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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues

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MessageSujet: La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues   La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues I_icon_minitimeMar 20 Mai - 7:24

Dominik avait le don d'entraîner les autres dans des situations tordues. D'abord il réussissait à conduire Ziggy dans l'endroit le plus oublié de la bibliothèque et maintenant il refilait toute la responsabilité entre les mains du pauvre mime, qui se trouvait tout aussi dépourvu de moyens que lui, si ce n'était plus. Néanmoins, son compatriote de mésaventure ne sembla pas s'embêter avec la question trop longtemps, bien que déboussolé et surpris. Il prit les devants tel que l'avait invité à le faire le pianiste, mais s'arrêta rapidement, s'attardant sur un livre s'interposant sur leur chemin. C'était à première vue une histoire qui venait de très très loin, d'une époque révolue, cependant pas oubliée. Ah, Thésée... Cela rappelait à Dominik la pièce de théâtre de ce mythe à laquelle on l'avait jadis emmené, à Londres, et où le comédien incarnant Icare... prenait beaucoup trop au sérieux la scène où il montait vers le soleil. JE SUIS ICAAAARE.

Dominik, perdu dans ses vieux souvenirs bizarres, fut soudainement secoué par un léger ricanement. Les bras croisés sur sa poitrine, il lui fallut de longues secondes à revenir à la réalité, Ziggy tenant toujours le livre dans ses mains sans bouger. Le pianiste reprit tout le sérieux dont il était capable et analysa la situation. Peut-être ce livre contenait-il la solution pour les tirer de là. Oui! Alors qu'il en était à opter pour l'idée de déchirer les pages, d'en faire des avions et de les lancer dans l'espoir que celles-ci trouvent la sortie pour eux, Ziggy s'exprima.

« Allons, partons avant de tomber sur le Minotaure. »

À vrai dire, Dominik aurait trouvé assez marrant de tomber sur un individu avec la tête d'un taureau, tout droit sorti du néant, les menaçant de quelques façons, mais déjà le mime pressait avec douceur sa paume dans la sienne pour le tirer plus loin. Tandis que le rouquin avançait à tâtons, le pianiste remarqua que ce dernier avait fermé les yeux. Il se demanda alors si ç’avait réellement été une bonne idée de lui refiler les guides de l'opération. S'orientant à l'aveuglette, ils longeaient les rangées avec le sentiment que le labyrinthe aurait bien raison d'eux. Puis un miracle se produisit. Sans que Dominik ne sache comment il s'y était pris, Ziggy avait réussi. Devant eux se dressait la porte de la bibliothèque, la voie de leur salut.

« Nous voilà à la sortie du labyrinthe et la lune brille encore dans le ciel. »

Dominik jeta un coup d’œil par une fenêtre non loin de là. Le rouquin avait entièrement raison. L'astre lunaire resplendissait plus que jamais et c'était pour eux. Avec assurance et une certaine joie retrouvée, Dominik fit le premier pas vers l'avenir et se dirigea vers la porte. Son esprit tordu ne pouvant pas rester sérieux plus de 10 secondes, et ce temps étant écoulé depuis bien longtemps, il était temps de passer à l'action... et de foutre la trouille à Ziggy. Mettant ses talents de revenant à l'épreuve, il se glissa rapidement à travers le bois de la porte et se retrouva dans le couloir, où le bruit l'envahit d'un souffle. Sans se laisser déconcentrer pour autant, il attrapa la poignée et tira de toutes ses forces de façon à bloquer la porte et coincer Ziggy dans le labyrinthe. MOUHAHA. Il était si cruel. Il rit pendant un moment diaboliquement, puis remarquant assez rapidement que sa victime ne s'affolait pas comme il le désirait, relâcha son emprise. Pourquoi les moments rigolos s’effaçaient-ils toujours aussitôt qu'ils apparaissaient? Son compagnon fit surface et, s'excusant brièvement, il poursuivit sa route jusqu'à l'extérieur du Cabaret pour s'enfoncer dans le dédale des rues.

L'air frais de la nuit était encore mieux que le silence de la bibliothèque pour avoir un peu de répit. Il soupira de bonheur, les mains dans les poches, avançant lentement comme il avait avait l'habitude d'errer. Mais cette fois-ci était différente. Il avait un compagnon. L'errance semblait moins pénible toute à coup, avec quelqu'un à ses côtés. Un sourire se dessina sur son visage. Visiblement, ce Ziggy avait le don de lui en coller un là où il n'y en avait habituellement que si rarement.

La lune était encore haute dans le ciel et semblait guider chacun de leurs pas. Elle les observer. Dominik s'arrêta un instant pour la contempler. Les étoiles tout autour donnait l'impression d'une immense couverture qui le recouvrait. Le regard rivé sur les astres, toutes pensées se dissolvant aussitôt qu'elles frôlaient son esprit, tout allait mieux. Puis de vagues souvenirs s'immiscèrent derrière ses yeux. Il lui semblait maintenant que la lune avait toujours fait partie de sa vie, d'une certaine façon. Même le jour, il ne pensait généralement qu'au moment où la nuit tomberait. Et tous ces souvenirs étaient drapés d'une telle noirceur... Même cette nuit-là, en pleine averse, la lune perçait. La lune avait toujours éclairé son chemin. Seulement, il avait été trop stupide pour le remarquer plus tôt. Pourtant, elle était toujours là, brillante comme la mémoire des sourires de Sylwia. Il baissa la tête et regarda en direction du mime, souriant.

« Et si on allait vivre sur la lune? »

Il reprit le chemin, le cœur plus léger. Il ne savait pas où cette ballade allait les mener, mais qu'importe! Pour autant que la lune était là, rien d'autre n'importait.

Hallelujah:
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MessageSujet: Re: La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues   La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues I_icon_minitimeDim 27 Juil - 10:39

Il y avait deux petites fleurs dans le cœur de Ziggy. Qui doucement germaient à leur rythme, l’une d’ailleurs plus rapide que l’autre. La première, la fleur rapide, c‘était une fleur de fierté. Parce qu’il était assez fier le petit Ziggy de les avoir sortis de ce mauvais pas, de cette bibliothèque labyrinthique. Le rouquin c‘était d’ailleurs demandé si la disposition des rayonnages si particulière n’était pas une lubie de leur étrange patron. Oh, une autre fantaisie de cet homme ne l’aurait nullement étonné. Ou bien, c’était juste un très savant dispositif permettant aux âmes errantes et en peine de se perdre dans la lecture plutôt que dans les méandres de leur tristesse.
Perdu dans ses réflexions, il pencha la tête en observant Dominik. Aussi, c‘était peut-être l’endroit où le calme permettait de faire des rencontres étranges… des rencontres fort agréables oui.
Il laissa un sourire naitre sur son visage, prêt à suivre son nouvel ami aux yeux océan il esquissa le même mouvement que lui lorsqu’il s’approcha de la porte. Et quelle ne fut pas sa surprise quand le garçon ne s’arrêta pas pour tirer sur la poigné. Hautement plus surprenant, au lieu d’une collision normal entre deux objets se rencontrant, au lieu d’un boum, au lieu d’une tête qui se cogne, au lieu d’un aïe aïe aïe : rien, le néant. Comme si au contact de la porte la personne, l’être, la chose constituant Dominik s’était effacée, avait été transcendée par l’objet de bois.
Le mime cligna des yeux, surpris. Il y avait de quoi. Mais sa surprise s’effaça aussi vite que venue, au Lost évidement c’était affaire courante de voir des phénomènes étranges, non pas qu’il devenait habituel de voir des revenants, c’était juste…. Assez normal en fait.
Il vit la poigné de la porte se remonter immédiatement, tenue avec force pour l’empêcher de sortir. Sur sa face de craie neutre, les coins de son visage s’étirèrent en un sourire discret alors qu’il ne bougeait pas d’un pouce, attendant qu’on daigne le délivrer.
Et sa délivrance ne tarda pas à venir, il rejoint d’un pas souple son ami de l’autre côté de la porte. Leur aventure au pays des livres était derrière eux, alors que la lune les observait d’elle-même, son œil unique, Ziggy ne suivait pas de lapin blanc dans les couloirs pourpres du Lost, il suivait son petit fantôme brun aux yeux océan, et dieu seul savait, s’il existait, où cette nouvelle aventure allait le mener.
Mais c’était comme cela, le roux rêvait d’aventure et chaque occasion était bonne pour se sortir de la tristesse, il savait bien qu’il en était de même pour l’autre. Le bonheur est une chose étrange, l’homme a-t-il réussit à le trouver ? mais il n’y a beaucoup de gens triste qui partent à l’aventure, des petites aventures, celles de tous les jours, celle qu’on se rêve ou qu’on s’invente, histoire de se changer les idées.
Et les deux jeunes garçon avaient pour sûr le cœur triste, alors en cette soirée si étrange, où la lune jouait à se cacher, à se faire désirer derrière son rideau de nuage pourquoi ne pas partir de ces mur, de ce lieu si bruyant ? Il traversaient ,presque survolant le plancher, les couloirs, la salle bondée du Lost. Personne ne faisait attention à eux, pour ainsi dire, ils étaient tous deux fantômes.


Dans la rue l’air était frais, mais agréable. Il avait de froideur juste assez pour faire se rosir les joues et le nez des courageux qui a cette heure avancée déambulaient dans les sinueuses ruelles. Pourtant, les deux garçons semblaient si étranges dans cette ruelle, leur peau restait de nacre face au froid, marchant lentement l’un a côté de l’autre, ils semblaient se trainer sans but, se satisfaisant de cette errance muette.
Le mime coula un regard discret sur son voisin, il avait l’air heureux. Pas heureux tirant sur l’euphorie, pas une joie solaire, irradiante, bruyante. Une joie simple et douce, comme un baume qu’on passe sur les plaies du cœur, comme un petit vide que l’on comble. Il était heureux aussi, le mime. Déjà parce qu’il avait eu l’occasion de voir se fendre l’ivoire du visage de son voisin en un arc de cercles aux lèvres rosée. Et ce plus d’une fois, car il était sûr que ce genre de gymnastique faciale n’était pas monnaie courante pour le pianiste.

Le regard de Ziggy suivi un chemin invisible, pour remonter vers la lune. Oh, comme elle brillait ce soir-là, sa pâle lumière inondait les rues, ruisselait sur les pavés leur offrant un chemin de lumière qu’ils pouvaient suivre. Elle semblait guider leurs pas en cette belle soirée. La belle, la douce, celle qui fait tourner les cœurs et les tête, la lune. Sa mère. Il pencha la tête un instant, savourant de pouvoir l’observer tant que les nuages ne venaient pas tout gâcher.
Et ce n’était pas la première fois, oh non. Il avait dû passer la moitié de sa courte vie à observer cette astre qui accaparait toutes ses pensées, qui régissait sa vie, qui maniait les fils de son existence. Toujours silencieux le Ziggy, toujours posté à une fenêtre, la tête dans les nuages, toujours dans la lune, à l’observer la lune. Oh, il devait bien la connaitre par cœur, connaitre chaque nuance de ses reflets, connaitre chaque cratères, chaque reliures, chaque étoiles bercés dans son halo. Il les enviait un peu parfois, il les jalousait ces étoiles. Elles avaient le droit à une étreinte dans les bras de la lune, elles avaient le droit de se happer dans cette traine argentée si vaporeuse, qui avait l’air tellement douce qu’il ne pouvait plus compter les fois où dans un élan de désespoir il aurait voulu pouvoir y glisser ses doigts, y poser sa tête.
Il continua à observer le disque argenté, qui perçait comme une fine opale derrière les nuages, ne se laissant nullement ternir par ses assaillant cotonneux de brume sombre.

« Et si on allait vivre sur la lune? »

Il sursauta, retournant son regard dépareillé vers son compagnon de flâne.
Il écouta la phrase, et en un millième de seconde son visage se décomposa en un sourire triste.
Il était comme cela Ziggy, un miroir brisé réfractant une lumière dansante, une marre se courbant sous le vent. Il était changeant. On aurait pu aisément le comparer à une boule à neige secoué a l’extrême ou chaque flocon de neige serait une émotion en train de s’entrechoquer, de voleter avec d’autre.
Oh, combien de fois avait il rêvé d’y aller sur la lune, de la rejoindre la lune, de rejoindre ce qui était considéré, considérablement sa famille, son origine…
Il aurait pu s’abandonner une nouvelle fois aux méandres de la tristesse, se noyer encore, retomber dans cet océan. Mais non, pas ce soir, pas en belle compagnie. Les sentiments, les états d’âme de Ziggy c’était un peu comme un yoyo en roue libre. On ne l’appelait pas le lunatique pour rien.
Il se donna une petite claque, un petit coup sur sa joue si pale qui un instant se colora de rouge.
Aussi vite qu’il s’était décomposé, son visage se recomposa en un sourire. C’est étrange mais avec cette question, Dominik semblait avoir percé en lui. Il ne savait pas si le garçon était au courant de sa vrai nature, sa nature lunaire, ou peut-être était-ce le fruit d’un heureux hasard…
Mélancolique, mais heureux car la mélancolie était un état permanant chez lui, sa voix si douce et tremblante s’enleva dans le silence.

« La lune, mon pays ça, la lune. »

C’était une semi confiance, une semi vérité. Libre à lui de faire marcher ses méninges ou de prendre la phrase comme elle venait. Le lorialet reporta son regard sur Séléné, et un sourire enfantin vint fendre son visage, alors qu’ils marchaient toujours.

« Comment on y vivrait ? Dans un manoir ? un château une jolie maison ? Est-ce qu’on aurait des poules ? des poules lunaires ? On y ira voir Jean de la lune hein ? et son empire lunaire ? »

Sa petite voix semblait guillerette et légère dans la nuit, entrecoupée comme toujours de silence. Pourtant au fur et à mesure qu’il passait du temps avec Dominik, il se sentait plus en confiance et cet effet se traduisait par des paroles un peu plus libres, un peu plus longues, un peu plus abondantes. Pour sortir le mime de son mutisme, il fallait s’armer de courage, et d’une bonne dose de douceur.

Ziggy s’arrêta et posa sa main sur l’épaule de Dominik, tous deux étaient arrivé dans un petit coin de rue un peu plus large, surement un endroit animé dans la journée en témoignaient les banc et les quelques caisses disséminées çà et là.

« ça nous fera du changement… Autant s’entrainer dès maintenant ! »

Et suivant ses paroles, il usa de ses talents de mimes pour se mettre à marcher comme en apesanteur, comme si ses pas semblaient tout d’un coup très légers. Tournant sur lui-même après une courbette, faisant semblant de tirer un chapeau imaginaire, il énonça :

« Mes hommages monseigneur, Ziggy et Dominik, comtes des montagnes du Sud lunaire »

S’en suivi un petit rire, un rire à l’image du mime, un rire silencieux mais visible.

D’aucun, s’aventurant dans cette sombre ruelle aurait pu être surpris par cette scène singulière. deux jeune gens à la peau si pale qu’elle en brillait, deux petits acteurs sous les feux de la lune, sur le scène de pavé. Les aurait ont pris pour des fantômes ? pour des âmes errant dans les rues ?
Surement oui, puisque une ambiance irréelle c’était installée entre les murs biscornus des immeubles parisiens. Mais c’était comme cela, c’était le pouvoir des rêves enfantins que de teinter le réel d’un soupçon de magie, c’était le pain quotidien des artistes du cabaret que de cacher leur vrai nature pour n’en révéler qu’un bout lors de leurs spectacle, pour faire toucher du bout des doigts l’irréel à ses pauvres humains. Mais ce soir dans la rue, ils étaient à l’abris des regards curieux, alors plus la peine de se mentir, faire attention bien sûr, mais ils pouvaient respirer un peu.





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MessageSujet: Re: La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues   La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues I_icon_minitimeLun 28 Juil - 15:50


    Encore une nuit où Mortimer ne trouverais pas le sommeil.
    Chez lui, devant son bureau vide et impeccablement rangé, Mortem restait là fixant le tapis de carte qui lui servait aussi de nappe de travail. La lampe était allumée et faisait office de veilleuse, seul le bruit de l'électricité rompait le silence déjà bien pesant.
    Exactement deux heures, trente-six minutes et 48 secondes s'était écoulées dans cette folle ambiance à réfléchir sur l'affaire désormais classée du tueur en série et divers sujets comme :
    - Pourquoi le vert comme couleur de référence ?
    - Pourquoi Cassandre n'écrivait pas des messages anonymes ?
    - Comment aiguiser un coupe-papier sans aiguisoir ?
    - La religion est-elle source ou cause de culture ?

    Tout ce moment de contemplation se rompu par les narines de Mortem qui se gonflèrent en même temps que ses yeux s'exhorbitaient presque. Les lèvres pincées par des réflexions intérieures finirent par s’entrouvrir pour laisser échapper l'air consommé, ce qui fut le marqueur temps durant lequel Mortimer se leva de sa chaise.
    Les deux mains appuyées sur le rebord du bureau finirent par le quitter sous la ponctuation d'un :
    " BON !"

    L'ennui avait prit le dessus. Le terrible et fatidique ennui ! Celui qui vous prends à la gorge, vous empêchant de trouver le sommeil quand bien même cette option reste la plus efficace.
    Mortem s'était donc levé, il regarda l'heure sans aucune émotion, bien qu'intérieurement on pouvait voir un jeune psychiatre blasé lever les yeux aux ciel, reprochant au temps lui même de s'écouler lentement dans ces cas là. Et pourtant ! Pourtant il était tard ! Minuit passé depuis "longtemps".

    Il attrapa sa veste noire aux quelques faux poils blancs qui parsemaient le col et l'enfila le regard rivé sur sa lampe. Quelques résidus analytiques courraient encore ci et là dans son esprit, mais bientôt ils s'envolèrent vers l'extérieur.

    Mortem prit son ouvre lettre qui l'aidait à réfléchir quand il ne s'amusait pas à le lancer pour le rattraper avec ses genoux. Il referma la porte très doucement pour ne pas que les possibles voisins aux humeurs tardives ne se rendent compte de son absence.
    La nuit était fraîche, pas froide, juste légère. Pas un chat, sauf si vous considérez le psychiatre comme en étant un. Si c'est le cas, sachez qu'il vous méprise d'avance. Quelques lampadaires étaient encore allumés, laissant le psychiatre vagabonder entre les allées éclairées et sombres. Ces dernières étant choisies plus ou moins avec prudence. Il valait mieux ne pas traîner dans certaines tandis que d'autres avaient une agréable raison d'être vide.

    Les déambulation de Mortimer l'amenèrent sur une place dont il ne reconnu pas tout de suite la localisation sur la carte de Paris, à trois rue et une veine du Cabaret.

    Deux jeunes hommes, visiblement pacifiques, s'amusaient en improvisant un petit spectacle dont Mortimer ne su en dire la nature. Il n'était pas forcément friand de ce genre de choses habituellement, mais certains d'entre eux pouvaient se révéler passionnants si l'on regardait bien le message, parfois même la morale.
    Chose qui fait bien rire jaune Mortimer ... Quand bien même il devrait parfois en prendre de la graine. Mais vous le savez bien, monsieur a la fâcheuse tendance d'estimer sa personne au dessus de tout cela.

    « Mes hommages monseigneur, Ziggy et Dominik, comtes des montagnes du Sud lunaire »

    Mortem avançait près d'un banc, de l'autre côté de la scène improvisée et opta pour une approche silencieuse. Il observait tout cela comme s'il n'existait pas, comme s'il était absent et pourtant observateur. Il eut cependant un léger sourire quand un réflexe mémoriel lui rappela qu'il n'y avait aucune logique à ce que l'on considère qu'il y est un sud et un nord sur la lune. Mais après tout, ce réflexe avait tout aussi illogiquement assumé que la notion de montagne était applicable sur la lune ...
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MessageSujet: Re: La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues   La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues I_icon_minitimeMar 30 Sep - 23:54

Tandis que le mime s'animait, le musicien ne pu se retenir de sourire et, bientôt, il s'esclaffa. Ce petit bout d'homme lui rappelait son enfance. Tout était plus simple, à cette époque. Il n'y avait nul besoin d'avoir ces pensées sombres qui vous détruisent une âme et qui, quoi qu'on y fasse, reviennent sans cesse. L'angoisse du futur, ou même du présent... Tout ça n'existe pas dans l'imaginaire d'un enfant.

Ils vivraient dans un manoir, bien sûr. Il restait tout de même feu le fils d'un noble. Oh, et pourquoi pas le château? Au creux d'une montagne au relief douteux. On repasserait pour les poules lunaires, néanmoins. À moins que leurs œufs ne puissent leur servir d'armes contre les jaloux hommes de la lune qui voudraient s'en prendre à leur château. Et si ce n'était pas suffisant, ils pourraient toujours avoir l'armée impériale de Jean de la lune derrière eux. Dominik riait toujours devant l'imagination impressionnante du rouquin. Maintenant, c'était à son tour de se mettre de la partie. Mieux valait faire bonne impression devant l'Empereur de la lune.

« Mes hommages monseigneur, Ziggy et Dominik, comtes des montagnes du Sud lunaire » 

Le pianiste effectua une légère courbette en guise de respect.

« C'est un honneur pour nous d'enfin rencontrer le grand Seigneur de la lune. Si vous permettez, quel magnifique couvre-chef que voilà! Votre chapelier en fait-il également pour les poules lunaires? »

Qui sait, si leurs œufs n'étaient pas assez durs pour assaillir les hommes de la lune, au moins auraient-elles un peu de style. Le style avant tout. Mourir n'est pas un déshonneur tant que l'on meurt avec style, lui avait-on apprit. Ou était-ce un proverbe qu'il avait trouvé au fond d'une corbeille... Bref! Peu importe. Question de mettre l'emphase sur ce dernier, il donna un léger coup de tête, secouant légèrement la mèche noire qui lui tombait devant les yeux. Il aurait dû devenir acteur.

L'anglais se redressa soudainement. Pour aucune raison valable, il avait le sentiment qu'on les observait. Pas qu'il en fut terrifié, quoi que peut-être un peu quand même, cela le rendait davantage inconfortable. De un parce qu'on les observait, de deux parce qu'ils avaient l'airs un peu idiot, il fallait l'admettre. Dominik jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule. Une ombre avançait de l'autre côté. Brutal retour à la réalité. À quel âge devenait-on conscient du regard des autres sur soi, déjà? Il ne se rappellait plus, mais c'était plutôt énervant. Cette phase de la vie humaine devrait être abolie. Cela éliminerait bien des problèmes... Ils n'avaient qu'à attendre que cet homme passe son chemin pour reprendre. Ou pas. Soudainement, le pianiste n'était plus d'humeur à jouer. Et plus le regard de cette ombre persistait sur eux, plus ce sentiment grandissait.

Dominik l'observa un long moment, son voile de tristesse s'étant rabattu à nouveau sur son visage. Une sorte de mépris émanait de cet échange, bien qu'il ne pouvait en vouloir à cette personne de simplement se promener dans la rue. Mais le brun s'était senti si loin de la réalité un instant plus tôt... C'était ce qu'il attendait depuis des lunes et cet inconnu lui avait enlevé ce moment. Il avait beau s'efforcer de détacher son regard de cet homme tapis dans la pénombre, il en était incapable. L'atmosphère sous la lune était maintenant devenue lourde. L'anglais se força à prendre une grande inspiration et ferma les yeux. Puis, la perspective lui sembla différente. Et si cette âme errante ne voulait en fait qu'assister au théâtre de la lune pour oublier la réalité également. Dominik reprit sur sa personne. Cette perspective le satisfaisait plus amplement.

Il reporta son attention sur Ziggy, se demandant s'il avait même été conscient du flot d'émotions qui avait jaillit en lui, et lui sourit.

« Il est temps d'avoir du style, comte Ziggy. »
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MessageSujet: Re: La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues   La lune n'abandonne jamais les errants dans le dédale des rues I_icon_minitimeJeu 23 Fév - 19:03

L’ami fantomatique bientôt se prêta au jeu. Il laissait peu à peu la mélancolie pour se glisser dans cette singulière farce, cette petite pantomime concoctée par Ziggy. Et les voila tous deux : grands seigneurs dont la richesse est un peu de paille, la grandeur des sujets imaginaires, un bestiaire fabuleux rempli de poules lunaires, le royaume une ruelle humide brillant sous les feux de la lune. Et pour seul spectateur, l’imaginaire Jean de la Lune.

Mais il lui semblait que son ami, son compagnon de jeu perdait de ses couleurs. Dans l’éclat de la lune il voyait paraitre dans ses yeux ce vilain voile sombre qu’il avait eu tant de peine à chasser. Était ce le jeu qui ne lui plaisait plus ? Avait-il dit, fait, quelque chose de mal qui aurait causé tourment a son précieux camarade ? Mais de toute évidence le petit mime n’était pas le sujet de son tourment, dans son euphorie enfantine et se jeu prenant il n’avait pas remarqué la paire d’yeux perçants posés sur leur petit tandem. À l’unisson avec Dominik il se fit violence pour s’extraire de leur fantaisie et reposer ses paternes dans le monde réel. L’inconnu était assez loi, assis sur un banc, mais il aurait mis sa main au feu qu’il était en trainée les observer. Après tout c’est normal, se dit-il en refrènant un frisson, il arrive que les marcheur nocturnes fatigués de leurs errance se posent un instant pour embrasser de leur yeux les mouvements de la nuit. La nuit tout est calme, ce n’est pas comme la journée qui grouille de choses à voir d’agitations, de cris et de gens. Non, la nuit est toute autre : entre ses bras calme le monde s’endort. Ainsi baignés de nuit les êtres qui sortent et déambulent dans les rues sont des spectacles sans pareil, tant leur éclat propre brille dans la pénombre. La nuit ne dissimule pas, elle montre à quel point les choses qui existes sont capable de de briller par elles même, sans l’aide d’un astre qui leur brule la peau, mais avec le conseil d’un autre qui ne fait que les nimber de son doux halo.
C’est comme au cabaret, se repeta-t-il, c’est comme au cabaret.

Soudain la voix de l’ami fantôme le sorti de sa rêverie, ils s’étaient l’un comme l’autre perdu dans leur monde interieur, suspendu dans le silence quelques instants?

« Il est temps d'avoir du style, comte Ziggy. »

Les mot autant que l’air qu’il affichait ne pouvait pas plus réjouir Ziggy. L’ami revenant revenait dans leur monde fantastique. Il presserai se laisser aller à la douce folie plutôt que de sombrer une fois de plus dans les affreux bras griffus de la réalité. Un sourire étirant largement ses lèvres, gonflant ses paumées et faisant se plisser ses yeux, il secoua vivement la tête avant d’effectuer un tour sur lui même. Avant de faire quoique ce soit d’autre il attrapa la main de dominik pour la tenir dans la sienne, et d’un air doux il lui murmura :

« C’est simple, c’est simple comme au cabaret. »

Et gardant toujours cette main dans la sienne, il esquissa une courbette vers le spectateur étrange et impromptue qui était venu assister à leur reverie.

«  - Qu’il est étrange d’habiter dans notre pays la Lune, vous ne trouvez pas, Seigneur Dominik ? » Et ainsi il commença a se déplacer sur les pavé, comme si son corps était, pas en apesanteur, mais d’une légèreté jalousante. Son corps entier semblait ne rien peser, ainsi il se laissa tomber a terre pour se relever sur les main et continuer à marcher ainsi comme si devine était. « C’est si petit qu’on en a vite fait le tour. On se retrouve à marcher la tête à l’envers »

Ses cheveux d’un roux flamboyant lui tombaient devant les yeux en des mèches brulantes qui brillaient sous les rayons de la lune. Un rire vient naitre dans sa gorge, chamboulé par sa position sans dessus-dessous.
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