Vous vous dîtes que je suis bien plus belle que votre femme...

Miroir mon beau miroir… La première chose que l'on y voit dans ce miroir c'est certainement mes cheveux rouges. D'un beau rouge sombre comme un bon vin de bourgogne, brillant d'un éclat carmin au soleil (ou les feux de la rampes, c'est selon). Longs et bouclés, ils me confèrent une tignasse digne des flammes de l'enfer. Je suis très fière de mes cheveux. Ils s'accordent parfaitement à mon teint légèrement halé lié à mes diverses pérégrinations dans des lieux au climat plus sympathique que dans les îles britanniques. Mais c'est une autre histoire…
En me regardant vous vous dîtes peut-être que j'ai le plus beau visage que vous ayez jamais vu, même si au fond de vous, il vous perturbe. Comme un subtil mélange de poupée et de statue de déesse grecque… Des choses qui semblent ne pas aller ensemble et qui pourtant vous attirent. Des grand yeux de biches, d'une couleur indéfinissable. Ni bleus, ni gris avec un subtil éclat doré au milieu. Un peu comme la nacre d'une huître qui aurait emprisonné une pépite d'or en son sein. J'avoue prendre un malin plaisir à les maquiller de manière assez ostentatoire. Les dames bien nées trouveraient cela vulgaire mais vous, tout en leur donnant raison d'un hochement de tête, vous ne pouvez pas vous en détacher. Bien entendu, en tant que Succube je n'ai pas besoin d'artifices aussi primaires pour vous attirer, mais c'est mon petit plaisir personnel, disons que cela fait parti du spectacle !
Lorsque vous arrivez enfin à vous détacher de mon regard, vous descendez sur l'arête de mon nez. Elle attire particulièrement la lumière puisque j'ai le nez aquilin. Un peu comme Cléopâtre. C'est peut-être ce nez qui vous perturbe dans l'ensemble de mon visage. Malgré tout vous vous dites qu'il me donne du caractère. C'est sans doute vrai. Il reste tout de même assez fin pour ne pas me défigurer.
Dans la suite de votre examen vient la bouche. Ah cette bouche ! Ni trop grande, ni trop petite, l'arc de cupidon parfaitement dessiné et légèrement pointu, ce qui donne à l'ensemble l'image parfait d'un cœur. Avec des lèvres pulpeuse d'une couleur proche de la framboise… Vous avez envie de la posséder cette bouche. De plus elle laisse échapper une voix suave, bien plus grave et plus chaude que celles des autres femmes qui piaillent autour de vous. Elle vous rassure en même temps qu'elle vous excite. Le tout est enfermé dans un visage ni vraiment rond, ni vraiment anguleux, avec des pommettes hautes et un petit menton carré.
En me rapprochant un peu plus de vous, vous ne pouvez vous empêcher de regarder mon décolleté. Je ne vous jetterai pas la pierre, je l'ai fait exprès. Mon corset de cabaret remonte et rapproche mes seins de telle manière que vous ne voyez plus que ça. Vous n'avez pas tort, je les trouve jolis aussi, bien que j'aurai aimé les avoir un peu plus gros. Vous êtes frustré par ce corset. Vous aimeriez bien que je commence mon spectacle pour apprécier ce qu'il peut y avoir en dessous. Vous vous l'imaginez en attendant. Est-ce que votre fantasme pourrait être réel ? Eh bien, sans me vanter, il y a de grandes chances que oui. Libérée de cette cage de fer et de soie, mon anatomie est des plus avantageuses. Ma poitrine est ronde et ferme, elle n'a pas besoin d'un corset pour être maintenue. Ma taille est assez fine et, si vous pouviez me toucher, vous sentiriez les muscles sous mon ventre lisse et légèrement arrondi. En fait, tout mon corps est ferme malgré les jolies courbes qui le parcourent. Mes hanches larges, la chute de mes reins qui descend sur une jolie croupe rebondie que vous voulez empoigner, mes longues jambes aux cuisses charnues entre lesquelles vous rêvez d'être enserré… Même mes grandes mains fines qui vous effleurent, tout dans ma silhouette n'est que volupté et luxure, tout n'est fait que pour vous attirer.