Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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» Elysion Earth par Eglantine Jocor Sam 9 Nov - 16:31
Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%]
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Sujet: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Jeu 11 Juin - 0:18
Allemagne (Ludwig) d'Hetalia
Snorri Nummelin
Mais la réputation ne meurt jamais,
Celle que bonne l’on s’est acquise.
Nom d'artiste : Il n'en a pas. On se contentera de l’appeler Snorri ou Monsieur Nummelin. Surnom(s): Teddy Bear. Personne n'a encore osé l’appeler ainsi devant lui. Âge (en apparence) : 29 ans Sexe : Masculin Nationalité : Il est originaire du grand duché de Finlande, rattaché à l'empire russe. Techniquement, il est Russe. Comme ses parents. Ses grands parents étaient suédois. Pourtant ils sont tous nés au même endroit. Les joies des envahissements successifs. Un petit voix me dit que si Snorri survit encore une vingtaine d'année, il aura peut être une chance d'être Finnois. Orientation sexuelle : Heterosexuel Race : Berserker Métier : Chef de rang Taille : 2m08 Poids : 108 kg Autre chose ?
You look like…
Tiens-toi debout, là, devant nous pendant que tu questionnes !
Snorri, c’est ce qu’on appelle dans le langage commun un ours. Ou une armoire à glace. Il en impose, du haut de ses deux mètres dix, taille assez notable pour la société de l’époque où la moyenne s’approche plus du mètre soixante-quinze pour les hommes. Cela a ses avantages et ses inconvénients. C’est un argument d’emploi non négligeable lorsque le travail comprend une partie de présentation et de présence. En effet, personne sans quelques grammes d’alcool ou alors une bonne dose de confiance en lui et une graine de folie n’ose s’en prendre à lui. C’est donc la plus sûre des armures de protections. Snorri se démarque des autres, les domines, en impose. Et il faut avouer qu’il y a des jours où il se dit qu’il aurait préféré être plus petit pour mieux se fondre dans la masse. Il en vient même à se dire que les gens qui veulent se grandir sont stupides, ils ne connaissent pas leur chance. De toute façon, les humains sont des éternelles insatisfaits, y’a toujours un truc qui va pas.
Parlons des inconvénients pour éclairer votre lanterne des malheurs du géant. Outre les plafonds et les poutres souvent trop basses (et pourtant, il aime habiter sous les toits) qui lui font régulièrement de jolis bleus souvent mal interprétés (Pourtant, il vous le jure, cela fait des mois qu’il n’a pas été pris de folie et qu’il ne s’est battu avec personne), cette taille le rend plus impressionnant qu’il ne le souhaiterait. Ajoutez à ça ses cents kilos de muscles purs, son regard bleu glacé, rien de tout cela n’arrange ses affaires. Sa coupe courte quasi militaire parfait le tout. Et personne ne comprends que justement, plus ses cheveux sont coupés courts, plus cela montre son pacifisme totale. Ses yeux ont par contre perdu l’innocence qu’ils avaient avant tout cela. Le combat, il s’y est jeté corps et âme. Il considère qu’il a suffisamment donné, il n’est pas venu en France pour se battre encore, plus pour se reconstruire en sécurité. Son corps porte la marque de tous ses combats. Par chance, son visage a été épargné. L’endroit le plus touché par ces disgracieuses cicatrices, c’est son torse. Normal, chez les humains normaux, c’est l’endroit le plus sensible, une égratignure peut se faire tordre quelqu’un de douleur. Oui mais un berseker en transe ne connait pas la douleur. Alors c’est un mauvais choix. Les cicatrices, il y’en a qui aime. Sa sœur Aamu dit poétiquement que comme ça, c’est bien, c’est comme les meubles que son menuisier de mari répare pour les bonnes familles d’Helsinki. Cela raconte une histoire qu’il suffit de savoir lire. Cela ne l’empêche de coudre maillots de corps et chemise et de les envoyer à son cher frère pour qu’il cache tout ça. Quand ce ne sont pas les pulls pour l’hiver, adapté au climat finnois mais pas à celui de la ville lumière. Snorri les met quand même. Il a trop chaud, mais il s’en fiche.
Être massif, il est devenu, être massif, il restera, à son grand dam. Statue de marbre, toujours tirée à quatre épingles et qui demande la même chose aux autres, mais ça aussi ça n’aide pas. Dommage pour l’animal sociable qu’est Snorri, habitué à dépendre et agir pour un groupe auquel il a juré plus ou moins loyauté. Le groupe avant l’individu. Etrange conception de la société que peuvent avoir les bersekers pour une société occidentale. Dans ces sociétés, il faut parfois paraitre avant d’être. Sa tenue. Un costume complet trois pièces lorsque qu’il travaille. Il en a deux, au cas où. Ils sont parfaitement identiques, payé grâce à six mois d’économie. Quand il ne travaille, il porte les vêtements cousus par ses sœurs. Surtout Aamu. Eliina a moins le temps, elle travaille. C’est souvent elle qui, lors des allers-retours de ses patrons russes à Paris apporte les colis, de peur que la poste entre les pays ne les perde. Aamu reste la plus sobre possible, mais s’autorise quelques fantaisies. Il est formellement interdit de se moquer des chemises brodées que Snorri est parfois amené à porter, qu’on se le dise.
You are…
Loki est beau d'apparence, mauvais de caractère, très changeant dans son comportement.
Snorri fait vivre à lui seul le proverbe « l’habit ne fait pas le moine ». Sous son aspect presque patibulaire se cache en fait un type tout ce qu’il y a de plus normal. Sympathique, c’est quelqu’un de très doux et plutôt juste dans ses jugements. Il donne sa chance à chacun, mais une seule. Jamais de deuxième chance. Souvent victime des jugements hâtifs, il s’interdit de tomber dans les mêmes travers. Bon vivant, il n’est jamais contre une bière, un verre de vin et quelques douceurs pour agrémenter une soirée entre amis. De bonne compagnie, il arrive rarement les mains vides. Il aime les discutions au rythme enlevé, les débats, sa curiosité et sa grande mémoire sont des atouts non négligeables, sans compter qu’une partie de son éducation culturelle a été faite par la patronne de sa sœur Eliina, qui se sert de lui comme valet de pied d’appoint en journée de temps à autres. C’est donc quelqu’un de plutôt ouvert à ce sujet, aimant cultiver son esprit. Il lit beaucoup, fréquente les musées, ce qui est assez notable pour quelqu’un de sa classe sociale et avec son passif. Il a cependant une relation avec l’alcool qui a toujours été très compliquée. Sa force physique et sa taille lui permette de boire plus qu’un homme de taille plus commune sans tomber dans l’ivresse si bien qu’il entraine ses compagnons de boisson bien moins armés avec lui. L’alcool délie les langues, dit-on, mais le souvenir de son père et de la mort de sa mère le hante. Aussi, il a peur des gens un peu trop imbibés. Quand ce sont des proches, il s’en éloigne, insidieusement, cachant les tremblements de sa main derrière son dos, toujours très raide. Lorsque c’est un client, il n’hésite pas à envoyer un de ses subordonnés. Il n’est pas lâche pourtant, s’il doit y aller, il ira, à contre cœur, mais il ira. Soutenir ses hommes, c’est son rôle, quitte à aller rouler des mécaniques. Ce qui est personnel, comme cette « phobie » doit être laissé au vestiaire avec tout le reste.
Il a toujours recherché l’autre mais ne déteste pas la solitude. Disons qu’il faut doser. Quand Snorri est dans ses nuages, il a besoin d’un tête à tête avec son ours Ragnarok, par exemple. C’est un cadeau de son neveu. « Comme ça, t’auras plus peur, tonton, il te protègera de tout tout tout. Il est même plus fort que le croque mitaine ». L’ours en question étant lui-même hérité de son beau-frère, la peluche a donc un certain âge mais notre chef de rang y tient comme à la prunelle de ses yeux. Cet ours, c’est la preuve en ce monde qu’il existe un endroit où il peut retourner quoi qu’il arrive et où il aura toujours sa place. Snorri y retourne de temps en temps. Il faut cinq jours de bateau en partant de Calais pour atteindre Helsinki, le billet de seconde place reste abordable pour un homme seul. Disons qu’il y retourne une fois tous les deux ans, de manière aléatoire, si jamais ses anciens alliés le repère qu’il ne sache pas quand tendre l’embuscade. Entre deux voyages, il entretient une correspondance très soutenue, à raison d’une lettre tous les trois-quatre jours, avec le décalage des réponses qui s’en suit, à cause du transport.
Il en faut beaucoup pour énerver le berseker. Ses colères sont cependant aussi terribles que rares. S’il maîtrise sa transe et n’y entre qu’en cas d’extrême nécessité, ses colères peuvent être explosives. Il parait qu’une porte et deux chaises ont rendus l’âme la dernière fois. Cela a pas mal refroidit le contrevenant. Snorri a ce côté paternaliste. Protéger ses sœurs a été sa première « mission », il protégera instinctivement tout ersatz de faiblesse qui paraitra devant lui. Cet instinct protecteur l’empêche d’ailleurs d’avoir une relation stable avec une femme. Trop protecteur, il en devient pesant et aucune d’entre elle n’a su lui poser des limites claires et nettes. Cette protection s’applique aussi bien aux employés du Cabaret qu’aux inconnus. Snorri a un « truc » avec les enfants, qui voient plus vite que les adultes qu’il est parfaitement inoffensif. Mais bon, il ne s’en vante pas trop. Ce n’est pas très reluisant pour un homme de l’époque, ce genre de truc. Ce truc s’applique aussi sur les chats errants, il a d’ailleurs plus ou moins adoptés deux matous récemment, deux chatons répondant au nom de Frey et Freyja. De même il a apprivoisé deux corbeaux qu’il nourrit religieusement de sa fenêtre des combles et qu’il a appelle Hugin et Munin. Il a tendance à leur parler, à leur confier ses secrets. Eux, au moins, ne les répèterons jamais. Son truc s’étend tout aussi aux gens qui ont besoin de parler. Il est rassurant et fiable et ça plait.
Il accorde une grande importance à son travail, très professionnel, il attendra des autres qu’ils s’y conforment comme lui. De son passé de valet de pied, il a gardé ce besoin que tout soit parfait et tiré à quatre épingles, du dressage des tables aux costumes des serveurs en passant par la propreté de la vaisselle et la manière de se tenir des employés. Tout écart de conduite est sanctionné sans ménagement, maintenant ainsi un cadre rassurant pour lui. Ses fantaisies, il les garde pour la peinture. Pour l’instant, il a acheté un traité, quelques tubes (il ne remerciera jamais assez le type qui a inventé ça cinquante ans plus tôt), une toile, un chevalet et des pinceaux. Il n’a pour l’instant pas passé le cap. Notamment parce que cette nuit sanglante hante ses cauchemars et le blanc de la toile. Mais peut-être qu’imager cet épisode l’exorcisera. Peut-être. Mais pas tout de suite.
Once upon a time…
C'était à l'origine des temps, alors que régnait le néant.
Notre histoire commence quelque part dans le grand-duché de Finlande, dans la campagne de Turku. Le père de Snorri y est gestionnaire des domaines pour les nobles russes à qui on a offert cette région prospère après la guerre de Finlande. Enfin, ça, c’est en théorie. Au village, tout le monde sait que le père Numellin est bourré à la liqueur ou à la vodka, selon sa production personnelle et les arrivages, et ce dès neuf heures du matin. Tout le monde sait que c’est sa femme qui effectue ce travail d’intendance dans l’ombre, Monsieur Numellin n’étant sobre et présentable que lors des visites du patron. Elle est bien courageuse, la mère Numellin. C’est qu’elle élève ses sept enfants à bras le corps. Cinq garçons, les aînés et deux filles, les cadettes. Il y a d’abord Taisto, l’aîné, que sa mère enjoint à s’éloigner dès qu’il est suffisamment âgé. On l’envoi apprendre le métier de son père chez son parrain en Carélie. Très loin donc. Puis il y eu Lasse, qui subit si on peut le dire le même sort. Sa mère préfère l’envoyer faire des études de théologie en ville pour qu’il devienne pasteur. Ensuite il y a Mikko. Pour lui, ce sera une embauche dans une étude de notaire proche de chez une tante. On termine cette série avec Anselmi. Pour Anselmi, ce sera l’école d’officier. L’avantage d’être femme d’intendant, c’est qu’on n’est pas un paysan, on est libre et on a un certain statut social. Chacun de ces fils a entre un et trois ans d’écarts. Et puis… Et puis plus rien. Le père Numellin, ivre au sortir de la taverne s’est battu avec le fils du chef du maire d’un village voisin. Le fils a perdu son œil, Monsieur Numellin sa liberté. En camp de travail pendant huit ans. Que dire de cette première fratrie. Que Madame Numellin les a éloignés très vite pour les protéger de leur père. Qu’ils n’ont finalement pas connu et qu’ils ne rencontreront leur père qu’une fois adulte. Madame Numellin ne peut rien faire d’autre que d’attendre et subir. Elle vit d’ouvrages de couture et de ses économies, elle sait que son mari va revenir.
Et le père Numellin revient en effet. Il reprend sa place et son alcool, il ajoute la violence en plus. Trois enfants vont naître de cette violence quotidienne. Un garçon, Snorri et deux filles, Eliina et Aamu. Leur mère ne parvient pas à les éloigner, le père s’y oppose. Pour sa réputation. Alors les enfants, à l’école la journée, rentre le plus tard possible chez eux. Ils sont inséparables, passe énormément de temps dans la grande forêt proche. Mais la nuit, ça tombe vite, surtout l’hiver où elle est presque omniprésente. Et c’est justement un soir d’hiver que tout dérape. Le père Numellin frappe mais cette fois ci la mère ne se relève pas. Madame Numellin est morte. Les commères du voisinage jasent, la mauvaise réputation s’installe. Alors Monsieur Numellin s’appuie sur ses fils pour accuser le petit dernier d’un accès de violence. C’est un futur Berseker, je vous dis, un jour il nous tuera tous. Il faut l’abandonner aux gens comme lui. Snorri à neuf ans. Et ce n’est pas pour rien que son père a peur de lui. C’est pour ses réactions presque animales dès qu’il approche de trop près Eliina et Aamu. Il crie, il grogne, fait reculer, agit en bouclier protecteur face à cet homme qu’il déteste. Il se prend à rêver à sa mort. A s’en réjouir. Heureusement, un jour, une de ses tantes maternelles vient sauver ses deux sœurs. Elle les emmène à Helsinki, elle et son mari ne peuvent pas avoir d’enfant et l’alcoolisme du Père Numellin est de notoriété publique. Snorri est rassuré, c’est pour cela qu’il n’oppose aucune résistance lorsqu’on l’emmène chez les Bersekers. Il se sacrifie pour Aamu et Eliina et puis il sera loin du monstre. Monstre qui ne survit pas longtemps à son départ. On le retrouve quelques mois après au fond d’un trou. Ivre, il s’est endormi là et est mort de froid. Comme quoi il existe une justice.
Snorri trouve sa place chez les Bersekers, il s’y sent bien, en sécurité. Il existe cette verve de groupe qui le rassure, il a une mission, il protège les humains des bêtes étranges et des clans Bersekers malveillants, parce qu’ils existent. Il ne faut jamais oublier cela. Choisi à neuf ans, son intronisation dure jusqu’à ses quatorze ans. Il survit à toutes les épreuves, tous les entrainements. Sa volonté est de fer, il veut à tout prix plaire à ses sauveurs. Et puis, il a cet impression de ne faire qu’un avec la nature environnante, de la comprendre, il s’y sent chez lui. Son aspect ours en fait un allié efficace et un ennemi redouté. C’est un excellent chasseur, avec lui, le clan a toujours mangé à sa faim. Elle se fait des camarades avec qui il croit avoir des liens indestructibles. On rit, on boit avec modération de l’hydromel. C’est qu’il faut être toujours sur ses gardes, l’ennemi peut attaquer à tout moment. Et puis le jour de ses vingt-quatre ans, on lui donne une mission d’importance capitale, mener une attaque sur un clan ennemi. On se galvanise, on entre en transe, on attaque en hurlant. A la hache, à l’épée, à la dague. On entaille, on assomme, on éventre. Et puis la transe prend fin. Snorri s’aperçoit qu’il ne ressent aucune douleur pourtant. Il comprend en observant le corps de ses ennemis. Des gosses. Des gamins tout juste choisis, incapables de se défendre. Pas les invincibles guerriers qu’on lui a vantés. Snorri se perd, ses nerfs lâchent, il cherche des explications auprès des anciens, pour comprendre ce qu’il considère comme une erreur. Sauf que cela n’en n’est pas une. Ils seraient devenus des ennemis, autant supprimer le problème à la source. Pour Snorri, c’en est trop. Devant les anciens, avec sa dague, il coupe symboliquement ses cheveux. Il renie ce qu’il a toujours défendu. Il devient un traitre, il en paiera le prix. Il fuit, droit devant lui, s’éloigne des bersekers. Il ne saura jamais vraiment ce qui l’a conduit de manière intuitive chez sa petite sœur, qu’il n’avait pas revu depuis quatorze ans. Il ne sait pas vraiment non plus comment il a fait pour arriver à Helsinki en plein hiver et combien de temps il a mis. Tout ce qu’il sait, c’est qu’Aamu l’a trouvé sur le pas de porte de l’atelier de son mari, Ismo, au petit matin. Il a fallu l’aide du mari, de ses frères et de ses beaux-frères pour porter les 100 kilos de Snorri à l’intérieur. Il n’avait sur lui que son pantalon, sa peau d’ours et sa dague. Rien d’autre. Aamu a reconnu l’éclat de ses yeux bleus. Quand elle l’a appelé, incrédule, il s’est déplié, couché sur le plancher, au milieu des meubles, des outils et des copeaux de bois. Son attention s’est ensuite portée sur un bruit inconnu, une goutte d’eau qui tombe d’une espèce de conduit en ferraille. Si bien que ses premiers mots ont été, dans un patois finnois très marqué « Mikä se on? » Qu’est-ce que c’est.
Les premiers mois ont été compliqués, il a fallu apprendre le monde moderne. Le robinet, certes mais aussi le lit, la fourchette, les habits, les relations humaines « normales » et un tas d’autres choses. Au début, seul Aamu avait le droit de l’approcher. Les autres se voyaient gratifiés d’un râle sonore qui voulait absolument tout dire. Craintif, parce que où qu’il aille, il en était persuadé, ses anciens frères d’arme le suivraient pour le tuer. En trois mois, Snorri évolue, il aide sa sœur et à la boutique, surveille ses neveux et nièces, réapprends avec eux à lire et écrire. Le cyrillique parce que c’est l’alphabet des dirigeants, il ne le maîtrise cependant qu’approximativement. Le suédois et l’écriture romane nettement mieux. Mais la réclusion forcée le pèse. Seulement s’il sort, il se met en danger lui et toute sa famille. S’il sort, il faut que cela soit définitif. On discute avec les rares personnes au courant du retour. On tergiverse, on s’enflamme. C’est trop long. Alors un matin, Snorri fait son baluchon et s’en va, sans demander son reste. Direction l’ouest, le plus loin possible des forêts du nord. Il reste sur ses gardes, enchaine les petits boulots. Il parait que quelque part qu’un jour en Prusse, il a cru croiser un Ulfsark. Que par crainte, il est entré en transe et s’est battu de toutes ses forces, si bien qu’il a arraché une touffe de poil de sa peau de loup. Il parait aussi qu’il s’est évanoui à la fin de la transe et qu’il s’est réveillé un peu plus tard, seul, avec la touffe de poil serrée dans sa main. Qu’au bout de cette touffe de poil, il y avait de la peau et du sang. Visiblement, ce n’était pas Ulfsark. Non, c’était de toute évidence un vrai loup. Un loup garou. Dubitatif, Snorri a continué sa route. Il a vu la Russie, il a vu la Prusse. Il a vu l’empire Austro-Hongrois, il a vu la Bavière. Le Suédois, c’est proche de l’Allemand, c’est comme ça qu’il s’est débrouillé. Un petit détour par la Belgique et Bruxelles où il a été valet de pied pendant deux ans dans une famille de petite noblesse wallonne, c’est là qu’il a été formé. Pour le côté carré et tout le reste. Puis la famille a déménagé en France et Snorri les a suivis. Il a souvent rencontré Eliina qui suit vaillamment les tribulations en Europe de sa maîtresse, une vaillante et jeune veuve russe un peu excentrique, très cultivée et bien décidée à gouter à sa nouvelle liberté et à sa fortune immense.
Un beau jour, dans les rues de Paris, alors qu’il y vaquait à la recherche d’une nouvelle perspective d’emploi, il y a eu comme un déclic. Snorri a senti derrière lui, au détour d’une ruelle un dimanche, cette même présence que lors de sa confrontation avec le faux Ulfsark vrai loup garou. Que s’est-il passé ensuite à votre avis ?
Sous le masque
Modérément sage Devrait être chacun,Jamais trop sage ;Car l’esprit du sage Rarement est joyeux Si sa sagesse est suprême
Surnom(s) : Teegarden. Entre autre Âge : 22 ans Expérience en RP : …Jocker Avis/Suggestions/Questions concernant le forum : Rien pour l'instant. Comment avez vous connu le forum ? .... On m'a trainé éhontément e.e Avez vous lu le règlement ? « Dévoré par un lycanthrope gourmand »
Dernière édition par Snorri Nummelin le Ven 3 Juil - 18:08, édité 14 fois
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Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Ven 12 Juin - 14:17
Haaaaaaan Salut toi ! Meow, mais voila un personnage de choix que tu vas nous camper, et ma parole j'ai bien hâte de voir ce que tu vas en faire ! Courage pour ta fiche !
Ashton Lyn
☽-I am the Captain of my Pain-☾
Messages : 356 Date d'inscription : 15/03/2015 Localisation : Le Lost, un vieux bar défraîchi...
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Ven 12 Juin - 17:23
Je te le redis ici : Bieeenvenue ! J'ai hâte de te lire !!
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Ain't Gonna Rain Anymore - Nick Cave
I speak in #280000
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Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Ven 12 Juin - 20:18
Snorriiii ! \o/
Bienvenuuue !!
Valentine Lefevre
○~ Héroïne de contes ~○
Messages : 1671 Date d'inscription : 22/02/2011 Age : 34 Localisation : Partout, même là où vous ne l'imaginez pas 8D
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Lun 15 Juin - 17:22
Bienvenu ^^
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♥♥:
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Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Mer 1 Juil - 19:05
Merci à tous ^x^
On ne désespère pas, je m'attelle au caractère et c'est bon e.e. Si vous voyez des trucs qui tournent pas ronds dans l'état actuel de la fiche, n'hésitez pas à m'en faire part. J'espère sincèrement ne pas décevoir vos attentes >.<
Edit du 1/07 (3/4h plus tard): Bon bah finalement le caractère s'est écrit tout seul. Je m'en vais reposer mes yeux et mon cerveau et je vous relis tout ça tout ça ^x^. Encore désolée pour le retard et les longueurs.
Edit final :
TERMINÉE! CHAMPAGNE!
Edward White
l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS l
Messages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Jeu 2 Juil - 15:24
Hellow Snorri /o/
Désolé de ne pas avoir pu m'occuper de ta ficher hier, mais je me rattrape toute de suite ~
Je vais donc commencer par les descriptions. Les deux m'ont plu, elles se lisent vraiment bien. Tu as un style que je trouve très fluide, avec une syntaxe plutôt rythmée même si le récit n'est pas dans l'action. J'ai un petit faible pour la description physique, que je trouve bien menée et qui amène à découvrir ton armoire à glace point par point. Tu as également bien pris en compte certains points de l'époque, comme la taille excessive de Snorri qui ne lui permet pas de passer inaperçu mais arrange bien son employeur ~ Le caractère est respecté et tu t'es approprié le personnage en lui ajoutant tes petits détails, comme son problème avec les personnes alcoolisées. Pour ça bravo ! Et j'espère que tu caches bien les deux chatons, parce qu'avec un voisin de chambrée lycan, et un supérieur de la même espèce… Il risque d'y avoir quelques conflits ! xD
L'histoire maintenant ! La plume est toujours aussi agréable. Tu vas droit au but, de manière simple et efficace. J'apprécie tout particulièrement le fait que tu aies fait de vraies recherches sur la situation politique de l'époque, ou sur les noms et les lieux, ce qui donne une authenticité à ton histoire qui me plaît. Je ne suis toujours pas réconcilié avec les drames familiaux qui font disparaître père et mère un peu trop promptement à mon goût malheureusement ! Mais je salue le fait que tu aies créé un entourage à Snorri, avec deux petites sœurs présentes et dont l'importance fait plaisir à voir. Cela donne beaucoup plus de profondeur à ton personnage. L'évolution de Snorri reste tout à fait logique. Il réapprend à vivre en compagnie de sa famille, redécouvre la lecture et l'écriture après 15 ans de "sauvagerie". Tout est bien pensé, il reprend à merveille les lignes directives du prédéfini, jusqu'à son arrivée au cabaret !
Donc même si tu nous as fait attendre, cela valait largement le coup. Bravo pour cette jolie fiche très agréable à la lecture !
Je n'ai trouvé que peu de fautes, mais quelques erreurs d'étourderies ont tendance à faire décrocher du récit, ce que je trouve un peu dommage. Voilà celles que j'ai relevées :
Snorri a écrit:
Description morale
Aussi, il a peur des gens un peu trop imbibés. Pour l’instant, il a acheté un traité […] (tréteau ? Pour le chevalet des peintres ?)
Histoire
Madame Numellin est morte. Elle se fait des camarades avec qui il croit avoir des liens indestructibles. (Elle ? Ce n'est pas "Il" plutôt ?) […] ennemies […] (Plusieurs accords un peu douteux de ce mot, je te laisserai regarder)
Je t'annonce donc que tu es VALIDÉ !
Alors je te souhaite de nouveau la bienvenue sur le forum du Lost Paradise ! Je vais t'ajouter au groupe des employés. Tu n'as plus qu'à suivre les indications suivantes pour terminer ta fiche, et surtout n'hésite pas si tu as des questions !
Bienvenue au
Lost Paradise
Il faut maintenant... ♤ Faire ta demande de rang ici. ♧ Pour les relations, c'est par là. ♢ Demander de RP c'est ici. ♤ Créer ou utiliser des PNJs c'est là. ♥ Participer à la fête de la musique par ici.
Et bon RP parmi nous !
Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed
Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Jeu 2 Juil - 16:50
Bienvenue au Lost o/
C'est grâce à une plume fluide et étonnement précise que tu nous dépeins le portrait de Snorri. J'avoue que je serais curieux de savoir combien d'années de rp tu tentes de nous cacher pour arriver à faire vibrer de la sorte.
Les descriptions se lisent sans mal d'un bout à l'autre, sans arrêt, d'une traite, comme une addiction. Avec cette impression incroyable que le personnage était fait pour toi tant tu sembles le connaitre déjà par cœur.
L'histoire, dans le même bois que les descriptions, nous sculpte un portrait d'ours au passé singulier, sans véritable bain de sang et je dois dire que j'apprécie. Bien que je plussoie Edy au sujet de la famille. Il n'en reste pas moins que c'est un fait rare de parvenir à rendre si attachant un personnage au passé si houleux, avec subtilité et autant de réflexion en amont. Chapeau bas très cher. Hormis des fautes qui entachent la lecture, je n'ai rien à redire, ayant particulièrement apprécié l'image des pulls singuliers de Snorri, qui -je dois l'avouer- m'a vendu du rêve ; de même que d'imaginer l'ours en formation dans une famille wallone ! Je serais curieux de voir ce que ça donne en rp. Par contre, si je puis me permettre, je doute que confier des secrets à des corbeaux soit une bonne idée...
Si tu veux donc bien corriger aussi, les fautes qui suivent tout sera bon pour moi o/ :
Spoiler:
Snorri a écrit:
Costume trois pièces Soirée entre amis Les discussions enlevés > ? d’une tête à tête De même il a apprivoisé deux corbeaux tiré à quatre épingles ce dès neuf heures du matin. Elle vit d’ouvrages de couture et de ses économies Il crie on entre en transe, on attaque dans hurlant. Des gamins tous juste choisi, les relations humaines « normales » Les autres se voyaient gratifié une touche de poil > Celle-ci était très mignonne =) Était-ce un message subliminal pour Edy ?
En attendant de redécouvrir ta plume, je te souhaite de nouveau la bienvenue au Lost et j'espère que tu te plairas sur le forum o/
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Loup y es-tu ? :
Invité
Invité
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Ven 3 Juil - 17:38
Merci beaucoup !
Je prends note pour l'orthographe. Je combats de manière ardue mon cerveau T9 et corrigerais dans la soirée.
Une petite chose, cependant, pour mon cher loup-garou.
- Un traité, c'est un manuel, une analyse du genre, de la matière. Tu peux lire un traité d'anatomie, un traité de poésie mais aussi un traité de peinture. Le plus célèbre sur le sujet est celui de Léonard de Vinci, si mes souvenirs sont bons. Snorri a dû en acheter un plus récent, probablement d'un peintre très connu à l'époque mais qu'on a maintenant oublié. (1890, c'est la fin des systèmes de salons, avec un art officiel et une multitude de peintre qu'on a oublié à la postérité et un art plus marginal avec le salon des refusés (eux par contre, on s'en souvient. Qui ne connait pas Manet e.e))
Edit
Ah et je viens de vérifier, un tête à tête, c'est du masculin invariable dixit monsieur Larousse.
Dernière édition par Snorri Nummelin le Ven 3 Juil - 17:54, édité 1 fois
Edward White
l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS l
Messages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Ven 3 Juil - 17:41
Merci pour la précision. À vrai dire je sais ce qu'est un traité, mais comme tu parlais de tube et de peinture juste après je me suis demandé si tu ne voulais pas parler de tréteaux ou de chevalet. Disons que je trouvais ça plus logique dans le fil du récit !
Tant mieux si ce n'était qu'une erreur de compréhension de ma part !
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Aldrick Voelsungen
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Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%] Ven 3 Juil - 18:04
Merci pour les précisions, mais en réalité je soulignais parce que c'était inscrit ainsi, pas pour que tu rajoutes une lettre
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Sujet: Re: Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%]
Il ne faut jamais oublier que même les ours ont un coeur | Snorri [100%]