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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Lydia Gray, mage urbain (terminée)

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MessageSujet: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 17:11

Présentation, Lost ParadiseByakuren Hijiri de Touhou

Lydia Gray

Steam is a wonderful melody

    Surnom(s): Aucun
       Âge (en apparence) : 25
       Sexe : Féminin
       Nationalité : Anglaise
       Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
       Race : Mage
       Métier : Journaliste
       Taille : 172 cm
       Poids : Est-ce le genre de question que l'on pose à une dame ?
       Pourquoi venir au Lost Paradise: Pour l'inspiration, aussi bien magique que journalistique

   Autre chose ? Non

   
You look like…

 Golden eyes, evil eyes...;

De tous les avis, la journaliste Lydia Gray avait été une personne assez « jolie », qui aurait pu attirer facilement, s'il n'y avait pas eu toujours cette aura singulière de folie autour d'elle. Cela n'empêchait pas autrefois les hommes de se sentir attirés par elle, surtout après l'éclosion en elle des premiers bourgeons de la féminité et tout particulièrement au moment de leur floraison totale, mais entre sa mère, qui faisait des pieds et des mains pour qu'elle comprenne bien à quel point les hommes pouvaient être cruels, profiteurs et menteurs, et son frère qui avait auprès des gens une sale réputation, la courtoisie des hommes n'allait pas plus que de la gentlemanerie de base.
Cela ne développa pas l'esprit taquin ou, pour être plus précis, séducteur de la jeune femme, qui une fois arrivée à l'âge fatidique des vingt ans, là où toutes les autres se maquillent ou s'apprêtent, se contenta tout simplement de continuer à se démêler les cheveux le matin et de s'accoutrer selon la mode victorienne, déjà passée, tout de noir et blanc.
C'est qu'on aurait pu en faire, des choses, avec ses cheveux. On aurait pu en faire d'époustouflants chignons. Châtain aux reflets d'or, longs et ondulés, ils auraient pu servir à orner son crâne de superbes bouclettes, ou s'organiser sous d'élégants chapeaux, mais...
Au-delà de la simple longue veste noire à lacet porté sur une robe blanche à dentelle, vêtement qu'elle porte le plus souvent, ou du reste de sa garde-robe élégante mais toujours dans le style gothique, ce qui était plus courant alors qu'aujourd'hui, ou de sa chevelure normale ou de son absence de maquillage, ce qui lui donne toujours un aspect de femme sévère mais élégante et non pas pimpante, il y a le fameux... grain de folie.
Ce grain de folie ne se manifeste pas par l'absence de toutes ces attentions propres à la féminité, et surtout de l'époque. Non, il se montre au travers de l'aspect fou dans ses yeux, étranges au possible car de couleur or, clairement pas naturels, témoins de sa nature surnaturelle, et surtout, dans son attitude.
Lydia se tient droite, mais elle se plante souvent quelque part et reste comme abasourdie, une expression de surprise sur le visage, les yeux et la bouche grande ouverte, déclinés au choix en sourire aux allures narquoises qui ne seraient pas déplacées chez un vampire, ou en pure stupéfaction... Cela, sans aucune raison apparente. Comportement à noter dans le physique de la demoiselle, puisque cela lui arrive très souvent et qu'il est même plus fréquent de la voir ainsi (par exemple, en pleine rue, assise au café...) que de la voir avec une expression pareille.
La grande question est : pourquoi ?


   
You are…

A impeding sense of disaster, dancing with a sense of wonder...;



(Note: j'espère que le "don" de cette mage correspond à ce qui est possible de faire. Sinon, ce n'est pas grave, je referai Smile)

La raison de ces plantages momentanés est relativement complexe à expliquer, et ne tiendra qu'en une seule expression anglaise : « sense of wonder ». Lydia Gray est, à beaucoup d'égards, une personne totalement égocentrique, en le sens qu'elle prête rarement attention aux gens autour d'elle, à quelques exceptions près... Pour une raison qui, sans l'excuser, explique néanmoins ce comportement totalement asocial : son inclination naturelle à vouloir utiliser la magie urbaine la pousse à chercher les runes dans son environnement urbain, ou à chercher les énergies exploitables partout où elle se trouve. Ce qui ne veut pas forcément dire qu'elle peut les exploiter, mais cette recherche la fera tomber en pamoison à n'importe quel moment, pourvu qu'elle décèle une source de « magie » dans les alentours.
En conséquence, elle apparaît comme une personne très rêveuse, perdant souvent beaucoup de temps à admirer les choses. Ce trait de caractère fut fort utile quand il s'agit de trouver un métier, car elle apprenait ainsi à décrire peu de choses avec énormément de mots, avec ou sans succès d'inventivité... Tout naturellement, on la tourna vers le métier de journaliste. En effet, quoi de mieux que quelqu'un qui se prend à rêver de tout pour faire des articles élogieux d'une pièce de théâtre, d'une célébration, voire d'un seul lieu ? Son sens critique ne s'est donc pas franchement développé, ce dont elle n'a cure, sauf face à une copie conforme de quelque chose qu'elle aurait déjà vu. La saveur de la nouveauté ne se manifeste pas alors, selon elle, et donne lieu à de... mémorables accès de colère.

« Street performing »
Paradoxalement, la jeune Lydia Gray, bien qu'extraordinairement égocentrique, se ravit de voir la même passion illuminer d'autres yeux, d'où une partie de sa folie à avoir échoué quand il s'agissait de faire brûler ce même amour chez une certaine personne. En conséquence, elle s'est toujours plut à donner des spectacles en pleine rue et à se servir d'éléments déjà présents pour en tirer toute la magie, à leur donner vie par ses pouvoirs innés. De plus, détail non négligeable, de telles performances lui apportaient des revenus certes instables, mais conséquents, ce qui plus jeune lui permettait de contribuer convenablement à la vie du foyer... Et, plus tard, à s'offrir des billets pour des spectacles, des cabarets, des endroits où la vie régnait – et la technologie aussi, lui donnant de nouveaux accès à la magie.
Ainsi, il lui arrive fréquemment, les jours où elle n'a pas de travail en particulier, de se rendre dans des quartiers défavorisés (ce sont habituellement les plus réceptifs, les plus riches cherchant toujours où se trouvait le piège, bien que parfois certains pauvres se mettaient à crier à la sorcière) afin d'y manifester ses dons, et de faire naître ce sense of wonder chez les gens. Cependant, en l'absence de réaction, au lieu de s'attrister, elle est prompte à se mettre en colère, un contraste avec son allure rêveuse initiale.

« Anger »
En effet, il n'y eut qu'un seul homme chez qui ce sense of wonder ne naquit jamais, et il s'agissait de son grand frère. Son grand frère qui, au lieu de s'émerveiller, lui enviait ce pouvoir, même malgré lui. Ce grand frère qui disparaissait, et qui s'absentait pour... tuer ces créatures même qui crépitaient de magie. La vie étant un tableau pour Lydia Gray, un tel acte paraissait inconcevable, mais il s'agissait tout de même de son grand frère, qu'elle s'appliqua à aider – par peur de le perdre. Randon. Pourquoi diable n'avait-il pas les mêmes dons qu'elle ? Elle demanda moultes et maintes fois aux cartes quand il aurait enfin des pouvoirs similaires aux siens, que l'ombre qui obscurcissait ses yeux mêlée à l'affection se dissipe enfin, et que brille enfin le sense of wonder à l'intérieur. Mais il n'y eut... jamais de réponse. Elle préféra songer qu'elle s'y prenait mal.
En conséquence, Lydia tend à s'énerver quand elle échoue à faire naître cet émerveillement en quelqu'un. Un énervement qui a tendance à la faire basculer dans un état dit de... folie.

« Madness »
Il y a en effet deux façons pour Lydia d'accéder à la folie, l'une plus dangereuse que l'autre, car aucun signe avant-coureur réellement logique ne l'indique. Tandis que la colère la rend folle, gamine égocentrique qu'elle est, le... sense of wonder, aussi. Une stupéfaction trop profonde, une trop grande admiration pour une source de magie urbaine, ou une surabondance de magie, tout cela peut aisément être provoqué par la vue d'un plan du métro, que celui-ci ait été construit ou non, et que ce plan soit un simple projet ou non. Toutes ces affiches, l'audition d'un chant du métro, ou bien d'une chaudière à vapeur, tout cela provoque tant de stimulis en elle qu'elle manque de basculer dans la folie.
La folie la rendant dangereuse... Car elle devient alors incapable de se maîtriser émotionnellement et à plus forte raison de contrôler ses pouvoirs, et se met à employer tout ce qu'elle trouve pour détruire la source de son mécontentement, ou bien pour « organiser » tout ce bazar, ce qui provoque des choses étranges en considérant son sens de l'ordre.
Enfin, de tels moments sont... relativement rares. Fort heureusement. Car, si elle n'est pas très puissante ni assez intelligente pour se servir de ce qu'elle trouve de façon efficace, elle se blesse le plus souvent elle-même plutôt qu'autre chose. Une créature relativement... idiote.


   
Once upon a time…

« Why so suspicious, brother ? »

La peur des poupées

Lydia naquit en 1865, dans un quartier pauvre des rues londoniennes. Sa mère était une femme courageuse, pour élever deux enfants toute seule, et extrêmement mal vue de la population... Elle avait aussi un frère, Randon, qui n'était pas né du même père, un garçon adorable. Dans l'ensemble, elle avait une vie heureuse, malgré le manque d'argent et le regard extérieur. Vivre avec son frère et sa mère en se serrant les coudes donnait certes lieu naissance à beaucoup de problèmes, mais au moins, ils se contentaient de peu et se soutenaient les uns les autres. C'était une période heureuse, tout du moins pour Lydia (n'ayant pas conscience que, tout ce temps, les deux autres se sacrifiaient pour qu'elle puisse manger), qui ne dura pas... toute sa vie.
Elle fut une fillette joyeuse, innocente et quelque peu... Perturbée. Elle adorait tous les jouets. Tous. Peu importe qu'il s'agisse de poupées, comme celles que Randon se débrouillait pour lui ramener, ou de simples bâtons se transformant en épées magiques, ces objets lui parlaient (dans un sens métaphorique) et parfois, agissaient en accord à sa volonté sans même qu'elle ne leur ait demandé. Son frère ne semblait pas remarquer, trop occupé à jouer à chasser des loup-garou imaginaires et des vampires ou de méchantes belles-mères... Pourtant, au fur et à mesure qu'elle grandissait, Lydia ne cessait de se demander pourquoi ces objets lui parlaient, et finissait par en avoir peur. Les poupées, notamment. Les plus « belles » d'entre elles, celles en porcelaine, tenaient des propos affreux. Elles étaient jalouses de la vie, et ne cherchaient qu'à s'en emparer, frustrées de ne pouvoir bouger. Un jour, Lydia, épuisée, leur répondit mentalement qu'elles n'avaient qu'à essayer, suite à quoi elles s'élevèrent dans l'air et voulurent attaquer Randon... Lydia les brisa sur le coup en tapant dessus avec un bâton. Son frère parut déçu, mais s'il avait vu les poupées, il aurait été traumatisé.
Sa mère eut vent de l'histoire, et se mit simplement à rire en disant qu'elle avait beaucoup d'imagination. Cependant, elle demanda à Lydia de lui signaler si des incidents comme celui-ci se reproduisaient... Suite à quoi la fillette fit la grimace. D'habitude, c'était les pères qui consolaient leurs enfants, leurs disaient que les monstres ça n'existait pas, ou qu'ils les protégeraient. En tout cas, pour les autres enfants, c'était le cas...
Alors, en toute innocence, un jour où elle avait tordu le cou à une autre poupée de chiffon cette fois, et l'avait réduite en morceaux, tout en faisant mine de continuer à s'amuser avec pour ne pas faire de peine à Randon (qui, lui, répondait « oui » quand elle lui demandait s'il entendait leurs voix, mais en réalité ne percevait pas du tout les mêmes sons qu'elle), elle demanda à sa mère où était « papa ».
La question avait déjà été posée avant, mais ces fois-là, c'était plus un caprice qu'une réelle demande. Mais aujourd'hui, Lydia ressentait vraiment le besoin d'être protégée contre ces voix (qui ressemblaient plus à des cacophonies auxquelles elle donnait du sens) qui résonnaient dans sa tête, ces voix que sa mère ignorait, et qui la faisait toujours frémir quand sa fille y faisait mention. Elle ignorait s'il s'agissait d'un frémissement de joie ou de peur, mais dans le doute, s'abstenait de trop lui en parler. Cette fois, il sembla à Lydia que sa mère comprenait et percevait l'angoisse dans sa voix, mais cela parut l'attrister plus encore.
Le sourire malheureux était de retour. La petite fille, assise par terre, salissant sa jolie robe rose (elle n'aimait pas cette couleur, en plus... C'était celle dont parlaient toujours les poupées) observa sa mère épuisée, coupant des légumes. La dame qui autrefois fut d'une famille aisée soupira longuement, puis fit signe à sa fille de venir sur ses genoux. Randon était en train de ranger les jouets dans leur chambre, ce qui signifiait qu'en baissant la voix, il pouvait ne pas les entendre... Et vraisemblablement, Madame Gray ne voulait absolument pas qu'il perçoive cela.
Tout comme elle n'avait jamais parlé à Lydia du père de Randon ou de l'histoire de sa famille, elle n'avait jamais parlé à Randon non plus de qui était précisément le père de Lydia. Sa voix était presque éteinte.
— N'en parle pas à Randon, s'il-te-plaît... Il serait furieux. Ton père et moi nous sommes aimés, aussi, et il aurait bien voulu m'épouser, mais... il disait que nous étions trop différents. C'était un grand poète, mais il n'était que de passage à Londres. Je crois qu'il faisait un tour du monde pour trouver de l'inspiration... Et je n'ai jamais pu lui dire que j'étais enceinte de toi. Le monde est dangereux, Lydia. Je ne sais pas s'il reviendra un jour...
Elle n'ajouta rien, mais Lydia le devina. Sa mère ne faisait pas qu'ignorer s'il reviendrait un jour, elle en doutait complètement. L'incident était clos : il n'y aurait sûrement jamais de père dans sa vie, et elle devrait apprendre à faire taire ces cacophonies qui lui sciaient les oreilles et l'effrayaient tant. Devait apprendre à ne pas répondre à ces voix, ne pas les laisser faire ce qu'elles veulent, ne pas leur donner l'autorisation.
Tout du moins, c'était ce qu'elle s'était promis.
Mais au fond d'elle, elle voulait toujours jouer à être un loup, un vampire. C'était des créatures fortes, plus fortes que les hommes, qui ne se laissaient certainement pas perturber par des choses aussi futiles que les insultes d'une poupée.
Le premier usage de la magie

Il fallut attendre jusqu'en 1873 pour qu'elle réalise enfin... que ce qu'elle entendait n'était pas normal, et ne relevait pas non plus de la folie. Jusqu'ici, pour elle, elle était simplement folle, ce qui l'attristait beaucoup, certes, mais elle ne croyait pas à la magie. Tout le monde ne cessait de dire que ça n'existait pas, tous les gens qui venaient à la maison, des amis, ou les gens à qui ils allaient acheter (ou voler) du pain le disaient. Les cernes de Lydia étaient en effet peu aisément dissimulable... Et elle disait toujours que c'était de la faute des poupées. « Mais les poupées, ce sont des objets ! Ca ne peut pas t'empêcher de dormir. Tu fais des cauchemars, voilà tout ! » Elle était mignonne, ses cheveux toujours devant les yeux, empêchant ainsi la plupart des gens de voir l'or de ses iris, ce qui les ferait peut-être changer d'avis quant aux fameux « cauchemars ». Randon avait fini par ne plus aller dénicher de poupées ou de jouets, s'étant fait attraper une ou deux fois et ayant pris une bonne fessée. Sa sœur, en revanche, l'avait vengé. Une fois qu'il lui avait attrapé un joli chat en bois, qu'elle chérissait depuis toujours, et avait pris une raclée de la part du commerçant qui lui avait repris le jouet, Lydia céda involontairement à la colère et déclara « allez y » aux chiffres qu'elle voyait partout sur les étiquettes, indiquant les prix des objets. Les chiffres et les lettres avaient, eux, toujours été ses amis, depuis que leur mère leur avait appris à lire, écrire et compter. Eux aussi parlaient, mais ils parlaient d'infinies possibilités, et non pas de méchancetés. Plus bêtes que des poupées, mais plus puissants. Le commerçant, après avoir mis Randon dehors, se tourna vers Lydia qui restait à l'intérieur et cria :
— Et quoi ! Toi aussi tu veux voler quelque chose ?! Laisse-moi te dire que je gagne ma vie, moi ! Honnêtement ! Pas comme votre traînée de...
Il s'interrompit. Lydia ne savait pas ce qu'il allait dire, n'avait même aucune idée qu'il s'agissait d'une insulte, c'était simplement le moment que les chiffres et les lettres avaient choisi pour bondir hors de leurs papiers et se jeter au visage de l'homme rougeaud, qui n'aurait pas détonné dans un roman de la saga des Rougon-Macquart. Le rugissement de peur qu'il poussa, avec des intonations de « SORCIERE !! » suffit à faire détaler Lydia en vitesse, effrayée, découvrant plus tard que l'homme était décédé plus tard en s'étouffant, et ignorant que c'était par ses actions qu'elle avait provoqué sa mort.
Tout du moins, elle l'ignora pour le moment.
Mais une nuit... Sa mère venait de la mettre au lit, mais un son curieux la fit se réveiller. Une théière chantait dans la maison près de leur mansarde miteuse, d'une symphonie mélodieuse qu'elle écouta longuement, totalement hypnotisée par la chanson. L'orchestre fit place à une description des chutes du Niagara, puis se tut et ne devint qu'un souffle brûlant de vapeur à des millénaires de l'opéra qui avait lieu juste avant.
Un autre son retentit, qu'elle entendit tout aussi bien, un murmure, mais qu'elle aurait préféré ne jamais écouter. Randon n'était pas avec elle, il parlait avec leur mère, à voix basse il est vrai, mais intriguée elle s'était levée et approchée. Les monstres sont vraiment bien cachés sous le lit, crut-elle comprendre, et écouta au début avec plaisir, croyant qu'il s'agissait d'un conte.
Jusqu'à ce qu'elle n'entende l'histoire d'une femme humaine qui, enceinte de son premier enfant, avait été attaquée par une sorte de loup-garou... Et suite à ça, reniée de tous, y compris de son mari : qui croit encore en la magie ? Depuis, elle vivait dans la misère, après avoir été enfermée au couvent. Sa mère était souvent triste, il est vrai... Mais... Dans sa tête d'enfant, Lydia fit les rapprochements suivants : la magie, c'était mal. Cela faisait pleurer maman, et Randon. Mais ils n'étaient pas nés du même père, et alors... Pourquoi le sien avait abandonné maman ? La magie, le surnaturel, c'était vraiment pas bien, alors ?
Pourtant, ce que les chiffres lui répétaient à longueur de temps, quand elle était seule et qu'ils se levaient pour danser le menuet face à elle, était une chose alors affreuse : « Tu es une mage. » Une mage. Quelqu'un qui fait de la magie... Quelqu'un de méchant, donc. Les coins de sa bouche se déformèrent en une affreuse grimace. C'était si beau, toutes ces choses qui dansaient et chantaient pour elle ! Comment cela pourrait-il être méchant ? Si maman et Randon pouvaient les voir, ils comprendraient... Que la magie c'était pas que des vilains monstres qui veulent manger les gens... Mais peut-être qu'ils la verraient elle aussi comme un monstre.
Alors, elle se tut. Mais son estime de soi fut tellement brisée que la folie commença à s'installer.

Naissance du sense of wonder

Quand ils furent plus grand, en 1875, Randon se mit à travailler pour subvenir aux besoins de la maison. Mais pourquoi est-ce que elle, elle ne pourrait pas faire de même ? Maman cousait des chemises parfois pour gagner leur croûte, pour peu qu'on lui en commande, et son frère faisait de son mieux aussi. Lydia se disait donc qu'elle pourrait se découvrir un talent afin de gagner un peu d'argent... Mais que faire ?
La réponse lui vint d'elle-même, un jour qu'elle accompagnait son frère avec sa mère jusqu'au travail de ce dernier. Il y avait un magicien dans les rues qui faisait des tours de cartes totalement rudimentaires, et des enfants qui s'émerveillaient devant. Randon semblait faire grise mine en passant devant le spectacle, et leur mère jeta un regard de dédain au magicien, mais Lydia était complètement hypnotisée. Ses sens lui permettaient de voir ce que les autres ne pouvaient percevoir : la mécanique des illusions. Tout cela n'était que de la poudre aux yeux, c'était truqué, et les instruments même le savaient. Pourtant, les enfants avaient de telles étoiles dans les yeux en l'observant... Elle n'avait que dix ans, mais elle reconnaissait parfaitement les signes de l'émerveillement, le « sense of wonder » qui lui serait si cher plus tard.
Maman, je veux faire ça.
Seulement, elle ne prononça pas ces mots. Sa mère méprisait ces artistes de rue, elle ne savait pourquoi, et de toute façon il fallait continuer son chemin, mais Lydia, qui souffrait tant de ne pouvoir faire entendre à son frère ce qui l'émerveillait tant, réalisa qu'avec des enfants qui n'avaient pas été blessés par la magie, elle pourrait... peut-être... Le leur faire partager. En tout cas, ils étaient à la recherche de cette magie.
Aussi, profita t-elle un jour de ce que sa mère cousait pour lui annoncer fièrement qu'elle allait travailler. Elle lui jeta un regard troublé, mais acquiesça... Et la petite fille partit courir dans les rues. Là. Le trottoir formait une sorte de petite estrade... Et la rue était bien fréquentée. Lydia déposa un petit tissu au sol, comme le faisait le magicien avec son chapeau, pour que les gens y déposent de l'argent et respira profondément.
Il y avait un réverbère juste à côté, une librairie de l'autre côté de la rue, et plusieurs machines qui fonctionnaient avec de la vapeur. Tout ce dont elle avait besoin était là. La petite fille s'assit... Personne ne la regardait... Puis les lettres « L.Y.D.I.A » se détachèrent des enseignes de fer ou dessinées dans les boutiques de la rue, ou des livres, et se mirent à danser tout autour du réverbère, projetant des petites langues de flammes tout autour. Cela n'était pas bien gros, mais c'était incroyable. Cependant, au début, les gens crurent à un essaim de mouches, n'y prêtant pas attention, comme cela dansait autour de Lydia. Puis un jeune garçon qui était avec son père sursauta et s'écria :
— Papa ! Papa ! C'est... C'est quoi ?!
Son père, dont l'épouse tenait le bras, daigna jeter un œil au spectacle. C'est là qu'il vit, comme la jeune fille l'avait remarquée, l'espèce d'essaim se mettre à voler devant lui, et le L se tordre afin de lui adresser une courbette respectueuse et à la fois moqueuse. La stupeur les envahit, maintenant qu'ils réalisaient qu'il ne s'agissait pas de mouches, et que les lumières étaient de petites flammes, à peine semblables à des allumettes ! Sidéré, l'homme en laissa tomber sa canne – qui se releva instantanément pour aller se livrer à un petit numéro de french-cancan avec des silhouettes de femme formées par la vapeur.
L'effort épuisait Lydia, qui se donnait pour la première fois cœur joie à son imagination et laissait les runes inscrites dans la technologie et la nature se livrer à leurs plus fous désirs. Elle n'aurait sûrement pas dû en faire autant, mais les cris de joie et de surprise que son improvisation déclenchèrent la ragaillardit, et elle continua encore un peu, attirant l'attention de toute la rue, sciés  par le spectacle. Le magicien de la veille passa alors, traînant sa malle pleine d'instruments, et fut paralysé sur place devant cette œuvre incroyable.
Ce fut le premier à … Déposer une pièce. Oh, ce n'était qu'une toute petite piécette, mais à cette vue, la petite fille ne sut plus se tenir de joie, et une larme naquit, humidifiant son œil droit. Une idée lui vint, et cette larme sortit comme une balle de fusil de son œil pour aller s'écraser par terre et dessiner un « merci » dans la poussière du sol. C'était une première piécette, mais bientôt, une multitude la rejoignit.
Mère et Randon ne crurent pas leurs yeux quand elle débarqua le soir, épuisée, son petit baluchon plein de pièces – et encore, on lui en avait volé. Elle refusa de dire ce qui se passait... Mais sa mine souriante et réjouie était le témoin qu'il ne s'agissait pas là d'une activité moralement répréhensible. Elle était tellement heureuse d'avoir vu tous ces gens partager son émerveillement pour l'âme naturelle des choses... ! Et elle n'avait pas besoin d'essayer de leur faire croire quoi que ce soit : ils la croyaient, sans conditions.
Face à la jalousie
C'était bien beau, mais cela l'épuisait, et on lui volait régulièrement des pièces quand elle faisait des pauses, incapable de se défendre. Elle ne savait absolument pas comment faire pour doser le pouvoir dont elle se servait, et d'ailleurs, se laissait beaucoup emporter par la magie, allant jusqu'à utiliser des cartes et voir des futurs, lui donnant un tournis épouvantable. Dans ces moments, elle pouvait faire peur, et ce fut précisément l'un de ces jours où elle perdait les pédales que son frère la surprit.
La peur qu'elle avait, qu'il la rejette, se révéla fondée. En effet, il l'attrapa brusquement par le poignet et la tira hors de là, ne la laissant même pas récupérer son argent (et faisant le bonheur de l'ancien magicien qui ne se privait pas de la voler en se faisant passer pour son mentor dès qu'elle manifestait des signes de fatigue et n'entendait plus rien). Randon la tira jusqu'à la maison, sourd à ses supplications du reste fort peu puissantes, en raison de son épuisement, et la plaqua en face de sa mère...
A qui il signala qu'elle utilisait de la magie.
« Randon, je vais te tuer ! » Cria Lydia fort peu convainquante, désespérée à l'idée que sa mère soit triste en sachant qu'elle faisait ce qui la rendait si malheureuse, de la magie.
Mais au contraire, leur mère sembla ravie, à un point tel que Lydia ne demanda si elle l'avait jamais vue plus heureuse, et lui asséna un coup qui devait être très violent pour Randon : « Tu es la digne fille de ton père ! »
…  Mais où est-il ?
C'était bien beau, d'être une mage. Mais avec ses dix ans d'expériences, elle n'était toujours pas capable de se maîtriser... Alors si ça restait ainsi, elle s'épuiserait et personne ne lui apprendrait jamais à s'en servir. Pourtant, sa mère se proposa de l'y aider, expliquant à la hâte qu'elle avait vu son père l'utiliser. Sur le moment, Lydia regarda son frère pour voir sa réaction. … Il semblait... Effaré. Désespéré. Très en colère. Pourquoi est-ce que elle pouvait faire de telles choses et pas lui ? Peut-être prenait-il conscience pour la première fois de ce qu'elle ne mentait pas en parlant des désirs des poupées, de la folie des becs de vapeur, du ballet des affiches de théâtre. Mais il devait bien y avoir un moyen pour qu'elle fasse découvrir à son frère cet univers, qu'il le partage ! Non ? Non. Maman disait que non. Peut-être qu'elle se trompait. Papa le saurait peut-être !
Mais... Elle osa demander après un long moment, une nouvelle fois : « Il est où... Papa ? »
Il n'était jamais rentré. Sa mère lui dit fièrement qu'elles n'avaient pas besoin de lui, qu'on n'avait pas besoin des hommes. Effectivement, Lydia se débrouillait très bien toute seule, mais... Ce n'était pas gentil de dire des choses pareilles. Randon était très triste, et Lydia était convaincue qu'un mage adulte comme celui qui avait dû être son père connaissait mieux leurs pouvoirs et savait comment le partager, pour en donner à Randon. Mais le paternel ne revint toujours pas, et son frère parut s'abîmer dans la jalousie, incapable de voir (selon Lydia) la beauté de ses enchantements.
Et de fait, un jour, il disparut sans laisser de traces...
L'apprentissage de la magie.
Leur mère se rattrapa en donnant la meilleure éducation possible, mais elle ne remplaçait pas ce qu'un véritable mage aurait pu lui apprendre. Elle était constamment en proie au chagrin, Lydia l'entendant parler dans son sommeil à quelqu'un, lui disant dans ses rêves que Randon avait grandi, qu'il était son portrait craché, qu'elle était tellement heureuse qu'il (celui à qui elle parlait en rêve) soit revenu, son fils avait tant besoin de lui... Pas un mot sur Lydia. Ce n'était pas qu'elle ne l'aimat pas, elle en était convaincue. Mais sa mère faisait le « deuil » de son fils, et c'était un chagrin qu'elle ne parvenait pas à atténuer.
Alors, une nuit, elle fugua, elle aussi. Non pas pour ne jamais revenir, mais pour se rendre plus auprès de l'inspiration, à la fois pour se changer les idées, peut-être entendre de nouveaux chants, et enquêter. Elle chercha dans chaque pierre de la ville des informations sur le passage de son frère, qu'elle ne trouva pas. S'adressait-elle mal à cet environnement urbain ? Ou était-elle tout simplement incapable de faire de telles choses, cela allait-il au delà de ses pouvoirs ? Personne ne pouvait le lui dire. Et, au contraire de son frère, elle n'apprit jamais l'existence de cette bibliothèque secrète, n'ayant tout simplement jamais demandé à sa mère d'où elle tirait toutes ses maigres connaissances sur la magie, imaginant que cela venait de son père qui avait dû essayer de lui apprendre cet art, lui aussi. Mais cela avait échoué.
En revanche, durant les deux années qui suivirent, Lydia apprit un autre type de magie, et pas des moindres : la magie des runes. Ce qu'elle qualifiait de runes n'était que de vulgaires traits organisés, une sorte d'écriture, qui aurait été beaucoup plus utile deux siècles plus tard avec l'arrivée massive du « TAG », mais c'était incroyablement plus facile à produire que de trouver sa propre énergie. Cependant, elle ne l'apprit pas toute seule. Cette nuit-là, lors de sa première fugue, alors qu'elle marchait sur les bords d'un pont au dessus de la Tamise, les yeux perdus dans les étoiles des réverbères, entourée d'une ronde de flammèches sorties de ces mêmes lampes citoyennes, un des occupants d'une péniche passant en dessous l'interpella bien haut :
— Attention à la chute, petite mage !
La chute ne manqua pas, Lydia sursauta en s'entendant interpeller ainsi. Elle avait écouté avec plaisir la mélodie jouée par l'avancée de l'embarcation dans l'eau, mais plus concentrée par les réverbères, elle n'avait pas remarqué la dissonance nette sur l'habitacle de bois.
Pourtant, elle ne s'écrasa pas comme prévu en se tuant, ni sur l'eau, ni sur la péniche. Disons plutôt que sa chute fut amortie par de l'air. Oui, de l'air. Un homme se trouvait en dessous, qui devait avoir la cinquantaine, et l'observait avec beaucoup d'amusement, mêlé à une certaine dose d'admiration. Les flammèches, suivant leur mage, vinrent tourner autour du bateau, poussant son conducteur, une bestiole que Lydia ne vit pas mais qui puait le chacal à trois kilomètres, à grogner :
— Si elle me fout le feu, ça va barder !
— Pardon ! S'écria t-elle, avant de renvoyer ses feux follets.
L'adulte qui l'avait qualifiée de mage se mit à rire, et indiqua :
— Je suis chanceux ! Mon deuxième passage à Londres, et je tombe sur une mage urbaine, comme moi. En plus, ça fait longtemps, très longtemps que je n'en ai plus vu d'aussi jeune !
— Ca... J'aurai facilement l'âge d'être votre fille, plaisanta t-elle joyeusement, incroyablement heureuse à l'idée d'avoir trouver un comparse. Oh, s'il-vous-plaît ! Je n'ai jamais appris à maîtriser mes heu... dons ? S'il-vous-plaît, apprenez-moi ! C'est rapide, je sais, mais j'ai besoin de les maîtriser très vite !
— Heu !
Pendant un moment, le gaillard – qu'elle venait à peine de rencontrer – fut sidéré, puis la dévisagea sous toutes les coutures, avec ses yeux qui brillaient de milles lumières, surpris, et se mit à rire d'un air étonné :
— Tu es plutôt directe... ! Permets-moi au moins d'y réfléchir un peu ? Je n'ai pas l'intention de rester ici, tu sais, je suis en train de faire un second tour du monde, et...
— S'il-vous-plaît ! Je dois devenir absolument très forte, pour communiquer avec les villes et retrouver les personnes que je cherche !
— Euh...
— C'est pas très gentleman de refuser ça à une fille qui tombe du ciel, tu sais ? Fit remarquer son compagnon. Où est-ce que tu habites, petite ?
Lydia ne leur donna pas son adresse, car elle refusait qu'ils voient sa mère – sa mère avait décidément été trop blessée par les hommes, et elle ne tenait pas à ce qu'on lui brise encore une fois le cœur si jamais ils se liaient d'amitié ou... d'amour. Elle préféra indiquer la place où elle faisait ses spectacles, et leur signala aussi à quelle heure elle y serait.
A sa grande joie, une semaine plus tard, le mage se pointa dans une redingotte superbe, et lui déclara qu'il l'entraînerait à partir de ce soir même, pendant quelques mois, lui remettant un tuyau où étaient inscrites des runes, devant lui servir de canalisateur. Les deux mois se transformèrent en deux ans, quand il vit à quel point le cas était désespéré... Pendant qu'elle travaillait le jour, quelques heures, comme magicienne de rue. Il lui expliqua que la plupart des mages n'utilisaient pas ce genre de magie, seulement ceux qui, à force de générations vivant dans des cités, avaient perdu la lumière et la science des étoiles et l'avaient remplacée par des choses artificielles. Sa mère ne sembla se douter de rien, et, à priori, le mage n'imagina pas un instant qu'ils puissent être liés. Quant à Lydia, il était si fort que ça lui sembla juste impossible.
Du reste, les dates ne collaient pas, son séjour à Londres datait d'un an avant sa naissance. Pas la peine d'ennuyer tout le monde.
Le retour d'un frère – nouvelles disputes
En 1878,  Randon revint brusquement, d'un seul coup. Lydia dut se contrôler pour ne pas laisser les rideaux se jeter sur lui, mais sa mère agit en lui mettant plusieurs claques – pour des raisons qui lui échappèrent, mais tant pis. Elle avait maintenant treize ans, mais seulement huit du point de vue d'un mage qui aurait vécu avec des mages. Et, à treize ans, c'est difficile de maîtriser ses émotions.
Pourtant ! Elle les maîtrisa, car ses émotions lui criaient d'aller montrer à son frère tout ce qu'elle avait appris, et tout ce qu'elle savait faire en même temps sans s'épuiser. Et, si les premiers temps tout fut génial, Randon ramenant beaucoup d'argent on ne savait trop comment, une nuit tout se gâta. Déjà, il n'était plus là les nuits, ce qui tombait bien puisque Lydia non plus, mais il ne le savait pas et elle ne voulait absolument pas qu'il sache qu'elle avait maintenant un professeur. S'il était toujours aussi mal à l'aise face à la magie, il le serait encore plus en découvrant un mage aguerri.
Qui, selon ses propres mots, ne pouvait transmettre l'art des « mages ». La sorcellerie était encore différente, mais il refusa d'apprendre la sorcellerie à sa disciple, ne la maîtrisant déjà pas lui-même, et jugea que cela corromprait la pureté de ses pouvoirs... Et aucune supplication n'y fit quoi que ce soit.
Cependant, une nuit fut catastrophique. Depuis quelques jours, Randon puait. Sa mère ne le sentait pas, mais il puait le sang, l'acier et la crispation citadine, ce qui n'échappait pas à Lydia – de même que son regard de dédain inavoué. Et, curieuse, lors de sa nuit de congé, au lieu de dormir, Lydia le suivit. Découvrit « l'horrible » vérité.
Son frère était devenu un chasseur.
Et il se tourna brusquement en sa direction, cependant, sûrement sans la voir. Il dégoulinait du sang d'une créature qu'elle ne voyait pas, et elle manqua, entendant les grincements des sols où le sang coulait, de foncer et de lui crier d'arrêter la ville. Cependant, quelqu'un la fit bien vite taire, et l'emmena loin d'ici en l'attrapant par derrière, utilisant des cordes ensorcelées pour la calmer.
Son maître la libéra quelques pâtés de maison plus tard, et lui expliqua qu'il l'avait enlevée pour qu'elle ne se fasse pas tuer par ce chasseur. Il semblait épuisé depuis quelques nuits... Et lui expliqua enfin pourquoi. Un soir de pleine lune, son ami le loup-garou avait été tué par ce même chasseur. Mais, innocemment, Lydia, horrifiée, protesta :
— C'est pas vrai, c'est mon frère, il ne ferait jamais une chose comme ça !
Le regard que son maître lui jeta tendait à la folie furieuse. Instinctivement, elle piétina le sol et fit lever une montagne de poussière qu'elle fit se lever en face d'elle, comme un nuage de protection, prêt à se jeter dans les yeux de son maître si le besoin se faisait ressentir. Cependant, celui-ci, après plusieurs longues minutes, se débloqua et souffla longuement.
— Alors, méfie-toi de ton frère. C'est un tueur qui chasse pour s'amuser.
— C'est pas vrai ! Il a tué pour sauver quelqu'un ! Et monsieur le loup-garou avait comme tous les autres une période de folie durant la pleine lune... (Elle grimaça, car elle n'aimait ni ce qu'elle pensait, ni l'inverse) J'imagine que Randon a dû le tuer pour sauver quelqu'un, mais...
— Toute créature magique est sujette à la folie, signala son maître. Toi et moi aussi. Méfie-toi de ton frère, car le jour où cette folie te prendra, tu deviendras une proie à ses yeux.
— Moi, je ne suis pas une tueuse !
— Non, mais tu es dangereuse. Et pour un tueur, il n'y a qu'un pas entre ce qui a tué et ce qui pourrait tuer. Qu'eux ont franchi depuis un moment.
— Vous êtes bouleversé, c'est normal, fit-elle d'un ton boudeur, cachant qu'elle l'était aussi. Je pense que je n'arriverais pas à me concentrer.
— Laisse-moi au moins te raccompagner chez toi, insista son maître. Si c'est ton frère, il faut que j'ai une petite conversation avec ta mère, tu ne dois pas rester aupr...
— Laissez-moi tranquille ! Protesta violemment Lydia, en lui jetant le sable au visage et partant au courant.
Papa – Papa saurait faire quelque chose pour calmer tout ça. Il mettrait tout au clair, et ferait dire à Randon qu'il n'attaquerait pas sa sœur, et peut-être même qu'elle pourrait y aller avec lui, à la chasse, pour vérifier qu'il ne faisait mal qu'aux gens qui l'avaient mérité. Sa mère ne savait rien, et même si elle savait, elle n'encourageait pas le camp de Lydia – quelqu'un qui a été attaqué un jour par un monstre est susceptible de tous les haïr... Et ce ne serait pas anormal.
Son maître l'observa partir sans rien dire.
Leur mère était debout quand elle revint. Elle semblait extrêmement inquiète, et passa un savon à Lydia, qui lui fit promettre après avoir tenté de la calmer, en vain, de ne rien raconter à Randon... la monnaie d'échange était le serment de la part de Lydia qu'elle n'allait pas retrouver des voyous ni des hommes avec qui elle entretiendrait une relation amoureuse en pleine nuit, chose qui d'ailleurs troubla sa fille qui n'y comprenait pas grand chose.
Un peu plus tard, durant la nuit, alors que Lydia venait à peine de se mettre au lit, un lampadaire situé devant sa fenêtre se mit à clignoter. Devinant que son maître était de retour, elle ouvrit la fenêtre et lui jeta un regard noir.
— Qu'est-ce que vous êtes revenu faire ?
— Te demander combien de temps compte rester ton frère... ('il fit un grand sourire) Elle est plutôt mignonne, ta maman ! Même si je ne l'ai vue que de loin, mais elle a l'air jolie. Tu ne veux pas me la présenter ?
Lydia lui rabattit le volet en plein visage et ferma, agacée, la fenêtre. Puis les leçons reprirent les nuits d'après, sans en parler de nouveau. Elle restait néanmoins extrêmement perturbée de la puanteur que répandait Randon, devant qui sa mère s'extasiait de plus en plus. Jalousie ou simple méfiance ? Maintenant, ils étaient deux à se jeter des regards à moitié de travers.
La trahison du mentor
En 1881, Lydia avait le bénéfice de sa jeunesse et de l'absence de nécessité de maquillage à ce moment-là. Aussi, des hommes, durant son spectacle venaient la complimenter, et voir lui offrir des cadeaux jusqu'à la suivre au domicile, mais quinze d'entre eux se retrouvèrent avec les jambes brisées ou les bras cassés, voire des côtes, de façon mystérieuse. L'illusion qu'elle voyait des hommes courut, mais c'était faux – le seul qu'elle voyait, c'était son maître, et il « mourut » un soir.
Entre parenthèses, car ce n'était pas entièrement vrai. Lydia apprenait alors à maîtriser une forme de magie qui consistait en la transformation de lettres de livres en runes, et par conséquent lisait beaucoup de romans. Ses préférés, ceux qui faisaient le plus d'effets sur l'environnement, étaient les romans de Zola, un écrivain français (que son maître lui apprenait), mais selon une connaissance de son maître, un de ces mages ruraux qui utilisaient encore les étoiles, de fabuleux ouvrages allaient dans quelques années être publiés de la part d'un certain Henry Rider Haggard, dans un style qui devrait (selon le même mage) procurer aux mages urbains bien plus de beauté lors de leur invocations. Les blocages que Lydia avait parfois, ainsi que ceux de son maître alors qu'ils lisaient ces œuvres ou se promenaient et voyaient l'oeuvre de l'urbanisme ne s'améliorait pas. Et, l'une de ces soirées où Lydia devait aller prendre des leçons, notamment concernant l'invocation d'une humeur (c'était des sorts compliqués, avec lesquels elle avait bien du mal), elle ne le trouva pas à l'endroit prévu.
Il était peut-être parti empêcher un autre de ses amis loup-garous d'aller dévorer de pauvres citoyens et de se faire tuer par son frère ? Inquiète à cette idée, car elle vivait dans la hantise que Randon tue son maître ou inversement, elle se mit à chercher frénétiquement dans toute la ville, activant d'instinct ses dons et cherchant les traces de son maître dans les lampadaires, les vitrines et tout autres choses susceptibles de lui indiquer le chemin de son maître, résistant à grande peine au besoin de s'arrêter pour admirer. Les maigres indices qu'elle trouvait finirent par la conduire tous au même endroit : un lavoir dans une banlieue. Le jour commençait déjà à perler au loin, mais tant pis, si l'illusion qu'elle avait confectionnée à partir de coussins continuait à faire son œuvre – normalement, sans avoir des dons, ce devrait être indétectable, mais avec ses sorts à efficacité variables... - elle pourrait en avoir au moins jusqu'à midi.
Son sang se glaça quand elle parvint enfin au lavoir. Il devait être 4h du matin, et les éventuelles personnes qu'elle rencontrait dans les rues dormaient à même le sol à poings fermés... Etait-ce naturel ? Il ne lui semblait pas, mais la panique y jouait peut-être un rôle. Une silhouette s'activait près du lavoir.
Cette silhouette se retourna à son passage. Son maître... Sur le coup, Lydia fut soulagée. Puis elle entendit l'eau qui criait, et ouvrit de grands yeux apeurés.
— Maître... pourquoi cette eau souffre t-elle ainsi ?
— Ah, Lydia, ma jeune apprentie. As-tu déjà ressenti l'incroyable chaos qui ressort des textiles abîmés ? Tous ces accrocs, ces détériorations... Les pustules, boutons et autres maladies de la peau que provoque un vêtement torturé ? Oh, que c'est beau...
Il semblait comme possédé, et riait sur place, comme un enfant qui a joué un vilain tour et sait qu'il ne subira aucune conséquence. Lydia entendit, elle, la plainte des vêtements, ils n'aimaient pas être sales, ils n'aimaient pas porter des gens sales. Ils demandaient seulement à être propres... Ou à ne pas être portés, pour être en paix.
— Je ne veux plus être votre apprentie, rétorqua t-elle. Ce type de magie ne m'intéresse pas.
Il s'arrêta sur le coup, la regarda comme si elle venait de lui parler chinois, la bouche arrondie en « O »... Qui redevint bientôt une grande banane, les yeux plissés en lames de faux.
— Tu es sûre ? C'est drôle !
— Vous faites du mal à ces vêtements. Vous devriez avoir honte. (Puis soudainement, elle s'emporta.) Enlevez immédiatement le poison que vous avez versé dans cette fontaine ! Vous n'aiderez pas les gens à ne pas avoir peur du surnaturel ainsi !
— Non, répliqua doucement son maître. Tu dis cela parce que tu n'es qu'une bâtarde, tu ne comprends pas la vraie magie ! Regarde-toi, tu es incapable de réussir les ¾ de tes sorts, parce que tu es incapable de convertir la magie urbaine à tes désirs !
— Mais...
Elle songea que ce ne devrait pas être elle qui déviait la magie urbaine, mais celle-ci qui devait se servir d'elle pour exister, pour pouvoir se montrer belle comme elle est, et susciter l'admiration chez les gens autant que chez elle. Ces vêtements, ils...
— Retirez ce poison ! Cria-t-elle en laissant aller ses pensées les plus folles, et, bizarrement, laissant un souvenir des Trois Mousquetaires lui revenir en tête.
Peut-être était-ce qu'elle invoquait une pseudo-anglaise, peut-être était-ce que la ville était d'accord pour la laisser la défendre, ou peut-être tout simplement avait-elle réussi à user pour l'une des rares fois ce sortilège d'invocation, mais elle rappela l'empoisonnement de Constance par Milady, et extirpa le poison de l'eau pour le propulser sur son maître, trop fasciné par le sortilège de son apprentie pour se défendre (comme d'ailleurs l'avait-elle souvent été devant ses propres sortilèges, perdant ainsi le contrôle, ou devant ceux de son maître, lui faisant aussi la même chose).
Quand elle réalisa ce qu'elle avait fait, en voyant son maître tomber par terre, agonisant, un hurlement provint de la gorge de Lydia sans qu'elle ne l'entende même, et ses jambes prirent la fuite d'elles-mêmes, sans lui demander autorisation.
Cette journée, Lydia la passa au lit. Comme la semaine qui suivit. Randon ne se rendit compte de rien, épuisé qu'il devait être lui aussi. Sa mère commença à se demander ce qui se passait...

Dispute finale
… Et puis arriva enfin la nuit horrible.
Randon était de plus en plus froid... Et Lydia avait de moins en moins de mal à s'imaginer qu'il puisse tuer. C'était une semaine après l'incident de son maître, et si les autres créatures devenaient méchantes comme lui, cela ne l'étonnait pas. De plus, la culpabilité la rongeait.
Aussi, quand cette nuit elle l'entendit partir ainsi que les bouches d'égoûts parler de son passage, elle sut avec une incroyable clarté qu'il fallait qu'elle le suive, et qu'elle vérifie pourquoi il tuait. La filature fut compliquée, car il semblait avoir acquis d'excellents sens avec ses chasses, et elle dût à plusieurs reprises utiliser la nature urbaine pour se dissimuler. Néanmoins, il semblait savoir parfaitement où il allait, ce qu'il chassait, et comment les trouver... Il semblait bien plus professionnel que Lydia dans son domaine, qui ressentit une pointe de jalousie, et que la sensation troubla – était-ce donc cela, la jalousie ? Mais que lui voyait-il dans cette jungle urbaine ?
Elle fut totalement absorbée par un papillon de lumière peint par une lanterne par terre, et perdit la trace de son frère quelques instants. Ce ne fut qu'en percevant un cri frustré de couteau qu'elle récupéra ses sens, et réalisa qu'elle avait été perturbée par cette même jungle urbaine qui, peut-être, masquait des monstres allant mettre fin aux jours de son frère...
La lévitation fut instantanée. Une goule avait vaincu Randon, mais fut transpercée pendant un festin qu'elle s'offrait sur une autre personne, avant qu'elle ne puisse s'en prendre à son frère. Cela n'avait pas demandé un effort mental à sa sœur, elle n'avait eu qu'à voir la scène, et cela avait été immédiat...
Mais, elle était heureuse. La goule était un monstre, qui puait la souffrance de la ville tout comme le poison qu'avait installé son maître une semaine auparavant, aussi n'avait-elle pas réfléchi une seconde. La chose contre laquelle elle aurait pu hésiter, du même style, était une sorte d'ombre à visage humain aux longs doigts comme des griffes, qui semblait se mouvoir si bien dans la ville et être en harmonie qu'elle aurait été en peine de la combattre. Mais ça ? Aucun risque.
(Au passage : La « goule » à laquelle Lydia fait référence, et la nature de ses pouvoirs de magie urbaine sont très, très fortement inspirés du roman génial « La Résurrection de Matthew Swift » de Kate Griffin, alias de Catherine Webb. Que je vous conseille vraiment.)
Pourtant, ce bonheur, ce soulagement de ne pas avoir vu une créature semblable à son maître et la félicité qu'elle ressentait à écouter les cris de joies de la lame, ainsi que la réjouissance locale de la jungle urbaine la fit oublier son frère, et succomber, paradoxalement, à la folie. Elle sentit le rire monter, et un état de satisfaction morbide d'avoir tué une chose en usant des pouvoirs de la ville semblable à celui de son maître...
Cependant, cela ne dura pas.
Tout simplement car Randon se mit à crier et à la disputer. Sidérée, et ne l'écoutant pas, trop absorbée qu'elle était par ces explosions de sens qui résonnaient partout, elle se contenta, au bout d'un moment, voyant son frère lui hurler dessus pour elle ne savait quelle raison, de lui demander à haute voix :
— Mais...  Tu n'entends donc pas ? La ville entière est heureuse d'avoir été débarrassée de cette abomination... C'est grâce à nous, non ?
Le résultat ? Il la frappa. A ce jour, Lydia ne savait toujours pas pourquoi, en revanche, elle était parfaitement au courant de ce qui s'était produit à ce moment-là – la folie s'empara d'elle. Son frère était toujours aveuglé par la jalousie... ou furieux... ou elle ne savait envahi par quelle émotion, mais il était incapable de voir la beauté ni le bien que son acte avait fait. En d'autres termes, il tuait... Sans même se rendre compte qu'il faisait du bien ainsi à la ville, en la débarrassant de ce qui la corrompait.
Pas un seul instant, Lydia ne se dit qu'il faisait ça pour les êtres humains. De toute façon, à ce moment-là, son univers empreint d'une solitude humaine épouvantable ignorait totalement les êtres vivants conventionnels. Elle ne captait que la ville, cette créature à plusieurs têtes difforme qui pour elle était superbe. En revanche, la ville signala à Lydia qu'elle venait d'avoir mal.
Alors ce fut immédiat :elle pointa le tuyau que son maître lui avait donné vers son frère, puis une rambarde de tram vola hors de son support et percuta Randon à une puissance phénoménale, l'envoyant voler à dix mètres de hauteur au moins. La rambarde continua son chemin pour aller s'écraser dans des poubelles et, complètement inattentive, Lydia se contenta de demander pardon au tram.
Néanmoins, Randon allait bien encore. Il semblait un peu sonné, ce qui était normal, et lui déclara, en partant :
"Très bien petite soeur... Occupe-toi bien de Mère. Mais... que je ne te revoie plus. Plus jamais. Et... si jamais j'entends parler de toi à Londres... je te chasserai, à ton tour."

Il parut d'une clarté absolue à Lydia que son frère entendrait parler d'elle. Car elle succombait à la même folie que son maître, et ce, sans se sentir mal... enfin... Pas dans l'immédiat. En revanche, une demi-heure plus tard, la culpabilité la frappa de plein fouet, quand le sense of wonder qu'elle éprouvait à déambuler dans les rues, cherchant de l'inspiration, à ce moment-là inapte à ressentir des émotions humaines, se dissolut enfin. Elle... avait frappé son frère, et à présent il s'en allait. Et même si c'était lui qui avait commencé, elle aurait du rester sur terre, elle aurait du faire autre chose que de marcher et de s'énerver. Mais c'était trop tard.
Et cette fois, il ne reviendrait plus.

De plus... Sa mère l'avait extrêmement mal pris. Lydia était allée, dès sa prise de conscience, tout raconter à sa mère, qui se hâta non pas d'aller chercher Randon, mais de lui crier dessus. Selon elle, Lydia était aussi stupide et méchante que son père, à ne pas faire attention aux sentiments des êtres humains, ce que sa fille n'osa pas contredire, d'autant qu'elle s'était bien rendue compte qu'avec son don, elle se laissait totalement submerger par la ville  et ne faisait plus attention à rien.
Donc, elle quitta la maison, maintenant que l'aube s'était levée, incapable de faire face à sa mère pour le moment, qui, pendant ce temps (bien qu'elle l'ignorât) se mettait aussi à culpabiliser d'avoir été si dure avec Lydia et Randon, sachant quelle rivalité silencieuse les avait toujours opposés. Lydia retourna sur le grand pont, où elle marcha un temps, demandant conseil aux réverbères sans obtenir de réponse... Enfin, elle s'effondra et mit la tête entre ses mains, puis se mit à sangloter comme une idiote. Tout du moins jusqu'à ce qu'elle entende une voix familière, douce et étonnée :
— Et bien... ? Lydia ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Le sursaut et la peur panique qu'elle ressentit à entendre celui qu'elle pensait être mort la firent presque tomber, mais elle demanda immédiatement au pont de la rattraper – et celui-ci se décala. Son maître était là, ses sourcils arqués et un air sincère d'étonnement sur le visage, accroupi sur le pont. Elle le dévisagea un instant, puis finit par secouer la tête...
— Vous avez survécu ?
— Un mage est difficilement tuable avec de si simples artifices, surtout quand il est en transe. Mais dis-moi, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu avais si peur que ça de m'avoir tué ?
— Pourquoi ne pas être venu me chercher ? Vous m'auriez épargné beaucoup de souci...
Il se gratta la nuque, ennuyé.
— C'est que... Tu avais si mal réagi, je me disais que tu ne comprendrais pas ce que c'était que la folie d'un mage à moins de la ressentir aussi. Et, je pensais que j'en entendrais parler.
— J'ai essayé de tuer mon frère, fit-elle d'une toute petite voix. Il s'est énervé, il m'a frappée, mais je ne sais même pas pourquoi... J'écoutais la ville, si bien que je n'ai même pas prêté attention aux autres ! Je n'ai même pas fait exprès de tenter de le tuer ! Et ma mère est blessée, du coup...
— Et si on allait dans un salon de thé écouter les bouilloires ?
Un instant, elle faillit s'exclamer « oh oui ! Bonne idée ! » Puis elle réalisa l'incongru de la situation et lui lança un regard de travers.
— Vous êtes sourd ?
— Non. Et c'est vrai, j'ai du mal à comprendre les sentiments humains. Mais cela a une raison, qui n'est pas excusable mais qui est pourtant vraie : un mage urbain devient très facilement fou, à force de vivre dans une nature troublée et réorganisée par la science.
Lydia haussa les sourcils.
— Que voulez-vous dire ?
— Tu t'étais déjà lancée dans cette voie, aussi n'ai-je pas tenté de t'en détourner, mais les mages urbains sont des corruptions de mages. Nos ancêtres utilisaient les pouvoirs de la nature, des runes tracées par d'autres mages, des étoiles. Nous, à force de vivre en environnement artificiel, avons artificialisé nos pouvoirs, et... Forcément... Utiliser la magie des boules de gaz situées dans les réverbères au lieu des étoiles a des conséquences. Nous pouvons devenir fous facilement. Alors il ne sert à rien de te lamenter, et va de l'avant, ce ne sera pas la première fois que tu agiras ainsi.
— Mais c'est affreux ! Se récria la jeune mage. Ce n'est pas une excuse !
— Ce n'en est pas une, en effet, confirma le mage. En revanche, si tu veux continuer à utiliser tes pouvoirs sans risquer de devenir folle et dangereuse, pas comme moi, tu peux essayer d'écrire tes sensations. Cela devrait te permettre de les contrôler.
— Pourquoi ne le faites-vous pas ?
Il sourit un peu gêné, et répondit :
— Et bien... la compagnie des hommes ne m'intéresse pas. Je préfère de loin errer la nuit, et user de ma magie pour communier avec la ville. Mais toi... Si tu veux canalyser ton pouvoir aussi au travers de l'écriture, je peux te l'apprendre aussi. C'est différent du traçage de runes... Il te faudra convertir ton inspiration en mots.
Lydia réfléchit un instant, d'abord, puis plusieurs heures. Et elle finit par convenir, sa mère acceptant de la revoir, d'opter pour la solution de l'écriture, puisqu'elle ne pouvait se passer d'inspiration.

Time to go to Paris

Ce ne fut que deux ans plus tard que Lydia se retrouva enfin seule, pour une raison toute simple. Un jour qu'elle se promenait avec sa mère, elles croisèrent toutes deux son maître – et ils se mirent à se parler comme deux personnes qui se connaissaient. Ils refusèrent de lui dire d'où ils se connaissaient, s'il s'agissait bel et bien de son père – ce qui était impossible – ou d'une connaissance commune, toujours est-il que bientôt, son maître décida que leur mère s'était tellement sacrifiée ces dernières années que, si elle le voulait, elle pouvait l'accompagner, comme il partirait bientôt enfin faire son voyage autour du monde, considérant que Lydia était maintenant adulte et pouvait au moins contenir ses dons.
Sa mère accepta avec joie, cependant Lydia ne savait toujours pas d'où ils se connaissaient ni rien. Est-ce qu'en plus ce ne serait pas un caprice de son maître qui serait allé rendre visite à sa mère pendant les journées où Randon et elle allaient travailler autrefois ? Depuis quand ? Et comment ? Tant de questions qui ne trouvèrent pas de réponse, puisque sa mère partit enfin faire ce fameux grand voyage autour du monde dans le luxe qu'elle n'avait jamais pu faire, femme étant tombée dans la pauvreté suite à de terribles évènements.
Laissée seule, et en théorie capable de se débrouiller – c'était aussi une façon de lui signifier de la part des deux « adultes » qu'elle devait voler à présent de ses propres ailes – Lydia choisit de se consacrer pleinement au journalisme, et en particulier, la description d'évènements ou de lieux dans le but de faire de la publicité.
Avec un tel feeling, c'était difficile de ne pas écrire de si belles descriptions. Un de ses articles sur le métro fut particulièrement apprécié, ses souvenirs de cet endroit étant bouleversé par un épisode de folie que son maître avait eu à l'intérieur de celui-ci. Un autre, sur une invasion de rats, fut en revanche censuré, car il était empreint de tendresse et de pitié à l'égard de ces pauvres bêtes dénaturées par la maladie, au lieu de les qualifier de pestes comme il aurait été NORMAL de le faire (à ce moment-là, ils étaient vecteurs de maladie, et bien d'autres joyeusetés vilaines). De toute façon, elle n'était pas contente de cet ouvrage, car selon elle, elle n'avait pas assez bien réussi à reproduire les sons des grattements des rats dans les égouts.

Pourtant, en 1889, Lydia finit par quitter la vie londonienne. En effet, elle reçut par courrier un livre dans lequel se trouvait la nouvelle du « Horla », et elle décida qu'elle devait absolument aller rencontrer Mr.Maupassant, en France, bien que les romans du Lost World l'attiraient énormément (les prédictions du mage de campagne s'étant révélées vraies). En plus de ce livre se trouvait un tuyau d'égoût qui avait été entièrement refait, sculpté et décoré avec de l'or, ne ressemblant plus à un tuyau d'égout mais à un bâton joliment ouvragé, ce qui pouvait lui permettre de le sortir n'importe où sans attirer l'attention – cela ne ressemblait guère plus qu'à un cadeau.
Une lettre l'accompagnait, l'informant de ce que sa mère rentrerait bientôt, et qu'elle suggérait à sa fille de se rendre à Paris, dans un cabaret nommé le « Lost Paradise » dont son maître disait beaucoup de bien. Intrigué de ce que sa propre mère ait eu cette idée, et aussi de ce qu'à présent une étrange sensation se dégageait de ses lettres, comme si un mage... ou un sorcier... les avaient écrites.
En conséquence de quoi, la curiosité pour ce Lost Paradise, inspirée par sa mère, le cadeau de son maître du Horla et son envie de rencontrer l'auteur, ainsi qu'un désir de les laisser tranquille rentrer et de ne plus vivre aux crochets de sa mère, en plus de l'envie brusque de découvrir la magie de Paris, fit quitter Londres à Lydia, ayant convaincu son éditeur de lui trouver un travail dans un journal local à Paris.

Ce n'était rien...

Mais au moins, elle allait maintenant se débrouiller seule, et découvrir encore plus de choses sans que toutes les rues ne lui rappellent son frère, et son manque de tact cruel. Elle n'avait sûrement pas anticipé que la ville de Paris lui sauterait ainsi à la gorge...


   

   
Sous le masque

Just chilling!

    Surnom(s) : Meiyou, but call me Lydia!
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       Expérience en RP : Un long passage sur forum rpg, et des petits trucs auparavant... Mais je pense pouvoir dire que je fais du roleplay depuis à peu près une dizaine d'années, celui-ci s'étant considérablement intensifié durant les cinq dernières!
       Avis/Suggestions/Questions concernant le forum : Rien, il est très beau!
       Comment avez vous connu le forum ? Le petit frère d'une personne du forum m'en a parlé, et on a décidé d'y aller avec Randon!
       Avez vous lu le règlement ? {Croqué par le grand méchant loup}


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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 17:22

Bienvenue o/
J'ai vu que tu es journaliste ? Nous allons donc être Collègue XD
Bon courage pour finir ton histoire ^^
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 17:36

Enchantée de te rencontrer! Merci Smile Je vais la finir hein, c'est juste que j'avance doucement^^
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 20:39

Hello mademoiselle, en voila une fiche des plus intéressantes, il faut croire que la famille Gray est douée du clavier !
Welcome !
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 20:43

Bienvenuuuue /o/

Très joli avatar et très joli début de fiche !
J'ai hâte de voir ce que le final nous réserve ~

Et ne t'en fais pas pour le don de la demoiselle, il convient parfaitement !
Tu peux le conserver sans soucis o/

Bonne chance pour la fin de ton histoire.
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 21:22

Tiens tiens tiens. Petite sœur, je te souhaite la bienvenue. Je t'attendais, tu  sais. Toi et moi, on a tant de choses à se dire.

*CÂLIN MEYOU ! <3 ta fiche ! Merci Llewyn pour le compliment Embarassed)
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 22:43

Mister O'Malley, merci beaucoup de ce compliment, je suis très touchée!
Monsieur White, je vous remercie aussi, cela me soulage beaucoup! J'espère ne pas vous décevoir pour le final de l'histoire (enfin... avant sa continuation au travers du roleplay sur le forum, bien sûr.)
Randon - Je ne te le fais pas dire. Je n'avais pas fini de te rosser la dernière fois tu sais? J'ai de nouvelles symphonies pour toi. *Yeeaaah bro! En même temps, après avoir lu ta fiche, j'étais super inspirée XD Happy to play with you!*
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeVen 31 Jan - 23:10

Bienvenue, miss ! ^.^

J'aime beaucoup ton avatar, très joli !

Bref, je te souhaite bon courage pour finir ta petite histoire et puis ben, j'espère que tu te plairas parmi nous !
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 1 Fév - 2:36

Haaa les Gray ... toujours aussi fascinants ! ♥
Bienvenue ^^
Alice Lindel
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 1 Fév - 3:44

Bienvenue parmi nous mademoiselle et bonne chance pour terminer ta fiche ! ♥
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 1 Fév - 8:55

Morty ? tu fais des tarifs de groupes maintenant ? .w.
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 1 Fév - 15:18

C'est encore en expérimentations, les initiés en psychologie et psychiatrie me renie mais n'arrive pas à prouver de points négatifs majeurs. Et c'est toujours un plus si ça les dérange. Cela veut dire que je suis sur la bonne voie.

Mais je ne proposais pas une thérapie de groupe, j'exprimais ma fascination pour ces spécimens humains.
Narcisse Williams
Dragon on the wire
Narcisse Williams

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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 1 Fév - 18:13

Et bien il semblerait que j'arrive en retard ><
Bienvenue, chère demoiselle ~
Ta fiche est très bien écrite, j'aime beaucoup ! =D
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeJeu 6 Fév - 11:19

Merci beaucoup messieurs Cartier, Adams et William ainsi que mademoiselle Lindel! Je fais un petit up pour signaler que ma fiche est terminée, voilà Smile
Aldrick Voelsungen
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 8 Fév - 12:32

Bienvenue au Lost o/

Eh bien, miss, le moins qu'on puisse dire c'est que la ville t'inspire ! Un don, bien peu commun, mais assez déroutant. On se laisse porter par tes aventures, assez facilement. Je déplore juste certaines fautes qui « cassent » un peu le récit.

Spoiler:
Ce sont à mon sens les plus enquiquinantes, le reste se résume en l’oubli de « s » et pour une fiche d’une telle longueur je dois bien reconnaitre que ce n’est pas évident de se tromper si peu.  Bravo à toi ! Le physique et le caractère se lisent sans soucis. Je te demanderais juste de modifier soit la date de ta naissance, soit celle de ton âge, car nous sommes  en 1889, et pas encore en 1890, afin que tout soit cohérent s’il te plait.  Merci d’avance.

Pour le reste, j’avoue que je n’ai pas grand-chose à y redire. Je pense que tu t’es parfaitement appropriée le personnage de Lydia, que tu as créé un univers bien à toi dans les rues londoniennes, et que ton point de vue vis-à-vis de la fiche de ton frère explique parfaitement le parallèle entre vos deux caractères.  J’aurais aimé cependant d’avantage d’espaces sur la fin, pour séparer les paragraphes, parce qu’avec un tel don, je m’y perdais un peu parfois. *a bloqué en relisant 4 fois : […]en entendant le grincement des sols où le sang coulait[..]=> Se demandait pourquoi il y avait un pluriel dans la phrase*

Ceci étant, je salue la prouesse d’écrire d’aussi grandes phrases, en restant parfaitement compréhensible. La première notamment, m’a tout de suite mis dans le bain. Ta capacité à décrire la rue aussi, la rendre aussi extraordinaire, vivante et paradoxalement artificielle, était un vrai coup de maître selon moi !  Tout autant que de réellement conférer un côté « mage décalé » à son maître.
Même si je dois dire que la fin, m’a laissé un peu perplexe, quant au choix d’emmener uniquement la mère, alors qu’il avait au moins autant côtoyé la fille. Mais ça ne dérange en rien, alors tout va bien o/

Je me suis aussi  demandé plusieurs fois quel mélange détonnant il résulterait d’une fusion : « sens of wonder » + drogue forte, sur Lydia.  (Non, je ne suis pas sadique, je ne vois pas du tout ce qui vous fais dire ça voyons ! En plus on a les yeux de la même couleur alors ce n’est pas possible ! => Ne cherchez pas de lien logique, il y en a pas)

Bref, tout ça pour dire que tu t’en es bien sortie, il n’y a –à ma connaissance- aucun décalage avec la fiche de Randy (oui on l’a déjà adopté), et ton histoire était pour le moins déroutante Lydy. (et un surnom, un !). J’espère qu’on aura l’occasion de te voir à l’œuvre prochainement d’en d’autres rps. /o/
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 8 Fév - 12:33

[Edit : N'ayant pas eu le temps de lire la réponse d'Aly, il est probable qu'il y ait des répétitions, désolé o/]

Et me voilà o/ Désolé pour le petit retard d'ailleurs.

Content de voir que tu as fini ta fiche en tout cas, je m'occupe donc de toi ~

Commençons donc par le commencement o/
La description physique est simple, efficace et se lit relativement bien.
Lydia est décrite sans chichi, tout comme tu la dépeint dans sa vie quotidienne. J'ai bien aimé aussi les petits détails qui font qu'elle n'est pas coquette ou ses "bugs" étranges au beau milieu de la rue x)
Il y a juste une ou deux phrases un peu longues selon moi et qui ont un peu ralenti ma lecture du fait du temps mis pour les comprendre, mais ce n'est pas gênant.
La description morale est très intéressante et j'aime beaucoup l'appropriation que tu as fait de son pouvoir. C'est très original et j'ai hâte de voir ce que ça donnera en RP ! Mise à part ça la demoiselle a un sacré caractère même si l'on met de côté ses coups de folie.

L'histoire maintenant ~
J'aime beaucoup. Je trouve que c'est fouillé et détaillé, en particulier la mise en scène des dons de Lydia qui est vraiment originale et que je n'avais pas du tout imaginé comme ça. Je trouve que l'idée d'utiliser autant les chiffres et les lettres que les objets de tous les jours est très prometteuse ! J'ai hâte de voir ce que cela pourra donner dans une ville qui lui est complètement nouvelle.
Lors de la lecture on suit bien l'évolution de la demoiselle et son raisonnement su sujet de ses dons qui change au fur et à mesure qu'elle apprend à les utiliser. Le fait que son métier soit directement lié avec son besoin d'écrire ses émotions pour ne pas sombrer dans la folie m'a bien plu également ! /o/
En tout cas, les retrouvailles avec Randy s'annoncent mouvementées !

Sinon, j'ai compté très peu de fautes !
Seul petit bémol selon moi, certaines phrases sont un peu longues et pas toujours évidentes à assimiler, mais ça reste rare rassure toi ! Il y a notamment le passage sur la mort de la goule auquel, je l'avoue, je n'ai pas tout compris. Est-ce un objet qui lévite ? Ou Lydia ? Enfin, ça m'a semblé un peu flou. Tu peux corriger si tu veux, même si on ne t'en tiendra pas rigueur x)

Juste une question o/ J'ai vu que tu n'avais pas renseigné l'origine de ton avatar, est-ce que c'est un personnage original ? Si tu pouvais juste me donner l'info, ça éviterait que quelqu'un le prenne par inadvertance x)

Je t'annonce donc que tu es VALIDÉE.

Je vais donc t'ajouter au groupe des civils et je te laisse suivre les indications suivantes :


Bienvenue au
Lost Paradise

Il faut maintenant…
Faire ta demande de rang ici.
Pour les relations, c'est par .
Pour une demande de RP c'est ici.
Pour suivre l'intrigue c'est
Pour lire le dernier Dandy c'est ici !

Et bon RP parmi nous !
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MessageSujet: Re: Lydia Gray, mage urbain (terminée)   Lydia Gray, mage urbain (terminée) I_icon_minitimeSam 8 Fév - 16:04

ALY :

Eh bien, miss, le moins qu'on puisse dire c'est que la ville t'inspire ! Un don, bien peu commun, mais assez déroutant. On se laisse porter par tes aventures, assez facilement. Je déplore juste certaines fautes qui « cassent » un peu le récit.
Spoiler:
[..]donnait certes lieu naissance […]=> Le choix est dur c’est certain mais les deux à la suite pour un seul verbe, ça tue l’expression.


[…]découvrant plus tard que l’homme était décédé plus tard […]=> Répétition

Ce sont à mon sens les plus enquiquinantes, le reste se résume en l’oubli de « s » et pour une fiche d’une telle longueur je dois bien reconnaitre que ce n’est pas évident de se tromper si peu.  Bravo à toi ! Le physique et le caractère se lisent sans soucis. Je te demanderais juste de modifier soit la date de ta naissance, soit celle de ton âge, car nous sommes  en 1889, et pas encore en 1890, afin que tout soit cohérent s’il te plait.  Merci d’avance.

Pardon pardon ! Je suis désolée pour les fautes (surtout les S --'), et pour les longueurs épouvantables. En ce qui concerne l'âge du personnage, je pensais que c'était un « à peu près », c'est pour cela que j'avais mis cet âge.

Pour le reste, j’avoue que je n’ai pas grand-chose à y redire. Je pense que tu t’es parfaitement appropriée le personnage de Lydia, que tu as créé un univers bien à toi dans les rues londoniennes, et que ton point de vue vis-à-vis de la fiche de ton frère explique parfaitement le parallèle entre vos deux caractères.  J’aurais aimé cependant d’avantage d’espaces sur la fin, pour séparer les paragraphes, parce qu’avec un tel don, je m’y perdais un peu parfois. *a bloqué en relisant 4 fois : […]en entendant le grincement des sols où le sang coulait[..]=> Se demandait pourquoi il y avait un pluriel dans la phrase*

Je te remercie ! Même si, pourtant (enfin il me semble que je l'ai notifié dedans, mais sinon je vais le répéter, une bonne partie de l'inspiration est venue du premier ouvrage génial de Kate Griffin, « La Résurrection de Matthew Swift », avec justement que des sorciers urbains – mais ça se passe plutôt vers le XXIème siècle.

Ceci étant, je salue la prouesse d’écrire d’aussi grandes phrases, en restant parfaitement compréhensible. La première notamment, m’a tout de suite mis dans le bain. Ta capacité à décrire la rue aussi, la rendre aussi extraordinaire, vivante et paradoxalement artificielle, était un vrai coup de maître selon moi !  Tout autant que de réellement conférer un côté « mage décalé » à son maître.
Même si je dois dire que la fin, m’a laissé un peu perplexe, quant au choix d’emmener uniquement la mère, alors qu’il avait au moins autant côtoyé la fille. Mais ça ne dérange en rien, alors tout va bien o/


Pour ce qui est des longues phrases, c'est, euh... un peu une habitude chez moi, Randon vous le dira (il pète les plombs, le pauvre, c'est lui qui se frappe de temps à autres la correction de mes œuvres « pro » XD) et aussi une sale manie. Pour le mage qui a emmené seulement la mère, la réponse tient en quelques points simples : 1. j'avais besoin qu'ils s'en aillent tous les deux histoire que Lydia prenne un peu son indépendance 2. je ne sais toujours pas, à l'heure actuelle, s'il s'agit de son père (vu le cas social, c'est pas étonnant qu'il ait oublié qu'il avait fréquenté une femme à Londres...) ou pas et ils avaient apparemment tous deux l'intention de se faire en voyage pour mieux se connaître, s'ils ne sont qu'amis 3. Et, si Lydy est jeune et a tout le temps de voyager par elle-même, sa mère n'avait ni l'argent ni la jeunesse pour entreprendre de refaire sa vie entière et la proposition l'a emballé 4. j'étais un peu à court d'idées, et celle-ci pour les raisons énoncées ci-dessus m'a paru plus intéressante et plus mignonne que l'idée d'origine que j'avais eu (death is so common!). De plus il ne s'agit pas que de la mère de Lydia, mais aussi celle de Randon, aussi je me permets pas trop de libertés - un voyage avec un amant potentiel ne trouble pas le personnage trop donc voilà^^

Je me suis aussi  demandé plusieurs fois quel mélange détonnant il résulterait d’une fusion : « sens of wonder » + drogue forte, sur Lydia.  (Non, je ne suis pas sadique, je ne vois pas du tout ce qui vous fais dire ça voyons ! En plus on a les yeux de la même couleur alors ce n’est pas possible ! => Ne cherchez pas de lien logique, il y en a pas)

(regarde d'un air effrayé l'homme avec la tête de Gilbert) Je pense, une destruction complète des alentours, ou au moins des tentatives dans ce but. Enfin, le genre de trucs qui pourrait mener Randon à tuer sa soeurette (enfin... essayer. Mais connaissant Randy, il est capable de me convaincre de la tuer XD)

Bref, tout ça pour dire que tu t’en es bien sortie, il n’y a –à ma connaissance- aucun décalage avec la fiche de Randy (oui on l’a déjà adopté), et ton histoire était pour le moins déroutante Lydy. (et un surnom, un !). J’espère qu’on aura l’occasion de te voir à l’œuvre prochainement d’en d’autres rps. /o/


Cool ! J'espère aussi qu'il n'y en a pas. C'est mignon comme surnom, tiens:P Et ça ne m'étonne pas que vous ayez rapidement adopté le frangin! J'espère ne pas vous décevoir lors de prochains rp !

EDWARD

Commençons donc par le commencement o/
La description physique est simple, efficace et se lit relativement bien.
Lydia est décrite sans chichi, tout comme tu la dépeint dans sa vie quotidienne. J'ai bien aimé aussi les petits détails qui font qu'elle n'est pas coquette ou ses "bugs" étranges au beau milieu de la rue x)
Il y a juste une ou deux phrases un peu longues selon moi et qui ont un peu ralenti ma lecture du fait du temps mis pour les comprendre, mais ce n'est pas gênant.

Moi aussi j'aime bien le coup des bugs XD Ca fait depuis que j'ai lu le bouquin cité ci-dessus que j'ai envie de faire un perso inspiré de ça, et ça doit être drôle à faire. Pour les longues phrases, comme j'ai dit plus haut, c'est une sale habitude que j'ai tendance à prendre, et je m'en excuse, ça me met parfois très longtemps avant de m'en rendre compte !

La description morale est très intéressante et j'aime beaucoup l'appropriation que tu as fait de son pouvoir. C'est très original et j'ai hâte de voir ce que ça donnera en RP ! Mise à part ça la demoiselle a un sacré caractère même si l'on met de côté ses coups de folie.

Idem j'ai hâte... Y compris de retrouver Randy - ça va faire peur, je pense!

Sinon, j'ai compté très peu de fautes !
Seul petit bémol selon moi, certaines phrases sont un peu longues et pas toujours évidentes à assimiler, mais ça reste rare rassure toi ! Il y a notamment le passage sur la mort de la goule auquel, je l'avoue, je n'ai pas tout compris. Est-ce un objet qui lévite ? Ou Lydia ? Enfin, ça m'a semblé un peu flou. Tu peux corriger si tu veux, même si on ne t'en tiendra pas rigueur x)

En fait, lors du passage de la goule, comme Randy a fait un super boulot de description, je n'ai pas trop voulu revenir sur ce moment précis, préférant me concentrer sur leur intéraction, d'où la description hasardeuse, mais il s'agit bien de l'objet (un couteau, je crois!)

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Il s'agit de Byakuren Hijiri! Un personnage non original Smile

Merci de m'avoir validée ! Je fais les relations, ma demande en rang puis le reste dès que j'aurai un peu de temps:)
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