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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889]

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June Ravenclose
Le chant du cygne
June Ravenclose

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MessageSujet: Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889]   Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889] I_icon_minitimeVen 20 Juin - 13:02

June était une jeune femme simple. Pour être heureuse, il lui suffisait de voir les employés du cabaret s'activer tout autour d'elle avec enthousiasme ou encore l'un de ses autres chers amis. Un mystère et son cœur s'emballait, trépignant d'impatience, il y en allait tout autant pour les histoires d'amour. Ou pour celles d'autrui du moins, ne sachant distinguer la passion habitant certains de ses proches... Le cygne blanc du Lost Paradise se devait de rester innocent et pur. Pourtant, son cœur n'était pas toujours bercé sur des vagues tranquilles. Entre garder le secret des Légendaires et le sien, la nervosité trouvait sa place, parmi le courage et les sourires de la jeune femme. Et c'étaient précisément ces émotions à fleur de peau qui la rendaient si instable, en proie à ses violentes crises d'hystérie...

Seulement, aujourd'hui, au lieu de se tracasser à propos de ce qu'elle ne pouvait vraiment contrôler, June avait envie de sortir un peu, avant la représentation de la soirée. Que ce soit pour rencontrer de nouvelles personnes, se changer les idées ou tout simplement manger un encas sucré, toutes les occasions étaient bonnes pour découvrir de nouveaux quartiers de Paris. Par contre, cette fois, pour s'y rendre, elle prit un cab plutôt qu'y aller à pied, histoire de se faire un peu plus discrète. Sa voix attirerait les regards, près du cabaret, tout le monde espérant apercevoir l'un des artistes ou encore pouvoir s'entretenir avec eux... C'était impressionnant, vraiment, ce que cet étrange Edward White avait réussi à bâtir en si peu de temps. Cependant, si June n'était pas sortie, elle aurait pu s'éviter les événements de l'après-midi. Si seulement elle avait pu savoir... Mais les médiums ne peuvent lire l'avenir, ils ne peuvent que discuter avec les morts, et ceux-ci n'en savent souvent pas davantage que les mortels.

Voilà donc comment elle se retrouva au marché de brocantes, le plus innocemment du monde. Allant et venant dans les allées, son regard tomba sur de nombreux objets, mais ce qui attira vraiment son attention fut un visage parmi la foule... La petite cantatrice ressentit aussitôt une boule oppressante se former au fond de sa poitrine et quelques sueurs froides lui parcourir le corps. Il lui aurait été impossible d'oublier cette femme qui avait travaillé auprès des religieuses du couvent où elle avait été « traitée ». Celle qui n'hésitait pas à se montrer franche ou méprisante envers tous ceux qui étaient dits fous, lorsque les Sœurs étaient occupées alleurs, soit disant dans le but de les ramener à la réalité. Qui aurait pu le croire, alors que seuls les patients en étaient témoins ? June se souvenait d'une fois en particulier. Sa peau avait été brûlée, et tout cela n'avait été vu que comme une souffrance quelle s'était infligée elle-même... Elle n'aurait pourtant pas dû être aussi surprise de croiser quelques visages familiers au cours du temps. Ses parents avaient été assassinés, mais il n'en était pas allé de même pour tous ceux qui l'avaient tourmentée... Ce qui était probablement mieux. Hélas, les émotions ne pouvaient pas toujours être contrôlées, et certainement pas celles qui étaient un peu irrationnelles. Et June se doutait que si cette femme mauvaise la voyait, s'en était fini de sa vie tranquille. Les souffrances de l'esprit ne pouvaient être soignées, c'était bien connu de tous sous une évidence qui ne changerait jamais.

Il ne restait alors plus qu'une seule solution, prendre la fuite. June marchait tellement vite qu'elle bouscula quelqu'un. Elle leva la tête, sans pouvoir s'excuser pour autant, ne pouvant rien dire dans son état. Au moins, il lui semblait qu'il s'agissait d'un visage familier, alors peut-être qu'on ne lui tiendrait pas trop rigueur de ce manque de manières. Elle s'agrippa plutôt à la manche de ce jeune homme, les mains tremblantes, le regard hagard, ne sachant quoi faire. Elle était en train de perdre pied. La folie s'insinuait dans ses veines. Bientôt, elle aurait perdu tout contrôle sur la situation.

— Ne les laissez pas m'emmener...

Pas ici, pas maintenant...


Dernière édition par June Ravenclose le Sam 28 Fév - 17:38, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889]   Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889] I_icon_minitimeDim 22 Juin - 3:52

Musique:

    Savez-vous ce qui est génial dans un bain de foule ? Absolument rien !
    C'était encore un jour où Mortimer devait lui même porter ses lettres. Sans compter que la totalité d'entre elles étaient destinées à de funestes destins, dont le plus humble serait de ne simplement pas être lu.

    La Salpêtrière était en manque de moyens depuis la direction avait décidé de réaffecter d'anciens bâtiments pour accueillir plus de victimes.. Pardon, de patients. Et Adams avait été chargé, lui d'aller poster les lettres d'impayés et de livre de compte pour en faire état dans les sphères juridiques compétentes. Mais ne nous attardons pas sur l'administratif houleux, et allons à l'essentiel : l'outrage, ou, l'une des énièmes blagues faites à l'encontre du chef exécrable du service psychiatrique.

    Mortimer soupçonnait vivement une diversion de la direction pour l’évincer de certains changements dans le service lui-même, mais il ne préférait pour l’heure pas penser à ces complots. Quoique, SI en fait !
    Alors qu’il était en train de descendre la rue principale menant au bureau postier et de télégrammes, le jeune psychiatre se mit à vagabonder dans une sorte de crise paranoïaque interne où il imaginait jusque sa secrétaire posant dans ses tiroirs des stylos mal rangés exprès pour le rendre fou l’espace de quelques minutes.

    Toujours est-il que dans ses rêvasseries une jeune femme visiblement distraite trébucha contre lui. Son regard froid se posa sur la chevelure claire, voire angélique, de cette jeune femme. Mortimer allait s’empresser d’accentuer son regard à l’état de zéro absolu lorsqu’il reconnu dans le teint extrêmement pâle un visage qu’il avait vu lors du grand balle des folles. Miss Ravenclose si cela était exact, cette jeune femme même qu’Edward semblait tenir en un intérêt certain si ce n’était en affection. Adams eut un léger sourire évasif lorsqu’il s’aperçut qu’il tenait peut être là un argument de poids. La réalité le rattrapa au moment où les ongles de Miss Ravenclose insistèrent :

    « Ne les laissez pas m'emmener... »

    Elle présentait des signes de paniques, peut être même une crise d’angoisse à en juger par son souffle palpitant. Ses yeux étaient perdus et exorbités et ses mains tremblaient. Quoiqu’elle lui veuille, elle devait immédiatement sortir de cette foule, le marché et ses vautours ne font pas bon ménage dans ce genre de situation.
    Le psychiatre eut un soupir avant de fermer sa main sur celle qui l’avait agrippée, la curiosité le piquait plus qu’être un bon samaritain, mais il n’était de toutes manières pas du genre à laisser l’ennui le rattraper.

    ” Suivez moi. ”

    Il emboîta le pas tout en jetant des regards noirs à la faune qui obstruait son passage. Mortem avait le don pour se tirer de situation fâcheuse, et ici encore ses capacités d’observations s’avérèrent utiles. Mortem avait repéré une accalmie dans une ruelle annexe où un libraire tenait un bien silencieux refuge.
    Mortimer en ouvrit la porte, faisant sonner une petite clochette. Aucun signe du libraire encore, il fit entrer June et referma la porte derrière elle pour couper le bruit de l’extérieur.
    Elle devrait se sentir plus en sécurité à présent, bien que la plupart des personnes dans paris jugeraient que vous ne le seriez pas entre des livres et Mr Adams.

    L’endroit était en grande partie poussiéreux, mais ne semblait pas pour autant mort. Il n’y avait d’ailleurs pas assez d’étagères pour ranger tous les livres et quelques piles s’étaient formées ci et là. Notamment une qui avait l’air d’être récente, à côté d’un fauteuil noirâtre vide.
    Mortimer essaya d’intimer à la jeune femme de s’y asseoir pour se remettre de ses émotions.

    ” Vous évanouir est-il une chose courante chez vous ?. ”

    En effet, le psychiatre s’était rappelé que cette même jeune femme avait eut une panique similaire lors du bal, qui l’avait conduite à une perte de conscience passagère. Heureusement la doctoresse Keller était elle aussi présente à ce moment là. Haaa Dolores Keller, ça c’était un sujet passionnant ! Mais l’action ne prêtait pas à des pensées scientifiques, surtout quand un vif souvenir lui remonta en mémoire, où son étrange chat l’avait prit pour cible.

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MessageSujet: Re: Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889]   Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889] I_icon_minitimeMer 6 Aoû - 23:58

Marchant et marchant d'un pas sûr mais régulier à travers la foule, ils s'éloignaient peu à peu de cette femme et June pouvait recommencer à respirer un peu. La panique cisaillant ses entrailles disparut et elle se retrouvait assise sur une chaise. Elle papillonna des paupières un moment, perdue, mais un regard à la pièce lui fit comprendre qu'ils se trouvaient dans une bibliothèque. Par contre, n'ayant pas encore complètement retrouvé ses esprits, les nerfs a fleur de peau, elle restait tremblante. En totale contradiction avec son comportement de tout à l'heure, même si elle était toujours aussi désespérée, elle lança entre ses dents, presque agressive :

— Laissez-moi tranquille ! Décidément ... Je suis maudite...

Cela lui prit encore un bon cinq minutes pour se calmer, tête entre les mains, presque recroquevillée, fredonnant tout bas une chanson, cette berceuse qui avait porté son enfance. Dans ces moments d'égarement, seul le temps ou une bonne gifle arrivaient vraiment à la ramener sur terre. Quoique cette fois les choses ne s'étaient pas trop mal passées, grâce au ciel. La brume quitta le regard de la petite chanteuse et elle pouvait à présent mieux voir les traits de celui qui l'avait sorti d'affaire. Oh. Il s'agissait de l'un des médecins de la Salpêtrière, non ? C'était du moins ce qu'elle avait supposé lors de la soirée qui avait porté leur rencontre, à voir ses questions et ses réactions... D'ailleurs, ce soir-là aussi, elle n'allait pas très bien. C'était mauvais pour ses nerfs et son cœur tout ça... June espérait bien qu'il ne la malmène pas trop pour obtenir des réponses. La curiosité scientifique était parfois tellement malsaine.

Les mots qu'il avait prononcé plus tôt lui revinrent en mémoire. Sans doute valait-il mieux y répondre le plus tôt possible. Pour autant, Mortimer Adams n'était pas le seul à requérir son attention. Une main transparente passa sous ses yeux. Elle lui jeta un regard, quelques centimètres plus haut que son compagnon improvisé, et secoua tristement la tête. Pas maintenant, désolé, fit-elle en silence, ses lèvres bougeant à peine. Tant pis pour les cris stridents à supporter. Espérons que tout cela passe inaperçu, sans quoi il y aurait vraiment matière à se poser des questions sur la santé mentale de la jeune femme.

— Excusez-moi, c'est l'émotion... Des évanouissements ? Je suppose...

Si c'était ainsi qu'il voyait les choses, une simple fatigue, inutile de le corriger, n'est-ce pas ? June était tout simplement ainsi. Sa peau était pâle, ses yeux fatigués, la peur lui tordait le ventre, pourtant, elle trouvait la force de tenir la conversation et de sourire. Mais c'était sa force de caractère et sa volonté qui l'avaient menée jusqu'ici, après tout. Tout n'était pas parfait, parfois même elle flanchait, mais elle s'était en quelque sorte habituée à ce train de vie mouvementé... Elle ne pouvait en faire autrement. Son esprit était peu à peu devenu comme une coquille fendue. Fragile.

— Monsieur ... Adams, c'est bien cela ? C'est gentil de vous inquiéter, mais je cherchais juste une façon de quitter les lieux. On prend grand soin de moi. La perfection, cela demande, beaucoup d'efforts.

Ah, grande naïve ! La jolie blonde voulait déjà se relever et nier en bloc l'épisode qui venait de se produire. Toutefois, ses jambes ne la portèrent pas, et elle retomba ainsi sur les fesses, se sentant ridicule, les joues un peu rouges, baissant les yeux... Que ferait-on d'elle, à présent ? La logique voudrait qu'il se montre indifférent envers son sort, puisqu'ils étaient deux étrangers, uniquement liés par les circonstances et une connaissance commune.

Il faudrait probablement qu'elle parle tout de même en détail de cet épisode à quelqu'un. Pas Edward. Il ne voudrait probablement plus la laisser sortir jusqu'à ce qu'il ait trouvé une solution durable. Et se confier à la police, bien que cela aurait pu être envisageable, ce serait révéler ce côté sombre de son passé, et ainsi entacher la réputation du cabaret...
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MessageSujet: Re: Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889]   Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889] I_icon_minitimeJeu 25 Juin - 2:39


    La jeune femme eut une réaction défensive fort compréhensible étant donné les circonstances aussi Mortimer ayant anticipé la chose avait prit bien soin de ne pas la toucher :

    — Laissez-moi tranquille ! Décidément ... Je suis maudite...

    Il l'observa quelques instants, voyant qu'elle avait elle même une méthode pour se calmer il la laissa achever son petit rituel. La chanson lui était inconnue mais avait en effet les mêmes effets que la musicothérapie suggérée lors de ce genre de cas. Rappelant l'enfance la plupart du temps.
    Mortem fit un tour des lieux d'un coup d'oeil. L'endroit semblait désert ou très peu visité pour qu'il n'y ait personne après ce remue-ménage. Soit, autant investir les lieux.

    Mortimer déplaça soigneusement quelques piles de livres à fin de laisser un peu plus d'espace pour respirer à la nouvelle arrivante.
    La jeune femme semblait perdue, mais après la récente angoisse il semblait normal qu'elle soit dans cet état. Elle semblait toutefois murmurer des choses, trop inaudibles, n'était-ce d'ailleurs que son souffle saccadé ?

    — Excusez-moi, c'est l'émotion... Des évanouissements ? Je suppose...


    Elle retrouvait ses esprits. Mortem avait en face une personne visiblement troublée quotidiennement, sa condition physique suggérait une certaine fragilité et une mauvaise endurance. Et pourtant, qui aurait cru avec cette description que cette même jeune femme possédait une voix et donc un souffle à hauteur de charmer toute âme en peine ?
    Le jeune psychiatre leva une main accompagnée de son sourcil gauche, expression minimaliste pour lui épargner la peine de s'excuser davantage.

    — Monsieur ... Adams, c'est bien cela ? C'est gentil de vous inquiéter, mais je cherchais juste une façon de quitter les lieux. On prend grand soin de moi. La perfection, cela demande, beaucoup d'efforts.

    Ne sachant quel comportement adopté, miss Ravenclose commençait à s'emmêler les pinceaux. D'ailleurs après avoir balbutier quelques paroles elle tenta de se relever pour retourner au sol plus vite qu'elle ne l'aurait prévu.
    Tout en l'aidant à se relever en parfait gentleman, Mortem la conduit sur le fauteuil qui trônait là dans le vide :

    - C'est bien cela. Je vous en prie reposez vous quelques instants. Il est inutile de surmener votre choc. "

    Un verre d'eau, peut être même accompagné d'un sucre, était de circonstance mais Mortem n'entendit toujours personne venir. Il laissa June un court instant pour se diriger vers le comptoir et appeler vers la porte du fond, fermée, qu'on lui porte assistance :

    - Le bail appartient-il à quelqu'un ici ? ... Personne ? "

    Vu l 'endroit, il y avait de fortes chances que le tenancier ou la personne qui surveillait la librairie en son absence était endormie, ou carrément absente elle aussi. Mais on laisse rarement plus de dix minutes une librairie ouverte sans surveillance ...
    Mortem se donna donc le droit de fouiller les armoires derrière le comptoir à fin d'y trouver un verre. Un lavabo devrait être disponible quelque part ouuuuu .... Ha ! Parfait, juste en dessus des étagères du comptoir se trouvait un pichet d'eau. De plus en plus étrange, *si une personne devait attendre ici, elle serait donc au comptoir, sur ce siège* ... Mortimer laissa ses questions pour plus tard et revînt à l'encontre de June en lui tendant son verre d'eau.

    - Je vous en prie. .. Vous parliez de 'fuir les lieux' ? Je suppose que vous fuyez ceux qui ont votre .. 'charge'. Quelle perfection cherchez vous à atteindre en fuyant de la sorte ? "

    Mortem tenta une moquerie maladroite pour détendre l'atmosphère, mais il cherchait surtout à connaître la raison de ce trouble qui n'avait pas l'air lié qu'à un simple malaise des foules.
    Quelque chose la tourmentait, elle devait certainement se poser maintes questions. Mais contrairement aux jugements hâtifs de ses pairs, il ne considérait pas que cela soit un fait sans importance simplement par sa condition de femme.
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MessageSujet: Re: Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889]   Le chemin des damnés [Pv Mortimer] [1889] I_icon_minitimeLun 21 Sep - 20:37

June se laissa guider bien gentiment, dans un état second. Elle avait la tête ailleurs. Sa peau était glacée. Pourquoi n'y avait-il personne ? Pourquoi ce spectre de jeune femme se trouvait-il ici ? L'atmosphère de ce lieu ne lui disait rien qui vaille, vraiment. C'était une bonne chose qu'elle ne se retrouve pas ici toute seule. D'un autre côté, elle aurait préféré que ce ne soit pas avec un psychiatre. Le genre de personne qui pourrait justement détecter son horrible maladie. Qui pouvait la renvoyer à la camisole capitonnée d'un seul mot. Elle était terrorisée, voilà. Impossible de se calmer vraiment, dans de telles circonstances. Elle accepta tout de même de prendre une petite gorgée d'eau avant de lui répondre. Ses mains tremblaient, mais peut-être qu'après quelques explications, il lâcherait l'affaire.

— Vous ne sortez jamais de la Salpêtriere ? Le Lost Paradise, vous en avez forcément entendu parler. Je suis cantatrice. J'avais pourtant cru comprendre que vous connaissiez Dolores, et Edward aussi...

Enfin, c'est bien vrai qu'elle n'avait croisé cet homme qu'une seule fois auparavant. Elle ne connaissait rien de lui. Comment pouvait-elle bien lui faire confiance ? Si elle l'avait suivi, c'est parce qu'elle n'avait pas eu le choix. Les nerfs étaient en train de la lâcher. Et lui ... Lui se lançait dans des suppositions odieuses ! Comment osait-il ?

— Vous vous trompez ! J'ai vu quelqu'un qui m'a fait beaucoup de tort. Personne qui ne vienne du cabaret. Ils sont tous trop bons avec moi et je –

Les mots cessèrent brusquement. Ses traits devinrent plus secs. Le verre lui glissa des mains, mais elle ne fit aucun geste pour le rattraper, victime de cette colère sourde qui l'étourdissait. Le tourbillon de ses émotions l'avait emportée loin du rivage.

— Je ne le mérite pas !

Son hurlement hystérique achevé, elle regarda ses mains, perdue. Se recroquevilla sur son fauteuil, les mains empoignant ses cheveux défaits pendant la course. Elle avait tenté d'ignorer les signes, mais l'évidence se trouvait là. Les crises devenaient plus fréquentes. Elle ne contrôlait plus rien. Depuis le début, elle le savait. Son bonheur était éphémère. L'échéance avait été retardée, mais c'était inévitable...

— Peu importe. Je ne leur serai plus utile, bientôt.

Et alors, sa vie s'arrêterait dans un battement de cils, marionnette brisée à qui l'on couperait les fils. Elle ne serait qu'une disparition de plus, une artiste regrettée mais qui serait vite oubliée. Les journaux étaient doués dans ce rôle. Devait-elle encore seulement se battre contre la fatalité ? Cette fois, personne ne pourrait sauver son âme. Elle devait l'accepter. Elle devait l'entendre, de la bouche d'un expert.

— Il n'y a pas d'espoir. N'est-ce pas ?

En autant qu'il n'ébruite pas l'affaire. Pouvait-elle vraiment demander à ce que le secret professionnel dont elle avait tant entendu parler soit respecté ? Elle n'était pas sa patiente, après tout. Pas vraiment.
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