Event | Anniversaire du Lost Paradise

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Danser était toujours un réel plaisir pour June. Ce n'était pas sans raison qu'elle en avait fait son métier à son arrivée au cabaret ! Son partenaire n'était peut-être pas aussi adroit qu'elle, mais peu lui importait, en vérité. C'était un moment passé en agréable compagnie, donc cela lui convenait parfaitement... En autant qu'il ne lui marche pas sur les pieds bien sûr ! Il y avait tout de même des limites à la tolérance et June était telle une rose : elle avait des épines malgré sa délicatesse, mais surtout, elle était fragile et très sensible, tant au niveau des émotions que du toucher... Elle détestait la simple idée qu'on puisse la saisir par les cheveux, par exemple. Mais bon, ce genre de détails triviaux n'intéressent sans doute personne, alors revenons plutôt à nos moutons, soit la scène plutôt touchante qui était en train de se dérouler sous les yeux de tous !

Le couple dansait parmi tous les autres, suivant la mesure de la musique. June trouvait amusant qu'elle ait à mener la valse au début, même si selon l'usage, c'était le rôle du partenaire masculin. Oui, elle s'amusait beaucoup en ce moment et si pour cela, il avait fallu que la fête passe à un cheveu d'être un véritable fiasco, alors, peut-être cela en avait-il valu la peine... Elle aurait normalement été mortifiée d'une telle pensée, mais elle n'eut guère le temps d'y réfléchir, quelques mots lui étant adressés. Ses joues prirent une délicate teinte rosée sous les compliments et elle baissa malgré elle le regard, un peu gênée. Elle avait beau recevoir de nombreux mots élogieux suite à ses spectacles, elle n'en prenait jamais l'habitude, et puis c'était d'autant plus agréable lorsque cela venait d'un proche plutôt que d'un inconnu... Elle finit toutefois par relever la tête rapidement, déposant ensuite doucement sa main blanche contre la joue du lycanthrope, lui offrant un nouveau de ses charmants sourires en guise de remerciements, le cœur battant sous son audace, mais mettant hélas ainsi fin à leur danse. Elle était si heureuse qu'il sourisse à nouveau, voir qu'elle pouvait être utile était toujours un tel bonheur... Cela donnait des ailes à son cœur...

« Le rouge est une couleur qui vous va très bien... » mentionna-t-elle gentiment en ne le quittant pas des yeux, bien plus proche de lui qu'elle n'aurait sans doute du l'être, le pire dans tout cela étant certainement qu'elle ne se doutait pas à quel point ce petit geste le ferait peut-être tout autant souffrir qu'il lui ferait plaisir...

Elle fut toutefois interrompue avant de pouvoir continuer leur discussion ou quoi que ce soit d'autre, son regard tombant sur quelqu'un qui s'approchait, derrière eux. Sa main tomba même de son nouveau perchoir sous la surprise et elle recula aussi d'un pas : c'était le pirate qui était de retour ! June était un peu inquiète, pour les deux hommes en vérité, mais elle constata avec soulagement que Nathanaël semblait avoir retrouvé ses esprits, ne tentant plus de sauter au cou du commissaire. L'habitué du cabaret leur présenta même des excuses et des remerciements... C'en était surprenant ! Hélas, aucun d'eux ne pût rien répondre quoi que ce soit, car le prêtre s'était déjà enfui, sous la honte, sans doute. June était triste pour ce pauvre homme. Il n'était pas le seul à avoir été victime du sortilège, mais il serait sans doute celui qui en souffrirait le plus... Pas seulement à cause de cette gifle qu'il avait dû subir. Elle était bien placée pour savoir que les blessures du cœur étaient bien plus douloureuses que celles du corps. Et également bien placée pour comprendre qu'on ne peut pas toujours entièrement se contrôler... Elle espérait seulement qu'Aldrick n'aille pas commettre une bêtise. Avait-elle réussi à calmer entièrement sa colère ? Quoi qu'il en soit, toutes ces émotions et réflexions l'avaient un peu troublée, la rendant presque morose. June avait donc besoin d'être seule un moment, pour mieux réfléchir, et puis elle ne voulait pas gâcher l'humeur de son ami, pas maintenant qu'il semblait aller mieux. De plus, elle n'allait tout de même pas monopoliser sa présence, ce serait égoïste...

« C'est un homme bon, je crois qu'il était sincère.
Ne lui tenez donc pas trop rigueur de ceci
Il aura bientôt besoin de tous ses amis,
Quand il devra fuir les murmures des autres !
Et hélas, dès à présent, je dois vous quitter,
Je suis fatiguée, Aldrick, veuillez m'excuser...
Mais j'espère que nous nous reverrons, du moins,
Avant que tous ne me pleurent à l'unisson... »

June avait peut-être tapé un peu trop dans le répertoire du dramatique, ce coup-ci, en faisant allusion à la mort, mais cela montrait bien qu'elle n'était plus tout à fait dans son assiette. Leurs mains se séparèrent donc, à regret pour tous deux, sans doute, June le saluant d'une petite courbette respectueuse avant de s'éloigner lentement. Ce qu'elle avait dit n'était pas un mensonge, même si elle s'inquiétait bien plus de ses états d'âmes. La fatigue rendait June irritable bien plus facilement et très franchement, elle préférait éviter de se donner en spectacle devant tout le monde lors d'une crise. Pour le moment, elle en avait même oublié d'aller retrouver Edward, c'est dire ! Elle s'en voudrait certainement lorsque tout ceci lui reviendrait en mémoire... Pour l'heure, elle alla simplement s'asseoir à la table la plus éloignée de la salle, pour tenter de retrouver son souffle et son calme, les paupières closes dans le but qu'on la laisse tranquille, uniquement bercée par la musique, les discussions ne lui parvenant plus qu'en murmures indistincts. De toute façon, le patron des lieux devait toujours être occupé, là où il était parti tout à l'heure, faire Dieu seul sait quoi... Oui, il n'avait qu'à ne pas l'abandonner ainsi et envoyer quelqu'un d'autre ayant sa confiance se charger des problèmes, les choses se seraient alors sans doute déroulées autrement... Mais June, elle, ne pensait pas à cela, car elle ne le voyait nulle part et elle avait passé une soirée très agréable malgré tout. Elle hésitait seulement à propos de son départ : serait-il mieux de quitter la pièce sans plus tarder ? Il faut dire que cette histoire de Roi et Reine de la soirée la rendait très curieuse. L'un de ses plus grands défauts. Elle resterait donc encore un peu. Juste un peu...

Il n'était donc pas trop tard pour passer un peu de temps en sa compagnie, pas encore...

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- Muh, muh, muh, muh, muh...

Sur sa chaise, Rita tapotait nerveusement sur l'accoudoir avec l'un de ses ongles. Celui qu'elle avait oublié de couper. De l'autre main, elle jouait avec la mèche qui s'échappait de sa couette droite, tout en fixant la chaussette qui avait glissé jusqu'à sa cheville, laissant sa jambe ingénue à l'air libre. On pouvait la traiter d'impudente inconsciente, la banshee ne semblait n'en avoir rien à battre désormais. On pouvait donc ajouter un stade supérieur à l'ennui : l'agacement désabusé. Rita ne voyait plus rien et n'entendait plus rien, sinon sa propre respiration et la chaussette descendue, car elle sentait que tout autre chose l'aurait mise dans une colère noire. Pas une petit crise passagère, non, mais une rage qui serait bien capable de foutre en l'air une table ou deux, ainsi que de ruiner un jeune couple, juste pour le plaisir de voir pleurer quelqu'un. Si c'était l'homme, elle considérerait sa mauvaise action réussie. Mais bon, par respect pour les gens – et surtout pour garder son boulot -, Rita se maîtrisait, se contentant d'essayer des croches-pattes sur les voyeurs et les serveurs. Et elle chantonnait aussi, préférant réviser son répertoire plutôt que de fixer tristement les danseurs. Néanmoins, les paroles s'échappaient et elle finissait toujours par muser plusieurs fois la même phrase, sans véritable passion. Et ça finissait toujours par la même chanson, la plus triste qu'elle connaissait, la première en fait.

Le problème dans ces moments-là, c'est que tout ce qu'elle oubliait d'ignorer ressortait d'autant plus belle à ses yeux et à sa gorge. Ça commençait à la brûler, alors elle renâcla de plus en plus, jusqu'à se mettre à tousser. Rita se leva, secouée de soubresauts, bien décidée à rejoindre le plus vite possible ses draps et à s'y morfondre le plus longtemps possible. Elle se maudit bien trois ou quatre fois en cours de route, avant de s'arrêter à une des colonnes, la respiration courte. Il fallait que ça arrive ce soir, à ce moment précis ! Bon, il est vrai que ça aurait été bien pire si elle dansait, mais savoir que ce n'était pas le cas faisait rager encore plus la banshee. Elle étouffait doucement, alors elle tenta de se calmer. Sans grand succès, toutefois elle pouvait toujours marcher sans dériver. La spectre se dit alors que rien ne valait le ponche pour faire passer ce maudit mal de gorge. Et au vu des effets produits par ce nectar, Rita espérait bien qu'elle soit trop embuée pour penser à quoi que ce soit. Elle zigzagua entre les danseurs lents, car une musique puant le romantisme s'était installée depuis trop longtemps dans la salle. Une fois arrivée devant la table, où les ivres et les comateux jonchaient le sol et les chaises, elle se servit un grand verre – de toute façon, ils étaient tous de la même taille – et hésita entre le boire d'un coup d'un seul ou choisir la prudence si tentante. Elle regarda les gens autour d'elle, les « déjà-assis » et les « encore-debout », avant de retourner à son verre. Le pirate décuvait dans son coin, la madame en blanc soupirait dans le sien. Alors que le Chat Botté et le Mousquetaire se fixaient du coin de l'oeil, Satan, Simbad et Shéhérazade s'affrontaient du regard. Le reste devait valser joyeusement ou discutait avec entrain. Rien de très passionnant jusque là.

Quant à Rita, ben... Elle tenait bêtement un verre plein à la main, débraillée, avec une figure à effrayer le pire des truands de Paris. Dorothy avait un nouveau visage, et, avec, elle n'aurait eu aucun mal à faire fuir tous les bourges qui, au moins, s'amusaient. Maintenant, le choix s'offrait à elle : continuer à ruminer ou se lancer dans l'inconnu, avec le risque de faire n'importe quoi à la clé. Non, décidément, ce n'était ni le moment, ni le lieu pour faire des bêtises. Agacée, certes, mais pas encore folle. De toute façon, elle ne voulait pas se retrouver dans le même état que le Captain. Alors, une autre idée lui traversa l'esprit. Elle avait apporté un panier pour mettre ses affaires personnelles, histoire que les accessoires soient de mises avec le costumes. Dans son petit panier, au lieu d'une galette et d'un pot de miel, se trouvait une bouteille. Vide, pour éviter les accidents, et car on est jamais trop prudents avec les soirées de nuit. Et pis valà la bonne idée ! On plonge la bouteille jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bulles et on repart avec dans les chambres pour se saouler en paix ! Enfin, ça aurait pu le faire, si elle n'avait pas heurté un couple de coincés qui l'avait stoppée en plein dans son élan bondissant de talons rouges vers les dortoirs. Soit-disant qu'il y avait assez d'impudents dans cette salle pour qu'une « petite fille respectueuse » n'aie pas le besoin de tomber pas dans les pièges des adultes. Enfin, l'homme lassé servait de porte-parole à son épouse lâche et indigné – deux termes qui n'ont plus aucun sens lorsqu'ils sont associés. Rita leur répondit sèchement, se prenant au jeu pour la dernière fois de la soirée :

- Je suis venue ici, pour prendre du plaisir
Je me suis déguisée, j'y ai participé,
Avec de mauvaises, de bonnes intentions, que dire ?
Je suis venue, c'est surtout pour en profiter.

Alors, ne me rabâchez pas les oreilles,
De vos lois, de vos règles et de vos grands airs !
Je voulais danser, même avec un mousquetaire,
Mais bon, de là, je m'en vais vider une bouteille.

Le panier au coude, Dorothée s'en alla à grands pas, plantant les deux énergumènes. Elle se dirigea très vite vers les portes, afin que personne ne la stoppe à nouveau. Néanmoins, un gardien aguerri use de sa main tendue pour la prévenir : « interdiction formelle pour les invités de rentrer dans cette partie du bâtiment ». Rita aura eu beau dire qu'elle y vivait, l'homme demeura sourd à sa demande. Par conséquent, la banshee retourna sur une chaise et bouda, coincée qu'elle était jusqu'au choix du Roi et de la Reine.

- Demain, promis, je demande un jour de congé.

Invité

Il ne comprenait plus rien. Ou plutôt il comprenait trop bien pour essayer de l'admettre. Résumons la situation en quelques mots: Walter. Séduction. Jalousie. Layth, idiot -ces deux mots sont indissociables-. Voilà. Mais Cela ne changeait pas tant que ça de l'habituel. Walter venait bien souvent à lui pour faire jalouser le Père Cartier, et lui, il acceptait. Pourquoi? C'était bien simple pourtant. Si un autre homme le courtisait, Layth serait mort de frustration et peut être.... Il espérait ainsi pouvoir créer quelques sentiments amoureux chez le Djinn. Et pourtant il savait... Il savait... Il savait très bien - ou du moins croyait éperdument savoir- que les démons n'étaient pas capables d'amour. A la limite, peut être éprouvaient ils du "monopolistic desire", comme disait-il, incapable de trouver le terme français. Walter pouvait dire ce qu'il voulait, ce n'était pas de l'amour. Il y croyait dur comme fer. Et c'est ainsi que depuis plus de deux cent ans, Lennox ignorait les sentiments - plus qu'évidents pourtant- du maladroit Layth, et en souffrait -ou comment être "angsty" à en mourir sans raison en une leçon par Lennox Von Wolfstadt. Appelez le *insert phone number here*, appel surtaxé, pour prendre un rendez-vous. ( /BUS/)-.
Mais bon revenons à nos moutons... Ou plutôt à notre Princesse, son marin et Satan. Walter écouta amusé la tirade de Layth, ne se lassant nullement déstabilisé par le regard noir du Djinn. Il y répondit avec une espèce de fausse indignation, plaidant qu'il ne voulait que égayer la soirée de l'alchimiste, tout en remuant un peu le couteau dans la plaie de Layth, lui rappelant le fait que Lenny lui en voulait. Mais avant de pouvoir finir son vers, le louveteau du cabaret bouscula Layth, le faisant rentrer dans le magicien. Layth n’eut pas le temps de faire pleuvoir les insultes sur le pauvre jeune homme comme l'aurait à son habitude que celui-ci prit la fuite dans la foule. Suite à une ombre malsaine qui passa sur le visage du démon - qui sait ce qu'il pouvait être en train de penser!- Lenny ravala sa salive, essayant de faire un pas en arrière pour se heurter à une chaise. Un petit murmure de douleur s’échappa de se lèvres, alors qu'il relâcha sa garde, erreur fatale en présence du magicien. Sans que l'alchimiste ne le remarque, le démon murmura quelque chose au grand Manitou qui semblait le surveiller, chose qui n'échappa pas au Djinn pour autant. Ainsi alerté, il voulu faire quelque chose pour prévenir son maître qu'il courrait sûrement danger, mais... D'une vitesse rappelant celle de la foudre, Walter le repoussa et, se plantant devant SA princesse et fit l'impardonnable: Il posa avec force ses lèvres sur celles de Lennox, profitant de l'effet de surprise pour approfondir avec passion le baiser. Pendant un instant la "princesse" resta immobile, sous le choc, mais l'instant d'après, il se débattait avec conviction. Quand il fut enfin libéré, le visage écarlate, concurrençant avec les homards biens cuits du buffet non loin, le démon lui exposa explicitement ses plans. Le souffle court, l'alchimiste serra les dents. L'instant d'après, la paume de sa main entrait en contact en un "clac" retentissant avec la joue du magicien. Celui-ci ne s'y était sûrement pas attendu. Ou peut être que si... C'était impossible de lire son esprit. Mais bref, c'était assez inattendu de la part de Lenny, qui était toujours prêt à faire jalouser son idiot... Mais Walter n'avait jamais embrassé Lenny. Pour le jeune - enfin plus tant que ça...- homme, le baiser était la seule chose qu'il ne ferait pas avec Walter. Tout simplement car ses lèvres étaient réservée à Layth. Il avait le premier -et le seul- à l'avoir embrassé... jusqu'à maintenant.
Il leva le regard vers Wally:

"Je m'apprêtais à accepter, voulant rendre la pareille à cet idiot pour ce ridicule accoutrement. Mais vos actions m'en ont dissuadé! Sâchez, Mr. Blackmoon, que je me moque de ce que je peux faire avec vous... Tant que vous laissez mes lèvres tranquilles."

Son ton était tranchant. Sa tête était baissée et une ombre recouvrait le haut de son visage, chose qui le rendrait menaçant si ce n'était pas pour cet accoutrement qui faisait l'effet contraire. Il s'apprêtait à approfondir le fond de sa pensée, quand Layth agrippa le col du démon. Il tremblait de rage. Comment ce sa-!...Satané démon avait il osé faire ça à SON LENNOX!! Il allait le tuer! LE tuer! Le réduire en charpie!

"Espèce de...!! Comment oses-tu?!! JE LE SAVAIS TU ES UN DE CES VIOLEURS!! SI tu veux mon Lennox, il va falloir me le prendre!!"

Il sortit son révolver, pointant le double canon pile sur l'endroit entre les deux yeux du démon. On pouvait presque voir la fumée s'échapper de ses oreilles et son visage était empourpré par la colère.
En temps normal, vous vous doutez bien que l'alchimiste aurait arrêté son Djinn. Mais pour un fois, chose bien rare, Lenny le laissa faire. Après tout Walter était allé trop loin. Et puis... Il ne se sentait plus la force d'essayer de contenir l'autre idiot.Il se sentait las et fatigué. Il se laissa tomber sur la chaise la plus proche, une main sur son visage, rouge de frustration et d'embarras, se sentant l'envie de pleurer de désemparement. Alors qu'il laissa sa main retomber sur ses genoux, son regard se porta sur la piste de danse. Il repensa à la jeune fille au panier - tiens qu'était-elle devenue?- qui voulait qu'il accorde une danse au marin. Peut être aurait-il du accepter? Il se sentit l'envie frustrante de danser. Mais qui... qui voudrait danser avec rien de moins qu'un travesti? Et puis... même si il avait tout fait pour prouver le contraire, il aurait aimé danser avec son marin... Si seulement sa stupide fierté masculine ne s'en était pas mêlé, il aurait prétendu être une femme pour la soirée et se serait amusé comme un fou, virevoltant sur la piste, s'enfermant dans l’illusion d'un soir de danser avec un amant.
Il détacha avec regret son regard de la piste pour le tourner vers Layth. Pourquoi le défendait il ainsi.... Il murmura de façon à ce ce qu'il soit le seul à entendre, avec une pointe d'amertume et une grande cuillerée de tristesse dans sa voix:

"Ne me fait pas espérer, idiot...."

OMG I'M SO SORRY:

Invité

Les effets du filtre s’estompèrent bien rapidement sur moi, alors je n’avais plus vraiment envie de courtiser Lenny, mais pour jouer un tour à Nath, j’étais prêt à tout!

Enfin, qu’importe.

Cette fête que j’avais prévue être une réussite de ma main virait en vrai chaos et un chaos que je ne trouvais plus drôle du tout. D’un côté, il y avait mon Nath qui s’était fait gifler par la reine des neiges pour le ramener à la raison, ce qui sembla fonctionner. D’ailleurs, je notai à quelque part dans ma tête qu’un stimuli extérieur pouvait renverser les effets du poison, du moins, sur un humain plutôt fragile comme ce prêtre. C’était bien mérité quand même! Il avait beau ne pas regarder ailleurs. Mais de l’autre, mon plan B n’avait pas plus fonctionné, j’avais eu droit au même traitement de la part de Shérazade qui, pour une fois, avait décliné mon offre de faire jalouser nos amants en prétextant que je lui avais volé son baiser. Quoi, cette princesse était donc romantique? Elle croyait en la vertu du premier baiser? Je ricanai, l’attitude de Lenny m’avait profondément dégoûté. Bien sûr, une gifle ou deux n’étaient jamais déplaisantes, mais dans ces conditions, cette situation était tout à fait insultante! Mon côté farceur et amuseur laissa alors place au démon. Ce double échec faisait ressortir en moi des sentiments que je tentais tant bien que mal de retenir avec mes jeux, mais il verrait tous qu’il ne fallait pas jouer avec les nerfs de Satan. Je fixai un moment Lenny d’un regard acéré, écoutant ses mots. J'étais pour lui desservir une tirade ironique, quand soudain, l’autre andouille de Simbad rappliqua. Son révolver pointé sur moi méritait un soupçon d’attention. Bon, alors il voulait continuer à jouer? Il verrait bien ce qu’il verrait. J’avais besoin de défoulement!

-Vous croyez vraiment me faire trembler de peur?
Quel méli-mélo que les histoires du cœur,
Vous ne savez rien autre que de me détester,
À la place de ça, vous devriez jouer,
Mais si vous voulez me faire souffrir, moi Satan,
Allez, appuyez et on verra qui sera,
Le plus malin entre le rouge et le blanc,
Qui charmera la princesse aux milles soies,
Si c’est de faire couler mon ténébreux sang,
Qu’il en soit ainsi, mais prenez garde aux foudres.
Satan mettra encore le feu au poudre.

Je n’en dis pas plus, déposant ma tête sur le canon du fusil, un rictus sur les lèvres. Si Nath ne réagissait pas à ça, bah, mon plan trois serait un échec aussi, mais s’il s’avérait juste, j’aurais la nuit que j’espérais. Pauvre Ed, quand même, la pagaille que j’avais causée! Ahaha, mais qu’est-ce que je m’en foutais en fait. Je risquais de me faire renvoyer? Mais, c’était qui qui se faisait pointer un fusil sur la tempe? Moi. Il ne pouvait m’accuser de rien sans preuves alors, je pouvais jouer en paix. La BALLE était dans mon camp bien que j'attirais beaucoup l'attention. Serait-ce la conclusion exposive à laquelle je voulais arriver? Qui sait. Il suffisait de regarder ce que les autres acteurs de cette fête feraient face à cette situation. Tragique? Hum, je ne savais comment la qualifier. Énervante? Excitante? Je ne savais même plus moi-même. Seul le hasard le savait!

*Ça pourrait redevenir intéressant, mais note à moi-même, mettre plus de filtre dans le vin la prochaine fois et dans plus de breuvages, l’effet est un peu court, ahaha.*

Puis, pour mettre la cerise sur le gâteau, je me mis à crier, la tête toujours sur la bouche du canon :

- Mon cher pirate, venez tout de suite piller le trésor caché de Satan avant qu'on le vole à sa place.

Cette métaphore signifiait seulement que Walter voulait que Nath vienne s’interposer entre eux pour ‘’sauver’’ son trésor : sa vie. Enfin, façon de parler vu qu’il était immortel et aimait la souffrance, mais il préférait bien plus les balles de fusils d’eau bénite que celles chargées par ce Djiin. Quel fourbe ce démon. Quel manipulateur.

Messages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010

Cette soirée était un désastre. Une catastrophe, un cataclysme, un cauchemar… Et rien n'allait en s'arrangeant. Non content d'avoir dû abandonner sa belle pour supprimer efficacement un vin à l'effet dévastateur, le maître des lycans manqua d'exploser de rage lorsqu'il la retrouva au bras de son rival. Aldrick. C'était injuste ! Absolument injuste et pas du tout fair-play. C'est vrai quoi ? Ce n'était pas comme s'il avait écourté leur entrevue pour un autre jolie postérieur. Il l'avait fait pour Walter. Peut-on être plus loin d'un Apollon ? Rien n'est moins sûr. Il ne pouvait plus douter que cette soirée avait été un fiasco, et si le pire avait été évité, il était tout de même préférable de rester sur ses gardes.

Adossé au buffet, se goinfrant rageusement de petit fours, Edward scrutait la salle d'un regard d'enfant puni. Il s'attardait sur les joyeux danseur, s'enrageait en passant sur les couples, fusillait les trop alcoolisés et s'agaçait définitivement sur n'importe quel autre individu. Il était de mauvais poil, et quand Edward White est de mauvais poil, l'homme sage est celui qui reste à distance. Un rien aurait pû le faire sortir de ses gonds, et pourtant dieu sait qu'il tentait de se calmer. Rongeant son frein en silence, il se servit un bon verre de whisky histoire de digérer un peu mieux sa vilaine humeur. Il observa alors de curieuses petites scènes qui ne lui arrachèrent pas un sourire. Il manqua de voler casser ses dents à un mousquetaire auquel son neveu semblait parler avec emportement, ingurgita goulument un paquet de petit toast quand il repéra le père Nathanaël interrompre la danse du commissaire et de sa douce et soupira de soulagement lorsqu'ils se séparèrent enfin. La chance tournait. C'était à son tour de retrouver la joie d'une valse avec la plus belle femme de la soirée. S'essuyant rapidement les lèvres, réajustant son costume, il s'engouffra dans la foule pour la rejoindre, l'esprit déjà occupé à trouver milles excuses pour se faire pardonner son absence.

« JE LE SAVAIS TU ES UN DE CES VIOLEURS !! »

Les mots parvinrent si férocement aux oreilles d'Edward qu'il manqua de se prendre les pieds dans un obstacle inexistant. Toute la salle ou presque l'avait entendu de toute façon. Bon sang ! Mais voulait-on sa mort ?! Il passa sa main gantée sur son visage livide et se dirigea d'un pas ferme vers le lieu de l'éclat de voix. Il savait sans peine qui avait osé hurler pareils mots avec une intensité absolument proscrite. Layth. Layth, Layth, Layth. Ce Djinn était irrécupérable. La foule s'était raidit comme un seul homme. Pensez-vous. Violeur. C'est un mot effroyable pour une si belle soirée. Il fait peur et en même temps, on est curieux. Alors on écoute en silence que la scène se poursuive. Tout le monde tend l'oreille sauf Edward qui en a bien trop entendu. Il faut arrêter le massacre maintenant ou sa fête sera définitivement ruinée. Il est presque sur place lorsque l'on hurle à nouveau.

« Mon cher pirate, venez tout de suite piller le trésor caché de Satan avant qu'on le vole à sa place ! »

Il déboucha sur la source des cris. Lennox, Layth et Walter étaient là. Ahah. Cela n'en était même plus étonnant. L'alchimiste était assis, désespéré, le djinn enrageait un mousquet à la main et le diable y avait collé joyeusement sa tête. À cet instant précis, l'esprit d'Edward calcula habillement plusieurs possibilités. La première était la plus douce à l'oreille. Leur arraché les membres un par un et les frapper avec jusqu'à ce que mort s'en suive. D'un caractère plus mesquin, les plonger dans un bain d'acide et les regarder se disloquer lentement était tout aussi intéressant. Quant-à la troisième, elle consistait en un dépeçage long à grand coup de petite cuillère. Oh, il y en avait bien d'autres ! Mais celles-là avaient un petit quelque chose qui laissait le maitre du cabaret rêveur. Un petit mixe de toutes ces subtilités aurait été à envisager si le temps ne lui manquait pas cruellement. Il n'y avait plus qu'un façon pour sauver sa fête.

Alors se dressant, droit et fier avec le talent des plus grands acteurs, Edward applaudit.

D'abord lentement, puis avec un vigueur qui ne laissait aucun doute, il battit des mains à tout rompre. Son plan fonctionna. Sans vraiment comprendre, mais pour ne pas paraitre impolis, toute la foule se lança dans une salve d'applaudissement inédite. Tout n'était peut-être pas perdu après tout.

S'avançant devant ses trois employés, il leur murmura d'un ton sec accompagné d'un regard qui ne laissait pas d'autre alternative :

« Alignez vous et saluez. Tout de suite. »

Et puis. Faisant volt face, il leur tourna le dos pour mieux les présenter :

« Dames et Messieurs, seriez-vous surpris ?
Pourtant n'ayez crainte c'est une comédie,
Ceci est un acte des Mille et une nuits.
Était-ce assez vrai ? Les acteurs vous ont conquis ?

C'est ici Simbad, marin expérimenté,
Incarné par Layth, Lennox est sa dulcinée.
Quant-à ce malicieux petit diablotin,
On applaudit Walter, d'habitude magicien.

La métaphore était forte, un peu trop peut-être,
Comédiens passionnés, ils se sont emballés,
Jusqu'à en oublier la source du conte de fée.
Dames et Messieurs, les mots n'étaient que paraitre. »

Il s'inclina en maître de cérémonie, laissant aux trois autres le champs libre pour un nouvel éclat d'applaudissement. Mais ne vous y trompez pas, bien que la bourde soit rattrapée, Edward n'est restait pas moins furieux, et précédant le public improvisé, il se pencha vers les troubles faits et lâcha entre ses dents :

« Vous trois, demain dix heures dans mon bureau. »

Puis se redressant, il sourit à la foule qui se pressait déjà pour féliciter les acteurs. Il les surveilla du coin de l'oeil s'assurant qu'aucun d'eux ne manquerait de jouer son rôle et une fois certain que l'erreur était oubliée, il ajouta :

« Il se fait tard, il est temps de se préparer,
Car bientôt Roi et Reine seront déclarés.
Je vous laisse profiter de ces derniers instants,
Que ces minutes ne soient qu'un ravissement. »

Il sourit légèrement et se glissa une nouvelle fois dans la foule. Bien. Le problème était résolu, grossièrement certes, mais résolu. À peine avait-il quitté son rôle d'hôte que son visage repris une expression agacée. Il avait hâte que tout cela cesse histoire de pouvoir épancher son fiasco en toute tranquillité avec une bonne bouteille de vodka. Un léger soupire s'échappa de ses lèvres. Bon sang quelle soirée !

À lire pour les participants o/:

Il avisa son meilleur ami, puis la belle, et son cœur se serra, le rendant incapable de choisir. June cependant, clémente, le pressa d'aller le rejoindre, non sans l'avoir taquiné auparavant. Il se senti rougir encore bien d'avantage mais ne dit mot, le cœur au bord des lèvres, comme il aurait aimé pouvoir lui confier en cet instant volé à l'éternité, toute l'émotion qu'elle lui inspirait, elle qui l'empêchait de respirer normalement, lui faisait monter le rouge aux joues: qui le rendait fou tout bêtement. Mais le lycanthrope ravala ses mots, s'inclinant simplement en la remerciant tout bas:

-Ce fut un honneur June. Il lâcha sa main à regret, puis la voyant s'éloigner son visage reprit ensuite des tons plus habituels, à son plus grand soulagement.

Droit comme la Justice, le brun s'en fut retrouver son ami, qui était allé s'exiler dans un coin de la salle. Etonnement il eut un moment d'hésitation, sa main passant sur le bas de son visage, en se remémorant le baiser.

*"Tu veux prendre le risque de le perdre juste à cause d'un petit baiser de rien du tout?"* Se moqua une voix dans sa tête, pour une fois la bête était restée silencieuse tandis que sa conscience le tournait en ridicule.

Aldrick se reprit et fit ce qu'il aurait dû faire depuis longtemps déjà, s'approchant de Nath', il posa une main sur son épaule et attendit qu'il tourne vers lui ses yeux verdoyants, un sourire doux s'imprima sur son visage, alors qu'il suggérait:

Allons mon ami, ne vous tourmentez point ainsi
S'il est des actions qui sont impardonnables
Vous n'avez jamais rien commis de tel ici
Un baiser volé, vous fûtes raisonnable

Serait-ce mon courroux que vous craigniez là?
Rassurez-vous il est mort et le restera
Je serais bien fou de vous blâmer pour cela
Profitons du bal avant que sonne le glas

Sur ces mots, sans lui laisser le temps de répliquer quoique ce soit, le loup l'emporta à travers la foule et le traina jusqu'à la piste de danse, avant que l'agent n'ait posé un regard perplexe devant le nouveau show d'Edward White et des artistes du Lost, applaudissant sans grande conviction. Prenant Nathanaël par les épaules, Aldrick glissa à son oreille pour lui seul:

-Surprenante adaptation, tu ne trouves pas? Allez souris, c'est promis, je ne t'en veux, pas! Je sais que tu n'étais pas dans ton état normal...D'ailleurs pardonne moi aussi, je n'y suis pas allé de main morte! Tu n'as pas trop mal?

Il senti le rouge lui monter au visage, et fini par détourner le regard incapable de lui avouer qu'il l'aurait sûrement mis bien plus mal en point que cela si on ne l'avait pas arrêté. Le lycanthrope le relâcha, se sentant misérable d'avoir osé lever la main sur Nathanaël, son meilleur ami, lui qui en dépit de tous ses défauts quotidiens, l'acceptait toujours avec un grand sourire.

Durant de longues minutes, tel un gamin prit en faute, Aldrick fixe le bout de ses chaussures.

Puis son attention se focalisa peu à peu sur les derniers propos du maître des lieux, lui arrachant un haussement de sourcil. Durant un instant, le commissaire sembla absent, un flasch lui revint et il revit Valentine s'imposer entre Nathanaël et lui, juste avant qu'il ne soit trop tard.

*Mince! Pourquoi je me rends compte de ça QUE maintenant?!*

Le brun relèva timidement le regard, ne sachant décrypter celui de son vis à vis. Ses yeux dorés fuyèrent, scrutant rapidement l'assistance et enfin il la vit, en pleine discussion avec Ephraïm, à quelques pas d'eux.

*Je lui dois une fière chandelle*

Les joues rougies, Aldrick persista et signa, lâchant dans un murmure coupable:

-Je suis désolé Nath'... pour tout ça et puis aussi...C'est un peu soudain je sais mais...Je crois que je dois au moins une danse à Valentine...Si elle n'avait pas été là... Il n'achève pas, trop gêné pour poursuivre. Enfin, je pense qu'il vaut mieux que je l'invite maintenant! Je reviens vite, c'est promis.

Sur ce, il tourna les talons et s'en alla rejoindre la demoiselle, interrompant la conversation avec son vis à vis, s'avança vers la rousse:

Mademoiselle, je vous dois je crois une danse
Car sans vous mes amitiés auraient trépassés
Seriez-vous d'accord pour m'y accompagner?
J'aimerais vous avoir comme cavalière...

Incliné, le bras posé sur le buste, Cyrano attendait que Roxane daigne bien vouloir lui répondre.
La demoiselle acquiesca, sa réaction échappant un peu à l'agent, tant l'embarras semblait s'amuser à le colorer pour la soirée. Il l'entraina finalement sur la piste sous le regard mitigé de son ami. La valse commençait, alors que le policier songeait un peu tard, qu'il n'aurait jamais cru danser autant ce soir-là.

Invité

Spoiler:

Il y a des jours comme ça où je commence à me demander ce que je fais au Lost Paradise. Personne ne sait jouer autre que pendant leur spectacle et encore, il faut que les acteurs aient du talent et réussissent à rendre à terme leur jeu programmé, appris. Moi, ce que j’aime, c’est le hasard, la spontanéité, les plaisirs des surprises, des mesquineries, des taquineries.

Malheureusement, il y a des jours comme aujourd’hui où ce jeu, ce goût de la mascarade ne m’amène pas du tout là où j’aurais voulu être. Des jours comme ce soir. Certes, encore une fois, j’avais réussi à être le centre de l’attention. Ainsi, la tempe collée contre le fusil de ce Djiin, je me délectais à l’avance de la réaction fulgurante de mon aimé ou, selon la tournure des évènements, je me réjouissais à l’avance de la sensation mordante d’un coup de pistolet dans le crâne. Tiens, ça me replacerait les idées ça. Et peut-être, qui sait, mon amer déception serait ravalée par cette douce et enivrante sensation qu’est la douleur. D’un côté comme dans l’autre, les scénarios m’excitaient bien!

...

Tout semblait se préparer pour enfin être intéressant quand soudain une voix connue vint interrompre cette scène des plus épiques.

Ed:

C’était Edward, ce rabat-joie qui nous servait de patron. Il avait bien arrangé son coup à son avantage pour sauver les apparences et les meubles comme on dirait, mais cette histoire n’était pas finie, loin d’être finie. Lenny en entendrait longtemps parler, Nath aussi. Sérieux, tout le monde m’avait bien cassé les pieds ce soir. Comme on saurait me le dire, j’imagine que c’était bien mérité? Pffff, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir, Wally n’avait pas donné son dernier mot, ça non! Décollant lentement ma tempe du fusil, je fis une brève salutation, puis je déclarai à l’assistance en guise de conclusion à MA manière :

-N’ayez crainte, ladies and gentlemans,
Ceci n’est qu’un exemple de ce que je peux faire,
Venez au Lost Paradise et vous verrez,
Ce qu’un bougre diable comme moi,
Peut accomplir pour les yeux,
Des petits et grands,
Profitez de votre soirée,
Acclamez votre roi et reine,
Pendant que vous le pouvez encore.

Je lançai un regard malicieux à l’assistance, fit une nouvelle salutation avec mon chapeau et je quittai la salle en sifflant, lâchant à l’oreille d’Ed au passage :

-Si c’est pour me punir, je ne manquerai pas votre rencontre pour tout l’or du monde, boss. Enfin, la prochaine fois essayez de mettre un peu plus de PIQUANT dans votre vin, ça manquait un peu d’épices votre fête, vous voyez. Sur ce, ciao!

Sur ces mots, je lançai une œillade noire à Nath et je quittai la pièce en claquant la porte derrière moi. J’étais d’une humeur massacrante. Qui voulait jouer avec moi?

*Nath, tu verras, tu ne pourras pas toujours fuir ton destin! Tu m’appartiens, ne l'oublie pas.*

Je m’en fichais bien d’être roi à cette fête ou non. Je n’avais plus rien à y faire, j’avais assez attiré l’attention pour le moment. Je m’en retournai donc dans ma loge, préparant mon prochain assaut amoureux pour draguer mon Nathanaël.

Messages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010

Il arrivait souvent à Edward de regretter d’être devenue quelqu’un de relativement civilisé. Vivre parmi les hommes avait certes, quelques avantages, mais surtout beaucoup d’inconvénients ! Pour un lycan, le pire devait être cet étrange principe de régler un problème avec les mots. On allait d’arguments en arguments pour expliquer et décortiquer le fond de sa pensée afin de rallier son ou ses interlocuteurs à sa cause. Les êtres humains utilisaient également les pots-de-vin. La pratique très répandue chez eux semblait d’ailleurs leur tenir à cœur. Quelques billets glissés sous la table et un développement caduc devenait la plus formidable des preuves. Chez les lycans, c’était bien plus simple. Le différent se réglait généralement par une bonne bagarre entre les protagonistes et le gagnant voyait son idée imposée. Pas de triche. De la force pure et dure. Force dont Edward se serait bien servi pour calmer l’ardeur de trois de ses employés.

Enfin, l’orage était passé, et même si le maître du cabaret bouillait encore de colère, il se félicitait d’avoir sauvé l’affaire. Cela ne fut cependant pas au goût de tout le monde. Ce cher Walter trouva son jeu annulé et s’en vexa. Saluant la foule avec une sympathique publicité pour ses numéros et le cabaret, il trouva judicieux d’aller faire une remarque à son patron. Edward lui aurait bien tordu le coup sur place, mais conservant un calme olympien, il se contenta de songer à la punition qui attendait ce diable de magicien. Point de coup ni de hurlement, mais une superbe brosse à dents et une bonne cinquantaine de plats à récurer et astiquer jusqu’à leur rendre jeunesse et beauté. Edward laissa échapper sur ses lèvres un sourire de satisfaction tendis qu’il observait Wally quittant la pièce agacé.

La fête dura encore le temps d’un morceau, laissant aux retardataires le soin d’inviter une autre demoiselle à danser. Surveillant Aldrick du coin de l’œil, Edward le repéra conviant la jeune journaliste sur la piste de danse. Visiblement ces deux-là étaient liés plus que part une simple relation professionnelle, raison de plus pour rester sur ses gardes lorsque Miss Lefevre venait assister aux représentations.

Le patron du Lost Paradise glissa aux musiciens de ne pas reprendre de morceaux une fois celui en cours terminé et s’en alla grignoter quelques pâtisserie en attendant qu’ils aient terminé. Tout le monde avait l’air de s’être amusé finalement. Rares étaient les visages grognons ou malheureux. Seul un pirate avait l’air terriblement mal à l’aise, tandis que Dorothée maugréait dans son coin. Même Andréa semblait s’être finalement détendu, grignotant ses petits-fours tout en observant la piste de danse. Cela fit sourire Edward qui se préparait à monter sur scène.

La musique s’arrêta enfin, cavaliers et cavaliers se saluèrent et l’hôte du bal put réclamer poliment l’attention de ses invités. Après s’être raclé la gorge discrètement, il lança :

« Dames et messieurs, la soirée s’achève,
C’est la fin de ce merveilleux conte de fée.
Les héros d’histoires devront s’en retourner,
Mais avant Reine et Roi vont être couronnés !

Monsieur Voelsungen, voulez-vous avancer ?
De même que Rita, aujourd’hui Dorothée.
Vous avez tous deux démontré votre talent,
En alexandrins vous fûtes les plus brillants.

Fleurs et tiare pour la souveraine de ce soir,
Couronne et chocolat pour son partenaire.
Cette ultime valse sera votre exutoire.
Dorothée et Cyrano faites donc la paire. »

La foule applaudit, Edward sourit. On félicita les gagnants et la soirée d’anniversaire du Lost Paradise se termina tranquillement au rythme de la dernière danse. Edward salua ensuite chacun des invités, les remercia chaleureusement et laissa le rêve des contes s’échapper lentement de son cabaret. Ils rentrèrent chez eux, parant pour quelques minutes les ruelles de la capitale d’un peu d’enchantement.

Et comme l’on pourrait le lire dans de si nombreux livres, et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps ! Ou tout du moins… Jusqu’au lendemain matin ~

Clotûre de l’Event n°2

Voilà ! L’anniversaire du Lost Paradise se termine enfin. La soirée ne fut pas de tout repos et j’espère qu’elle vous a plu !
Un grand merci à tous pour votre participation. Vous avez été très nombreux à répondre à l’appel et cela a enchanté le staff ! On espère vous voir aussi nombreux pour le prochain évent !

Comme promis lors de l’ouverture de l’event, le Roi et la Reine se voient récompensés par un kit tout neuf fait par les membres du Staff /o/
Si vous voulez le détail de vos points vous pouvez m’envoyer un petit Mp ~

N’hésitez pas à nous demander s’il y a des modifications à faire, que vous souhaitez modifier du texte, une image etc. Ça sera fait avec plaisir ! Voici donc les cadeaux pour nos deux gagnants :

Cadeau de Rita avec 38 points | Fait par Horace /o/:

Cadeau d’Aldrick avec 50 points | Fait par son meilleur ennemi ~:

» Event n°2 | L'anniversaire du Lost Paradise
» Event de l'été | Lost Paradise x Stargate
» Les boutons du Lost Paradise
» Changements au Lost Paradise
» [Intrigue] Ça bouge au Lost Paradise

Event | Anniversaire du Lost Paradise

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