« Tu es en sécurité ici. »

OMG OMG OMG OMG OMG Merciiii Ed  
*imprime l'image et en fait du papier peint pour sa chambre*
Les détaiiiiiils, le… la… GUH ! il a même la poche bombée pask'elle est pleine de trucs !


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Fred est arrivé à la cascade en courant, fuyant, le cœur battant.
Il s'est effondré sur la berge en chialant comme une fille, sans se souvenir du chemin qu'il a prit.
Il ne sait pas trop ce qu'il espère en venant ici, mais c'est le seul endroit qu'il lui reste.
Lorsque le Mahwot a sorti la tête de l'eau, lentement - d'un mouvement fatigué comme souvent ces derniers temps - le gosse s'est jeté sur lui. Peu importe le froid, peu importe qu'il soit trempé, peu importe… S'il serre son cou assez fort il peut sentir son immense cœur battre à travers les écailles et ça lui suffit.

Ça lui suffit.

Le gosse ne peut pas expliquer à l'hydre ce qu'il s'est passé : que sa Tante, cette traîtresse, a réinvesti la chambre de Maman, sous prétexte qu'elle ne sert plus à personne (parce qu'elle ne sait pas, elle, que quand il fait des cauchemars la nuit, il s'y cache toujours - et pourquoi lui aurait-il dit, quand il sait qu'elle aurait tout cafté aux cousins qui l'auraient moqué comme un môme) ; qu'elle a décidé de l'arranger pour l'aîné de ses propres rejetons et a déjà refait toute la décoration, comme si ça n'était pas important, comme si… qu'elle n'a même pas daigné le prévenir avant, au moins, qu'il a vu ça en rentrant de l'école, qu'il ne sait pas où sont passés les affaires, les souvenirs, les vêtements et l'odeur qui restait dedans… qu'elle a dit qu'elle avait brûlé les draps qui sentaient Maman, qu'il a été tellement choqué qu'il n'a pas su dire un mot et qu'il est parti en courant, que… que... !!!
Il ne peut pas l'expliquer à l'hydre. Il peut à peine se l'exprimer à lui-même. Il ne peut que serrer très fort et enfouir son visage dans les écailles mouillées et prétendre que c'est pour ça que ses joues sont humides et qu'il grelotte bêtement.


Plus tard, quand la bestiole a constaté qu'il n'y avait pas d'ennemis sur les talons du gamin qui auraient pu l'effrayer autant, il l'a emmené sous la surface et lui a montré la grotte, derrière la cascade, que jusqu'ici il tenait secrète. Puis il a enroulé les anneaux de son cou autour du mammifère tremblotant, en soufflant par les naseaux sur sa tignasse odorante jusqu'à ce qu'enfin, peu à peu, Fred se calme.

Ils n'ont pas besoin de partager un langage. L'enfant n'a pas besoin d'un dictionnaire pour interpréter le grondement rassurant venu du fin fond de l'immense poitrine. Il comprend quand même. Et même si l'animal ne comprendra probablement pas, après un temps infini, il colle son visage dans le creux du grand cou, à la base de la mâchoire et murmure un petit : « Merci. »

« Rien de cassé ? »

« À tes souhaits. »

« Tu es en sécurité ici. »

Il grogne et râle, il se débat de toutes ses forces entre ces bras aimés. Elle resserre son étreinte, mais le sent sombrer. La panique lui vrille les sens et lui broie le cœur. Son instinct hurle, son corps tout entier aspire à la fuite. Il ne sait plus ce qu'il fait. Partir. Loin. Des larmes coulent sur ses joues rougies par l'effort. Le tissus qu'il agrippe se déchire entre ses doigts. Il griffe, mord, perdu et terrifié.
– Calme toi, s'il te plait calme toi…
Tenir bon. À genou contre lui, elle ne faiblit pas. Ce n'est qu'un enfant, il n'a pas assez de force pour se dégager, pas encore. Elle parvient à le maintenir d'une main, l'autre passe et repasse avec une tendresse désespérée dans sa chevelure hirsute de gamin.
– Tout va bien mon chéri. Je t'en prie, calme toi. Tu dois te calmer.
Mais il hurle, frappe, se contorsionne à l'excès dans l'espoir de s'échapper. Trop d'émotions tordent ce visage poupin, les mots manquent pour le décrire.
– Maman ! C'est papa, il arr…
– Évelina ?!
Ce timbre grave coupe court à la lutte. Tout contre elle, son fils tremble. Sa voix est morte dans sa gorge, sa force s'est éteinte en même temps que son regard. Il s'affaisse doucement, elle le retient par habitude et couvre de baisers doux ce front fievreux devenu glacial.
– Tout ira bien Eduard. Je te le promets.

Le rire est triste, amer.
– C'est la vérité. Nous sommes là pour toi. Je sais que ce n'est pas facile à assimiler, mais tu es un jeune loup maintenant. Tu fais partie du clan et nous te protégerons.
– Mais qui les protègera, eux ?
– Pardon ?
– Qui va les sauver ? Qui va les défendre contre moi ?
– Ça n'arrivera pas, ce n'est pas…
– Ça m'est arrivé à moi !! Il m'a… Il les a…
Le silence est lourd. Andréa tremble, ses mains longues et malhabiles tentent de retenir le torrent de larmes qui déborde sur ses joues. Il ferme les yeux, mais les souvenirs restent, imprimés au fer rouge. Anastasia s'approche doucement, éloigne quelques mèches brunes de ce visage d'adolescent, mais les mots lui manquent pour le rassurer.
– Je t'arrêterai.
– Edward ce n'est pas le mom-
Redressé, Andréa se jette sans concession dans ces iris bigarrés qu'il n'arrive pas à haïr. Ses traits appellent à une promesse. La réponse ne tarde pas, plus calme et douce qu'il ne l'aurait crue.
– Je te le jure.

« À tes souhaits. »

« Tu es en sécurité ici. »

« Debout ! »

Tel un mort revenu à la vie, je me redresse dans mon lit, l'esprit encore tout embrumé de sommeil. Le regard hagard et ma tignasse sauvage emmêlée, je regarde autour de moi jusqu'à tomber sur le visage de frère.

-Quoi ?

C'est plus un coassement qu'une question qui sort de ma bouche et cela suffit à mon frère pour partir dans un fou rire incontrôlable. Je grogne et je me passe une main sur le visage.

-Ce que tu peux être idiot parfois...

Il lui faut quelques minutes pour se calmer.

-Oui, oui, aller lève-toi ! Grand-père t'attends.

Un grommèlement lui répond puis je m'étire comme un chat avant de finalement me lever à contre cœur. Il fait à peine jour dehors...

Le bond est sauvage, violent, les doigts se resserrent sur une gorge où le pouls s'emballe brusquement. Un choc est rude, même contre le sol humide des sous-bois. La tête lui tourne, il reconnaît à peine la silhouette effroyable qui se dresse au-dessus de lui. Se débattre sans espoir à la recherche d'un peu d'air et bafouiller :
– E-Ed c'est moi !
La tension retombe, l'animal s'apaise. Les épaules s'affaissent et la puissance s'estompe, remplacée par une soudaine incompréhension.
– Anselme ?
– Héhéhé… Bien dormi ?

« Qu'est-ce que je vous sers ? »

« Vous avez fait tomber ça. »

« Debout ! »

« Qu'est-ce que je vous sers ? »

« Vous avez fait tomber ça. »

- Deux cacasses ! À cul-nu ça ira.
- Pardon…?
- J't'avais dit qu'ils connaîtraient pas, on est trop bas, maint'nant.
- Un Waterzooi !
- Nan mais c'est pire, ça...
- Un quoi ?!
- Tu vois...Ben mettez-nous c'que vous avez. Si y'a du poisson c'est mieux, mais...
- On fait pas d'poisson, ici. MICHEL ! Deux Roesti-Montbéliardes pour les étrangers !
- Elle a dit deux quoi ?
- Kessjensé...
- Et vous boirez quoi ?
- … de l'eau.


Voyager loin de chez soi, parfois, ça n'a pas que du bon.


L'oncle Jean, au bout d'un an et demi à rééduquer les jumeaux, réagit désormais par instinct : d'abord, se placer stratégiquement entre Anna-la-voisine et Morgan. Ensuite récupérer l'objet d'un geste preste - mais pas trop agressif - puis la remercier profusément pour faire diversion tandis qu'il passe la main dans son dos, paume ouverte.
Quand il sent les doigts de Frédéric récupérer l'objet, lancer des banalités bien haut afin qu'elle n'entende pas le sifflement outré de Morgan, et espérer que Fred aura la présence d'esprit de faire monter le reptile à l'étage avant qu'Anna ne remarque sa posture de bête prête à bondir tandis que l'oncle la pousse discrètement vers une autre pièce, vers l'extérieur, peu importe, mais ailleurs.

Une fois Anna dûment éloignée, Fred rend à son hydre le bouton de cuivre volé à la lampe à huile.

- Sérieux, Morgan, fais gaffe à tes trésors…


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Moi je plussoie absolument la Romance Ryden Aribert, j'les ai reconnu tout de suite xD
Même si Ryden est un tueur en série et Aribert un psychopathe post-mortem. J'aiiime quand l'amour brille sous les étoiles /poutre

Edward se retourne sur le perron du cabaret. Une jeune femme lui tend un mouchoir qu'il ne reconnaît pas.
– Ce n'est pas à moi.
– V-Vous l'avez fait tomber. Prenez le !
– C'est une erreur, je…
– Marinette !! Bonne à rien ! Encore en train de paresser ? Tu crois que ces paquets vont se porter tout seul ?
La fille tremble. Ses mains sales se crispent sur le tissus, elle rentre la tête dans les épaules. Quelque chose cloche. Un parfum de terreur secoue le loup. Réaction réflexe.
– Tout va bien, j'ai fait tomber mon mouchoir. Votre employée a eu la gentillesse de me le ramasser. Merci mademoiselle.
– Hrmpf.
Récupérer délicatement le carré de coton. Son interlocutrice s'excuse, s'incline et rejoint le lourdaud qui s'impatiente sur le trottoir d'en face. Il la charge comme un mulet de paquets bien plus gros qu'elle, puis tous deux disparaissent au rythme des cris et insultes répétés du plus bedonnant.
En rapprochant le mouchoir de sa truffe, Edward prend toute la mesure de ce qui vient de se passer. Il tient entre les main, l'appel à l'aide d'une Selkie.

L'homme poursuivit sa route sans l'entendre. Andréa soupira et regarda l'anneau qu'il venait de ramasser par terre à la recherche d'un indice sur son propriétaire. Une inscription timide se dessina à la lueur du soleil. Son déchiffrage fut complexe :
– Ni…bel…u…ngen. Bon… J'espère qu'Anita saura où il habite.