Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes | |
| Auteur | Message |
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Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Dim 14 Juil - 15:22 | |
| Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Explications Comme promis il y a plusieurs semaines maintenant, l'intrigue du forum est relancée ! À cette occasion, une nouvelle section relative à l'intrigue est créée et résume les faits connus jusqu'à présent d'une manière un peu particulière. Ici vous aurez-le privilège de suivre l'enquête dans les coulisses du commissariat. Des éléments inédits vous seront révélés, des pistes, des indices… De quoi vous faire une idée de plus en plus précise du mal qui sévit dans les ruelles parisiennes. Par la suite, certains d'entre vous seront confrontés de très près à ce mystère qui enveloppe la capitale et vous serez invités à venir poster ici lorsqu'un élément de l'enquête vous atteindra directement. Ces interventions seront orchestrées par le biais de MPs où toutes les explications vous seront fournies quand à votre implication dans l'enquête. Mais patience, pour l'instant nous vous invitons surtout à vous refamiliariser avec les éléments connus en consultant les dossiers suivant : Vous pouvez bien sûr toujours proposer vos déductions en remplissant les formulaires disponibles au commissariat. Chronologie Afin de vous aider, une chronologie des évènement est également disponible ci-dessous. Il suffit de survoler les boutons représentants les jours pour voir à quoi ces derniers correspondent. La ligne supérieure de bouton renvoie aux évènements qui se sont déroulés dans la capitale, alors que la ligne la plus basse répertorie tous les comptes rendus d'enquête. J - 2 Découverte d'Émile Bale J - 2 Au commissariat, le même jour : DOSSIER 1 : Cas Julie DewisJ - 3 Publication du Dandy et annonce de la découverte d'Émile BaleJ - 3 Au commissariat dans la soirée : DOSSIER 2 : Cas Émile BaleJ - 6 Découverte de Paco Senfut J - 7 Publication du Dandy et annonce de la découverte d'Paco SenfutJ - 8 Durant la journée au commissariat : DOSSIER 3 : Cas Paco SenfutJ - 10 Rassemblement : Réunion au Lost Paradise et meurtre de Jean GloutiJ - 12 Durant la journée au commissariat : DOSSIER 4 : Cas Jean GloutiJ - 14 Dandy n°4 : Mystère autour de la tombe de Jean GloutiJ - 20 Commissariat du 16e : DOSSIER 6 : Cas Valérie Bode
Dernière édition par Edward White le Sam 31 Mai - 16:06, édité 18 fois |
| | | Policier [PNJ]
Nous veillons sur la ville. Messages : 7 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Dim 14 Juil - 15:27 | |
| Dossier n°1 : Cas Julie Dewis
Commissariat principal de Paris. Jour de la découverte de M. Émile Bale, rue des Deux Écus. « Chef, on a les résultats d'autopsie de Julie Dewis et les renseignements que vous aviez demandés sur elle. »
Un dossier heurte mollement le bureau du commissaire. En lettres capitales, on y avait tracé le nom de la banquière retrouvée quelques jours plus tôt sur un amas de déchet. Julie Dewis. Tout ce qui avait pu être analysé l'avait été, l'enquête avait été menée et le résultat tenait en ce paquet de feuille.
En ouvrant le dossier, la première information que vous lisez concerne le résultat détaillé de l'autopsie menée par Axel Roméan. À l'encre rouge, la cause de la mort est clairement écrite : Multiple hémorragies due à des blessures pas arme blanche. Mais penchez vous un peu plus sur ce compte rendu. Vous tournez lentement la page et voici l’analyse de l'état du corps. Un coup porté à la tête, n'ayant pas put entrainer la mort, mais une perte de conscience, des ongles propres signe que la victime ne s'est pas défendue et aucune marque de strangulation, ni d’agression autre que les coups portés avec le poignard. Il a été noté la disparition d'une boucle d'oreille, non retrouvée sur les lieux de la découverte. Peut-être une piste. L’analyse chimique comprend les deux pages suivantes et ne dénote rien d'anormale. Pas d'empoisonnement ni d'emploi de somnifère quelconque, pourtant Miss Dewis ne se serait pas débattue. Cela vous donne une idée de l'ordre des évènements.
Mais poursuivez car ce dossier renferme d'autres secrets. Les résultats chimiques précèdent un autre compte rendu détaillant deux éléments retrouvés dans les plis du foulard de Miss Dewis. Le premier est certifié comme étant du jambon. Étrange… Le second restait un mystère le soir de sa mort, mais après plusieurs tests, il semblerait que ce qui ressemblait plus à du beurre lors de sa découverte, ne soit en réalité qu'un morceau de mie de pain. La banquière aurait-elle eu un petit creux avant son agression ? Pas de déduction hâtive, il reste plusieurs pages bien plus intéressante encore.
Vous passez au dossier suivant. Soigneusement tapé à la machine à écrite, il est titré « Compte rendu de l'enquête sur Madame Julie Dewis et son entourage. » Les premières lignes rappellent sur quels éléments cette investigation a été menée. Découverte dans les affaires de la victime : Carte de visite personnelle, carte du Cabaret du Lost Paradise, note de teinturerie et un papier de divorce.
Vous poursuivez votre lecture. Julie Dewis était donc mariée, plus pour très longtemps, à Monsieur Edgar Dewis, un comptable. Longuement interrogé, il n'a pas caché la haine qu'il vouait à son épouse qu'il qualifia de folle furieuse et de colérique. Il aurait pu être le principal suspect de l'affaire, mais le soir du meurtre il jouait au billard avec trois de ses amis. Fausse piste. Vous continuez. Le teinturier dépeint le même caractère exécrable de sa cliente qui lui fit reprendre cinq fois à ses frais le nettoyage d'une robe qu'elle ne trouvait pas assez propre. S'ajoute à cela le témoignage de son supérieur et de ses collègues de la banque qui la qualifient d'employée virulente dont les subalternes se plaignaient constamment. Enfin les quelques mots du patron du Lost Paradise expliquant que Madame Dewis était une femme particulière qui se laissait un peu trop emporté par des sautes d'humeur souvent infondées. Voilà qui est intéressant. À priori, la jeune femme était loin d'être aimée de tous. Aurait-elle dépassé les bornes ce soir-là ? Pourquoi pas…
La liste des personnes ne la portant pas dans leur cœur s'agrandit au fur et à mesure de votre lecture gonflant avec elle le nombre de suspect.
Et puis vous tombez sur l'ultime page du dossier. L'emploi du temps de la dernière journée de Madame Dewis y a été retranscrit à la main. Vous n'y relevez rien d'inhabituel. Elle a travaillé aux mêmes horaires que ceux qu'elle pratiquait chaque jour, se serait rendue chez le notaire pour débattre avec lui des questions du divorce et aurait passé la fin de sa soirée au cabaret du Lost Paradise. Tiens ? Une note est ajoutée au crayon : « D'après M. Edward White, Madame Dewis aurait été amenée à quitter le cabaret vers 22 h, elle aurait pris une voiture pour rentrer ce qui amène l'heure de la mort entre son départ et 23 h 30 heure de la découverte. »
Qu'a-t-il pu se passer ? Pourquoi a-t-elle été tué ? Et surtout… Qui a commis cette atrocité ? Beaucoup de questions restent en suspens. Des alibis sont toujours en cours de vérifications. L'écriture du commissaire clôt ce dossier par quelques pistes à étudier. Son écriture rapide a tracé les mots suivants : « amant, client, vol raté, famille, tueur en série… »
Vous avez frissonné.
Dernière édition par Policier [PNJ] le Dim 14 Juil - 15:34, édité 1 fois |
| | | Policier [PNJ]
Nous veillons sur la ville. Messages : 7 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Dim 14 Juil - 15:33 | |
| Dossier n°2 : Cas Émile Bale
Morgue de Paris. Lendemain de la découverte de M. Émile Bale, rue des Deux Écus. « Alors Axel ? J'espère que tu as du nouveau sur M. Bale parce que de notre côté ça traîne en longueur et un peu de neuf motiverait bien les troupes. » Axel vous invite à vous asseoir sur une vieille chaise grinçante. Vous venez de quitter la salle où les corps sont préservés, vous avez revu M. Bale juste avant que le médecin légiste ne le recouvre de son linceul médical. Vous avez immédiatement remarqué la trace sombre et régulière qui encerclait son cou livide. Étranglé. Par une corde ? Peut-être… Mais la trace vous a semblé si fine qu'un doute s'installe dans votre esprit. Vous réfléchissez. Le médecin s'installe à son tour. Il pousse sous votre nez son compte rendu d'enquête dans un soupire qui en dit long sur les résultats. Vous discutez, débattez et quelques éléments attirent votre attention. La victime a été assommée sur le haut du crâne, pourtant Émile faisait près d'un mètre soixante-dix-huit. Comment cela a-t-il pu arriver ? Vous poursuivez dans votre enquête. La mort par strangulation est confirmée par Axel qui n'a pas encore été en mesure de déterminer la nature exacte de l'arme. Il ajoute un détail qui manque de vous faire bondir de votre siège. Un morceau de pain a été retrouvé près du mort. Du pain ? Encore ! Pourtant, M. Bale avait été presque entièrement dépouillé. Retrouvé en bras de chemise, comment un morceau de pain avait-il pu arriver là ? Un bref instant votre estomac se noue. Et si c'était… Sa signature ? Vous vous emballez, vous demandez plus de détails, insistez pour savoir si du jambon accompagnait le pain, mais Axel est formel, c'est le seul élément alimentaire à avoir été retrouvé sur les lieux. Une coïncidence alors ? Vous êtes perplexe. Vous cherchez à en savoir un peu plus. Mais tout est très vague. Vous annoncez à Axel que M. Émile Bale avait quitté son restaurant vers 22 h avec la recette de la soirée. Comme chaque soir d'après ses employés, il devait se rendre chez lui à pied pour déposer son pécule qu'il avait pris l'habitude de dissimuler chez lui, car il n'avait aucune confiance dans les banques. Lors de la perquisition de son domicile, un appartement minuscule, chichement meublé et où il vivait seul, les agents avaient effectivement retrouvé une somme d'argent exceptionnelle dissimulée sous une latte du parquet. Cela semble confirmer les soupçons du médecin légiste qui voit là un simple crime crapuleux. Mais l'image de Mme Dewis, sévèrement mutilée, vous hante encore et certains éléments tendent à rapprocher les deux meurtres. Vous hésitez. Si proches et pourtant si distincts, que pouvons-nous en déduire ? Vous soupirez. Après tout, Axel doit avoir raison, cela a tout du crime crapuleux. Les habitudes de M. Bale avaient dû être découverte par des voyous et le malheur était fait. Les criminels ont certainement quitté Paris et une fois les proches de M. Bale innocenté, vous serez sans doute obligé de classer l'affaire. Soudain la porte du petit bureau s'ouvre dans un fracas assourdissant. Vous vous retournez brusquement, un agent est là, essoufflé comme rarement. D'instinct vous vous levez, Axel également, quelque chose d'énorme se prépare. Vous le sentez. « Monsieur ! C'est le père Duprès de l'église Saint-Eustache, il vient d'arriver au poste. Il a retrouvé un carton tôt ce matin, juste devant sa porte. » Votre cœur s'emporte. Serait-ce… « Il contenait toutes les affaires de M. Bale, Monsieur. Et tout son argent ! Cinq-cent soixante-six francs et cinquante centimes pile ! Le compte exacte de sa cassette. » Vos jambes vous arrache violemment à votre immobilité. Vous quittez la morgue en hâte, grimpez dans la voiture de l'agent et partez en trombe pour le commissariat. Vos idées se précisent et vous n'aimez pas cela.
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Mar 8 Oct - 23:39 | |
| Hum voilà qui était fort étrange. Cela ne lui ressemblait pas de faire cela, mais pourtant, il avançait en direction du Commissariat depuis un petit moment, marchant à son rythme, plongé dans ses pensées. Il n'avait pas voulu prendre un fiacre, l'air frais lui éclaircissant l'esprit. Tout cela était assez étrange et il valait mieux que cela soit vite élucidé. Bien sûr, il trouvait ça complètement idiot de se rendre à la police au lieu d'aller enquêter de son côté comme il aimait tant faire, mais pour la première fois de sa vie, il manquait d'informations. Certes, il avait réussi à s'octroyer quelques documents au fil du temps. Dès qu'un meurtre avait lieu dans d'étranges circonstances, il n'hésitait pas à jouer sur ses contacts pour obtenir les informations qu'il désirait obtenir. Sauf que cette fois-ci, il manquait quelque chose et c'était à la police de la lui donner.
Sa mémoire était assez bonne et quelque chose lui criait qu'il valait mieux qu'il apporte quelques informations à l'enquête. De plus, si jamais de fil en aiguille, on remontait jusqu'à lui, il ne voulait pas avoir de soucis dans son établissement. Cela ne le concernait pas et il n'avait pas envie de se prendre la tête avec des interrogatoires interminables. Et il ne manquerait plus qu'on l'accuse de complicité en plus de cela ! Non il devait faire cette démarche, aussi agaçante et futile soit elle. Ainsi il aurait la paix et pourrait s'en retourner à son travail... et son petit hobby.
Il finit par arriver à destination et observa la bâtiment avec une moue répugnée. Il ne supportait pas cet endroit, trop... bruyant. Les policiers qui courraient partout avec de la paperasse ou en partant sur le terrain. D'autres qui revenaient accompagnés d'individus sordides qui criaient qu'ils étaient innocents... Et les bureaux et autres cellules où ça fourmillaient sans cesse. Il avait toujours envie d'y mettre le feu quand il passait par là. Comment pouvait-on travailler là dedans ?! Il prit une profonde inspiration avant d'entrer, roulant des yeux en sentant déjà la sueur, l'alcool et le parfum bon marché qui se dégageaient des personnes autour de lui. Il avait déjà envie de partir. Un homme en uniforme s'approcha de lui alors qu'il hésitait encore à s'aventurer plus loin.
"Je peux faire quelque chose pour vous, Monsieur ?"
Nettoyer. Voilà la seule réplique qui lui vint à l'esprit. Et elle serait sortie de ses lèvres s'il ne s'était pas retenu à temps. Il se contenta de l'observer sans un mot, baissant la tête vers lui. Ce policier n'arrivait même pas à son épaule. Heureusement pour palier cela, on pouvait voir un regard sérieux. Il avait beau être jeune, il savait ce qu'il faisait et n'avait pas peur des gros durs. Bien. Bastian finit par afficher son sourire vendeur et parla d'une voix courtoise, ne désirant pas se mettre les autorités sur le dos.
"Je viens faire une déposition. Je dispose d'informations concernant Paco Senfut..."
A l'expression du policier, il avait fait mouche et fut aussitôt conduis dans une pièce à part, lui évitant de supporter les autres civils venus déposer plainte contre leur voisin trop bruyant ou pour dire que leur chien adoré avait filé sans laisser d'adresse. Il s'installa à la place qu'on lui avait indiqué et regarda le policier se mettre en face de lui, prenant une machine à écrire qu'il remplit d'une feuille blanche. Lorsque tout fut prêt, l'homme le regarda avec sérieux et l'invita à s'exprimer. Le démon se serait bien vu offrir une tasse de thé, mais n'en fit pas la remarque, se disant qu'ils ne devaient certainement pas savoir en préparer de toute façon. Il soupira et finit par parler.
"Mon nom est Bastian Amadeus Wagner, je suis couturier. Je tiens une maison de haute couture et le magasin "le Genuss". Senfut était un concurrent de renom, il va sans dire. Je suis à la fois triste pour sa mort prématurée, et content de récupérer un peu de sa clientèle. Mais là n'est pas le sujet. Il y a un mois de cela, un couple est venu me voir à la boutique. Sorne je crois qu'ils se nommaient... La femme travaillait pour Senfut, c'était l'une des couturières. Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à ce que son époux me présente son carnet à croquis. Il y avait à l'intérieur des ébauches de robes créées par cette dame. Or il se trouve que je les avais déjà vu et ce fut confirmé par les dires de l'homme qui m'a avoué que le couturier avait volé les croquis que sa femme avait dessiné. Hélas je n'ai gère eu le temps d'en savoir plus qu'elle m'a repris le cahier des mains avant de s'enfuir, son compagnon la suivant aussitôt. Je ne les ai jamais revu et j'ignore encore pourquoi ils étaient venus m'en faire part. Cependant elle semblait grandement perturbée par quelque chose. Je suppose que cela devait en être la raison. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont pour quelques choses dans la mort de Paco, mais peut-être devriez vous retrouver ce couple. J'ai l'impression que notre défunt devait terroriser ses employés au point qu'ils n'osaient même pas porter plainte contre lui... "
Bastian réfléchit alors qu'il terminait son monologue. Quelque chose le taraudait, mais il n'avait pas assez de réponses pour pouvoir en dire plus. Oh comme il aurait aimé épater ce policier en lui sortant quelque chose d'imprévu, mais un détail qu'il avait gardé pour lui n'était pas suffisant pour obtenir une réponse. Il devait enquêter de son côté, il n'arrivait pas à faire autrement. Cela le dégoûtait bien assez comme ça de se soumettre à l'autorité sans qu'en plus il déballe tout. Non, il avait un atout dans la manche et comptait bien s'en servir pour un usage personnel.
Il attendit que l'homme en face de lui termine de rédiger, répétant parfois quelques phrases pour confirmer ses dires et au bout d'une bonne dizaine de minutes, il se redressa, prêt à sortir de cet endroit insalubre. Par ailleurs, il ne laissa même pas le policier lui dire qu'ils en avaient finit que Bastian avait déjà filé dans le couloir. La sortie était son premier objectif, mais soudain, il réalisa que le bureau d'Aldrick était juste à côté de lui. Passer pour lui glisser une petite suggestion pouvait peut-être le pousser à se pencher sur ce qui l'embêtait depuis le début. Avec une rapidité insolente, il s'introduisit dans le bureau du Commissaire. Vide. Il s'approcha du fauteuil et jeta un coup d'oeil vers la table, mais aucun document n'avait été laissé en pagaille. Tant pis... Il ramassa un papier vierge et y rédigea un mot de sa belle écriture penchée.
Il repartit sans un mot, respirant l'air frais de l'extérieur avec soulagement. Les efforts qu'il avait fourni étaient bien suffisants. Aux policiers de chercher à présent. Evidemment, il allait certainement les étouffer sous les interrogations dont il n'aurait peut-être jamais la réponse, mais si cela pouvait permettre à ces hommes en uniformes d'enquêter au bon endroit, cela lui allait... Pour le moment.
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Dim 13 Oct - 23:04 | |
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C’est toujours dans les plus grands moments de la vie d’homme qu’on parle de lui. Naissance, Mariage, Tromperie, Gloire, Mort. Et Paco n’avait pas échappé à la règle une fois de plus. Tous les hommes étaient égaux selon la Déclaration des Droits de l’Homme. Mais pour un triton comme lui, qui était, dans la caste humaine, son égal ? Les autres couturiers de renom ? Possible, mais il savait bien que certains avaient plus de talent que lui. Cependant, il n’était pas attiré par la gloire de son nom, sa gloire c’était les paillettes que l’on voyait dans les yeux des gens qui regardaient ses costumes. Le ravissement de ceux qui les portaient. Kaito n’était jamais à court d’idées concernant les costumes pour le Lost Paradise. D'ailleurs, il en réalisait un nouvel exemplaire pour Dominik, le pianiste, quelque chose de sobre, à la fois extravagant et simple.
Mais ce matin là, après une courte nuit, le triton semblait pensif. Une tonne d’idées se bousculait dans son crâne. Paco Senfut, ce couturier qu’il avait admiré jusqu’à leur rencontre -furtive rencontre certes, mais il l’avait déjà vu- était mort. Par un coup de chance, Billy était venu le voir le matin précédent pour lui dire de faire attention. Selon lui, en dépit du fait que les trois homicides n’avaient pas de liens apparents, il craignait une agression pour son ami, si les gens que l’on considérait comme importants étaient visés, il devait être -selon Billy- une cible facile avec peu de protection. C’est avachi sur un fauteuil de cuir, près d'un cruchon d’eau posé sur une table basse, alors qu'il venait de reposer son verre, qu'il jeta un oeil au journal de la veille posé à son côté : il relut l’article qui l’intéressait…
Assassiné, il y croyait vraiment, mais pas vraiment d’idées en tête concernant le reste. Enterré vivant, il trouvait cela horrible. Mais il l’avait su de la part d’une autre bouche, du moins on lui avait dit que Paco était le genre de personne qui pourrait s’attirer des ennuis aussi graves que ceux-là. Quoi qu’en y réfléchissant bien… Enfin, le blond décida de se lever et de faire en sorte de coucher ses pensées par écrit. Pour faire plaisir à Billy tout du moins. C’est en cherchant dans ses affaires qu’il trouva rapidement du papier, une plume et une bouteille d’encre bleue.
« Messieurs les agents,
Vous qui recevez cette lettre, sachez que je me nomme Kaito Mungestu, couturier et styliste dans un cabaret de Paris et ami avec Monsieur Langevin. Il sera d’ailleurs où me trouver dans le cas où vous voudriez me poser de plus amples questions. Car oui, je pense avoir des informations, du moins, j’ai par la passé rencontré Monsieur Senfut. Je pense donc qu’il est de mon devoir civil de vous raconter la scène qui date de trois ans environs.
Si je me souviens bien de notre rencontre, elle a été forcée par mon ancien patron, un grand couturier pour qui je n’étais qu’une petite main. Malgré mon talent né, il avait fermé à double tour la porte de mon atelier de l’époque pour que je sorte. J’étais encore trop absorbé par mon travail et je ne faisais que cela. C’est pour ça qu’il avait décidé de m’organiser une rencontre avec mon idole du moment, ce couturier qui était en vogue, celui qui s’était fait un nom et dont toutes les robes devaient être portées par les dames de Paris. Cela fait, je m’étais retrouvé devant les vitrines du “Loir élégant”, bien décoré à l’époque, un goût bien défini. Je m’étais régalé à la vue de toutes ses étoffes cousues entre elles sans qu’il y soit de surplus de l’art forcément.
Puis, j’ai franchi le seuil de la porte, une petite clochette avait annoncé mon arrivée avant que je ne prononce un mot, deux vendeuses qui devaient être couturières, petites mains, comme moi à l’époque, étaient venues vers moi pour m’accueillir. Je leur avais annoncé le but de ma visite et l’on m’a fait patienter un certain temps. Un peu trop à mon goût. Une des couturières semblait bien plus calée que l’autre sur la confection des robes et autres couvre-chefs qu’il se faisait dans la boutique, j’ai aimé converser avec elle sans que je ne connaisse son nom.
Puis c’est là que Senfut, cet homme de génie, est apparut à mon grand étonnement en réclament à boire. De l’alcool sûrement, mais l’image que j’ai eue de lui ne différait pas tellement de celle décrite dans le Dandy. Un homme au teint blafard, gras, les yeux injectés de sang. Il ressemblait plus à un homme des ponts plutôt qu’à un courtier raffiné qui ne donnait pas de ses nouvelles comme je l’ai entendu de l’employée qui tentait de le cacher à ma vue. Ce jour-là, je me suis presque enfui, prétextant un impératif oublié pour m’éloigner de cette horreur.
Je suis même parti avec le sentiment que cet homme ne pouvait pas être le couturier qu’il prétendait.
C’est en racontant cette aventure avec une connaissance que nous avons évoqué qu’il finirait peut-être un jour enterré vivant ; ce qui m’a choqué dans cette histoire c’est d’avoir appris que nos suppositions s’étaient avérées justes ! Il devait peut-être avoir des problèmes avec les personnes qui le fournissaient en opium ou autres drogues de notre temps ? Mais cet homme était loin d’être celui que l’on croyait qu’il était -si je puis me permettre, je pense même que ce meurtre à un rapport avec cette fonction de couturier qu’il occupait. Il n’était à mon humble avis qu’une ombre qui cachait le véritable couturier. Les couturiers, -et je sais de quoi je parle- sont des êtres qui s’aiment avant tout et qui laisse paraître leur mode à travers eux, Senfut n’avait pas cette légèreté qui paraissait à travers les robes qu'il confectionnaient.
Ces donc sur ses mots que j’achève mon récit ; vous serez où me trouver pour de plus amples détails. Cordialement.
Kaito Mungestu. »
Il cacheta sa lettre avant d’envoyer Andréa lui trouver un coursier, cette affaire était vraiment urgente et il n’y avait donc pas de temps à perdre pour retrouver le meurtrier. Trois victimes c’était déjà de trop.
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| | | Policier [PNJ]
Nous veillons sur la ville. Messages : 7 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Lun 11 Nov - 14:52 | |
| Dossier n°3 : Cas Paco Senfut
Poste principale de police. Lendemain de la publication du Dandy. « Vous aviez raison chef, on a rien trouvé sur ce mannequin androgyne. C'était une rumeur lancée par un créateur concurrent, un certain Jean-Paul G., mais il avait un alibi le soir du meurtre. » Vous vous saisissez du dossier tendu et remerciez d'un signe de tête la recrue en charge de cette piste, rangeant les documents avec le reste du dossier Senfut. Un soupire s'échappe de vos lèvres et vous vous laissez tomber au fond de votre fauteuil, fixant avec insistance les différentes preuves qui s'étalent sous vos yeux rougis par la fatigue. Toujours aucune idée sur l'identité du tueur, mais grâce aux divers témoignages et aux enquêtes menées, il avait été possible d'en dresser un portrait fidèle du couturier. Portrait bien peu flatteur. Vous vous saisissez d'une déclaration, celle de M. Wagner, qui vous avait offert la piste la plus sérieuse en lien avec l'affaire. Vous en parcourez les lignes pour la dixième fois, vous arrêtant à nouveau sur l'unique nom cité : Sornes. L'épouse aurait été dépouillée de ses créations par Senfut. Il avait été également ajouté qu'elle était en possession de boucles d'oreilles de valeur, et cela avait suffi pour vous décider à leur rendre une petite visite. Malheureusement, si vous aviez pu confirmer que le couturier volait ses dessins à Mme Lucina Sornes, vous aviez dû admettre qu'aucun d'eux n'avait de lien avec l'assassinat. Mme Sornes possédait toujours la paire de bijoux, héritage d'une aïeule défunte, et son époux était sur un chantier le jour du meurtre de Senfut. Ils vous avaient tout de même appris que Senfut se présentait rarement à son atelier, et lorsqu'il daignait faire acte de présence, il se montrait on ne peut plus détestable et passait des heures à ne rien faire, tout en traitant ses employés avec dédain. La jeune femme vous avait également expliqué les raisons pour lesquelles elle avait choisi le silence, mettant en avant le prestige qu'il y avait à œuvrer pour la maison du Loir Élégant, et le fait que son renvoi aurait pu signer la fin de sa carrière dans le monde de la mode. Cette description concordait tout à fait avec celle reçu par courrier. Vous empoignez d'ailleurs la lettre en question, écrite de la main de M. Kaito Mungetsu et l'accompagnez du résultat de l'autopsie menée par Axel. Tout concorde à merveille. La description faite par le couturier du Lost Paradise trahissait sans peine l'addiction de Senfut à un fléau bien connu de vos services : l'opium. Les chiffres indiqués par votre Axel ne faisaient que conforter vos déductions. Le grand Paco Senfut était dépendant, victime de la « divine drogue » dont il devait abondamment faire usage dans les fumeries clandestines de la capitale. Ce puissant psychotrope pouvait réduire à l'état de larve n'importe quel homme qui le consommerait à outrance, et si l'on s'aventurait à s'en délecter en le fumant, les effets en étaient d'autant plus forts, plongeant le fumeur dans un état proche de la léthargie. Vous avez diligenté plusieurs agents pour visiter les établissements clandestins connus de vos services, mais vous savez qu'il y a de maigres chances pour que vous puissiez trouver un témoignage prouvant que M. Senfut aurait fréquenté l'une de ces fumeries avant son assassinat. Pourtant vous êtes persuadé que c'est le cas, sa famille ayant, après interrogatoire, affirmé qu'il n'avait plus donné de nouvelle depuis près d' une semaine avant sa mort. Ils ne s'étaient pas inquiétés car c'était une habitude chez lui et le témoignage de M. Mungetsu confirme cette tendance à disparaître, probablement pour se vautrer dans la première fumerie d'opium venue. Un soupire s'échappe de vos lèvres et vous penchez sur la une du Dandy de la veille, fixant avec insistance le croquis du lieu de la découverte. Vous êtes perturbé par un élément, un petit quelque chose qui peut paraître anodin dans un cimetière, mais qui vous trouble. Cela ne vous semble pas logique. Il n'y avait aucune raison d'ajouter ce détail et pourtant… Pourtant il est là, et vous-même, vous l'avez vu. C'est d'ailleurs à cause de cela que la tombe a été découverte si tôt. Serait-ce de l'inconscience ou… Votre bouche s'entrouvre, vos yeux s'écarquillent, incapable d'admettre que c'est la possibilité la plus probable. Vous pensez avoir déterminé un trait caractéristique du meurtrier. Trait on ne peut plus courant, mais qui dans ce cas présent, représente un tel paradoxe que cela vous laisse perplexe. -------------------- Mise à jour du Dossier n°1 & 3 Jour même de la rédaction du Dossier n°3 Après vérification, la boucle d'oreille de Mme Julie Dewis correspond bien à celle retrouvée dans la main du couturier. Les proches des deux victimes ont été interrogés, et aucun d'eux n'a pu vous donner un quelconque lien entre la banquière et le couturier. Ce dernier n'était pas non plus un client de Mme Dewis. Une seule conclusion s'impose à votre esprit et vous savez que ce qu’elle implique n'a rien de rassurant. -------------------- Mise à jour du Dossier n°1, 2 & 3 Jour même de la rédaction du Dossier n°3 Axel est passé vous annoncer qu'il est probable que Senfut ait été assommé par la même arme que M. Bale et Mme Dewis. Vous enragez. Trois morts, trois coups portés à la tête… Vous ne pouvez plus considérer cela comme une coïncidence. Pourtant c'est bien là l'unique similitude entre les victimes et vous ne comprenez pas pourquoi. Il n'y a aucun lien apparent entre les trois meurtres, si ce n'est ce coup porté à la tête et cela vous laisse perplexe. Vous vous rappelez de l'affaire de Jack l'Éventreur qui a secoué Londres. Les victimes étaient toutes assassinées de la même manière, ce qui limitait les pistes à un seul assassin, mais pas les vôtres ! Bien. Vous voilà contraint de changer de tactique. Vous renoncez à trouver ce qui les lie. Vous savez maintenant que cela ne servirait à rien. Il vous faut fonctionner différemment, vous devez comprendre pourquoi le ou les meurtriers se sont intéressés à eux. Pourquoi ils ont été choisis. La nuit s'annonce longue… Vous reprenez tout à zéro.
Le Staff vous informe que, suite à la rédaction du formulaire par Bastian, le poste des formulaires a été mis à jour. N'oubliez pas que vous pouvez l'utiliser pour nous faire part de vos idées ! Des déductions simples comme le sexe du ou des meurtriers n'a pas encore été mis en avant, ni leur nombre et d'autres détails qui aideront à dresser un profil précis. |
| | | Policier [PNJ]
Nous veillons sur la ville. Messages : 7 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Dim 26 Jan - 11:33 | |
| Dossier n°4 : Cas Jean Glouti
Poste principale de police. Deux jours après la réunion au cabaret et la mort du critique. Trois. C'est le nombre de victimes. Vous en êtes désormais certain, toutes on été assassinées par un seul et même homme. Il est probablement croyant, sans doute chrétien, et trouve en elles la représentation des pêchés capitaux. Il se sent peut-être investi d'une mission consistant à débarasser la terre de ces hommes et ces femmes impies. Vous notez brièvement sur un bout de papier les mots suivants : colère, avarice, paresse. Vous hésitez à en ajouter un alors que votre regard coule lentement vers le dossier encore ouvert, qui trône à quelques centimètres. La gourmandise. Est-ce la cause de la mort du grand critique culinaire Jean Glouti survenue deux jours auparavant ? Possible, mais un doute persiste. Vous vous redressez lentement, après avoir posé le crayon dans un alignement parfait avec le bord de la table. Vos iris parcourent pour la dixième fois les lignes du dossier du dernier meurtre, avant de glisser vers les tasses de café qui s'empilent sur le coin de votre bureau. Un soupire s'échappe de vos lèvres et vous revenez à votre lecture. Le compte rendu du légiste est sans appel. M. Jean Glouti a été empoisonné au cyanure. La substence a été rendue célèbre par les nombreux romans policiers que l'on trouve dans toutes bonnes librairies et vous savez qu'il est d'une simplicité enfantine de s'en procurer. Vous froncez tout de même les sourcils en relisant une ligne du rapport d'autopsie : « Estomac contenant un pourcentage élévé de cyanure, la substance ayant entrainé la mort a été ingérée par la victime. » Oui mais comment ? Était-ce un piège, l'a-t-on forcé ? Et où a-t-il pu trouver des aliments contaminés alors qu'il était en cab au moment de l'empoisonnement ? Vous vous souvenez que l'homme quittait à peine un formidable banquet organisé à l'Hôtel de ville, et la liste des effets personnels retrouvés sur lui, révèle qu'il avait emporté des friandises pour la route. Ces dernières ne contenaient pas de poison, mais peut-être y en avait-il d'autres… Axel vous a expliqué qu'en fonction de la dose, l'homme aurait pu survivre sur cinq mètres comme sur des kilomètres ce qui signifie que votre assassin était peut-être à la fête. Après tout, la victime avait beaucoup d'ennemis et la liste des suspects potentiels ne fait que s'allonger de jour en jour, rendant impossible leur interrogatoir systématique. Il restait la piste du fiacre. Le conducteur a planté là son passager, alors que ce dernier était à l'article de la mort. Étrange certes, mais pas impossible. Les cochers sont placés dos à la cabine et l'homme a très bien pu ne pas remarquer la descente de M. Glouti. Après tout, vous ne comptez plus le nombre de bagages que ce type de véhicule perd en cours de route. Bien évidemment, par acquis de conscience, vous avez écumé les postes de transports, mais sans le numéro de la voiture concernée, cela s'est avéré peine perdue. Aucun des témoins n'a été en mesure de vous fournir l'information, et le lieu de la mort se situant à proximité de deux grands boulevards, le nombre de coupés qui fréquentaient la zone se révéla prodigieux. Vous piétinez. Vous avez bien étudié la piste d'un second individu présent dans le fiacre, mais M. Glouti est monté seul en voiture, et la personne ayant fait ce témoignage se révéla incapable d'en dresser un portrait détaillé. Les églises non plus n'ont rien données. Aucun agissement étrange ne semble y avoir été remarqué. Vous avez recommandé aux officiants de rester sur leur garde, mais vous avez peu d'espoir. Et puis il y a tout le reste. Pas de bosse au niveau du crâne, pas de pain, ni de jambon et encore moins un quelconque élément qui relie la mort du critique au tueur fou qui sévit dans les rues de la capitale. Par ailleurs, ce meurtre vous semble étrangement "raté" en comparaison des autres. En particulier de celui de M. Senfut dont la mort a été mise en scène avec soin. Les choses ne se seraient-elles pas déroulées comme prévues ? L'unique élément qui relie votre dernière victime aux trois autres est la possibilité qu'il représente la gourmandise. Une simple supposition dont votre supérieur ne veut pas entendre parler tant que vous n'aurez pas les preuves qui vont avec. Avez-vous un ou deux tueurs en liberté ? Le doute persiste et vous soupirez. Pourtant vous êtes certain d'une chose : au moins l'un d'entre eux recommencera et vous devez réussir à le coincer avant. « Chef, le corps de M. Jean Glouti a été rendu à sa famille. L'enterrement est prévu dans deux jours au cimetière de Montmartre. » Vous acquiescez lentement, certain que cette histoire n'en restera pas là.
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| | | Policier [PNJ]
Nous veillons sur la ville. Messages : 7 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Sam 12 Avr - 11:33 | |
| Dossier n°5 : Cas Prudence Chéfaut
Poste principale de police, en soirée. Lendemain de la découverte du corps à proximité de la Foire de l’Amour. « L’alibi de M. Donovan est confirmé Chef, il n’était pas sur les lieux au moment du crime, mais aux docks, il réparait un bateau plus tard que prévu. Son patron et deux collègues l’ont confirmé. » On vous tend un petit dossier comprenant les déclarations sous serment des témoins et vous soupirez. M. Donovan était l’amant de la victime, celle de la Saint-Valentin. C’était lui que Madame Chéfaut était venue retrouver sur le bord de la Seine, alors même qu’elle avait prévu une sortie avec son époux à la Foire de l’Amour. Enfin. Vous vous félicitez tout de même d’avoir placé deux de vos agents au point de rendez-vous, car cela vous a permis d'interpeller l’individu qui fut soigneusement cuisiné par vos collèges durant sa nuit passée au poste. Mais pour quel résultat ? Vous avez toujours un cadavre sur les bras et ni le mari, ni l’amant n’ont fait le coup. Il vous reste la piste de l’inconnu vu à son bras et celle des nombreux fiacres qui se succédèrent ce soir là. La première n’a aucune description précise, si ce n’est qu’il s’agissait d’un homme et la seconde relève du casse-tête tant il semble impossible de retrouver chacune des voitures concernées. Vous soupirez. Le compte-rendu de médecin légiste vient de vous être apporté. Vous l'ouvrez, un peu hésitant, craignant qu'une nouvelle fois les indices soient minces. Cela part plutôt mal. Aucune trace de sévices autre que la plaie béante qui lui courait sur le bas ventre, pile au niveau de l’aine. Vous froncez les sourcils en relisant la note de la marge, indiquant que l'agresseur n'avait pas frappé au hasard. L’inclinaison de l’entaille et sa netteté ainsi que l'arme du crime (certainement un couteau de boucher), laissait entrevoir l'individu comme un gaillard solide, un droitier, aux bras puissants et plus grand que Mme Chéfaut. Une idée vous vient et vous commencez à comprendre. Serait-ce une piste sérieuse ? Vous poursuivez la lecture et vous arrêtez sur la ligne indiquant que la bosse relevée à l'arrière de sa tête était post-mortem, probablement due à sa chute. Un juron malencontreux s'échappe de vos lèvres. Tout cela n'a vraiment aucun sens. Vous passez un main sur votre visage, finissant bien malgré vous la lecture, certain que ce qui suit ne vous plaira pas. L'hypothèse de la lutte est confirmée, des petits morceaux d'épiderme ont été retrouvés sous les ongles de la victime ainsi que la trace d'une étreinte féroce sur son bras droit. Le mystère s'épaissit et les indices semblent dissonants. Vos collègues parlent déjà du meurtrier aux sept péchés capitaux. Vous hésitez. « Chef. Un marinier vient d'arriver. Il a repêché un couteau c'matin, un couteau et des bijoux. » Vous bondissez. Une fois sur pied vous vous faites conduite à l'homme, un p'tit homme au yeux globuleux et à la bouche molle. Il a tout du poisson. Il tient son béret de toile dans ses mains abîmées, posant sur vous un regard qu'il veut désolé. Il s'excuse de ne pas avoir rapporté tout ça dès le matin, lors de son tour habituel des berges. Pour une fois qu'il trouvait un joli pactole, il avait pensé faire plaisir à sa femme et c'était elle qui lui avait parlé de la morte. Vous le détaillez, remarquant que son petit mètre soixante ne collait pas avec les résultats d'autopsie. Un agent vous montre la belle prise. Deux boucles d'oreilles et une broche. Votre cœur s'emballe. Vint alors le couteau. Quelle lame ! C'est assurément du matériel de professionnel. Vous envoyez immédiatement le tout à Axel pour qu'il l'analyse afin d'être certain qu'il s'agisse de l'arme du crime et de la demie parure de madame. Vous remerciez le petit homme, lui assurant que les démarches seront faites pour reconnaître sa coopération. L'un de vos agent lui donne même un petit "pourboire" afin qu'il achète un petit quelque chose à son épouse. Il rentre chez lui et vous retournez à votre bureau. vous saisissez chapeau et manteau et vous quittez le poste. Vous avez besoin de marcher. La découverte des bijoux et du couteau bouleverse vos suppositions. Bien que le doute soit faible, vous n'aurez pas la patience d'attendre sagement les résultats du légiste, alors vos jambes vous guident d'un bon pas jusqu'à la morgue. Un vague sourire gagne tout de même vos lèvres, songeant au soupir lourd de sens qu'Axel poussera lorsqu'il vous aura dans ses pattes. Enfin. Vous prenez le risque !
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| | | Policier [PNJ]
Nous veillons sur la ville. Messages : 7 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Intrigue : Comptes-rendus d'enquêtes Sam 31 Mai - 15:59 | |
| Dossier n°5 : Cas Valérie Bode
Commissariat du 16e arrondissement de Paris. Deux jours après la découverte de Melle Valérie Bode. Vous êtes installé à votre bureau, le dossier de Mademoiselle Valérie Bode en main. Vous attendez le compte-rendu d'autopsie qui doit arriver dans quelques minutes. Malgré son absence, vous en consultez une nouvelle fois les pages, préférant vous assurer de chacune de vos déductions, avant de prendre le risque d'en communiquer les détails à vos paires. L'instant est solennel et d'une importance cruciale, car si ce que vous avez découvert est juste, vous pourriez aboutir à une arrestation cruciale. Vos doigts pianotent impatiemment sur le bord de votre bureau et vous relisez les déclarations et les notes de l'enquête.
La défunte était une riche héritière jeune et jolie, mais dont les mœurs douteuses vous ont rapidement été confirmées. Elle collectionnait les amants, dont un certain Alain Blondeau, le mystérieux A. B. qui signa le mot retrouvé dans les affaires de la victime et qui lui donnait rendez-vous chez lui aux alentours de minuit. Le garçon a été entendu, confirmant qu'il avait passé la nuit en compagnie de Valérie pour la quitter aux alentours de deux heures du matin en pleine santé. Son valet de chambre confirme sa version des faits, tout comme leur voisine, une de ces femmes adeptes des ragots en tous genres, particulièrement ceux concernant les familles aisées. Cependant, une chose vous chiffonne, car les trois personnes mentionnées précisent que le fiacre de Mademoiselle Bode n'avait pas pris la direction de son domicile lors de son départ, et ce, sans que la passagère ne s'en alarme. Un instant, vous vous demandez si elle avait quelqu'un d'autre à retrouver ce soir-là, la voisine de Monsieur Blondeau vous ayant dépeint une liste d'amants non exhaustive d'une longueur affligeante.
Vous poursuivez votre lecture en vous arrêtant sur les éléments les plus singuliers de ce dossier. Essayant de comprendre, vous retournez le problème à plusieurs reprises sans trouvez de raison valable à la tenue dans laquelle la victime a été retrouvée, ni les raisons qui poussèrent son assassin à la dévêtir sans pour autant faire disparaître ces indices. Était-ce là un nouveau rendez-vous de petite vertu qui aurait mal tourné ? Les traces de boues retrouvées sur le dos de la robe et dans les cheveux de la jeune femme tendent d'ailleurs à confirmer cette version. Un soupir s'échappe de vos lèvres, et vous espérez que le compte-rendu d'autopsie puisse vous en apprendre plus à ce sujet. Votre regard se perd ensuite sur les clichés pris sur les lieux de la découverte, s'arrêtant sur ces fleurs, en bouquet ou montées en couronne et dont la signification vous échappe. Des roses rouges, un symbole de passion et d'amour connu de tous, mais pourquoi ces nielles ? Était-ce là un cadeau, une manière de s'excuser de ce meurtre sauvage ? Le mystère reste entier à vos yeux, plus encore lorsque vous contemplez la couture liant les lèvres de la victime. Vous vous rappelez de cette vision désagréable, de cette bouche bleutée, dont les commissures s'étaient colorées du brun de l'hémoglobine séchée. Ce qui vous avait le plus marqué résidait pourtant dans l'étrange manière dont chaque bout avait été noué. Un nœud de huit, bien différent de ce que vous avez l'habitude de voir. Cette anomalie vous fait soudainement vous redresser, votre esprit étant parvenu à faire un lien entre elle et le criminel. Votre cœur s'emballe, vous reprenez la photographie des lèvres pour en observer à nouveau les détails. Se pourrait-il que vous ayez une piste ? Fébrilement, vous videz le dossier à la recherche de cette preuve gardée à l'abri de la presse et vous remettez à peine la main dessus que votre lieutenant ouvre la porte de votre bureau, Axel Roméan sur ses talons.
Vous frissonnez. Il vous semble que le temps s'arrête, vous savez que le médecin légiste ne viendrait pas de si loin si ce n'était pas important. Ce dernier ouvre la bouche et commence d'une voix qui se veut posée :
« L'arme du crime... »
Vous avez compris. Vous tendez la carte de visite retrouvée sur les lieux de la découverte, seule pièce à conviction dont l'existence a été passée sous silence pour éviter aux journaux de faire fuir votre coupable. La carte appartient à un huissier dénommé Gordon Moissat, et l'on a ajouté au crayon sur cette dernière les indications suivantes :
« Lundi 7, RDV 22 h. LP. »
Vos trois regards s'entrecroisent, puis bondissant sur vos pieds, vous attrapez manteau et chapeau, passez entre vos deux collègues, le dossier de Valérie sous le bras avant de donner l'ordre de se rendre à la Préfecture de Police. Malgré l'heure, vous espérez y trouver le préfet. Il le faut.
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