Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] | |
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Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Mar 10 Mar - 15:08 | |
| Aldrick poussa un énième soupir à fendre l'âme. Maudissant son équipe une fois encore pour cette plaisanterie de mauvais goût.*Mais qu'est-ce que je fais là au juste ?* D'un air las et absent, il avisa la course qui se préparait. Les chevaux à l'odeur si singulière relevaient parfois vers lui leurs naseaux d'un air peu rassuré, tandis que sur la piste leurs jockeys s'échinaient à tenter de les faire ralentir. S'il n'avait pour eux aucune animosité particulière, il n'en restait pas moins qu'il empestait le loup et qu'il avait déjà savouré plus d'un steak tartare de viande chevaline. Pour son plus grand bonheur d'ailleurs. Alors forcément les équidés n'étaient pas particulièrement enclins à s'éterniser. Un nouveau soupir souleva ses épaules, tandis qu'il se remémorait encore :- - - ---------- La veille au commissariat de police ---------- - - - Billy, vêtu d'un costume élégant était revenu trempé de sa mission, en ayant pas avancé d'un iota, provoquant d'abord la surprise puis l'éclat de rire de son supérieur au beau milieu du couloir, attirant alors l'attention sur eux :- Allons bon, je n'ai pas souvenir que vous ayez eu rendez-vous avec une sirène. L'histoire se serait-elle finie en queue de poisson ?- Ha ha ha ! Très drôle chef. C'est facile de se moquer. Argua t-il de mauvaise humeur.- N'empêche ! Se faire renverser le sceau d'eau entier ! Pouffa Jean qui s'était fait un devoir de raconter l'odyssée à qui voulait bien l'entendre.- C'était une vraie teigne cette fille ! S'insurgea Billy en croisant les bras sur son torse l'air aussi renfrogné que boudeur.- Mais où est donc passé la délicatesse légendaire de notre chevalier ? Interrogea Allan un sourire trop grand pour être honnête imprimé sur le visage.- J'aurais voulu vous y voir les gars !- Tu t'y es pris comme un manche, oui ! Même Aldrick aurait réussi à l'amadouer ! Pas vrai ? Le taquina Axel en lui lançant un regard entendu.- Euh, eh bien...Une majorité des présents étouffa un rire.- Vous n'aurez qu'à nous démontrer ça, dans ce cas M. Voelsungen. Souligna taquin Gaudefroy qui -une fois n'était pas coutume- s'était immiscé dans la conversation, attiré par le raffut.
Aldrick avait grimacé sans ménagement mais devant la multitude de regards qui s'étaient tournés vers lui d'un bloc, il avait bombé le torse et répondu aussi machinalement qu'à l'école par l'affirmative. S'en mordant les doigts dans la seconde suivante. Un éclat de rire monumental avait suivi cet ordre saugrenu.- Bien. Oh et M. Haesmar puisque l'idée vous enchante à ce point vous l'épaulerez dans sa tâche d'accord ? Tâchez de ne pas laisser notre oiseau s'envoler Messieurs.- - - ---------- ---------- - - - Le commissaire grommela seul tandis que l'aura démoniaque de son collègue écartait les badauds sur son chemin. Il attendit qu'il l'eut rejoint pour demander à nouveau :- Pourquoi suis-je obligé d'écouter vos âneries sur la séduction ? Je pourrais très bien m'en sortir tout seul !L'odeur de l'herbe fraiche lui parvint, et s'accoudant un peu plus à la rambarde de sorte à fusionner avec elle, il laissa ses iris d'or parcourir le champ de course. Jamais encore il n'avait eu l'occasion d'y assister à proprement parler. Il lui semblait vaguement avoir déjà été sur un hippodrome lors du dressage d'un étalon, mais de course hippique, il n'en gardait aucun souvenir. D'un geste lent, il finit par saisir le verre que lui tendait son collègue, s'y abreuvant avant de trouver le goût singulier.
L'agent l'observa à la dérobée, il lui semblait avoir aperçu l'espace d'un instant un air sadique sur le visage de son coéquipier d'un jour... _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Dim 15 Mar - 3:50 | |
| Tout en s’approchant d’Aldrick avec leur consommation dans les mains, Ryden était fier comme un paon. À dire vrai, des deux, il devait être le seul à être content de la situation actuelle. Cependant, ça n’avait pas été le cas au premier abord. Sur le coup, il avait même regretté d’avoir ri aussi franc et fort en apprenant ce que le commissaire allait devoir faire. Il s’était même demandé si ce n’était pas une sorte de punition. Sinon pourquoi lui imposait-on une tâche pareille ? Ce n’était pas un secret pour personne, Aldrick et lui ont une relation... disons le toxique. Dès qu’ils sont dans une même pièce, ils sont pratiquement toujours en train de se quereller. Alors pourquoi était-il le seul à être enchanté en ce moment ? La réponse était bien simple. Il avait élaboré un ingénieux plan pour rendre l’atmosphère plus agréable… surtout pour lui. Il y avait vu même une bonne opportunité pour s’amuser aux dépens de son cher commissaire.
À peine l’avait-il rejoint qu’il eut droit à une remarque très encourageante sur la suite des choses. Le démon n’avait encore rien fait que son compagnon grommelait déjà. L’avenir promettait bien. Heureusement, il était habitué à ce genre de comportement, il ne s’en soucia même pas.- Si on vous impose cela, c’est principalement parce que vous avez autant de charme qu’une roche. Non ! Rectification, je suis sûr qu’une roche aurait plus de chance d’envoûter une femme que vous. Mais si vous vous sentez si à l’aise avec la gent féminine, allez-y ! Qui suis-je pour vous arrêter, monsieur le don Juan, lâcha-t-il avec beaucoup de désinvolture et un amusement nullement dissimulé.
Il finit par s’accoter dos à la rambarde et se mit à observer le monde près d’eux, cherchant de jolies demoiselles. Finalement, il tendit un verre à son acolyte.- Tenez. Buvez cela. Ça devrait vous aider à vous relaxer un peu. Fidèle à lui-même, le démon ne put réprimer un sourire de satisfaction, qui aurait pu facilement être confondu par un sourire sadique, quand Aldrick but son verre. Son plan allait comme sur des roulettes. Dans une trentaine de minutes, la drogue mit dans l’alcool devrait commencer à faire effet. Il avait longuement réfléchi la veille et il lui était venu à l'idée que le mieux pour était de droguer le commissaire. Au début, il avait voulu lui jouer un mauvais tour en lui donnant du yohimbe, mais il s’était vite ravisé. Non seulement c’était compliqué d’en obtenir, mais aussi Aldrick aurait deviné rapidement qui était le responsable de son état. Il avait finalement opté pour quelque chose de différent, de plus accessible.
Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre avant que le vrai fun commence. Pour faire passer le temps, il décida de mettre à l'épreuve les techniques de séduction de son supérieur. Prenant tout son temps, en sirotant son verre, il observa le monde à la recherche de l'élue. Finalement son regard tomba sur la personne parfaite qui n'était qu'à quelques mètres d’eux. C’était une petite chose maigrichonne et à première vue, avec un physique très ordinaire. Cependant, il n’était pas évident de bien voir ses traits à cette distance. - Voyez-vous la demoiselle à 2h, celle qui est dos à nous, avec les cheveux noirs frisés et qui n’a que la peau sur les os ? Si vous réussissez à me convaincre qu’elle est tombée sous votre charme, alors je vous laisserai tranquille pour le reste de la mission. Vous n’aurez pas le si grand privilège d’écouter mes conseils. Marché conclu ? Se retournant pour contempler cette fois la piste et plus particulièrement la course qui avait commencé, il ne put s’empêcher de lancer une dernière remarque cinglante : - Ah et si j’étais vous, tentez de l’aborder par-derrière sinon elle pourrait prendre peur. Déjà que vous n’êtes pas une beauté quand vous n’êtes pas irrité, alors...Il fit une pause et tourna la tête pour le regarder droit dans les yeux. Montrant un sourire fendu jusqu’aux oreilles, il continua sans se préoccuper de l’humeur d’Aldick. - Mais ce n’est qu’un petit conseil entre collègues. Faites comme il vous en chante. De toute façon, je connais déjà l’issue de cette rencontre. - HRP:
Voilà, je ne suis pas entièrement satisfait, mais bon... je peux faire des modifications si vous voulez. Sinon Aldrick, je suis resté vague pour la drogue. Je te laisse décider des effets qu'elle aura sur toi
_________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Ven 20 Mar - 21:39 | |
| En cette froide matinée de janvier 1890, Robin, comme à l’ordinaire s’était réveillé tôt. Aucun somnambulisme n’avait troublé sa nuit, et il se réveillait en pleine, forme. Il s’habilla, avala un morceau de pain à la confiture d’oranges, et se dirigea d’un bon pas vers le placard à balais, sifflotant un air à la mode. Mais l’atmosphère était anormalement calme, encore plus qu’à l’ordinaire, en cette heure matinale. Il oubliait quelque chose… La chimère s’arrêta. C’était son jour de congé. Et il avait oublié. Oh, il ne se serait sans doute pas levé beaucoup plus tard qu’à l’ordinaire, mais il aurait prévu quelque chose à faire. Il aurait même pu retenter de faire un gâteau pour les jumeaux… Même si la précédente tentative avait failli tourner à l’incendie. Il ne savait pas quoi faire. Et puis, il se rappela avoir entendu la veille qu’il y avait des courses de chevaux. Il n’était jamais allé dans un hippodrome. N’ayant rien de mieux à faire, Robin alla chercher son argent, et se décida à partir, ayant enlevé son tablier de travail. Il portait un pantalon trop court, et une chemise qui était si grande qu’on aurait dit une robe.
Serrant ses quelques sous dans sa poche, il sauta dans un omnibus, et, chose rare, il parvint sans mal à destination. Là, l’atmosphère de la course le saisit. Une foule haute en couleur, femmes bourgeoises à grand chapeau cherchant des places éloignées de la populace, porteurs d’eau, vendeurs d’objets divers, parieurs acharnés, créaient une ambiance bien particulière. Mais le plus surprenant, c’était les odeurs. Celles produites par une foule bigarrée se mêlait à l’odeur des bêtes, tout aussi excitées. On les voyaient au bout de la piste s’agitait avant le départ. Les cavaliers, sur leurs selles, semble de petit point de couleurs posés arbitrairement sur leurs montures. Et puis, le départ est donnée. Un bruit de tonnerre se fait entendre. C’est un alezan qui prend la tête, mais c’est à peine si on le voit, et puis, un cheval noir, de belle allure, remonte, et double, pour être doublé au dernier instant par un autre animal, plus petit, à la robe grise, à l’encolure tendue vers l’avant et à la bouche écumante. Les gens crient, certains sautent en l’air, d’autres trépignent de rage. La chimère est malmenée dans un mouvement de foule qui se rapproche des paddock pour mieux voir le vainqueur. Un peu en arrière, le dernier cheval passe la ligne d’arrivée, cravaché par son cavalier dépité.
Après ce moment de folie, Robin finit par trouver un lieu plus calme. Oh, il était encore un peu pressé par la foule, mais grâce à sa petite taille, il avait réussi à se glisser vers l’avant, et il voyait bien. Un autre départ se préparait, mais il avait le temps. Il regarda la foule. Au bout d’un moment, il se sentit mal à l’aise. Quelqu’un le regardait. Se retournant, il remarqua un homme de grande taille qui le fixait, et qu’un autre homme poussait vers lui. Que lui voulaient-ils ? Ils ne pouvaient pas avoir déjà quelque chose contre lui si ? Il tendit l’oreille, sans plus oser regarder, et entendit : …dos à nous, avec les cheveux noirs frisés et qui n’a que la peau sur les os…..Marché conclus ? Il n’entendit pas la suite, mais cela ne lui disait rien qui vaille. Il aurait voulu fuir, mais à ce moment, la course recommença, et le mouvement de la foule le rapprocha des deux hommes qu’il auarait voulu éviter. |
| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Lun 6 Avr - 10:51 | |
| Le commissaire avisa à peine la concernée, tout ceci lui paraissait à présent d'une stupidité sans égale, mais l'alléchante idée de ne pas avoir à en supporter davantage au sujet de son collègue le titilla quelque peu. Il n'avait jamais été fin limier en matière de séduction, c'était de notoriété publique. Les midinettes écervelées axées sur leurs toilettes ne provoquaient chez lui qu'indifférence et soupirs las. Malgré son éducation, il n'y avait que lorsqu'il aidait sa mère à répéter une pièce de théâtre qu'il pouvait paraitre posséder tous les talents requis à un gentleman. L'agent grogna, pesant le pour et le contre, s'il y avait bien des légendaires avec lesquels il se méfiait au sujet d'un marché c'était les démons, à plus forte raison lorsque le dit démon était partiellement responsable de la situation. Mais une nouvelle remarque fusa, l'irritant assez pour qu'il ne soit certain que leur couverture volerait en éclats par sa faute s'il devait le supporter ainsi toute la journée.
- D'accord, mais si j'y arrive, vous vous abstiendrez aussi de sales tours lors de la mission.
Le policier attendit un signe de son homologue et, lorsqu'il jugea qu'ils étaient tous deux d'accords, acquiesça.
Prenant sur lui, le lycanthrope soupira, bomba le torse en retrouvant une sérénité toute relative, réajusta son nœud de lavallière, et s'en alla conquérir la cible. Lui revinrent alors en mémoire, toutes ses phrases de romans à l'eau de rose, dont les dames étaient friandes, et il peina à en choisir une seule qui soit convenable. Vaguement, il se demanda ce qu'aurait dit Edward dans ses cas là et cette seule pensée lui arracha une grimace conséquente, pour le moins comique. Secouant vivement la tête, dans le dos de la belle, il se reprit juste assez pour s'incliner doucement vers la jeune femme, la rattrapant alors qu'elle était bousculée de toutes parts. Il en profita pour glisser dans un murmure plus chaud qu'il ne l'aurait souhaité à son oreille :
- Attention mademoiselle, n'allez pas tomber, vous feriez trop plaisir à Aphrodite en vous blessant, nul doute qu'elle serait ravie d'être débarrassée d'une rivale telle vous...
Ce contact bref, lui arracha un haussement de sourcils, s'étonnant qu'il eut fallu qu'il soit si près pour concevoir enfin qu'il avait affaire à une légendaire. Peu importait jusqu'alors combien la foule put être compacte, son flair avait toujours été des plus efficaces, et ce en dépit l'odeur de la cigarette qui côtoyait, alors que lui arrivait-il ? La réponse sembla s'imposer d'elle-même lorsqu'il posa son regard d'or sur la jeune personne. Ne parvenant à retenir une nouvelle grimace, alliée à une exclamation, la surprise étira ensuite ses traits et il s'empressa de laisser davantage de champ d'action à son vis-à-vis. Ses iris emplis de colère coulèrent sur son collègue, persuadé dès lors que le toxicologue l'avait fait exprès ; avant qu'il n'ajoute à la hâte, les joues rougies de honte :
- Je vous prie d'accepter toutes mes excuses jeune homme, je... Il y a eu méprise. L'embarras qui le gagna le fit se sentir si stupide qu'il poursuivit avant même de le réaliser : J'ai cru que vous étiez une ancienne connaissance, vous voyez... Le mensonge était si gros qu'il s'étonna lui-même d'avoir ainsi justifié ce grand moment de solitude, auquel la vie le confrontait.
Tant et si bien qu'il ne parvint de surcroit pas à savoir de suite pourquoi le brun lui paraissait tout de même si familier. Un mouvement de foule plus oppressant les poussa de nouveau l'un contre l'autre. Si près qu'il pouvait distinguer son reflet dans les iris de son interlocuteur. Aldrick songea qu'il allait se prendre une beigne méritée pour cet affront, pourtant son seul réflexe pour éviter cela fut alors étonnement de passer ses bras autour de la tête du plus jeune. Enserrant le malheureux plus fortement qu'il ne l'avait envisagé. Peut-être qu'au loin Ryden penserait-il qu'il avait atteint son but ? En vérité, malgré les pulsations rapides qui secouaient le pouls de l'agent, lorsque ce dernier libéra à demi sa proie de son étreinte, une désagréable odeur d'alcool les imprégnaient tous deux. La douche avait était froide pour le commissaire, dont les cheveux trempés étaient à présent recouverts de vin. Un grognement distinct s'échappa de son être, tandis qu'il arguait pour le fautif d'un air agacé :
- Hey ! Vous ne pouviez pas faire attention ?!
Comme un seul homme la foule à proximité se tourna vers eux, sa voix avait portée bien plus qu'il ne l'avait envisagé et il sentait déjà poindre l'amusement dans le regard de Ryden, qu'il devinait non loin. Nul doute que ses remarques fuseraient plus vite que l'éclair... tout autant que celles des badauds d’ailleurs. _________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Jeu 30 Avr - 2:50 | |
| Ryden avait évidemment acquiescé à la demande du commissaire. Il s’abstiendrait de tout mauvais coup si ce dernier gagnait le pari. Cependant, le démon était convaincu que c’était chose impossible. Il n’avait donc eu aucune crainte de perdre en acceptant cette condition. Une fois les deux d’accord sur les termes du défi, il observa son collègue partir vers ladite demoiselle. Ne voulant manquer aucune seconde de ce précieux moment, il ne le quitta pas une seule fois des yeux.
Il vit toute la scène. Le moment où le lycanthrope fit sa tentative de séduction jusqu’au moment où ce dernier comprit qu’il avait devant lui un homme et non une femme. Cet instant en particulier fut très jouissif pour le démon. Quand leur regard se croisa à nouveau, la colère qui émanait d’Aldrick ne put que réjouir encore plus le toxicologue. Ne se souciant guère des conséquences de son geste, il le regarda en ne cachant nullement son amusement. Il faut dire qu’il avait su dès le début que sa cible n’était autre qu’un homme. Et l’agent avait été assez dupe pour tomber dans son piège une nouvelle fois. Décidément, cette journée s’annonçait merveilleusement divertissante.
Après ce bref, mais plaisant regard, Ryden se faufila discrètement dans la foule afin de se rapprocher encore plus de ses deux victimes. Il était maintenant juste assez près pour tout entendre, dont la piètre excuse du loup-garou, mais assez loin pour ne pas être repéré. Ayant une autre idée en tête, il ne fallait surtout pas qu’ils le sachent si près d’eux. Malheureusement, avant qu’il ait pu m’être à exécution son plan, une autre personne fut plus rapide que lui et arrosa d’alcool les deux hommes. C’est à ce moment précis, amusé par la tournure des évènements, qu’une idée surgit soudainement de son esprit démoniaque et perverti. Ne prenant nullement le temps de l’analyser sous toutes ses coutures, il sauta dessus persuadé qu’elle était merveilleuse. Tassant le monde près de lui afin de rejoindre le commissaire et le jeune homme, il sortit de l’ombre pour leur offrir son plus beau sourire malicieux.
- Calmez-vous, M.Voelsungen. Je suis sûr que cet homme a juste voulu réfréner vos envies de pédérastes. Je vous ai bien vu tenter de draguer ce pauvre et innocent jeune homme sans défense. Bien que je conçoive que ça ne soit plus un crime d’aimer le même sexe que soi, cela reste tout de même totalement indécent de faire cela en public. Je dirais même que c’est un outrage public aux bonnes mœurs !
Le démon était passé maître dans l’art d’humilier et d’embarrasser le monde. Il percevait les murmures de la foule et les mauvais regards qu’ils lançaient à l’agent de police. Il savait très bien que l'homosexualité n'était pas encore acceptée par le peuple. C'est pour cela qu'il voulait leur faire croire que leur commissaire jouait dans la mauvaise cour. Et puis, même s'il ne réussissait pas à les convaincre complètement, il était persuadé que les gens garderaient au fond d'eux un doute sur la question.
Même s'il devinait qu’en cet instant, il y avait une certaine personne qui devait bouillonner de rage, il ne s’en préoccupa pas. Ryden avait réussi à capter l’attention des gens autour d’eux. Obnubilé par toute la mise en scène qu’il venait de créer, il aimait trop cela pour seulement se soucier du commissaire et de sa réaction. Il avait presque l'impression d'être un avocat essayant de convaincre un jury de la culpabilité du criminel.
S’adressant cette fois-ci au jeune homme près d’Aldrick, parlant suffisamment fort pour que tout le monde l'entende bien :
- Il y a quelques instants, cet homme, dit-il en pointant son collègue loup-garou. Ne vous a-t-il pas susurré à l’oreille de tendres mots ? En plus, ne vous a-t-il pas étreint fermement dans ses bras ?
Se taisant et s'effaçant un peu, il laissa le monde faire leur propre idée sur le sujet. Il espérait que le gamin allait corroborer dans son sens, mais ne le connaissant pas, il ignorait comment il allait réagir. _________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Mar 2 Juin - 14:32 | |
| L’un des deux hommes s’approchait de lui. Il était grand et robuste, bien trop pour que Robin puisse faire quoi que ce soit si l’inconnu lui voulait du mal. Il essaya de se faufiler hors de la foule pour s’enfuir, mais il lui semblait que plus il bougeait, plus la foule se refermait sur lui, comme une nasse sur un ban de poissons. La terreur de Robin grandit encore quand l’homme s’approcha d’avantage. Jusque là, c’était sous sa forme humaine qu’il avait eu peur, mais désormais, tout ses réflexes d’oiseaux lui hurlaient de s’enfuir. La personne qui s’avançait vers lui, ce n’était pas un humain. C’était un prédateur. Et pourtant il lui semblait familier. Le blond s’approcha encore d’avantage. Robin lui tournait le dos, il ne lui était pas possible de se mettre dans le bon sens, pressé comme il l’était par la foule, mais il sentait sa présence. Alors, quelque chose de terrifiant arriva. Le prédateur attrapa Robin, presque délicatement. La chimère aurait voulu se transformer, mais dans une telle foule, il eût été piétiné avant même d’avoir une chance de s’envoler. Il était persuadé que sa fin était proche. Le prédateur aller l’emmener, loin, dans son antre, et le dévorer, et personne ne le verrai jamais plus. Mais pourquoi lui paraissait-il si familier ? Robin tremblait de terreur, et se raidissait face au contact de la main de l’inconnu. Il était tellement terrifié qu’il entendit à peine ce que l’inconnu disait. Ce fut le mot « Mademoiselle » qui le sortit de sa transe. Hein ? Qu’avait-il dit ? Attention mademoiselle, n'allez pas tomber, vous feriez trop plaisir à Aphrodite en vous blessant, nul doute qu'elle serait ravie d'être débarrassée d'une rivale telle vous... ? Mais ? La surprise de Robin fut telle qu’il en oublia un instant sa terreur. On l’avait déjà pris pour une fille une ou deux fois, tant il était frêle, mais jamais on n’avait ainsi tenté de le séduire par erreur. Et il reconnaissait cette voix. Rapidement, l’homme se rendit compte de son erreur et ajouta : Je vous prie d'accepter toutes mes excuses jeune homme, je... Il y a eu méprise. J'ai cru que vous étiez une ancienne connaissance, vous voyez... L’étreinte des mains de l’homme se détacha si brutalement que la chimère faillit tomber. Il se raccrocha à l’épaule de l’homme, et le regarda. Cela lui apprit deux choses. D’abord qu’il avait bien affaire à un légendaire, et à un carnivore, sans doute dangereux. Et ensuite qu’il s’agissait d’un habitué du cabaret, qu’il avait parfois vu de loin. Cela le rassura à moitié. Il chercha son nom, mais ne le trouva pas. Il lui semblait cependant qu’on l’appelait plutôt par un titre. Commissaire, c’était cela ! Il était commissaire. A ce moment, un nouveau mouvement de foule se produisit, Robin sentit de nouveau l’étreinte de son vis-à-vis puis il furent recouverts de vin, et le commissaire cria une insulte, très fort avant de le relâcher de nouveau. La chimère ne comprenait plus rien, et ils se trouvaient désormais au centre de l’attention. Alors que Robin essayait de reprendre ses esprit et se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire, quand un autre homme s’approcha. Un autre légendaire, à l’aura encore plus menaçante que le premier. Si le commissaire était un prédateur, conduit par l’instinct, l’autre semblait être un être froid et mauvais. Robin était désormais trop terrifié pour avoir la moindre réflexion rationnelle, et il se voyait déjà kidnappé et torturé. L’homme, d’un air moqueur dit : [color:67db=##330000]Calmez-vous, M.Voelsungen. Je suis sûr que cet homme a juste voulu réfréner vos envies de pédérastes. Je vous ai bien vu tenter de draguer ce pauvre et innocent jeune homme sans défense. Bien que je conçoive que ça ne soit plus un crime d’aimer le même sexe que soi, cela reste tout de même totalement indécent de faire cela en public. Je dirais même que c’est un outrage public aux bonnes mœurs ! Les paroles de cette homme étaient incompréhensibles pour Robin, il ne connaissait pas la moitié des mots utilisés et la terreur le paralysait. Que pouvaient être un pédéraste, ou un outrage aux bonnes moeurs ? Il lui semblait que l’homme se moquait du commissaire, qui dont s’appelait M. Voelsungen. Alors, au grand désarroi de la chimère l’homme à l’aura terrifiante s’adressa directement à lui et dit : Il y a quelques instants, cet homme, ne vous a-t-il pas susurré à l’oreille de tendres mots ? En plus, ne vous a-t-il pas étreint fermement dans ses bras ? Que lui voulait-il. Il répondit un vague « Oui, monsieur » espérant que c’était là la réponse attendue. Il n’aurait contrarié l’homme pour rien au monde. Mais il lui sembla que cette réponse déplaisait au commissaire, qui était plus proche et représentait aussi un danger. Robin balbutia un « je…que me voulez vous », et il essaya de s’éloigner le plus possible des deux dangereux légendaires, mais la foule, en cercle autour d’eux désormais, formait un mur impénétrable |
| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Sam 15 Aoû - 0:27 | |
| La foule se massait, curieuse d'un évènement imprévu. Aldrick gratifia son collègue d'un regard meurtrier. Si ces iris d'or avaient pu le crucifier sur place, nul doute qu'ils l'auraient fait ! Ce satané démon ! Il ne perdait rien pour attendre celui-là ! Non seulement, il venait de faire voler en éclats le semblant de discrétion qu'une foule leur offrait naturellement, mais en plus, cela pouvait en affecter leur travail ! Surtout s'il s'avérait que le public actuel comptait des connaissances de leur cible en devenir ! Le lycanthrope n'avait cure d'être l'objet des ragots les plus invraisemblables, c'était son quotidien depuis longtemps déjà, bien avant qu'il n'occupe même le poste de commissaire. En revanche, il détestait l'idée qu'un individu censé être dans son camp sabote le boulot ! *Comment peut-il être à ce point dénué de jugeote ?! Pourquoi ne pas se balader avec un panneau pour attirer des chasseurs tant qu'il y est !* Le loup dû prendre sur lui comme rarement, tâchant de faire fi, au mieux, de la tempête qui grondait en lui et ne demandait qu'à trucider son comparse. Il inspira, comme pour nier les rougeurs que de tels propos avaient manifestement fait naitre sur ses joues. La rage rendit son corps plus chaud, mais il reprit sans parvenir à masquer la colère qui tonnait dans sa voix :- Je vous trouve bien prompt à juger. Tout autant qu'à répandre la calomnie. Vous avez été contraint de vous faufilez jusqu'ici en jouant des coudes, aussi, je doute que vous ayez réellement pu entendre quoique ce soit à plus d'un mètre avec pareille effervescence. Souligna le commissaire, en créant un nouveau murmure dans l'assemblée. Cependant -comme je le disais à ce jeune homme- il y a eu une méprise de ma part, je l'ai pris pour quelqu'un d'autre, et j'ai déjà formulé des excuses qui allaient dans ce sens. Alors, je vous prierais de vous calmer et de ne pas troubler davantage l'ordre public.De toute la hauteur de sa stature, Aldrick, droit comme la justice, inébranlable, plongea son regard dans celui du toxicologue. Ce regard si singulier, était à présent dénué de toute l'humanité qui s'y lisait pourtant au quotidien.
Cela ne s'arrangea aucunement lorsque la suite ne fit que mettre plus mal à l'aise encore le pauvre passant, et si l'agent fronça les sourcils, c'était surtout en s'étonnant de sa question.*Que dit-il ? Je me suis excusé, que faut-il de plus ? N'était-ce pas assez clair ?* Pourtant, face aux frasques de son collègue, il clama plus fort pour faire taire les mauvaises langues : - Je vous renouvelle mes excuses jeune homme pour cette méprise. Je vous prie de croire que je n'ai jamais souhaité vous faire quelque affront que ce soit.D'un geste ample de la main, il retint quelques badauds, le priant de passer si le cœur lui en disait, puis fixant Ryden, il se dressa avec toute la noblesse qu'exigeait son rang, sa race et son statut :- Si vous avez d'autres "réclamations" à me faire, je vous prierais de les énoncer loin de ceux que ça ne concerne pas.- Moi j'en ai. Déclara-t-on derrière lui.
Comme un seul homme, les présents fixèrent leurs attentions sur l'empoté qui leur avait renversé son verre dessus un peu plus tôt, et qui ne paraissait guère sobre.- Lequel de vous trois remboursera mon verre de vin ?L'imposant individu les toisa à tour de rôle et bientôt l'odeur de l'alcool se superposa à celle d'une tête brûlée trop imprévisible... Cet homme ne pouvait être qu'un ifrit.- Spoiler:
Navré pour l'attente, toutes mes excuses ! J'espère que ça vous conviendra, sinon n'hésitez pas s'il y a des modifications à effectuer. Le badaud parle en [color=godenrod] si vous voulez l'utiliser.
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| | | Ryden Haesmar
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Mer 7 Oct - 3:17 | |
| Ryden fut satisfait que le gamin opine dans son sens. Ayant eu ce qu'il voulait de lui, il l'ignora complètement par la suite. En fait, pour être plus précis, c'était plus comme s'il n'existait plus. Il n'écouta nullement la question qu'il posa. Il avait joué son rôle et maintenant il lui était inutile. Seule la foule et le commissaire l'intéressait, mais surtout la réaction du commissaire. Il voyait très bien qu'il tentait de se maîtriser pour ne pas exploser de rage et c'est ce qui le réjouissait le plus. Juste avec le regard qu'il lui lançait, le démon savait qu'il avait encore réussi à le mettre hors de lui et même plus encore. Pas que cela soit un exploit, mais il était toujours étonné de voir la facilité qu'il avait pour le mettre dans cet état-là. Cependant, cette fois-ci, c'était un peu différent, jamais il n'avait un droit à ce regard dénué d'humanité. Est-ce la drogue qui lui faisait cet effet ou avait-il été trop loin ? Il n’en savait rien, mais il jugea préférable de s’effacer un peu. Même si cela le démangeait, il valait mieux attendre qu'il se calme avant d’en rajouter. Il laissa alors la suite des choses suivre son cours normal.
Évidemment, il ne put réprimer un sourire de satisfaction quand Aldrick réitéra ses excuses hauts et forts. Même si en son for intérieur, il aurait aimé que la situation aille dans un autre sens, il était tout de même content. Il avait déjà réussi à le mettre dans l’embarras et il n'en avait pas encore fini.
Puis, avant même qu'il puisse dire au loup-garou qu’il serait beaucoup moins amusant de dire ces "réclamations" loin de ceux que ça ne les concerne pas, une troisième personne interféra dans leur conversation. L'individu, qui avait renversé sa boisson sur l'agent et la chimère, fit son apparition. Même si en temps normal, Ryden se trouvait imposant, cette fois-ci, l'autre l'était encore plus. C’était une vraie montagne de muscle qui lui semblait familier. Tout le monde sentait le danger potentiel émaner de lui, même que certains reculèrent un peu de crainte que la situation dégénère. Instinctivement et subtilement, le démon se déplaça lentement afin d'avoir le commissaire et Robin entre lui et la brute.
- Adu ? - Éros ?, lâcha l’homme sur une note acerbe quand il reconnut Ryden. - Maintenant, c’est M. Ryden Haesmar. D’après ce que je peux constater, vous avez toujours la même apparence qu’à cette époque et toujours un grand consommateur. - Et vous, vous n’avez point changé. Je croyais avoir réglé votre compte à Athènes. - Il faut croire que non puisque je suis encore là.
Adu était un ifrit qu’il avait rencontré à Athènes en 480 av. J.-C. et leur rencontre c’était plutôt mal terminé. Pour faire une histoire courte, ils avaient fini par incendier la ville et les Perses s’étaient attribut tout le mérite en prenant la ville. Voyant que personne ne disait mot et se sentant plus protéger dans cette posture, il prit l'initiative de répondre. Étais-ce une bonne idée ? Probablement pas, mais il savait que si nécessité il y avait, il pouvait toujours pousser Aldrick et Robin sur l'homme avant de prendre ses jambes à cou. Il lui avait déjà échappé une fois, il réussirait une deuxième fois.
- Pour répondre à ta première question, la réponse est très simple, dit-il en pointant les deux hommes devant lui. Le ton, qu’il utilisa ensuite, et son agissement avait étrangement l’air de celui d’un vendeur. Choisissez celui qui vous plaira, mais je vous suggère celui-là. Voyez comme l'autre est sans-le-sou, il ne mange même pas à sa faim. Il n'a que la peau sous les os, dit-il en taponnant les maigres bras de Robin. Alors que lui, continua-t-il un caricaturant la posture d'Aldrick, juste avec ses habits et sa contenance vous pouvez constater qu'il fait partie d’un monde plus aisé. S'il le désirait, il pourrait vous payer un baril de vin.
Prenant une courte pause pour faire un sourire moqueur au commissaire et pour laisser le temps à l'ifrit d'assimiler toute l'information qu'il avait eue.
- Sinon, si vous préférez, pourquoi ne demanderiez-vous pas à cette dame de vous payer votre verre ? On entendit soudainement un petit cri de surprise venant de ladite personne. Elle m'a l'air enclin à vous aider avec votre petit problème et puis c'est peut-être elle la responsable. Ou pourquoi pas ce gentleman, ou lui...
À cet instant, personne n’osait réellement les regarder et même quelques-uns s’éloignèrent de crainte d'être celui qui aurait à gérer l'homme alcoolisé. Ils préféraient faire semblant de s'intéresser à la course qui avait repris, mais jetaient parfois de furtifs regards vers cet étrange quatuor. Profitant de ce moment, Ryden alla aux côtés de l'ifrit lui proposer une autre option à voix basse avec un sourire qui n'augurait rien de bon.
- Ou on peut parler des vraies affaires. Vous pouvez aussi dépouiller le grand gaillard, en désignant le commissaire, et partir avec le gamin pour faire ce que vous voulez avec: le manger, jouer avec... C'est à vous de voir. Je suis sûr que personne ne remarquerait sa disparition de toute façon. Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?, dit-il en s'éloignant un peu de l'imposant homme.
Il se tut, donnant enfin la possibilité à l’armoire à glace de répondre. Mais les secondes passèrent et l’homme restait silencieux. Puis, un sourire étira ses traits.
- Vous n’avez vraiment pas changé, Éros. - Ryden. - Peu importe. Vous jacassez toujours autant. Et si je finissais ce que j’ai commencé à Athènes, en souvenir du bon vieux temps.
Ryden perdit aussitôt son sourire tout en reculant.
- Vous êtes sûr que vous ne voulez pas le gamin. Vous les aimiez ainsi avant., lâcha-t-il en agrippant Robin et en le plaçant devant lui. Voyant que l’ifrit ne se s’arrêtait pas, il regarda le commissaire. Il serait temps d’intervenir, M. l’agent. _________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Aldrick Voelsungen
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Jeu 31 Mar - 23:58 | |
| Ce fut d'une oreille bien peu attentive qu'Aldrick écouta les deux autres malgré leurs distances prises ; trouvant simplement terriblement désagréable que le médecin ne sache pas se défendre de lui-même. Jeter les autres en pâture, c'était bien une mentalité de démon ça ! Il fallait qu'il le protège de surcroit ? Pas question !*Éros... Franchement, c'est d'un mauvais goût ! Il n'a rien à voir avec le dieu des amoureux ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité !* Vaguement, il avisa le petit être tremblant face à l'ifrit, et se dit que ce petit légendaire semblait bien plus craintif que la majorité. Si cela lui avait semblé naturel jadis, il avait croisé bien trop de têtes brûlées hautes comme trois pommes depuis, pour ne pas tiquer à présent face à tel comportement.
Il n'en toucha mot pourtant. Personne ne put. Un commentateur beugla dans un porte-voix le nom du cheval vainqueur. La foule en liesse se désintéressa aussitôt d'eux et défit de son couvre-chef. Une pluie de chapeaux, gavroches et autres casquettes colora les tribunes avant de s'abattre sur eux.
Quand la vue du commissaire fut dégagée de tout obstacle coloré, l'oiseau s'était envolé, au nez et à la barbe de tous. Sans que personne ne se soucie plus désormais de son absence. Le loup pesta, brimé de n'avoir pas eu le réflexe de le retenir, autant qu'un légendaire ait profité de la cohue pour se subtiliser à tout un chacun. Il y avait fort à parier que la Curia leur tomberait dessus tôt ou tard de ce fait. Ce qu'il faisait chaud ici, ses réactions en semblaient diminiées.
Mais il n'eut pas le temps de s'y attarder que vint un humain grognon apportant une coupe vers Aru -qui pourtant n'avait pas participé à la course, contrairement au jockey victorieux plus loin. Une brindille fine qui levait un trophée presque trop lourd plus lui. Si haut qu'il faillit chuter de sa monture. Cela l'aurait fait rire si la seconde suivante un gaillard taillé comme un bucheron ne s'était insurgé d'un ton vindicatif, en pointant Aru du doigt :- TRICHEUR ! Cette course a été truquée ! Foudre n'est parti qu'au bout du second tour ! Parce qu'il a défoncé la porte du block ! Je vous ai vu rôder près des boxes, vous y êtes pour quelque chose c'est certain !Feintant la surprise, l'ifrit s'empara la seconde suivante de la coupe d'un air supérieur. Bien loin de paraitre inquiété, Aru avisa l'homme en arborant un sourire bien trop grand pour être innocent. Il jeta un regard à Ryden qui semblait vouloir signifier "Regarde et prends en de la graine ~", avant de déclarer :- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler monsieur. Seriez-vous vexé d'avoir tout perdu au point même d'accuser un honnête homme ?La fin de la phrase fut appuyée, bien trop longtemps pour que ce ne soit crédible, mais sans attendre de réponse, il reprenait sur le même ton vindicatif que son interlocuteur :- Salir mon honneur ainsi ! C'est LAMENTABLE !Les murmures se firent plus présents, tandis que l'ifrit reprenait sa voix se parant d'ironie :- Vous avez des preuves au moins ?- Je vous ai vu !- Moi seul ? Alors que chacun est libre de s'y rendre ?- Parfaitement ! Et vous aviez l'air louche ! Je vous ai vu lui tourner autour !- Voyez-vous ça... Il est interdit d'apprécier les belles bêtes à présent ? Ironisa l'autre.- Le cheval a cambré juste après ! Je ne sais pas ce que vous avez fait mais je...- Allons bon ! Les sautes d'humeur des chevaux sont aussi aléatoires que vos déblatérations sont sans fondements. Coupa le légendaire.- Vous aviez une seringue !- ... Vraiment ? Un silence bref se coucha entre eux, avant qu'il ne reprenne moqueur : Quelle surprise pour un médecin...- Je vous ai vu vous pencher près de la porte ! Vous l'avez trafiqué !- En me penchant simplement par-dessus ? Vous m'attribuez des dons occultes incroyables ! À vous entendre je pourrais déclencher un incendie juste en claquant des doigts...L'on pouffa dans la foule, tandis qu'un sourire entendu se peignait sur le visage d'Aru, qui semblait fanfaronner devant Ryden, mais Aldrick murmura :- Il a hésité. Agrippant bien plus fort que d'ordinaire le col de son collègue Aldrick déclara fort. :- Allons-y ! Il faut tirer cette historie au clair ! Vous deux rester là !- Qu'est-ce... ?- Vous l'avez vu en possession d'une seringue, non ? Il suffit de voir si on en trouve une ou non.- Vous croyez ces foutaises ?! - S'il n'y en a pas, vous n'avez rien à craindre, non ?Puis sans attendre de réponse, se sentant passablement assoiffé et plus agacé encore de ce fait, le commissaire traina son collègue jusqu'aux boxes sans tenir compte d'aucune de ses plaintes avant de le bazarder, le nez près du crottin. D'un ton aussi autoritaire que sans appel, il jura comme un charretier :- ALLEZ ! CHERCHEZ ! RETROUVEZ MOI CETTE SERINGUE BON À RIEN !D'un geste presque compulsif, l'agent défit son nœud de lavallière pour le fourrer dans la poche de sa veste, et s'attaqua aussitôt aux boutons de sa chemise.* Bon sang ce qu'il fait chaud ici !* - ET FAITES ÇA BIEN QU'ON SOIT PAS EMMERDÉS !D'où diable pouvait bien provenir pareille chaleur ? Il avait l'impression d'avoir le corps en feu !- Spoiler:
Navré pour cette loooongue attente. Je te prie d'accepter mes excuses. J'espère que cela te conviendra. S'il y a quoique ce soit à modifier, n'hésite pas ! Encore désolé ><
L'humain parle en khaki
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| | | Ryden Haesmar
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Jeu 16 Juin - 4:19 | |
| Toujours en position défensive derrière Robin, Ryden attendait que le commissaire réagisse, mais le loup-garou ne semblait pas très enclin à lever même le petit doigt pour l'aider. Il comprit rapidement qu’il n’aurait pas d’autre choix que de se débrouiller tout seul s’il tenait à rester intact. Lui lançant d’abord un regard de mépris, il s’apprêtait à riposter quand quelque chose l’arrêta. On venait enfin de nommer un vainqueur et l'attention de tout le monde était maintenant dirigée ailleurs. Plus personne ne s’intéressait à eux. C’était le moment parfait pour s’éclipser discrètement, mais un événement le surpris. Alors qu’il tenait toujours le jeune garçon par les épaules, il sentit sa prise disparaître soudainement. Presque aussitôt un corbeau s'envolait devant lui.
* Le gamin était un Légendaire… Intéressant. *
Le temps qu’il réalise cela, sa chance de disparaît partie en fumer, car tous les visages étaient à nouveau dirigés vers Aru. L’ifrit avait encore causé de l’agitation. Intrigué bien malgré lui, Ryden s'intéressa à cette dispute. Cependant, à peine avait-elle commencé que le démon trouva un sujet beaucoup plus captivant. Un petit groupe de jolies demoiselles s’était arrêté non loin du djinn. Dès cet instant toute son attention alla vers elles, n’écoutant que d’une oreille, tout en donnant l’impression de suivre la conversation. Il s’apprêtait même à aller les rejoindre, laissant en plan les hommes et la raison de sa venue à l’hippodrome, quand un mot interpella. Le démon laissa, à contre cœur, les beautés et redevint attentif à ce qui se passait. Lorsque finalement leurs regards se croisèrent à nouveau, il lui lança un sourire amer par pur principe.
Puis, soudainement, il sentit qu’on agrippait fortement son col. Aldrick décidait finalement d’intervenir, l’impliquant bien malgré lui à tout cela. Avant même qu’il puisse dire une quelconque objection, il se faisait tirer sans ménagement vers les boxes, tombant près d’un crottin. Se relevant en quatrième vitesse, il regarda son supérieur d’un œil mauvais et ne put s’empêcher de lui dire ce qu’il pensait de tout cela.
- Vous avez une manière si gentille de demander les choses. Alors laissez-moi vous répondre de la même façon. NON !
Il enchaîna ensuite avec une pelletée de jurons en langue démoniaque. Après avoir récité tout son répertoire, il continua légèrement plus calme.
- Vous n’avez qu’à vous mettre à quatre pattes et renifler à terre, comme la bonne bête domestiquée que vous êtes ! C’est votre truc après tout… Alors, amusez-vous bien. Le bon à rien, que je suis, va aller se faire voir ailleurs !
Sur cela, il rebroussa le chemin en se contrefichant de la réaction d’Aldrick, mais à peine sorti, il trouva qu’il avait été trop gentil avec. Il méritait une punition pour l’avoir traité ainsi surtout devant un ancien ennemi. Il avait tout de même une réputation à garder. En sortant de l’écurie, son regard ambré alla vers Aru. Une superbe blonde l'avait rejoint et avait une vive discussion avec lui. Le démon s’arrêta pour les observer. D’où il était, il pouvait aisément savoir qui avait le dessus sur l’autre. Lorsque finalement le duo regarda dans sa direction, Ryden les salua d’un sourire niais. Puis, il leur fit un discret mouvement de s’approcher.
Alors qu’ils se dirigeaient vers lui, le toxicologue profita de ce bref moment pour aller voir le commissaire. À peine l’avait-il rejoint qu’il trouva ce qui lui manquait, un monticule de foin tout près des boxes. Et, par un heureux hasard, il se trouvait justement à côté du canidé. Sa petite vengeance personnelle allait de bon train. S’assurant qu’il ne pouvait pas être vu, il poussa Aldrick dedans avec une joie non dissimulée. Le tout avait été fait d’une manière qui parut totalement accidentelle.
* Que pourrait-il m’arriver de si terrible à aller jusqu’au bout de mon idée ? Qu’il perde contrôle du loup en lui et se mette à me courir après tel un animal enragé ? *
Il regarda le commissaire avec une expression incertaine.
* Noon… impossible. Il n’oserait pas faire quoi que ce soit de compromettant devant témoins. *
Avant même de pouvoir y réfléchir plus en détail, la femme et le djinn apparurent derrière lui. Ignorant ses doutes et les nouveaux venus, il décida de continuer selon son plan.
- Mais que faites-vous là-dedans, M. le Commissaire ? , dit-il faussement innocent, comme s’il ne savait pas pourquoi son supérieur était à quatre pattes dans le foin. Il continua ensuite avec une touche « légèrement » arrogante. Je n’aurais jamais cru que vous auriez pris mot à mot ce que je vous ai dit. Devrais-je vous récompenser d’une gâterie pour m’avoir si bien écouté ?
Il laissa planer un silence entre eux, puis se retourna vers le duo.
- Ah ! Nous avons de la compagnie ! _________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Aldrick Voelsungen
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Mer 16 Nov - 14:49 | |
| Un grognement roque s'échappa sans ménagement de la gorge du commissaire. Ce sale toubib ! Il ne perdait rien pour attendre ! Lui et ses coups foireux stupides ! Comment diable ce type avait-il pu entrer dans la police et y rester si longtemps ?! Ce qu'il pouvait détester les démons et leur humour scabreux au ras des pâquerettes ! Et encore, c'était insultant pour les pâquerettes !
Aldrick se redressa avec toute la puissance et la férocité de sa race. De sa haute stature, il toisa le démon, sans le considérer mieux qu'un insecte insignifiant qu'il convenait à présent d'éradiquer ; et le plus tôt serait le mieux. Les mots qui lui parvinrent ne firent qu'augmenter le mépris qui se figea sur son visage, et il ne fit pas deux pas avant que son poing haineux ne s'écrase sur la figure du démon. L’uppercut droit déforma le visage du toxicologue, déplaçant sans mal mâchoire et nez, qui craquèrent sinistrement. Nul doute qu'ils étaient cassés, quand son interlocuteur parut décoller du sol. Cette infime satisfaction arracha un sourire mauvais au brun, qui, sans tenir compte du sang qui lui couvrait la main, abandonna avec hargne : - Tiens ! En voilà une de gâterie ! Ses pas lourds tonnèrent sur le sol, et d'un geste rendu vif par l'instinct animal, il agrippa le col de l'apprenti légiste, pour le serrer sans ménagement, réduisant par la même occasion le débit d'air de son vis-à-vis, en le soulevant totalement. Un nouveau grognement sourd lui échappa, sans qu'il ne remarque même que la belle avait été éclaboussée précédemment. Les alentours lui semblaient flous, la chaleur qui l'agitait plus grande encore, alors que le moindre son résonnait à ses oreilles comme s'il venait d'éclater près de lui. Cela n'empêcha aucunement sa main, tel un étau destructeur, de se sceller plus hostilement sur sa gorge.- Ne me parle plus jamais comme ça ! Ou je te casse les jambes aussi !Son regard transpirait d'une véhémente rancœur : nul doute que le loup noir, n'aurait eu aucun remord à faire passer un moment mémorable au légiste. Il resserra davantage son étreinte, préférant ne pas avoir à supporter le timbre de voix de son collègue. - Lâchez-le enfin !Les iris d'or du lycanthrope ne quittèrent qu'un quart de seconde sa proie, pour passer sur la silhouette fine de la belle, et seul un rictus de dédain gagna son visage. Il ne daigna plus lui témoigner la moindre attention, jusqu'à ce qu'elle réitère sa requête auprès de son Djinn :- Libère-le.Le concerné ne se le fit pas dire deux fois, et en un instant, il fut près d'eux. Le loup, dont les sens semblaient s'affoler prodigieusement, montra les crocs, dévisageant son nouvel opposant avec agacement, renfrogné qu'il se mêle de ce qui ne le regardait pas. - Ouuuh j'ai peur...Un sourire narquois étira les lèvres du génie avant que le coup ne parte. Précis et conséquent, il frappa son poignet avec une rapidité fulgurante pour lui faire lâcher prise. Le corps de l'apprenti légiste chuta brutalement au sol, dans un bruit sourd et sinistre, soulevant poussière et brindilles. Avec un peu de chance, il s'était fêlé une côte ou deux. Un grondement mauvais échappa au brun, suivi d'un regard meurtrier, surpris par ce contact. Sa main de libre passa sur sa consœur, nouvellement libre de toute charge. Nul doute que s'il n'avait pas bougé, il y aurait eu quelques os brisés à son tour.
La rage qui anima alors le loup fut si forte, qu'il ne réfléchit même pas avant d'élancer son poing rageur contre le visage du djinn. À l'extrême, il sentit le vent sur son avant-bras, chaque particule de sable sec qui émanait du djinn, la lourdeur de son souffle et le choc puissant surtout, qui fit reculer le génie de plusieurs pas, en le soulevant du sol. Se redressant totalement, Aldrick, malgré sa vision poussée à son paroxysme, maudit le corps de son opposant et sa nature de Légendaire.- Adu !Le djinn malmené, se rapprocha de la jeune femme, le toisant d'un air supérieur et amusé. Néanmoins, semblant surveiller autant sa réaction que celle de sa maîtresse, il s'enquit sans parvenir à masquer une pointe d'insolence :- Que désirez-vous que je fasse d'eux ? Un grognement enragé s'échappa de la gorge du loup qui n'avait cure de mettre en charpie qui que se soit pour l'heure.- Spoiler:
Désolé pour l'attente, j'espère que ça ira malgré tout, sinon pas de soucis je change La maitresse d'Adu parle en darkorange au besoin.
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| | | Ryden Haesmar
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Ven 6 Avr - 2:33 | |
| Il se doutait que la contre-attaque s’en venait. Il le connaissait trop bien pour savoir que ça n’allait pas s’arrêter ainsi. Mais surtout, son non verbal disait tout, il allait bientôt riposter. Malheureusement, pour sa mâchoire et son nez, il ne fut pas suffisamment rapide pour éviter le poing qui le frappa violemment. Il entendit en stéréo le son caractéristique d’os qui se casse. Mais, le commissaire ne lui laissa même pas le temps d’évaluer l’étendue des dégâts qu'il revenait déjà à la charge en l’agrippant à nouveau. Il tenta bien de se défaire de la poigne de fer qui lui comprimait la gorge, mais en vain. Cependant, malgré la situation, et dans la position peu avantageuse qu’il se trouvait, il ne témoigna pas une fois de la crainte. Il savait qu'il ne lui restait qu’une chose à faire. Ne pas perdre la face devant lui. Ce qui n’était pas évident avec le sang qui n’arrêtait pas de couler de son nez et la bave qui commençait dangereusement à s’égoutter de sa bouche. Malgré tout, il refusait de lui montrer autre chose que de l’arrogance. Même si intérieurement, il doutait et craignait la suite des choses. C’est probablement pour cette raison, qu’un rire jaune et crachoté sortit de lui involontairement.
Puis le commissaire sentit le besoin encore une fois de serrer un peu plus le pauvre cou du démon. Était-ce en réponse à son rire ? Ce qui était sûr, Ryden n’en pouvant plus. Il libéra bien malgré lui et honteusement des bruits étouffés. Il commençait sérieusement à manquer d’air. Heureusement la femme réagit. Était-ce par pitié ou juste parce qu’elle ne voulait pas savoir jusqu’où le loup irait avant de lâcher sa proie. Pour le moment, Ryden se foutait royalement de la raison. Tout ce qui lui importait, était de respirer à nouveau librement et surtout pleinement. Ce qui finit par arriver, mais évidemment pas sans douleur. Lorsqu’il toucha enfin le sol, la joie ne fut pas aussi grande qu’espérer. L’air qui entrait maintenant avec un peu plus d’aisance, lui procurait aussi un désagréable inconfort à chaque respiration.
* Il ne manquait plus que cela ! * Comme plus personne ne se préoccupait de lui, il profita du moment pour analyser ses blessures et la situation. Son nez était évidemment cassé et sa mâchoire luxée ce qui expliquait son impossibilité de fermer sa bouche. En plus, il devait avoir au moins une côte fêlée.
Alors que le génie attendait la réponse de sa maîtresse, un rire étrange se fit soudainement entendre. Il semblait à la fois hystérique, étouffé et douloureux. Toujours à terre, ayant réussi à s’asseoir, le dos accoté au mur, la tête penchée vers le sol, Ryden était l’émetteur de cet étonnant mélange de sons. Il aurait souhaité qu’il soit plus percutant, mais avec tous ses petits problèmes, il devait constamment s’arrêter pour reprendre son souffle. Puis, le rire en question s’arrêta net. Il leva la tête et fixa d’un regard sérieux l’espace entre les trois personnes. Une énorme coulisse de bave s’écoulait de sa bouche entrouverte et se mêlait au reste de sang séché. Nullement préoccupé par ce petit détail disgracieux, il l'essuya d'un bref mouvement. - Chi j’avais chu que vous chauriez de tchelles réactchions, je me cherais peut-chêtchre abchetenu, marmonna-t-il à lui-même en virant ses yeux ambrés remplis de colère vers le commissaire. Finalement, la femme, impatiente et énervée par les évènements, braqua son regard sur le démon. Tout ce qu’elle désirait maintenant était de partir et de laisser les deux légendaires régler leur problème seul, mais quelque chose l’en empêchait. - Pour quelle raison vous nous avez demandé de venir ? Avez-vous trouvé une preuve qui incrimine cet écervelé ? Ryden laissa passer une minute sans rien faire. Tout ce qu’il fit durant ce temps, fut d’observer sans émotiont son supérieur. Puis, sentant que la femme allait partir, un sourire, qui n’annonçait rien de bon, apparu brièvement sur son visage. - Atchendez ! Lâcha-t-il finalement tout en se relevant difficilement. Empêchez-le de m’atchaquer à nouveau, en désignant le loup, et je vous le dis. - Très bien. Attendons de voir. Adu, protège-le.À contrecœur, le djinn se positionna entre les deux collègues, prêt à défendre celui qu’il a autrefois essayé d’éliminer. Se sentant maintenant un peu plus en sécurité, même si c’était précaire, le démon ignora une fois de plus la belle. Au lieu de cela, il se dissimula derrière l’ifrit de façon que seule sa tête soit visible pour Aldrick. - Faudrait vraiment que vous chuiviez une tchérapie de la geschion de la colère ! Agacé par sa nouvelle élocution, il agrippa sa mâchoire et d’un geste habile la replaça dans un craquement plus qu’audible. Ah ! Là, c’est mieux… On ne sait jamais, un jour, vous pourriez faire une grave erreur sous son emprise…On percevait facilement le sous-entendu dans son propos. Cela pouvait presque ressembler à une menace. Il continua en observant maintenant le commissaire avec un regard d’amusement malveillant.- Par exemple, si je le désirais, je pourrais aisément porter plainte pour agression, abus de force sans motif ou quelque chose du genre… Je ne suis pas un expert de votre jargon technique… Ou je pourrais même porter plainte pour tentative de meurtre. Ce serait tellement facile. Si mon corps n’est pas une preuve en soit, j’ai ici présent deux témoins pour le prouver. Ils ont clairement vu que vous seul avez attaqué, mais en plus, sous aucun prétexte. Il porta brièvement son attention sur la femme. Comprenez-vous maintenant la raison de votre présence ? Avant de retourner sur Aldrick. Sans parler de la foule qui vous a vu m’agripper violemment le col. En plus, tout le monde au commissariat connait très bien notre relation quelque peu belliqueuse… Et puis, je suis sûr que cela pourrait aussi intéresser le journal du Dandy. J’imagine déjà le titre de l’article : Le commissaire Voelsungen agresse physiquement l’un de ses collègues alors qu’il est…Il s’arrêta volontairement. En partie, parce qu’il voulait mettre le doute dans l’esprit du loup, mais aussi parce qu’il ne désirait pas divulguer une certaine information. Cependant, lorsqu’il reprit la parole, tout son être était devenu glacial. Toute forme d’amusement avait disparu. C’est d’un ton sérieux et menaçant qu’il continua.
- Vous savez la violence n’est pas la seule manière de faire du tort à autrui. Je vous connais très bien, Commissaire. Je connais vos forces et vos faiblesses. Et j’ai de très bonnes relations. Vous pouvez m’insulter, me crier après, cela m’amuse. Cependant, frappez-moi encore une fois, et vous allez amèrement le regretter. Ceci est un pari que vous êtes mieux de ne pas faire. Et croyez-moi, je m’y connais dans ce domaine.- HRP:
ENFIN!!! J'ai finalement réussi à finaliser mon post. Je commençais à croire que je n'y arriverais jamais. Bref, j'espère qu'il te satisfera et ça serait encore plus génial s'il te plaît ^^ Désolé mille fois pour cette si looonnnggggguuuueeee attente. Comme d'habitude, si quelque chose te tracasse, fais-moi signe et je le modifierai (dans un délai plus que raisonnable... je l'espère :p) Eh non, je n'ai pas oublié la petite punition concernant mon très cher démon.
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| | | Aldrick Voelsungen
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Lun 4 Juin - 0:46 | |
| Autour d'Aldrick, le monde paraissait s'être évaporé. Plus rien n'avait d'importance. Ou presque. Ses iris d'or ne quittèrent pas une seconde son collègue, dont le baratin l'affecta si peu qu'il se résuma en une série disparates de "blablabla" grésillants, entrecroisés par quelques mots clés, dans l'esprit du loup. Son instinct poussé à son paroxysme, lui indiquait le mélange de douleur et de crainte de son adversaire. Preuve en était qu'il fallait être bien lâche pour se cacher derrière un djinn plutôt que de régler ses comptes directement. Il détailla Adu, songea qu'avec une des balles qu'il possédait, il pouvait facilement faire d'une pierre deux coups, à condition bien sûr, qu'elle traverse le corps du djinn. Cette idée lui plut. Mais il n'en montra rien. Car la conclusion de l'apprenti légiste lui arracha un rire peu sympathique, qui s'éternisa quelques secondes à peine. - C'est bon ? T'as fini ? Souffla-t-il avec dédain. Il n'avait que faire des racontars et même des témoins. Jadis, il avait tué pour moins que ça, et même la Curia à l'heure actuelle l'indifférait totalement. Pensait-il vraiment qu'il n'avait aucune idée de comment faire disparaitre des corps ? Qu'ils soient humains ou non ? Se craquant le cou, il ajouta, en lui décochant un regard sans une once d'humanité : - Tu sais où tu peux te les carrer tes connaissances ? Franchement, si tu crois que ça va m'arrêter... Un autre rire secoua ses épaules, avant qu'il ne l'imite tel un pantin désarticulé, à la voix de crécelle : « Je vous connais très bien commissaire ». Mon cul oui ! Rugit-il. En trois pas, il fut de nouveau face à Adu, et eut un sourire sardonique pour sa maitresse, qui s’effaça dans la seconde, remplacé par une haine non dissimulée. - Dégagez de là ! Mais Adu ne bougea pas d'un iota. - Écoute M. Bouclier, j'ai des comptes à régler avec l'tordu derrière toi, et j'suis pas d'humeur, alors soit ta maîtresse et toi vous allez faire mumuse plus loin, et je ferais comme si j'vous avais pas vus, soit je te botte le cul au passage.Il sortit son arme, en retira la sécurité et la plaça à quelques centimètres du front d'Adu, soulignant : - Enfin la tête d'abord.Un silence irréaliste se coucha entre eux. Fixant la belle, il ajouta : - Il se contrefout de ce qui vous arrivera, vous le savez, au moins ? Il ne pense qu'à sauver sa peau, comme toujours. Vous êtes prête à laisser votre chouchou se faire dézinguer quand même ? Pas de réponse. Aldrick haussa les épaules : - Allé je compte jusqu'à trois. Un air blasé passa sur son visage. Trois.La détonation emplit l'espace comme un coup de tonnerre. Le pistolet fumant avait craché son projectile sans faillir, en direction de la belle qu'il avait finalement pris pour cible, en espérant faire bouger le génie. C'était à présent chose faite. Fier de lui, sans tenir compte outre mesure ni des injures du djinn –qui s'était vu contraint de se ruer sur elle pour lui éviter une mort certaine– ni de l'air pétrifié de la jeune femme, Aldrick ajouta, sur un ton d'évidence, dans un nouveau haussement d'épaules : - Je n'ai jamais dis que je commencerai par le début.Profitant de l'effet de surprise, il pointa de nouveau son arme sur le légiste, retira la sécurité, et reprit en tirant dans la jambe du démon, sans prendre en compte la foule qui s'affolait non loin, cherchant d'où les coups avaient bien pu partir : - Tutut. Je sens que tu vas te plaindre. Seulement, je ne t'ai pas frappé. Alors ferme la Haesmar.- Il est fou à lier ! Abandonna la jeune femme d'une voix blanche dans un murmure. Le djinn semblait prêt à déverser tout un flot de colère sur le loup noir, mais des voix s'élevèrent de l'autre côté du mur. Aucune phrase ne fut compréhensible, mais elles se rapprochaient, leur quatuor ne serait bientôt plus aussi intimiste. - Adu, il te reste assez de magie pour nous ramener à la maison ?Le concerné ouvrit de grands yeux surpris, puis la bouche, et après un temps acquiesça presque imperceptiblement. Il n'en fallut pas plus pour que sa maitresse l'ordonne. - Ha, t'as de la chance semble t-il : ton infirmière arrive. T'es vernis, c'est elle que nous devions voir.Un groupe d'humains commençait nettement à se rapprocher, lui laissant tout juste le temps de ranger son arme. - Hey ! On a entendu tirer ! Tout va bien ?- Moi oui. Lui non et eux deux, ils... Bah où est-ce qu'ils sont passés ? S'enquit-il, penaud. - Il n'y avait personne quand on vous a vus. Vous êtes sûr que ça va ?- Oui, il y avait le diable là, déclara-t-il en pointant Ryden, puis les deux autres là-bas... Il désigna l'endroit où se trouvaient Adu et sa maîtresse quelques secondes plus tôt ; mais, pour une raison qui lui échappa, ça ne sembla pas convaincre le barbu face à lui. Surtout lorsqu'il insista, en penchant la tête : Vous êtes sûrs qu'on était seuls ?- Le diable, hein ? Allé vous asseoir. Ça vaudra mieux.Il s'exécuta, laissant à Ryden le loisir de faire ami-ami avec la cible de leur mission, une svelte demoiselle altruiste, tandis qu'il mourrait d'envie de se jeter dans un bain glacé, tant il avait chaud. - Spoiler:
Fini ! Désolé du retard, j'espère que ça te plaira, je me suis bien amusé de mon côté. ~ Autrement, je pense que tu peux clôturer avec ton prochain post, sauf si tu tiens à poursuivre, auquel cas, je suis ton loup. ;p
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| | | Ryden Haesmar
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Dim 12 Aoû - 19:12 | |
| Ryden n’en revenait toujours pas à quel point une petite action aussi minime soit telle pouvait changer beaucoup de choses. Un peu comme l’effet papillon. Quand il avait versé la drogue dans le verre de son supérieur, jamais il n’aurait cru finir avec un nez cassé, une mâchoire déboîtée, une côte fêlée, sans parler des ecchymoses et encore moins avec une balle dans la jambe.
Il savait qu’il aurait droit à des paroles peu flatteuses à son endroit. Il y a droit dans son état normal, donc rien de surprenant. Même son imitation ne le surprit pas. Est-ce que cela l’agaça ? Oui et il ne le cacha pas. Était-ce vraiment une coïncidence que sa voix ressembla un peu trop à celle qu’il a quand il chante ?
Cependant la suite des choses, il ne l’avait pas vu venir. Comment aurait-il pu savoir que le loup était capable d’un tel geste; tirer sur la jeune femme pour faire bouger le djinn ? C’était un coup bas, mais incroyablement bien pensé. Et ça, ça lui répugnait de se l’avouer. Presque encore plus que de reconnaître qu’il en fut impressionné.
Mais maintenant, de nouveau assis à terre à se tenir la jambe et à maudire intérieurement le loup, il n’avait qu’une envie, lui sauter dessus et lui défoncer sa sale gueule de lycanthrope. Et il n’en fallut pas beaucoup pour qu’il passe à l’action. Pour dire vrai, il tenta, mais comprit assez vite que son corps ne le lui permettrait pas. Il ne ferait que se ridiculiser, en plus d’avoir encore plus mal. Alors à contrecœur, il prit une grande inspiration, qui s’avéra douloureuse, et canalisa sa colère. Une fois plus serin, il laissa échapper un léger rire étouffé. Il profita ensuite du moment où Aldrick rangea son arme pour enfin parler. Sa voix était à peine audible, mais il savait que le principal interpellé l’entendrait. Même dans l’état qu’il était, il serait en mesure d’entendre la confiance, l’arrogance et l’amusement dans sa voix. Se tenant toujours la jambe blessée, Ryden fixait le loup avec les mêmes sentiments dans son regard.- Burn baby burn…C’était à son tour de jouer… de déplacer ses pions sur l’échiquier. Le démon avait bien averti son supérieur qu’il y avait plus d’une méthode pour faire du mal. Il allait le lui prouver. Sachant que la drogue ne faisait que commencer à vraiment se manifester, il en profiterait. Après tout, il ne l’avait pas choisie que pour son effet désinhibiteur. Elle avait quelques autres petits avantages qu’il saurait utiliser à bon escient.
Dès qu’il se tut, son expression changea aussitôt. Il se recroquevilla sur lui-même et attendit. Presque aussitôt le monde attiré par le bruit arriva. Il resta ainsi, secoué par de légers tremblements. Finalement, vint le signal qu’il attendait. Pendant qu’Aldrick alla s’asseoir, il sentit quelqu’un se pencher vers lui et lui toucher l’épaule. Par la pression et la douceur du contact, il savait qu’il s’agissait d’une femme, probablement leur cible. D’un coup nerveux, il sortit la tête d’entre ses genoux. À ce moment-là, ce que virent les gens, n’était pas un séduisant trentenaire, bien au contraire. Un septuagénaire avait pris sa place. Le vieil homme, qui aurait pu facilement passer pour le grand-père le plus aimant de monde, avait les traits déformés par la panique. Sans compter les blessures visibles qu’il arborait peu fièrement.
Pendant une seconde ou deux, le vieillard balaya la petite foule présente d’un regard terrifié et perdu. Puis, il s’arrêta sur le commissaire. Aussitôt, il se mit à se trainer les fesses avec difficulté comme s’il tentait de fuir quelque chose… ou plutôt quelqu’un. Et ce, sans jamais le quitter des yeux. - Aidez-moi, je vous en supplie ! Dans sa tentative plutôt lamentable de fuite, sa main tomba sur un caillou. Par pur réflexe de défense, il lança le projectile directement au visage du commissaire. Mais était-ce vraiment un réflexe de défense ou au contraire, une des manigances du démon ? Car pendant une fraction de seconde de la satisfaction passa dans le regard ambré du vieillard.- Il est dangereux… Je vous en prie… que quelqu’un…, continuait à implorer difficilement le pauvre homme.
Même sans l’avoir nommé, il était évident de savoir de qui il parlait. On pouvait entendre les murmures d’indignation venant de la foule. Ce qui ne laissa pas indifférent un jeune homme qui devait sortir tout juste de la puberté. Si ses vêtements étaient modestes, le reste de sa personne ne l’était pas. Sous son épaisse tignasse noire se cachait un séduisant adolescent aux beaux yeux en amande de couleur noisette. Et sa grandeur, le pauvre, il semblait pris dans un corps beaucoup trop grand pour lui. Mais si la maladresse se sentait en lui, lorsqu’il bougeait, une certaine grâce était tout de même perceptible. Ce que tout le monde put constater quand il rejoignit le commissaire d’un pas rapide et rageur. Sans lui laisser le temps de réagir, il le prit par le col et le planqua férocement contre le mur avec une aisance surprenante pour la frêle et grande brindille qu’il était. - Non, mais pour qui vous vous prenez ? N’avez-vous pas honte d’agresser un vieil homme ! Ne vous a-t-on pas appris à respecter vos ainés ? Avez-vous besoin d’un bon coup sur la tête pour retrouver votre raison ?Il enjoignit aussitôt le geste à la parole en lui assenant un coup sur le front avec la paume de sa main. Sentant que la situation allait bientôt dégénérer, la jeune femme quitta prestement le démon pour se mettre entre les deux hommes afin de les séparer.- Allez, que tout le monde se calme. Ça ne servira à rien de continuer dans cette voie. Venez plutôt m’aider avec la blessure de l’homme, demanda-t-elle gentiment au jeune défenseur des vieillards. Et VOUS, dit-elle en fixant froidement son regard dans celui du loup, il serait mieux que vous retourniez vous asseoir sagement. Vous n’avez pas l’air dans votre assiette.À contrecœur, le jeune lâcha le commissaire et suivit la demoiselle. Lorsqu’ils retournèrent auprès du blessé, celui-ci était dans une sorte de transe. Il répétait sans cesse les mêmes mots à voix basse : « Dangereux, il est dangereux. Aidez-moi. » La jeune femme tenta de le calmer avec un geste doux et rassurant, tout en lui offrant un sourire chaleureux. Cependant, si l’homme sorti de son état second, il n’eut pas la réaction escomptée. Sursautant, il fit un mouvement de recul et commença à se débattre.- NON ! … Je vous en prie, arrêtez ! Par pitié !Devant cette scène, le jeune homme qui tentait de maîtriser le septuagénaire, se retourna vers le commissaire. On pouvait aisément voir toute la colère qu’il ressentait envers Aldrick à travers son regard. Le plus étonnant était qu’il ne semblait nullement craindre le loup. - Nom de dieu, mais que lui avez-vous fait, ordure ! Au même moment, un autre homme se frayait un chemin à travers la foule afin de rejoindre le raffut. Il avait tout du bellâtre élégant, grand, mystérieux et quelque peu animal. Son teint pâle contrastait avec sa longue chevelure couleur ébène. Dès qu’il s’arrêta une jeune et très jolie demoiselle apparue derrière son dos. Sa petite taille délicate mettait parfaitement en valeur ses traits empreints d’une douceur et d’une gentillesse. Sans parler de sa peau de porcelaine qui faisait ressortir ses yeux aux couleurs de l’émeraude. On aurait dit un ange tout droit sorti du paradis avec sa magnifique et longue chevelure d’un blond platine.
D’un calme et d’une indifférence la plus totale, l’homme examina la scène et finit par braquer ses yeux vairons sur le commissaire. À ce moment-là, de l'amusement se manifesta sur son visage ainsi qu’un sourire en coin, ce qui était tout le contraire de sa compagne. Si la stupeur fut sa première réaction, une autre prit rapidement sa place. Scandalisée par ce qu’elle voyait, ses mains cachèrent sa bouche aux fines lèvres et tout ce qui en sortit furent ses simples mots : - Oh, mais que s’est-il passé ici ?Puis, son regard alla sur le loup et apparut de la déception.- HRP:
Voilà, j'espère que c'est correct, sinon tu sais quoi faire ^^ Notre cible parle en #FA8CC3 et les autres je te laisse deviner
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| | | Aldrick Voelsungen
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Lun 17 Déc - 23:34 | |
| - Oh, mais que s’est-il passé ici ?Aldrick aussi aurait bien aimé le savoir aussi. La tête lui tournait depuis qu'il avait reçu ce maudit projectile dans les tempes. Depuis, tout lui semblait incompréhensible. Des hauts le cœur le secouaient avec insistance et il n'avait épargné le jeune homme brun qui l'avait secoué que parce que celui-ci l'avait relâché avant que la catastrophe ne survienne. Vaguement, il lui semblait que ce garçon lui rappelait quelqu'un d'autre d'ailleurs, mais le monde était flou et tenir debout lui semblait être un nouveau supplice. Des voix lui parvinrent, mais aucun mot ne trouva de sens dans son esprit. Il leva la tête pour tenter de mieux respirer. Mauvaise idée. Elle lui tourna aussitôt et il n'eut que le réflexe de se tourner vers le mur avant de finir plié en deux, en régurgitant une partie de sa boisson précédente. Le brouhaha près de lui se fit plus dense, son souffle plus haché, ses pensées à peine plus précises au bout de quelques secondes. Face au résultat peu glorieux, Aldrick eut un éclair de lucidité et se souvint de Ryden mal en point. Un nouvel assaut de son corps l'obligea à patienter. Vaguement, il sentit une main dans son dos et ne comprit qu'un tiers des phrases que prononça la blonde, nouvellement près de lui : - ... Suis médecin... Vous... Mal en point... Allez chercher... Brancard... De suite... Laissez-moi... Examiner.Sans réfléchir, il récupéra le mouchoir qu'elle lui tendit et la remercia. - Je suis désolé, je...Aldrick n'acheva pas, la belle venait de poser la main sur sa joue et le détaillait avec une intensité chirurgicale. Le loup voulut s'éloigner, mais elle fut plus rapide, l'obligeant à non seulement à se rasseoir, mais aussi à ouvrir les yeux en grand, puis à maintenir un autre mouchoir sur sa tempe sanguinolente. - Mon second... Haesmar, il est blessé, non ?Un vague souvenir du corps meurtri et couvert de sang du légiste lui revint, tandis qu'il cherchait sa silhouette fine parmi les présents. Il ne le trouva pas. Pas plus que cet homme aux yeux vairons qui n'avait été sans lui rappeler Edward. Celui-là même que le médecin avait envoyé chercher un brancard avec d'autres, lorsque le loup noir peinait à rassembler ses esprits. Vaguement, Aldrick se demanda s'ils étaient ensemble. Les dernières minutes lui paraissaient floues, comme un rêve dont il peinait à se souvenir au matin. Aussi, toute sa concentration alla à la jeune femme, qui semblait avoir beaucoup à lui dire. - Où est-il ? Ce Hasmer. Questionna-t-elle en poursuivant son auscultation. - Je ne sais pas. Je ne me souviens plus...- À quoi, ressemble-t-il ?- C'est un vrai démon... Mais il est blessé... Gravement, pas vrai ?La blonde fronça les sourcils, se demandant ce qui avait bien pu se passer entre ses deux hommes pour qu'il en vienne à le décrire ainsi, alors même qu'il semblait véritablement s'inquiéter de son état. - Appuyez bien le mouchoir contre votre blessure. Parlez-moi de lui. Vous êtes sûr qu'il est blessé ? Comment est-ce arrivé ?- Oui. Il a... Pris une balle ?Un silence surpris se coucha entre eux. La belle avisa les alentours, comme si un cadavre pouvait apparaître non loin, elle interrogea à nouveau l'agent : - À quoi ressemble-t-il ?- Il est... Grand, brun, mince, sûr de lui.- Où l'avez-vous vu pour la dernière fois ?- Ici. Il indiqua du doigt un endroit près du garçon brun qui l'avait secoué précédemment. - Je vois. La belle soupira. Vous avez été drogué. Peut-être que votre ami aussi ?Aldrick eut un léger rire. * C'est bien son genre * Ce qu'il avait sommeil, pourquoi donc, ne le laissait-elle pas dormir ? Ah oui, elle voulait une réponse. - C'est un collègue.La blonde garda un instant le silence, perdue dans ses pensées, probablement songeait-elle qu'il avait halluciné, compte tenu de tout ce qu'il avait déjà rendu, cela n'avait rien d'improbable. - Vous êtes sûr qu'il était vraiment là ?- Je crois... Oui.- Vous aviez rendez-vous ici ?- Oui. Nous devions retrouver quelqu'un... Quelqu'un d'important... Une femme ?- Comment s'appelle-t-elle ? Est-elle blessée, elle aussi ?- Je ne sais pas. Tout est... Si embrouillé... Mais… June, vous êtes médecin maintenant ?- Pardon ? Vous devez conf...Sa voix faiblissait, lui semblant lointaine, il la comprenait de moins en moins. Au fur et à mesure des secondes, Aldrick peinait à rester concentré. La blonde lui avait répondu, mais il n'en avait pas saisi un mot de plus. Pourtant, ce fut machinalement qu'il répéta, comme dans l'espoir de mémoriser davantage son discours : - Haesmar. Il est blessé ?- Vous perdez votre temps, laissez cet alcoolique ! Tonna le plus jeune après avoir obligé la belle à s'éloigner du loup. L'ancien souffre le martyr pendant ce temps là, tout ça parce que cette ordure l'a roué de coups !- Dans son état, j'en doute fort ! Répliqua-t-elle en se libérant. - Y'avait qu'eux deux quand on est arrivés. Intervint un des présents, un peu embêté. Personne d'autre...- Ah ! Voyez !- Il y a beaucoup trop de sang partout pour qu'il n'y ait pas une autre victime.- Forcément, il a tabassé le vieux ! Clama le plus jeune. - Il n'y en aurait pas autant, ses blessures sont superficielles. Le plus jeune ouvrit la bouche pour lui donner la réplique, mais elle le devança, en ordonnant à Aldrick : - Mais qu'est-ce que vous faites ?! Rasseyez-vous ! Vous n'êtes pas en état de bouger !- Il faut que je le retrouve...Ses iris d'or balayèrent les environs, tandis qu'il s'appuyait sur le mur pour se rapprocher davantage des présents, chancelant, il s'enquit en questionnant ceux en direction du vieil homme : - Vous ne l'auriez pas vu, vous ?Aldrick manqua de choir, retenu de justesse par la doctoresse. En parallèle, leur cible, se tenant près du vieillard, lui glissa : - Ne vous en faîtes pas, il ne vous approchera pas. J'y veillerai personnellement. Déclara-t-elle d'un ton rassurant en anticipant sa crainte et lui donnant une légère tape sur sa jambe, celle la même qui avait été dernièrement traversée par une balle. Soyez sans crainte, je veille sur vous.- Spoiler:
Toutes mes excuses pour cet immense retard. J'espère que tu ne m'en tiendras pas trop rigueur, que le rp te conviendra et que ça te donne assez de matière pour la suite. Autrement n'hésite pas à me prévenir, pour que je modifie. =)
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| | | Ryden Haesmar
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| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Jeu 24 Jan - 15:24 | |
| Si la foule avait été précédemment scandalisée par les gestes du Commissaire, maintenant, elle était clairement divisée. Certains démontraient encore une indignation plus qu’évidente contre le policier, alors que d’autres lui témoignaient une certaine forme de sympathie, et il y avait les indécis. Ceux qui ne comprenaient pas suffisamment les évènements pour se décider. Est-ce que la drogue, l’alcool ou même la folie passagère était vraiment en cause ? Mais surtout, est-ce que cela pardonnait de tels gestes ? Si les opinions étaient partagées, la curiosité était à son comble. Personne ne voulait rien manqué. Tous étaient à l’écoute et à l’affût du moindre petit mot et geste.
Toujours ancré dans son personnage, Ryden observait d’un œil attentif les réactions de son supérieur. Il n’aurait pas dû être aussi malade. Avait-il dosé trop fort ? Comment un homme aussi costaud pouvait avoir la tolérance d’une fillette ? Ou peut-être le caillou ? Non, impossible… À moins d’avoir touché son talon d’Achille ? Il en doutait. Cela ne concordait pas. Simulait-il, alors ?... Peut-être. Ça serait une manœuvre plus qu’intelligente. En plus, il n’y croyait pas à cette soudaine inquiétude envers sa personne. Mais était-ce vraiment important de savoir ? Non. L’important était de garder le tout sous son contrôle. Et il savait quoi faire. Ou plutôt quel détail révélé. Il était temps de rajouter son grain de sel.
Il n’attendit pas longtemps. Une ouverture parfaite s’offrit à lui. La femme à ses côtés lui tapa la jambe. Si le geste avait été léger, la douleur ressentie lui décrocha une grimace et un gémissement s’échappa de ses lèvres. - Oh, désolée. Je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas… Elle jeta un coup d’œil à sa main puis à la jambe du vieil homme, et elle ne fut pas la seule.- Docteur, laissez cet ivrogne drogué! Examinez la blessure du vieux ! Elle n’est pas superficielle, il saigne beaucoup !- Non ! Objecta leur cible au moment où la blonde s’apprêtait à les rejoindre. Restez avec l’autre. Je m’occupe de lui. - Vous êtes sûre ? - Oui. Ce n’est pas la première fois que je soigne ce type de plaie.- D’accord. Je vous le confis.Lorsque son attention retourna sur l’homme âgé, elle réalisa soudainement qu’il l’observait avec un calme nouveau, comme s’il la voyait enfin. Elle ne savait pas depuis quand son agitation avait cessé, mais au moins, maintenant elle pourrait s’occuper de cette jambe plus aisément. - Je m’excuse d’avance, ça risque d’être un peu désagréable, dit-elle en déchirant le bas de sa robe. - Ce n’est rien…, rassura le vieil homme en lui offrant un petit sourire. Vous me faites penser à ma petite-fille. Une beauté… toujours prête à défendre les pauvres vieillards comme moi. Elle lui retourna son sourire et avant même qu’elle puisse formuler un commentaire, des questions les assaillirent :
- Qui vous a tiré dessus ?- Seriez-vous par hasard ce Hasmer… Haesmar ou quel que soit son nom ? Pour toute réponse, l’homme braqua son regard sur son agresseur. Si la peur était toujours aussi présente sur le visage du septuagénaire, la raison semblait l’avoir retrouvé. D’une petite voix nerveuse, il répondit :- En quelque sorte… Je crois que son esprit tourmenté me prenait pour cet homme… Il m’a désigné par ce nom à deux-trois repr…Il s’arrêta, submergé par un souvenir. Lorsqu’il revint à lui, l’inquiétude le dévorait. Agité, son regard alla rapidement d’une personne à l’autre. Il cherchait quelqu’un, mais qui ? - Wôô, calmez-vous, monsieur ! Lâcha la jeune femme surprise alors qu’elle finissait de bander sa blessure.- Le gosse ! Où est le gamin ?!- De qui parlez-vous ?- Moi ?- Non, non ! L’autre ! Plus jeune ! Il se cachait… quand il a tiré… En désignant d’une main tremblante le Commissaire. Soudainement un cri de femme résonna dans l’écurie. Elle n’était qu’à quelques pas, mais semblait à mille lieues d’eux. Incapable de parler, elle pointait d’une main tremblante quelque chose au sol. D’où ils se tenaient, personne ne pouvait voir ce qu’elle voyait. Les plus proches la rejoignirent. Plusieurs eurent un mouvement de recul. - Gamin, aide-moi à me relever. Je dois voir !- Vous êtes certain ? Est-ce une bonne idée ? Votre jambe ? - Aidez-le. Il va y aller de toute façon, qu’on l’aide ou pas.Avec une facilité aberrante, le jeunot le souleva et en le soutenant, ils rejoignirent le reste de la foule, suivi de près par la soignante. Il les dirigea à travers celle-ci. Mais tout d’un coup, il trébucha contre quelque chose. Était-ce une roche, un pied ? Il n’eut pas le temps de voir, il peinait déjà à garder son équilibre. Et comme de fait, sa maladresse prit le dessus. Il entraina dans sa chute le vieil homme. À son tour, l’ancien, ne voulant pas tomber, agrippa son voisin devant lui. Cependant, il ne choisit pas la meilleure personne. Celle-ci éprouvait déjà de la difficulté à rester debout. Au bout de cet enchaînement de maladresse, trois autres tombèrent avec eux. - Pensais-tu avoir tiré dans le vide la première fois, M. le commissaire ? Murmura le vieux à l’oreille de la personne sous lui, celle qu’il avait saisi dans sa chute.Aussitôt son message livré, la peur le retrouva. Comme s’il réalisait soudainement de qui il s’agissait, il recula nerveusement, heurtant leur cible. Au même moment, le jeune, toujours au sol, vit à travers les jambes de la foule ce que tous observaient avec un air horrifié.- Seigneur ! Elle est là votre deuxième victime, docteur.Dans un coin au fond, dissimulé derrière un tas de foin, se trouvait un corps. Un jeune corps inerte. Son visage, baignant dans son sang, était caché par sa tignasse frisée et d’un noir de jais. Il était impossible de savoir s’il s’agissait d’un garçon ou d’une fillette, mais on devinait aisément son jeune âge par sa petite taille. Il devait avoir une dizaine d’années. Sa maigreur et ses amples habits troués laissaient croire qu’il s’agissait d’un orphelin ou d’un enfant des quartiers pauvres.
La docteur toujours auprès de son patient le quitta aussitôt et accourut vers la nouvelle victime. Elle vérifia son pouls. Un silence pesant régnait dans l’écurie. Personne n’osait parler. Finalement, une voix d’homme brisa le silence, posant la question qui brûlait les lèvres : - Y’é-t-il mort ?Lorsqu’elle le retourna, tous purent voir le trou en plein cœur causé par une balle. Les yeux vident de vie du gamin était étrangement dirigés sur le Commissaire, comme s’il tentait, même dans la mort, de lui livrer son ultime message : « Pourquoi ? » Lentement, la stupeur de la foule s’estompât. Outrés par ces évènements, on percevait la colère et le reproche dans leurs paroles :- Il l’a tué !- Quel monstre ! - Comment a-t-il pu faire cela ? - Ce n’était qu’un gosse !- Que quelqu’un aille chercher la police ! Satisfait de lui, le démon observait son oeuvre, mais surtout les réactions de son chef. Il n'était pas question qu'il perde conscience dans un moment comme celui-ci. Il était prêt à réagir au moindre signe. - HRP:
Désolé pour le délai. Honnêtement, je pensais te répondre avant cela, mais j’ai, comme toujours, changer d’idée en cours de route. En plus, certaines parties m’ont donné du fil à retordre. Si certaines choses ne sont pas claires ou que c’est trop 0_0 ou ???, ne te gêne pas, je modifierai.
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Lun 4 Mar - 22:46 | |
| Le murmure qui lui parvint, figea Aldrick dans un mutisme intemporel, comme s’il s’enfonçait malgré lui dans un cauchemar éveillé. Plus que la phrase en elle-même ce fut de réaliser sa véracité apparente qui troubla le loup noir. Il resta là, immobile un moment, sans vraiment comprendre tout ce qui se passait, ni concevoir pleinement qu’il s’agissait bien de Ryden sous cette étrange apparence. Sans crier gare, le commissaire se joignit à la foule, aussi mécaniquement que furieusement. Comme hors de son propre corps, il pria de toutes ses forces pour ne pas avoir à nouveau, ôté la vie à un innocent, sans le vouloir. Pour ne pas être responsable, encore une fois, de ce crime. Si tôt qu’il vit l’enfant, son cœur se serra : il n’était pas sans lui rappeler celui qu’ils avaient croisé plus tôt. Pourtant, instinctivement, il tiqua. Son visage mangé d'incompréhension, se para d’autant plus d’hermétisme face à toutes les critiques véhémentes qu’on lui adressait. * Comment diable, parmi tout cet amas de parfums bon marché, ces effluves d’eau de Cologne envahissants et cette… Qu’est-ce que c’est au juste ? Ça me dit quelque chose, mais quoi…* Il se reprit. *Ce gosse n’a pas l’ombre d’une odeur ! C’est impossible ! Et son visage horrifié… Non ! * Une nouvelle grimace fit tressaillir le loup noir, qui cette fois ouvrit la bouche pour se défendre : - Ce n’est pas moi ! Je…- Ben voyons ! Après avoir tabassé le vieux et prétendu ne pas le connaître vous niez l’évidence, là encore ?! S’insurgea le grand brun tout mince en se rapprochant avec véhémence. Je refuse de laisser pareille atrocité impunie ! Il a une balle en plein cœur ! Il désigna l’enfant, avant de hurler : VOTRE BALLE !- Comme si j’étais le seul armé ici ! Répliqua le commissaire du tac au tac, un brin excédé, en observant d’autres personnes qui parurent mal à l’aise. L’une d’elle, une demoiselle toute fluette, sortit de son sac un petit étui contenant un revolver : - C’est celui de mon frère… Il n’a accepté que je vienne ici qu’en le prenant avec moi ; alors...La pauvre semblait aux bords des larmes en formulant ces quelques mots d’excuses, tandis qu’un autre homme dévoilait à sa ceinture un pistolet en expliquant qu’il était chasseur. Un troisième allait intervenir, mais la doctoresse coupa court à l’échange en ajoutant, d’un ton important : - On lui a fracassé le crâne.Un silence de mort plomba l’assemblée. Sans mot dire pourtant, la belle inclina la tête de la victime. Parmi les mèches ensanglantées, on distinguait clairement une profonde entaille, probablement à l’origine de tout le sang qui inondait son visage meurtri. - Ça ne veut pas dire pour autant que ce n’est pas lui ! Insista le faux Andréa en désignant le commissaire d’un index vindicatif. - Hé ! Regardez ! Il y a des traces sur le sol qui vont de l’autre côté ! Indiqua un badaud en désignant une longue traînée de sang, qui, jusque-là, était passée inaperçue. - On l’a probablement déplacé et caché ici. Reprit la blonde, en examinant le corps avec plus d’attention, avant de pointer le décor. Il n’y a pas de sang sur le mur derrière, et je peux assurer que la mort est récente, les muscles ne sont pas figés. Ça doit faire peu de temps que le pire a eu lieu, je le crains. Une demie heure tout au plus.- Vous voulez dire que…- Oui. Ça s’est sûrement produit alors que nous discutions tout à l’heure.- Mais c’est horrible !- Impensable ! Alors que… Nous étions si proches, nous n’avons rien vu ?Cela coupa la chique à tout le monde, du moins jusqu’à ce que la doctoresse ne s’impatiente : - Eh bien ? Que faites-vous encore là ? Suivez cette piste et allez chercher la police ! Le coupable de ce meurtre ne doit pas être loin ! Il faut l’arrêter avant qu’il ne recommence !L’assemblée se prostra dans une stupéfaction morbide, jusqu’à ce que la belle ajoute, plus pressante : - Qu'attendez-vous ? Cela pourrait être votre enfant ou votre frère ! Puis tournant ses iris singuliers vers le faux Andréa, elle poursuivit à son attention : Vous ne « comptez pas laisser une telle abomination impunie », n’est-ce pas ?Une gifle n’aurait pas été plus efficace. En un instant, ragaillardi, l’adolescent se réveilla et avec toute la fougue de son âge, le poing serré vers le ciel, il clama avec la ferveur d’un leader né : - Elle a raison ! Allons-y ! Il faut rattraper ce démon ! Vous là, il désigna une part des présents, allez chercher la police. Les autres, avec moi !Ni une, ni deux, la foule compacte se divisa selon l’ordre établi et la chasse au criminel se mit en place sous l’air effaré d’Aldrick qui n’avait jamais songé que des Humains puissent réagir de la sorte. Même leur cible sembla hésiter à les suivre, avant d’opter finalement pour une autre solution : - Je vais chercher un peu d’eau, vos blessures se sont ré-ouvertes avec tout ça ! Restez tranquille le temps que je revienne.Elle eut un soupir, s’excusa de leur fausser compagnie et pria la blonde de veiller à ce que les choses ne s’aggravent pas pour le vieil homme. À peine eut-elle disparu, que le loup noir observa la doctoresse, avec perplexité. * Elle n’a rien remarqué d’autre ? Alors qu’elle est si près du corps. L’essentiel, lui aurait-il échappé ? * Alors seulement Aldrick eut la désagréable impression d’avoir oublié lui aussi quelque chose d’important. Une chose désagréable qui fit monter une colère sourde en lui, tandis qu’il reprenait davantage ses esprits, abandonnant les dents serrées : - Ryden…- À quoi vous jouez enfin ?!Le ton, abrupt et rude, surprit le commissaire, qui l’avisa sans comprendre. Sa colère s'effaça comme par magie. Elle poursuivit en peinant à contenir sa rancœur. - Deux grands Légendaires comme vous, franchement ! Si je n’avais pas fais apparaître cette trainée de sang au sol, tous ses humains seraient encore là à tergiverser auprès de cette stupide illusion !Croisant les bras sur sa poitrine la belle les fixa, d’un air adorablement fâché, qui n’était pas sans rappeler au loup, celui de June lors d’une soirée costumée au Lost. Elle planta son regard dans ses iris d'ambre et ce fut à ce moment-là qu’Aldrick comprit une chose : c’était lui qui était passé à côté de l’essentiel. * Cette fragrance tout à l’heure… C’était elle ! * - Comment est-ce que vous…Trop tard, Aldrick réalisa qu'il venait de les vendre. Il chercha à rattraper le coup, mais plus rapide, elle reprit sur le ton d'un détective expérimenté : - Avec pareille illusion, rien de plus simple ! Franchement ! J’ai vu des diablotins plus adroits, il lui manque des phalanges à tous les doigts ! Souligna-t-elle en levant la main de la victime pour faire le distinguo avec la sienne, dans un rire crispé. - Quant-à vous grand dadais, elle fixa le loup, je ne vous félicite pas, A quoi ça sert d’être un rican si vous n’utilisez pas votre flair ?!- Pardon ?- Ah, un lycan ! Articule plus aussi Crépuscule !- J’y peux rien si tu vieillis ! S’amusa une voix au-dessus d’eux. - N’importe quoi ! C’est toi la plus âgée de nous deux !Gracieusement un corbeau au pelage de jais parsemé de blanc se posa sur l’épaule de la belle, avant d’arguer pour les garçons, tout en trépignant : - Bah quoi ? Z’avez jamais vu le familier d’une Wicca ou quoi ? Faut sortir les gars, le Moyen Âge, c’est fini depuis bel’lurette !- Sois gentille Crépuscule. Après tout, ces messieurs vont nous tenir compagnie un petit moment. Le temps pour eux de faire disparaitre leur bêtise.- Spoiler:
Navré du retard, j'espère que ça te plaira et que tu auras de quoi faire. Si tu as besoin, le badaud parle en burlywood, son comparse en black, l'ingénue en pink et Crépuscule croaille en gray. Tu peux naturellement les utiliser à ta guise Si tu as besoin que je modifie quoique se soit bien sûr, n'hésite pas =)
_________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Dim 16 Juin - 20:47 | |
| Si le non verbal du vieux ne laissait paraître aucune expression, une bataille émotionnelle faisait rage à l’intérieur. Le découragement, l’ébahissement et la colère se chamaillaient leur droit de dominance. Lequel allait prendre le dessus ? Dur à dire. * Comment ? Comment !? Comment peuvent-ils être aussi stupides !? Est-ce qu’il leur faut des panneaux écrits : « J’ai tiré. », « Je suis le coupable. », « Lapidez-moi, s’il vous plaît. » avec des flèches le pointant pour qu’ils comprennent ? * Il n’en revenait tout simplement pas. Il lui avait fallu une phrase, une simple phrase, banale, et déjà le démon sentait que l’opinion publique changeait. Évidemment, il savait depuis le début que son plan ne serait pas aisé. Les esprits ne vont pas toujours là où on le désire, mais là, c’était incroyable ! Il n’aurait jamais cru avoir autant de résistances. Plus il écoutait et plus tout cela n’avait aucun sens. Les paroles de la docteur étaient illogiques. Les faits qu’elle rapportait étaient tout simplement impossibles. Lui, il savait. Il connaissait la vérité. Quelqu’un devait forcément tirer sur de nouvelles ficelles. Mais qui ? Qui osait interférer dans son plan ?
Face à tout cela, il hésita. Devait-il continuer dans cette voie ou, au contraire, y mettre fin ? Puis un nouvel élément s’incrusta dans l’équation. Il trouva sa réponse. Il se laisserait porter par le courant. À quoi bon nager à contre-courant quand celui-ci est trop fort. Il s’avouait vaincu, mais seulement pour l’instant. Le temps de trouver un nouvel angle d’attaque.
Maintenant qu’il n’était plus que trois, le vieux, en fin spectateur, observait la tournure des événements, mais surtout, il écoutait. Il écouta les reproches de la Wicca avec ébahissement. Encore une fois, il n’en revenait tout simplement pas. Elle avait un tel culot ! Il n’en pouvait plus. Il se mit soudainement à rire.- Notre bêtise ! Un nouvel accès de rire le prit. Lorsqu’il cessa, il adressa un regard mauvais à la femme. Vous foutez la merde, et vous voulez qu’on nettoie derrière vous ! Arrêtez, vous allez me faire mourir de rire ! Il traîna son vieux et mollasse fessier sur quelques pas. Il avait repéré plutôt une pelle appuyée au mur. Il alla jusqu’à elle, la ramassa et, en s’aidant avec, il se releva difficilement. D’une démarche boitillante, il se rapprocha d’eux, utilisant l’outil comme d’une béquille.- J’avais la situation parfaitement sous contrôle, avant que vous gâchiez tout.Sans raison, le vieil homme croisa le regard du commissaire. - Allons, mon Grand Dadais. C’est quoi cet air ? Ne me dites pas que vous n’avez toujours pas compris ? Est-ce que je dois vous expliquer comment utiliser cet appendice au milieu de votre face ? Ou peut-être, est-ce ici le problème ? Demanda-t-il en se pointant la tête à deux reprises. Jouant exagérément la carte de la réflexion, il se frotta le menton quelques secondes. Puis, d’un clignement d’yeux, le septuagénaire disparut, remplacé par le séduisant toxicologue connu du policier. Celui-ci fixa à nouveau Aldrick avec un grand sourire perfide. Il le salua de la main en agitant insolemment les doigts. Il continua ensuite sur un ton des plus sarcastiques.- Avez-vous finalement compris ? Doit-on demander au poulet volant de vous faire un résumé ? Ah ! À votre expression, je dirais que cela ne sera pas nécessaire. Il sentait le regard noir de son supérieur le foudroyer, mais préféra l’ignorer. Par précaution, il mit tout de même un peu de distance entre eux. Vous pouvez maintenant cesser de vous inquiéter pour ma personne. Je sais que vous vous rongiez les sangs, mais comme vous pouvez le constater, je devrais survivre. Allons, Monsieur Voelsungen ! Cachez un peu votre joie de me revoir.S’aidant toujours de la pelle, il se déplaça vers le gamin. Sans quitter des yeux les autres, il l’examina attentivement, ou du moins, en donna l’impression. Une minute passa. Il entendit le volatile s’injurier d’avoir été insulté de la sorte. Puis, il se vira vers la sorcière.- Êtes-vous réellement un médecin ? Car son petit problème de phalanges, pourrait être simplement une malformation congénitale. La nature est parfois très imaginative. Et je ne vous parle même pas de certaines maladies rares. Sans même lui laisser le temps de répondre, le démon la coupa dans son aller. Il pivota sa tête et fixa le loup noir. - Mais s’il s’agit vraiment d’une illusion, il serait peut-être temps que votre flair d’animal nous serve à quelque chose, non ? Vous devriez le savoir en le reniflant… mais en même temps, êtes-vous seulement capable de reconnaître si tout cela est réel ou pas ? Peut-être sommes-nous tous qu’une illusion ? Peut-être que tout cela, ce n’est que dans votre tête, voire qu’un rêve ? Un intense frisson lui parcourut l’échine. Brrrr ! Quelle affreuse idée ! Qui voudrait être dans votre tête ? Certainement pas moi ! Ce doit être un endroit enfumé rempli de chocolat et de cigarettes. Vous savez qu’ils risquent, tous deux, de vous tuer. Est-ce volontaire cette tendance à vous autodétruire ou est-ce inconscient ? Je me le suis toujours demandé.À quoi se résumait tout ce charabia ? Était-il seulement sérieux ? Ce n’était pas évident de le savoir. Si ses expressions semblaient parfois l’être, d’autres fois, ils semblaient, au contraire, blagueur et facétieux. Le démon le savait et s'en amusait. Il maîtrisait chaque petit détail, même les plus insignifiants, avec une précision absolue, tout pour les laisser dans une profonde perplexité. Était-ce son nouveau plan ? Jouer avec le doute et le non-sens. Lui seul connaissait la réponse.
Mais soudain, un mouvement près de lui attira son attention. Il vira la tête, intrigué. Le corps qui gisait précédemment au sol, bougeait, se convulsait. Ses membres se désarticulaient dans un sinistre craquement pour mieux reprendre leur place initiale. Il reprenait vie ? Ryden fronça les sourcils. Que se passait-il ? - Hé, ne me regardez pas ! Je n’y suis pas rien, dit-il en s’éloignant du garçon. Instinctivement ou pas, il alla se placer derrière son supérieur. Le môme se tenait à présent sur ses deux jambes. Il scruta avec lenteur tout le monde. Un par un, tous eurent droit à son regard vide où s’exprimait toujours la même expression d’incompréhension et d’horreur. Finalement, il s’arrêta sur le commissaire. L’air devint soudainement lourd, se chargeant d’un certain malaise presque palpable. - Êtes-vous sûr d’avoir la conscience clean ? On dirait qu’il vous reproche quelque chose…Comme pour confirmer ses dires, les lèvres livides du mort se mirent à bouger. Des mots inarticulés, ressemblant plus à des grognements, en sortirent. - Depuis quand est-il là, lui ? Questionna le toxicologue en pointant l’homme aux yeux vairons. Celui-ci les observait, immobile, près d’un box vide à quelques mètres d’eux. Son éternel sourire en coin était toujours affiché sur son pâle visage. Et si c’était lui le responsable de tout ce merdier ?- HRP:
Désolé d’avoir été encore une fois aussi long à répondre. J’ai bloqué à mi-parcours. Je n’arrivais pas à me décider du ton à prendre avec Ryden. Je crois que je lui ai fait passer par toutes les gammes d’émotions avant d’opter pour celle-ci. Bref, j’espère que tu apprécieras. Si ce n’est pas le cas, tu sais quoi faire ^^
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Elle court, elle court, la maladie d'amour ! - 1890 [Ryden & Robin][Terminé] Ven 29 Avr - 4:27 | |
| - ”Note importante”:
Afin de finaliser ce rp, ouvert depuis longtemps, d’un commun accord, ce post est un post de clôture écrit à quatre mains.
Plus tout ça allait et moins Aldrick comprenait. Ryden avait toujours été un mystère pour lui, mais aujourd'hui encore bien davantage. Pourtant au fil de ses mots, il acquit l’atroce certitude que le toxicologue était le responsable de ce mauvais coup et que la situation actuelle, était, d’une manière qu’il ne s’expliquait pas, sous son contrôle. - Haesmar qu’est-ce que t’as encore fa-Il n’acheva pas. Le corps mutilé s’était sinistrement redressé dans un craquement atroce. Le loup aurait voulu se boucher les oreilles tant cela était atroce. À la place, il rentra la tête dans les épaules dans une grimace de douleur aussi fugace que prononcée. Impossible de savoir si l’innocence du démon était faite sur ce coup-ci, mais quand le non-mort articula, il ne comprit pas un seul des sons qu’il produisit. Comme s’il n’y en avait en réalité aucun. Seule la voix de Ryden se faisait écho aux regrets passés du commissaire. Comme s’il avait su que… Le décharné ne bougea pas. Ne montra aucun signe singulier d’agressivité, pas plus qu’il ne répéta ses paroles. Aldrick fronça les sourcils et tiqua violemment quand finalement le regard dépareillé familier se rappela à leur bon souvenir. Alors, une haine profonde, viscérale, dévastatrice gagna son coeur étourdi par les circonstances et sans réfléchir davantage, il agrippa le col de son collègue, le serrant avec toute la force de sa race, pour le maintenir près de lui et s’emporta : - Qu’est-ce qui se passe ici à la fin bordel ?! C’est toi qui est derrière tout ça, encore ?! Qu’est-ce que tu m’as fais ?! Parle ou je jure que je te troue comme du gruyère ! - Aaah ! Vous en avez pris du temps. Lâcha le démon, un sourire sardonique sur le coin des lèvres. Vous savez, vous avez un esprit plus combatif que je ne l’aurais cru… Son regard dériva vers le mort et la femme au corbeau. Et plus perturbé, aussi. Puis, aussi soudain qu’inattendu, tout devint silencieux. Les grillons cessèrent leur chant. Les discussions animées devinrent qu’un lointain souvenir. Plus aucun son ne fit écho. Un silence de mort les entoura. Sous leurs yeux, les éléments autour d’eux commencèrent à disparaître, un à un. Balayé par un mystérieux vent, l’écurie s’évapora en poussière. Les chevaux, les box, le foin ainsi que les selles et les licous, tout y passa. Rien ne fut oublié. Les derniers à disparaître dans un nuage de particules furent la Wicca et son corbeau, puis l’homme familier et pour finir le mort qui lâcha un dernier grognement muet. À la fin, il ne resta plus rien, sauf le néant. Les ténèbres encerclaient les collègues dans leur tête-à-tête, et pourtant, les deux se voyaient parfaitement bien. Nonobstant l’emprise du loup sur lui, le démon braqua son regard amusé dans celui de son supérieur. Il laissa passer une dizaine de secondes sans rien dire ni rien faire. Puis, son sourire s'élargit et il enfonça d’un coup sec sa main dans la poitrine du commissaire. Ses doigts empoignèrent le cœur impuissant. Le muscle s’affola. Ses ventricules cessèrent de se contracter. Ses pulsations devinrent très rapides et totalement asynchrones. Il entra en fibrillation ventriculaire. Dans son plaisir pervers, Ryden s’enivra de la moindre trace de souffrance visible sur les traits du loup. Il sentit avec délice chaque palpitation, chaque tentative de l’organe pour reprendre le contrôle. Puis, il se pencha et lui murmura à l’oreille. - Ne vous inquiétez pas, mon cher ami. Vous ne mourrez pas aujourd’hui.Il se releva, lui offrant un sourire encore plus jouissif. De sa main libre, il décrocha les sales pattes qui agrippaient toujours son col. - En tout cas, pas de ma main…Son regard descendit vers le torse ensanglanté. Sentant que l’autre s’apprêtait à réagir, le toxicologue serra un peu plus le cœur paniqué et ricana lorsque les jambes de son collègue fléchirent sous la douleur. - N’est-ce pas merveilleux le pouvoir de l’esprit ! Il retira à cet instant précis son bras du poitrail, tenant le muscle cardiaque dans sa paume. Il l’observa battre avec force, puis s’affaiblir à chaque seconde qui s’écoulait. - Rien de tout cela n’est réel, pourtant votre cerveau en est convaincu et crée cette terrible douleur qui vous oppresse la poitrine. Le démon laissa tomber l’organe inerte et le botta comme s’il s’agissait d’un vulgaire déchet. - À l’avenir, pensez-y avant d’attaquer un démon. La prochaine fois, je serai peut-être moins clément. Soudain un coup de sifflet retentit. Le son de martèlement s’ensuivit, comme si une cavalerie était partie au galop. Tout d’un coup, ils se retrouvèrent à nouveau dans l’écurie de l’hippodrome. Des voix s’élevèrent. Certaines encourageaient leur cheval gagnant tandis que d’autres vociféraient contre leur mauvais pari. Accoté dans l’embrasure, le toxicologue observait les estrades avec intérêt. - Not…Au même moment, il tourna son regard vers le commissaire. Simulant la surprise, il vit celui-ci, face à face avec un cheval. - Mais… que faites-vous !? Vous n’alliez pas l’embrasser, j’espère ? S’il vous plaît, retenez-vous. Vous allez traumatiser cette pauvre bête.Sans quitter son poste d’observation, il se retourna, fit face à ce « couple » hors norme. Cette fois-ci, il ne dissimula plus son amusement. - Je comprends maintenant votre problème. Arrêtez de sauter les étapes. Les préliminaires sont tout aussi importants que l’action. Elles sont même plus importantes, je dirais. Alors avant d’agresser cette pauvre jument. Pris de doute, il pencha son buste vers la droite. Rectification, ce pauvre hongre. Notre cible s’est enfin montrée le bout du nez. Je l’ai étudié attentivement pendant que vous faisiez… Il fit un geste vague avec son bras. Ce que vous faisiez avec votre nouvel ami. Et je crois que vous avez peut-être une chance. Votre absence totale de charme pourrait fonctionner sur elle. Bref, soyez vous-même. Ne changez absolument rien :" Bégayez, regardez vos souliers, rougissez.” Soyez soumis à elle. Je suis sûr que vous en êtes capable. Vous le faites tout le temps, non ?- Que… Non pas du tout ! Ce n’est pas…Impossible pour le commissaire de nier en toute bonne foi. Ça avait d’ailleurs été un réflexe. Car maintenant qu’il observait le paysage et réalisait ses changements brutaux, Aldrick comprenait enfin. Tout ceci depuis le début, n’était qu’une hallucination de plus qu’avait créé Ryden pour le tromper. D’où des similitudes notables avec ses proches. Un instant, le lycan songea à quel point le démon était tordu. Le moment suivant, il quittait la compagnie du cheval, littéralement poussé par son collègue, vers la demoiselle qui passait près d’eux. Tombant aux pieds de la belle, il bégaya, s’excusa, accepta la main tendue en rougissant, puis observa ses souliers avant qu’elle ne l’invite à lui tenir compagnie.Peut-être avaient-ils encore une chance d’effectuer leur mission ? Mais… Le démon s’était volatilisé. Quant au loup, honteux et confus, il jura, mais un peu tard, qu’on ne l'y reprendrait plus ! _________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
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