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Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Valse lupine [P.V. Aldrick]

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Edward White
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MessageSujet: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeMer 4 Juil - 17:33

    La pleine lune était passée depuis trois jours. L'été était là, il faisait beau et il faisait chaud, mais cela n'avait pas l'air de déranger les nombreux visiteurs de l'Exposition universelle. Ce jour là, Edward s'était levé de bonne heure. Cela relève presque de l'exploit chez lui. Il avait laissé dormir son neveu qui avait trouvé refuge dans le lit de son oncle, l'esprit et le corps encore fatigué par l'intense transformation subie quelques jours plus tôt. Après une douche bien chaude, il s'était habillé avec son excentrisme habituel. Des cuissardes noires aux lacés rouges lui habillaient les jambes, cachant presque entièrement le pantalon crème qui lui ceignait la taille. Une chemise, une cravate et un de ces nombreux longs manteaux qu'il affectionait temps négligement laissé ouvert, terminaient le tableau. Il vérifia que l'ensemble lui allait à merveille et descendit au rez-de-chaussée. Il passa la matinée à donner des directives sur la mise en place des tables, des menus et bien d'autres détails encore. Il avait prévu de prendre son après-midi et il était hors de question que le cabaret vire au drame en son abscence. Il avait d'ailleurs demandé à l'imposant Snorri de le remplacer une fois sorti, vouant une confiance aveugle dans la carrure exceptionnelle de son chef de salle.

    L'après-midi arriva bien vite et ce ne fut pas pour déplaire au lycanthrope. Depuis l'instalation de l'exposition universelle, il ne tenait plus en place et rester enfermé au Lost Paradise relevait d'une véritable torture. Sa passion pour les arts en avait été décuplée et il ne rêvait plus que d'aller errer sur la fantastique place du Champs de Mars. Treize heure arriva, et le patron du cabaret s'éclipsa. Il ne fut pas plus tôt dans la rue qu'il hella un fiacre et lui indiqua l'exposition universelle comme point d'arrivée. Le cocher fouetta ses chevaux et le cab se mit en route, sautillant joyeusement au rythme des pavés. Les rues étaient bondées et il fallut une bonne demi-heure pour arriver à destination. Edward paya le cocher et se faufila entre les passants pour atteindre l'un des guichets d'entrée. Il acheta un ticket au prix symbolique de 1 F et se retrouva enfin sur l'immense place.

    Quel ravissement pour les yeux ! Un immense bassin traversait entièrement le Champs de Mars, des dizaines de jets d'eau s'en échappaient jusqu'à atteindre une splendide fontaine aux décorations finement réalisées. Juste derrière s'élevait la gigantesque Tour Eiffel et son incroyable architecture qui laissa notre lycanthrope béant d'admiration durant une dizaine de minutes. L'enfant qui sommeillait en lui se réveilla brusquement et le grand Edward sentit son coeur s'emballer devant tant de beautés réunies dans un même espace. La logique aurait voulu qu'il se dirige droit vers le Palais des Beaux Arts, lieu qui aurait sans aucun doute épanché sa soif artistique, mais c'est vers un tout autre batiment qu'il mit le cap. 

    Grand curieux, son regard bigaré s'était arrêté sur ce qu'il savait être la Galerie des Machines. Une cathédrale de verre et d'acier à faire pâlir le Cristal Palace. Il n'était pas sans savoir qu'il n'y trouverait que des machines bruyantes, mais il voulait les voir. Il voulait tout voir. D'un pas décidé, il traversa la place, son long manteau dansant en rythme avec chacun de ses pas. Il arriva facilement devant l'entrée, mais s'y arrêta net, son flair de loup-garou ayant perçu une odeur agréablement familière. Un large sourire s'étira sur ses lèvres, lorsqu'il songea à qui elle appartenait. Sa haute taille lui permit sans problème d'en repérer le propriétaire et le patron du Lost Paradise s'en lécha les lèvres de plaisir. Aldrick. Que faisait-il ici ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais c'était l'occasion où jamais de passer l'après-midi la plus amusante depuis des mois. 

    Trépignant de joie et d'excitation, Edward, en grand gamin qu'il était, se mit en tête de lui faire peur. Une chance pour lui, le vent lui arrivait en face et son très cher "ami" ne pouvait pas encore avoir perçu son odeur. Tirant sur ses gants de cuir, il réfléchit rapidement à la meilleure façon de le surprendre et mit son plan à exécution. Avec toute l'habileté d'un prédateur chassant sa proie, Edward se mit à l'affut et s'avança lentement vers le commissaire, prenant grand soin que le vent lui reste favorable. La chance voulu que celui-ci lui tourne le dos, laissant tout le loisir à Edward de s'avancer en silence. Il devait avoir l'air particulièrement idiot, à s'avancer à pas de loup parmi une foule pressée et plus ou moins débrouillarde. Il se fit bousculer quelques fois, mais ne broncha pas, n'ayant en tête que le but qu'il venait de se fixer.

    Enfin, il arriva tout près d'Aldrick et craignant que celui-ci ne le surprenne, Edward s'empressa de se glisser jusqu'à son oreille où il hurla :

    « BONJOUR ALY !!! »

    C'était un acte complètement idiot, mais qui l'amusait plus que de raison. Une bonne partie de la foule s'était figée un instant, le temps de voir d'où venait cette étonnante exclamation, puis chacun était retourné à son petit bout de vie. Edward, dont le sourire s'était étiré jusqu'aux oreilles, prit cet air tout particulier, propre aux enfants qui viennent de faire une bêtise mais la revendique avec une mine  innocente. 

    Oh ! Comme il avait bien fait de sortir !

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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeMer 4 Juil - 23:23

Aldrick se massa le haut du crâne, tentant vainement de faire preuve de ce dont Dame Nature l'avait au plus grand point dépourvu: de patience. Il regarda ses hommes faire encore un peu, puis explosa finalement en mugissant contre le plus proche qu'ils n'étaient tous qu'une bande d'incapables, que les barrières de sécurité sans cordons était tout sauf une idée lumineuse et qu'ils avaient intérêt à remettre la main dessus avant que ne sonne quinze heures!

*Comme si je n'avais pas déjà assez à faire avec les 80 millions de visiteurs prévu juste pour aujourd'hui!*

La foule dense, semblait n'avoir cure de lui procurer d'avantage de labeur et c'était bien normal. Voilà des mois que toute la brigade était mobilisée pour assurer le bon déroulement de cet évènement. De tous coins du monde et de la capitale, les gens affluaient, voulaient visiter, s'amuser, découvrir les dernières prouesses techniques ou apercevoir -voir pour les plus riches acquérir- les curiosités les plus extravagantes. Parents, enfants, vieillards, jeunes, tous se bousculaient sur le Champ de Mars, noirci par la population, on y distinguait pourtant sans aucune difficulté cette étrange sculpture d'acier qu'il avait encore du mal à assimiler dans le paysage: La tour Eiffel. Rien que l'organisation nécessaire et le service d'ordre qu'il avait fallu relayer tout au long de sa construction l'avait éreinté ; par-dessus le marché, les disparitions avaient augmenté dans ce même lapse de temps, et d'imaginer qu'il faille renouveler ce petit manège d'ici quatre jours l'épuisait d'avance. Pourtant il devait bien admettre que les stands, les divers pavillons multicolores et bariolés, leurs spécificités, leur coutumes et ces engins plus ou moins intégrés dans leur quotidien avaient de quoi attirer. Probablement qu'après tout, le jeu en valait la chandelle...

Ci et là, les voix hurlaient pour attirer le plus de curieux possible, les enfants criaient en courant partout, le lycanthrope récupéra d'ailleurs l'un d'eux qui semblait vouloir monter dans l'automobile à vapeur du site Peugeot, et tenant fermement le garnement par le haut du col, il s'apprêtait à le sermonner férocement lorsqu'un détestable hurlement parvint jusqu'à ses oreilles. Le policier ne bougea pas, seule son étreinte se resserra nettement sur le col de l'enfant, réduisant considérablement l'espace entre sa gorge et le vêtement. D'un bloc, il se retourna vers la source même de ce raffut alors qu'une rage sourde se réveillait en lui. D'une voix rauque, la Bête hurla en lui ; faisant face à son interlocuteur, découvrant un loup-garou bien trop souvent en travers de sa route, Aldrick tiqua : c’était bien Edward White.


*Ah tu veux te la jouer comme ça!*

-Ce "cher" Ed! La voix ne dénotait que rancœur et cynisme. Je t'ai connu plus...civilisé... Je n'ai d'ailleurs pas souvenir que nous ayons été si...proches. Il faisait bien sûr référence à son surnom, le fait que ce soit lui qui l'emploi, lui procurait une envie grandissante de montrer les crocs, et aux fond de ses yeux dorés la colère passa, sourde et grandissante, tel un orage à venir.

Inexplicablement, les personnes autour d'eux semblaient en proie à une subite envie de s'éloigner, comme si tout Paris pouvait être rayonnant de joie de vivre et de bonne humeur, excepté ces quelques mètres carrés devant le stand des automobiles.

Bien loin d'accorder une quelconque importance à ce détail, le brun reprit avec la même voix qui laissait clairement sous-entendre son désagrément:


-Que me vaut ce...hum...plaisir?

Instinctivement il fronça les sourcils, prêt à en découdre.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeJeu 5 Juil - 10:52

    Tous ceux qui connaissent un peu Edward pourront vous l'affirmer. Quand il l'a décidé, il peut être insupportable, irresponsable, excentrique et un brun stupide, le tout dans des proportions telles que rester avec lui peut vite devenir un supplice. Son arrivée sur le Champs de Mars ayant grandement réveillé toute l'excitation qu'il s'efforçait de maintenir en lui depuis l'ouverture de l'exposition universelle, il y avait de grandes chances pour qu'il soit d'humeur à faire toutes les sottises du monde. La vue d'Aldrick n'ayant fait qu'empirer ce délire enfantin, le lycanthrope s'était lâché. 

    Il fut presque chagriné de voir que sa petite farce n'avait pas eu l'effet escompté. Même pas sur sursaut ! Celui qui en souffrit le plus fut finalement le petit vers de terre qui s'agitait sous la poigne du commissaire, à demi étouffé par son étreinte.

    Aldrick se retourna froidement et posa son regard couleur miel sur son homologue. Celui-ci lui répondit par un joyeux sourire, non tinté d'une pointe de moquerie. Le commissaire finit par ouvrir la bouche d'où s'échappa un flot de paroles à la rancoeur non dissimulée. Il fit quelques remarques à propos du hurlement fort peu galant d'Edward et de ses familiarités. Le sourire du maître des lycans s'effaça un peu. Il n'avait pas trouvé cela drôle alors ? Il faut avouer qu'après réflexion, il ne se souvenait pas qu'Aldrick ait fait preuve d'humour une fois dans sa vie… Du moins pas en sa présence. Mais si le patron du Lost Paradise jouait aux idiots, la fureur qui traversa les iris du policier ne passa pas inaperçu et la tension palpable entre les deux hommes avait eu tendance à faire fuir la foule. Même le gamin à demi étouffé avait cessé de gigoter ! Ce petit numéro rendit le sourire à Edward qui était de plus en plus décidé à ne pas lâcher son rival de l'après-midi.

    Aldrick reprit bien vite la parole, demandant avec tout le peu de sympathie qu'il éprouvait ce qu'Edward voulait. Celui-ci sembla réfléchir quelques secondes et finit par répondre le plus naturellement du monde :

    « Et bien, je suis venu jouer les touristes et en t'apercevant je n'ai pas pu résister à l'envie de te dire, ou plutôt de te hurler, un petit bonjour. »

    Il marqua une courte pause avant d'hausser un sourcil interrogateur et de pointer du doigt le frêle bambin qui n'osait plus broncher.

    « Je vois que tu t'autorises même des casse-croûte. Tu comptes le manger avec quelle sauce ? Je te conseille une épicée, la chair des enfants est toujours un peu fade, lança-t-il tout sourire, non sans se délecter de la terreur installée sur le visage de l'enfant. Mais, tu devrais te presser, car je crois que sa mère arrive et tu risques de passer un sale quart d'heure ~ »

    Edward avait vu juste. Une voix s'éleva derrière les hommes d'Aldrick et c'est une furie qui déboula face aux deux loup-garous, repoussant à coup d'épaule les pauvres agents. C'était ne femme forte, les cheveux tirés dans un volumineux chignon brun, de petites lunettes vissées sur son nez en trompette et des bras comme ses cuisses. Elle avait tout de la femme imposante qui étouffe son mari et protège avec excès son enfant. Elle ne faisait qu'un petit mètre cinquante, bien loin de la stature des deux hommes qui se tenait face à elle, mais c'est sans gêne qu'elle posa un regard brûlant de mépris sur eux et qu'elle attrapa le bras de son fils qui venait de reprendre des couleurs.

    « Messieurs ! Puis-je savoir pourquoi vous retenez mon fils de la sorte ?! Ce n'est pas parce que vous êtes policiers que vous pouvez tout vous permettre ! Et je vous prierais de le relâcher et de lui adresser toutes vos excuses ! »

    L'enfant ayant sans doute toute l'intelligence d'un polisson qui se sait à l'abri derrière sa mère, trouva l'instant judicieux pour fondre en larmes et hoqueta entre deux sanglots :

    « Mamaaaaan ! Ils veulent me manger ! Ouh, j'ai peuuur. »

    La mère écarquilla ses petits yeux porcins et poussa un mugissement de colère où devait se mêler quelques insultes bien senties.

    « Le manger !! Le manger ! Êtes vous fous pour proférer de telles paroles à un innocent garçon aussi doux qu'un agneau ! Quel vile bonhommes vous faites là messieurs ! »

    Inutile de vous dire que, dans son coin, Edward jubilait.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeJeu 5 Juil - 20:46

Suite à l'explication du lycan, Aldrick ne put qu'hausser un sourcil, pas franchement convaincu quant à la crédibilité de ces propos ; pourtant, plus d'une fois, il été arrivé à Edward de se comporter de manière futile et irréfléchie, alors une de plus ou de moins...

Si en d'autres circonstances, il aurait presque sourit à la plaisanterie concernant "le casse-croute", là, parce qu'il s'agissait de son ennemi juré, il s'abstint mais alla tout de même dans son sens.

Ainsi il lui tendit l'enfant, faisant peu cas des couleurs qui lui manquaient, en déclarant sur le même ton:


-Non, je n'aime pas la viande crue, c'est indigeste, je deviens irritable après. Je te le laiss... Le brun n'acheva pas. Une baleine arriva. Une baleine courroucée. Injustement courroucée que son petit cachalot soit martyrisé, ce détail -pourtant de taille- ne retint que peu son attention, en revanche, être mis dans le même sac qu'Edward lui arracha une grimace de dégoût. Il relâcha l'animal sans une once de remords et n'accorda aucun crédit, et encore moins d'intérêt aux réprimandes de son aînée.

*Allons bon! Manquait plus que ça...*

Plongeant son regard doré dans celui de la grosse dame, le policier rétorqua d'un ton autoritaire qui ne laissait place à aucune objection, en indiquant un grand panneau, où l'on pouvait lire en lettres capitales:

Il est interdit de monter sur les machines exposées.


-Nul n'est censé ignorer la loi Madame, vous feriez mieux de l'enseigner à votre enfant plutôt que de nous faire perdre du temps à lui courrir après. Il profita de la décomposition du visage de sa vis à vis pour poursuivre: De plus, si votre...hum..."enfant doux comme un agneau" avait une subite envie de tenter à nouveau d'escalader un modèle d'exposition je serais contraint de le verbaliser. Je vais être magnanime et comme c'est l'inauguration je ne tiendrais pas compte de cet incident, mais si cela venait à se reproduire, pour quelque raison que se soit, sachez que cela engendrerait des frais que -j'en suis sûr- vous préféreriez investir dans n'importe quel autre achat. Certaines de ces pièces proviennent de l'autre bout de l'Europe, voir du monde, je vous laisse imaginer le prix que peut avoir la plus petite une fois cassée... Aussi je vous demanderais d'être vigilante à l'avenir.

Si d'autres de ses collègues auraient pris la peine de sourire afin de mieux faire passer la pilule, Aldrick s'en abstint avec un naturel ostentatoire, et avant de reporter son attention sur le maître du Lost Paradise, il conclut:

-De plus, ce monsieur n'est pas un agent en service, aussi je vous prierais d'éviter de juger en fonction des apparences et de lui attribuer des torts qui ne sont pas les siens.

*Il est pire. Bien pire que ce que vous pouvez imaginer* Pensa le brun sans qu'un seul mot ne s'égare pourtant hors de son esprit.

Là, le visage ensanglanté de son père et celui d'Edward, couvert de son sang lui apparurent, aussi nettement que si la scène avait eu lieu, une heure auparavant. L'homme serra les dents et secoua la tête pour se défaire de ses idées. Puis instinctivement, il extirpa de sa poche une cigarette, et tenta de remettre la main sur ses allumettes. Quitte à avoir un mauvais goût dans la bouche autant que ça soit un choix, et tant qu'à faire autant que ce soit celui de la nicotine, car contrairement à la venageance, elle, au moins était légale.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeSam 7 Juil - 10:21

    Avis aux parisiens, votre commissaire est un homme extrèmement drôle, mais il ne le sait pas. Bon, peut-être pas si drôle que ça… Disons qu'il a son propre humour. À moins qu'il n'ait absolument pas cherché à être amusant, ce qui serait fichtrement dommage. Gâcher une si belle carrière pour la simple raison qu'il n'a pas conscience de son talent, c'est fort bête.

    La petite scène qui se déroulait devant le regard amusé d'Edward avait tout du théâtre de boulevard. Evidemment, il était compris dans le lot des "viles bonhommes", mais il n'y fit pas attention, préférant de loin déguster l'altercation entre Moby Dick, la baleine blanche et Ysengrin, le loup pataud. Les festivités avaient été ouverte par le mammifère marin, qui n'avait pas trouvé d'autre façon de s'exprimer que par des vociférations propres à son espèce. Heureusement le canidé pouvait compter sur l'appui de la loi et c'est avec toute la candeur d'un homme de la justice qu'il indiqua un panneau où l'interdiction bravée par le gamin avait été inscrite. Il aurait pu s'arrêter là, mais cherchant à appuyer son autorité de mâle et de commissaire, il se lança dans une longue explication où il était question de verbalisation, de frais et de recommandation, le tout proclamé avec un sérieux militaire qui fit blêmir la grosse.

    Edward dissimula un sourire derrière sa main gantée et leva son regard bigarré sur Aldrick lorsque celui-ci lança une petite phrase à son sujet. Se rendait-il compte qu'il était en train de prendre sa défense ? Sans doute pas. Il cherchait avant tout à détacher Edward du poste de policier que lui octroyait Moby Dick. L'imposante femme les contempla tout deux d'un oeil hagard, encore retournée par la froideur et la dureté des paroles du commissaire. Elle fit peu cas d'Edward qui souriait joyeusement et tira son bambin à sa suite, s'éloignant sans un mot des deux hommes après un dernier coup d'oeil mauvais. Le nabot en culotte courte attendit d'avoir cinq bon mètres entre lui et ses anciens tortionnaires pour se retourner rapidement et leur adresser une belle grimace. Edward haussa un sourcil, surpris par la hardiesse de l'enfant et tourna un visage rayonnant vers Aldrick.

    « Toujours aussi adorable à ce que je vois ! Ça fait plaisir de voir que tu restes fidèle à toi même ! »

    Edward savait qu'Aldrick le haïssait avec toute la rage d'un puissant lycanthrope, mais il n'y avait rien à faire. Impossible de le prendre au serieux dans son uniforme de commissaire. Celui-ci lui allait pourtant à merveille, mais il y avait comme un je ne sais quoi qui clochait lorsque le patron du Lost Paradise se voyait ainsi vêtu. Et puis pourquoi était-il toujours si sérieux ? Il mettait tant d'ardeur dans son travail que le côtoyer était épuisant. Et tout cela pour la sécurité de petits humains que lui aussi aurait sans doute bien croqué ! Tout simplement incompréhensible.

    Le maître des lycans regarda avec curiosité son vis à vis s'allumer une cigarette, signe évident qu'il était tendu. Ne résistant pas à l'envie de faire une remarque cinglante, Edward ouvrit la bouche avec joie lorsqu'une odeur familière vint lui chatouiller les sens. Il fronça les sourcils et fit volt face à la recherche de la personne qu'il pensait trouver. Il balaya la foule d'un coup d'oeil rapide, et son regard s'arrêta sur celui qu'il cherchait. Il haussa un sourcil, sans comprendre ce qu'il faisait là, puis il se retourna vers Aldrick, visiblement prêt à faire une annonce. Les mains posées sur les hanches, il bomba légèrement le torse avant de lancer d'une voix claire :

    « Premièrement, tu devrais arrêter de fumer si tu veux vivre assez longtemps pour te venger et deuxièmement… »

    Il pointa du doigt un garçon qui déambulait le nez sur une carte, visiblement perdu et s'excusant à chaque fois qu'il heurtait quelqu'un.

    « Ô grand commissaire, tu devrais aller arrêter ce garçon. Tu l'auras sans doute senti, il n'est pas tout à fait normal, mais pire encore, il a l'équivalent de deux mains gauches dont tous les doigts seraient des pouces, doublé d'une malchance à faire fuir un leprechaun. »

    Edward avait à peine fini sa phrase qu'un bruit sourd retentit. Comme pour lui donner raison, le jeune homme venait de rentrer tête la première dans l'unique poteau de bois présent sur dix mètres à la ronde. Sonné il tangua fortement avant de se laisser tomber au sol. La colère lui monta au nez et il déchira en mille morceaux la carte qu'on lui avait fourni à l'entrée, comme si elle était l'unique fautive de tout ses ennuis. Il lui fallut plusieurs secondes avant de comprendre qu'elle idiotie il venait de commettre. Dire qu'il peinait à se repérer avec le plan, mais comment ferait-il sans !? Lâchant un soupir de désespoir, il posa sa tête au creux de sa main, laissant aller un regard las sur la foule.

    Vous l'aurez compris, cet énergumène plus maladroit qu'un manchot n'était autre qu'Andréa.

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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeMar 10 Juil - 22:39

Une fois la baleine au large, le cachalot s'abstint de prudence et seuls les propos d'Edward l'empêchèrent de le réprimander d'avantage, à la place de son éternelle colère, un bref instant, la surprise parut sur le visage du commissaire. Voilà qu'il le complimentait maintenant? Il avait beau savoir que c'était par jeu, cela lui faisait quand même tout drôle. Aussi il s'abstint de répondre quoique ce soit. De plus, il ne fallut pas longtemps à Edward pour retrouver le semblant de personnalité qu'il lui connaissait et lui lancer en pleine figure un fond de vérité que peu osaient même évoquer devant lui de peur de subir son courroux. Aldrick ouvrit la bouche, prêt à répliquer mais son adversaire n'acheva pas sur le sujet, se contentant de lui indiquer un jeune homme assis à travers la foule. Ce dernier semblait hagard, perdu et pour avoir déchiré son seul moyen de se repérer, probablement trop impulsif.

Le policier fronça les sourcils, lançant un regard noir à Edward, ça sentait l'embrouille à pleine truffe cette histoire. Bien que le dire à voix haute lui coutait trop, il ne savait que trop bien que l'actuel chef des lycanthropes avait -en outre- un flaire plus développé que le sien et il ne se trompait pas: cet enfant n'était pas tout à fait normal. En revanche ce que ne soulignait pas Edward était qu'il avait aussi un peu de son odeur à lui. Il le connaissait, assez bien, il l'aurait parié. Le monologue du brun lui confirma cela, et sa description si sympathique pour une première rencontre lui fit d'abord lever les yeux au ciel, puis placer une main devant son visage avant de secouer négativement la tête, désespéré par la quasi absence de compassion dont cet homme était pourvu.


-Tu parles d'un portrait flatteur...tu présentes toujours les gens ainsi? A plusieurs mètres d'écart en médisant sur le plus éloigné? Aldrick laissa un léger silence ponctuer son propos. Il doit te plaire ce petit pour que tu en dises tant de choses atroces... Conclut-il cyniquement avant de le laisser en plan sans même daigner écouter une quelconque réponse.

D'un pas sûr, il fut devant l'enfant en quelques enjambées et en contemplant son visage, un mince sourire étira ses lèvres durant une fraction de secondes.


*C'est donc TOI. Si je m'attendais...*

Jamais il n'aurait cru Edward capable de laisser ce louveteau sortir hors de sa tour d'ivoire qu'était le Lost Paradise. Décidément l'exposition universelle lui réservait bien des surprises...
Tomber truffe à truffe avec l'enfant qu'il avait lui mordu, la situation était cocasse, mais cela lui seul le savait, aussi il le héla comme il l'aurait fait avec le cachalot précédemment: sans aucun signe particulier de sympathie.
Les enfants c'était mignon, en photo et encore...fallait pas toujours y regarder de trop près. A plus forte raison lorsqu'il s'agissait de ceux de son espèce.


-Eh toi! Ne restes pas, tu vas te faire bousculer! Il confirma au garçon que c'était bien à lui qu'il parlait en inclinant la tête, puis lui prenant le bras fermement, il le releva, le lâcha aussitôt qu'il fut sur pieds pour ne pas qu'il se sente agressé et d'un geste de la main lui fit signe de le suivre. Viens avec moi, je vais te trouver un guide...il te plaira j'en suis sûr. Fit le brun en indiquant son brassard de policier et la direction dans laquelle se trouvait Edward. Comment t'appelles tu? S'enquit-il l'air de rien, reprenant un air bourru, familier à ses proches.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeJeu 12 Juil - 12:03

    Si Andréa avait su ce qui l'attendait durant cette journée, jamais il n'aurait mis ne serait-ce qu'un orteil hors de cette couverture. Emmitouflé dans les draps du lit d'Edward, il avait dormi comme un loir et profitait des minutes de tranquillité qui lui restaient pour s'éveiller avec la lenteur d'un pacha. Il lui fallut une bonne heure pour se décider et c'est enroulé dans la sa couette qu'il monta jusqu'à sa chambre pour enfiler ses vêtements d'homme à tout faire. Après avoir vaguement aplati les derniers épis qui se dressaient sur sa tête, le louveteau descendit au sous sol et entreprit le repassage d'une pile de draps et de quelques vêtements dans la buanderie.

    Le lieu n'était pas très confortable, il y faisait diablement humide et la chaleur dégagée par le pressoir à linge donnait au tout un air de forêt tropicale. Mais au moins l'endroit été calme et Andréa pouvait laisser vagabonder son esprit d'adolescent, sans être dérangé par le bourdonnement incessant du cabaret. Il y resta jusqu'aux alentours de treize heures où il remonta grignoter un petit quelque chose. Il apprit que son oncle était parti et que le cabaret restait entre les solides mains du chef de salle.

    Alors qu'il passait un dernier coup d'éponge sur le bois du bar, il s'aperçu qu'il avait les pieds dans l'eau. Pas grand chose, un petit centimètre, mais il n'y avait rien de pire pour abimer le bois, les tapis et tout ce qui touchait le sol. Snorri déboula alors dans la salle, armé d'éponges et de seaux. Une bonne parties des employés, Andréa compris, s'affairèrent à quatre pattes pour retirer au plus vite toute cette eau. La fuite avait été vite endiguée et il ne faudrait pas longtemps à la petite troupe pour que l'accident passe inaperçu. Du moins, c'était sans compter sur la maladresse maladive du jeune loup. Celui-ci s'était relevé pour essorer son éponge au dessus d'un seau, geste on ne peut plus banal. Hélas, en voulant enjamber un de ses collègues, le garçon jugea mal la distance et trébucha. Il se rattrapa la première chose qui passait, soit une femme de ménage. Celle-ci poussa un cri de surprise et perdit à son tour l'équilibre, renversant le plateau de linge propre repassés le matin même. Le tissu s'étala fatidiquement sur le sol encore humide et, comme si cela ne suffisait pas, un dernier employé portant son seau plein, prêt à le vider à l'extérieur, s'empêtra dans une couverture et perdit plus de la moitié du contenu de son seau. 

    Andréa, toujours affalé sur l'un des machinistes n'osa pas relever la tête, de peur de voir le désastre qu'il avait engendré. Il n'eut pourtant pas le choix car il se vit soulevé du sol et se retrouva à quelques centimètre au dessus du plancher nez à nez avec Snorri. Ne sachant quoi faire, il se contenta d'un sourire gêné qui arracha un soupire de désespoir au Berserker. Il le reposa sur le sol et fit le choix de l'éloigner du Lost Paradise :

    « Tu vas aller chercher ton oncle pour le prévenir de la petite inondation. Précise lui bien que tout est sous contrôle. Il est à la Galerie des machines à l'exposition universelle. Compris ? Tiens, voilà de l'agent pour le fiacre et le ticket. »

    Andréa voulut protester, mais il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il était déjà dehors. Il s'empressa de se retourner et de frapper à la porte en maugréant, mais visiblement on l'avait définitivement évincé des préparatifs. Il soupira et, acceptant son destin, héla un fiacre auquel il donna la direction de l'exposition universelle. Là, il paya son entrée et comprit enfin quelle tâche gigantesque l'attendait. Retrouver Edward, parmi une telle foule ! Mais on voulait sa mort ! Il grommela, posa le nez sur la carte fournie et se mit en route sans grande conviction.

    En cinq minutes il fut perdu et après cinq autres, il fit la rencontre plutôt violente avec un poteau en bois. Désespéré et hors de lui, il déchira bêtement sa carte avant de se décider de ne plus bouger d'un pouce. Il serait certainement resté ainsi jusque tard dans l'après midi si un nouveau malheur ne lui était pas tombé dessus. Un policier.

    Andréa blêmit lorsque l'homme l'appela. Son estomac se noua, avec sa chance, il allait à tous les coups finir menotté au commissariat. L'agent se pencha vers lui, se saisit de son bras et le remit sur pieds. Le louveteau ne broncha pas, mais l'odeur qu'il perçut à ce moment là lui rappela étrangement quelque chose. Un singulier mélange de peur et d'apaisement lui nouait l'estomac. Il bredouilla un « Merci. » et ne put retenir une expression de surprise lorsque l'homme lui proposa un guide. Un guide qui devait lui plaire. Doutant de l'humour d'un agent de police, qui plus est haut gradé, le jeune homme préféra ne pas répondre avant de voir ce qui l'attendait. Le soit disant guide pouvait très bien être un autre agent qui le conduirait, non sans joie, directement en prison. 

    « Comment t'appelles-tu ?

    - Andréa Eyssard, Monsieur » répondit le jeune homme dans un sursaut.

    Il hésita à poursuivre, mais l'inquiétude le gagnant petit à petit, il finit par demander :

    « Est-ce que vous m'arrêtez ? J'étais un peu égaré alors… J'aurais fini par me remettre en route vous savez. »

    Le garçon pensait devoir se justifier. Comme souvent, il avait l'horrible impression d'avoir fait une erreur grossière qui allait finalement lui coûter cher. Talonnant le policier de près, il songea même à prendre la fuite, mais la foule compliquerait sans aucun doute son avancée et il y renonça. Contraint de marcher droit sur son destin, il s'attacha un peu plus à l'odeur dégagée par l'agent de police. Elle était noyée parmi les effluves parisiennes et pourtant, Andréa en était certain, il la connaissait. Il leva la tête dévisageant discrètement ce grand brun bien plus solide que lui. Il était distingué, en plus d'une certaine assurance, certainement due à son statut. Le louveteau allait poser une nouvelle question, lorsqu'il put enfin mettre un nom sur l'effluve dégagée par l'homme. Il écarquilla les yeux, tandis qu'une terreur sourde lui broyait le ventre. Deux mots s'échappèrent de ses lèvres dans un murmure à peine audible :

    « Loup-garou… »

H.R.P:
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeJeu 12 Juil - 23:36

H.R.P:
Spoiler:

Aldrick haussa un sourcil en entendant le prénom, la surprise passant brièvement sur son visage avant de se renfrogner à nouveau, et de répéter comme pour lui-même:

-Andréa Eyssard, hein? Hum... Il laissa passer une demoiselle habillée en ange, puis poursuivi un peu plus fort pour que le jeune loup puisse l'entendre. Je tacherais de m'en souvenir petit...

*Oh oui ça... Je saurais m'en souvenir, foi de Voelsungen!*

A l'entente de la question, de sa voix tremblante semblable à un murmure, Aldrick ne put -chose rare- s'empêcher d'éclater de rire.

-Allons gamin! On n'arrête pas les gens parce qu'ils sont perdus! Il poursuivi des éclats de rire plein la voix: J'aurais bien trop de travail sinon!

Ce gosse était paumé et terrorisé, sans doute n'aimait-il pas la foule -tout comme lui ; sans doute avait-il, comme le lui avait annoncé Edward plus tôt, la fâcheuse habitude de semer le trouble sur son passage, trouble qu'il ne savait pas encore comment utiliser à son avantage. Bien qu'il fut sous l'aile d'Edward, il paraissait manquer cruellement de confiance en lui et en ses capacités, cela l'étonnait un peu, une si grande différence entre le chef des lycanthropes, si charismatique et doté d'une chance insolente, et ce petit apeuré, déboussolé et si peu ancré dans la réalité. Sa question en était d'ailleurs la preuve: il n'avait jamais réellement eu l'occasion de "s'épanouir" et paniquait au moindre aléa de la vie. Pourtant une telle innocence devenait rare, et quelque part lui conférait un côté presque adorable. Pour la première fois depuis longtemps, le commissaire éprouva de la joie à "rencontrer" un être de sa race.

D'ailleurs le louveteau ne tarda pas à en faire la remarque, deux mots suffirent pour cela, et pour toute réponse le policier se pencha légèrement vers lui, pour être à la hauteur de son visage, puis posa un doigt sur ses lèvres à lui pour lui indiquer de garder le silence, avant de montrer Edward du doigt de son autre main. Le bigarré était à deux bons mètres mais étrangement parmi la foule, les demoiselles semblaient plus nombreuses à ses côtés, et l'on pouvait le distinguer de loin.


-Chut. Ton guide pourrait nous entendre. Il fixa intensément Andréa, comme pour tenter de comprendre quels liens pouvaient bien l'unir à un être aussi complexe qu'Edward, et la source de cette crainte permanente qui se lisait sur son visage. Comme aucune réponse ne faisait écho à cette interrogation dans son esprit, l'agent y renonça et déclara simplement: Au fait, moi c'est Aldrick. Aldrick Voelsungen.

Son regard vermeil se perdit dans celui de son vis à vis.
Se souvenait-il? Se souvenait-il de cette nuit fraiche où il avait perdu le contrôle de lui-même pour faire de lui un des siens?
Probablement.

Aussi courroucé qu'il soit au quotidien, cette rage n'était rien en comparaison à celle qui émanait de son être les soirs où la soif de sang prenait le pas sur son esprit. Les soirs où, comme son sang le lui ordonnait violemment, il laissait place à la Bête tapis dans ses entrailles. Peu importe le nombre de fois où il avait tenté de la dompter, de s'approprier sa puissance, de maîtriser ses gestes, ses crocs, sa soif de cris désespérés...peu importe combien il pouvait être coupable ensuite, jamais il n'avait réussi à passer outre sa nature de loup-garou. Jamais la Bête ne lui avait laissé de répit, et jamais elle ne lui avait permis d'épargner qui que soit de son propre chef.

Jamais elle ne lui avait laissé le choix.

En son for intérieur il lui semblait d'ailleurs que si elle avait pu afficher un sourire sadique en ce moment précis elle l'aurait fait. Le brun ne se rendit pas tout de suite compte que ce sourire en question figurait déjà sur ses lèvres, et ce fut brusquement que ses pupilles se détachèrent violemment du louveteau pour fixer le chef de la meute.

Oui, un jour viendrait où tout changerait...Un jour prochain...
Andréa Eyssard
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeVen 13 Juil - 18:33

    Lorsqu'Andréa donna son nom et son prénom, il surveilla la réaction du policier comme le lait sur le feu. Il ne tourna même pas la tête pour suivre la splendide jeune femme qui venait de passer. Beaucoup retenaient un sourire, surpris de voir qu'un grand dadais comme celui-là porte un prénom bien plus souvent attribué à la gente féminine. Enfant aussi, il en avait pâti et lui-même ne l'aimait pas beaucoup, mais sa mère, sa vrai mère l'adorait et il refusait qu'on se moque de cela. Mais non. L'agent ne montra aucun signe taquin et lui assura même qu'il s'en souviendrait. 

    Le seconde question n'eut absolument pas la même effet et déclencha un éclat de rire tout à fait sincère chez le policier. Le louveteau fronça les sourcil, ne sachant pas si cela était bon signe pour lui. Un léger sourire finit par se dessiner sur ses lèvres d'adolescent lorsqu'il lui fut expliqué qu'il n'avait absolument rien à craindre et donc qu'il n'irait pas en prison. Ce fut un grand soulagement pour le jeune homme qui s'était déjà passé le film de son jugement et son emprisonnement avec de dangereux criminel dès la première minute où il avait entendu l'homme de loi l'appeler. Il restait un dernier détail. Cette odeur étrangement familière qui le rassurait autant qu'elle l'effrayait. 

    Il faut savoir qu'en règle générale, la plupart des « Mordus », finissent par s'habituer à leur nouvelle vie. Les premier temps étaient difficiles, mais presque tous étaient récupérés par une meute où ils retrouvaient famille et amis. Cela prenait quelques mois ou quelques années, mais après deux ou trois ans, l'habitude avait pris le dessus. Andréa faisait exception à la règle, pour la simple raison qu'il détestait ce qu'il était devenu. Il voyait la lycanthropie comme une maladie, un mal incurable qui vous bouffe de l'intérieur et il en avait horriblement peur. Ceux dans le même cas que lui réussissaient à faire face à la bête, ils restaient incapable de la maîtriser, mais sa présence ne les dérangeait plus. Il ne faisaient qu'un. Chez le neveux d'Edward, le caractère humain et animal étaient séparés par un gigantesque faussé et quand l'un prenait le dessus sur l'autre, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Edward avait tout essayé pour calmer son neveu et le raisonner, mais c'était peine perdue. Il avait peur et il aurait toujours peur. 

    Alors pensez bien que lorsqu'il comprit que cette odeur n'était autre que celle d'un autre loup-garou, le sang du garçon ne fit qu'un tour et tout son être fut envahit par la peur du monstre qui se tenait face à lui. Ces mots n'avaient été qu'un murmure, mais cela suffit à l'agent de police qui se tourna lentement vers lui et posa un doigt sur ses lèvres. Par réflexe, Andréa porta ses deux mains sur sa bouche, comme pour en réprimer un cri d'effroi. Il suivit du regard le doigt de son vis à vis et pâlit soudainement en voyant Edward, droit comme un roi, surveillant du coin de l'oeil le petit duo insolite qu'il formait.

    Le pauvre Andréa ne comprenait plus. 

    Ses iris noisettes allaient et venaient entre les deux lycanthropes, pour enfin s'arrêter sur le regard envoutant du policier. Pourquoi le regardait-il comme cela ? Le louveteau retira ses mains de ses lèvres, frissonnant de peur et pourtant incapable de quitter ces yeux d'ambres. Edward savait-il qu'un haut gradé de la police était un loup-garou ? Qu'est-ce qu'il faisait avec lui ? Était-ce un mi ou un ennemi ? Est-ce qu'il avait le droit de lui parler ? Trop de questions pour un seul homme et toutes se bousculaient et s'enchaînaient sans pitié dans l'esprit inquiet du jeune homme.

    « Au fait, moi c'est Aldrick. Aldrick Voelsungen. »

    Le louveteau acquiesça, signe qu'il avait entendu. Il était raide comme un piquet et quand enfin Aldrick détourna le regard, une bouffée d'air empli les poumons du jeune qui se détendit légèrement. Il pencha la tête vers son oncle, qui les observait le sourire aux lèvres et agita légèrement la main. Andréa fronça les sourcils, certain qu'il s'amusait comme un fou et lâchant un soupire, il expliqua à Aldrick :

    « Je suppose que c'est lui qui vous a dit de venir me chercher. En fait je doit lui transmettre un message de la part de notre chef de salle. »

    Son visage pris un air vexé en repensant à la manière dont il avait été exclu du cabaret, et puis il leva un regard timide sur le policier, cherchant à savoir s'il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Il essayait de savoir qu'elle était la relation entre les deux hommes, mais il n'était pas fin observateur pour un sous et sa concentration s'envola bien vite dès qu'il vit qu'une demoiselle charmante l'observait avec ses grands yeux de poupée. Le jeune homme sentit le rouge lui monter aux joues et au plus profond de lui, la bête ouvrit un oeil, intéressée. Le louveteau détourna aussitôt son regard pour le porter sur Edward, oubliant complètement cette réflexion qui avait été la sienne quelques secondes plus tôt. Enfin arrivé face à son oncle, le jeune homme prit sur lui pour annoncer la nouvelle. Cherchant à se donner l'importance d'un messager, il se redressa et gonfla le torse, mais ses mains qui jouaient nerveusement avec le tissu de ses manches trahissait sans peine toute sa gêne. Enfin il lança sans assurance :

    « Snorri m'a demandé de venir t'avertir qu'il y a eu une fuite au Lost Paradise. Ça a un peu inondé la salle, mais rien de grave et il ne faut pas s'inquiéter pour ce soir. Voilà. » 

    Edward haussa un sourcil avant de pencher la tête vers son neveux, le sourire aux lèvres. 

    « Donc… Snorri t'a mis à la porte ?

    - Oui, » répondit le louveteau de manière quelque peu abrupte.

    Ses épaules s'affaissèrent, mais son regard ne se détourna pas de celui d'Edward, mieux encore, on y relevait comme un air de défi. La bête était éveillée.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeDim 15 Juil - 23:11

Quand le louveteau lui fit part de ses doutes, Aldrick ne répondit rien, il n'en avait tout simplement pas envie. Cela n'aurait rien changé à leurs vies respectives qu'il le sache, quant à lui, il s'en fichait comme de sa première chemise. Pour une fois qu'Edward pensait à autre chose que lui-même et à la manière dont il pourrait s'enrichir... Ce louveteau le changeait. Bien malgré lui, ce gringalet exerçait déjà d'une certaine façon, "un pouvoir" sur le chef des lycanthropes, mais ni l'un ni l'autre ne semblait s'en apercevoir. C'était curieux.

*Après tout, ne dit-on pas que les tierces personnes voient mieux les choses que les intéressées?*

Il abandonna bien vite ses réflexions tandis que le jeune homme se confiait à Edward. Tous deux quant à eux, n'avaient échangés qu'un regard noir.

Pour une raison qui échappa au policier, il semblait qu'Edward prenne un malin plaisir à torturer Andréa, et contrairement à tant d'autres, ce dernier -bien qu'en tort à priori- ne baissa pourtant pas les yeux. Dès lors il compris que c'était ce côté rebelle qui plaisait au bigarré. Cette lueur qui s'allumait au fond des yeux d'Andréa était un peu semblable à la sienne en sa présence. Une lueur de haine, et de défit mêlés. Etait-ce parce qu'il l'avait mordu? Son caractère avait-il était "modifié" par une partie du sien? Le commissaire n'y croyait pas trop, à sa connaissance, il n'y avait jamais eu de cas similaire ces derniers siècles, et puis ce louveteau serait bientôt un loup à part entière. Peut-être même l'un des plus puissant s'il suivait la voie d'Edward. Mais ça... ce n'était pas pour tout de suite.

Néanmoins, il devait bien reconnaitre que ce côté insolent et inconscient était aussi une sorte de courage, un élément clé dont manquait encore trop de leurs congénères.
Cependant Aldrick soupira, ce que présageait cette discussion ne lui plaisait pas.


-Cesse donc d'embêter les jeunes Edward. Tu devrais le remercier plutôt! Il est venu jusqu'ici exprès pour te transmettre ce message. Un autre en aurait sûrement profité pour faire le tour de la capitale. Sans parler du casse-tête pour retrouver qui que ce soit ici, le jour de l’inauguration !

Le brun savait qu’en s’adressant à l’aîné il avait rompu un duel visuel, mais peu lui importait. Depuis qu’ils avaient commencé à se parler, il se dégageait d’Andréa …Comment dire ? Une envie de combattre très forte ? Non pas seulement, il y avait plus que ça, il y avait lui et la Bête. C’est cela. Ils étaient d’accord pour en découdre avec Edward. Ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir céder un iota de territoire à son adversaire. Or s’il y avait bien une chose qu’il avait besoin d’éviter en ce jour c’était précisément les affrontements inutiles, qui plus est entre lycanthropes.
Bien qu’Andréa ne paraisse pas de taille face à son vis-à-vis, ce louveteau l’avait déjà tant surpris qu’il préférait anticiper. D’autant que le passé lui avait clairement démontré que l’âge n’était pas nécessairement un frein aux « exploits ». De plus c’était à lui de vaincre Edward, et à nul autre.


-Maintenant qu’il est là tu pourrais en profiter pour lui faire visiter… Lâcha-t-il en indiquant les stands.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeMar 24 Juil - 17:06

    Il n'existe aucun doute sur le point qu'Edward faisait attention à son neveu. C'était quelque chose d'assez étonnant chez lui, car d'ordinaire, il faisait peu cas des autres. Mis à part son frère cadet auquel il accordait beaucoup de mérite pour la simple raison qu'il supportait un femme comme Anastasia, Edward donnait peu de crédit au reste du monde. Et il avait tendance à croire qu'il se suffisait à lui-même. Évidemment, il n'en était pas pour autant asocial, bien au contraire. Sa nature excentrique avait tendance à le pousser vers les autres et il y avait toujours quelques personnes avec qui il aimait plus discuter que d'autres. Aldrick en faisait un peu parti d'ailleurs, et ce à son insu. Le grand chef des Lycans adorait échanger avec lui et le taquiner sur des tas de sujet sensibles. C'était une excellente distraction.

    Mais pour Andréa c'était une toute autre affaire. Un lien étrange et subtile s'était instauré entre eux. Le louveteau s'accrochait de tout son être à ce monstre impressionnant et charismatique comme si sa présence l'empêchait de sombrer dans un gouffre effrayant. Il le détestait et pourtant… C'était toujours lui qu'il allait trouver dans un moment de détresse. Edward le lui rendait bien. Il prenait soin de garder ce feu de rancœur ardent tout en veillant à l'épanouissement ce ce petit bout d'homme. Il était un grand frère, plus qu'un père, mais un grand frère terriblement jaloux. 

    Aussi ne quitta-t-il pas des yeux Aldrick et Andréa, dès l'instant où l'agent adressa son premier mot au jeune loup. C'était lui qui avait poussé son grand rival à faire la connaissance de son neveu, comme dans un jeu où il avancerait les pions un à un. Mais il était hors de question qu'il perde la partie, il prenait des risques mais refusait de lâcher les rènes et encore moins celles qui tenaient Andréa. 

    Il sourit lorsqu'il vit ce petit loup placer vivement ses mains sur sa bouche, la mine apeurée. Il avait sans doute compris que ce grand et bel agent de police était lui aussi un « monstre ». Que c'était drôle. Une femme passa devant les iris bigarrées du lycan, qui perdit un instant de vu ce petit duo de rebelles. Ils avaient cessé de discuter et son neveu observait avec gourmandise une demoiselle qui lui faisait les yeux doux. Edward songea qu'il y avait là de quoi se distraire, mais hélas, Andréa arrivant près de lui il se détourna de la fille pour plonger son regard dans celui de son oncle. Avec une gêne qui ne trompa personne, le jeune homme s'expliqua, sans trop de détails. En patron du Lost Paradise et tout habitué qu'il était aux gaffes de son neveu, le loup en déduisit immédiatement qu'il y avait quelques renvoies là dessous. Il ne se priva pas pour en faire part et reçu pour toute réponse un « oui » abrupte et un regard de défi qui fit un peu plus sourire le maître des lycans. 

    Décidément, Andréa ne cesserait jamais de le surprendre !

    Edward ouvrit la bouche pour répondre, mais il dut jouer les carpes car Aldrick interrompit sans politesse aucune leur petit échange. En grand défenseur de la veuve et de l'opprimé qu'il était, le commissaire prit évidemment parti pour le jeune loup, à moins que ce ne soit plutôt pour marquer sa position vis à vis d'Edward. Ne dit-on pas, l'ennemi de mon ennemi est mon ami ? Le chef des loup-garou posa ses iris sur Aldrick. Il y planait un air menaçant, signe que l'agent se mêlait de quelque chose qui ne le regardait pas. Aldrick essayerait-il de mettre Andréa de son côté ? Pas sûr, mais qu'il essaye pour voir… 

    Et puis cette lueur sombre disparue en un éclair, laissant place à un visage souriant et serein.

    « Tu as raison Aldrick. Snorri sera certainement ravi de savoir que tu as accompli ta tâche Andréa. »

    Un regard pour son neveu et un autre pour le commissaire, histoire de jauger sa réaction, et il se redressa de toute sa hauteur, regardant vaguement les différents stands indiqués par son rival qui proposait l'idée saugrenue de les présenter au garçon. Une moue boudeuse s'afficha sur les lèvres d'Edward qui n'avait pas prévu de servir de guide et encore moins pour ce têtu de louveteau. Il lui fallut réfléchir quelques minutes avant d'abdiquer dans un soupir.

    « J'avoue que cela ne m'enchante guère, j'avais prévu de me détendre cette après-midi, pas de faire une leçon de mécanique à un enfant. Aussi, je n'accèpterais que sur la condition que tu nous accompagnes mon cher Commissaire. Crois mois, tu seras bien plus utile si tu le surveille. Il a le don pour mettre le bazarre partout où il passe. »

    Il posa un regard taquin sur Andréa, un léger sourire bordant ses lèvres. Il savait que son intrépide neveu risquait de monter dans les tours en moins de deux, mais n'était pas non plus sans connaître sa grande curiosité et il était prêt à parier qu'il choisirait de visiter les stands plutôt que de se fâcher grandement avec son guide. Le roi des lycans releva ensuite son regard sur le ténébreux Aldrick. Tout dépendait de lui maintenant…


Dernière édition par Edward White le Jeu 2 Aoû - 17:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeMar 31 Juil - 19:11

Le commissaire ne fit aucun cas de la réaction du bigarré, il n'avait cure de ses remarques teintées d'ironie, il ne savait communiquer qu'ainsi de toutes façons. Il n'y avait jamais eu dans ses mots aucune réelle trace d'intérêt ou d'accord, juste une façon de couper court à une conversation jugée trop ennuyeuse, ou un sujet achevé par un autre, en l'occurrence: lui.

Devant la proposition d'Edward, Aldrick fit la moue, levant les yeux au ciel et plaçant instinctivement ses mains sur ses hanches, en signe de mécontentement, avant de soupirer.


*Allons bon! Il n'est pas capable de gérer un môme en prime? Il veut un garde du corps pour ça?*

-Toujours aussi aimable avec les autres... Grommela-t-il, avant de continuer après un silence -durant lequel il fixa intensément Edward. Soit, mais à mon avis ce n'est pas lui qui causerait le plus de problèmes. Conclut-il en suivant le regard du chef des lycanthropes, attiré par la gente féminine une fois de plus.

Un nouveau soupir vint franchir les lèvres du brun tandis qu'il réajustait son haut de forme sur sa tête pour se défaire de la vision précédente et s'adresser par la même occasion à Andréa.


-Bon, où veux-tu aller alors?

Il laissa au louveteau le soin de décider, après tout, s'il y avait bien une chose dont Edward l'avait probablement privé s'il était comme il le lui avait décrit, c'était bien de liberté...

A leur époque, c'était différent, la plaine était vaste et l'horizon parfois interminable, le bois si présent qu'il était difficile de ne pas s'y égarer. Si les humains ne savaient pas ce qui y rôdait, ils avaient encore assez de cervelle pour se souvenir des conseils de leurs aînés. La vie était dure et ne faisait pas de cadeau en Transylvanie... Ici c'était différent, impossible d'avoir les mêmes réflexes de survie, et il était loin le temps où les louveteaux pouvaient sortir par jeu pour découvrir le monde. Bien qu'il douta fort qu'Andréa fusse de ceux-là il se dit que malgré tout, pouvoir s'évader de temps en temps était nécessaire, d'autant plus s'il enchainait les bêtises. Ressasser les idées noires ne réussissait à personne. Du moins à sa connaissance.

Il fit quelques pas derrière Andréa qui s'était mis en route, ne perdant pas non plus Edward de vue, qui d'un air plutôt serein marchait à ses côtés. Vaguement, il lui sembla qu'il réprimandait une fois de plus Andréa pour des broutilles mais il n'écoutait pas vraiment.


*L'après-midi va être long...*

Une sorte d'alarme interne résonnait dans la tête d'Aldrick et trop tardivement le brun aurait juré qu'en acceptant cette proposition, il n'aurait pas grand-chose de bon à en tirer. Machinalement, le commissaire sortit son tabac de sa poche, fredonnant un air oublié depuis longtemps et alluma enfin une cigarette. Il se délecta de la première bouffée et sans s'en rendre compte il laissa entre eux une distance raisonnable, sans savoir réellement pourquoi en observant ainsi Andréa et Edward si proches il les trouva différents. Le brun n'aurait su dire en quoi, peut-être était-ce cette expression sur le visage du maître du Lost Paradise qui l'intriguait? Une expression qu'il n'avait encore jamais vu son visage. Quelque chose à mi-chemin entre l'amusement et la colère...quelque chose d'un peu plus...humain.

Aldrick secoua la tête, comme pour se défaire d'un rêve irréaliste et lorsque ses pupilles dorées se posèrent à nouveau sur les deux lycanthropes, il n'était plus sûr de ce qu'il avait vu, en revanche ses deux "acolytes" se tournèrent sans discrétion aucune pour observer la même jeune femme. En trois enjambées, il les eut rejoint et asséna à chacun un coup sur le crâne.


-N'importunez pas les dames, je ne veux pas de réclamations supplémentaires! Lâcha-t-il comme s'il s'agissait d'une évidente explication.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeJeu 9 Aoû - 11:35

    Bien que très timide et très peu à l'aise avec les autres, Andréa n'était pas du genre à se laisser faire gentiment. Il se révélait très impulsif et un brun violent lorsque l'on s'en prenait à lui ou à des personnes qu'il affectionnait. Souvent, il s'emportait pour des broutilles ou des remarques à l'ironies douteuses. L'humour n'était pas son fort et, contrairement à Edward, il était incapable de se défendre avec les mots. S'en suivait des altercations plus où moins violentes, qui se terminaient rarement par un blessé. Snorri ou Edward étant toujours dans les parages, ils calmaient l'affaire en un rien de temps. Le grand maître du Lost Paradise ne faisait pas exception à la règle, et son neveu avait plus d'une fois essayé de le frapper. Fort heureusement, en grand guerrier qu'il est, Edward sortit toujours vainqueur de l'affrontement, laissant le louveteau à bout de souffle et sonné se remettre tranquillement de ses émotions. 

    Pour l'instant, Andréa restait sagement à sa place, mais l'aura de défiance qui l'entourait ne pouvait tromper deux grands lycanthropes comme Aldrick et Edward. Il fut tout de même un peu destabilisé lorsque le commissaire prit sa défense et la surprise lui fit un peu perdre pied. Il jeta un regard d'incompréhension à l'agent de police avant de rapidement faire face à son oncle qui prenait la parole. Quelle ne fut pas l'étonnement du jeune homme lorsqu'il entendit son oncle donner raison à Aldrick. Décontenancé, le louveteau baissa complètement sa garde. Edward donnait raison à quelqu'un d'autre qu'à lui-même ?! C'était tout bonnement incroyable. Andréa fronça légèrement les sourcils, scrutant son oncle pour savoir s'il allait bien. Et puis, le commissaire parla à nouveau, et la proposition qu'il fit emballa tellement le jeune loup qu'il oublia immédiatement l'étrange scène à laquelle il avait assisté. Se tournant vers son oncle, il attendit avec impatience son accord. Sans grande joie et dans une déclaration pleine de reproches, Edward accepta à la condition qu'Aldrick les accompagne. Le louveteau soupira, déjà las d'attendre. Il fit d'ailleurs peu cas des remarques du grand maître des lycans, bien que le mot « enfant » soit venu lui chatouiller les nerfs. Enfin le commissaire accepta à son tour et proposa à Andréa de choisir leur destination. 

    Il ne fallut pas longtemps au jeune homme pour se décider. Les énormes presses typographiques dont la silhouette se dessinait au travers des vitres de la Galerie avaient déjà attiré son attention. Il se mit en marche d'un bon train, Edward sur les talons et le commissaire fermant la marche. Toujours distrait par les aléas de la foules, Andréa manqua de rentrer dans un solide machiniste plein de cambouis. Il fut sauvé in-extremis par Edward qui le tira par le bras. 

    « Fais attention bon sang ! Ce n'est pourtant pas sorcier de mettre un pied devant l'autre sans rentrer dans quelqu'un !

    - Oh, lui aussi il pouvait bien surveiller hein ! Arrête de dire que c'est tout le temps ma faute, » répliqua le louveteau vexé.

    Edward leva les yeux au ciel, Andréa croisa les bras. Et ce n'était que le début.

    Ils avaient presque atteint les immenses rotatives lorsqu'une superbe jeune femme passa devant le duo familial. Comme un seul homme, les deux lycanthropes s'arrêtèrent net et suivirent d'un oeil interessé la belle demoiselle aux cheveux d'or. Elle était vêtu d'une robe bleu qui lui  gracieusement la taille et accentuait avec douceur la pâleur de sa peau. C'était assurément une étrangère. Son regard émerveillé se promenait les long de l'architecture et passa accidentellement sur celui des deux lycanthropes. Immédiatement, ses joues de poupées s'empourprèrent et elle se cacha derrière sa carte explicative. Andréa était amoureux, encore, mais c'est évidemment Edward qui voulu l'aborder le premier. Il dut malheureusement remettre ses plans à plus tard, car le commissaire, toujours attentif, venait les réprimander. 

    Si Edward evita adroitement la main d'Aldrick, Andréa, trop concentré sur cette beauté étrangère, se la prit en plein sur la tête. 

    « Mais ça va pas ?! »

    Il passa sa main sur le lieu de l'impact qui n'avait fait que lui remettre les idées en place, et reporta rapidement son regard sur la jeune femme. La belle s'était envolée. Le louveteau lâcha un soupire à fendre l'âme et fixa bêtement ses pieds. Elle était tellement jolie ! Il aurait aimé connaître son nom, juste son nom…

    C'était toujours comme ça avec lui. À la moindre jolie demoiselle qui passait, il tombait amoureux et restait bêtement debout à jouer les poireaux, bien trop timide pour oser s'approcher. 

    Seulement, ce jour là sembla lui porter chance et une voix féminine à l'accent prononcé s'éleva tout près d'eux. Attirée par la présence rassurante d'un homme de loi, la demoiselle s'était rapprochée. Sa voix cristalline trahissait son origine scandinave et c'est avec l'élégance de l'agneau qu'elle salua les trois loups. Andréa s'était redressé, droit comme un « I », le cœur battant la chamade. Il voulait parler, mis il en fut incapable. La jolie princesse du nord s'adressa alors poliment à Aldrick, dans adorable français approximatif :

    « Bonjour… Excuse-moi de vous dérange, mais je ne trouver pas où est les ponts roulant. Les… Les panneaux ne dit pas comme le carte. »

    Elle leur sourit très gentiment, indiquant d'un petit doigt délicat le plan qu'on lui avait fourni. Andréa restait plus silencieux qu'une tombe, mais incapable de quitter la belle jeune fille des yeux, il fallut qu'Edward lui porte un coup de coude discret pour qu'il ouvre la bouche. 

    « BONJOUR ! »

    Un unique mot en était sortit, mais il avait été lancé si fort qu'une bonne partie de la foule se retourna vers lui et que la demoiselle sursauta.  Honteux, les joues plus que rouges, Andréa se décala légèrement derrière son oncle pour s'y cacher. Il laissa tomber sa tête contre le dos d'Edward, désespéré par sa propre maladresse.  

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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeVen 10 Aoû - 17:44

Event | Intervention n°3
Troisième Indice | Messe basse



Au cœur de la galerie des Machines, deux hommes discutent.

L'orchestre des pistons, accompagné du sifflement de la vapeur et de la caisse des engrenage, résonne prodigieusement sous l'immense dôme de verre. La foule accompagne cet étrange tintamarre avec enthousiasme de quelques « Oh » émerveillés dépassant les « Ah » emballés qui s'échappent du tumulte. Difficile de s'entendre à moins d'être tout proche. Mais cela importe peu, on n'est point venu discutailler, on est là pour s'enchanter devant ses merveilles mécaniques. 

Les deux hommes, tous deux convenablement vêtus, observent de manière distraite une machine à tisser automatique. Les fils s'entremêlent à toute vitesse devant leur regard. Le premier, plutôt grand, a un visage fin et des traits de noble. Il a fort belle allure, mais ses iris trahissent un esprit malicieux et occupé à tout autre chose qu'à la visite de la salle. Le second est plus vieux, il a le dos légèrement voûté par le soucis et de petites lunettes, tout l'attrait d'un homme éclairé bien qu'il semble terriblement inquiet et ne cesse de jeter des regards apeurés aux alentours. 

Enfin, ils se remettent en marche. Le plus fringuant en tête, son acolyte sur ses talons. Régulièrement, le premier ouvre la bouche, le second tend alors l'oreille et répond, le plus souvent d'un mouvement de tête. Ils avancent tranquillement, de machines en machines sans réellement leur accorder d'importance. Il leur arrive de se heurter à quelques passants un peu pressés, l'un s'excuse, l'autre continu sa route sans cérémonie et poursuit son discours. Même en passant au plus prêt d'eux, il est difficile de percevoir leur paroles, ce ne sont que des brides de phrases qui n'ont aucun intérêt sans ce qui les précède et ce qui les suit. Seul un narrateur omniscient et généreux pourrait, s'il l'envie lui en prenait, relater l'échange qui a lieu entre les deux hommes. Une chance que ce soit le cas et qu'il s'en aille gentiment tout vous retranscrire ici.

« Allons professeur ! Que de manières vous faites là. Arrêtez de vous retourner de la sorte, vous allez finir par attirer l'attention. »

Le plus âgé lâche un soupire contrarié et se met à marcher aux côtés de son acolyte sans grande volonté.

« Le test sera pour le soir de l'inauguration de la Dame. Je compte sur vous bien évidemment et surtout sur votre silence. Pour que la réussite soit totale il faut que la surprise le soit également. Mais je suis certain que vous me comprenez et que vous ne ferez pas de vague, n'est-ce pas professeur ? 

- Il le faut bien… Mais avec toute cette foule… C'est de la folie.

- Vous oubliez à qui vous parlez. Le grand Morand n'a que faire de la foule, tout se passera à merveille si vous vous cantonnez à votre tâche avec tout le talent qui vous caractérise. Rappelez vous, c'est comme pour le Petit Tailleur.

- Certes, certes… Je vous attendrez comme prévu pour inverser la chose. Mais soyez à l'heure, je ne me sens pas de veiller toute la nuit guettant votre retour. »

La dernière phrases a été lâchée dans un souffle, tandis que l'homme qui l'a prononcé s'épongea fébrilement le front. Cela arrache un sourire pernicieux au plus jeune qui pose une main solide sur l'épaule de son collègue. Celui-ci sursaute légèrement et lève les yeux vers le toit de verre à la recherche d'une aide. Finalement l'autre lance joyeusement :
 
« Je serais à l'heure et j'aurais réussi ! Tout cela grâce à vous mon bon professeur.
- Hélas… lâcha-t-il tristement. » 

Ils se dirent bien d'autres choses, des détails plus croustillants sur leur identité, leur profession, leur passé. Ô oui, ils en parlèrent longtemps, glissant quelques indications ça et là au grès de leur conversation. Mais, notre bon narrateur se refuse d'en dévoiler plus. Il est un brin coquin et il s'en voudrait de gâcher vos investigations. Sans doute en dévoilera-t-il plus à la prochaine intervention, à moins que vous n'ayez déjà découvert le fin mot de cette histoire… 

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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeSam 1 Sep - 16:18

Spoiler:

Comme de fait exprès, la concernée se retourna pour leur adresser la parole. Il salua nonchalamment la Belle, et bien que sa beauté naturelle fut subjuguante, il ne laissa rien d'autre paraître que son sempiternel air bourru. Nul autre que June n'aurait su de toute façon provoquer une réaction autre, sur son visage.
Le commissaire avisa la jeune femme, puis le plan, et s'il avait eu par le passé, le même genre de réaction qu'Andréa concernant les femmes, son métier l'avait bien vite obligé à changer d'attitude. De plus, il était hors de question de paraitre désappointé devant Edward, il le vivrait comme un échec! Aussi, il observa avec attention, l'endroit qu'indiquait la demoiselle, puis son plan, leva les yeux pour regarder autour de lui, calla sa cigarette dans sa bouche et demanda simplement sans réellement attendre de réponse:


-Permettez? D'un geste vif, il fit faire une rotation à la carte et la replaça dans le bon sens avant de la lui rendre, pour que sa lecture en soit facilitée, en expliquant brièvement: Nous sommes ici... Son doigt pointa leur emplacement, et les ponts roulants sont...juste là derrière. Aldrick indiqua la Galerie des Machines.

La blonde ne semblant pas totalement sûre d'elle, l'officier soupira, rejeta un peu de fumée, termina sa cigarette et l'invita à le suivre.


-C'est par ici. Venez. Cela s'adressait à toute la petite troupe, et il ne douta pas un seul instant que ces deux compères, seraient bien plus à même que lui à convaincre la jeune femme si jamais elle doutait du bien-fondé de son raisonnement.

S'il y avait bien une chose qu'il ne pouvait enlever à Edward, c'était bien cela, et pour une raison qu'il ne s'expliquait pas encore, il lui semblait qu'Andréa ne serait bientôt plus si embarrassé dans un futur proche. Enfin cela nécessitait un peu de travail sur lui-même avant ça naturellement, mais il était à la bonne école, aussi ce ne serait qu'une question de temps.

Une fois devant la Galerie, il jeta sa cigarette dans la poubelle et présenta son badge. Leur laissant ainsi un libre accès que beaucoup leur envièrent: certains chuchotant qu'ils étaient sûrement des personnes importantes, d'autres prônant qu'ils étaient des personnalités étrangères, chacun y allait de sa petite histoire, tandis qu'une fois à l'intérieur, peu de visiteurs faisaient réellement cas de leur présence.

D'un regard, il parcouru la pièce, ne s'en émerveillant que brièvement, depuis le temps que durait les préparations, la seule différence flagrante qu'il y ait pour lui dans cette pièce était le nombre de visiteurs et leur affluence qui ne cessait de croître au fil des heures. Aussi, il guida les autres, jusqu'à un nouveau panneau indicatif et après avoir vérifié le chemin, les conduisit devant les merveilles technologiques que souhaitait voir la blonde.

Comme tant d'autres, elle s'émerveilla, dans une langue qu'il ne comprenait pas très bien, tentant de partager son émoi avec Edward et Andréa, lui adressant un sourire radieux en guise de remerciement, le brun acquiesça simplement. Machinalement il sorti ensuite sa montre à gousset, l'ouvrit, et tandis qu'il consultait le cadran, une bride de conversation l'interpella:


-...de la folie.

- Vous oubliez à qui vous parlez. Le grand Morand n'a que faire de la foule, tout se passera à merveille si vous vous cantonnez à votre tâche avec tout le talent qui vous caractérise. Rappelez-vous, c'est comme pour le Petit Tailleur.

Il releva la tête, les sens aux agents, mais la foule était déjà trop dense. Son regard croisa brièvement celui d'Edward, avant de parcourir à nouveau la foule. Aldrick rangea sa montre, tandis que des tas de questions lui venaient à l'esprit, il avança un peu pour tenter de définir à qui appartenaient les voix mais en dépit de ses efforts, le brouhaha rendit le reste des propos incompréhensibles, et se moururent dans la masse. Le lycanthrope se rapprocha de l'officier le plus proche, lui murmura de nouveaux ordres, et ce dernier s'éloigna hâtivement après avoir opiné de la tête.

-...et trouvez-moi Billy aussi!

Machinalement le policier sorti une cigarette, puis se rendant compte de ce qu'il était en train de faire, il se ravisa et rejoignit les autres. Un bref instant, il se surprit à leur trouver à tous les trois un air de famille unie, puis secoua la tête, presque écœurer par cette idée. Son regard se posa sur Andréa, puis à nouveau sur Edward et il s'entendit demander:

-Alors, ça vous plaît?

Pas qu'il avait spécialement décidé de leur servir de guide, mais puisqu'il s'était engagé à les surveiller... tant qu'à faire autant qu'ils visitent des choses qui les intéressent, au moins il éviterait les plaintes récurrentes.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeSam 22 Sep - 14:16

    Edward soupira. Décidément, son neveu était d’une désespérance sans borne. Ce n’était pas faute de l’avoir aidé. Quelle drôle de manière, de rester coi devant une si jolie femme ? Ce garçon n’avait donc aucun savoir vivre. Heureusement, le louveteau était assez malin pour remarquer sa propre maladresse et il prit grand soin de se dissimuler derrière la fière stature de son oncle. Celui-ci s’abstint de remarques, préférant de loin admirer le travail d’un agent de police.

    Aldrick était d’un rustre impeccable et c’est sans même éteindre la cigarette qui lui ceignait les lèvres qu’il vint au secours de l’adorable étrangère. Edward l’observa d’un œil curieux et admira avec quelle dextérité il rectifia la direction du plan de la jeune femme. Il situa rapidement leur petit groupe avant d’indiquer avec tout l’aplomb d’un homme de son rang, les ponts roulants. Une petite moue d’incompréhension s’afficha sur le doux visage de la scandinave. Cette petite n’avait décidément pas le sens de l’orientation, mais heureusement pour elle, le grand et puissant commissaire se décida à l’accompagner. D’un geste adroit, il termina sa cigarette et invita toute la petite bande à le suivre. Visiblement inquiète, le regard azur de la jeune femme s’égara sur les iris d’Edward. Un large sourire se dessina alors sur le visage de celui-ci, et en grand gentleman qu’il était, il lui offrit son bras. Les joues pâles de sa vis-à-vis s’empourprèrent légèrement, mais elle accepta avec empressement l’imposante protection que lui offrait le lycanthrope.

    La petite bande se dirigea vers la Galerie. Aldrick en meneur, les fit entrer sans aucun problème, tandis qu’Andréa jouait les queues de peloton avec un forte tendance à se heurter aux autres. Edward jetait de temps à autre un œil sur l’adolescent, mais toute son attention était majoritairement tournée vers la beauté blonde qu’il avait au bras. Politesse oblige.

    Les voilà dans une salle merveilleuse où tous les derniers miracles technologiques se côtoyaient dans le plus merveilleux des tumultes. Edward s’empressa d’attraper le bras d’Andréa qui commençait déjà à vagabonder au hasard, le nez en l’air. Il le fit passer devant lui. Le perdre dans une foule pareille était certainement la pire chose à faire. Avec cette poisse exceptionnelle qui lui collait aux pattes, il était bien capable de mettre le feu à toute la Galerie ! Hors de question de le perdre de vue. S’infiltrant entre les visiteurs, ils finirent par arriver à bon port. Leur nouvelle amie se lança dans une tirade enflammée, mais absolument incompréhensible et enchaîna les sourires radieux en guise de remerciements. Le maître des lycanthropes n’y accorda, exceptionnellement, que peu d’attention, obnubilée par un étrange petit duo. Deux hommes discutaient. Il ne put percevoir que quelques mots de leurs conversations, mais ceux-ci suffirent à le convaincre que ce n’était pas là de simples touristes.

    Machinalement, il trouva brièvement le regard d’ambre du commissaire. Visiblement, Aldrick aussi avait entendu. Il se passait quelque chose. Edward fit un pas un avant, prêt à interpeller ces hommes, mais son bref manque d’attention avait suffi à les faire disparaître. Engloutis par la foule. Le loup calma ses ardeurs et jeta un nouveau coup d’œil à l’officier, occupé à donner des directives à ses agents. Il avait vu juste. Il se tramait quelque chose. Le lycanthrope s’intéressa de nouveau à la foule, avec l’infime espoir de retrouver les deux hommes, mais rien. Il reporta son attention sur leur petit groupe en entendant la voix grave d’Aldrick leur demander si la visite leur plaisait.

    Edward haussa un sourcil et s’apprêtait à répondre avec son ironie habituelle, lorsqu’il fut surpris de voir la jolie blonde sortir de son sac une imposante clef à molette. Tout d’abord interdit, les sens du loup-garou s’éveillèrent soudainement lorsqu’une étrange odeur de pin mêlait à de vagues relents de rouille lui chatouilla le nez. Gremlins. Diantre, dire qu'il lui avait donné le bras ! Une douche allait s'imposer dès son retour au Lost Paradise !

    Face au étonnants mécanismes, la jeune femme brandissait son arme de fer, prête à frapper de toute sa force sur les pistons et autres engrenages. Une seconde suffit à Edward pour se retrouver sur elle et arrêter l’attaque d’un geste rapide et puissant. Il lui maintenait fermement les poignets, mais la sensation qu’il eut à leur contact lui arracha une grimace de dégoût.

    La peau auparavant si lisse de l’étrangère, était désormais parsemée de plaques brunes et écailleuses. Son visage avait perdu ses traits élégants pour un faciès bien plus grossier, un petit nez retroussé, de grands yeux globuleux et une bouche figée en un étrange rictus. Le terrible besoin de ces créatures à détruire la technologie avait contraint la bête à révéler sa véritable nature. Dans un état de transe, elle s’agitait avec fureur, cherchant à se défaire de l’étreinte du loup-garou. Celui-ci ne lâchait rien, prêt à tout pour éviter les ennuis. Tirant énergiquement sur l’ancienne demoiselle, il l’éloigna un peu plus des machines. Quelques curieux les regardaient, interloqués. Edward leva son regard bigarré sur le commissaire, certain qu’il avait compris de quoi il en retournait et lança avec amertume.

    « Merveilleuse visite Aldrick, mais je crains fort qu’il nous faille l’écourter. »

    Un grognement sourd s’échappa de sous le chapeau de la prisonnière. Toujours munie de sa clef à molette, elle se mit à l’agiter avec ferveur dans une suite de mouvements désordonnés. Edward évita, une, deux, trois fois, mais au quatrième tour de bras, il se prit un coup sec de clef à molette dans la mâchoire. La douleur le fit vaciller et il relâcha la créature. Celle-ci se précipita à nouveau vers les géants mécaniques. La scène avait tout d’un Don Quichotte moderne, mais avec un arrière-goût d’impolitesse difficilement digérable. Edward n’eut pas le temps de rattraper son erreur, la folle furieuse était hors de sa portée. Il se tourna vivement vers le commissaire dans un dernier élan d’espoir.

    « Aldrick ! »


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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeSam 22 Sep - 18:11

A peine eut-il questionné la troupe que la demoiselle se métamorphosa en à peu près tout sauf une demoiselle en fait. Aldrick eut un mouvement de recul, avisant Edward, la chef à molette puis l'individu transformé. D'un geste presque instinctif, il sorti les menottes et s'avança vers l'animal. Cependant la bête se débâtit, et la clef tenta d'ouvrir sans succès la mâchoire du lycanthrope qui le maintenait captif. Dès lors tout s'enchaina très vite et le commissaire eut à peine le temps de voir Edward vaciller que déjà l'autre prenait la fuite. Sa clé à la main, courant et hurlant en direction des machines, se frayant sans soucis un chemin entre les gens, Aldrick à ses trousses.

Il avait vaguement entendu dans la voix d'Edward l'obligation de le rattraper, de même que l'impliquait son métier, son corps s'était élancé par réflexe, à la suite de l'individu.

Puis le loup qu'il était s'éveilla, sa course se fit rapide, précise, ses sens en éveils, l'envie de jouer avec une proie naissant petit à petit, le regard surpris des humains l'amusant parfois. Son bras se tendit, il pouvait suivre cette odeur, mêlée à de la folie et en quelques mètres, il l'avait rattrapé. Dans un bruit sourd, faisant sursauter certains humains, le gremlins fut plaqué sur le sol, tandis que la clef s'égarait sous une machine de l'exposition. Cette fois c'est avec une hargne non dissimulée qu'il lui avait passé de force les menottes, avait serré à en laisser des marques sur ce qui lui servait de poignets et l'avait remonté violemment vers lui, avant de le ramener vers le reste du groupe. Le commissaire l'obligea à pencher la tête, lui enfonçant son chapeau sur la tête, de peur que cela ne trouble encore plus l'exposition.

Comme l'exigeait la procédure, il lui fit même part de ses droits, afin que la scène paraisse le plus "normal" possible. Triste mascarade.

Arrivé à hauteur des deux compères, Aldrick, maintenant fermement la furie, avisa Edward, les sourcils froncés par l'inquiétude sans oser se l'avouer.


-Beaux réflexes. Comment tu te sens? Le brun, pencha la tête sur le côté, tentant de définir si la blessure était superficielle ou non. Allons à l'accueil, il y aura de la glace...ça te fera du bien.

Sans trop savoir pourquoi l'agent se sentait irrité. Etait-ce parce que c'était Edward, qui avait le premier remarqué que quelque chose clochait? Ou simplement parce qu'il n'avait pu empêcher qu'un tel incident ne se produise en dépit des mesures mises en place? Ou bien était-ce parce qu'au final et comme toujours, c'était Edward qui avait limité le plus les dégâts? Probablement. Mais il ne l'aurait jamais avoué.
Son regard se perdit sur Andréa et devant son air surpris, il se calma un peu, s'enquérant simplement:


-Et toi ça va? Tu n'as pas eu trop peur? Puis se penchant vers lui, murmura plus bas, comme une confidence, un secret entre eux deux: Tu vois, je n'arrêtes que les gens qui sont vraiment très méchants, alors si jamais Edward est très méchant avec toi, n'hésites pas à me le dire, ok? Il lui fit un clin d'oeil complice et reporta son attention sur le concerné.

Il n'avait pas vraiment fait en sorte qu'il n'entende pas, mais ça valait toujours mieux que d'être désobligeant alors qu'il venait de lui sauver la mise. Quand il s'en rendit compte, Aldrick baissa la tête, détournant les yeux, pas franchement motivé par ce qu'il devait faire. Le lycanthrope laissa le silence s'immiscer un peu puis se résigna et dans un soupir lâcha:


- Merci.

Aussitôt il tourna les talons, embarquant dans un mouvement gêné le gremlins qui se débattait encore.

-L'accueil est par là. Indiqua t-il pour que les deux autres le suivent. Et toi tiens toi tranquille si tu ne veux pas que je te fasse regretter amèrement d'avoir blessé quelqu'un! Grogna t-il à l'adresse du prisonnier, pour se défouler un peu et pour lui faire également passer l'envie de recommencer.

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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeJeu 27 Sep - 10:08

    Andréa l'avait senti. Il avait bien remarqué cette odeur étrange, mais il n'avait pas compris. Il était bien trop jeune et trop inexpérimenté pour cela. À vrai dire, il n'avait même pas vu la clef à molette. Ce ne fut que le mouvement rapide de son oncle qui lui indiqua que quelque chose n'allait pas. Instinctivement, il fit un pas en avant pour aider Edward, mais losrque son regard se posa sous le chapeau de la belle étrangère, le louveteau fut si effrayé qu'il recula vivement jusqu'au premier obstacle venu.

    Qu'est-ce que c'était que ça ?

    C'était laid, c'était vile, c'était écailleux et toujours cette odeur. Son regard se perdit un instant sur le commissaire qui fixait la scène avec insistance. Mais que ce passait-il bon sang ?!

    Et puis la chose se libéra. Et le maître des Lycanthropes laissa place à son second. C'était presque beau. Un ballet de prédateurs puissants réunis autour d'une même proie. Aldrick entra dans la danse, d'abord timide et puis fier et fort comme le loup qu'il était. En un rien de temps il fut sur elle. Il l'empoigna et la plaqua au sol, arrachant un grognement sourd à ce qui avait été une si belle jeune femme. Il ne fallut pas longtemps au commissaire pour lui passer les menottes, les enserrant plus que de raison autour de deux poignets grisâtres et grumeleux. Les ongles n'étaient plus que des griffes, la chevelure d'or était de paille et les iris de saphir deux globes vitreux. Cela fit horreur au louveteau qui ne put dissimuler un haut le cœur, agrippé de toutes ses forces à la rambarde la plus proche. C'était monstrueux. Et puis une main se posa sur son épaule tremblante. Une poigne forte et rassurante qui apaisa un peu le jeune homme. Edward se tenait prêt de lui et lui adressa un regard qu'il voulait serein.

    Aldrick les rejoignit, accompagné de sa prisonnière. Celle-ci se débattait vigoureusement entre ses mains, mais le puissant policier ne lui laissait aucun échappatoire. Il avisa ses deux acolytes, s'arrêtant quelques secondes sur la blessure d'Edward. Le fier loup-garou préféra en sourire.

    « J'aurais un bleu. J'ai vu pire. Mais il me faudra trouver une excuse extravagante pour donner plus de grandeur à ce vulgaire coup de clef à molette. »

    Il passa sa main gantée sur sa mâchoire déjà légèrement colorée. Andréa commençait tout juste à comprendre. Il avait d'ailleurs pris ses distances avec l'étrange créature, préférant de loin la sécurité que lui offrait la carrure de son oncle. Pensez bien que tout son amour pour la jeune fille s'était envolé. Il ne lui restait plus que de la crainte et un terrible dégoût. Aldrick le remarqua et s'enquit avec une pointe d'humour de l'état d'esprit du jeune homme.

    « Tu vois, je n'arrêtes que les gens qui sont vraiment très méchants, alors si jamais Edward est très méchant avec toi, n'hésites pas à me le dire, ok ? »

    La phrase arracha un sourire au garçon et un haussement de sourcil à son oncle. Andréa acquiesça et, reprenant un peu sa contenance, tacha de répondre à la première question du commissaire.

    « Oui ça va. C'est simplement que… Je ne pensais pas… Je n'aurais jamais cru que c'était possible. C'est tellement… »

    Il grimaça. Décidément, l'idée même que sa belle scandinave soit la même chose que cette horreur, ça ne passait pas. Il n'osa pas lui accorder un regard, préférant de loin se concentrer sur les deux hommes qui l'accompagnaient. Un « merci » s'arracha difficilement des lèvres d'Aldrick. Son oncle y répondit par un unique sourire vainqueur.

    Cependant Andréa n'y fit pas attention et le combat silencieux des deux loups-garous effleura à peine son esprit. Il emboita le pas au commissaire qui emmenait son étrange prisonnier vers l'accueil. Il le rappela fermement à l'ordre, lui arrachant par la même occasion un grognement guttural. Le jeune homme hésita quelques secondes et se hissa finalement aux côtés d'Aldrick. D'un doigt timide, il indiqua la créature avant de lâcher à mi-voix :

    « Qu'est ce que… C'est quoi ? »

    La chose devait avoir l'ouïe fine car à peine les mots prononcés, elle chercha ardemment à se retourner. Andréa frissonna. Il jeta un coup d'oeil autour de lui. La foule était toujours aussi dense. On les observait brièvement et on retournait à ses occupations. Ils ne voyaient donc pas ? Comment tous ces gens pouvaient-ils ne pas voir que quelque chose clochait ? Lentement, le louveteau releva les yeux vers l'agent de police, incrédule, il demanda :

    « Ils sont tous aveugles ? Ou inconscients ? C'est ça ? Ils ne sont même pas inquiets…

    - Trop bêtes. Trop bêtes, trop bêtes, trop bêtes ~ »

    Ça parlait ?! Quelle horrible voix. Grinçante, rauque, nasillarde, à des années lumières de la fraîcheur des paroles de l'étrangère. Cependant, elle n'avait peut-être pas tord. Les hommes refusaient de voir et de savoir, bien trop heureux de se considérer comme le sommet de la chaîne alimentaire. Andréa soupira. Comme cette ignorance lui manquait…


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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeVen 28 Sep - 18:16

Le brun haussa un sourcil devant la réplique d'Edward, levant les yeux au ciel, un soupir franchissant ses lèvres.

*Décidément, cet abruti ne pense qu'au panache!*

Il se renfrogna légèrement, irrité d'avoir été un instant inquiet pour un être pareil.

*Pff! Lui alors! Plus hautain tu meurs!*

Cependant Aldrick ne répondit rien à l'humour de son vis à vis, se contentant de le fixer, comme si un doute subite lui disait qu'il avait probablement bien plus mal qu'il n'y paraissait. Ses pensées moururent lorsqu'Andréa lui répondit, l'air un peu plus rasséréné, du moins, au début.

Devant cette innocence, Aldrick eut un regard différent, plus humain, puis un bref sourire devant l'air perdu du garçon. Mais il ne s'y attarda pas, le sourire fin qui s'immisçait sur le visage d'Edward fit gronder la Bête en lui, pourtant son corps ne bougea pas, il se contenta de le fusiller du regard. Un grognement de la créature lui fit détourner les yeux, il resserra de nouveau son étreinte sur les poignets et mena les autres vers l'accueil. Il fallu peu de temps au louveteau pour le rejoindre, timide d'abord, puis plus sûr de lui, il indiqua son adversaire du doigt en l'interrogeant sur sa nature.


-C'est un gremlins. Fit simplement l'agent, encore agacé que tout se soit passé ainsi. Pourtant, le jeune homme ne sembla pas remarquer l'énervement dans sa voix et continua à poser des questions, mais cette fois il n'eut pas le temps de répondre. La créature s'en chargea à sa place. A l'entente de ses propos, Aldrick émit un grognement sourd, et eut un geste de dénégation de la tête. Ne l'écoutes pas, les humains sont différents c'est tout. Quand tout devient trop étrange, ils préfèrent faire comme si cela n'avait pas existé pour la majorité. Méfies-toi surtout de ceux qui sont capables d'accepter la réalité telle qu'elle est. Ceux-là sont à la fois dignes de nous et très dangereux s'ils sont mal intentionnés. Enfin, ils ne sont pas tous comme ça. Heureusement...

-Mensonges. Mensonges.
- Tais-toi, toi! Tu ne sais pas de quoi tu parles! Tu ne vis pas avec eux! S'emporta le lycanthrope. Certains sont différents!

L'image de Tom, passa brièvement dans son esprit, et il y eut sur son visage un air de malice.

-Tu n'as jamais rencontré quelqu'un qui soit comme ça? S’enquit le brun en regardant le louveteau puis son oncle qui les avait rejoint. Et toi?

A peine Aldrick eut-il posé la question qu'il le regretta, pourquoi avait-il besoin de son avis après son comportement ? Indépendamment de cela, il était un brin curieux de réellement savoir si telle chose était déjà arrivée au chef des lycanthropes.
Le visage d'Edward, lui sembla changer un peu. A mi-chemin entre la surprise et l'inquiétude. Aussi loin qu'il se souvienne, le bigaré n'avait jamais eu une telle réaction en sa présence. Le commissaire reporta son attention sur Andréa, des fois que cela concerne son neveu, mais le louveteau avait l'air d'aller bien.


*Etrange...si ce n'est au sujet d'Andréa qu'il s'inquiète, alors qui?*

Une étrange sensation, s'empara Aldrick, sans qu'il sache vraiment de quoi il en retourne.
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MessageSujet: Re: Valse lupine [P.V. Aldrick]   Valse lupine [P.V. Aldrick] I_icon_minitimeMer 14 Nov - 14:24

    Edward avait mal. Il faut dire que loup-garou ou non, un coup de clef à molette restait douloureux. Il allait être beau avec un bleu le long de sa mâchoire. Sexy en diable. Ses employés ne manqueraient pas de lui faire de sympathiques remarques pleine d'humour. La fin de semaine s'annonçait longue !

    Il jeta un coup d'oeil à Aldrick lorsque celui-ci annonça à Andréa qu'il mettrait son oncle en prison s'il jouait aux méchants. Il avait donc toujours cette drôle d'idée en tête ? Le mettre sous les verrous ? C'était idiot de sa part de croire que le maître des loups-garous se plierait à de pauvres lois humaines. Si Aldrick voulait vraiment se venger, il faudrait qu'il le batte dans un combat lupin, comme n'importe qui de sa race devrait le faire. S'il gagnait, Edward se rendrait et accepterait sa sentence. La mort, la prison, l'exile qu'importe puisqu'il aurait tout perdu. Mais il ne faut pas trop espérer. Le loup avait beau s'être rangé du côté des arts, il n'en restait pas moins un prédateur hors pair et un guerrier expérimenté. Andréa pouvait en témoigner sans trop de peine.

    D'ailleurs, quand on parle du loup… Le jeune homme s'était rapproché du commissaire. Edward surveillait du coin de l'oeil leur petit duo et il fut surpris de voir son neveu questionner Aldrick sur l'identité de la créature et l'étrange réaction des hommes. Ce grand timide aurait-il trouvé un interlocuteur en la personne du policier ? Peut-être. Il faut dire que ces deux grands bruns se ressemblaient un peu. Deux têtes de mules au vilain caractère, ne pouvaient-elles pas que s'entendre ?

    Un léger sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il écoutait leur petite conversation. Si elle avait pu sans difficulté virer au débat philosophique, les interventions indélicates du gremlins l'empêchait grandement d'avancer. Néanmoins, le petit monstre permis à Edward d'assister à une scène très intéressante. Alors que le commissaire expliquait à Andréa la particularité des hommes capables d'assimiler leurs humbles existences, la vilaine créature ne trouva pas chose plus intelligente que de chanter ô mensonge. Cette petite intervention fit soudainement s'emporter le commissaire qui défendait avec ardeur ses connaissances. Cela surprit grandement le patron du Lost Paradise. Visiblement, vivre parmi les hommes n'avait pas été sans conséquence pour ce cher Aldrick. Prendre parti pour ces êtres alors qu'il devait les emprisonner par dizaine, dont certain assurément bien plus monstrueux que n'importe quel employé de son cabaret, n'était-ce pas un peu sot de sa part ?

    Mais le commissaire ne s'arrêta pas là, prit dans son élan, demanda à ses deux interlocuteurs s'ils n'avaient jamais rencontré de tels humains. Et si Andréa secoua vigoureusement la tête pour toute réponse, les pensées d'Edward s'envolèrent immédiatement pour ce petit bout de femme qu'il avait pris sous son aile. June. Ce cygne malade qu'il avait sauvé d'une mort certaine, cette envoûtante créature qui charmait les foules par son chant et sa grâce… Elle savait. Jamais Edward n'oublierait ce jour où elle découvrit son secret. Elle n'avait pas fui. Effrayée au premier abord, elle lui avait fait confiance. Le loup-garou en avait été extrêmement troublé. Ce jour-là, quelque chose avait changé en lui, il s'était senti étrangement apaisé. L'indescriptible peur de perdre une nouvelle fois le contrôle, cette terreur lui broyait constamment les tripes s'était évaporée l'espace d'un instant, un instant magique.

    Son regard croisa les iris dorés d'Aldrick et balayant bien vite cet instant nostalgique, il reprit toute sa contenance habituelle. Il haussa les épaules à l'attention du commissaire, et lâcha dans un soupire :

    « Je n'ai pas la même capacité que toi à accorder ma confiance aux autres, homme ou non. Alors quand bien même j'en ai rencontré beaucoup, je crains fort que mince soient ceux que je me risquerais à appeler "ami".

    - C'est pas étonnant, de toute façon tu n'aimes personnes, ajouta Andréa en ronchonnant. »

    Son oncle fronça les sourcils. Il attrapa son neveu par l'épaule et se pencha à son niveau avant de lui expliquer dans un calme olympien :

    « Ne dit pas n'importe quoi. C'est toi qui devrais être plus méfiant Andréa. Je ne serais pas toujours derrière toi et crois-moi certains hommes feront peu cas de ta jeunesse s'ils apprennent ta nature. Ils seront bien plus concentrés sur l'idée de vérifier si tu corrobores le mythe de "l'homme à l'envers". »

    « L'homme à l'envers, des poils sous la peau, c'est dégueu c'est crado ! ~ ♪ »

    Edward grogna et enfonça fermement le chapeau de toile sur la tête difforme du gremlins. Ces créatures étaient d'un manque de respect sans égal !

    De son côté, Andréa détourna les yeux, aussi vexé que contraint d'admettre l'absolue vérité des propos de son oncle. Edward le savait bien. C'était lui et lui seul qu'Andréa venait trouver, en larme, quand le poids du monstre était trop fort, c'était encore lui qui le rassurait inlassablement les veilles de pleine lune, ou lui sur qui le louveteau pouvait défouler sa rage et sa douleur quand la bête se réveillait sans craindre de mettre une vie en danger.

    Un léger sourire s'esquissa sur le visage du maître des lycanthropes qui décoiffa d'un revers de main son louveteau. Il se redressa et s'adressa à Aldrick toujours occupé avec son prisonnier :

    « Compte tenu de la nature de cette belle blonde, je suppose que tu ne vas pas prendre le risque de la laisser aux mains d’un de tes subordonnés. Il salua poliment le commissaire en ôtant son chapeau. Cette petite virée en ta compagnie m’a ravie mon cher, il faudra remettre cela sous peu. Mais nous n’allons pas t’embêter plus longtemps, n’est-ce pas Andréa ?

    - Hein ? Oh… Euh oui, oui. Merci encore de nous avoir accompagné Monsieur.

    - Bien. Alors nous allons prendre congés si tu le permets. J’ai un cabaret à aller vérifier. Prends bien soin de toi, ne mange pas trop de chocolat et arrête de fumer ! »

    Il lui adressa un sourire radieux, mais au combien taquin et tourna les talons vers la sortie de l’exposition. Andréa tarda un peu plus, et finissant par saluer Aldrick d’un geste la main, il courut retrouver son oncle.

    « Tu l’apprécies ? demanda Edward souriant.
    - …Oui ça va. Il a l’air gentil, lui répondit timidement son neveu.
    - C’est bien, c’est bien…
    - En quoi c’est bien ?
    - Parce que vous vous ressemblez.
    - Quoi ? Mais n…
    - Alors comme ça tu as inondé le cabaret ?
    - Change pas de… Pas du tout !! J’ai aidé à le nettoyer ! Tu n’as pas écouté quand je te l’ai expliqué tout à l’heure ?!
    - Non ~ termina Edward avec malice. »

    Son neveu grommela et enfonça ses mains dans ses poches, boudeur. Cette adorable réaction fit éclater de rire son oncle qui s’amusa une nouvelle fois à le décoiffer. Cette sortie avait été fort intéressante et se clôturait de façon exquise.


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