Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
|
| Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] | |
| Auteur | Message |
---|
Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] Jeu 25 Juin - 18:55 | |
| Le bruit de ses talons heurtant le sol d'un rythme régulier la poursuivait alors qu'elle approchait de son lieu de travail. Cela n'était pas accompagné d'un trottinement canin contrairement à d'ordinaire, mais ce n'était pas plus mal en réalité. Loki aidait fréquemment le père de Valentine à la Librairie et cela permettait à la jeune femme de se vider la tête et se plonger dans un grand silence.
Cela semblait stupide, mais depuis son retour de Londres, elle appréciait cette solitude muette, comme une petite délivrance de son quotidien à nouveau trop banal et quelconque. Elle venait presque à s'ennuyer, chose qu'elle ne se serait jamais cru capable de ressentir dans ce boulot. Il n'y avait plus assez de tragédies lié à des tueurs en séries pour attiser le feu de sa curiosité. Elle aimait le sensationnel et le gore, le dangereux et l'inédit. elle se droguait à l'adrénaline et déprimait légèrement quand elle ne pouvait en avoir une dose.
Oh bien sûr, un nouvel élément avait dérangé cette routine trop paisible, mais la journaliste ne savait pas encore comment réagir face à cela. On lui confiait un assistant, lui accordant un peu plus de confiance et de responsabilité au sein du journal mais n'allait-il pas l'empêchait d'agir à sa guise ? Ne risquait il pas de se mettre dans ses pattes ou de se mettre dans une situation périlleuse que d'ordinaire elle n'esquivait in-extremis que grâce à sa rapidité et son agilité de félin ? Elle ignorait cela et parvenait à s'inquiéter à la fois pour ce garçon à la tignasse rousse et pour sa propre liberté d'actions.
Valentine grimpa les marches et entra dans le bâtiment, rejoignant l'étage où se trouvait les bureaux, saluant distraitement ses collègues, passant rapidement prendre ses instructions auprès de Gaspard, toujours aussi enjoué, avant d'aller s'assoir derrière sa table de travail où une machine à écrire reposait sagement en attendant qu'elle l'utilise pour rédiger un nouvel article. Sauf qu'aujourd'hui, elle ne savait pas si elle allait l'utiliser, aucun mort suspect n'ayant été découvert. Elle s'occupait de la rubrique touchant au sensationnel, sombre et mystérieux. Mais que raconter de beau quand on avait pas de cadavres ? Souvent on lui disait qu'il fallait plutôt se réjouir de n'avoir pas de massacre ou de meurtre à relater, accordant un peu de paix à ces pauvres âmes. Mais elle n'y pouvait rien, elle aimait le glauque et sans ça, elle ne travaillait pas.
Se laissant aller contre le dossier de sa chaise, elle s'étira d'un geste nonchalant et jeta un coup d’œil vers la fenêtre, repérant quelques nuages sombres au loin. Tient il allait pleuvoir ? Son attention tournée, elle ne put s'empêcher de sursauter légèrement, tournant la tête vers son bureau alors que quelqu'un venait de s'y arrêter, posant un dossier. Elle observa l'objet, puis la personne et finit par afficher un petit rictus, croisant les jambes et attrapant le papier.
"Ah, le patron a enfin trouvé de quoi nous occuper ? Pitié ne me dis pas qu'il s'agit de la rubrique mortuaire des vieux qui ont claqué durant la nuit, Matt..."
Ayant un peu peur de découvrir ce qui était écrit dedans, et se préparant mentalement à maudire ce cher Gaspard beaucoup trop taquin avec elle, la rouquine observa son nouvel assistant à travers ses mèches rouges qu'elle avait négligemment délaissé, laissant ses cheveux détaché au grand damne de certaines personnes n'aimant pas les anticonformistes.
[Bon je sais pas si c'est bien, c'est la reprise niveau rp, tu n'auras qu'à me dire si quelque chose te gène je changerais ^^] _________________ - ♥♥:
|
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] Ven 26 Juin - 12:44 | |
| Il y avait parfois des petits moments simples qui illuminaient votre journée même si celle-ci s’annonçait grise et sombre. Des petits riens, inaperçus par quiconque d’autre que vous-même, qui vous faisaient vous sentir vivant et heureux d’être là.
« Alors je ne te le dirai pas… »
C’était dit avec douceur et un accent d’ennui dans la voix. Laissant Valentine lui prendre le document qu’il tenait d’une main, il joua un moment avec la jonquille qu’il tenait de l’autre.
« Mais comment veux-tu que je te l’accroche à tes cheveux, s’ils ne sont pas attachés ? »
Il savait que cela plaisait à Valentine d'aller ainsi à l'encontre de la bienséance la plus élémentaire chez une femme. Mais lui, ça l'ennuyait. En se montrant si anticonformiste, Valentine risquait de s'attirer mépris et insultes, notamment de la gente féminine guère prompte à se montrer conciliante envers les femmes plus 'libérées'. Mais malheureusement, il ne pouvait rien y faire...
Et dire qu’il s'était rendu coupable de ne pas rendre cette fleur à sa véritable propriétaire, une petite vendeuse des halles, lorsque celle-ci était tombée des bouquets qu’elle cherchait à vendre. Il s’était dit qu’une fleur de plus ou de moins ne retirerait rien ni à la jeune fille, ni à ses clientes. Et encore moins à cette heure si matinale où seule l’agitation des chalands se mettant en place sur les pavés parisiens se faisait entendre. Cette simple fleur sentant bon les bois et le printemps qui s’annonçait, tombant à ses pieds… Il y avait forcément vu un signe. Certes la couleur ensoleillée de la fleur aurait certainement horriblement juré sur la chevelure de feu de sa coéquipière. Mais c’était bien le genre de détail sur lesquels Matt ne se serait pas arrêté. Lui n’aurait de toute façon vu que le sourire ravi de celle-ci…
Cependant la vie suivait son cours. Une interjection d’un de leur collègue travaillant sur la prise de Cotonou le ramena brutalement à la réalité. Il était vrai que l’actualité était chargée, sauf peut-être pour eux. Répit qui était cependant appréciable après l’épidémie de grippe de janvier et son cortège de morts parmi les employés des bazars parisiens.
Se sentant soudainement un peu idiot avec sa fleur, il déposa celle-ci sur le bureau de la jeune femme avant d’aller s’installer à son propre bureau faisant face à celui de Valentine. Et comme tous les matins il en apprécia le vernis du bois un peu usé alors qu’il sortait une feuille pliée de sa poche. Identique en tous points à celle qu’il avait précédemment donné à Valentine, jusqu’à l’écriture nerveuse à l’encre noire, facilement reconnaissable, de la plume de leur chef.
« Alors… Je te laisse t’occuper de Madame Germaine Aymé veuve Poiron, 83 ans, décédée à la suite d’un os de poulet avalé de travers lors du souper familial laissant sa fille unique, son beau-fils et leurs deux enfants dans le chagrin incommensurable de devoir gérer seul son affaire florissante de transport de poissons frais d’Abbeville à la capitale. Il y avait parait-il des mésententes connues de tous les employés entre Madame Poiron et son beau-fils sur la façon de gérer l’entreprise… »
Il ne faisait que retracer de tête tous les éléments inscrits sur le document en possession de Valentine. Et il savait que c’était surtout celui qu’il tenait en main qui allait l’intéresser. Il poursuivit donc de la même manière méthodique l’énoncé des faits de la seconde affaire, tout en attendant la réaction de Valentine qui ne saurait tarder.
« Et moi je vois le cas de Mademoiselle Justine De Saint-Ange qui avait été vu en très bonne santé il y a à peine quelques jours, accompagnée de son père, au Bal des enfants épileptiques à la Salpêtrière. Il est à noter que celle-ci a été admise la veille au soir à l'hôpital des Pauvres-de-Sainte-Opportune alors que son père avait grandement participé au financement de la toute nouvelle clinique Baudelocque. Elle a été inhumée aux aurores ce matin au cimetière du Père-Lachaise dans le caveau familial. »
Entre un bête accident sur une poissonnière octogénaire et cette histoire cachant sans nul doute un sombre secret que la famille De Saint-Ange semblait à toutes fins vouloir étouffer, Matt ne doutait pas un instant vers quoi se précipiterait Valentine. Il tint d’ailleurs le document de sorte à ce qu’elle n’eut qu’à se pencher sur son bureau vers le sien pour le lui retirer des doigts.
« Je suppose que c’est un plus joli cadeau que cette fleur… Au fait, Loki n’est pas avec toi aujourd’hui ? »
Tout en s’étonnant de ce fait, il commençait à rapprocher sa machine à écrire vers lui dans l’intention évidente d’écrire l’article nécrologique de Madame Germaine Aymé veuve Poiron. |
| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] Jeu 9 Juil - 19:22 | |
| Complétement détachée de ce qui se déroulait autour du travail fraîchement arrivé, Valentine haussa un sourcil en entendant Matt mentionner quelque chose à accrocher à ses cheveux. Elle ne comprenait pas vraiment de quoi il voulait bien parler, mais quand une fleur apparut dans son champ de vision, délicatement posée sur son bureau, elle sortit de ses pensées et cligna des yeux, surprise. Ce n'était pas une chose qu'on lui offrait fréquemment... voir jamais en réalité. Aussi cela la laissa perplexe quand à la raison de ce présent inattendu. Mais après une rapide réflexion, elle haussa légèrement les épaules, préférant ne pas se poser de question.
Elle se redressa le temps que son compagnon ne s'installe à son propre bureau et attrapa un gobelet en carton dans un tiroir, y rajoutant de l'eau d'une bouteille en verre et le déposa devant elle, plongeant la fleur à l'intérieur. Un petit sourire s'afficha sur ses lèvres aux couleurs chaudes de son rouge à lèvres. Cela donnait un peu de vie à son meuble, ce n'était pas désagréable après tout. Il faudrait qu'elle décore plus souvent son petit espace de travail.
Elle tourna son attention vers Matt lorsqu'il commença à parler de la vieille dont elle devait s'occuper, morte bêtement et qui ne donnait pas du tout dans le tragique. Elle avait oublié de mâcher et était morte avec un os coincé dans la gorge. Comment pouvait on à ce point ignorer un morceau aussi dur quand on l'avait dans la bouche. Valentine, qui faisait la fine bouche avec des minuscules arrêtes de poissons, ne parvenait pas à comprendre.
Elle secoua la tête en râlant, jetant son dossier, se demandant si elle n'allait pas se lever, s'incruster chez leur patron et s'assoir devant lui pour lui montrer une moue boudeuse et rester ainsi jusqu'à ce qu'il lui donne un vrai boulot. Le connaissant, elle devinait qu'il pouvait lui aussi tenir un moment à se délecter du spectacle avant de cesser ce petit jeu. Il tiendrait même plus longtemps qu'elle, il était rôdé après tout... La journaliste abdiqua avant même de mettre son plan idiot en marche et lança un coup d'oeil vers son assistant, remarquant qu'il tenait aussi un document. Une copie ou une autre mort stupide ?
Attentive, son intérêt se tourna immédiatement vers Matt lorsqu'il lui énonça l'autre décès. Un rictus dévoilant des dents blanches et acérées d'une prédatrice ayant flairé une proie savoureuse, apparut sur son visage et d'une main rapide, elle déroba le papier des mains de l'homme, laissant échapper un petit rire triomphant.
"Petit farceur, tu gardais pour toi le plus intéressant ! Je ne te savais pas aussi taquin. C'est bien, tu montes de plus en plus dans mon estime, huhu... Voyons voir... Hum... ça sent l'embrouille tout ça. Aller se mêler de ce qui ne nous regarde pas au risque de nous mettre dans une situation dangereuse... Oui oui, je sens cela et ça augmente encore plus ma curiosité."
Le nez plongé dans les notes de Gaspard, elle gloussa légèrement, plongée dans ses pensées et s'organisant déjà pour explorer cette mort étrange et mystérieuse. En réalité, elle avait découvert plus palpitant, mais elle était tellement en manque d'aventure que cela lui semblait être fantastique à couvrir. L'esprit un peu ailleurs, elle répondit néanmoins au rouquin, levant légèrement son regard brûlant de la flamme de la curiosité vers lui.
"Loki ? Non il est resté avec mon père, il l'aide à ranger... euh à garder la boutique. Quitte à rester enfermer quelque part, autant que se soit à la maison, il peut à tout moment se dégourdir les pattes dans le quartier. C'est moins dangereux qu'ici... Et ça fait plaisir au paternel."
Méditant un instant sur quelque chose, elle reposa le document et s'accouda sur son bureau, faisant le pour et le contre sur le travail.
"Je connais quelqu'un qui s'est déjà invité au bal des folles... Peut-être est-il allé là-bas... Ou du moins en aura-t-il entendu parler. Je devrais peut-être le contacter pour en savoir plus... Enfin je suppose qu'il faut d'abord rédiger un truc pour la vieille et son os de poulet... "
Ayant soudain une idée, elle interrompit son mouvement, allant récupérer le papier sur la première mort et se leva pour disparaître dans le bureau de Gaspard, oubliant d'ailleurs d'aller frapper à la porte. Il fallait avant toute chose qu'elle demande l'autorisation au grand patron si elle souhaitait explorer une piste et se rendre sur le terrain.
[voilà désolée pour le retard. Tu es partant pour aller se promener hors du bureau ou tu veux qu'on y reste ? A toi de me dire, j'accorderais la réponse de Gaspard selon ton choix ^^] _________________ - ♥♥:
|
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] Mar 14 Juil - 2:32 | |
| [HJ : ça semble assez logique que Valentine veuille prendre l'air XD. Et ne t'inquiète pas, fais les choses comme tu les sens, Matt suivra ^^]
Est-ce que quelqu’un avait déjà expliqué les bases de la féminité à Valentine ?... Certes la vanité et le narcissisme, péchés bien souvent imputés aux femmes, ne concernaient en rien sa collègue. Ce qui, il fallait l’avouer, était tout à son honneur. Mais il ne s’agissait pas là de bijoux, de perles ou de chatoyantes soieries. Juste une simple et délicate fleur sentant bon le printemps qui se fanerait d’ici quelques heures… Dépité de voir son plan si parfait tomber à l’eau -aussi bien au sens propre qu’au figuré- son regard navigua entre le gobelet en carton et la chevelure toujours défaite de Valentine. Pour finalement hausser les épaules tout en acceptant ce drôle de pied-de-nez du destin. Après tout cette fleur avait dès le départ été destinée à ça, orner un secrétaire ou une coiffeuse quelconque. Là, il s’agissait d’un bureau dénoué de tout ornement alors il supposait que sa fleur avait d’autant plus de valeur ici. Et puis Valentine avait souri et finalement, il n’y avait que cela qui importait.
Mais comme il s’y était attendu, ce fut tout autre chose qui attira l’attention de Valentine. Feu Mademoiselle Justine De Saint-Ange inhumée aux aurores ce matin, à la va-vite et en comité restreint. Nul ne méritait un tel traitement et encore moins une jeune fille de bonne famille. La bienséance, et surtout l’Eglise, voulait qu’on pratique un rituel avec la veillée funéraire et la présentation du corps à la famille et aux amis proches ainsi qu’une cérémonie digne de ce nom permettant par la suite au grand deuil et au demi-deuil de se faire. Il n’y avait que dans les cas de force majeure, telles que les épidémies ou le décès des va-nu-pieds, où ce rite n’était pas respecté. Et il n’y avait rien ici qui pouvait expliquer un tel empressement à inhumer le corps.
Il y avait donc en effet de quoi se questionner. Mais pas au point de s’extasier face au possible danger que cette affaire pouvait impliquer. Si Matt préféra ne pas relever là-dessus, son froncement de sourcils et surtout son regard appuyé sur la cicatrice qui barrait le visage de Valentine parlaient pour lui. Il n’avait jamais osé poser de questions mais il n’y avait pas à douter que cette marque venait d’une de ces fameuses situations dangereuses qui excitaient tant la jeune femme.
« Je suis ravi d’apprendre que tu me portes davantage de crédits mais je préfèrerais plutôt être rassuré sur le fait que tu seras suffisamment en bonne forme une fois rentrée chez toi, pour pouvoir t’occuper de Loki. C’est une grande responsabilité que de posséder un animal et tu ne peux pas te permettre d’agir de façon totalement inconsidérée, surtout en situation de danger. »
Secouant la tête sans en ajouter davantage -à quoi bon de toute façon ? Valentine n’en faisait toujours qu’à sa tête…- il se concentra sur les touches de sa machine à écrire en vue d’écrire l’article sur la mort de Madame Germaine Aymé veuve Poiron, lorsqu’une remarque de sa collègue lui fit relever la tête. Une connaissance ayant participé au Bal des Folles ?... Il était loin de connaitre tous les amis de Valentine mais il savait qu’il fallait être ‘bien né’ ou être un notable, pour être invité à ce genre de soirée. Soudainement intéressé, il y réfléchit sérieusement avant de donner son assentiment, que Valentine ne lui avait par ailleurs jamais demandé, d’un signe de tête.
« Je m’occupe de l’article et je te laisse aller charmer le chef. Tu sais bien mieux le faire que moi et va savoir pourquoi, il est plus sensible à tes charmes qu’aux miens… »
Ça pouvait tout à fait passer pour un compliment envers la jolie femme qu’était Valentine. Mais c’était surtout une manière de se défiler face à quelque chose qu’il détestait faire. Aller dans le bureau du chef pour lui réclamer une faveur. Et que cette faveur soit nécessaire pour son travail n’y changeait pas grand-chose. Il n’aimait pas cela et Valentine était bien plus douée que lui à ce petit jeu-là.
Rédiger l’article nécrologique de l’octogénaire s’avéra finalement assez rapide puisque la seule chose intéressante sur laquelle s’appuyer était la petite entreprise familiale pour laquelle il n’hésita pas à faire une bonne publicité. Puis, après une rapide relecture, il alla article en main rejoindre Valentine. Non sans avoir auparavant pris sa veste sous le bras et lancé un regard en direction de la petite fleur dans son gobelet en carton.
Après avoir toqué à la porte du bureau encore ouverte, il tendit son écrit à son chef.
« Je vous ai amené l’article sur la veuve Poiron… Et sinon, c’est bon ? On peut y aller ? »
Quant à savoir où, il n'en avait strictement aucune idée. Mais il comptait faire comme à son habitude, suivre Valentine... Ce n’était donc plus vraiment à son chef qu’il s’adressait mais bel et bien à sa collègue. Même si la question n’était en vérité que de pure forme comme l’attestait sa veste sous son bras. |
| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] Ven 11 Sep - 16:28 | |
| Lorsque Valentine entra dans le bureau, elle surprit son patron qui sursauta violemment en la voyant apparaître. Si Gaspard, aux premiers abords, n'avait franchement pas apprécié cette arrivée pour le moins incongru, il se retint de l'enguirlander sur le sujet, la laissant s'installer sur le siège en face de lui sans dire un mot. Et à voir le visage de la jeune femme, peu importe ce qu'il aurait pu dire, elle n'aurait pas relevé une seule de ses remontrances.
Avec un sourire en coin, son idée derrière la tête, elle s'installa, croisant les jambes et s'accoudant sur le rebord de son fauteuil. Tenant toujours son papier dans la main, elle avait à présent son visage balafré tourné vers l'homme en face d'elle. Elle l'observa un instant sans un mot, puis se pencha pour montrer le dossier.
"Alors comme ça on place ce genre de sujet mystérieux dans la rubrique nécrologique sans plus d'informations ?"
"C'est ce que souhaite la famille... On ne t'a jamais apprit à frapper avant d'entrer chez quelqu'un ?"
"N'importe qui d'un tant soit peu intelligent verra bien qu'il y a anguille sous roche, on ne peut pas laisser ça sans enquêter un peu, ce serait une énorme bêtise... Vous avez peur que je vous surprenne à lire des revues cochonnes ?"
"La police n'a pas trouvé le sujet suffisamment étrange pour se pencher sur le dossier, alors pourquoi le ferions nous ? Et je ne lis pas ce genre de revues."
"Tout simplement parce qu'on aime gratter à la peinture surface pour faire ressortir les vilaines tâches de sang qu'elle dissimule ? Vous n'en lisez pas 'ici', boss."
Son sourire s'élargit, ne le lâchant pas du regard. Que se soit au sujet de la mort ou de leur petit débat en parallèle, elle n'éprouvait aucune gène à mettre le doigt dessus. Elle était ainsi, c'était dans sa nature. Heureusement pour elle, Gaspard était un ami de son père et il avait donc déjà apprit à lire entre les lignes, ne pas se vexer pour une petite pique sans arrières pensées néfastes. Même, il savait que malgré les moqueries qu'elle pouvait lui lancer, elle l'appréciait grandement et espérait que se soit réciproque compte tenu qu'elle le voyait un peu comme un tonton un peu dragueur. Il soupira un instant, faisant mine de réfléchir. Son employée n'était pourtant pas dupe. Même s'il n'avait pas le droit de faire le boulot de la police, rien n'empêchait certain de ses journalistes à enquêter de leur côté. Surtout que la Miss en face de lui avait le don de s'embarquer dans de drôles d'histoires faisant toujours sensations une fois retranscrit sur papier. Et puis si elle se faisait attraper par les flics, elle repartait du commissariat sans se tracasser, profitant de son charme et des amis qui travaillaient là-bas.
Bref, Valentine attendait juste un seul signe de son patron pour se mettre en route. S'il lui avait mit ce sujet devant les yeux, ce n'était pas pour rien, elle le savait très bien. Matt fit son entrée peu de temps après, interrompant cet échange silencieux, les deux se défiant du regard, semblant attendre qu'un craque avant l'autre. Mais l'apparition du garçon les déconcentrèrent, rompant ce duel idiot. Elle se leva et reprit la feuille, la pliant pour la ranger dans une poche de sa jupe.
"Très bonne question ça, mon petit Matt. Peut-on y aller ?"
"... Soit. Si l'autre article est fait, vous avez encore du temps avant l'impression de la rubrique. Tâchez de revenir avant l'heure butoir."
"Yes ! Merci Gaspard !"
"Valentine ! Une dernière chose: Ne leur dit surtout pas que tu écris des articles sur des histoires de fantômes. S'ils t'enferment en te pensant folle, ne viens surtout pas te plaindre."
La rouquine s'arrêta à mi-chemin de la sortie et se mis à rire. Elle hocha la tête et fit un signe de la main pour le saluer avant de partir du bureau, refermant la porte derrière elle. Satisfaite, elle observa son assistant et lui fit un clin d'oeil.
"Bien, à présent je dois passer un coup de téléphone à l'ami en question. J'espère qu'il est chez lui, j'aimerais assez résoudre vite ce mystère."
Descendant d'un étage, elle prit la direction du téléphone de l'entreprise et s'isola quelques instants, contactant l'homme. Par chance, elle connaissait ses deux numéros, professionnel et personnel et bien vite, elle parvint à le joindre. Lui exposant les faits, elle obtint rapidement une réponse qui lui plut énormément. Travailler et voyager sans relâche dans Paris lui avait apporté moult expériences et connaissances dans différents milieux sociaux.
Lorsqu'elle revint vers Matt, elle avait déjà sa veste et sa fidèle besace sur elle. Carnet en main, elle notait quelque chose avant de le fermer d'un geste vif, posant un regard sérieux sur lui.
"Bien, mon ami n'a pas été présent lors de l'incident, mais il a relevé un moyen d'entrer et de sortir de l'hôpital sans attirer l'attention des surveillants et autres médecins. Cette histoire attise sa curiosité, il va essayer de se renseigner aussi de son côté. Rappelle moi d'ailleurs de le rappeler en rentrant. Allons-y, si tu es prêt."
Motivée comme jamais, elle prit la direction du lieu convoité. Il existait une porte dérobée dans une ruelle adjacente à l'établissement. utilisé surtout par les femmes de ménages, peu de personnes connaissaient l'endroit et surtout pas les malades enfermés à l'intérieur. Une fois à l'intérieur, ils leur suffiraient de se prétendre visiteurs ou bénévoles pour circuler plus ou moins librement. Valentine exposa ces informations à son compagnon tandis qu'ils arrivaient à destination. Il n'y avait plus qu'à s'y mettre...
[voilà, désolé pour l'attente, j'espère que ça ira. ^^"] _________________ - ♥♥:
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] | |
| |
| | | | Père Castor, racontes moi un article... [pv Val & Matt] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|