne l'aidait pas du tout, là ! Ah ! Mais ils pouvaient au moins lui servir à une chose ! Ni une, ni deux, il sortit un joli string léopard à paillettes de sa poche et le tint devant lui à deux doigts.

« Vous ne voulez pas un string ? Regardez comme il brille au soleil ! Et ce motif est très à la mode à Paris, en ce moment. Surtout parmi certains artistes du Lost Paradise, fameux cabaret où vous pourrez admirer des numéros à vous couper le souffle !»

Il venait vraiment de dire ça ? Il poussa un soupir, le soleil lui avait sans doute tapé sur la tête, quoi d'autre ? En même temps, il avait passé des siècles sans jamais voir la lumière du jour, ce ne serait donc pas étonnant ! Calamity Jane lui arracha le string des mains et l'examina sous toutes les coutures avant de le tendre au mec à la guitare, mec que l'on prénommait communément Renaud. Ce dernier le prit et se le mit sur la tête avant de se remettre à chanter.

« C'est pas l'homme qui prend le string, c'est le string qui prend l'homme, tatatin ! »

Gabriel le regarda d'un air ahuri, encore, avant de secouer la tête pendant que le poisson bleu chantait un truc parlant d'amour à l'attention de Gabriel. Non mais...sérieux. Un poisson amoureux d'un vampire ? On aura tout vu ! C'était quoi, ce monde de fou ? Il devait être tombé dans une dimension parallèle, il n'y avait pas d'autre explication ! Il devait descendre de ce radeau ou il allait devenir dingue entre la folle qui l'insultait, le mec qui chantait à propos du string et le poisson qui lui chantait une sérénade...Il y avait des limites à ce qu'il pouvait supporter ! Et là, comme si on l'avait entendu, quelqu'un approcha. Une femme...nue ? Sur un coquillage ? C'était quoi ce délire ? Peu importe. Mieux valait une femme nue que ces dingues ! Gabriel lui demanda alors poliment si elle pouvait l'emmener sur l'île...ce à quoi elle répondit par la négative, ajoutant qu'elle pouvait l'emmener sur un vrai bateau par contre. Ce fut donc sans prêter la moindre attention aux autres que Gabriel monta sur le coquillage, se retrouvant assis derrière la femme, avec une vue imprenable sur ses fesses.  Hum...heureusement que Valentine n'était pas là pour voir ça ! Quoique...il n'avait pas l'impression qu'elle était jalouse. Gabriel croisa les bras et ferma un instant les yeux. Le soleil commençait à devenir pesant et lui faisait mal aux yeux.

« C'est pas l'homme qui prend le string, c'est le string qui prend l'homme, tatatin ! »

Hein ? Gabriel rouvrit les yeux et tourna la tête pour voir le radeau de Calamity Jane et de Renaud les dépasser à toute vitesse avant de disparaître. What the fuck?
Gabriel haussa les épaules. Plus rien ne l'étonnait maintenant. Du moins c'était ce qu'il croyait...Bientôt, ils arrivèrent à proximité d'un grand navire duquel provenait de la musique.

« In the navy
Yes, you can sail the seven seas
In the navy
Yes, you can put your mind at ease
In the navy
Come on now, people, make a stand
In the navy, in the navy... »


C'était quoi encore, cette plaisanterie ? Enfin, on le fit monter à bord et ce fut  là que Gabriel reconnut cet idiot de prêtre qui fréquentait le cabaret presque tous les soirs. Comment Valentine pouvait-elle avoir un ami comme lui ? Bah, peu importe. Il n'avait pas l'intention de lui adresser la parole. Les types qui occupaient le navire avaient des tenues étranges et Gabriel se dit que c'était l'occasion rêvée d'écouler son stock de strings. Il les incita donc à le suivre un peu plus loin. Là, ils se placèrent en cercle autour de lui et il sortit un string pour le leur montrer.

« Essayez ce string ! C'est la nouvelle mode à Paris en ce moment, vous allez faire un tabac ! Et puis, regardez comme ça brille au soleil ! »

Le mec habillé en matelot le prit et l'examina sous toutes les coutures jusqu'à ce qu'une voix familière retentit derrière eux.

« C'est pas l'homme qui prend le string, c'est le string qui prend l'homme, tatatin ! »

What the fuck? Qu'est-ce qu'il foutait là, lui ? Ne venait-il pas de passer à toute allure tout à l'heure ? Le temps de se retourner et Renaud avait disparu. Gabriel commençait-il à avoir des hallucinations ?
Après avoir poussé un nouveau soupir, Gabriel distribua des strings à tout le monde avant d'aller s'isoler dans un coin tandis que le prêtre idiot et les autres avaient recommencé à danser et à chanter. Où diable était-il donc tombé ? Pourvu qu'ils arrivent bientôt sur l'île, il n'en pouvait plus ! Et puis, il commença à ressentir un picotement au niveau de la peau. Et merde ! Il s'empressa de se remettre de la crème, puis, tourna la tête, agacé, vers le prêtre qui venait d'arriver à ses côtés et qui lui pokait carrément la joue. Il se permettait quoi, là ?

« Faites pas la tête ! On arrivera bientôt ! Et puis, ces gens sont sympas, non ? »

« Foutez-moi la paix. Vous n'avez pas idée de ce que j'ai déjà enduré ! Alors je ne supporterai pas une bande de guignols en plus ! »

Le prêtre s'en alla enfin et Gabriel, agacé par la musique et le reste, décida de sauter sur la première barque qu'il vit. Oui oui, une barque venait de passer par là et Gabriel avait sauté dedans. Grossière erreur. Car dans cette barque se trouvait un mec encore plus bizarre que les autres, vêtu tout de cuir et remuant les hanches juste devant lui.

« Hard Gay, fuuuuuu ~ ! »

Non, non et non ! Il devait fuir, tout de suite ! Mais avant...

« Je suis sûr que vous aimez les strings, vous ! Prenez donc celui-là, il brille au soleil et en plus, il est à la mode à Paris ! »

« C'est pas l'homme qui prend le string, c'est le string qui prend l'homme, tatatin ! »

Quoi ? Encore ce type ? Qui avait une nouvelle fois disparu comme il était apparu. En attendant, Hard Gay n'arrêtait pas de remuer son bassin devant lui, agaçant, très agaçant. Jusqu'à ce qu'une silhouette apparut dans l'eau à côté d'eux. Une silhouette qui finit par grimper dans la barque. Il s'agissait d'un jeune homme vêtu d'un maillot de bain noir à bandes bleues. Il attrapa Hard Gay et le balança hors de la barque avant de s'asseoir en croisant les bras.

« Cet idiot m'a volé ma barque ! »

Au loin, on pouvait entendre une voix appeler le type qui venait d'arriver.

« Haru-chaaaan, attends-moiiii ! »

Un petit blondinet arriva à leur hauteur et embarqua à son tour, ce qui fit tanguer le mini bateau. Quelle bande de boulets ! Mais en attendant...

« Vous aimez nager, non ? Eh bien, ce string est fait pour vous ! Il brille au soleil, il est à la mode à Paris et il vous permettra d'acquérir une grande vélocité dans l'eau ! »

« C'est pas l'homme qui prend le string, c'est le string qui prend l'homme, tatatin ! »

Gabriel ne prit même plus la peine de chercher, il n'y aurait déjà plus personne. En tout cas, le dénommé Haru-chan semblait intéressé par le string et en prit un pour l'examiner de plus près. Avec ça, Gabriel avait enfin fait son boulot. Il balança donc le reste à la mer, sur le poisson bleu qui suivait toujours en déclarant sa flamme à Gabriel. Ce dernier commençait à en avoir vraiment marre. Alors...il décida de faire le reste du trajet à la nage. L'île ne devait plus être très loin et puis, la nuit commençait à tomber. Sans un mit, il sauta donc à l'eau. C'était sans compter sur Haru-chan et le blondinet, surtout sur le blondinet qui se mit à paniquer et qui plongea à son tour, suivi par Haru-chan qui attrapa Gabriel afin de le tirer vers l'embarcation.

« Idiots ! J'étais pas en train de me noyer ! Je voulais juste nager jusqu'à l'île ! »

Le blondinet s'excusa mille fois, tandis que Haru-chan lança alors un défi à Gabriel. Le dernier arrivé devrait mettre le string sur la tête. Et puis quoi encore ? De toute façon, Gabriel allait arriver largement avant lui. Il fonça donc vers la plage, n'utilisant qu'une infime partie de ses pouvoirs, juste assez pour que Haru-chan ne le rattrape pas. Et enfin il atteignit la plage où il vit déjà quelques participants. Haru-chan, lui, faisait la moue, un string à paillettes sur la tête.

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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeSam 10 Aoû - 22:54

Comment s'était il mit dans une situation pareille au fait ? Sérieusement, s'il avait su en ce levant ce matin là qu'il allait regretter un peu d'être partit en vacances, il ne se serait certainement pas levé.
Il n'y avait rien à dire sur le début de sa matinée. Il s'était levé, douché, habillé avec soin et avait finit par rejoindre les autres après un copieux petit déjeuner. Pour le moment, tout allait bien.
Puis on leur expliqua la nouvelle épreuve qui s'imposait. Aller jusqu'à une île paumée par ses propres moyens.
Il ne s'en alarma pas, trouvant qu'il parvenait toujours mieux à se débrouiller seul car, par chance, ils n'avaient pas à se coltiner un partenaire étrange. Oh il ne détestait pas Rantanplouf, mais il était évident que cela allait être quand même bien plus facile sans cette limace chevelue.

Il réfléchi à la situation tandis que les autres partaient déjà de leur côté. Beaucoup devait se rendre  au port, il n'y avait que là-bas que l'on pouvait obtenir un bateau à coup sûr.
Mais lui semblait peu enclin à se mouillé pour le trajet. Il avait pensé qu'il allait pouvoir se relaxer et non courir partout. Surtout que s'il y avait bien une chose qui l'agaçait, c'était de rester trop longtemps dans l'eau ou simplement entouré par elle. C'était sa seule faiblesse. Après tout, n'était-il pas un démon du feu ? Évidemment qu'il ne fondait pas en la touchant, mais à force de rester à son contact, il finissait par se sentir faible et il avait horreur de cette sensation.

Il soupira et commença à chercher un moyen d'arriver sur l'île sans tracas. Mais au lieu d'aller en bord de mer, il s'éloigna un peu pour trouver dans une baie, caché des regards indiscrets, une petite plage avec une cabane. Juste au centre de ce rond d'eau et de sable, un Hydravion dormait tranquillement. Bastian afficha un grand sourire; Bingo. Même s'il ne parvenait pas à convaincre le pilote, il pouvait très bien le lui voler, il n'était pas à ça près.
Avec agilité, il sauta le long de la falaise qui descendait jusqu'au lieu dit et observa l'endroit. Il entendait une radio diffuser de la vieille musique et s'avança jusqu'à elle. Elle était posée sur une petite table, juste à côté d'une chaise longue. Et à l'intérieur... un individu qui dormait, le journal posé sur sa tête.

Le démon l'observa un moment, hésitant. Allait-il le réveiller ou lui subtiliser l'avion avant qu'il ne puisse réagir ? Non ce n'était pas très courtois et même s'il venait des enfers, il devait être respectueux. Un comportement assez curieux pour son espèce, mais il était comme ça. Il se râcla la gorge, tentant de se faire remarquer. En vain, il ne reçu comme réponse qu'un ronflement. Bon... Il finit par opter pour la méthode la plus rapide et s'approcha de lui, lui secouant l'épaule tout en parlant d'une voix forte.


« Euh... Excusez moi Monsieur !! Est-ce que vous pourriez m'ai... der ? Qu'est-ce que vous êtes au juste ? O_O »

Alors qu'il secouait toujours l'individu, celui-ci se réveilla et se redressa, enlevant son journal et dévoilant une tête porcine. Oui oui, Bastian avait devant lui un homme cochon. Il resta perplexe, se demandant s'il n'était pas en train de dormir et qu'il débutait un rêve sous LSD.
L'étranger le regarda à travers ses lunettes de soleil, encore dans les vapes, puis se reprit et s'alluma une cigarette, commençant alors à parler d'une voix grave.


« Tu peux m'appeler Porco Rosso, je suis aviateur. Mon physique te surprend ? C'est que tu n'as pas dû beaucoup voyager. »

Bastian se sentit légèrement vexé devant cette remarque. Allons, il avait traversé l'Europe et en tant qu'informateur officieux, il avait croisé bien des individus de tous genres, toutes nationalités et surtout, toutes races. Mais encore jamais il n'avait croisé un humanoïde à tête de cochon, ça non ! Cela le rendit suspicieux. A tous les coups, il lui mentait et avait subit une malédiction ou un truc dans le genre. Mais il valait mieux pour lui qu'il ne lui cherche pas des noises et finit par reprendre la parole.

« En parlant de voyager, je dois me rendre sur une île et j'ai besoin d'un moyen de transport. Si vous êtes pilote, vous pourriez m'y conduire ? Je vous payerai bien évidemment. »

« Hum... d'accord ça me va. Je n'ai pas de projet particulier aujourd'hui de toute façon. »

Il se redressa et se rendit dans sa cabane pour se préparer. Bastian trouva cela assez facile au final et afficha un petit sourire vainqueur. Avec de la chance, il serait arrivé avant tout le monde et pourrait même faire bronzette au soleil. Et tout ça sans toucher l'eau.

Ils embarquèrent dans l'hydravion dix minutes plus tard et après être sortit de la baie, s'envolèrent vers l'horizon. Le temps était dégagé et idéal pour laisser le démon observer le paysage. Il voyait des bateaux un peu partout, se demandant si dedans il y avait des connaissances à lui. C'était surement le cas, il n'était quand même pas le seul à s'éloigner de l'hotel pour l'île inconnue. Il pouvait voir également des dauphins et même une baleine. Rien que ça ?! Beaucoup plus loin, il lui sembla voir une gigantesque embarcation où dépassait des étranges mâts à moins que ce n'étaient des tête de girafes... Mais qui aurait eu l'idée de construire une arche pour y mettre des animaux, franchement ?! … Oh attends.

Porco fit monter son avion au dessus des nuages, les menant droit vers une nouvelle mer, mais cette fois-ci bien plus belle: celle des nuages. Tout était blanc et calme. Bastian fut sous le charme. Ce n'était pas un spectacle que l'on pouvait voir tous les jours, cela ne faisait aucun doute.
Il resta contemplatif de l'endroit un long moment jusqu'à ce qu'il sentit l'avion tanguer, le surprenant. Que se passait-il ? Et depuis combien de temps avançaient-ils comme ça ? Bastian regarda vers le pilote qui semblait regarder ses commandes. Il finit par se retourner vers lui.


« On a un petit problème de rien du tout: on a plus d'essence. Donc je vais te passer ce parachute et dès que tu auras sauté, tu tire sur le cordon à ta droite... »

« Attendez, vous êtes quand même pas en train de me dire qu'on va se cracher ?! »

« Bien sûr que non puisqu'on va sauter avant allons hoho ! »

« Mais vous êtes dingue ! C'est la mer en dessous, on va se noyer à la réception ! »

« Que tu dis ! Nous sommes dans un coin rempli d'archipels, je suis certain qu'il doit y avoir une île pas loin, et même si on ne peut pas atterrir dessus, au moins on n'aura pas beaucoup de brasses à faire pour trouver le rivage ! Aller sautes je te suis !! »

« Vous êtes timbré O_O. Vous n'avez qu'à poser l'avion sur l'une d'elle dans ce cas ! »

« Trop de blabla, pas assez d'actions ! Aller hop ! »

Et sans le prévenir, il fit chavirer l'appareil qui leur mit la tête à l'envers. Évidemment, Bastian ne s'y était pas attendu et n'avait donc pas la ceinture d'accrochée. Aussi se fit il éjecter hors de son siège, tombant lamentablement la tête la première. Il eu quand même le temps de soupirer et de se demander comment il avait fait pour tomber sur un idiot pareil.
Il observa ses mains qui tenaient le parachute et l'installa sur son dos, l'attachant avec soin et fit une manœuvre qui lui permit de bien de positionner. Il traversa les nuages et pâlit en voyant que le sol était bien plus près qu'il ne l'aurait cru. Il s'empressa de tirer sur le cordon et son parachute sorti, se déployant avec vitesse.
Il se retrouva alors à voltiger, cherchant où se poser. Le truc c'est que Porco n'était toujours pas redescendu. Que faisait-il ?! Oh et puis non il s'en fichait, comme ça il n'avait plus besoin de le payer tient !
Il faisait son rageur sans une once de pitié et fut puni par l'univers (oui parfaitement) en entendant son parachute se déchirer. Il n'eut même pas le temps de lancer un juron qu'il se vit tomber d'un coup droit dans l'eau. Et il ne voyait aucune île aux alentours. La seule chose à laquelle il pensa avant de rentrer dans l'eau, c'était qu'il aurait mieux fait de rester dans son lit.

Lorsqu'il reprit connaissance, il n'était pas dans l'eau mais sur une surface métallique glaciale. Il se redressa difficilement et afficha un air agacé. Il était trempé de la tête aux pieds et sentait l'iode. Tseuh... Cependant il avait été repêché par il ne savait quel miracle. Il observa les alentours, tentant de comprendre où il avait pu atterrir. Un cargo semblait-il. Mais ne montrant aucun passager, ni de poisson. Si ce n'était pas un bateau de pêche ou de plaisance, qu'est-ce que c'était ?
Il finit par le découvrir lorsqu'une porte s'ouvrit pour laisser sortir d'étranges individus vêtu de combinaisons colorées. Ils avaient des lunettes de plongés et étaient armés. Ils parlaient entre eux et s'approchèrent de lui, pointant leur canon sur sa personne.


« Ha puikaw bmic ! »

Bastian leva les mains par reflexe, mais dévisagea celui qui venait de parler avec un air troublé. Quelle était donc cette langue étrange ?! Après le cochon, le dialecte inconnu, manquait plus que ça...

« Xie adac juic ? Buinxiue adac juic duspa ti leam ? Juic yjaw ih jyeccayi ?! »

« Euh écoutez, je ne comprends rien de ce que vous dites... »

« Xie ac di, puntam ?! »

Bastian commençait à perdre patience. Impossible de parler avec eux et il n'allait certainement pas rester comme un idiot  les bras levés à se faire questionner dans une langue dont il ne connaissait même pas l'origine. Il avait prit l'eau, mais ses pouvoirs étaient toujours efficaces. Une petite rafale de flamme sur eux pourraient l'arranger. Mais alors qu'il commençait à envisager de commencer tout ça par le grand dadais en salopette, couvert de tatouages et avec une crête blonde de mauvais goût, une adolescente apparut à côté de celui-ci et l'accosta dans un dialecte qui rassura d'un coup le couturier.

« Mon frère te demande qui tu es. On t'a vu tomber du ciel, il y a de quoi se questionner. »

« Vous parlez alors ma langue ?! »

« Il n'y a que moi sur ce bateau qui la parle. Tous les autres s'expriment dans la langue de notre peuple. Nous sommes Al-Bhed. »

Il n'avait jamais entendu parler de ce peuple et resta perplexe. Cependant il n'osa pas contredire ses paroles et hocha la tête poliment. Bon il y avait déjà une amélioration. Il allait enfin pouvoir se faire comprendre et en plus il croisait une demoiselle. Elle avait l'air un peu trop jeune pour lui, mais quand même, cela faisait un bien fou de voir le sexe opposé. Parlementer avec elles étaient toujours plus civilisé et agréable.

« Je m'appelle Bastian. J'ai du sauter en parachute de l'hydravion dans lequel j'avais embarqué. Mais on dirait que le pilote m'a mentit concernant le crash évident qui se profilait. »

« Oh. Ça n'a pas dut être une partie de plaisir. Où comptes tu aller ? »

« Une île nommée Melimelon »

« Connais pas, désolée. De plus nous partons vers le grand large, pas d'îles de prévues sur notre itinéraire. »

Bastian ne put s'empêcher de faire un petit bruit de la bouche, faisant clairement comprendre le « Eh merde » qu'il retenait de lancer. L'adolescente l'observa, puis parla à ce grand idiot qui lui servait de frère. Celui-ci hésita, puis baissa son arme, suivit des autres al-bhed, lui permettant enfin de reposer ses bras qui commençaient à le tirer. Les deux blonds continuèrent à parler dans leur langage étrange un bon moment pendant que le couturier détaillait un peu ces individus. Tous blonds, il pouvait voir que ceux qui ne portaient pas de lunettes de protections avaient tous les yeux vert avec d'étranges iris en spiral. Étaient ils vraiment des humains où était-ce une race très apparentées ? Leurs combinaisons imperméables semblaient être faites pour la plongée. Des chercheurs de trésor ou un truc dans le genre peut-être ?
Finalement la demoiselle se tourna vers Bastian et s'approcha de lui.


« Frangin a accepté de se rapprocher des archipels pour tu déposer sur une île habitée. Nous ne pouvons pas t'emmener directement là où tu dois aller, mais c'est toujours mieux que rien. Oh fait, je m'appelle Rikku ! »

« Enchanté » Il lui sourit aimablement et reprit son observation de l'équipage. « Que faites vous au juste sur ce cargo ? »

« Oh, nous fouillons les fonds marins afin de retrouver une vieille épave d'un vaisseau. Frangin est persuadé qu'elle se trouve plus loin au large. Si nous le trouvons, nous pourrons alors le retaper et le faire voler à nouveau. Ce sera vraiment super pour notre peuple. »

Bastian l'écouta, se posant mille et une question à ce sujet, mais n'osa en poser aucunes. S'il se montrait trop indiscret, alors les autres pourraient avoir l'idée de le balancer par dessus bord avant qu'ils n'atteignent une île. Et puis il ne connaissait rien de leur peuple, cela aurait été trop long de demander des détails sur eux. Il hocha la tête et se contenta de regarder l'horizon, comme s'il voyait le point d'ancrage ils se rendaient.

« J'espère que vous y parviendrez. »

Rikku afficha un grand sourire convaincu et s'éloigna pour aller dire aux autres de reprendre leurs activités. Seul son frère restait à le surveiller, méfiant. Mais heureusement, il ne le menaça plus de son arme. Tant mieux, après avoir fait connaissance avec sa petite soeur, il aurait été dommage qu'il lui crame la crête.

Au bout d'une heure à peu près, ils arrivèrent près des îles. Mais hélas, alors qu'il s'enchantait de voir un port sur une d'elle, les al-bhed recommencèrent à parler entre eux et malgré la réticence évidente de Rikku, elle finit par le voir avec un air désolé.


« Euh... Je suis désolée, mais nous ne pouvons pas nous approcher plus du rivage. Tu vois, euh... il vaut mieux qu'on évite trop de nous montrer. Notre peuple est considéré comme pariât aussi cela risque de nous attirer des problèmes et nous empêcher d'aller en exploration. »

« Ce qui veut dire que... »

« Il va falloir y aller à la nage oui. Vraiment désolée. »

Bastian fut dépité et ne le cacha pas. Retourner dans l'eau ? Mais il venait enfin de sécher et rien que l'idée de plonger le répugnait. Ils ne pouvaient pas lui passer une barque ou même un canot gonflable ?
Il jeta un rapide coup d'œil vers les autres qui l'observaient tout en attendant plus qu'une chose: qu'il saute. Eh merde. Comme il ne bougeait pas, Frangin -car apparemment c'était son prénom en plus de ça- s'approcha de lui et lui mima la brasse. Ouais ouais c'est bon y avait pas le feu au lac !
Le démon le scruta puis soupira et s'approcha du bord. Bon il n'avait pas le choix.
Mais à peine s'était il approché, se préparant mentalement, le blond à crête que nous appellerons pour le coup 'Crétin' lui lança un « Hyka jida. Oy baid-âdna tac Naxiehc » avant de le pousser dans l'eau sans ménagement. Bon sang mais qu'est-ce qu'il a voulu lui dire ?
Rikku se pencha sur le bord tandis qu'il ressortait la tête pour respirer et elle lui lança d'une voix préssée.


« Fais gaffe ils disent qu'ils ont vu des requins tout à l'heure ! Dépêches toi ! >_< »

« Hyka jida ! »

Bastian ne répondit pas et soupira. Bon plus qu'à nager vers le premier îlot qu'il voyait non loin. Il commença donc à nager, prenant quand même soin de ne pas trop se fatiguer. Eh oh, déjà que ça l'affaiblissait, il allait pas non plus se crever à la tâche. Mais Crétin blond continuait à lui dire son 'Hyka jida'. Mais il voulait lui dire quoi bordel ?! Il s'arrêta pour regarder le cargo qui repartait déjà et soudain vit un aileron noir qui s'approchait. Oh, les requins étaient aussi proche que ça ?
Soudain il comprit comme si son cerveau avait prit une option 'traduction automatique' et saisit le 'Hyka jida' … Nage vite. Il poussa un juron et se mit à nager à vive allure vers l'île. L'aileron noir allait aussi dans la même direction que lui, le suivant se plus en plus près. Ce fut la course mais il parvint à grimper sur la plage avant que l'animal l'attrape et se retourna pour l'observer, prêt à le cramer. Mais celui-ci se mit alors à flotter, immobile. Il avait un sas de verre sur le dos. De quoi ?!
Celui-ci s'ouvrit et un vieux habillé en vert et ayant aussi une barbichette en sortit. Il regarda l'endroit, tenant un pendule qui pendouillait lamentablement. Attendez, c'était en fait un sous-marin ce truc ?!
L'individu sauta sur la plage et regarda à peine Bastian, trop fasciné par son pendule.


« Hum, c'est étrange, il marche plus »

« Ah te voilà enfin Tryphon, tu es en retard pour la partie de pêche ! »

« Oh bonjour, désolé du retard il y avait des bouchons dans les fonds sous marin. »

Deux autres vieux étaient sortit de la maisonnette qui se présentait seule sur l'île. L'un était chevelu alors que l'autre était chauve. Ils avaient une belle barbe blanche chacun. Bon sang, Bastian avait atterrit où encore ?!
Le chauve tourna la tête vers lui et sembla enfin réaliser qu'il ne faisait pas partir du décors. Il était vraiment bizarre, avec ses grosses lunettes de soleil et sa carapace de tortue sur le dos.
Il l'observa un moment, puis finit par lui parler, semblant déçu de quelque chose.

« Oh bonjour. Vous désirez quelque chose ? »

« Euh... Qui êtes vous ? »

« On m'appelle Tortue géniale, mais vous pouvez me nommer Kame Sennin ! Dites vous êtes seul ? Vous ne seriez pas accompagné d'une jolie fille ? On en voit si peu ici... »

Bastian écarquilla les yeux. Ah d'accord, en fait c'était juste un vieux pervers. Il se demanda d'un coup s'il allait devenir comme lui quand il aurait passé les millénaires, mais se rassura en se disant que le fait qu'il était un démon aidait pour beaucoup à garder son physique avantageux. Il secoua la tête d'un air désolé, puis reprit la parole.

« Vous semblez aimer la gente féminine. Vous savez, à Paris il existe un cabaret. Le Lost Paradise. Il regorge de bonne chair et le spectacle mérite le détour. Pensez y si vous passer par la Capitale. Dites moi, vous ne pourriez pas me dire comment atteindre l'île d'en face sans me tremper ? Je crois que j'ai assez nagé pour aujourd'hui. »

« Ah désolé mon pauvre, je n'ai pas d'embarcation malheureusement. Et Tryphon n'est pas prêteur. Oh peut-être que mon ami peut vous aider ! »

Il se tourna vers le chevelu et lui posa la question. Celui-ci réfléchit un instant, puis hocha la tête. Il s'avança et sourit à Bastian. Il se présenta sous le nom de Moïse. De mieux en mieux. Il lui annonça qu'il pouvait faire un petit tour de passe passe qui pourrait lui permettre d'atteindre l'autre rive sans toucher l'eau. Il faisait souvent ça lorsqu'il voulait aller faire un tour.
Kame Sennin salua Bastian et avec le maboule au pendule, ils les laissèrent, entrant dans la maison.
Moïse retroussa les manches et avec quelques efforts, il parvint à écarter les eaux, ouvrant un passage entre deux murs aquatiques. Le démon resta un moment perplexe, puis finit par se dire qu'il valait mieux en profiter que de se prendre la tête. Il remercia l'individu et avança précautionneusement, restant tout de même inquiet. Mais ce Moïse semblait concentré et maintenait tout ça comme fallait, aussi continua t-il son chemin jusqu'au centre du parcours lorsqu'il entendit soudain quelque chose qui lui donna un frisson dans le dos.


« Moïse !! Dépêches toi, la pub est finit, le cours d'aérobic commence, tu vas rater les nenettes en maillot ! »

« Wouh, j'arrive !!! »

Aussitôt cette réponse lancée, un bruit de vague se fit derrière Bastian. Il soupira et se retourna pour voir le chemin se refermer, l'eau s'approchant rapidement de lui. Il poussa un nouveau juron et fila à toute vitesse vers le rivage, la vague lui collant aux fesses. Il devait être maudit c'était pas possible sinon !!! Il échappa de justesse en sautant dans le sable, tête la première. Il se redressa après être certain qu'aucunes éclaboussures allaient lui sauter au visage et observa l'île où il se trouvait. Un petit port était justement là et par chance un bateau s'approvisionnait. Pourvu que son calvaire prenne fin, il en pouvait plus.

Il s'en approcha et observa les personnes qui s'affairaient à voyages des cargaisons inconnues. Le bateau en lui même était assez banal, voir même tribal. Il semblait être venu de l'époque viking. Mais qu'est-ce que c'était que ça ?!
Gardant bonne figurine, tout en se retenant de péter un câble, il les observa faire, puis, il repéra un bonhomme moustachu assez petit qui observait également attentivement ce qui se passait. Il s'avança vers lui et l'accosta.


"C'est votre bateau ?"

"En effet. Nous allons partir à la pèche, nous manquons d'un type de poisson."

"Et il ne vaut pas mieux de se contenter de ceux présent dans le secteur ?"

"Hélas, c'est un ingrédient indispensable dans la composition de la potion magique que nous fabrique Panoramix notre druite."

"Je vous demande pardon ?!"

"Oh je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Astérix, je suis gaulois. Vous ne semblez pas du coin et vous ne ressemblez pas à un romain. Vous avez des problèmes ?"

"Oh euh, oui en effet. Je me nomme Bastian. J'ai subit bien des péripéties tout ça pour me rendre sur une île appelé Melimelon. Je me demande bien si j'arriverais jusqu'à elle..."

"Je connais cette île, si vous voulez, je peux vous y conduire, c'est sur mon chemin."

"C'est... c'est vrai ? Vous me sauveriez, j'en peux plus de nager T_T"

Le gaulois sourit et hocha la tête, l'invitant à le suivre dans l'embarcation. Dessus, il se rendit compte qu'il y avait un autre invité, mais à voir son apparence, il devait être l'ami d'Astérix. Il était enrobé et avait des nattes rousses. Un minuscule petit chien jouait avec lui. Ils se tournèrent à son arrivée. Le blond expliqua à son compagnon qu'ils allaient emmener Bastian jusqu'à l'île. L'autre hocha la tête et se présenta sous le nom d'Obélix. Le chien, était appelé Idéfix.
Une fois les préparations finit, ils dirent au revoir à leurs amis restés au village et prit le large avec le démon qui regarder les vagues avec mépris. Le parcours fut assez tranquille, même si la gourmandise d'Obelix était telle, qu'il engloutissait toute la réserve, se faisant remonter les bretelles par Astérix.
Il n'osa pas intervenir, préférant se terrer dans son coin à espérer voir la fameuse île pour s'y étaler et dormir. Et par une chance insolente, elle finit par apparaître alors que le soleil commençait à disparaître à l'horizon. Mais évidemment tout n'aurait pas été si simple si un bateau pirate n'avait pas soudain rejoint le panorama pour tenter de les attaquer.
Les deux gaulois se redressèrent, le plus petit tenant une gourde qu'il avait à la taille.


"Encore ces pirates ! Ca commence à bien faire. Je vais prendre un peu de potion magique et les calmer un bon coup."

"Attendez... laissez moi m'en occuper. Vous m'avez gentiment accueillit sur votre bateau et il ne reste entre ici et l'île que ces pirates. Je m'en vais me servir d'eau comme ponton. Je vous remercie et vous souhaite bon courage pour votre pêche."

Faisant un petit salut cordial, il sauta alors dans une agilité et une rapidité inhumaine. L'obscurité lui avait redonné un peu d'énergie et il avait bien l'intention de s'en servir pour se calmer les nerfs. Il atterrit avec aisance sur le pont du navire pirate. Ceux-ci n'avaient même pas eu le temps de crier "Des Gaugau, des gaulois !" que leur principale occupation fut de constater que tout ce que toucher les pieds de Bastian commençait à prendre feu. Et comme tout était en bois... En moins de 5 minutes, les pirates durent se jeter à l'eau pour éviter de brûler dans l’incendie. Le démon se contenta de rester immobile pendant que tout se consumer autour de lui. L'embarcation dérivait vers l'île et lorsqu'elle fut assez près, il sauta à nouveau, rejoignant la plage. Il soupira de soulagement et s'installa sur un rocher en bord de plage, observant le brasier qui illuminait la nuit étoilée. Lorsque ce fut finit, il se redressa et repartit, mains dans les poches, longeant la plage pour trouver le lieu de rendez vous, un peu plus détendu.

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Dernière édition par Bastian Wagner le Dim 11 Aoû - 17:23, édité 1 fois
Narcisse Williams
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeDim 11 Aoû - 17:20

Voilà.
A peine arrivé au Lost Paradise que lui, le petit nouveau, se retrouvait en vacances. Quoiqu'il n'était pas censé faire bronzette toute la journée non plus, apparemment il lui fallait remplir des « missions ». Pas communs, les premiers jours de boulot. Enfin, Narcisse n'allait pas se plaindre non plus, après tout il était au bord de la mer, sous le soleil, pour la première fois de sa vie. Comme quoi intégrer un cabaret présentait de nombreux avantages. Le dragon s'était donc présenté dans la parfaite tenue du plagiste de base ; bermuda violet, débardeur et tongs blancs, sans oublier l'indémodable paire de lunettes de soleil... il n'avait même pas pu résister à l'appel du collier à fleur. Inspirant les effluves si particulières qui émanaient des embruns, le jeune homme se dirigea vers la réunion qui lui expliquerait le programme du jour. Il en ressortit complètement déconcerté, ahuri par l'étrangeté de la requête. Aller sur une île par ses propres moyens, bah voyons ! Il soupira, se demandant comment il allait bien pouvoir y arriver sans se prendre un gage au tour d'après. Parce que vu ceux dont avaient écopé certains de ses nouveaux collègues, il préférait éviter. Néanmoins, en ce jour, il n'était vraiment, mais alors vraiment pas inspiré. Désespéré, Narcisse entreprit de faire un petit tour à pieds, priant pour que cela lui apportât une solution. Ce dont il ne se rendit pas compte, c'était qu'on avait vite fait de partir loin de toute civilisation, sur cette plage. Ainsi, au bout d'une petite vingtaine de minutes, il se retrouva complètement, indéniablement, inéluctablement paumé.
« Génial, bravo Narcisse ! », se félicita-t-il lui-même, le sarcasme très présent dans sa voix.
Il s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'il vit... quoi, au juste ? On aurait dit une baleine, mais dans un style plus préhistorique. C'était grand et vert, avec une énorme bosse sur le dos, deux grandes nageoires, un long cou et une petite tête qui, étonnement, était toute mignonne. Ladite créature était allongée sur le sable, semblant s'être échouée. Le dragon eut un pincement au cœur. Il n'allait pas la laisser comme ça, quand même ! Soupirant de nouveau, il se dirigea vers la chose et entreprit de la pousser vers l'eau. Curieusement, elle était plutôt légère -ou du moins pas si lourde que ça- et, avec un peu de son aide, il réussit à la rendre à l'océan. Elle sembla lui envoyer un sourire, qu'il tenta de lui rendre. Même s'il avait un peu de mal avec les personnes, les animaux ne le dérangeaient en aucun cas. Soudain, une nageoire se posa sur le sable, paraissant écrire quelque chose. Se reculant un peu, Narcisse essaya tant bien que mal de lire.
« Ne... Nessy ? C'est ton nom ? »
La dénommée Nessy hocha la tête. Le jeune homme eut un bug. Mais... Mais... Depuis quand les monstres marins savaient-ils écrire et communiquer ?! Une petite voix dans sa tête lui souffla qu'il valait peut-être mieux ne pas connaître la réponse. C'était tout de même bizarre... Bon, au moins il pouvait demander à cette bestiole si elle pouvait l'emmener.
« Euh... Nessy ? Vous connaissez l'île Melimelon ? »
Hochement de tête.
« Vous pourriez m'y emmener ? »
Hochement de tête.
Bien. Voilà une bonne chose de faite. La créature se retourna, lui donnant accès à sa bosse. Il s'empressa de grimper dessus, surpris de découvrir une peau douce sous la sienne. Nessy commença à nager, à une vitesse étonnement élevée. Bon. Cette journée n'était pas si mal partie que cela.

Enfin, ça, c'était ce qu'il avait pensé. Avant. Avant de se retrouver à attendre en plein cagnard pendant des heures. Il avait chaud. Il avait soif. Son estomac émit un bruit étrange, semblable à un grondement sourd, qui lui rappela sa malheureuse condition.
« J'ai faim. »
Ainsi fut dite l'évidence même. Narcisse commençait à désespérer. Pourquoi n'avait-il pas pris de pique-nique ? Pourquoi ?! Il se mit dans une position plus agréable, entre la bosse et le cou de Nessy, et regarda le paysage. Il eût tout de même pu tomber sur pire. Le ciel était d'un bleu magnifique, l'eau tiède caressait ses pieds... C'était plutôt cool, en fait. Brusquement, sa bestiole rentra en collision avec quelque chose et se renversa sur le côté, l'envoyant faire un tour sous l'eau. Juste quand il se disait que ce n'était pas si terrible que ça... Lorsqu'il remonta, sa vue obstruée par sa longue chevelure, ce fut pour entendre une pluie d'insultes plus hautes en couleur les unes que les autres.
« Mille millions de milles milliards de mille sabords ! Qu'est-ce que vous faites là, bande de bachi-bouzouks ! Macrocéphales ! Ectoplasmes ! Diplodocus ! Rocamboles ! ... »
Le dragon arrêta d'écouter, se doutant bien de la suite de toute manière, et remit ses cheveux en place. Ce qu'ils pouvaient l’énerver, des fois ! Relevant son regard, il tomba sur un grand bonhomme barbu avec une casquette de marin, encore en train de l'injurier, posté sur le pont d'un immense chalutier noir.
« Qu'est-ce que j'ai encore fait... », murmura l'acrobate.
Regardant sur le côté cette fois-ci, il découvrit la raison de sa chute.
« Qu'est ce que... »
Une espèce de sous-marin en forme de requin se trouvait là, contenant un garçon à peine plus vieux que lui d'apparence et son chien. Le premier était roux avec une houppette et un air d'éternel gentil tandis que son petit chien blanc avait un regard intelligent et curieux. En tout cas, ils avaient l'air plus agréables que l'énergumène malpoli. Un peu inquiet pour sa … compagne, Narcisse nagea vers la créature, qui avait l'air d'aller bien, à son grand soulagement, malgré une colère palpable en elle.
« Calmez-vous, capitaine ! C'est de ma faute ! », s'exclama le rouquin avant de se retourner vers lui et de tendre la main.
« Désolé de vous être rentré dedans. Je m'appelle Tintin, enchanté. »
Le dragon le toisa, sans vouloir pour autant être malpoli, se demandant s'il devait répondre ou partir. Ayant considéré la situation dans laquelle il se trouvait, il pris la main tendue et répondit d'un « Narcisse. » calme, presque froid. Néanmoins cette attitude fut ruinée par un gargouillement sonore de son estomac, qui lui causa de rougir un peu. Satané corps ! Le dénommé Tintin, lui, se contenta d'un léger rire.
« Et bien, Narcisse, je vous propose de manger avec nous en guise de dédommagement. »
Il dut voir l'étincelle d'espoir dans son regard, car il ne lui laissa même pas la possibilité de répondre et l’entraîna à bord sans plus tarder.
« Nessy, acceptez-vous de m'attendre ? », souffla le dragon.
Hochement de tête. Le sous-marin et ses passagers remontèrent grâce à la force de deux marins étranges, tandis qu'il dû se hisser à l'aide d'une corde. Heureusement qu'il était acrobate... Arrivé sur le pont, il se retrouva devant une grande table dressée pour plusieurs personnes. Miam... Il en salivait déjà. Mais c'eût été trop beau que de pouvoir manger sur-le-champ, évidemment. Deux hommes, les marins qui avaient remonté Tintin et son chien, se postèrent devant lui. Visiblement jumeaux, ils arboraient la même moustache, la même calvitie -qu'il put voir lorsqu'ils enlevèrent leurs chapeaux- et les même costumes ridicules. En effet, ces derniers se composaient de la panoplie du parfait marin en rayon déguisement pour enfant, avec un petit chapeau au dessus duquel trônait un pompon rouge. Ils avaient l'air malin, tiens...
« Bonjour ! Je me présente, Dupond, et voici Dupont, nous sommes policiers ! », commença l'un.
« Je dirais même plus, surenchérit l'autre, nous sommes les Dupond et Dupont, policiers pour vous servir ! »
Sur quoi est-ce qu'il était encore tombé ? Euh... policiers ? Ils avaient l'air complètement frappés ! Mais bon, ils lui offraient l'hospitalité, il n'allait pas les rejeter comme ça non plus. Surtout qu'il avait faim.
« Narcisse. », annonça-t-il mollement.
« Ah... Tonnerre de Brest, j'ai cru que vous me l'aviez renversé. Enfin... Je suis Haddock, appelez-moi capitaine. », annonça le type qui l'avait insulté auparavant.
Il pensait qu'il avait vu assez d'étrangetés comme ça dans les dernières minutes, mais non, il fallait encore qu'il en découvre d'autres. Un petit monsieur d'âge mur, habillé tout en vert avec de petites lunettes rondes, arriva vers lui.
« Bonjour ! », salua-t-il avec entrain.
Ah, enfin un qui avait l'air normal ! Le jeune homme lui répondit de la même apostrophe.
« Non, répondit l'autre, je m'appelle Tournesol, Tryphon Tournesol ! »
Que... Quoi ?! C'était quoi cette réponse ? Il n'y comprenait plus rien. Quelle journée de fou...
« Euh... Narcisse Williams. », finit-il tout de même par répondre.
« Ah, vraiment ? Quelle tragédie ! Je suis désolé pour vous, sincèrement. »
Le dragon jeta un regard éberlué à ses autres compagnons, qui affichaient des mines blasées ou désespérées selon les personnes. Là, il comprit: c'était toujours comme ça. Il avait vraisemblablement parlé trop vite en supposant que ce Tournesol était quelqu'un de normal. Les yeux rivés sur Nessy, il regretta soudain de s'être laissé guider par son appétit.
« Bon, mettons-nous à table ! », annonça Dupond. Ou peut-être Dupont, il n'en savait rien.
« Je dirais même plus, allons nous installer ! », renchérit l'autre.
Poussant un soupir, Narcisse les accompagna vers la nourriture. Déjà qu'il n'appréciait pas spécialement la présence d'autant de monde, alors si en plus ils étaient tous complètement dingues... Le seul qui rentrait dans les qualifications d'une personne « normale » était Tintin. Encore que, pour tous les supporter, il devait bien être un peu étrange aussi. Le capitaine arriva, des plateaux dans les bras. Le jeune homme devait l'admettre... Ç’avait l'air drôlement bon. Pour une fois, il ne fut pas déçu ; la viande était tendre, juste comme il l'aimait, et les légumes avaient un goût délicieux. Il en avait presque oublié les énergumènes qui l'accompagnaient. Mais c'était sans compter sur les membres de ce curieux équipage.
« Au fait, commença Haddock, qu'est-ce que ça a donné, la recherche ? »
« Quoi ?! Vraiment ! Mais c'est magnifique ! », répondit Tournesol.
Arrivé à ce point, le dragon ne savait plus s'il devait éclater de rire ou fondre en larmes. C'était dramatique.
« Rien, capitaine, rétorqua Tintin après avoir jeté un regard dépité au professeur, je pense que la Licorne n'est pas ici... »
« Mais si nous ne trouvons pas la Licorne, s'exclama Dupont ou l'autre, peu importe, nous ne trouverons pas le trésor de Rackham le Rouge ! »
« Je dirais même plus, nous ne le trouverons pas ! »

« Non mais je ne vous permets pas ! Un peu de politesse, voyons ! », hurla Tournesol.
Il devait être fou. Quelqu'un avait glissé quelque chose dans son cocktail, à la plage, il n'y avait pas d'autre solution ! C'était quoi cette conversation ?! Il avait l'impression d'être dans un hôpital psychiatrique !
« Professeur, nous ne parlions pas de ce que vous pensez... », annonça Tintin
« Oh, vraiment ? J'en suis ravi ! Mais vous ne devriez pas toujours faire la vaisselle, mon ami, c'est mauvais pour la peau. »
« Tournesol est vraiment sourd ! », s'exclama Dupond, ou l'autre.
« Je dirais même plus, Tournesol n'entend rien ! »
« La ferme, bande de moules à gaufres ! »
Non. Là, vraiment, c'était trop. Il allait devenir maboul s'il restait sur ce navire de dingues une minute de plus.
« Euh..., bredouilla-t-il Je vais devoir y aller... Je ne veux pas faire attendre Nessy. Merci pour le repas, au revoir. »
Il s'apprêtait à partir sans demander son reste mais le professeur se jeta sur lui, prenant ses deux mains dans les siennes, des étoiles dans les yeux.
« Vraiment ? Vous pensez vraiment ce que vous dites ? Ooh, vous me touchez ! Bien, capitaine, faites descendre le sous-marin, je veux le donner à ce garçon ! J'en ai un autre de toute manière ! »
« Que... Quoi ? » fut la seule réponse que Narcisse réussit à placer avant que le faux requin ne soit lancé à la mer. Il fut bientôt poussé à quitter le navire sous les yeux dévastés de l'équipage et larmoyant de Tournesol.
« M... Mais... »
Trop tard, il était déjà dans le sous-marin. Nessy le regardait avec de grands yeux surpris. En même temps, il y avait de quoi...
« Bon... Nessy, vous m'accompagnez sous l'eau ? »
Hochement de tête. Le jeune homme démarra le requin et s'enfonça dans les profondeurs de l'océan -ou presque-, accompagné de sa créature. C'était plutôt sympa, en fait. Il pouvait voir la flore marine confortablement installé dans l'habitacle. Le monstre marin le guidait, nageant devant lui. Et puis, au moins, il était débarrassé des espèces de fous du bateau. Non pas qu'ils avaient été méchants, juste... complètement fous ! Aussi appréciait-il le calme soudain qui avait envahit son environnement. Ah... comme c'était agréable... Néanmoins il aurait dû se douter que c'était bien trop simple. Soudain, un terrible grondement retentit dans la mer, puis un tremblement intense agita les alentours. Narcisse se crispa. C'était quoi, ça ?! Brusquement, un énorme jet de fumée masqua les alentours, avant de se dissiper, le tout dans un « Pow ! » digne d'une bande dessinée. Là, devant lui, à la place de la fumée, se tenait un homme immense, faisant facilement trois fois sa taille. Il paraissait vieux, avec ses cheveux et sa grande barbe blancs. Son seul vêtement était une sorte de serviette en tissus blanche autour de sa taille... étrange, me direz-vous ? Et encore, vous n'avez pas vu la fourchette à trois dents qu'il tenait dans sa main ! Comment ça, Narcisse n'y connaissait rien à la mythologie ? Bien sûr que si... enfin un peu... presque ? La voix grave du type étrange résonna dans la mer, l'intimidant plus qu'autre chose.
« Étranger, que fais-tu sur mon territoire ? »
«Je … Je vais à l'île Melimelon... »
« Vraiment ? questionna-t-il, Et quel est ton nom, impudent ? »
« Narcisse... et vous ? »
« Comment ?! Tu ignores le nom du dieu des océans, tu oses ?! Je suis Poséidon, ton prince, ton roi, ton dieu !!! Qui penses-tu être, pour ignorer mon identité ? »
Le dragon tressaillit. Il n'était pas dans la mouise... Ça ne pouvait pas suffire de rencontrer un monstre marin et de manger avec des malades mentaux, il fallait en plus qu'il provoque la colère d'un dieu ! Il devait trouver un moyen de calmer le jeu sinon il était vraiment mal barré...
« Je suis vraiment désolé, hum, votre grandeur ? »
« Tu te moques de moi, en plus !!! Vile gredin, tu vas subir le courroux des dieux ! »
« Non ! Non, non, non ! Désolé, vraiment ! »
Trop tard. Poséidon faisait déjà tourner son trident autour de lui, créant un gigantesque siphon. Non ! Il était en bonne voie pour arriver à l'île Melimelon à l'heure ! Déjà son sous-marin était entraîné vers le tourbillon.
« Aaaah ! Nessy ! Au secours !!! », hurla-t-il.
Trop tard. Encore. Son embarcation fut tournée et retournée dans tous les sens, le faisant perdre toute orientation, puis rencontra un objet visiblement assez solide pour briser du métal, puisque le requin en fer se transforma en pièces détachées. Un soudain manque d'air se fit sentir pour le dragon, qui s'empressa de nager vers ce qui ressemblait à la surface. Une nageoire se glissa sous lui entre temps, l'entraînant vers le même endroit. Sortant enfin la tête de l'eau en un « Fouaaaah » sonore, prenant une profonde inspiration, Narcisse s'échoua lamentablement sur le monstre du Loch Ness -car oui, le monstre lui avait « parlé » de son passé- et attendit de reprendre son souffle. Non mais... vraiment ? Il venait vraiment de s'attirer la colère du dieu des eaux ? Sa propre main vint rencontrer son front. Décidément, cette journée était carrément dingue. Ou peut-être que c'était lui... Il ne tenait plus à savoir. Se remettant en position sur son animal, il entreprit de se situer, ce qui, au beau milieu d'une immense étendue d'eau, était plutôt impossible.
« Nessy, tu sais où nous sommes ? »
Hochement de tête négatif. Génial ! Il n'était pas prêt d'arriver ! Brusquement, une mélodie se fit entendre. Tiens... Le dragon tourna la tête à droite, à gauche, sans rien voir. Bah ? Il ne rêvait pas tout de même ! Son dromadaire aquatique -c'était ainsi qu'il l'appelait car elle avait une bosse sur le dos et elle nageait- lui indiqua de regarder plus bas. Et là il les vit, en même temps qu'il comprit les paroles pour le moins débiles.
« Ha, qu'est-ce qu'on est serrées, au fond de cette boîte ! Chantent les sardines ! Chantent les sardines ! Ha, qu'est-ce qu'on est serrées, au fond de cette boîte ! Chantent les sardines entre l'huile et les aromates ! »
Et devinez qui chantait ça ? Une chorale de sardines bien sûr ! Et où chantaient-elles ? Dans une boîte bien sûr ! A la verticale, posée sur un rocher qui dépassaient de la mer, la conserve contenait cinq poissons qui se dandinaient en fredonnant avec à côté... un orchestre de coquillages ?! Et puis c'était qui, ce mini bonhomme en costume cravate qui dansait et chantait à côté ?! Le jeune homme était bouche bée. Il devait avoir pris une insolation, ou un coup sur la tête, il n'y avait pas d'autre moyen ! Quoique, après avoir rencontré un dieu, des sardines chanteuses n'auraient pas dû l'étonner...
« Ha, qu'est-ce qu'on est serrées, au fond de cette boîte ! Chantent les sardines ! Chantent les sardines ! Ha, qu'est-ce qu'on est serrées, au fond de cette boîte ! Chantent les sardines entre l'huile et les aromates ! »
Plus il écoutait le texte, plus il le trouvait stupide. Dans quoi s'était-il encore fourré ? En plus il était perdu au milieu de nulle part sans aucune idée de sa localisation précise. Il observa les choristes un moment, se faisant la réflexion qu'ils n'avaient pas l'air méchant et que, quittes à devenir fou, autant arriver à temps pour la fin de l'épreuve. Au bout d'un court instant de débat avec lui-même, il se décida à avancer vers eux.
« Euh... Excusez-moi... »
« Ha, qu'est-ce qu'on... Quoi ? », répondirent les sardines et le tout petit monsieur, qui faisait leur taille.
« Est-ce que vous savez où se trouve l'île Melimelon ? »
« Aah ! Bien sûr ! Mais pour connaître la réponse vous devrez chanter avec nous ! »
La mâchoire de Narcisse se décrocha. Lui... Chanter ça ? Oh, et puis au point où il en était... Il poussa un soupir de désespoir.
« … D'accord. »
Les coquillages reprirent leur mélodies tandis que les sardines se dandinaient de nouveau. C'était parti...
« Ha... Qu'est-ce qu'on est serrées, au fond de cette boîte... Chantent les sardines... Chantent les sardines... Ha... Qu'est-ce qu'on est serrées, au fond de cette boîte... Chantent les sardines entre l'huile et les aromates... », tenta-t-il misérablement.
Le visage de l'acrobate était rouge écarlate, honteux qu'il était de chanter quelque chose d'aussi ridicule. Il priait pour que personne ne le voit ainsi, sinon... il serait fiché à peine arrivé au cabaret. Pouvait-il tomber plus bas, franchement ?  Le petit monsieur, voyant sa mine déconfite, s'approcha de lui en dansant.
« Oh ! Mais c'est très bien, gamin ! On a mis le feu ! Bon, pour aller à l'île Melimelon c'est par là, tout droit ! », s'exclama le bonhomme. « Au fait, je suis Patrick ! »
« Merci... Narcisse. »
« Au revoir Narcisse, au plaisir de te revoir pour danser ! », annonça le dénommé Patrick.
« Vous seriez heureux au Lost, vous... »
« Au quoi ? »
« Au Lost Paradise, à Paris. C'est un cabaret vraiment sympa, où il y a toutes sortes de numéros... »
« Ah ! Bien, j'en prends note ! Au revoir ! »
« Ouais... »
Le jeune homme fit signe à Nessy de partir, vite. Ordre auquel elle obéit, fort heureusement. Il n'avait pas la moindre envie d'avoir à rechanter cette chanson débile ! La folie semblait se rapprocher de lui à chaque minute, c'était terrible. Il avait même proposé aux fous de venir au Lost ! Enfin, au moins, il avait un cap. Même si, vu l'emplacement du soleil, il aurait du mal à atteindre sa destination à l'heure voulue. Son seul espoir était que la suite du voyage se déroule sans encombres...
Jusqu'à présent, c'était le cas. Le dromadaire aquatique avançait à une allure respectable, il faisait encore assez chaud... Tout était parfait, même si le fait que le soleil ne soit pas loin de se coucher n'était pas sans l'inquiéter. En effet, il lui restait tout au plus une heure pour arriver avant la nuit, et cela semblait plutôt mal parti. Au moins il n'avait pas encore rencontré de nouvelles étrangetés...
Et voilà, il avait encore parlé trop vite. A une dizaine de mètres de lui se tenait un étrange radeau, composé uniquement de planches de bois dont il doutait de la fiabilité, sur lequel se tenait un homme en train de prendre des notes. Exaspéré, le garçon soupira. Sur quoi était-il encore tombé ? C'était un grand monsieur, dont les cheveux, la moustache et la barbe étaient semblables à Poséidon. Le dragon pria pour que ce ne soit pas lui, car il n'avait vraiment pas envie de réitérer l'expérience de sa précédente rencontre avec le dieu. Les vêtements de l'individu lui confirmèrent que ce n'était pas le cas. Il portait un smoking digne d'un parfait gentleman, noir avec une chemise blanche, ainsi que des chaussures cirées parfaites pour les soirées. Curieux pour un type perdu au milieu de l'océan sur un radeau. Narcisse eut soudain le sentiment que, peut-être, il avait besoin d'aide. Après tout, il n'était pas normal d'être dans la situation de ce bonhomme... si ? Peut-être était-il perdu, ou échoué... Il demanda à Nessy d'aller voir ce qu'il se passait exactement, et après avoir reçu un hochement de tête, les deux compagnons s'avancèrent vers l'étrange rafiot. Ils allaient arriver lorsque leur vis-à-vis les désigna du doigt, un air ébahi au visage.
« Un gigantesque narval !!! C'est ça !!! J'ai retrouvé l'inspiration ! Le capitaine Némo n'a qu'à bien se tenir ! Hahaha ! Le grand Jules Verne est de retour ! »
Le dragon cligna des yeux, plusieurs fois. Puis, il se pinça. Aille ! Il n'était pas en train de rêver. Dommage... C'était qui, ce fou, encore ?! Bon sang, il fallait vraiment qu'il rencontre toutes les bizarreries marines, aujourd'hui ! Il ne savait plus quoi faire pour les éviter. C'était à croire qu'une entité supérieure voulait à tout prix le faire arriver en retard. Pourtant, il ne voyait pas quel dieu il pourrait bien avoir offensé... Poséidon ! Ça ne pouvait être que lui ! Il l'avait maudit en plus d'avoir manqué de le noyer ! Ah, le gredin, le fourbe ! Satané dieu ! Moule à gaufres ! Bachi-bouzouk ! ... Quoi ? Oh non, il ne pouvait pas y croire... Le capitaine Haddock lui avait transmis ses injures stupides. Là, c'était trop. C'en était fini de lui. Il n'allait pas survivre à cette journée, il le sentait. Tout était trop fou, il allait finir dingue... En parlant de dégénérés, le dénommé Jules Verne se jeta sur lui en cet instant de désespoir, ou plutôt sur Nessy.
« Merci ! Merci de m'avoir rendu l'inspiration ! Je ne vous le dirai jamais assez ! Dans mes bras, adorable créature ! », hurla-t-il.
Il enroula ses bras autour du coup de la bête et la serra dans ses bras... un peu trop fort à son goût. Narcisse commença à s'inquiéter lorsqu'il se rendit compte que l'homme ne la lâchait pas et que lui, personnellement, coulait à vue d’œil.
« Mon... Monsieur ! Vous l'étranglez ! Arrêtez ! »
Semblant revenir à la réalité, Jules regarda le garçon d'un air surpris, puis il lâcha le dromadaire aquatique. La pauvre Nessy toussa violemment, puis parut injurier son agresseur à sa manière... c'est-à-dire en lui collant une grande baffe avec sa nageoire. Cela eut pour effet d'envoyer le type s'écraser sur son radeau, à quelques mètres de là. Bon... ça avait le mérite d'être clair... Sans plus attendre, l'animal reprit la direction de l'île d'arrivée. D'abord hésitant au vu de l'énervement de sa compagne, Narcisse finit tout de même par lui demander si elle allait bien. La réponse fut un simple hochement de tête, puis son amie lui sourit gentiment. Il lui caressa la tête, observant l'horizon...
« Là ! Nessy, regardez ! L'île Melimelon doit être là-bas ! »
Malgré la joie qui envahit les cœurs des deux compagnons à cette annonce, leur destination n'était pas toute proche... Et le soleil se couchait déjà. Mais déjà, une rage de vaincre emplissait notre héros. Non, il n'abandonnerait pas ! Jamais ! Il avait trop vu, trop souffert pour se laisser aller au désespoir ! Prenant une pose déterminée, il motiva sa camarade.
« Être ou ne pas être en retard, telle est la question ! »
Hochement de tête. Nessy accéléra l'allure, l'air pressée d'être arrivée. L’espérance gonfla le cœur du dragon. Enfin, enfin il allait arriver... Plus que quelques minutes...
« Hé, oh ! Vous, là-bas ! »
Non ! Pas encore ! Il ne voulait PAS être pris dans un nouvel engrenage d'étrangetés ! Il ne le supporterait pas ! C'en était fini de lui s'il rencontrait de nouveau un fou ! La peur au ventre, il se retourna... lentement... pour voir... UNE ETOILE DE MER EN BERMUDA ACCOMPAGNEE D'UNE EPONGE ?!
« Youuuhooouuu ! »
« NESSY ! NAGEZ !!! VITE !!! », hurla-t-il.
Mais déjà les mollusques les suivaient ! Ils allaient les tuer, les perdre à tout jamais ! Le dromadaire aquatique accéléra de nouveau, pris de la même crainte que lui.
« PLUS VITE !!! »
L'île, telle un oasis au milieu du désert, seul espoir dans cet océan de cauchemars, se rapprochait à vue d’œil. L'adrénaline envahit les deux comparses, et Narcisse se mit à ramer aux côtés de la créature. Ils pouvaient y arriver ! Ils allaient y arriver !!! La terre ferme était en vue ! OUI !!! Hum... Quelques mètres plus tard le dragon était allongé sur la plage en position d'étoile de mer -paradoxalement-, essoufflé et rouge.
« On... l'a... fait... »
Hochement de tête. La bête lui fit signe qu'elle partait.
« Merci Nessy... Au revoir ,mon amie. »
Il la serra dans ses bras, doucement, puis lui fit un signe d'au revoir alors qu'elle plongeait. Seul, le jeune homme réfléchis à l'ampleur des dégâts. Il avait perdu ses lunettes et son collier à fleurs dans sa rencontre avec Poséidon, avait détruit un sous-marin... Bon, il eût pu faire bien pire. S'étirant, son regard tomba sur son bras, éclairé à la lumière des premiers rayons de Lune... Il resta bouche bée. Rouge. Il était rouge écarlate !!! Il avait pris un énorme coup de soleil !!! L'envie de s'enfoncer la tête dans le sable jusqu'à ce que mort s'en suive devint des plus alléchantes alors qu'il attendait le début de la prochaine épreuve...
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMer 14 Aoû - 2:10

Le ciel avait encore une teinte rosée quand sa conscience quitta le monde des rêves.C'était en fait la lumière qui avait tiré Lennox des doux bras de Morphée ; il aimait dormir dans le noir, la lumière lui donnant une envie irrépressible de garder ses yeux ouverts, ce qui pouvait être difficile quand le sommeil vous guette tel un prédateur. Il s'était donc levé, avec grand mal – comme à peu près tous les matins – baillant intempestivement. Il s'était étiré, passant une main distraitement dans ses cheveux rebelles, espérant vainement les dompter sans sortir l'attirail de guerre qu'était la brosse à cheveux. Enfilant tout aussi distraitement une chemise et un pantalon, il se rappela vaguement que aujourd'hui devait être une grosse journée. Si il s'en était rappelé plutôt, il aurait peut être redoublé d'efforts pour trouver le sommeil. Mais le mal était fait, il était déjà habillé et après un petit coup d'eau sur la figure, il était même ce que l'on pourrait appeler 'réveillé'. Il chercha sa cape du regard pour compléter la phase habillage.

Celle ci figurait aux abonnés absent – oui ceux qui ont toujours tord- ce qui le surprit grandement. Mais où avait il bien pu la mettre ? Elle était toujours posée soigneusement, pliée au minimum pour éviter de la froisser, sur un chaise non loin de lui, pour ne pas la perdre du regard. Cette cape lui était précieuse après tout. Mais aujourd'hui elle brillait plus par son absence que par son beau tissu rouge au touché doux. Il fronça les sourcils, ne comprenant pas. En 200 ans il ne l'avait jamais perdue, comment pouvait-il la perdre maintenant ? Cella ne faisait pas de sens – n'avait pas de sens, pardon, les anglicismes n'était pas quelque chose qu'il avait réussi à perdre en revanche. Puis soudain tout lui revint. La veille et les châteaux de sable, la 'jolie' -tout est relatif...- blonde qui avait été sa partenaire, son 'relooking'. Bref qu'en gros elle s'était traîtrement éclipsée avec sa cape, ne laissant qu'une facture à un Layth moyennement – quel bel euphémisme- content. Un soupir franchit ses lèvres alors qu'il s'en alla prendre un bref petit déjeuné, se sentant nu sans son étoffe adorée.

Cette petite routine matinale appelée 'toilette' se termina et l'alchimiste consulta sa montre à gousset ; il restait encore bien une heure avant l'heure du départ. Il soupira, entre l'ennui et le soulagement. Et sortit, pieds nus sur le sable, ses bottes à la main. La plage était encore vide, alors pourquoi pas ? Si il n'y avait personne, il pouvait bien se permettre un petit écart à l'étiquette. Mais seulement cette fois, hein ! Faut pas abuser. Il se mit donc à marcher à la lisière de l'eau, sentant ses pieds s'enfoncer le sable frais, tantôt sentant la douce caresse de l'eau encore froide. Un moment de nostalgie l'assaillit alors qu'il continuait sa lente promenade entre terre et mer ; il se souvenait avoir fait de même avant de se rendre au port le jour de son départ pour l'Angleterre. Il était sur une petite plage Allemande, pas très loin de Hambourg. Seulement l'eau était infiniment plus froide. Ce matin là, à l'aube, il avait cru que ses pieds se transformaient en glaçons. Il avait d'ailleurs regretté ce moment de folie ; mais cette fois, l'expérience était bien plus agréable.

Il continua à marcher bottes à la main encore un moment, la tête ailleurs entre souvenirs et moment présent, avant que l'heure de rendez-vous ne se fasse proche. Il s'éloigna alors de l'eau, là où le sable était sec mais encore frais, pour enfiler ses bottes – ce qui prenait toujours un moment avec tous ces lacets et bades de cuir à accrocher. Il se recroquevilla ensuite en boule, attendant l'arrivée de tous quelques minutes plus tard.
Le grand manitou donna ses explications, étant de de rejoindre l'île Mélimelon – quel nom étrange et mignon à la fois – par ses propres moyens, et ce avant la tombée du jour. La tombée du jour ? Cette île devait être drôlement loin. Mais qu'allaient-ils y faire ? Bonne question.

Les explications ayant été plutôt brèves et claires, les participants furent livrés à eux même. Et ce pour la journée. Lennox soupira, se demandant comment il allait s'en sortir. Il commença par errer à nouveau sur la plage, cherchant une solution seul. Certes, il perdait un peu de temps dans l'immédiat,  mais si il trouvait une solution calmement, une solution durable et fiable, il rattraperait ce retarde en un clin d'oeil par la suite. Enfin, ce ce que l'Allemand pensait. Mais au fond arriver premier ou dernier lui importait peu – ayant oublié le petit détail du gage du dernier. Il regarda autours de lui, ne voyant presque personne. Tous ses collègues étaient partis vers le port ou presque. En effet un bateau semblait la meilleure solution, mais... N'était-ce pas un peu... simple ? Connaissant leur employeur, cette solution sentait le piège à plein nez. Il décida d'essayer un autre moyen. Il reprit son observation de l'environnement. Encore aucun touristes à l'horizon, juste une bande d'étranges énergumène en ces espèce de culotte courtes indécentes appelées 'Slip ou shorts de bain' moulants, qui braillait à propos d'îles désertes et natation. Argh. Si il y avait bien une chose que l'alchimiste ne voulait pas faire, c'était bien nager. L'eau c'est mignon, c'est gentil, c'est cool... TANT QUE CA RESTE EN DESSOUS DES GENOUX. Il s'approcha un peu à contre coeur du bruyant quinte composé d'un espèce d'excité blond qui braillait « Île déserte » à tue tête, d'une grand brun qui semblait inquiet en regardant l'étendue infinie d'eau devant lui, un brun plus petit que le précédent qui lui regardait l'océan avec amour, un homme avec... les cheveux bleus ? Qui remontait machinalement ses lunettes toutes trente secondes et finalement d'une jeune fille aux cheveux... bordeaux ? Qui s'extasiait devant les muscles des quatre mâles. Mais où allait le monde ? La jeunesse, c'est vraaaaaaaaiment plus ce que c'était ! Il éclaircit sa gorge et demanda aux jeunes :

 Excusez-moi... Vous ne connaîtriez pas un moyen d'aller sur l'île Méli...Mélimelon ! »« Le nom lui avait échappé un instant.

Le petit groupe se tourna vers lui, l'étudiant un peu d'abord, le trouvant un peu étrange. Le brun qui scrutait l'eau avec envie haussa les épaules avec dédain :

« L'eau est notre amie. Faut nager. Mais moi je nage seulement freestyle. » Après cette révélation plus ou moins étrange, il retourna à son observation de l'océan. Ses compagnons acquiescèrent d'un hochement de tête collectif. Aaaah, mais où il était tombé ? Le club du 'I loooooooove Water' ? Il soupira, pinçant l'arrête de son nez

« Merci, ça m'a beaucoup avancé sachant que je ne sais pas nager. »

Tous eurent un visage horrifié sauf le petit blond qui se fichait ouvertement de lui en pointant le garçon aux cheveux bleus

« Comme Rei-chan~ »

Le présumé...'Rei-chan' rougit un peu et commença à pester contre le blond. Lennox soupira et s'éloigna en douce, laissant les fous de l'eau tous seuls, comme des grands, à tripper sur leur ami l'océan.

Il continua son observation de la plage, ne trouvant rien de concluant. Décidant qu'il avait déjà assez perdu de temps pour rien l'Allemand se résigna à aller au port. Il n'avait plus le choix. Enfin il ne l'avait jamais eu. Il se retourna une dernière fois, remarquant un étrange homme blond à lunettes aussi habillé que lui - en plus d'un pardessus- accompagné d'un homme à la peau mâte qui portait fièrement une blouse blanche. Curieux – curiosité simple et scientifique – il s'approcha, remarquant que l'homme à la blouse faisait des tests de l'eau de mer.  Il examinait minutieusement des tubes à essais à travers ses grandes lunettes rondes. Autours de lui s'agitait l'autre homme, un microphone à la main, parlant en Anglais :

« Bonjour Night Vale. Devinez avec qui je suis à l'instant ? Oui vous l'avez deviné...Carlooooooooooooos ! »

Lennox cligna des yeux, un peu surpris de l'attitude jeune fille en fleur du blond... qui d'ailleurs avait un troisième oeil sur le front... C'était assez dérangeant. Le blond continua

« Nous sommes à présent sur une île du sud. LA mer, Night Vale, LA mer !! La mer existe ! Au même titre que les montagnes. J'espère que le conseil municipal ne censurera pas cet enregistrement à mon retour. Nous ne sommes peut être pas sensés savoir que la mer est réelle. Mais.. Peut être n'est elle même pas réelle ? Peut être que tout l'univers est le fruit de mon imagination ? Existe-je au moins pour de vrai ? » Il commençait à partir dans des délires métaphysiques jusqu'à ce que le scientifique soupire et n'intervienne

« Cecil je t'ai déjà dit que tout ceci était totalement inscientifique. »

« Oooooooh ! Vous entendez, Night Vale ?! La Caramel voice de Carlos ? Carlos le plus précieux étranger de notre petite ville ? Carlos et sa chevelure parfaite ? » Et voilà le présumé journaliste reparti en délire de jeune collégienne amoureuse. Le dit Carlos – qui étonnamment n'était pas un poulpe mais bien un humain- rougit un peu et se retourna

« Cecil !! Combien de fois devrais-je te dire de ne pas parler de moi à la radio ? A cause de toi TOUT Night Vale sait que nous avons une relation, comment c'est devenu officiel, comment s'est déroulé EXACTEMENT notre premier rendez-vous... Même notre premier baiser ! Tu ne sais pas combien je suis embarrassé quand j'écoute la radio et comment les gens me regardent dans la rue, soit avec dégoût, soit avec des regards de fangirl yaoiste ?! » Le dénommé Cecil – oui c'est un prénom masculin dans les pays anglophones – cligna des yeux un couple de fois, surpris

« C'est mal ? »

« Oui. »

« Oh. »

Lennox ne savait vraiment pas quoi penser. A part que c'était bien l'amour dans les deux sens, mais là il s'égarait. Il devait demander à ces deux étranges personnages si ils connaissaient un moyen de se rendre sur la mystérieuse île. Il s'approcha donc des deux hommes de façon à être dans leur champs de vision. Il demanda en anglais – avec son accent très british, mais toujours avec une pointe d'accent allemand totu en restant très élégant-

« Excusez moi de vous déranger, gentlemen, vous ne connaîtriez pas le chemin et un moyen de transport jusqu'à l'île mélimelon ? »

Les deux hommes secouèrent la tête et Lennox s’éloignant en les remerciant avant que le reporter fou ne l'assaille de questions ou quoi que ce soit. Cet homme avait l'air sacrément taré, au grand Dam de son... Amant ?
Et le revoilà encore sans piste ni rien. Il se décida finalement à tenter le port pour de bon.

Il monta sur le quai, observant distraitement les bateaux amarrés. Il consulta sa montre, une demi-heure avait déjà passé depuis le début de 'l'épreuve'. Il espérait pouvoir rattraper ce temps gaspillé.
Il passa devant un cheval. … … … QUOI ?! Il revint sur ses pas nerveusement. Oui, c'était bien ça. Un cheval était amarré au port. Il avait tout content, tout beau avec son joli ruban rose sur la tête. Il fallut bien 5 minutes de whatthefuckisme à Lennox pour réaliser que le cheval avait... une queue de poisson ? Ah. Tout s'explique. Ce cheval était un légendaire ? Il allait sortir son encyclopédie quand il remarqua le compagnon d'amarrage du joli poney : un Hippocampe GEANT. Nouvelle phase de Whatthefuckisme. Mais quoiii ?! Comment ? Où ? Pourquoi ? Et puis tant qu'on y est, à côté, y'a un crabe bipède blanc ? Il rit nerveusement à ce pensé stupide avant de se tourner un peu et de voir... Un crabe bipède blanc. Amarré lui aussi au quai.
Mais dans quel monde psychédélique était-il tombé ?! Il avait l'habitude des légendaire, des créatures de cauchemars, mais là... Trop de WTF tue le WTF. Il soupira, reprenant sa route vers les navires... Pour quelques pas. Il se cogna dans quelqu'un. Reculant machinalement d'un pas et s'excusant confusément l'alchimiste ne leva pas la tête tout de suite, se laissant le temps de se remettre de ses émotions avant un nouveau roller coaster de WTF.

« Ce n'est pas gravve, mais fait attention habitant terrestre. » L'homme avait un accent qui rappelait le roulement des vagues. Attendez. 'Habitant terrestre ?' Que voulait-ce dire ?

Lennox leva les yeux et eu encore une surprise : l'homme avait des cheveux noirs courts en brosses, le corps couvert d'écailles grises, il portait une cape - quel bon goût ! - une écharpe rayée, des lunettes avec des montures très larges, des cornes tricolores -jaune, orange et rouge- et pour finir, ses oreilles n'en étaient pas à proprement parler ; c'était des espèces de nageoires. L'alchimiste resta un peu bouche bée devant ce légendaire qui se pavanait ouvertement sans revêtir de camouflage humain. Il arriva à articuler un 'Oh pardon' maladroit.
Un silence eu le temps de passer avant que l'étrange légendaire ne soit rejoint par... une autre étrange créature.

« -Eridaaaaan ! D-ésol-é-e pour l'att-ent-e !! Tout va bi-en ? Glub Glub » Une jeune femme aux longs cheveux noirs, toute aussi grise et écaillée, portant un diadème doré, des lunettes de piscines, et un... trident... s'élançait vers eux, parlant d'une façon qui trahissait son excitation qui consistait à prolonger tous les e, ici schématisé par '-e'.  « Oh ? Qui -est c-et adorabl-e humain ? » Demanda la jeune femme. L'homme haussa les épaules. Lenny se dit qu'il devait saisir sa chance de demander, ils avaient l'air de s'y connaître en mer.

Excusez-moi, mais sauriez-vous où je pourrais trouver un bateau pour l'île mélimelon ?

Les deux personnages se regardèrent et la jeune femme sourit à pleines dents... pointues.

Mais bi-en sûr ! Nous saumons où -ell-e est ! Nous y allons aussi~ » Il fallut une seconde à l'Allemand pour comprendre le jeu de mot sur les poissons. 'Saumons' pour 'savons'. « J-e suis F-ef-eri, impératrice détrônée de Alternia ! Et lui c'-est -Eridant, mon moirail. Pour vous les humains c'-e comm-e un m-eill-eur ami, mais pour nous l-es Trolls, ça fait parti-e de la... ROMANC------E ! »

Décidant de ne pas whatthefucker, Lennox se présenta aussi

«  Je suis Lennox Von Wolfstadt, Alchimiste de mon état. J'ai... hâte de voyager avec vous » le jeune homme avait quand même un peu peur.

La dénommée F-ef-eri sourit prit encore la parole, son ami Eridan ne disant rien, fusillant juste Lenny du regard.

« --Et donc, nous partirons d-ès qu-e notre ami sera arriv-----é. O) ( !! L---e voilà !! »
Ses 'h' étaient long, ici schématisé par une paire de parenthèses.
Une autre jeune homme, lui aussi cornu, mais sans écailles et oreilles-nageoires arriva. Il avait des cheveux courts en bataille et des toutes petites cornes. Il semblait trembler de rage.

« HEY VOUS DEUX. ON Y VA ON ASSEZ GASPILLE NOTRE FOUTU TEMPS. ON S'CASSE. ON VA SUR VOTRE ILE A LA CON ET ON RETROUVE LES AUTRES.ALLEZ OUSTE. »

Le dernier venu ne parlait pas. Il criait. Il semblait être dans une rage dévastatrice. La seule fille du groupe le rassura, disant qu'il était toujours comme ça, qu'il disait détester tout le monde, mais que c'était quelqu'un de très sympathique si on ignorait son ton et savait que c'était un tsundere. Ils firent les présentations

« KARKAT. »
« Lennox Von Wolfstadt... »

Cela eu le mérite d'être bref. Et simple.

Tout étant réglé, ils montèrent sur leur … montures. En effet, le poney aquatique appartenait à Feferi, l'hippocampe à Eridan et le crabe à Karkat. Lennox soupira. Il espérait que le voyage serait confortable, au moins... Il n’eut pas le choix et du embarquer sur le crabe, car ce n'était correcte de monter avec une dame, et il n'y avait pas de place sur l'hippocampe. Eridan s'arma d'un étrange fusil, Feferi de son trident et Karkat d'une faucille et ils partirent à la conquête de l'océan !! Euh... non. Vers l'île Mélimelon !!

Le voyage fut étrangement calme. Tout allait bien, finalement, ses compagnons étaient tous sympathiques – même Karkat, au fond -  et ils s'amusèrent bien. Jusqu'au moment où... Leurs montures changèrent de trajéctoire. Feferi s'indigna, indiquant à son poney qu'il allait dans la mauvaise direction. Mais rien à faire. La bête était charmée. Charmée par le son d'une voix...

« yoku mite suteki ne korede motto kanpeki
nandemo motteru watashi wa subete
mawari juu tori kakomu
nante takusan no takaramono
riku ni aru mono zenbu te ni ireta
nani ni tsukau mono kamo shiranai no namae mo »


Deux sirènes chantaient la version japonaise d'une chanson d'un 'dessin animé'. Ils chantaient une chanson de sirène. Oui, ils. Car il y avait une femme et un homme. La femme avait de magnifique cheveux rouge et une queue verte. L'homme avait des cheveux noirs courts, un air renfrogné -même en chantant bien.
Ils finirent leur chanson, le charme ainsi rompu. Les animaux semblaient paniquer un peu, se demandant ce qu'ils faisant là. Mais leurs maîtres les calmèrent bien vite.
Les sirènes sourirent – enfin la sirène sourit, pas l'autre- et la rousse dit :

« Quel beau cheval. On dirait un de ceux de mon père, le roi de la mer ! Je suis Ariel ! Et ça c'est mon ami SireEren ! Allez présente toi ! » Elle sourit à son ami qui n'avait pas l'air aussi enthousiaste qu'elle.

« Je ne m'appelle pas SireEren. Je m'appelle Eren Jeager ! Je me suis fait transformé en sirène parce que mon doubleur a chanté sa chanson. Depuis je dois rester avec elle. MAIS JE DOIS RENTRER ET EXTERMINER TOUS LES TITANS DU MONDE !! »

trouvant ces énergumènes bizarre, les voyageurs retournèrent à leur route sans demander leur reste, et surtout parce que la rousse commençait à vouloir leur vendre des 'trésors'.

Ils voyagèrent encore, et le soleil commençait à indiquer qu'il n'était plus très tôt, accompagné par son estomac. Midi devait être passé depuis longtemps et il n'avait rien mangé. Il haussa les épaules intérieurement, il pouvait bien attendre le soir. Dans un coup de stress, il consulta sa montre. 17H38. Ils devaient se dépêcher.... ! Mais toujours pas d'île en vue.. Lenny commençait vraiment à s'inquiéter. Pas parce que il serait sûrement dernier, mais surtout qu'il n'était pas sûr du TOUT d'arriver à bon port tout court !

Alors qu'il stressait et ruminait – ce qui semblait irriter Karkat qui criait encore plus qu'avant en pestant contre les humains- un long son grave retenti près d'eux. Un grand Yacht passait côté d'eux. Et dessus leur faisant coucou était....Barbie ?!! En effet, le navire était rose bonbon et on y lisait '♥Le Yacht de Barbie et Ken jeunes mariés hihihi♥'. Lennox avait les yeux en soucoupes.

>« Lenouillleeeeeeee ♥♥ »
Barbie fit arrêter le Yacht à son esclave Ken, et embarqua l'alchimiste et ses compagnons dessus.

« Vous allez bien à l'île Mélimelon, mes chouchous~ ? ♥♥ »

« O-Oui.... »

Les retrouvailles avec Barbie furent intenses, mais c'est Lenny qui a gagné. Il récupéra sa cape chérie et échappa au relooking.
Tout est bien qui fini bie-

« C'est magnifique, Night Vale !! Autours de nous, il n'y a que la mer !! Croyez le ou non, citoyens de Night Vale, on n’aperçoit qu'au loin un lopin de terre !! Et pas de nuages à l'horizon. Oh excusez moi. Les nuages n'existent pas. Oubliez les nuages. OUBLIEZ. LES. NUAGES. »

Oh non. Voilà que revoilà le journaliste fou et son scientifique. Qui semblait aussi exaspéré que notre protagoniste.

« Ce reportage sera totalement censuré, Cecil... »

Lennox soupira. Le voyage serait encore mouvementé... Mais ce fut sans compter sur le super accélérateur caché du yacht ! Ils arrivèrent plus tôt que prévu – c'est à dire au début du coucher du soleil- à l'île. Tous débarquèrent, se dispersant un peu partout. L'allemand fit ses adieux à ses compagnons écaillés et leur ami, ainsi qu'a Barbie et son esclave de pauvre mari, Ken et même au reporter fou et son amant 'parfait' comme il le répétait tout le temps.. Il espérait ne pas la revoir, elle. Avant que tous ne soient trop loin, il cria, souriant :

« Et si vous passez à Paris, passez au Lost Paradise !!! »

Agitant la main pour leur dire au revoir, Lennox se dirigea vers ses collègues, du moins ceux qui étaient là. Il ne pensait pas être le dernier... Mais définitivement pas le premier !!

Tout est bien qui fini bi-

« Bonne nuit Night Vale... Bonne nuit... »

Non, Cecil, c'est bon, c'est fini, tu peux y aller.

Et cette fois :

Tout est bien qui fini bien !

Spoiler:
Aldrick Voelsungen
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMer 14 Aoû - 20:10

[Suite à la demande générale voici ce qu'il arriva à vos juges préférés, durant vos périples. Handicap de chacun : l'autre juge. A noter tout de même que tout ne rentre pas dans un seul post alors...bonne lecture !]




    Une fois le départ lancé, ils regardèrent encore un moment les participants se disperser ci et là, puis croisant les bras sur son torse, le commissaire s’enquit d’un air entendu :

    « Bon, c’est pas le tout mais si on y allait nous aussi ? »

    Farfouillant dans ses poches, il finit par sortir un trousseau de clés.

    « On prend le sous-marin ou ta belle d’hier soir a confirmé son invitation à une croisière sur le... Comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui ! « Le Titanic » c’est ça ? »

    Edward sourit de toutes ses dents et ôta d’un geste vif les clefs de la main d’Aldrick.

    « Sous-marin, mais c’est moi qui conduit ! Tu es trop jeune pour ça. J’ai décliné le Titanic, leur capitaine est aussi froid qu’un iceberg !
    - Attends de discuter avec mon patron alors ! À moins qu’ils ne soient de la même famille ? »

    Impatient, Edward, ne prit pas la peine de répondre et c’est en petits bonds joyeux, qu’il s’engagea dans la direction de l’hôtel où un élégant sous-marin devait les attendre au sous-sol. Un petit cadeau du Capitaine Némo, à qui notre loup-garou avait offert des bonbons épicés, arrivés en goéland des Indes. Sans attendre Aldrick, il descendit au hangar où une mauvaise surprise les attendait. À la place de l’imposant submersible, une barque et un bout de papier griffonné d’une écriture qu’il connaissait bien. Les lettres tremblantes indiquaient : « Ani m’a obligé ! Je suis désolé !! ».

    « La garce ! »

    Le commissaire sourit, amusé.

    « Je t’avais pourtant prévenu que ce n’était pas une bonne idée d’inverser le curry et le basilic, même si les bocaux étaient opaques !

    - C’était une excellente idée. Mon génie n’est simplement pas reconnu. Mais après toi mon cher Aldrick ! Ces rames sont, de toute évidence, faites pour toi. Et puis c’est notre unique moyen de transport. Tu as intérêt à souquer ferme pour atteindre Melimelon avant ce soir ! » Rétorqua sèchement le bigarré, avant de s’installer dans la minuscule embarcation.

    L’agent monta à son tour et le fixa droit dans les yeux, pointant un index menaçant vers lui.

    « Si tu as l’illusion de croire que je vais ramer jusque-là bas tout seul, libre à toi, mais je te préviens : il est hors de question que tu n’y mettes pas du tien ! » Grogna-t-il en prenant les rames malgré tout. « Parce que là crois-moi, je n’essayerais même pas de convaincre Ani de reposer le flacon d’arsenic lorsqu’elle voudra l’ajouter à ta nourriture, dès qu’elle en aura l’occasion ! »

    Edward haussa un sourcil, puis sourit.

    « Mais je vais y mettre du mien, ne t’en fais pas voyons ! »

    Il leva les bras, rejoignant ses mains au-dessus de sa tête pour former un triangle, plus ou moins réussi d’ailleurs, avant de s’écrier :

    « Donnez-moi un A ! »

    Le lycanthrope afficha un air blasé et leva la rame assez haut pour la mettre au-dessus de la tête d’Edward.

    « Ce n’est pas ce que j’entendais par là et tu le sais très bien !
    - De toutes façons je ne sais pas comment faire le R… » Soupira le roi des loups. « Ton prénom est trop compliqué, tu te contenteras de la première lettre. Maintenant moussaillon, en route ! Une, deux, une deux… »

    Aldrick leva les yeux au ciel et dans un soupire sonore commença malgré tout à ramer vers l’île, qui - étonnement - lui paraissait...loin, très loin.

    Au bout d’une vingtaine de minutes, alors que le tour d’Edward approchait, ce dernier se leva brusquement, pointant du doigt l’horizon et manquant de les faire tomber à l'eau tous les deux.

    « Là ! Un voilier. Nous sommes sauvés ! Non pas que tu rames comme un ours, mais presque et à ce rythme on aurait mis dix mois pour arriver à bon port. Aller jeune mousse ! Lèves les voiles, tires les haubans, et… Et bah rames qu’est-ce que tu attends ?! »

    Les bras croisés sur ses genoux, Aldrick le regardait s’époumoner inutilement.

    « Off, pas grand-chose, je me demandais juste où tu avais vu l’ombre d’une voile sur notre galion de fortune, mais avec tout ton tintamarre je pense qu’ils nous ont vu. Enfin, entendu plutôt ! Tu es plus efficace qu’une fusée de détresse ma parole !
    - C’est mon petit côté Chuck Norris ~ » Lui répondit-il, le sourire aux lèvres.

    Le commissaire haussa un sourcil, pas convaincu pour deux pièces d’or, mais rama malgré tout jusqu’au voilier du mieux qu’il put, grommelant que si lui était aussi doué qu’un ours, Ed, lui, devait l’être tout autant qu’un dromadaire. L’imposant navire eut tôt fait de les rejoindre, leur dévoilant sa coque peinte d’épaisses lettres blanches qui annonçaient fièrement son nom : l’Argo. Edward siffla d’émerveillement tandis qu’une voix étonnement fluette s’élevait du pont.

    « Hola ! Voyageur, déclinez votre identité ou mourrez dans les eaux glaciales de Poséidon ! »

    Edward haussa un sourcil et se tourna vers Aldrick, se demandant s’ils tentaient vraiment de les impressionner. Pour toute réponse, il n’eut droit qu’à un haussement d’épaules.

    « Je suis Aldrick Voelsungen et avec moi voici Edward White, pouvons-nous monter ?
    - Jamais entendu parlé ! » S’étrangla la petite voix. « Vous êtes des enfants de Zeus, d'Héra peut-être ? »

    Le brun contint à grand peine un fou rire mais se reprit, lançant de ce ton officiel qui lui était désormais coutumier :

    « Aucunement, mais…»

    Edward le fit taire d’un geste de la main. Il était temps de s’amuser un peu !

    « Je suis Edward White ! » Tonna-t-il de son timbre le plus grave. « Fils d’Evelina, descendante de la grande guerrière Athéna ! Mon compagnon de voyage est l’enfant d’Élise, grande reine des Arts et de la Tragédie, descendante...
    - …d’Athéna ! » Acheva Aldrick en dépit de l’air irrité d’Edward.
    « Je ne veux pas être ton frère !!
    - Il faudra t’en contenter ! » Chuchota-t-il en lui faisant signe de baisser la voix.
    « Athéna ?! Quelle surprise ! » Reprit-on sur le pont. « Cela va compléter notre équipe ! Montez-vite ! »

    On leur lança une échelle de corde, il n’y avait plus qu’à monter. Un peu surpris qu’une ruse de ce genre ait fonctionné, Aldrick tint l’échelle pour laisser Ed passer en premier, préférant maintenir l’embarcation proche du voilier, avant qu’ils n’y grimpent tous deux. Une fois en haut, Edward songea très sérieusement à faire demi-tour, tant la troupe qui s’offrait à lui le laissait sceptique. Il en informa son compagnon d’infortune en l’aidant à le rejoindre sur le pont, mais déjà, un adolescent boutonneux et plus que maigrichon se précipitait vers eux.

    « Saluuut ! Des fils d’Athéna, c’est super, vous allez nous aider ! Je me présente, Jason ! C’moi le commandant ! Je suis un descendant d’Éole héhé ~ » lança-t-il avant de s’empêtrer dans sa pelisse et de se vautrer de tout son long.

    L’agent le regarda de pied en cap, et comprit mieux l’envie pressante d’Edward de quitter le navire, mais il n’en laissa rien paraitre – du moins l’espérait-il – et salua le « commandant » de manière moins officielle qu’à son habitude.

    « Merci de nous prendre à votre bord ! Nous cherchons à gagner l’Ile Mélimelon. »

    Le gamin se releva, réajusta son casque et fut secoué de ce qui devait être un rire. Il renifla, donnant à Edward l’envie de le jeter aux requins, et s’avança en tentant de reprendre le peu de contenance qu’il avait avant de lancer avec un emportement soudain :

    « Oubliez vot’île ! On va à l’endroit le plus parfait de la planète ! Faut venir avec nous ! Vous ne vous amuserez jamais autant qu’à la Toison d’Or !
    - La toison d’Or ? Rien que ça ! Vous voyez les choses en grand dites donc !
    - T’as pas idée ! C’est LA plus grosse rave de tous les temps ! Tous les héros et les demi-dieux sont invités ! Alors, vous en êtes hein ? »

    Le regard d’Edward glissa lentement jusqu’à Aldrick. Une rave ? Une RAVE !!

    Un air hagard passa sur leurs visages, le temps que l’information face un semblant d’écho dans leur esprit. Où était donc passé les exploits des héros de Légende ? Noyés dans l’alcool, la drogue et… Et puis quoi encore ? ! La moquette parfum pissenlit ? Visionner l’intégrale du Destin de Lisa ? Les bleus en finale du mondiale ? Ce serait sans eux ! Pas question d’assister à un tel massacre !

    « Euh… » Répondit Edward. « C’est très gentil de proposer, mais on a une quête à remplir. Vous savez les trucs demandés par les oracles et les pythies là. Donc pour ce soir… Et tous les soirs prochains, on ne pourra pas. »

    Un bruit sourd retentit derrière eux. Comme un seul homme, ils se retournèrent pour tomber nez à nez avec une femme d’une beauté sauvage. Vêtue d’un étrange bikini en peau de sanglier, ou d’autruche, impossible de le déterminer, échevelée avec élégance, son regard transperça littéralement celui des deux loups. De ses lèvres pulpeuses, une voix suave s’échappa enjolivée par un accent russe à tomber par terre :

    « Le petit Jason a rraison, milî* ! La rrave de la Touawson d’Orr, c’est oune fête iounique où c’est chôôô, trrrrès chôd. Il serait doummage que voûûs la rratiez, mes trresôrs. »
    *mili = chéri en russe

    Edward ouvrit la bouche, la referma, pour l’ouvrir à nouveau et finir par donner un coup de coude à Aldrick. Après tout c’était lui qui avait voulu monter dans ce rafiot non ?… Ah… Bah non. Le commissaire regarda la belle dans les yeux et ne put s’empêcher de faire une moue dubitative, songeant qu’elle aurait plutôt bien parlé baleine si elle n’avait pas cet accent à couper au couteau. Puis haussa les épaules.

    « C’eut été avec un plaisir incroyable madame, vraiment, mais hélas, on a un emploi du temps chargé… D’ailleurs j’entends le signal d’alarme de notre DED… Damoiselle En Détres…
    - Pas contrarier ! » Grogna un homme à la musculature impressionnante, bondissant du tonneau où il s’appliquait aux points de croix quelques secondes plus tôt.

    Le rire étrange de Jason se fit, hélas, à nouveau entendre. Il balaya l’air de la main, comme s’il ne fallait pas faire attention au monstre qui se rapprochait d’eux, un lion mort accroché à la taille, une massue dans sa main droite et sa broderie dans l’autre.

    « Ils sont impolis ! Je suis désolé, je vais devoir faire les présentations euhm… Donc voici Atalante ! » Il désigna la belle jeune femme de la main. « Et lui c’est Hercule ! »

    Ce nom sembla réveiller tout l’équipage. Cinq demoiselles se mirent à chanter, rapidement rejointes par le reste de la flotte, tandis que l’imposant demi-dieu jouait des biceps sous le regard perplexe des lycanthropes :

    « C’est géant, Herc’ est dans le vent !
    D’allégresse en Grèce,
    On chante qu’il est le plus grand !
    C’est un pro.
    L’Appollo du show.
    Un monstre sacré qui met tous les monstres KO !
    »

    « Excusez moi ! » Tenta Edward.

    « Qui sonne le glas des gladiateurs ?
    C’est Hercule !
    Qui est le Seigneur, toujours vainqueur ?
    C’est Hercule !
    Est-il bra…
    »

    « EXCUSEZ MOI ! »

    La chorale se tut, et les cinq muses s’évaporèrent aussi vite qu’elles étaient apparues. Tout le monde se tourna vers les deux loups-garous après s’être échangés quelques œillades surprises. Apparemment on interrompait rarement les Muses par ici. Edward ne perdit pourtant pas sa contenance habituelle et c’est avec tout son aplomb de roi qu’il demanda :

    « L’île Melimelon ne doit pas être bien loin et nous devons réellement nous y rendre au plus vite. Si vous acceptiez de faire un léger détour, nous vous en serions grandement reconnaissants et… Athéna aussi.

    - C’est pour elle que nous en sommes en mission en fait. » Renchérit Aldrick, tentant de mentir au mieux. « Et plus vite on l’aura remplie plus vite on pourra vous rejoindre à la Toison d’Or ! » Tenta-t-il, en désespoir de cause.

    « Alors on va vous aider ! » lança joyeusement Jason.

    Edward fusilla Aldrick du regard. Il était inconcevable qu’il supporte ces énergumènes plus longtemps. Atalante passait encore, mais le reste de la troupe c’était au-delà de ce qu’il pouvait en endurer.

    « Allôns Jason, ce n’est pas rraisownable. Tou sais bien que c’est nous qui trranspôrtons le DJ… » Rappela la sauvageonne.

    La joie du petit commandant laissa place à un lourd soupire, alors qu’il balbutiait un léger « Oui » de ses lèvres tremblantes.

    « Niete mon poutit kœur. Viens faire oune gros câlin à ta… »

    Un grand fracas secoua tout le navire qui s’ébranla, manquant de faire passer une bonne partie de l’équipage par-dessus bord. À un mètre de là, une tache blanche immense s’enfonçait dans l’océan, laissant tout juste apercevoir un jet d’eau d’une dizaine de mètres. Le mammifère s’enfonça un peu plus dans les eaux turquoises sans paraitre troublée par le baleinier qui la suivait et n’ayant cure de les entraîner droit sur un banc de corail.

    « C’était quoi ça ?! » Lança Edward, les yeux fixés sur l’imposante créature disparaissant sous l’horizon.
    - Baleine pour sandwich ! » Tonna Hercule de nouveau en possession de sa massue.

    Mais d’une des cabines un jeune homme sorti, l’air irrité. Son accoutrement, pantalon de cuir moulant doré, veste en léopard aux manches fourrée de plumes bariolées et lunettes de mouche rose-fluo, laissait grandement à désirer.

    « Bon les gaaaaars ? C’est pour aujourd’hui ou pour demain ? J’ai une rave à donner moi ! Si vous vous grouiller pas, j’aurais même plus besoin de concevoir la playlist ! Puis vous seriez sympa d’arrêter de faire bouger l’bateau ! J’arrive pas à me faire les ongles avec vos bêtises ! »

    Edward se frotta les yeux une ou deux fois, histoire de s’assurer que ce mélange électrique de couleurs et de formes n’était pas le fruit d’un champignon hallucinogène ou d’une autre drogue ingérée par inadvertance, mais compte tenu de la tête d’Aldrick, ce… Truc… Devait être réel. Jason se précipita d’ailleurs vers l'énergumène dans un état proche de l’hystérie et le présenta d’une voix tremblante d’émotion :

    « Mesdames et messieurs, voici le DJ le plus incroyable de Grèce… Orphée !!
    - T’es à côté de la plaque mon grand ! Le français c’est passé de mode depuis… Pfou ! Même les Moires s’en souviennent plus. Maintenant faut faire ça à l’anglaise ! Appelez-moi… GoldFairy ! »

    Un cri de fan girl s’échappa des lèvres de Jason qui se précipita aux pieds chaussés d’or du DJ.

    « Je sais pas ce qu’il prend mais c’est de la bonne ! » Glissa Aldrick tout bas pour Edward, se demandant vaguement s’il ne devait pas lui demander d’en refourguer un peu à Tom.
    « Rappelle moi d’écorcher vifs Ani et mon frère dès qu’on sera rentré… À moins que cet olibrius accepte de me refourguer un vinyle pour une séance de torture bien plus longue… » répondit-il dans un grognement, arrachant ainsi un sourire au commissaire.
    «Hum… Enchanté Monsieur GoldFaesy, mais nous ne pouvons pas rester hélas ! Une quête incroyable nous attend ! Nous devons vous quittez, mais ce fut un honneur de vous voir en...euh...chair et en os ? Enfin, vêtu à la pointe de la mode !
    - C’est GoldFAIRy mon grand, reprit le concerné. Mais restez ! Le temps que je vous fasse une dédicace ! J’ai un fer sur le feu, un petit coup sur le postérieur de chacun et vous serez à jamais marqué par le grand GoldFairy !!
    - On est vraiment pressés ! Mais c’est gentil d’avoir proposé… Une autre fois peut-être ? » Suggéra Edward, décidé à sauter à l’eau si aucune embarcation de secours n’était présente.

    Le visage d’Orphée de contracta et même derrière ses épaisses lunettes, il n’était pas difficile d’imaginer le regard assassin qu’il lançait aux deux loups garous. On ne refusait PAS un autographe de GoldFairy.

    « Hercuuuule ~ Attaque !!!!! »

    Sur fond sonore des Muses, le demi-dieu s’élança dans un grognement animal. S’ils ne bougeaient pas très vite, ils rejoindraient le lion qui se balançait autour de sa taille.
    Le roi des lycanthropes, prêt à l’affrontement, fléchit légèrement les jambes pour s’assurer une meilleure stabilité. Mais Herc’ restait un demi-dieu et mieux valait être prudent. Aussi quand il fut assez proche, Edward lui décocha un coup de pied magistral dans les joyeuses. Le malabar s’arrêta net, mais au lieu de l’habituel cri suraiguë que tout homme poussait, un large sourire éclaira son visage :

    « Premier entrainement toujours le plus efficace ! »

    Il leva son énorme massue, prêt à l’abattre de sa force colossale sur le crâne d’Edward, mais avant même d’avoir réfléchi à quoique ce soit, Aldrick avait grogné d’un ton peu commode :

    « Eh ! Y’a que moi qui ait le droit de frapper Edward ! »

    Prenant de l’élan, il donna un grand coup de coude sur la tête d’Hercule. Un son creux en résulta mais la brute ne sembla pas en avoir ressenti le moindre choc, tournant vers lui son faciès de fauve. Se tenant le bras en passant par une myriade d’expressions plus grotesques les unes que les autres, Aldrick détaillait sans une once de retenue, l’intégralité de son répertoire de jurons transylvains. Changeant de cible, le demi-dieu pivota de quatre-vingt-dix degrés et leva à nouveau son imposante arme pour tenter d’assommer Aldrick. Edward en profita pour s’accrocher à son cou, essayant vainement de le déstabiliser, mais Herc’ était buté et il avait vraisemblablement décidé de se servir du commissaire comme d’un clou. La scène n’était pas sans rappeler le jeu d’arcade pitoyablement nommé « Jeu de la taupe », à ceci près que le monsieur muscle en était à son troisième trou dans le plancher du navire et comptabilisait donc 0 point.

    À force d’acharnement et surtout lorsqu’Edward commença à tirer sur les oreilles d’Hercule, ce dernier finit enfin par oublier Aldrick pour préférer se débarrasser du parasite qui squattait son dos. Il essaya à plusieurs reprises de l’attraper, mais sa souplesse laissant à désirer, le demi-dieu se résolut à utiliser son gourdin. Il le leva le plus haut possible et frappa de toutes ses forces ! Atteignant en plein dans le mille sa propre tête. Sonné, musclor vacilla dangereusement et heurta le bord du navire. Il bascula, Edward avec lui, et si le premier réussit à se rattraper à un cordage de l’Argo, le second ne trouva comme prise que le pauvre lion trépassé. Ce dernier glissa de la taille de son propriétaire et finit à l’eau avec le loup-garou.

    Un bruit singulier d’éclaboussure parvint jusqu’aux oreilles d’Aldrick alors qu’Edward semblait avoir disparu du bateau. Autour de lui, l’équipage semblait se resserrer telle une meute de loups affamés, et Hercule dans un geste vif le saisit par les bras et les jambes avant de l’exposer tel un trophée au-dessus de sa tête dans un cri rageur. Le soleil l’éblouissait et l’emprise du colosse sur ses membres le firent assez souffrir pour qu’il grogne méchamment. Mais aux rayons du soleil se substituèrent la fraicheur de l’eau et la tasse qui allait avec. Nageant comme un fer qui coule, le commissaire remonta vers la surface, s’agrippant comme il put à la coque du navire, cherchant Edward des yeux, en vain. Sur le pont supérieur de l’Argo, la voix hystérique du DJ se fit largement entendre pour la dernière fois :

    « Triple idiot ! Pourquoi l’as-tu lancé par-dessus bord avant que je lui accorde un autographe ?! »

    Le vent souffla, le navire s’éloigna et Edward réussit enfin à rejoindre Aldrick. Il avait maintes fois bu la tasse et s’accrocha au commissaire comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage.

    « Je n’aime pas l’eau !!! Mais j’ai gagné le lion d’Hercule ~ Et si l’on oublie qu’on est seuls au beau milieu de l’océan, que notre barque s’est faite déchiqueter et qu’aucun de nous ne parle poisson, je trouve qu’on s’en sort bien !
    - C’est bien la première fois que tu ne rechignes pas pour t’approcher de moi, et tu sais quoi ? Je préfère quand il y a au moins un mètre entre nous deux. » Grommela Aldrick en regardant le bateau s’éloigner. « Tu crois qu’ils vont revenir ?
    - J’espère bien que non ! » S’exclama Edward. « Il faudrait qu’on nage, peut-être qu’une plage se trouve à proximité. Tiens regarde ! »

    Il pointa du doigt ce qui devait être une mouette, manquant de couler le pauvre commissaire dans son emportement.

    « Ça n’indique pas la proximité des terres ces bestioles-là ? »

    D’un mouvement vif le flic se débarrassa d’Edward, avant de hurler :

    « - Tu refais ça encore une fois et je te garantis que terre ou pas, je te noie avant l’heure ! » Il grogna un peu et avisa le volatile qui leur tournait autour avec des cris suraiguës comme pour le contrarier d’avantage.

    Edward but à nouveau la tasse, toussa, se dégagea le visage avant d’attraper Aldrick par le col :

    « Si je te coule tout de suite le problème ne se posera plus ! Calme tes ardeurs ou les poissons t'auront pour dîner ! »

    Alors qu’il s’apprêtait à répliquer sur le même ton, un drôle oiseau passa entre eux, sur une planche de bois plate et ovale. Un instant, ils échangèrent un regard, comme s’ils avaient eu la berlue, la fièvre jaune ou pris la même chose que ce cher Goldy, voire pire.

    « Dis je rêve où il y avait un coq sur une planche de bois là ? »

    Edward l’éclaboussa.

    « Regarde mieux ! Ce n’est pas un coq mais un canard. Tu crois qu’il peut nous filer un coup de main ? Hé ho ! M. Canard ! »
    « Navré mais je persiste et signe c’est un coq, il a une crête rouge ! » Continua-t-il en faisant quelques brasses vers le concerné, puis un autre oiseau passa. « Et celui-là c’était un pingouin… Euh un pingouin ? »

    Edward s’attendait d’une minute à l’autre à voir Louis et ses dromadaires rallier l’étrange ménagerie qui les entourait. Il rejoignit avec plus ou moins de difficultés Aldrick, et en profita pour le pincer dès qu’il fut à sa portée.

    « Aïe! Mais ça fait mal ! »
    - Je vérifiais que je ne dormais pas, et il est inquiétant de voir qu’on est bel et bien debouts. Je te propose qu’on choppe le prochain qui passe histoire d’en avoir le cœur net ? »

    L’agent acquiesça, un brin sceptique cependant sur la méthode, surtout en voyant le coq s’avancer vers une vague qui avait l’air tout sauf amicale. En dépit du chant des mouettes, du bleu transparent de l’océan, de la fraicheur de l’eau et du soleil qui les entourait de ses rayons, les cinq mètres trente de cette vague qui montait, encore et encore en hauteur avant d’entamer un tube incroyable ne lui disait rien de bon.

    « Aldrick… Comment on fait pour éviter… Ça ?!»
    - On monte sur la planche et on laisser filer les enfants ! » Déclara le coq d’une voix calme et posée, comme si c’était aussi simple que de dire bonjour.
    « Allez montez… On va surfer ! »

    Le maître des loups garous se retourna et se retrouva nez à nez avec un pingouin aux étranges sourcils jaunes… Enfin si tant est qu’un pingouin puisse avoir des sourcils. Il tapota du pied sur l’immense planche de bois sur laquelle il trônait, laissant d’abord Edward sceptique. Mais compte tenu de la vague qui leur arrivait dessus, il se hissa rapidement derrière le minuscule palmipède puis tendit la main à Aldrick.

    « Monte !
    - On tiendra jamais à trois là-dessus !
    - J’m’en occupe les gars… Cool man, monte avec moi, oh tiens une mouetteeeuh~ Lui dit le coq sans réellement lui laisser le choix. « Wooooh, elle est belle cette vague… J’montrais bien tout en haut ! »

    Edward jeta un regard inquiet à Aldrick. Il allait vraiment monter avec un coq ? Non parce qu’un pingouin savait au moins nager à défaut de surfer, mais un coq ?!

    « Vas-y Joe, on se fait un backflip* ? »
    - Euh… M. Pingouin, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préfèrerai…»
    - Le premier en haut ! » Acheva le l’oiseau.
    *backflip = Salto arrière, exercice acrobatique de saut aérien lors d'une roulade arrière, en image ici

    L’ascension commença. C’était une chose d’avoir une vague idée de la complexité d’un sport, c’en était une autre de se retrouver, avec les embruns dans la figure, le grondement de la mer en fond sonore, un tube magnifique et surtout de laisser un piaf au commande de son seul moyen de survie !

    « C’est pas une bonne idée ! » Lâcha Aldrick tandis qu’ils montaient, encore et encore vers le sommet de la vague.
    « Yeah man, t’inquiètes, il fait beau aujourd’hui et puis elle est petite celle-là… » Fit le coq avec un air de Bob Marley shooté ; alors que les marques de griffures que le commissaire laissa sur la planche semblèrent le dissuader un peu de s'élever d'avantage. « Cool man....c’est beau la meer! »

    De son côté Edward hésitait à tordre le cou au pingouin cinglé qui s’acharnait à faire monter cette foutue planche, mais la peur de se faire engloutir par la vague était un poil trop grande pour qu’il s’y ressoude.

    Arrivés au sommet de la vague, les oiseaux fous furieux s’élancèrent dans une figure acrobatique terrifiante. Edward se contenta de fermer les yeux et de se cramponner jusqu’à ce qu’ils retombent enfin sur l’eau. Là, il ouvrit un œil, puis l’autre, avant de lever les bras au ciel, victorieux.

    « T’as vu ça Aldrick !? »

    Les deux yeux grands ouverts Aldrick lui n’avait rien perdu du spectacle mais là où il était assis, il y avait nettement moins de wax** et il paraissait comme bloqué dans une grimace étrange. À mi-chemin entre l’étonnement et la peur.
    **wax = Cire qui permet une meilleure adhésion à la planche, grâce à ses propriétés anti-dérapantes
    ]

    « On s’en refait un mon poul… »

    Edward avait saisi le piaf par les ailes et l’avait soulevé jusqu’à son visage. Il l’observa longuement, manqua de se faire béqueter un doigt, puis reposant le palmipède sur sa planche, il leva à nouveau les bras et lança, des étoiles plein les yeux :

    « Apprends moi ! »

    Le pingouin l’observa de pied en cap, dubitatif.

    « Je doute qu’un grand machin comme toi tienne en équilibre sur la planche. Pas de pied palmés en plus, ça va sérieusement compliquer la tâche. Oh Joe ! T’en penses quoi ?
    - Yeah man, il peut essayer, c’est cool le surf ! Mais avant tout faut s’amuser ! Ah et il faut qu’il apprenne le canard aussi ! »
    - C’est bon, je m’y connais en canard ! Danse des canards, canard à l’orange, canard laqué… Hey Aldrick ! Regarde un peu ça ! »

    Fort de son optimisme et de la peau du Lion d’Hercule fermement nouée autour de son cou, Edward tenta de se mettre debout sur la planche. Il lui fallut plusieurs minutes pour se stabiliser, mais son mètre quatre-vingt-seize finit par se tenir fièrement sur le surf et ce durant… Dix secondes. Une vaguelette le déséquilibra et il termina à l’eau après une chute magnifique. Aldrick parti dans un fou rire mémorable, se tenant les côtes et le pointant du doigt tellement il n’en pouvait plus. Le lycanthrope remonta à la surface dans une myriade de bulles injurieuses.

    « Vas y grand malin ! Essaie de tenir plus longtemps ! »

    Là, le rire d’Aldrick se stoppa net et il sourit un peu.

    « Okay ! »

    Empruntant sa planche au coq, il avança prudemment dans l’eau comme il l’avait vu faire, puis prit appui pour se tenir debout sur la planche, ce qu’il réussit quand le pingouin hurla :

    « Faites le canard ! La vague arrive ! »

    En deux secondes, le commissaire était à l’eau dans un plongeon disgracieux. Edward éclata de rire. La vague passa et les emporta à l’écart, tandis que le coq et le pingouin plongeaient avec leurs planches récupérées sous la vague. [ Plonger sous la vague pour l’éviter s’appelle « faire le canard » en surf ].

    « À plus les gars ! Et oubliez pas… Faites le canard ! » Lâcha le pingouin avant de faire une nouvelle figure puis de disparaitre dans un tube.

    Rejoignant Aldrick en quelques brasses, Edward grommela vaguement :

    « Ils nous ont plantés là et on a même pas pensé à leur demander où était l’île Melimelon…
    - Oui on dirait bien. Tu feras de la pub une prochaine fois. Dis c’est pas une île là-bas?
    - Euh cette bosse blanche là ? Si ça y ressemble… On est sauvé ! »

    Ils avancèrent un peu pour regagner le monticule à la brasse, mais plus ils s'en rapprochaient plus il semblait s’éloigner. Un soudain coup de klaxon dans leurs dos les fit sursauter, ils eurent à peine le temps de s’éloigner qu’un baleinier passait à proximité. Sur la proue, un homme fixait l’île en mouvement avec assistance tandis qu’un jeune marin les avait remarqués.

    « Vous allez bien ? Bougez pas, on vous envoie une bouée ! » Il se retourna, et disparu sur le pont. Quelques secondes s’écoulèrent avant que deux bouées canard roses et vertes ne leur soient lancées.

    « Charmant, vraiment charmant… » Grimaça Aldrick en s’agrippant comme il put.

    Edward hésita plus longuement, mais finit par attraper à son tour sa sauveuse, gracieusement nommée Daisy. On les remonta à bord et les deux loups-garous purent à nouveau profiter des joies d’un sol ferme mais étrangement décoré. Un jeune homme bien habillé vint rapidement à leur rencontre avec deux serviettes à l’effigie d’une baleine et se présenta poliment après leur avoir serré la main :

    « Starbuck messieurs, commandant en second. Bienvenue à bord du Péquod, mené par le capitaine Achab.

    - Enchanté et merci de nous avoir pris à bord. C’est hum...euh ...étonnant comme atmosphère. » Lâcha le commissaire après avoir échangé une poignée de main.

    « C’est…Compliqué.» Précisa Starbuck avant de se tourner en direction de son supérieur. « Capitaine ! Elle est trop loin, nous ferions mieux de mouiller ici, nous sommes sûrs de ne pas être surpris par la marée !

    - Hors de question !!! » Tonna un grand homme dont une des jambes manquait. « Nous ne devons pas la perdre de vue Starbuck ! »

    Le commandant soupira et se tourna vers eux l’air désolé.

    « Veuillez m’excuser, je reviens tout de suite. »

    Il s’éclipsa et rejoignit le capitaine sur la proue.

    « Qu’est-ce qu’ils ne doivent pas perdre de vue en fait ? » S’enquit Aldrick en haussant un sourcil.
    « Moby Dick, » Lâcha le garçon qui les avait aidé.« Enchanté, je m’appelle Ismaël.
    - Moby… Quoi ? » Demanda Edward.
    «C’est pas un groupe de musique ça?
    - Moby Dick !! La baleine blanche ! » Hurla Achab qui les avait rejoint. « Elle nous sème la scélérate ! Le vent nous fait défaut ! La pleutre !! La veule ! »

    Edward lança un regard perplexe au commissaire, avant d’oser interrompre le maître du navire dans ses invectives :

    « Mais… Pourquoi la pourchassez-vous au fait ? »

    Achab lui jeta un regard noir, puis il se tourna vers ses moussaillons et frappa des mains, s’écriant : « Musique ! »
    Un fond sonore tragique s’éleva, Starbuck leva les yeux au ciel, Achab sortit un mouchoir.

    « C’est une histoire terrible. Celle d’un amour impossible entre un homme… Et une baleine. Il y a de cela quelques années, Moby Dick et moi filions le parfait amour entre les sept mers. Les plages de sable fin et l’océan étaient seuls témoins de notre passion dévorante. Oh nous étions si heureux ! Elle était tellement belle avec sa graisse immaculée, ses formes de brioche trop gonflées, son haleine délicate de poissons et ses yeux globuleux… Mais voilà… Tout a basculé il y a quelques mois. Un soir où j’avais un peu trop bu je… J’ai osé… J’ai… Oh mais quel sot ! J’ai fricoté avec une otarie. J’ai été faible… Mais comprenez-moi ! Elle était si dodue et son ondulement sur le sable à chacun de ses pas m’a hypnotisé ! Comme je regrette ! Elle ne veut plus m’écouter !! Elle me fuit sans relâche ! Je suis un homme déchiré !

    - Déchiré entre deux femmes que j’aime, entre deux femmes qui m’aiment. Est-ce ma faute si je suis un homme normal ? » Lâcha un marin emporté par cet élan de romantisme.

    Le pauvre manqua de finir au fer. Mais Achab, avait retrouvé sa fougue et il se tourna vivement vers les deux loups garous, les yeux emplis d'espoir :

    « Si la chance vous a fait monter sur mon navire… Peut-être oserais-je espérer… L’un de vous parle-t-il baleine avec accent cachalot ?! »

    Les concernés échangèrent un regard puis après un instant de doute, Aldrick s’avança.

    « J’ai quelques rudiments mais… »
    - C’est merveilleuuuuuuuuuuuuh !!!!! Accepteriez-vous de lui parler ? S’il vous plait ! Je suis certain qu’elle vous écoutera !

    - Hum... Et bien je peux essayer mais je ne garantis rien… Je ne suis pas très doué pour le courrier du cœur, il va valoir que vous me souffliez ce que vous voulez que je lui dise.

    - Vous en faites pas Capitaine, S’empressa d’ajouter Edward. « Je m’occupe de tout ce qu’il faut en ce qui concerne le contenu de vos excuses. Mais en échange de notre petit service… Auriez-vous l’amabilité de nous déposer sur l’île Melimelon ?
    - Tout ce que vous voulez !!!!!
    - Vraiment tout ? » Questionna Edward.« Dans ce cas pourriez-vous nous laisser peindre vos voiles pour un petit message publicitaire ? ~ Le Lost Paradise vous connaissez ?
    - Parce que c’est toi qui va le peindre peut-être? » Lâcha Aldrick en voyant venir l’arnaque à des lieues à la ronde.
    « Non, les mousses s’en chargeront voyons, on sera bien trop occupés avec Moby Dick.
    - Tant que vous réussissez à me ramener ma bibiche d’amour en sucre d’orge gonflable, c’est comme si c’était déjà fait ! » lança Achab.
    « Bon, ben puisque tout le monde est d’accord… Vous auriez un mégaphone ? » S’enquit le loup.
    « Bien sûr !! Ismaël ! Apporte le mégaphone ! M. Stabuck, tendez toutes les voiles, il faut qu’on la rattrape immédiatement !! »

    On s’agita sur le pont tandis qu’Ismaël rapportait un haut-parleur à Aldrick et qu'Edward distrubuait de petites cartes de visites avec bon de réduction pour son cabaret à tous les marins. Le commissaire remercia le brave garçon et se mit sur la proue avec son comparse. Sans savoir pourquoi il eut envie d’étendre les bras en grands et de monter en avant sur la balustrade pour hurler qu’il était le maitre du monde, mais il n’en fit rien.

    « Bon on s’y colle Casanova?
    - Allons-y. » Lança Edward avant de remarquer Achab juste derrière eux. « Euh… Capitaine. Vous n’êtes pas obligé de rester avec nous. Surtout si vous nous collez autant !
    - Mais je veux être là pour voir ma grosse gelée blanche et lui susurrer des tonnes de je t’aime et…
    - Ça devient dégueulasse...
    - On voit que vous n’êtes pas mariés ! Allé ! Parlez-lui bon sang ! Le son de sa voix me manque !
    - Mariés… Oh mon dieu, mais ça se fait ça ? » Murmura Edward à l’attention du commissaire.

    «Je ne sais pas et je ne veux pas le savoir… Si tu savais le nombre de trucs bizarres que je vois déjà tous les jours… » Soupira l’agent.

    Edward grimaça en imaginant la cérémonie ainsi que la famille de la mariée installée sur les bancs de la mairie, et plaignit profondément le photographe.

    « Quand faut y aller…
    - Faut y aller !
    - Attire déjà son attention. Je ne sais pas… Essaye un Alexandrin ?
    - Tu veux ma mort c’est ça ?
    - Excuse-moi, c’est la première fois que je dois draguer une baleine autre que celles qui s’échouent au Lost !
    - Dites donc ! Ne parlez pas en mal de mon roudoudou en sucre… Elle est merveilleuse et… »

    Aldrick sourit à la remarque d’Edward puis s’éclaircit la gorge avant de commencer :

    « Ooohh Moôoobbyyyy Diiickkkkkk, mon coeuuurrr llooiiiiiin de toiiiii abdiiiqueee !!
    - C’est ça le parler baleine ? Ça marchera jam… »

    Un chant de cétacé pas tout à fait au point s’éleva jusqu’au navire, laissant Edward sans voix et rendant Achab fou de joie.

    « Elle a réponduuuuuuu ! Je savais que ses cours de vocalises avec la Castafiore porteraient leurs fruits !
    - Elle dit que… Euh… Je crois qu’elle n’aime pas trop la poésie en fait. Elle vient de m’envoyer paitre méchamment !
    - Quel caractère de cochon ! » Grommella Edward. « Complimente la sur euh… Sur sa taille imposante avant de préciser que l’otarie ne pourra jamais faire d’ombre à son corps de rêve.
    - Oh oui ! Elle adore quand je l’appelle mon gros boudin blanc !! » Ajouta Achab.

    « Euh...je vais essayer mais je croyais qu’il ne fallait jamais parler de ses concurrentes à une femme qu’on courtisait, non ? »
    - Ce n’est pas une femme mais une baleine ! Enfin, essaye juste les compliments, on sait jamais.
    - D’accord… Tooon cooorrrps d’aalbaaattrrreee et tes couuurbeees géééénééreeeuusseeeesss haaaanntteeeuûûûh meeesss... »

    Il n’acheva pas la concernée venait de lui dire d’aller se faire cuire un œuf et pas qu’un ! Il siffla.

    « Eh ben, elle est pas à prendre avec des pincettes la miss !
    - Bibiiiiiiiiiiiche ! Mon gros tas d’amour ! Pourquoi tant de haine ?! Moi qui chérie toute ta graisse éclatante d’énorme mammifère, tu ne m… »

    Un nouveau « chant », rauque et terrifiant, s’éleva jusqu’au bateau. Tout l’équipage se figea dans un silence assourdissant. Edward jeta un regard inquiet vers Aldrick, seul homme à parler baleine, mais compte tenu de son expression figée, il en déduisit que rien de bon n’allait arriver. Le visage de l'agent affichait une moue digne d’un Picasso, mixée avec une œuvre de Bacon.

    Soudain, une violente secousse fit trembler le Péquod. Edward eut tout juste le temps de se retenir à un cordage pour ne pas passer à l’eau. Une seconde, plus violente encore, arracha quelques hurlements de panique aux matelots.

    « Aldrick ! C’était quoi ?! Qu’est-ce qu’elle a dit bon sang ?! »

    Le commissaire n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche, qu’une gigantesque tentacule fendit les eaux, se dressant, immense, au-dessus du baleiner. Une deuxième, puis une troisième la rejoignirent tandis que M. Starbuck essayait de calmer les foules et que le capitaine Achab tendait veinement le bras vers son ex-compagne. Edward jeta un regard inquiet à son compagnon d’infortune :

    « Son petit ami je suppose ?
    - Pire ! Son père !
    - Son p… Mais c’est une pieuvre !!!
    - Qu’est-ce que j’y peux ? »

    Un coup de tentacule fit éclater l’un des mats. Deux moussaillons disparurent sous l’eau alors qu’un nouveau membre à ventouse s’abattait sur le pont. Edward attrapa Achab par le col avec une rage exceptionnelle, il le souleva du sol et lui indiqua le monstre marin qui les assiégeait :

    « Oubliez votre poisson ! Son père veut vous tuer, on rebrousse chemin tout de suite !
    - Bibiiiiiiiiiche, ma bibiiiiiche à bourlets ! »

    Peine perdue. Le lycan se tourna vers Aldrick avec un dernier espoir :

    « Tu n’aurais pas fait pieuvre géante en 3e langue par hasard ?
    - Ah ben… »

    Il n’acheva pas. L’équipage sortait les canots de sauvetage, le cachalot déclarait d’une voix de kikoolol insupportable, qu’elle trouverait un meilleur parti de toutes façons, compte tenu de sa grâce (ou graisse, la traduction est incertaine) naturelle et ses nombreuses qualités – à commencer par la modestie, n’est-il pas ?

    Étonnamment, ses propos passèrent complètement inaperçus, l’équipage était très légèrement occupé avec un poulpe en colère et seul Achab, déchiré par cette annonce franche de rupture, éclata en sanglots, trempant le vêtement d’Edward d’un sublime mélange de larmes et de morve.

    Le lycanthrope se retint de balancer le capitaine en pâture au Papapoulpe — qui pendant ce temps semblait bien s’amuser à toucher-couler avec un fort taux de réussite — et se contenta de le jeter dans le premier canot à portée, songeant faire de même. Mais la malchance s’acharnait. Un nouveau coup fit basculer le bateau qui se coucha sur le flanc. Edward termina à l’eau, là, il s’agrippa, dans un « POUIC » sonore, à la bouée Daisy qui l’avait sauvé un peu plus tôt. Cramponné au mat, Aldrick avait quant à lui senti son pantalon glisser dangereusement vers le bas quand un matelot lui avait enserré la taille, et qu’aussi habile qu’un phoque dans une salle de bowling, le mousse avait fini par entrainer le vêtement avec lui, révélant un splendide maillot de bain canard.

    Mais l’heure n’était pas à la rigolade ! Papapoulpe était en rogne, et sa victoire sur le bateau n’était visiblement pas suffisante. Il enserra le Péquod de ses puissantes tentacules et l’aurait réduit en miettes si un étrange son n’avait pas perturbé son geste.

    « Daaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadddyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy !!! »

    Edward se retourna, une seconde baleine, noire cette fois, fonçait sur eux. Agrippé à Daisy, le loup-garou fut projeté contre le pont du bateau dans l’immense vague engendrée par le mammifère. Il attrapa un cordage et s’y cramponna, craignant de finir dans la bouche gigantesque qui s’ouvrait face à lui. Une épaisse fumée noire au parfum immonde en émana. Cela ne devait pas être tout à fait normal, car Papapoulpe abandonna le bateau pour enserrer son fils dans un affectueux « câlin ».

    Aussi étrange que cela puisse paraitre, deux silhouettes se dégagèrent de l’épais nuage. Une voix grave et rocailleuse brisa le silence post-apocalyptique :


    « Alors Monstro, ‘fais moins l’malin là hum ? P’tite nature va, ç’t’apprendra à béqueter mon Gepetto. »

    La fumée se dissipa enfin pour laisser aux lycanthropes le soin de distinguer un pantin de bois armé jusqu’aux dents, mal rasé et peinturluré de marques guerrières. Il portait sur son dos un petit vieux tout rabougrit qui ne semblait même pas comprendre ce qu’il faisait là.

    « Salut les filles, alors on se fait taquiner par des poiscailles ? J’me présente, Pinocchio. Chasseur de monstres marins en tous genres. Tenez voici ma carte ! »

    Le pantin lança des cartes à chacun, tandis qu’une grande blonde aux formes généreuses s’extrayait à nouveau de la gueule du cachalot. On se serait cru dans une publicité pour un shampooing lorsqu’elle agita sa chevelure d’un geste sensuel. Pinocchio, bien qu’il atteigne à peine ses épaules, lui enserra la taille d’un geste viril :

    « Et voici Jiminy, ma petite sœur. Fermez la bouche les gars, c’est pas classe ce que vous faîtes ! »

    Comme un seul homme, tout l’équipage referma lentement la bouche et acquiesça vaguement oubliant complément le poulpe géant, Moby Dick et le capitaine en larmes. Pinocchio bondit hors de la gueule de Monstro avec l’agilité d’un chamois, malgré son papi sur le dos et la belle Jiminy dans ses bras. Son saut prodigieux l’avait mené sur la coque émergée du Péquod où il déposa sa petit famille. Là il s’alluma un cigare, en prit une bonne bouffée et ôta de son ceinturon une solide hache.

    « ‘Coute moi bien Poulpy. T’vas m’remettre ce bateau à flots ou j’cisaille ton neuvième bras façon sushi, si tu vois c’que je veux dire. Et fissa, j’pas qu’ça à foutre, moi.
    - Eh ben, il sait parler aux pieuvres lui… » Lâcha le commissaire en oubliant complétement son accoutrement.

    La menace avait dû faire son petit effet, car Papapoulpe abandonna l’étreinte paternelle accordée à son fils pour lui préférer le bois abîmé du navire. Avec soin, il enserra le baleinier et le redressa lentement, arrachant Edward et Daisy à l’océan, ainsi qu'Aldrick à son perchoir improvisé. Visiblement gêné par les dégâts engendrés, il tenta même de redresser le grand mat, mais ce dernier, trop fragilisé, se rompit comme une allumette entre ses ventouses. Il rougit vivement de honte et pour se faire pardonner, reposa délicatement tous les marins ayant dû quitter le Péquod sur le pont du rafiot.

    « C’bien Poulpy, allé remballe tes mioches et dis leur d’arrêter d’bouffer n’imp’ ! » Acheva Pinocchio, dans une pose digne d’un gangster.

    L’étonnante petite famille s’éloigna rapidement sans demander son reste sous les regards stupéfaits des marins. Seul le capitaine continuait de hurler sans fin le retour de sa chère et tendre (ou chair et tendre, l’histoire ne le dit pas).

    « Bon, c’est pas l’tout, mais en comptant, 20 hommes, 3 bouées, 1 chochotte en larmes, ça vous f’ra 50 000 palourdes bleues et 437 moules dorées, j’suis d’bonne humeur j’vous fais un prix ! Vous payez c’mment ? J’prends pas les chèques vacances par cont’, ni ceux en bois. Who ! Et les gars l’prochain qui relooke ma frangine, j’lui colle ma hache dans l’fion et j’m’serre d’ses boyaux pour fair’ de la cord’ et pendr’ les prochains sur l’liste, capich' ?!»

    Si la grande majorité des concernés fit un pas en arrière, Edward n’y prêta nullement attention. Il avait beau être trempé jusqu’aux os, il n’en perdait pas pour autant de sa superbe et après avoir fait tomber la chemise et le lion, il tendit la main à Pinocchio et la serra avec force, avant de saluer en toute délicatesse la belle Jiminy.

    « Monsieur, je suis votre homme. Pour le paiement, je vais vous donner l’adresse à laquelle envoyer votre facture. Il faut la mettre au nom d’Anastasia Wolkoff. Avec deux «F» oui. Et je vous laisse même un accompte. C'est cadeau.»

    Il déposa la pelisse du lion de Némée dans les bras du pantin qui ne se le fit pas dire deux fois. Il claqua des doigts, et le vieux Gepetto accourut avec un petit carnet de notes. Il écrivit en vitesse tout ce que lui dictait Edward avec une concentration exceptionnelle. Jiminy quant à elle faisait le tour du baleinier, curieuse, accompagnée par une étrange lumière qui semblait être apparu à l’ouverture du carnet.Cette dernière s’éloigna en chantonnant :

    « Je suis la fée fagoooot, j’exauce tous les vœux, mais seulement pour le boiiiiss car le boiiiis… C’est merveillleuuuux ! Oh une barre ! Est-ce que tu veux la vie ?
    - Mimy ! » Beugla le pantin. « Mémé s’est encore fait la malle !
    - Oh attends petite, que je réajuste mes lunettes et…»

    Jiminy s’élança, à travers le navire, fit un triple salto arrière, rebondit sur le reste du mat, enchaîna avec un vrille sur 360° pour attérir avec grâce et enfermer la fée fagot entre ses deux mains, puis elle se redressa plus sensuellement que n’importe quelle James Bond girl mais hélas c’était trop tard ! La barre avait pris vie !

    Dans un craquement sonore il se détacha du pont sur lequel il était fixé, semblant s’étirer suite à un long sommeil.

    « Aïïïïe, mais j’ai mal ! Aiiieuuuhhhhh ! »

    Aldrick pinça Edward, après avoir secoué la tête plusieurs fois, mais celui-ci était tellement abasourdit par la course aléatoire de la roue de bois, hurlant de douleur, qu’il ne réagit même pas. Pinocchio, en revanche, balança sa hache d’un geste sûr et puissant. Cette dernière effleura sa sœur qui ne bougea pas d’un pouce, avant d'aller se figer dans la barre. Dans un ultime soubresaut, cette dernière se figea.

    « C’est bien la premièr’ fois qu’j’me tape une barre ! Lança le pantin. « D’habitude c’est plutôt les scies à bois que j’éradique… Donc plus 1 barre de navire en noyer, ça fera un supplément de 10 étoiles de mer lazurées.»

    Edward haussa un sourcil, referma la bouche avec difficultés, puis secouant vivement la tête, il reprit tout son aplomb et accepta sans broncher le petit plus demandé par Pinocchio. Il en profita pour s'enquérir :

    « Dîtes moi, vous prenez combien pour un dépannage ? On aurait besoin de se rendre sur l’île Melimelon au plus vite.
    - Ah j’fais pas dans l’remorquage moi mon gars. M’enfin, ton ami me fait pitié avec son calbut canard alors j’vais vous filer la main.
    - Eh ! Tu t’es vu toi avec… »

    Pinocchio lui décocha un regard assassin, puis se saisit du talkiewalkie accroché à sa ceinture. Il l’actionna et lâcha :

    « Ouais mon salaud, dis-moi, j’ai un 36-27-9A, tu peux t’en charger ? »

    Un grésillement s’échappa de l’appareil, rapidement coupé par une voix de jeune homme :

    « Merde ! T’fais chier mon couillon. J’ai un rendez-vous, j’dois sauver une nénette avant et l’emmener à la plus grosse rave de tous les temps ! J’étais sûr de m’la faire celle-là ! T’abuses !
    - Allé Pers’, je vais t’la récupérer ta donzelle. Tu peux bien m’faire ça. T’auras qu’à les déposer à la gare la plus proche du ch’min d’mer.
    - C’bien parce que c’est toi, que ta Mémé a mis la pâté à Méduse au concours de décoration des bassins, elle est allée se rhabiller avec ses nains de jardins tailles réels ! »

    La communication coupa. Pinocchio se tourna vers les deux loups, pas peu fier de la solution qu’il venait de leur dégoter. Edward était bien plus sceptique. Si ce « Pers’ » se rendait également à la Toison d’Or, cela ne présageait rien de bon pour eux.

    À peine quelques minutes plus tard, une ombre menaçante se déploya au-dessus du pont. Le soleil était trop haut pour réussir à distinguer quoi que ce soit, mais le pantin leur annonça que leur dépanneuse venait d’arriver. Cette dernière se posa dans un hennissement, laissant tout le soin à Edward et Aldrick d’admirer trois superbes pégases dont l’un était déjà chevauché. Pinocchio s’empressa d’aller saluer le nouvel arrivant.
    Un garçon brun, l’air sûr de lui, échangea avec le pantin une franche poignée de main, ce dernier lui indiquant les deux loups à transporter. Jiminy lui adressa un petit signe de la main et un clin d’œil entendu, tandis qu’Edward reculait de quelques pas. Il n’aimait ni les chevaux, ni l’altitude, et encore moins cet espèce de jeune dandy court sur pattes et aux dents trop blanches pour que cela soit naturel. Il bondit au sol et présenta fièrement la croupe de l’un des chevaux ailés à Edward. Une inscription, peinte à l’encre, annonçait fièrement :

    « Avec Pégase gagnez l’extase ! » Sans oublier qu’en plus petit, s’ajoutait la mention écologique : « Vole au gaz 100 % naturel. »

    Autant dire que le roi des lycanthropes n’en menait pas bien large. Rentrer à la nage semblait désormais beaucoup plus intéressant, quitte à finir noyé, broyé par la famille de Papapoulpe ou marqué à vie par Goldfairy. Enfin… Non, peut-être pas Goldfairy. Quoique…

    « Y’a pas de selle !? » S’étrangla Edward.
    « Suffit de monter à cru ! » Fit Pers’ en levant les yeux au ciel.
    « Ça sent le roussi pour toi cette histoire ! » Le taquina Aldrick en lui donnant un coup de coude.
    « Oh la ferme. Toi et ton caleçon canard ! » Grommela le loup en s’approchant du premier cheval ailé qui hennit sur un ton menaçant (si, si !).
    « Tu as peur que je te vole dans les plumes ?
    - Aldrick, tu es hilarant. Tu le sais ça ?
    - Oui et je crois que je le vis plutôt bien ! » Confia-t-il en montant sur le canasson le plus proche.

    Edward tenta de faire de même, mais son pégase semblait beaucoup plus récalcitrant et reculait à chaque fois que le loup s’en approchait. Cela ne fit que l’énerver d’avantage, et après une feinte ultime, il réussit à se hisser sur son destrier.

    « Bon ça y est les manchots ? Vous avez fini ? On peut y aller maintenant ?
    - Ouais !! » Grommela le loup, agrippé à sa bestiole.

    Cette dernière surprise, partit au quart de tour et s’envola d’un bond vers l’infini et l’au delà. Persée soupira et donna l’ordre du départ pour les deux autres chevaux qui prirent calmement leur envol.

    « Comment on l’arrête ???!!! » Hurla Edward, les yeux fermés et crispé comme rarement – exception faite en présence d’Ani –, les bras autour du cou de sa monture.
    « Tires sur les rênes ! » Scanda Persée en se demandant comment on pouvait hurler si fort à moins de dix mètres de hauteur.

    Le lycan tenta d’ouvrir un œil, mais cela suffit à lui couper le souffle, et il préféra se cramponner et laisser son pégase faire n’importe quoi plutôt que retenter l’expérience. Dans le pire des cas, il ferait un sacré plongeon, – à ceci près qu'à une certaine hauteur, et avec la vitesse, l’impact avec l’eau pouvait avoir le même effet que celui avec le béton – rien de bien méchant en somme.

    Pégase 1 prit donc la tête dans le virage en épingle céleste, s’amusant à malmener son conducteur autant que possible. Persée finit par le siffler, inquiet du minuscule timing qui leur restait pour prendre le train, mais aussi parce qu’Edward était passé par tout un panel de couleurs qui ne lui disait rien de bon quant à la propreté future de son outil de travail.

    « On accélère les boulets, vot’ train est à quai, là ! »

    Il désigna d’ailleurs la locomotive en contrebas, dont la fumée blanche qui s’élevait doucement, indiquait par chacun de ses nuages en forme de lettre, un départ imminent. Peut-être qu’un indien était aux commandes ?

    « On va le manquer, bougez-vous ! Woh ! Il fout quoi l’autre énergumène ? »

    Le pauvre Edward, en entendant le train, avait eu le malheur de se redresser, pensant être à proximité du sol. Quelle désillusion lorsqu’il ouvrit les yeux ! Envahi par une panique soudaine, il manqua d’étrangler son cheval dans une étreinte, la surprise de ce dernier le fit fondre en piquet, arrachant au passager un cri étonnant. Le pégase réussit finalement à se redresser frolant l’eau du bout des ailes, il remonta rapidement tandis que le train se mettait en route. Les deux autres suivirent, préférant tout de même passer entre les nuages lettres pour donner à leurs cavaliers des allures de père noël barbus.

    « Je veux desceeeeeeeeendre !!!!!!!!!
    - Et tu seras exaucé ! Va falloir prendre le train en marche les nazes ! Cramponnez-vous !
    - QUOI ?! »

    Persée siffla une nouvelle fois, et les chevaux se regroupèrent dans une chorégraphie parfaite. Ils foncèrent jusqu’au toit du train qui prenait de plus en plus de vitesse. La fumée qu’il crachait leur masquain progressivement la vue, et le bruit se faisait assourdissant.

    « Va falloir sauter !!
    - Ca va pas la tête ?
    - Je veux mouriiiiiiiir !!! »

    Persée grommela, songeant que Pinocchio ne perdait rien pour attendre et qu’il lui revaudrait ça dès que possible. Il s’approcha encore du train, et quand ils furent à moins d’un mètre, intima à ses deux passagers l’ordre de sauter.
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeMer 14 Aoû - 20:17

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    [...]

    « Je veux desceeeeeeeeendre !!!!!!!!!
    - Et tu seras exaucé ! Va falloir prendre le train en marche les nazes ! Cramponnez-vous !
    - QUOI ?! »

    Persée siffla une nouvelle fois, et les chevaux se regroupèrent dans une chorégraphie parfaite. Ils foncèrent jusqu’au toit du train qui prenait de plus en plus de vitesse. La fumée qu’il crachait leur masquain progressivement la vue, et le bruit se faisait assourdissant.

    « Va falloir sauter !!
    - Ca va pas la tête ?
    - Je veux mouriiiiiiiir !!! »

    Persée grommela, songeant que Pinocchio ne perdait rien pour attendre et qu’il lui revaudrait ça dès que possible. Il s’approcha encore du train, et quand ils furent à moins d’un mètre, intima à ses deux passagers l’ordre de sauter.

    [ Aucun animal n’a été maltraité durant la scène suivante - ou presque -, dont la conclusion est due à un lancer de dés. ]

    Aldrick voyant le prochain tunnel se rapprocher dangereusement (si si sur la mer, y’a des tunnels), puis le toit du wagon, le tunnel, le toit, le tunnel, le toit, et s'apprétait à descendre comme son entrainement militaire le lui avait apprit si Pégase 2 lassé d’attendre, ne l'avait pas l’expédié sans plus de cérémonie sur le haut du train. Lui arachant un cri strident qu’on aurait pu assimiler à celui d’une damoiselle en détresse. Face contre la surface froide du wagon, Aldrick jura encore plus copieusement que le capitaine Haddock et l’intégralité des personnages de South Park réunis, contre les équidés impatients. Edward, quant à lui, était très mal parti : son canasson rua violemment, le faisant lentement glisser le long de son flanc. Il avait beau s’être agrippé avec l’énergie du désespoir, il finit par perdre son point d’encrage et chuta comme une pierre. Une pierre élégante et gracieuse, car après un double salto et un triple axel, il atterrit brillamment sur une main, manquant tout de même de peu d’écraser Aldrick. Une foule, présente inexplicablement sur le wagon, l’applaudit levant des pancartes pour comptabiliser les scores. 10, 10, 10 et 21 de la part d’une fan girl hystérique. Pas sûr que son score soit comptabilisé.

    Pas le temps pour lui de signer des autographes, le tunnel arrivait à toute vitesse et Edward s’empressa de s’allonger aux côtés d’Aldrick. Ils s’engouffrèrent dans l’étroit passage, la lumière disparut un bref instant. Ils n’étaient pas encore sortis que deux bras imposants les saisirent pour les entrainer à l’intérieur. Ils tombèrent assis sur la baquette, nez à nez avec une étrange créature noire et transparente au visage décoré d’un masque figé. Le silence se fit, jusqu’à ce qu’Edward se penche légèrement vers Aldrick et lui chuchote :

    « C’est un… Super-héros tu crois ?
    - J’aurais plutôt penché pour un tuyau noir géant avec des yeux personnellement… Et puis il n'a pas de collants !
    - Ni de cape… Euhm… Tu crois qu’il est… vivant ? Il a pas l’air de bouger ou de respirer…
    - Mmm, j’sais pas, peut-être qu’il… Ah ça y est ! Il a bougé ! C’est quoi ce truc à côté de lui ?
    - Aucune idée… Mais que dirais tu de changer de wagon ? Je le sens moyen celui-là… »

    Un vague signe de tête suffit comme réponse pour qu’ils se mettent tous deux d’accord, sans demander leur reste, les lycanthropes tentèrent de s’éclipser discrètement. Ils réussirent sans problème à rejoindre le couloir et entreprirent alors de se poser dans le premier wagon vide qu’ils trouveraient. Alors qu’ils semblaient avoir atteint leur objectif, un frisson parcouru l’échine d’Edward qui se retourna lentement :

    « Aldrick… Le… Enfin, il nous suit ! » Murmura-t-il.

    L’agent se retourna d’un bloc, retenant de peu un juron.
    - Tu crois qu’il veut aller au wagon restaurant ?
    - Je crois surtout que c’est nous le wagon restaurant ! »

    Comme pour confirmer ses soupçons, le grand asticot noir ouvrit une gigantesque bouche. Aldrick empoigna Edward par le bras et se mit à courir à travers le reste du wagon, le monstre sur leurs talons. Ils traversèrent plusieurs compartiments, tous effroyablement vides, avant d’atteindre la cabine du conducteur, verrouillée. Ils tambourinèrent à la porte mais sur celle-ci un panonceau tomba face à eux, indiquant en lettres rouges : « Occupé ». L’énorme créature entra à son tour, des restes de chaises coincées entre les dents. Elle tenta de communiquer par un son incompréhensible accommodée qu’une haleine putride et s’approcha dangereusement.

    « Aldrick, là-bas, tire sur les freins d’urgence ! Je fais diversion ! lui ordonna Edward.

    Par réflexe l’agent sorti son révolver qui – par on ne sait quel miracle – était toujours accroché à son maillot canard et, en tenant compte de l’inclination du wagon, de ses secousses et de… Oh et puis mince ! Le commissaire tira, avec une habileté qu’on lui connaissait bien, sur les freins d’urgence qui… Ne se déclenchèrent pas. Le mécanisme devait être grippé, et il aurait fallut plus qu’une balle pour l’activer.

    Edward s’était saisi d’une vieille valise qui trainait, comptant l’utiliser comme arme de fortune, il se précipita sur la créature avec, espérant que cela suffirait pour permettre au commissaire de bouger son humble postérieur au lieu de se la jouer façon cow-boy. L’agent se rua vers les freins et profitant qu’Edward serve le petit déjeuner à leur nouvelle connaissance, ou peut-être le dîner – il était un peu décalé avec tout ça – il saisit énergiquement les freins et les abaissa. Le train ralentit violemment, projetant Edward droit sur l’énorme bouche. Il ferma les yeux, prêt à se faire croquer, mais à la place il se heurta à une texture molle et douce. Le sans-visage le serra dans ses bras avec gentillesse et finit par lui tendre un petit carnet accompagné d’un crayon. Visiblement, lui aussi voulait un autographe. Le lycan resta interdit, mais devant l’insistance du grand dadais, il signa son petit papier.

    L’accalmie fut brève, car le conducteur, un moustachu avec pas mal de bras, venait de pénétrer dans le wagon dans un grondement de rage :

    « Où est la triple andouille qui s’amuse avec les freins ?! »

    Suspendu à la manette comme un gosse à une corde lors d’un jeu, Aldrick sourit de toutes ses dents – étonnement il doutait de sa crédibilité avec son magnifique maillot et le câlin qui venait de s’achever – mais fit un petit signe de la main au contrôleur en lâchant prise rapidement, s’éloignant d’un bon mètre à la hâte.

    « C’est pas moi, j’ai un alibi, j’étais au cinéma ! » Glissa-t-il en planquant son arme à feu derrière son dos.
    « Mais qui m’a foutu des passagers pareils ?! » Beugla le cousin de Papapoulpe.
    «C’est que…» Tenta de justifier Edward.
    « J’veux pas l’savoir. Vous vous asseyez là, et vous ne bougez plus jusqu’à ce qu’on atteingne votre arrêt ! C’est compris ?!
    - Oui… » Répondirent avec gêne les deux lycans.

    Le conducteur retourna à son poste après avoir claqué violemment la porte. Aldrick et Edward s’assirent, accompagnés de leur nouvel ami au masque. Le voyage se poursuivit dans le silence, jusqu’à ce qu’une voix annonce dans le haut-parleur :

    « Aéroport de Nice, aéroport de Nice, deux minutes d’arrêts ! Ah non c’est pas ça ! Qui a mélangé mes fiches ?! Voilà. Humhum… Île Melimelon. Attention, à cette station, les portes s’ouvriront à gauche dans le sens de la marche.  
    - Ah ? Ca y est, on est enfin arrivé ? C’est pas une blague ? » S’enquit Aldrick à la limite de la paranoïa.
    « Viens vite au lieu de dire des âneries, » Répliqua Edward, déjà devant la porte.

    Sans tarder, en un bond, le commissaire l’avait rejoint et devant leurs yeux ébahis, ils virent enfin l’Ile Mélimélo et des milliers de fans là pour accueillir… Ed ? Ah non, Mumble, le manchot spécialiste des claquettes ! Dire qu’ils avaient voyagé avec une star et qu’ils ne le savaient même pas !

    Derrière eux, le train repartit dans un nuage de fumée, la conquête d’Edward agitait un mouchoir blanc à sa fenêtre, geste timidement salué par le concerné. Il profita de la cohue autour de Mumble, déjà en pleine démonstration, pour tirer Aldrick en direction de l’intérieur de l’île. Ils étaient loin d’avoir terminés, mais au moins, ils étaient arrivés à bon port à temps.

    « On est bien d’accord, tu me laisses étriper Ani ?
    - Mmm, je ne sais pas, j’ai droit à quoi si je ferme les yeux ?
    - J’éviterai de te rappeler jusqu’à la fin de ta vie que tu as un maillot de bain avec des canards.
    - Je n’en crois pas un mot, je suis persuadé que tu trouveras un moyen ou un autre pour faire ressortir cette histoire, tôt ou tard !
    - Je le jure sur la tête d’Andréa.
    - Lèves la main droite si tu jures et montres l’autre !
    - T’es pas chiant encore ! » Grommela-t-il en s’exécutant.
    « Fais le ou je considère cette offre comme nulle et non avenante.
    - Je jure sur la tête d’Andréa de ne pas révêler au monde entier quel ignoble bermuda tu t’es trimballé pendant notre périple.
    - Okay permission accordée.
    - Huhuhu ~ »



FIN !




------------ SCÈNES COUPÉES --------------------

[Ceci est la preuve qu'Eddy et Aly ont fait n'importe quoi durant l'écriture de leur odyssée. Toutes les scènes suivantes sont irrémédiablement ratées, elles ont été écrites dans des conditions réelles de ratage, qui garantissent leur exceptionnelle inutilité !
(On a pensé à les conserver qu'à la fin de notre aventure, vous avez échappé au pire !)]


Pas le temps pour lui de signer des autographes, le tunnel arrivait à toute vitesse et Edward s'embrassa (lapsus XD) de s'allonger aux côtés d'Aldrick. Vi fais-moi un bisou~ Tu rêves ! Je m'embrassais là ! XD Radin !

« Aldrick, là-bas, tire sur les freins d'urgence ! Je fais diversion ! lui ordonna Edward.Par réflèxe l'agent sorti son révolver qui par on ne sait quel miracle était toujours accroché à son maillot canard et (en vrai il suffirait peut-être que je le menace de mon arme pour se simplifier la vie XD Non t'inquiète, j'ai prévu un truc ;P Okay  Puis compte tenu de sa consistance je pense que ton arme à feu tu peux te la mettre où je pense avec lui Poésie quand tu nous tiens... Rolling Eyes

Edward s'était saisi d'une vieille valise qui trainait, comptant l'utiliser comme arme de fortune, il se précipita sur la créature avec, espérant que cela suffirait pour que le commissaire daigne bouger son humble postérieur au lieu de se la jouer cow-boy. ;p faut savoir se faire désirer mon vieux que veux-tu, mais je note que tu me trouves aussi efficace qu'un cow boy Winktu devrais surtout noter que je désigne ton postérieur comme étant humble ! Oui et donc l'intégralité de ma personne par extension ! ^^ ? Non juste ton postérieur ! Pervers ! Réaliste. Bon tu l'actionnes ce truc !? Vi vi

Vladimir venait d'intervenir. Il avait récupérer sa femme, prête à coller une droite au céphalopode et s'excusait platement pour le dérangement. XD Vlad disciple de maitre Yoda XD

- Ca n'a strictement rien à voir...lui il est...impossible à gérer !
- Est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Les coupa Andréa, que M. Calamar venait de saisir par le pied. Monty Python XD Someone can help me?  lol pardon un élan comme ça Je préfère : Owh, It's a rabbit ! XD Pourquoi ça ne m'étonne pas de toi ? Parce que ~~~~
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MessageSujet: Re: Manche n°2 | Entre ciel et mer   Manche n°2 | Entre ciel et mer I_icon_minitimeJeu 15 Aoû - 17:54

{Quand y'en a plus, y'en a encore !
Suite du RP des deux loups et conclusion pour cette incroyable manche n°2 !
}





Edward et Aldrick avaient à peine fait quelques mètres sur la plage qu’un vacarme assourdissant les força à se retourner. Un imposant sous-marin venait de faire surface, entravé par un calamar tout aussi impressionnant et visiblement très en colère. Le sas de l’appareil s’ouvrit et c’est Ani qui s’en échappa la première. Elle ne perdit pas un instant et se précipita sur le mollusque en hurlant des insanités.

« Non mais ça va pas ! Ça t’arrive souvent de griller la priorité ?! Mollusque sans cervelle ! Je devrais te faire frire et te transformer en beignet ! Quoi un constat !? Quel constat ! Tu vas te le foutre dans ton… Hmpf ! »

Vladimir venait d’intervenir. Il avait récupéré sa femme, prête à coller une droite au céphalopode et s’excusait platement pour le dérangement. Le calamar agita avec colères ses multiples tentacules – il devait être italien celui-là – et après une nouvelle excuse de Vlad, c’est Andréa qui rejoignit leur petit trio, avec en main, les papiers du constat. Son père le laissa les remplir avec M. Calamar, certain que les petits dessins de son fils sauraient parfaitement arranger sa mère.

Edward les avait rejoint :

« Tu as bousillé mon sous-marin !?
- J’ai rien bousillé du tout ! C’est ce foutu takoyaki géant qui m’est rentré dedans ! Puis il est pas abîmé ton… »

Un bruit sourd retentit suivi d’un épais nuage noir qui se dégagea du submersible. Ani se contenta d’un grand sourire innocent, alors que le visage de son beau-frère se décomposait.

« VLAD !! Pourquoi tu l’as laissé conduire !?
- C’est que… Euhm…
- Parce que je suis la seule à avoir le permis sous-marin tiens ! Ah mais au fait, pas trop dur le voyage ? ~
- Disons qu’on se serait bien passé de certains inconvénients tout de même... » Lâcha Aldrick les bras croisés à présent vêtu d’une tenue de vacanciers qu’il avait troqué à Bibi Phoque -avec collier à fleurs s’il vous plait !
« Pas le moins du monde, » reprit Edward après avoir fusillé le commissaire du regard. « Tu as d’ailleurs le bonjour de Pinocchio.
- Qui ? Aldrick, c’est quoi cette histoire ? » Questionna la jeune femme, qui sentait poindre le coup fourré.

Vladimir préféra changer de sujet dans l’espoir d’éviter une troisième guerre mondiale.

« Euh… On devrait plutôt s’occuper des provisions non ? Il vaut mieux se mettre tout de suite aux préparatifs.
- Vlad a raison ! » Lança joyeusement son frère tout en prenant la direction du sous-marin.
«  Tu ne perds rien pour attendre Eduard Wolkoff !
- Allons-y Ani, on verra ça plus tard si tu veux bien. » Intervint Vlad dans un soupir las.
«  Dès que l’installation sera terminée, je m’occuperai de ton abruti de frangin.
- Oh oui ~ » chantonna Edward, revenant avec des paquets plein les bras.

Sur ces sages paroles, l’ensemble de la troupe se mit au travail.

« Au fait Ed. » Questionna Vladimir. « Qui est-ce qui va s’occuper des victimes de ton épreuve ? Ils doivent être disséminés un peu partout sur l’île, je te vois mal leur courir après pour leur annoncer les résultats…
- Ne t’inquiète pas, j’ai une connaissance sur le coup. Ils auront toutes les infos d’un claquement de doigts ~
- Je ne veux même pas savoir où tu es allé pêcher quelqu’un de ce genre… » Lâcha Aldrick des caisses plein les mains.
« Pourtant vous le connaissez tous très bien, huhu ~
- Ne me dis pas que…T’as pas fais ? Tu n’as pas osé ? Bon sang Ed, tu ne te souviens comment ça a fini la dernière fois ?! Mon stock entier de chocolat a disparu ! Je ne veux plus jamais revivre ça !
- Pff… P’tite nature…
- Ca n’a strictement rien à voir Lui il est… Impossible à gérer !
- Et al…
- Est-ce que quelqu’un peut m’aider ? » Les coupa Andréa, que M. Calamar venait de saisir par le pied.
« On arrive Andy !
- TU VAS MOURIR MOLLUSQUE !!!!
- Rectification… Ani arrive. »


------------------------------


Vous voilà enfin arrivés à bon port ! Et saint et sauf qui plus est. C'est maintenant sûr, l'année prochaine vous êtes bons pour participer à Koh lanta. Non ça ne vous dis rien ? Pourtant il paraît que les vers géants sont bourrés de protéines ! Toujours pas intéressés ? Oh… Je vois. Vous êtes peut-être un peu fatigué. Je pourrais vous laisser dormir, mais pas tout de suite ! Et non.

Vous vous demandez peut-être qui je suis ? Et bien, je suis votre conscieeeeennnnce ! Ou pas. Haha ! En fait je suis le narrateur. Mais si ! Le gars qui raconte des histoires, tout ça. D'habitude je reste un peu dans l'ombre, mais là j'ai eu envie de me manifester un peu ~

C'est quoi ces yeux menaçants ? Vous savez que je suis omniscient et intouchable ?! Alors rangez moi ce regard assassin ou je continue de parler encore des heures et des heures et croyez moi, j'en ai l'habitude ! J'ai d'ailleurs une super anecdote à vous raconter sur Edward et Aldrick. Jamais vous n'auriez pû imaginer qu'ils… AHAH ! On m'écoute maintenant hein ?! Et bien vous ne saurez rien, nanananèèèèreuh.

Owh… Je vous ai fâchés peut-être ? Non non ! Ne fermez pas la page ! C'est bon, je vais vous les donner vos résultats. Tenez… Et Hop !

Quoi ? C'est quoi cette tête ? Non ce n'est pas une blague ! Tournez la tête voyons. Là ! Vous ne le voyez pas ? Mais si, à côté de la lanterne, le morceau de papier tout chiffonné. Ah… Autant pour moi, j'ai oublié de faire apparaître la lanterne. Et hop !

C'est bon ? Allez, ouvrez le. Ils ont été écrits par vos deux copains les loups. Comme je suis aller leur raconter vos petites aventures, ils ont pu noter leur impression à ce sujet. Et ouai ! C'est ça d'être un narrateur. Allé, bonne lecture !

Émilie:

Valentine:

Layth:

Dawn:

Nath:

Ziggy:

Gaby:

Bastian:

Narcisse:

Lenny:


Hum… Hein ? Waoh, pas la peine de s'exciter, il est où le problème encore ? Qui a gagné, qui a perdu ? Vous voulez vraiment savoir ? Quelle drôle d'idée. Et si c'est vous le dernier hein ? Il ne faudra pas vous plaindre je vous préviens, je ne fais pas d'annulation moi. Bon alors. Vous êtes sûr de vous ? C'est votre dernier mot ? Huhu, j'ai toujours rêvé de dire ça. Hum ? Oui, bah pas besoin de me presser comme ça, c'est bon c'est fait !

Quoi ? Mais lisez la suite du papier bon sang. C'est pas possible ça, dès que le narrateur se fait la malle, il faut vraiment tout leur dire.

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