Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? | |
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Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Jeu 14 Fév - 14:38 | |
| « Mais qui… Qui a eu cette idée saugrenue de fêter la Saint-Valentin ? »
D’un coup de pied, Edward poussa la porte étroite de la petite cuisine spéciale fête des amoureux qui leur avait été attribuée. Il y avait là tout le confort, ingrédients et ustensiles pour faire de parfaits petits chocolat, en plus d’une décoration kitch à souhait, faite de petits cœurs mielleux et de beaucoup, beaucoup de rose. Enfin… Si l’on exceptait le caractère ronchon du lycanthrope qui venait d’y pénétrer, cela avait tout un petit nid d’amour.
Pourtant il s’était mis sur son trente et un. Le beau loup-garou prenant toujours grand soin de son apparence, ce jour-là n’avait pas fait exception et il s’était vêtu avec un soin irréprochable. Le noir mystérieux d’une veste courte, laissée ouverte, dévoilait un veston au rouge flamboyant et une lavallière sombre surmontant une chemise immaculée assortie à un pantalon blanc, lui-même couvert par de hautes bottes en cuir. Il avait fière allure si l’on passait outre les traits boudeurs installés sur son visage.
Arrivé le premier sur place, il entreprit de faire rapidement un tour des lieux, mais sans aucune motivation. Et pour cause. Edward n’aimait pas la Saint-Valentin et il n’aimait pas non plus cuisiner. Alors pensez bien que faire des chocolats pour une fête idiote ne lui plaisait absolument pas. Ajoutons à cela qu’il s’était cogné le pied de bon matin, n’avait pas put manger son pain au chocolat et qu’une artiste, folle furieuse, l’avait couvert de rouge à lèvre avant qu’il n’ait eut le temps d’émerger d’un sommeil houleux, et vous obtenez un loup plutôt enclin à faire bouffer des portes qu’à chanter l’amour sous un cerisier en fleur. Il n’avait d’ailleurs pas emporté de recette, et comptait bien sur son équipière pour s’occuper de ça. Car dans son malheur, il avait la chance de faire équipe avec une demoiselle. Plutôt jolie d’ailleurs, mais avec un caractère de cochon. Mouai… Avouons le, en réalité cela n’avait rien d’un coup de pot. Pire encore, c’était sa fête aujourd’hui ! À croire qu’on avait réellement cherché à le mettre de mauvais poils.
Un soupire s’échappa de ses lèvres, lorsqu’il contempla une énième marque de rouge à lèvre dans le reflet déformé que lui offrait une bouilloire. À force de frotter il avait réussi à en faire disparaître un maximum, mais ça et là, des traces de son agression subsistaient.
« Rah… C’est pas vrai ! »
Grommelant une flopée d’injure transylvaine, le lycanthrope bazarda la carafe en étain dans l’évier avant de prendre place sur la première chaise venue. S’installant, bras croisés, le grand bonhomme avait tout d’un enfant puni. Il fixait un coin de table, la mine boudeuse. La pendule en forme de cœur — évidemment — illustrait joyeusement chaque seconde par un son rondouillet et terriblement agaçant.
Puis, cherchant à s’occuper, Edward tira son siege au milieu de la pièce et s’y installa après avoir récupéré toute une batterie de couteaux bien aiguisés. Levant les yeux vers l’horlogue, un léger sourire s’étira alors sur son visage lorsqu’il empoigna la première lame.
Edward White s’apprêtait à « tuer le temps ». L’unique chose à laquelle il ne songea pas était le fait qu’il visait au moins aussi bien qu’un lampadaire aveugle par temps de brouillard et que, juste sous la maudite horloge, se tenait la porte d’entrée à la cuisine.
Voilà une Saint-Valentin qui s’annonçait… mortelle ? |
| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Ven 15 Fév - 18:20 | |
| En retard, l'a rendez vous quelque part ! Elle n'a pas le temps de dire en revoir, elle en retard, en retard !!
Valentine sortit à vive allure de chez elle, manquant de rentrer dans un passant qui lorgnait la vitrine de la libraire de son père. Elle qui aimait tellement la ponctualité, voilà qu'elle était elle-même dans le tort à cause de sa mère qui voulait savoir où elle allait ainsi et Loki qui, prenant sa bouille d'humain irrésistible, lui demanda ce qu'était donc que la Saint Valentin. Car oui, ce jour là, en plus de se fête, il s'agissait aussi de celle des amoureux. Pas qu'elle se sentait concernée pour ce dernier détail mais elle avait envie de faire plaisirs à ses amis en leur offrant de bons petits gâteaux au chocolat. Surtout qu'un tirage au sort démoniaque lui avait donné un partenaire de cuisine pour le moins inattendu. Le grand patron de Cabaret lui-même. Oh elle avait tellement hâte ! Elle n'avait jamais eu l'occasion d'être toute seule avec lui et même s'il était l'éternel ennemi de son commissaire adoré, elle était curieuse de savoir ce qu'ils allaient bien pouvoir faire tout deux.... Surtout qu'il n'était pas déplaisant à regarder et parlait d'une façon charmante... Quand il était bien luné évidemment.
Elle pris la direction de la salle de cuisine qui leur était attribuée, aménagée avec tout ce qu'il fallait dedans. Elle avait hâte de commencer et ainsi ravir ses amis de ses petits plats ! Et en plus, elle s'était faite toute belle pour l'occasion ! Une jolie robe noire avec de la fine dentelle blanche. Il y en avait autour de ses bras, au bout de ses manches courtes bouffantes, mais aussi le long de son beau col avec un petit décolleté qui montré son raz le cou rouge habituel ainsi que son collier long qui n'était autre que sa montre à gousset gravé en argent. On pouvait aussi voir la dentelle autour de sa taille, enlaçant son corset et évidemment en bas de la robe, finissant la descente jusqu'au dessus des genoux. Ceux-ci était recouvert d'un collant sombre et au bout, de ravissantes bottines de cuir à talon, qui ne semblaient aucunement déranger Valentine alors qu'elle courrait dans la ville à toute vitesse. Elle tenait également un sac à main assez grand semblant être bien plein et rebondissant.
La journaliste n'était en retard que d'une dizaine de minutes seulement... Eddy allait-il la gronder ? Elle s'arrêta devant la porte, reprenant son souffle et croisant les doigts. Mais alors qu'elle allait frapper, un bruit sourd se fit de l'autre côté, comme si l'ouverture de bois avait reçu un choc brutal en un point précis. Que se passait-il de l'autre côté ?
"Allons bon, il aurait déjà commencé sans moi ?"
Elle hésita, se demandant s'il n'avait pas pris un autre binôme pour la punir de son retard, mais frappa quand même à la porte et l'ouvrit avec prudence. Edward était assis sur une chaise, juste en face de l'ouverture et tenait entre ses mains une panoplie de couteaux. Mais qu'est-ce qu'il fabriquait encore ?! Il allait quand même pas la canarder de lames hein ?! Mais elle ne s'effraya aucunement, ayant vu des scènes bien plus flippantes et referma la porte, découvrant planté dedans l'un de ces fameux couteaux. Il n'avait rien d'autres à faire pour passer le temps ? Elle se tourna vers lui et afficha un petit sourire aimable, même si lui de son côté ne semblait ressemblait à un ours mal léché... avec des petites traces de rouge à lèvres de ci de là... Oh matinée difficile apparemment...
"Bonjour Edward. Sincèrement navrée pour ce petit retard, j'ai eu des obstacles sur mon chemin. Tu es prêt à faire des chocolats pour ta douce et tendre ? Ou peut-être même "Tes" tu as tellement de succès avec les filles. Oh ! J'ai un cadeau pour toi au fait !"
Elle ouvrit son sac et fouilla, ressortant un petit paquet rectangulaire et le lui donna. Il s'agissait du dernier ouvrage de son père. Une suite d'un thriller dont Eddy suivait la série. Cela n'était normalement pas encore en vente, mais Valentine avait convaincu son paternel de lui en donner un en avant première. Toute contente d'elle, de très bonne humeur, elle alla poser son sac sur une chaise libre. Mais à peine posée elle réalisa qu'elle avait laissé son livre de cuisine sur son bureau. Enfer et damnation éternelle, quelle sotte ! Enfin, elle avait à peu près la recette dans la tête. Elle allait donc jouer la carte de l'improvisation. Prenant un tablier, elle commença à le mettre et chantonnant gaiement. Le seul soucis fut qu'avec ses dentelles et ses lacets maintenant son corset, elle n'arrivait pas à attacher correctement l'arrière de son vêtement. Flûte ! Avec un air gêné, elle tourna timidement la tête vers l'homme aux couteaux.
"Euh... Eddy ? Est-ce que tu pourrais m'aider à attacher mon tablier ? J'y arrive pas à cause de ma robe... S'il te plait >_<"
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Sam 16 Fév - 12:28 | |
| Edward s’apprêtait à balancer un nouveau couteau vers cette insupportable horloge, lorsqu’un doux parfum féminin vint lui chatouiller le nez. Songeant que cela devait être sa partenaire, le lycanthrope retint sa lame et grand bien lui en prit. On toqua, et poussant doucement le montant de bois, une belle rouquine glissa le bout de son nez. Valentine était arrivée. Enfin. Elle s’excusa rapidement de son retard, releva habillement et sans faute de goût les traces de rouge à lèvres qui bordaient encore l’oreille de son interlocuteur avant de lui présenter un paquet cadeau. Interloqué, le loup quitta son siège pour récupérer le présent. Sa mine terne avait laissé place à un sourire d’enfant curieux, et relevant ses iris dépareillés vers la jeune journaliste, il lança :
« Je vois que tu as pensé à mon non-anniversaire. C’est gentil ça. »
Il défit méticuleusement l’emballage et se retrouva avec joie en possession d’un nouveau roman de M. Lefevre. Depuis le temps qu’il voulait la suite ! Comme à son habitude et dévoré par l’impatience, Edward ouvrit le livre et s’en alla à sa dernière page. Il avait la fâcheuse manie de toujours en lire l’ultime phrase et bien souvent, trop pressé pour attendre, c’était le chapitre final entier qu’il dévorait.
Il n’eut cependant pas le temps d’en trouver la ligne, qu’une voix gênée l’extirpa de sa recherche.
"Euh... Eddy ? Est-ce que tu pourrais m'aider à attacher mon tablier ? J'y arrive pas à cause de ma robe... S'il te plait >_<"
Relevant la tête, il observa Valentine qui avait engagé un ardent combat avec un tablier. L’action le fit sourire et la demande l’enchanta. Il faut dire que pour une fois, la belle avait quitté ses vêtements de baroudeuse pour une tenue bien plus féminine qui lui sciait à merveille et enchantait l’amateur de belle femme qu’était Edward. Déposant le roman sur la petite table la plus proche, il se glissa derrière elle pour l’aider.
« Laisse moi faire. Tu es en train de créer un nœud monstrueux avec le laçage de ton corset et à ce rythme là, tu devras tout retirer pour espérer t’en débarrasser. »
L’idée n’était pas déplaisante en soit, mais tout de même, ils étaient avant tout là pour faire des chocolats ! Alors il lui ôta les deux lanière des mains et s’occupa du problème en un temps record, terminant le duel par un adorable laçage. Mais non content de sa prestation, il posa ses mains sur les hanches de la jolie rousse avant d’aller embrasser sa joue d’un baiser chaleureux, et glissant jusqu’à son oreille, il lui murmura le sourire aux lèvres :
« Bonne fête Valentine ~ »
Il relâcha son étreinte et, après avoir ôté sa veste et enfilé à son tour un tablier, il posa ses mains gantées sur le poste de travail, sans avoir aucune idée de ce qu’ils allaient faire.
« Je n’ai pas pris de recette, je voulais te laisser cet honneur, mais j’ai comme l’impression que tu l’as oubliée non ? » Il lui adressa un sourire légèrement taquin avant de se tourner vers les placards. « Regardons déjà ce que nous avons là ! »
Ouvrant tour à tour plusieurs portes, il contempla avec le plus grand désarroi les innombrables ingrédients qui s’offraient à eux. Revenant auprès de sa partenaire du jour, deux pots en main, il les lui présenta en ajoutant :
« Ça par exemple… C’est curieux. Tous les pots sont annotés ainsi. Cela va grandement nous complexifier la tache pour notre pâtisserie. Regarde… L’étiquette indique uniquement « Mangez-moi ». Il ne manquerait plus qu’un lapin passe en rabâchant qu’il est en retard pour que je me persuade que c’est un rêve que je fais là ! »
Ses iris quittèrent les pots pour se poser sur Valentine, curieux d’avoir sa réaction. Cela ne s’annonçait peut-être pas si mal finalement !
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| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Lun 18 Fév - 18:00 | |
| Eddy accepta gentiment de l'aider à attacher son tablier, évitant un probable massacre avec ses rubans et autres lacets que contenait sa robe. Mais alors qu'elle allait le remercier et se mettre au travail, il la déstabilisa complétement en l'attrapant par les hanches et en déposant ses lèvres sur sa joue pâle. Il lui souhaita une bonne fête au creux de l'oreille avant de la lâcher. Ah le vil petit fourbe ! Surprise de ces gestes, elle avait soudain viré au rouge, prise au dépourvu. Oh elle était sûre qu'il l'avait fait exprès ! Restant muette, tentant de se reprendre, il lui parla de la recette et là encore, elle rougit, mais cette fois-ci d'embarras. Oui bon ça va hein ! D'accord elle avait oublié son livre de cuisine chez elle, mais il aurait également pu prévoir quelque chose de son côté ! Screugneugneu !
Reprenant consistance, elle rassembla quelques ustensiles tout en se remémorant les choses à faire pour son gâteau. Mais un autre élément perturbateur s'incrusta dans cette cuisine. En effet, Edward ressortit les pots et dévoila des étiquettes étranges mais d'un goût certain. Valentine s'en amusa, s'imaginant courir parmi les fleurs chantantes ou conversant avec le chapelier toqué autour d'un bon thé. Il ne manquait plus que l'apparition du chat souriant et elle s'y croirait. Même s'il valait mieux pour le félin qu'il ne montre pas sa jolie frimousse sans quoi il finirait étouffé entre ses bras, se prenant milles caresses et câlins.
Elle esquiva un petit air taquin avant de répondre à l'homme aux yeux vairons.
"Je pense que cela risque de compromettre la préparation... De mon côté, je ne me sens pas de goûter à quelque chose d'étrange. Ma taille actuelle me convient parfaitement."
Elle rit doucement et s'approcha également du meuble, se mettant à côté d'Edward. Elle attrapa un bocal de poudre et l'observa. Qu'est-ce que cela pouvait-il bien être ? De la farine ? Du sucre glace ? Du sel peut-être ? Ou encore même un produit illégal que traquait ses amis du commissariat ? Elle n'osait pas tester mais ouvrait quand même le couvercle, faisant danser la poudre blanche dans son récipient de verre. Elle resta pensive un moment avant de tourner la tête vers son partenaire. Mais la journaliste avait oublié qu'il était aussi près et fit alors face à son torse. Elle faillit éclater de rire en réalisant qu'elle avait faillit s'adresser à sa chemise et leva les yeux vers ceux du Don Juan, reculant d'un pas pour bien le voir.
"Comment allons nous faire ? De mémoire, il nous faut de la farine, du sucre, de la levure, du chocolat noir et blanc, du beurre et des œufs. On peut ensuite prendre soit des pignons de pin, des noisettes ou des noix, qu'importe les trois conviennent."
Elle lui sourit, contente d'avoir bien retenue sa liste d'ingrédients. Mais il fallait les réunir et là, c'était une autre histoire... _________________ - ♥♥:
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Jeu 21 Fév - 21:01 | |
| « "Je pense que cela risque de compromettre la préparation... De mon côté, je ne me sens pas de goûter à quelque chose d'étrange. Ma taille actuelle me convient parfaitement." »
L’analyse de Valentine arracha un sourire à Edward. C’était bien les femmes ça. Toujours une petite pensée pour leur apparence. Enfin, avec le maillage de fer qui leur étreignait la taille, un kilo de plus ou de moins, ce n’était pas ça qui ferait la différence non ? Quoi qu’il aurait été bien dommage de dégrader la silhouette aux formes généreuses de la journaliste.
L’observant du coin de l’œil, il reporta finalement son attention sur les deux pots au contenu bien mystérieux. Sa partenaire en avait ouvert un et, l’agitant avec délicatesse, elle semblait chercher à entrer en communication avec la fine poudre blanche qui s’y dandinait tant sa concentration était grande. L’odorat du lycanthrope fut chatouillé au contact de ce nouveau parfum. Farine. Il n’y avait aucun doute là-dessus. S’apprêtant à faire part de sa découverte, il fut déconcerté de se retrouver nez à nez avec le vide lorsqu’il tourna la tête. Valentine s’étant un peu trop approchée de lui, son mètre quatre-vingt-seize la lui dissimulait. La scène leur arrache respectivement un léger rire et, tandis qu’elle reprenait une place plus confortable pour communiquer, elle lui énonça avec soin la recette.
« Et bien ! Voilà ce que j’appelle de la mémoire. » Il lui récupéra le pot des mains et y plongea le doigt avant de l’appliquer sur le nez de la demoiselle.
« La farine est déjà sortie. Et je pense que dans ce pot-ci, c’est le sucre. » Il le posa à son tour sur la table, puis fit volt face pour s’attaquer aux placards. « Maintenant, voyons voir si j’ai du nez ! »
Ouvrant tour à tour plusieurs pots, il inspira un à un leurs effluves et ramena ceux qu’il considérait comme faisant partie de la recette. Au passage, il retrouva les œufs, dissimulés dans une petite boîte en carton, et le beurre qui, il en était certain, était plus ou moins apparu par magie sur le meuble. Il en profita également pour ramener quelques ustensiles qui pourraient leur être nécessaire avant de se tourner vers Valentine.
« Il manque… La levure c’est ça ? »
Il ouvrit un autre pot et y plongea à nouveau le nez, pour le ressortir immédiatement. Se détournant rapidement, une flopé de sternutations s’en suivit, complétée par un geste un peu brusque du lycanthrope qui vit passer par terre la quasi-totalité du contenu du flacon.
« Taaah ! C’est du poivre ! »
Il éternua encore une bonne dizaine de fois avant de réussir à se calmer. Le bocal retrouva violemment sa place dans le meuble qui vit sa porte se fermer dans un claquement sec et brutal. Retournant au poste de travail tout en essayant de ne pas glisser sur les grains noirs qu’il avait renversés, Edward s’essuya le nez d’un revers de manche avant d’annoncer sans contestation possible :
« On fera sans levure et si c’est trop compact, tu n’auras qu’à la mettre dans ton sac, ça fera une très bonne arme de poing. »
Il se tut quelques secondes avant d’ajouter dans un murmure d’enfant vexé : « Et ce n’est pas drôle… »
Rageant d’avoir été humilié de la sorte par un pot inoffensif, le lycanthrope se saisit du saladier et d’un fouet, prêt à passer ses nerfs sur le premier ingrédient venu. Mais peu habitué à être derrière les fourneaux, il ne put que rester bêtement à contempler leur plan de travail sans savoir par où commencer. Un soupire s’échappa de ses lèvres fines, ses épaules s’affaissèrent et se tournant vers Valentine il demanda :
« Bon ! Par quoi on commence ? »
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| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Ven 1 Mar - 19:46 | |
| Edward commença a fouiner dans les bocaux, reniflant chacun pour trouver quelle était l'identité de chaque. Cela désappointa quelque peu Valentine. Allons bon, quel étrange méthode ! Il n'aurait pas fallut qu'il participe à un cour de chimie, il aurait finit à l'hopital dès le premier cour. On lui avait toujours apprit à se méfier d'un produit dont on ignorait le contenu et de ne pas y mettre le nez, certain pouvant être nocif. Mais cela, il ne semblait même pas s'en préoccupé et bientôt, il avait réunit quasiment tous les ingrédients sur la table mis à part la levure.
Il fouina encore un peu et soudain se mis à éternuer, la déconcentrant alors qu'elle tentait de se rappeler des proportions en regardant ce qu'ils avaient déjà. Elle sursauta et se retourna vers lui, l'observant un instant avant de comprendre qu'il venait de renifler du poivre. Ah, bien fait, petit renifleur ! Son manque de précaution l'avait puni... Elle posa une de ses mains devant ses lèvres pour réprimer une furieuse envie de rire, tellement la scène était comique, mais s'abstint avec beaucoup de mal. Elle préféra lui tourner le dos et remplir un saladier de farine, rajoutant deux oeufs entier avec. Mais ses épaules tremblantes avaient dut la trahir car il lui demanda de ne pas rire. Ah, avait-il comprit qu'elle lui cachait un début de fou rire silencieux ?! Elle se racla bruyamment la gorge pour se reprendre et indiqua une casserole et le chocolat noir."
"Il me semble qu'il faut faire fondre le chocolat noir avec... hum... 100g de beurre si ma mémoire est bonne. Je te confie cette tâche et veille à ne pas le manger ! Je sais que tu n'es ni Aly, ni Nath, mais je préfère le dire avant qu'il ne soit trop tard. Et pour la levure... C'est très embêtant, la dernière fois que j'ai essayé d'en faire, j'en avais pas mise assez et c'était un peu dur... Hum... Je vais essayer de la trouver... Lorsque le chocolat sera liquide, tu n'auras qu'à le mélanger à ce que je viens de faire. Tu n'auras qu'à rajouter le sucre juste avant et je ferais le reste."
Elle lui sourit, et prépara une quantité approximative de sucre dans un container à côté de son saladier où à présent on pouvait voir une pâte étrange farineuse. Bien, comment faire pour dénicher cette levure ? Elle n'était pas experte en cuisine et le fait de ne pas savoir comment le reconnaître l'inquiétait. Elle en avait absolument besoin. Elle n'avait pas envie que son gâteau devienne une brique ! Oh évidemment, elle savait que ceux à qui elle en donnerait aller en manger pour lui faire plaisir, mais elle avait pitié pour leurs dents et leur estomac...
Elle s'avança donc vers les étagères et recommença à farfouiller un peu partout, ressortant que les bocaux possédant de la poudre blanche. Peut-être allait-elle trouver son bonheur... Oh ! Et si elle était cachée dans des petits sachets comme chez elle ?! Partant sur cette idée, elle posa les poudres blanches dans un coin, et mis le bazars partout dans le meuble, grimpant même à genoux sur la table en dessous pour avoir une meilleure vue... Même si cela allait probablement la faire tomber dans quelques temps, mais ça elle ne le savait pas encore... _________________ - ♥♥:
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Sam 2 Mar - 15:43 | |
| Par gentillesse ou pour éviter du supporter l’humeur de chien d’Edward, Valentine étouffa tant bien que mal un fou rire. Le lycanthrope songea brièvement qu’il lui était reconnaissant de ne pas l’enfoncer un peu plus dans sa bêtise et d’éviter une humiliation plus cuisante que celle dont le pot de poivre était l’auteur. Cependant, l’idée de faire du gâteau sans levure une arme de défense pour la jolie demoiselle ne sembla guère lui plaire et elle se mit en tête de trouver elle-même la levure qui manquait à leur préparation. Le loup voulu protester, mais Valentine fut plus prompte que lui et, en l’espace d’une petite minute, il se retrouvait avec la lourde tâche de faire fondre le chocolat.
Blessé dans son orgueil et bien obligé d’admettre qu’il devait écouter les conseils de la cuisinière, il abdiqua et se mit au travail. C’était une mission hautement importante et au moins autant ennuyeuse, mais lui au moins saurait résister à l’appel de la sucrerie, pas comme deux autres énergumènes qui devaient déjà avoir vidés les placards de leur cuisine respective.
« Comme tu veux, je te laisse aux bons soins de trouver la levure, mais te regretteras de ne pas avoir mon gâteau béton si tu te fais aborder par un troupeau de cochons dans la rue. »
Après avoir retiré ses gants, Edward brisa les carreaux de chocolats dans la petite casserole, il y ajouta le beurre et laissa le tout gentiment fondre au bain marie. Ce que c’était long. Fixant le mélange de ses iris dépareillés, le loup se fatigua bien vite de ce spectacle pour préférer contempler sa jolie partenaire en pleine ascension du mont Table. Touillant distraitement son chocolat, il l’observa avec le plus grand intérêt, bien qu’un peu déçu que même après pareille acrobatie, aucun petit bout de cuisse ne lui ait été dévoilé. Cette robe était bien trop sage à son goût. C’est vrai quoi… Elle aurait pu faire un effort tout de même.
« Attention à ne pas tomber quand même, Aldrick me tuera s’il t’arrive quoi que ce soit. »
Lâchant un soupire de déception, le lycan se remit au travail. Suite un dernier tour de cuillère, le résultat lui semblait plutôt convenable, mais pour éviter de se faire taper sur les doigts, il préféra demander l’avis de son binôme avant de le verser dans la préparation. Casserole en main, il se dirigea vers la table où, le nez dans les placards, la belle rousse cherchait toujours le Graal. A priori, il n’y avait rien de plus simple qu’un aller-retour entre la table et leur plan de travail. Quatre petits mètres les séparaient et un accident était plutôt peu probable. Mais c’était sans compter sur la malchance qui semblait poursuivre le loup-garou depuis le début de la journée.
« Tu peux me dire si ce… »
Arrivé près de Valentine, Edward se précipita un peu trop sans doute et, oubliant le poivre qu’il avait renversé, il ne manqua pas de poser le pied sur une multitude de fourbes petits grains qui lui firent perdre l’équilibre sans aucune classe. Se rattrapant de sa main libre au bras de sa pauvre partenaire qu’il entraîna dans sa chute, il eut au moins le mérite de sauver une partie du chocolat et de ne brûler personne.
Étalé de tout son long, sa tête avait cogné avec force le carrelage et c’est encore sonné qu’il ouvrit les yeux pour se rendre compte des dégâts. Le bras tendu vers le plafond maintenait par miracle la casserole intacte tandis que sa main livre s’était posée sur ce qui devait être le dos de Valentine. Grommelant une flopée d’injure transylvaine, il se redressa légèrement et passa ses doigts dans les cheveux flamboyant de la jeune femme. Légèrement inquiet, il demanda avec une douceur rare chez lui :
« Est-ce que ça va ? »
Il ferma les yeux, la tête encore résonnante du choc, mais s’il est bien un loup capable de retomber sur ses pattes, c’est Edward White et alors qu’un large sourire lui éclairait le visage, il glissa sa casserole de chocolat sous le nez de la journaliste et annonça joyeusement :
« Mais j’ai sauvé le chocolat ! »
Il y trempa le doigt, le mélange encore un peu chaud était parfait pour la dégustation, mais le malicieux loup-garou trouva bien plus amusant d’en déposer sur le nez de Valentine avant de le savourer. C’était drôlement bon en plus ! Ça avait un petit goût de « reviens-y » tiens…
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| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Sam 2 Mar - 16:30 | |
| [Et après tu dis que c'est moi qui cherche hein 8D pour la peine... huhuhuhuhu *sort*]
La recherche de la levure fut assez ardue, les placards envahit d'objets des plus incroyables. Elle se serait facilement cru dans une cuisine d'un grand restaurant ou dans celle de Mary Poppins. Mais à quoi pouvez bien servir ces produits ?! Et évidemment, elle ne trouvait pas du tout d'étiquettes lui permettant d'assouvir sa curiosité. Si elle tenait le petit plaisantin qui avait eu cette idée... Concentré sur ses recherches, elle n'entendit pas approcher Edward, tenant dans sa main la casserole de chocolat... Cependant, elle sentit sa présence lorsque soudain, un bruit de glissade se fit derrière elle. Mais si seulement elle n'avait entendu que cela. Une main l'agrippa dans prévenir dans le dos et l'entraina dans son angle mort avec force et brusquerie.
Sous la surprise de ce geste, elle tenta de s'accrocher tant bien que mal au meuble, mais ses mains ne purent se refermer que sur des objets et bientôt, son corps partit en arrière, quittant la table où elle s'était installée. La sensation qu'elle ressentit à ce moment là la fit crier, un hurlement mélangé de peur et de surprise. Car sur le coup, ce qui l'avait effrayé le plus était son propre corps. La position qu'elle avait prise, n'offrait aucunes dispositions pour retomber sans bobo, mais il était trop tard pour penser à cela. Elle ferma les yeux par réflexe et attendit le choc...
Lorsque son cerveau se remit en route, elle était à terre, à moitié allongée sur le dos, mais quelque chose avait légèrement amortit sa chute, l'empêchant de se cogner méchamment contre le sol. Se redressant péniblement, la rouquine sentait son corps trembler sous le coup de la frayeur et était on ne peut plus crispé. Ses iris lui apprirent qu'elle avait finit sur les genoux d'Edward, lui aussi également à terre, ne semblant pas mieux qu'elle. Une main douce s'était posé dans ses cheveux, lui arrachant des frissons. Il sembla lui demander si elle allait bien, mais Valentine n'était pas encore tout à fait remise pour pouvoir lui répondre. Elle le dévisagea tandis qu'il lui montrait la casserole de chocolat, miraculeusement sauvé. Ah, était-ce pour cela qu'il était venu vers elle ?
Son esprit commençait enfin à dissiper l'adrénaline qui circulait à vive allure dans ses veines lorsqu'il s'amusa à lui mettre du chocolat sur le bout du nez. Décidément, peu importait la situation, il ne ratait jamais l'occasion d'être farceur. Elle afficha un petit sourire et s'essuya d'un revers de main. Mais ses lèvres se figèrent lorsque son corps se réveilla complétement et lui apprit que quelque chose la faisait désagréablement souffrir. Baissant son regard vers son genoux droit, Valentine découvrit une entaille qui semblait décidé à faire couler le plus de sang qu'elle le pouvait. Oh non... Le rebord de la table ne l'avait pas épargné apparemment. La jeune femme était certes rassuré de n'avoir que cela, mais à présent, qu'elle voyait des gouttes de sang tomber sur le carrelage, elle doutait un peu de sa chance.
"Je pense qu'on peut appeler ça les risques du métier..."
Il fallait mieux pour elle qu'elle se dépêche de nettoyer la plaie et de faire cesser l'hémorragie. Elle tenta de se redresser, mais la douleur lui paralysa la jambe, faisant trembler le reste du corps avec. Voilà qui était fâcheux... Oubliant l'espace d'un instant la présence de l'homme aux yeux vairons, elle poussa le bas de sa robe vers sa cuisse, laissant sa jambe apparaître sans protection, presque nue. Sa peau pâle semblait l'être encore plus à mesure que le sang s'échapper. Il lui fallait un mouchoir... Ou alors elle allait devoir dire adieu à un bout de sa robe et la transformer en pansement improvisé. Cherchant du regard un éventuel tissu pour sauver sa robe, elle se rendit compte qu'elle tenait toujours les objets de l'étagère. Et parmi eux un paquet de petits sachets familiers.
"Edward, je crois que j'ai trouvé la levure..." _________________ - ♥♥:
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Sam 2 Mar - 19:17 | |
| Si le chocolat était aussi bon, c’était en parti parce qu’à son goût se mêlait une odeur fort agréable que l’esprit encore douloureux d’Edward mis plusieurs secondes à interpréter. Du sang. Du sang humain plus exactement, celui de Valentine. Le regard bigarré du lycanthrope courra le long de la silhouette de la jeune femme à la recherche de la blessure dont le liquide au parfum alléchant s’échappait. Il ne lui fallut pas longtemps avant de trouver l’entaille qui avait pris place sur le genou de la belle. Une grimace de douleur se dessina sur le visage aux traits fins de cette dernière alors qu’elle tentait de se relever. L’essai fut un échec cuisant et la jolie rousse dut se résoudre à siéger sur les jambes d’Edward quelques minutes de plus.
Ce ne fut pas pour déplaire au loup-garou, car pour mieux constater les dégâts, sa partenaire venait de remonter sa robe jusqu’à sa cuisse, dévoilant des jambes fines et élancées à la peau de pêche. Un véritable plaisir pour les yeux. L’espace d’un instant, le lycanthrope se demanda si son geste n’était pas délibéré. La coquine ne chercherait-elle pas à le déstabiliser ou à s’accorder ses faveurs ? Mais alors que la main encore libre du loup se préparait à goûter cette peau pâle mais abimée, la voix douce de Valentine le ramena brutalement à la réalité.
« Edward, je crois que j'ai trouvé la levure... »
Les iris du concerné s’arrachèrent à cette jambe sans protection pour se poser sur un petit paquet rose qui le fit grimacer. La levure. Il était vrai qu’ils étaient censés faire un gâteau. Bon sang, quelle injustice ! Ne pouvant retenir un soupir las, Edward leva les yeux au ciel, calmant par la même occasion ses ardeurs et lâcha avec une ironie non feinte :
« C’est fannnntastique. »
À bout de bras, il posa la casserole sur la table avant de s’y agripper. Son autre bras enserra la taille de Valentine qu’il tira contre lui, lui recommandant dans un murmure de le laisser faire. Repliant les jambes, il se hissa de toutes ses forces pour finalement se retrouver sur ses pieds. La journaliste, toujours dans ses bras, fut délicatement assise sur la petite table d’où elle avait chuté. Le lycan lui ôta son sachet de levure des mains, récupéra sa casserole et s’empressa de déposer le tout sur leur plan de travail.
« On verra cela plus tard, il faut déjà s’occuper de ta blessure. »
Armé d’une chaise, d’un peu d’alcool et d’un torchon humide, Edward s’installa face à la journaliste et c’est avec douceur qu’il dégagea sa robe de l’entaille ensanglantée avant de s’emparer avec délicatesse de cette jambe de gazelle. L’hémoglobine avait légèrement ruisselé, décorant la peau pâle de la jeune femme de quelques filets rouges. Habitué aux bandages et autres gestes de soin, le loup déchira le torchon en deux d’un geste rapide mais précis. Il en confia l’un des morceaux à sa partenaire alors qu’il entreprenait un nettoyage minutieux avec le second. Avec douceur et une sensualité recherchée, il essuya méticuleusement la gambette de Valentine, non sans que quelques caresses du bout des doigts ne viennent troubler les soins.
« Tu as de la chance, ça n’a pas l’air profond. Attention ça risque de piquer. »
Imbibant son torchon d’un peu d’alcool, Edward nettoya la plaie avec soin pour s’assurer qu’elle ne s’infecterait pas. Le sang ne coulait déjà plus, et mise à part la douleur, l’accident serait vite un mauvais souvenir. Relevant son regard si particulier sur Valentine, il lui offrit un sourire malicieux avant d’ôter le bout de torchon de ses mains. Cependant, avant de terminer son rôle de médecin en posant le bandage, le loup-garou voulut profiter une dernière fois de cette peau délicieuse. Glissant ses mains le long du mollet de la belle rouquine, il les arrêta sous son genou qu’il remonta lentement jusqu’à ses lèvres. Avec tendresse, il déposa un baiser délicat sur la plaie. Puis se redressant, il glissa le torchon dans le creux de l’articulation et l’en entoura avec professionnalisme. Un sourire charmeur s’étira sur ses lèvres alors que son regard croisait celui de Valentine.
« Voilà qui est mieux n’est-ce pas ? »
Il se leva, non sans une énième caresse pour cette chaire découverte, et attrapant délicatement la taille de sa partenaire, il la souleva de la table pour la remettre sur ses pieds. Il préféra tout de même la tenir encore un peu, au cas où ses jambes la trahiraient. Puis, glissant jusqu’à son oreille, il lui murmura avec suavité :
« Maintenant on peut s’occuper de la levure ~ » |
| | | Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○ Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Dim 10 Mar - 14:16 | |
| Pourquoi la cuisine commençait-elle se réchauffer ainsi ? C'était bien la seule pensée qu'avec Valentine en ces instants qu'elle n'aurait certainement pas imaginé. Elle savait même que si jamais on lui avait rapporté ce qui allait se passé, elle aurait bien rit, pensant à une blague coquine. Mais pourtant, elle ne le pensait pas une seule seconde, tandis que les doigts fins d'Edward passaient lentement sur sa peau pâle, la faisant frisonner.
Avec douceur et force, il s'était redressé et l'avait délicatement posé sur la table avant de se focaliser sur sa jambe. Elle était encore déboussolée, aussi n'avait-elle pas réalisé immédiatement ce qu'il faisait. Elle voyait poser la casserole et la levure de l'autre côté, et se tourner vers elle avec un chiffon. Le soin qu'il accorda à nettoyer le sang qui coulait toujours de sa blessure avait quelque chose de sensuel, lui donnant de jolie couleur aux joues, ses yeux ne quittant pas un seul instant Edward, se mettant à le détailler avec une curiosité qui n'avait rien à voir avec celle qu'elle avait toujours lorsqu'elle jouait son rôle de journaliste. Non c'était autre chose... Elle s'attarda un instant sur son visage, semblant concentré. Elle resta même imperturbable lorsqu'il lui parla, la prévenant qu'elle allait surement avoir un peu mal. Elle ne comprit pas de suite de quoi il parlait, le dévorant du regard, mais la soudaine brûlure de l'alcool la fit revenir à elle.
Ah, quelle horreur ! Si elle ne savait pas que cela n'était que pour son bien, elle aurait crié et repoussé ce chiffon porteur de sensations désagréables. Elle était si bien juste avant, elle en avait même oublié son entaille... Chose assez curieuse quand elle y pensait. Elle ne put retenir un petit cri de douleur et se crispa légèrement, serrant ses doigts contre le rebord de la table, enfonçant ses ongles telles des griffes d'un chat se sentant menacé. Sauf qu'elle ne l'était pas. On la soignait et il fallait qu'elle tienne le coup. Elle n'allait certainement pas se dévoiler ainsi... Et pourtant elle avait toujours eu en horreur cette sensation. La journaliste ne tombait jamais aussi la douleur causé par une chute ou par le produit désinfectant lui était insupportable car son corps n'en avait pas l'habitude.
Mais ce moment passa assez rapidement pour sa plus grande satisfaction. Elle prit une profonde inspiration et releva son regard juste à temps pour croiser celui de l'homme aux iris envoutantes. Il lui souriait gentiment et récupéra le deuxième morceau de chiffon qu'elle avait gardé pour lui. Il allait lui faire un bandage et tout cela devrait n'être que de l'histoire ancienne... Sauf qu'Edward eu une idée qui remonta un peu plus la température du corps de la demoiselle. Il déposa un baiser sur la blessure, la déstabilisant totalement. Pourquoi ? Non pas de savoir pourquoi faisait-il cela, même si cela était étonnant; mais pourquoi lui faisait tant d'effet ? Il se redressa et termina le bandage, lui souriant étrangement. S'amusait-il de la faire rougir ainsi ou avait-il une idée derrière la tête ? Non... Non elle devait s'imaginer des choses, voilà tout. C'était en tout cas ce qu'elle voulait se dire, mais la rouquine n'avait plus que cela en tête, devenant une obsession lorsqu'il l'étreignit pour l'aider à se redresser.
Sa jambe lui faisait encore mal, mais elle pouvait poser son pied et tenir seule, même si cela lui arrachait une douleur désagréable remontant jusqu'au genou. Valentine observait ses jambes, constatant qu'un peu de sang avait coloré la dentelle de sa robe. Cela n'était pas flagrant, mais elle l'avait quand même remarqué facilement, ce qui la contraria un peu. Elle n'avait pas été assez rapide lorsqu'elle avait relevé le bas du tissu... Et elle aurait pu maugréer encore longtemps contre elle-même si soudain, un murmure, tel un souffle chaud près de son cou, ne la fit pas sursauter et à nouveau frissonner agréablement. S'occuper de la levure ? De quoi parlait-il ? Redressant la tête vers lui, elle plongea son regard dans le sien et parut troublée.
"De quoi tu... oh."
Tel un déclic, elle revint sur terre, lui rappelant dans quel contexte elle était. Ils étaient là pour faire un gâteau... Oui. Mais elle n'avait plus du tout envie d'en faire un, elle ne savait d'ailleurs plus où en mettre de la tête. Edward la déstabilisait et elle ignorait totalement pourquoi. Elle le trouvait charmant et soudain assez sensuel, mais tenta de se reprendre et clignant plusieurs fois des yeux. Aller, elle devait se ressaisir ! Elle n'allait quand même pas fondre dans ses bras, cela ne lui ressemblait pas... si ? Elle posa une main sur le plan de travail et se retourna vers lui avec un sourire d'abord timide, puis emprunt de douceur.
"Merci d'avoir soigner ma jambe, tu es incroyablement agile de tes mains."
Elle lui lança un regard taquin et se mit sur la pointe de son pied valide pour déposer ses lèvres sur la joue du bel homme, réellement reconnaissante. Alors que sa peau était fraiche, elle devina rapidement que la sienne devait être brûlante. Mais était-ce de sa faute s'il était parvenu à la faire rougir ainsi ? Reculant d'un pas maladroit, elle tenta de se retourner vers la casserole de chocolat, la regardant sans grande conviction. Elle avait oublié la suite des tâches à faire... Et cette température qui devenait proche de l'insoutenable...
"Il faut verser le chocolat avant qu'il ne se solidifie..."
Prenant le manche de la casserole, elle souleva le récipient et le versa lentement dans le saladier, le regardant s'écouler, l'esprit ailleurs. Qu'avait-elle dit qu'il fallait faire avec ? Elle avait un trou de mémoire et espérait que le liquide chaud ne s'arrête jamais de couler afin de lui permettre de reprendre ses esprits, ce qui n'était pas gagné. _________________ - ♥♥:
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: À la Saint-Valentine, tous en cuisine ? Sam 23 Mar - 16:48 | |
| Edward White était un sacré polisson ce qui était loin d'être une grande nouveauté. Il savait qu'il avait une allure tout à fait agréable pour la plupart des dames, ainsi qu'un physique plutôt plaisant et s'en priver aurait été terriblement stupide. Mais il était de plus en plus rare qu'il s'en amuse ainsi. Passant trop de temps au cabaret, il en venait à croiser très rarement de belles demoiselles dont il pouvait se permettre de s'octroyer les faveurs. En apprenant qui allait-être sa partenaire pour ce cours de cuisine, pas une seule seconde, il n'avait pensé profiter de la jeunesse et des formes avantageuses de la journaliste. Il faut dire qu'elle était plus ou moins la protégée de ce cher Aldrick, alors s'il ne voulait pas se mettre une bonne partie de Paris à dos, la raison aurait voulu qu'il garde ses distance avec la rouquine. Mais voilà, rien ne s'était passé comme prévu. Avouons le, elle avait même multiplié les gestes de charmes et attisé la flamme de luxure d'un jeune homme dans la fleur de l'âge. La faute en revenait donc aux deux protagonistes, et peut-être même au gâteau ! Tant qu'à faire…
Abandonnant l'étreinte que ses mains de pianistes gardait sur la taille de Valentine, Edward observa avec une certaine satisfaction les joues rougies de la jeune fille. Il n'était donc pas encore si rouillé que ça ! La pauvre semblait toute retournée, mais tâchant de se reprendre, elle leva son regard de princesse vers lui et lui adressa un sourire plus doux que jamais avant de le remercier et de complimenter l'adresse dont il avait fait preuve dans ses soins. Il s'apprêtait à répondre que cela n'était rien, mais à peine ouvrit-il la bouche que la journaliste se hissa sur la pointe de son petit pied et déposa un baiser brûlant sur sa joue glacée.
Quand je vous dit qu'elle le chauffe !
Restant un moment idiot, Edward haussa un sourcil et observa avec curiosité cette maladroite jeune femme s'en retourner à sa recette. Voilà qui était terriblement amusant. Un sourire taquin se dessina sur les lèvres du loup qui décortiquait chacun des gestes de sa coéquipière. Agrippée au manche de la casserole, elle observait avec insistance le chocolat rejoindre le reste de leur préparation. Deux possibilités s'offrait au lycanthrope. Le premier consistait à être un gentil petit loup et reprendre, l'air de rien, leur petite recette tandis que le second visait à profiter du trouble du petit chaperon roux pour en déguster encore quelques bout de peaux. Des choix cornéliens, mais rapidement tranchés par le jeune homme qui prit le parti du plus raisonnable des deux.
Faisant un léger pas en arrière, il glissa ses doigts dans les cheveux flamboyants de la journaliste, et les retira délicatement de son visage et de sa nuque pour les fixer en un délicat petit chignon, maintenu par une simple baguette de bois qui trainait sur la table. Puis de penchant avec délicatesse, il déposa un baiser dans ce cou mis à nu avant de remonter jusqu'à l'oreille de la pauvre cuisinière pour lui murmurer :
« Il n'y a pas que de mes mains que je suis habile ~ »
Quoi ? Vous ne pensiez tout de même pas que « sage » et « raisonnable » signifiaient la même chose pour le loup-garou ?! Pauvres innocents que vous êtes…
Un sourire malicieux s'étira sur ses lèvres fines, tandis qu'il reprenait place à ses côtés. La casserole était vide et c'est l'air de rien qu'il s'empara du saladier pour en mélanger délicatement le contenu. Il n'avait aucune idée de ce qu'il fallait faire, mais constatant la quasi disparition de tous les ingrédients, il songea qu'il allait être temps d'enfourner tout cela. Jouant une nouvelle fois de leur proximité, il se pencha par dessus la jeune femme et se saisit du petit sachet de levure qui les avait tant agacé. Il l'ouvrit d'un bon coup de dent et le versa méticuleusement dans la mixture en y apportant un dernier coup de fouet.
« Ça me semble parfait ! Qu'en penses-tu princesse ? »
Il lui adressa un franc sourire, puis fronça les sourcils et tendis sa mains vers le visage de la jeune femme. Ses doigts caressèrent sa joue avec délicatesse tandis qu'il se justifiait d'un mensonge :
« Tu avais un peu de chocolat. »
Puis, revenant à leur préparation, il se saisit du premier plat qui passait par là et l'observa perplexe.
« Il n'y a pas quelque chose à faire avant de vider la pâte à l'intérieur ? Une histoire de beurre non ? Pour que ça ne colle pas. » |
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