Le Docteur Vincent Frankenweenie est un bel homme âgé d’une vingtaine d’année déjà bien entamé, du moins en apparence. Grand et svelte, Vincent a un physique assez enviable, toujours une cigarette à la bouche, quoi de plus naturel quand on a modifié son propre corps, et quoi de plus utile lorsqu’il s’agit de trouver des futurs cobayes pour ses malsaines expériences.
Néanmoins sa condition de mort, bien que très difficile à cerner à première vue, lui a donné un teint pâle qui même après une longue exposition au soleil ne changera jamais de teinte. Pour pallier à ce léger problème il applique tous les matins sur sa peau un fond de teint de sa fabrication. Sa température corporelle est aussi très basse comparée au commun des mortels, pour le moment Vincent n’est pas parvenu à résoudre ce problème, il évite donc que des personnes inconnues le touche directement.
Bien que mort, son corps ne subit aucune autres dégénérescences, ses recherches lui ont permis de conserver à jamais ce corps jeune et athlétique, mais ce corps nécessite un certain entretien et surtout de longue période d’inactivité pour que ses cellules ne dégénèrent pas à nouveau.
Vincent se définie lui même comme un médecin compétent, un savant et un érudit, cette considération se répercute sur son attitude et son choix vestimentaire.
Toujours vêtu d’un costume hors de prix sous sa veste de médecin, qu’il complète avec un haut de forme de bonne facture lors de ses rares sorties. Il porte aussi des gants blancs immaculé, d’une part pour travailler, d’autre part pour que les clients qu’il devait éventuellement toucher ne remarque pas sa peau glacée.
Son allure générale est celle d’un homme sûr de lui, il se tient droit et à une démarche assurée. De même ses mouvements sont fluides et précis malgré son état de mort-vivant, un autre défaut qu’il peina à corriger mais qui aujourd’hui n’est que de l’histoire ancienne.
Un trait qu’il à tout de même conservé, c’est la force physique bien plus développée que lui a conféré la mort et le rite de celui qui l’avait tiré de son sommeil éternel, mais néanmoins il ne l’utilise que rarement. Après tout, un gentleman digne de ce nom refuse toute confrontation physique.
On peut donc dire qu’une grande classe émane de Vincent, néanmoins cette classe est brisée par une chose, qui sous le bras d’une fillette serait adorable, mais qui sous le bras de notre médecin zombie fait, comme qui dirais, tâche.
Et oui, Vincent ne se sépare jamais d’une énorme peluche en forme de lapin d’un blanc immaculé qu’il a affectueusement nommé « Sanity ». Personne n’ose la critiquer, s’en moquer ou même souligner sa présence. La derrière personne à l’avoir fait est toujours porté disparue et bizarrement Sanity était devenu rouge vif le temps d’une soirée.

Oui, Vincent est un être étrange et avec une mentalité très discutable, bien que très intelligent et érudit (On lui connaît des talents de culinaire, biologiste et de naturaliste en plus de ses talent médicaux), il possède une vision du monde qui lui est propre et il n’hésite pas à faire étalage de ses opinions « décomplexées » comme il s’aime à l’entendre dire.
Pour lui tout est prétexte à étude, tout, de la feuille qui tombe d’un arbre au début de l’automne à l’assemblage de chair, d’os et de cartilage qu’est le corps humain. Il décortique chaque chose vivante ou non pour en découvrir leur essence et leur potentiel caché, bien entendu tout progrès se base sur la matière pour travailler, donc il lui faut des corps pour exercer son art, qui vu par ses pairs serait monstrueux.
Mais après tout, il s’en moque car rappelons le, Vincent est mort, alors l’opinion des autres il n’en à que faire et il n’hésite pas à le rappeler. Il est le meilleur médecin donc pour lui c’est toujours son point de vue qui est le bon, car oui, notre élégant zombi pourrait s’étouffer d’orgueil tellement il est imbu de sa personne, il s’aime et il aime ça. Mais après tout il y a de quoi.
Mais étrangement une créature échappe au bistouri de notre chirurgien fêlé, les Lapins. Vincent voue un véritable culte à ces bêtes à fourrures. Pourquoi ? Même lui l’ignore et il s’en moque, il les adore et ça lui suffit. Il se ballade constamment avec une peluche de lapin nommé « Sanity » pour être sur d’avoir un lapin près de lui, et le pire c’est qu’il peut parler des heures à Sanity.
Un autre trait de notre formidable médecin est un sadisme sans limite, lors de ses multiples expériences ayant pour cobayes d’êtres humains parfaitement vivant. Il aime entendre les cris de douleur lorsqu’il découpe lentement la chair sur la table d’opération et que plus tard il rattache au buste d’un animal mort la tête du malheureux. Par un système de sa conception le cobaye reste conscient tout du long de l’opération les nerfs bien en éveil. Et tout ça rien que le plaisir cela va de soi.
Vincent a aussi horreur des pertes inutiles, chaque reste humain fini dans son assiette, car oui, qu’il y a-t-il de plus savoureux que la chair humaine, selon Vincent : rien !
Est-ce son état de mort vivant ou simplement sa santé mentale qui lui fait apprécie le goût de ses victimes humaines ? Mais qu’importe, il est passé maitre dans l’art de les accommoder et surtout prend un plaisir à les déguster accompagné d’un bon verre de Bordeau. Et si ses frigos sont vides, ben… Un client de plus ou de moins est ce si grave ?
Bien, donc Vincent est un vrai génie, orgueilleux comme ce n’est pas permis et parfaitement sadique sans oublier une tendance très prononcée pour l’anthropophagie, il est aussi dragueur à ses heures, mais c’est souvent pour passer un moment agréable juste avant de manger.
Ah mais si, il reste un dernier trait de caractère à notre médecin de génie, alors bien qu’il soit très engagé dans ses expériences malsaines, en dehors de ça, monsieur est d’une paresse légendaire, officiellement c’est pour régénérer ses cellules, officieusement il est juste un feignant. Il faudra user d’argument de poids pour que monsieur lâche sa tasse de thé et quitte son confortable fauteuil en cuir, surtout si c’est pour soigner quelqu’un, quel ennui et quel perte de temps…

Vincent Frankenweenie était médecin de son état lors du glorieux empire de Napoléon premier, il participa à quelques batailles en tant que qu’infirmier mais fit en sorte d’être reformé, car pour quelqu’un comme Vincent, la guerre n’a rien d’utile.
Il créa donc une petite officine à Paris, dans le Marais, où il soignait paysans ou estropiés des précédentes campagnes pendant un temps, mais cela l’ennuya assez rapidement, de petite toux ou des égratignures ne flattaient ni l’ego, ni l’intelligence de l’homme. La seule chose qui le ravissait était son élevage de lapin, il adorait les lapins, limite à leur vouer un autel à leur gloire. Beaucoup de gens lui ont d’ailleurs demandé pourquoi il les aimait tant, il avait l’habitude de répondre : « ce sont les seul êtres parfaits dans ce monde rempli d’imperfections ».
Malheureusement, il lui fallait plus et il commença donc à faire des essais clinique sur ses patients, essais qui finissait à chaque fois par le décès du dit patient et par la frustrations de Vincent … Du moins jusqu'à son arrestation par la police napoléonienne pour multiples meurtres.
Vincent passa plusieurs années en prison mais réussi à s’échapper et à se faire oublier dans la campagne bordelaise.
Il s’établit pendant quelques années et travaillait dans un vignoble. Mais ses anciennes amours revinrent rapidement le saluer, alors, oui les lapins aussi, mais avant tout la recherche fondamentale sur le corps humain, avec hélas le même taux de mortalité et le même résultat lorsque l’on a découvert sa tentative de fusion entre la femme du boulanger et son lapin préféré décéder peu de temps avant. A la différence que c’est à l‘asile qu’on l’envoya cette fois ci et c’est ici qu’il mourut peu de temps après.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais…
Mais une secte satanique avait besoin de cadavre frais et comme notre flamboyant médecin timbré venait d’être enfouie il fut pour une fois le sujet d’expérimentation. Et pour une fois ce fut un succès, enfin surtout un succès pour Vincent, car les pauvres membres de la secte furent sont premier repas de non-mort.
Se déplaçant avec difficulté mais ayant conservé toutes ses capacité cérébrales en évitant d’être asservie et donc transformer en un légume obéissant, il parcourut les ouvrages de la secte.
Il fallut plusieurs années pour que Vincent parvienne à tout lire et aussi à appliquer toutes les choses qu’il apprit (enlèvement, charcutage, la routine en somme) mais aussi modifier son corps de manière à ce qu’il puisse se mouvoir comme tout être au cœur battant, ce qui prit quelques années supplémentaire, car il y avait du boulot.
Une fois notre homme était prêt à retourner parmi les vivants, avec un cerveau empli de connaissances sur les mécanismes de la vie et de la mort et un corps comme neuf qui jamais ne connaitrait la vieillesse. Cette fois ci, il allait réussir tout ce qu’il entreprendrait, il ne pouvait en être autrement.
Maintenant il lui fallait un nouveau lieu pour officier, et c’est avec un pincement au cœur qu’il retourna tout nostalgique à Paris et grâce à l’argent que la secte avait cru bon de laisser dans leur repère, il se paya une nouvelle officine.
C’était un autre temps et tout le monde l’avait oublié depuis longtemps, il officia comme médecin (tout en continuant ses expériences discrètement) et acquis une solide réputation de médecin de génie, après tout quand on sais tout de la vie et de la mort, rien de plus simple que de soigner. Jusqu'au jour, ou plutôt jusqu’au soir où un homme s’effondra devant sa porte, pris vraisemblablement de convulsions.
Mais ce diagnostique fut vite écarté, surtout quand l’homme commença à avoir de la fourrure qui lui poussais sur le dos pendant que sa chemise se déchirais sous l’enflement de ses muscles.
Nouveau Diagnostique : Lycantropie
Fort heureusement, les bouquins de la secte lui avaient appris deux ou trois choses sur les loups-garous et autres variations, et après avoir non sans mal, maitriser son patient grâce à la force surhumaine que son état de zombi lui conférait (même si au passage il lui fallu recoudre son bras gauche après la confrontation et utiliser toute sa réserve de drogues),il se mit à confectionner une potion capable de neutraliser l’effet de la lune temporairement.
Apres des heures de travail, il libéra son invité après lui avoir inoculé son petit remède.
Et c’est depuis cet incident que Vincent fut engagé au cabaret « Lost Paradise » par ce Loup garou nommé Edward, propriétaire du dit cabaret et par la suite bon ami du médecin revenu d’entre les morts.