Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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| Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] | |
| Auteur | Message |
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Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Lun 17 Sep - 21:44 | |
| Suite directe sur RP Trafic sur les quais : Où un loup s'associe à une rose pour se débarrasser de non-morts affamés.
Elle accepta de le suivre.
Sans délais, sans contre-partie. Elle était superbe à la lumière des becs de gaz, toute drapée de son indépendance. Edward en fut réellement impressionné. Le voix à peine pincée de la contrebandière s'effaça au profit d'un ordre ferme. Le fiacre disparut plus loin dans la ruelle. Son bruit s'atténua lentement pour ne laisser que celui de la pluie sur les toits et de leurs pas foulant le pavé humide. Elle avait pris son bras sans faillir. Ce fut au tour du loup d'être troublé par cette femme forte, plus intrépide que bien des lycanthropes. Il perdit sur elle un regard où curiosité et étonnement se mêlèrent un bref instant, avant qu'elle ne lui rappelle leur destination. Son ton ferme le fit sourire, autant que sa remarque.
– Plus sec, oui. Sauf si vous souhaitez rendre visite aux sirènes ?
Edward lui jeta un coup d'œil à la dérobée, guettant une réaction. Il l'avait fait exprès, évidemment. Désormais sur son territoire, l'animal devenait moins farouche avec celle qui avait su éveiller son intérêt. Et puis il n'avait pas menti. Il s'arrêta devant le numéro quatorze. Un petit immeuble qui ne payait pas de mine, parfaitement fondu dans ce paysage urbain. Sur ses quatre étages, seule le troisième laissait apercevoir la lueur de la bougie d'un insomniaque. Face à eux, la porte de bois était sans surprise, usée et marquée ça et là par les locataires les moins soigneux. Le loup posa sa main sur la poignée et la fit pivoter, mais vers le haut. Il ouvrit.
– Ne prenez pas la peine de mémoriser le numéro, les entrées changent tous les jours.
Le battant se referma derrière eux, ultime vestige de leur origine parisienne. Exit les tapisseries fatiguées, les escaliers donnant sur les étages et même la petite porte du concierge, loin devant eux ne s'étendait qu'un long couloir taillé à même la roche. Il descendait en pente douce, si bien qu'il était impossible d'en discerner la fin et ce malgré les flammes bleutés qui éclairaient le passage. Elles dansaient dans les cavités creusées le long des murs et projetèrent leurs ombres sur les parois tandis qu'ils progressaient. Un escalier les rapprocha de leur but. Une fois la cinquantaine de marches avalées, ils atteignirent un espace plus large et plus éclairés où se dressait une porte d'un bleu profond surmontée d'une arche en grès détaillée. À son sommet, une gargouille, les yeux clos, veillait sur les lieux. Ou presque.
– ZzZzZ… – Pierre ?
Du bout du doigt, Edward tapota la gueule béante de la statue. Étouffant un ronflement, elle s'éveilla en sursaut.
– Qu-Quoi ? Je ne dormais pas ! Je reposais mes paupières, c'est tout ! – Tout va bien, ce n'est que moi, le rassura Edward. – Oh Monsieur White ! Qu'est-ce que vous… Non laissez moi deviner. L'infirmerie ? – C'est ça, répondit-il. Pour mademoiselle. – Et pas qu'elle de toute évidence, se moqua le gardien. Mais bonsoir Mademoiselle. Excusez-moi, je ne vous avez pas vu. Tout va bien ? Vous avez l'air pâle… – Pierre, vous pourriez… – Oui, c'est vrai. Je vous ouvre tout de suite l'accès à l'Atrium. – Merci. – Pas de quoi Monsieur White. Mademoiselle.
Un jaune éclatant remplaça le bleu du battant.
– Ne vous éloignez pas.
Un brouhaha envahit les lieux. Des bruits de pas, trop nombreux pour être comptés, se mêlèrent à des voix de toutes tessitures et au son du métal des équipements qui s'entrechoquaient. Le hall, immense, baigné d'une lumière douce, révéla les milliers d'âmes qui le traversaient. De toutes origines, elles cheminaient naturellement entre les colonnes sculptées, les étendards aux armoiries de la justice et les hautes statues de héros d'un autre temps. Edward ralentit son pas pour laisser Miss Walkson assimiler le monde qui s'ouvrait à elle. Car dans cette foule éclectique, de nombreuses silhouettes se distinguaient nettement des autres. Là un groupe de centaures discutait, à grand renforts de gestes, de leur dernier coup d'éclat, loin derrière un satyre avançait parmi un groupe d'autres aventuriers à la figure parfaitement humaine si l'on oubliait la carrure énorme et la haute taille de l'un d'eux. Ils se fondirent dans cette foule compacte qui ne leva pas même les yeux lorsque, au-dessus d'eux, passèrent trois harpies. Même le dragon d'Asie, créature aussi immense qu'ancestrale, n'attira qu'un faible intérêt lorsqu'il se posa au sol sous les traits d'un jeune garçon.
– Venez, nous repasserons par ici toute à l'heure.
Sans la quitter des yeux, Edward l'entraîna à sa suite avec précaution et douceur, sa main près de celle qui agrippait son bras. Il n'oubliait pas la pâleur qu'avait pris son visage dans le cab, ni l'émoi qu'elle avait si vaillamment refoulé. Il refusait de blesser cet orgueil magnifique, mais songea qu'un peu de calme lui ferait du bien. Et à lui aussi.
Ils longèrent sur quelques mètres encore les hautes colonnes immaculées, puis changèrent de cap. Le hall et ses passants s'effacèrent, bientôt remplacés par une salle de soins moderne où régnait une agréable sérénité. Un canard les accueillit.
– Bonjour Romarin, Sani est là ?
Un « coin » affirmatif et la boule de plume se dandina jusqu'à la salle voisine où l'on apercevait quelques lits vides. Le palmipède revint perché sur l'épaule d'un jeune homme, le jabot tout gonflé de fierté. Sani les salua :
– Monsieur White ! Vous allez bien ? Bonjour Mademoiselle.
Romarin fut déposé sur le bureau. Il tendit le bec vers Miss Walkson avec un certain intérêt, cancana à son sujet et s'en alla, du pas chaloupé des volatiles, s'installer dans un large chapeau noir qu'il avait adopté comme nid. Edward arqua lentement un sourcil en le voyant faire, mais il garda pour lui ses remarques, devancé par leur hôte.
– Qu'est-ce que c'est cette fois ? Encore un manticore ? – Strigoï, rectifia Edward.
Sani écarquilla les yeux. Ses iris bleutés passèrent d'Edward à la contrebandière, à qui il demanda aussitôt :
– V-Vous avez été mordue ? Venez, asseyez-vous. Je vais regarder. - H.R.P:
Tudum ! /o/ Bienvenue dans le monde magique de la Curia. Alors, je ne sais pas si le post t'ira car j'ai conscience que ça va faire beaucoup à assimiler pour Rose. C'est entre autre pour ça que je n'ai fait qu'un bref passage par l'Atrium avant de gagner temporairement l'infirmerie, histoire de souffler un peu (et de ne pas mettre du sang de partout). J'espère que ça te plaira, mais n'hésite pas à me dire si tu veux que je change quelque chose. Tu peux utiliser à loisir Sani qui est un PNJ de la Banque, ou inventer d'autres personnages présents à l'infirmerie ou ailleurs si tu le souhaites !
Dernière édition par Edward White le Ven 13 Jan - 8:28, édité 1 fois |
| | | Rose Walkson
♔ Contrebandière épineuse ♔ Messages : 171 Date d'inscription : 28/10/2012 Age : 27
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Sam 29 Sep - 15:24 | |
| La suite des événements apparu d'abord à Rose comme un rêve éveillé. Elle ne prit même pas la peine de répliquer lorsqu'il fut question de sirènes et d'entrées qui visiblement, changeaient de place continuellement, se contentant d'affermir sa prise sur le bras de son guide alors qu'il l'introduisait dans un couloir sombre et peu rassurant. Ils descendirent ainsi quelques minutes sans que la blonde ne puisse discerner où le boyau menait, jusqu'à ce qu'ils arrivent à une porte et, à la créature qui la gardait. Lorsque la gargouille s'adressa à elle, Rose ne put émettre le moindre son, se sentant pâlir à nouveau devant cette étrangeté de la nature, et se contenta de la fixer, ses grands yeux bleus écarquillés, jusqu'à ce qu'ils passent enfin leur chemin. Elle allait ouvrir la bouche pour bredouiller un questionnement à son guide, mais une fois encore, le son mourut dans sa gorge avant même d'être formulé.
Ils avaient pénétré une sorte d'immense hall ou grouillaient -littéralement- des créatures toutes plus surprenantes les unes que les autres pour les yeux humains de la contrebandière. Elle aurait pu sans doute en nommer quelque unes, d'après les descriptions des contes qu'elle avait lu enfant, mais les trouver là, si vivantes, si réelles lui donnait des sueurs froides. Son regard se contenta de passer sur le contenu du hall sans vraiment le voir, se laissant guider par la voix, à présent lointaine dans son esprit, d'Edward White.
Elle repris à nouveau les pleins pouvoirs de ses capacités cognitives lorsqu'ils pénétrèrent dans ce qui semblait être une infirmerie et qu'elle se retrouva face à un canard et à un jeune infirmier. Au bout de quelques secondes, elle prit conscience que c'était à elle qu'il s'adressait. Elle ouvrit à nouveau la bouche, et, cette fois ci le son sortit enfin :
- « Euh, non, je ne crois pas je... Je crois qu'il m'a juste... léchée... ? »
Elle jeta un regard circulaire à la pièce ou elle se trouvait tentant au mieux de dissimuler son trouble. Suivant l’invitation à s’asseoir du jeune homme elle se laissa tomber de tout son poids sur la chaise la plus proche et passa sa main blessée sur son visage. Le tissus souillé de sang laissa une trainée rougeâtre sur sa joue. Elle tendit la main à l'infirmier sans marquer le moindre mouvement de recul, se contentant de laisser tomber d'un ton mordant :
- « Si vous pouviez refermer la plaie avec des points de suture comme en médecine humaine au lieu de je ne sais qu'elle magie dont vous faites usage ici, vous seriez fort aimable. Cela m'éviterait de définitivement tourner de l'oeil. »
Le sarcasme avait toujours été sa meilleure défense contre l'angoisse, et, actuellement, elle sentait un émerveillement mêlé d'effroi s'étendre au creux de son ventre. Elle n'était pas sure qu'elle n'allait pas réellement s'évanouir à la suite de toutes ces émotions. La contrebandière détestait se sentir si vulnérable et cette position d'infériorité et de méconnaissance la rendait agressive. Mais les yeux de la blonde croisèrent le regard perplexe de Sani, et elle ne put s'empêcher de se sentir injuste. Après tout, ce jeune homme n'était en rien coupable pour cette nuit difficile. Elle se pinça l'arrête du nez de sa main valide et se corrigea d'une voix plus douce.
- « Hum. Je suis désolée, ce n'est pas ce que je voulais dire. J'ai un peu de mal à digérer les informations qui s'offrent à moi et je crains que cela me rende encore moins aimable que d'ordinaire. » Elle redressa la tête, évitant le regard des deux hommes pour fixer le canard qui lui apparaissait comme un anomalie dans ce défilé de créatures fantastiques. Elle laissa le silence s'installer quelques instants et fini par ajouter à l'attention de Sani : « Oh, et je m'appelle Rose. Rose Walkson.»
La blonde tendit alors à nouveau la main vers l'infirmier sans rien ajouter de plus et reporta son attention vers Edward.
- « J'imagine que vous n'avez rien comme alcool fort sur vous pas vrai... ? » Elle sentit le bandage de sa main blessée tomber sur le sol alors que le jeune infirmier l'examinait. Son regard revint sur le palmipède qui décidément, n'avait pas sa place ici. L'idée saugrenue qu'elle était peut être en train de rêver tout cela lui traversa l'esprit. Qu'elle autre explication rationnelle pouvait-il y avoir à tout cela ? Elle se décida finalement à poser la question qui lui brulait les lèvres : « Je dois vous avouer que je suis... perplexe face à tout ce que je viens de voir. Est ce que... je. Hum. Suis réveillée ? »
C'était une question stupide, car, si tout ceci était un rêve, les créatures qui la peuplaient n'allaient pas lui répondre par l'affirmative. Mais à l'instant ou elle prononçait ces paroles, Sani toucha la blessure ouverte de sa main et la douleur qui lui transperça l'avant bras la convainquit qu'elle était belle et bien consciente. Rose grimaça, se retenant de laisser échapper un juron, qu'elle remplaça par une question simple, et pourtant, qui lui paraissait essentielle dans ces circonstances :
- « Où est ce qu'on est ici exactement, Monsieur White ? » - Spoiler:
Voilà o/ L'intrigue n'a pas vraiment avancé mais je pense qu'il faut au moins un post a Rose pour assimiler tout ça un peu calmement. Si il y a des modifications à apporter je modifierai tout ça , mais en attendant j'espère que ça te convient o/
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Dim 13 Jan - 13:58 | |
| – J'ai une bout… – Compte tenu de votre nervosité, l'alcool est déconseillé mademoiselle Rose, coupa calmement mais fermement Sani.
Il adressa un regard réprobateur à Edward qui détourna les yeux. Un enfant pris la main dans le sac n'aurait pas eu l'air plus innocent. Heureusement la jeune femme dévia la conversation d'une hésitante interrogation et d'une grimace douloureuse, ramenant aussitôt l'infirmier à sa consultation.
– Excusez-moi, l'entaille est plus profonde que je le pensais.
Il lui assura avec douceur qu'elle était bien éveillée et ajouta quelques paroles rassurantes que le loup n'entendit pas. Il ne leur accordait déjà plus qu'une oreille distraite, occupant son impatience habituelle par une fouille hasardeuse des tiroirs et des étagères. Romarin redressa le bec.
– Je voudrais m'assurer qu'il n'y a pas d'infection avant de faire le pansement. Vous n'avez pas de gêne pour bouger les doigts ?
Tout en parlant, Sani déposa un coton rougit de sang dans une coupelle et se décala sur la droite. Il n'eut pas besoin de lever la tête pour savoir, que l'on mettait le désordre dans ses affaires et remercia l'intervention de Rose qui y mit un terme. Edward s'était enfin arrêté, il répondit spontanément :
– À la Curia.
Silence. Froncement de nez et hésitation. Le flacon entre ses doigts enchaîna machinalement les saltos et les axels, dévoilant de temps à autre son étiquette. Un œil averti pouvait lire : « Larmes de licorne ». Le canard se dandinait derrière lui, ses petits yeux noirs rivés sur la bouteille. Il s'approchait lentement lorsque le lycanthrope ajouta d'un ton incertain :
– Une sorte de police mondiale magique. – Edward, vous devriez… – C'est un peu compliqué en réalité. – Vraiment, il va arriver une catastrophe. – Le plus simple serait de — Aïe !
Le loup bondit et se retourna. Sous la surprise, il jeta la fiole qui traversa la pièce à vive allure et s'arrêta, miraculeusement, à quelques centimètres du sol. Flottant, comme ballottée par le vent, elle finit par s'élever et retrouva sagement sa place sur l'un des meubles. Le bras tendu de Sani retomba contre son flanc et il soupira de soulagement. L'œil humide et les mains plaquées sur son postérieur durement pincé, Edward fit face au coupable volatile et à son « coin coin » accusateur.
– Mais quoi ? – Coin ! – Romarin n'aime pas que l'on joue avec les préparations. – Je ne jouais pas. – Coin ! – Il n'est pas de cet avis.
Un grondement animal mit en fuite le palmipède qui trouva refuge derrière les jambes de son ami. Ce dernier n'y prit pas garde, toute son attention étant accaparée par le crépitement doré du coton tâché dans sa coupelle. Son visage s'illumina d'un sourire :
– Il n'y a pas d'infection. – Parfait ! Ça évitera de la paperasse. – Ne faîtes pas attention mademoiselle Rose, je suis certain que cela le rassure aussi.
Un haussement d'épaule du loup fut sa seule réponse. Il avait rassemblé sur le bureau un peu de désinfectant et un bandage qu'il s'affaira, d'une main habituée, à enrouler autour de sa paume percée. L’égratignure sur son cou n'était déjà plus qu'un souvenir, balayée par la cicatrisation rapide des lycanthropes. Tout occupé qu'il était, le loup ne releva la truffe que lorsque l'infirmier, appliqué au pansement de sa patiente, s'abandonna à de nouvelles et timides explications :
– Vous savez… Edward peut accéder au moindre recoin de la Curia, ce qui n'est pas le cas de tout le monde ici. Peut-être que vous pourrez en profiter ? – Ne lui donnez pas de mauvaises idées, grommela le concerné. – À condition de le supporter, bien sûr… – Je vous entends.
Sani secoua légèrement la tête. Il commença à ranger son plan de travail, pendant qu'un bandage s'enroulait tout seul autour de la main de Rose. Il passa et repassa entre ses doigts, jusqu'à se nouer délicatement sur son poignet. L'infirmier reprit alors :
– Je vous ai fait des points avec un léger anesthésiant qui va vous engourdir un peu la paume jusqu'à demain matin. La blessure cicatrisera normalement, cela devrait vous éviter des questions gênantes de vos proches. Il faut changer le pansement tous les jours. Si vous conserver une gêne par la suite, revenez me voir.
Il se leva et s'essuya les mains sur une serviette, puis se tournant vers Edward :
– Voulez-vous que je jette un œil ? – Non ça ira. Merci Sani. – Comme vous voulez. N'hésitez pas s'il y autre chose.
Le jeune homme s'éloigna et Romarin lui emboîta le pas, après avoir salué Rose avec toute la galanterie de son espèce. Adossé au bureau, les bras croisés sur son torse, le loup les suivit un instant du regard, puis reporta son attention sur Rose.
– Prête ?
Il lui proposa son bras, sans savoir si elle allait l'accepter.
– Nous avons une bouteille à récupérer. - H.R.P:
Pardooooon pour le retaaaard ! J'espère que ça te plaira ! Ça avance doucement, mais surement. On ne va pas tarder à entrer dans le vif de ce nouveau monde. N'hésite pas si tu veux faire quitter l'infirmerie à Edward et Rose, même si ce n'est pas pour aller loin. Comme d'habitude, dis moi si quelque chose te gêne o/
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| | | Rose Walkson
♔ Contrebandière épineuse ♔ Messages : 171 Date d'inscription : 28/10/2012 Age : 27
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Dim 17 Fév - 22:55 | |
| Sans aucune hésitation, Rose se saisit du bras que lui présentait Edward. Quelques secondes plus tôt elle avait regardé l’étrange médecin et son palmipède domestique s’éloigner, se sentant encore un peu étourdie par la vision de la fiole flottante, du bout de coton crépitant et du bandage doté d’une vie propre. Elle secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place : la jeune femme se doutait bien qu’elle n’avait fini d’assister à toutes sortes de manifestations merveilleuses en ce lieu. Autant s’y habituer dès à présent.
En parlant de choses fascinantes, Rose leva les yeux vers son guide d’un air curieux, alors qu’ils sortaient de l’infirmerie.
- « Le médecin… Il avait l’air d’insinuer que vous étiez quelqu’un d’important ici. Vous êtes une sorte de chef de la police magique ? »
Elle chercha un équivalent d’une police humaine mondiale, mais rien ne lui vint à l’esprit si ce n’était l’image du préfet de police de Paris, Gaudefroy Chaummont, avec son petit air déplaisant. Il symbolisait pour elle, le plus haut enquiquineur des forces de l’ordre. Rose dévisagea quelques instants son guide sans gêne aucune, tentant de superposer l’image du vieux préfet de police à la sienne. Elle détailla son visage plutôt attrayant malgré les affres de leur rixe contre les strigoïs, ses longs cheveux noirs, ses airs de dandys. La jeune femme décida qu’il n’avait rien d’un vieux préfet de police. Et encore moins – du moins en apparence- du loup-garou. Elle secoua la tête pour reprendre, dubitative :
- « Vous m’avez dit être un loup-garou mais vous n’avez pas du tout l’air d’en être un. Vous êtes trop… » La contrebandière chercha ses mots un instant, puis fit un vague geste de la main en sa direction, désignant l’entièreté de sa personne. « Vous êtes trop séduisant et propre sur vous. »
Sur cette conclusion, Rose scruta une nouvelle fois le visage de son interlocuteur. Non, vraiment, elle avait du mal à imaginer cet homme de la manière dont on décrivait les loup-garous dans le folklore. Pour elle, les lycanthropes étaient des créatures qui vivaient au fond des bois, étaient couvertes de poils, mangeaient probablement des humains. Un peu comme les histoires sur la bête du Gévaudan que se racontaient les vieux après quelques verres pour se faire peur.
- « Parce que, si vous êtes un loup, reprit-elle, qu’est-ce que vous faîtes en plein Paris ? Est-ce que les loups ne sont pas supposés vivre dans les forêts ? »
Ses connaissances en zoologie étaient certes très faibles, mais elle était presque sûre que les animaux sauvages n’appréciaient pas trop les grandes villes. Mille questions lui trottaient dans la tête à propos de sa condition mais elle ne savait par laquelle commencer. Elle allait à nouveau ouvrir la bouche mais ses paroles moururent sur ses lèvres. Leurs pas les avaient à nouveau menés non loin du hall d’entrée qu’elle apercevait à présent distinctement. Elle resta ainsi la bouche ouverte, face à une créature ailée. Ses pas se stoppèrent sans qu’elle n’en ait conscience et elle lâcha le bras d’Edward, restant à dévisager la créature la bouche ouverte, les bras ballants, un air ébahit sur le visage.
Ses pensées vagabondèrent encore alors qu’elle détaillait avidement tout ce qui l’entourait. Elle se demanda brièvement combien pouvaient couter une de ces créatures pour des connaisseurs au marché noir mais secoua bien vite la tête pour chasser cette idée qui était déplacée dans un tel endroit.
Les êtres merveilleux continuèrent à défiler sous ses yeux jusqu’à ce que la jeune femme ne reprenne ses esprits et ne cherche son guide du regard. Elle retourna vers lui, son visage dénotant une certaine incrédulité.
- « Qui est au courant de votre existence chez les humains ? La police ? Les dirigeants haut placés ? »
Pour la blonde, il paraissait inconcevable qu’un tel monde puisse demeurer caché bien longtemps aux humains. Une partie d’entre eux devaient forcément être au courant. Elle s’imagina des dragons policiers, une reine à tête de loup, un savant capable de changer d’apparence à volonté. Malgré elle, un frisson lui secoua l’échine alors que le doute s’emparait d’elle. Peut-être que des gens qu’elle pensait connaitre dissimulaient leur véritable identité aux yeux du monde humain, et par la même occasion, aux siens. Soudainement préoccupée, elle fit la moue, fronçant les sourcils alors qu’une nouvelle question lui traversait l’esprit. Avant qu’elle n’ait pu réfléchir, les mots franchirent à nouveau ses lèvres :
- « Je ne comprends pas pourquoi vous vous cachez. Avec tous vos « dons », vous auriez largement put imposer votre présence aux humains. Quel est l’intérêt de vivre ainsi ? Pourquoi vous ne revendiquez pas un territoire ? »
La réponse l’intriguait. Son tempérament conquérant l’aurait poussée, si elle avait été à leur place, à réclamer une part du monde aux humains. Elle aurait certainement voulu que son peuple soit reconnu.
- « Et puis après ce qu'il s'est passé ce soir... Vous ne pensez pas que c'est un peu dangereux pour le humains de ne pas être au courant ? Ses sourcils se froncèrent, elle se mit à jouer négligemment avec une mèche de ses cheveux. « Si vous n'aviez pas été là, je ne suis pas sure que je m'en serait tirée à si bon compte.»
Empêtrée dans ses considérations, Rose laissa son regard errer par-dessus l’épaule de son interlocuteur. C’est alors que son visage se figea à nouveau de surprise, sa bouche s’arrondit, pointant un point derrière Edward.
- « Hé ! Je le connais lui ! » son regard interloqué croisa celui d’Edward « Je suis sûre que je le connais ! Vous le voyez ?! Juste là-bas !» - Spoiler:
Toudoum ! Vraiment désolée pour le délais de réponse ! J'espère que ma réponse te satisfera tout de même et qu'elle te laisse assez de marge de manoeuvre pour la suite. Sinon comme d'habitude fait moi signe o/
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Dim 24 Fév - 15:14 | |
| Un haussement d'épaule répondit à la première question de Rose. Important, on pouvait dire que oui, Edward l'était, mais elle s'en rendrait compte suffisamment vite pour qu'il puisse passer les détails. Leurs pas claquèrent faiblement le long du corridor, la lumière du hall se rapprochait lorsqu'elle l'interrogea à nouveau. Malgré les compliments, le loup se renfrogna et abandonna d'un timbre atone :
– Je fais des efforts.
Beaucoup. Inspirer, oublier.
– Et puis, vous n'êtes pas tout à fait l'image que je me faisais d'un contrebandier, non plus.
Son sourire revint, joueur. Ses iris dépareillés s'étaient perdus sur la silhouette fine à ses côtés. Sa mise était atroce, clairement, pourtant quelque chose d'audacieux et de sauvage se dégageait de ses épaules délicates et de ce fier port de tête. Ses cheveux blonds en pagaille masquaient deux yeux qu'il savait brulants et curieux. Il se surprit à la trouver attirante, elle, la femme, l'humaine et se demanda comment elle en était arrivée à faire exploser un entrepôt en sa compagnie. Sa voix ferme l'arracha à ses réflexions et colla sur ses traits, un air sincèrement surpris. C'était logique pourtant. Les loups et la forêt, une association plus adéquate qu'une capitale grouillante, toute de pierre et de fer. Au fond, Edward lui donnait raison, pourtant il secoua la tête :
– Certains y sont toujours, mais maintenant que l'on peut vivre parmi vous sans vous attaquer, beaucoup font le choix de se rendre en ville. Il fronça le nez et grimaça un peu. J'imagine qu'ils ont leur raison, tout comme j'ai eu les mi…
Edward remarqua la disparition de la main autour de son bras. Il s'était encore avancé de quelques pas dans le hall, quand il se retourna vers Rose. Si elle pouvait voir sa tête. Amusé, il glissa nonchalamment les mains dans ses poches et attendit sagement que la jeune femme se remette de ses émotions. Ce fut rapide. Une nouvelle demande quitta ses lèvres et il haussa les sourcils.
– Quelques prêtres et certains humains que la vie à mis sur notre route, comme vous. C'est tout.
Le loup blanc observait à nouveau l'Atrium et tous les êtres extraordinaires qui s'y déployaient. On le salua quelques fois, il répondit poliment, puis Rose parla à nouveau, lucide comme toujours. Il répondit sans hésiter.
– Pour protéger les plus faibles.
Il lui indiqua d'un mouvement de la tête un petit groupe d'enfants qui suivaient une femme à la peau d'écorce et à la chevelure de feuilles d'où s'échappait, de temps en temps, un oiseau. Aucun de ces bambins n'était humain. Certains en avaient l'apparence, puis un éternuement ou une dispute avec un camarade révélait leur véritable nature.
– Ça s'est imposé après la chasse aux sorcières, il y a quelques siècles, expliqua-t-il en croisant les bras. Je ne sais pas si c'est la bonne solution, mais c'est mieux que rien.
Sa dernière phrase manquait de conviction. Il soupira et passa une main sur sa nuque. Rose argumenta, rappelant le sort que Grigore et Siegfried lui auraient réservé s'il n'avait pas été là. Elle n'avait pas tort. Que répondre ? Edward détourna le regard.
– Hé ! Je le connais lui !
Edward se pencha, plissa les yeux et observa la foule. Parmi les créatures enchantées, se distingua une silhouette plus mal à l'aise que les autres, celle-là même que lui indiquait Rose. Il s'étrangla :
– Théophraste ?
Des jambes arquées et rondelettes sur lesquelles reposait un corps un peu bouffi, aux épaules tombantes. Une figure humaine, parfaitement ronde à l'exception de deux oreilles taillées en pointes et d'un nez retroussé, où reposait une paire de binocles aux verres teintés en rouge. Ils ne masquaient que la couleur de deux petits iris qui passaient, nerveusement, sur la foule. Ils s'arrêtèrent sur eux et le visage poupon s'embrasa d'espoir. Edward frissonna.
– Ne restons pas là. – Monsieur White ! – Venez.
Il ne lui laissa pas le choix. Attrapant le poignet de Rose, ils gagnèrent ensemble une des nombreuses portes immaculées du hall.
– La Curia.
Le battant se colora d'un bleu profond et le loup ouvrit, l'entraînant à sa suite. Lorsqu'il referma, ils avaient gagné le tribunal. La pièce immense et vide ce jour là, était bâtie dans en cercle autour duquel s'étendait quelques gradins déserts. Le fantastique vitrail qui embellissait le plafond, représentait leur seule source de lumière. Ils avaient peu de temps. Edward le savait, ils ne pouvaient pas rester là.
– Ce folio attire les ennuis comme le miel attire les mou…
Une explosion arrêta le loup. Faible, mais envahissante, elle se répandit dans un nuage rouge à la forte odeur de curry, au centre duquel se tenait Théophraste. Edward toussa, agressé jusqu'au plus profond de son odorat.
– Je savais bien que c'était vous Monsieur White ! Si vous saviez comme je suis content que vous soyez là ! – Désolé, nous n'avons pas le temps, une affaire urgente. – Nous ? Oh bah ça ! Mademoiselle Walkson. Vous saviez alors ? Pour une fois, vous aussi je suis content de vous voir. Vous pouviez pas mieux tomber. – Je vous ai dit que nous… – Pile ce qu'il faut pour retrouver toutes les cartes de Foll. – Pardon ?! S'étrangla Edward. – Pardon ? Répondit en écho Théophraste avec un air gêné. – Qu'est-ce que vous avez dit ? – Que j'ai peutêtreaccidentellementlibérélescartesdeFoll ?
Le folio leva ses mains jointes et baissa la tête, demandant pardon. Edward passa ses doigts sur son visage blême, le dégagea de quelques mèches de cheveux, puis inspira profondément. Une fois.
– L'accident bête, je vous jure. J'ai voulu vérifier si elles étaient toutes là et puis…
Deux fois.
– J'ai juste cligné des yeux et elles étaient parties ! Pouf ! Envolées!
Trois fois.
– J'étais bien embêté, mais maintenant que vous êtes là, tout va rentrer dans l'ordre !
Son poing partit. Il fendit l'air à une vitesse monstrueuse et s'écrasa dans un nouveau nuage parfumé au curry. Le loup éternua et énuméra quantité d'insultes dans sa langue natale, certaines inventées pour l'occasion. Après un grognement sourd, il interrogea sèchement le vide :
– Comment on les récupère ?
Nouvelle explosion épicée, dans le dos de Rose cette fois. La joue rougie par le coup évité de peu, Théophraste leva un index boudiné et expliqua :
– Il faut les sceller grâce au pouvoir de la Vengeresse Astrale.
Il tira de sa poche une lanière de cuir où était accrochée un pendentif rond orné de runes, au centre duquel avait été scellé un joyaux d'un bleu sans pareil. Edward tendit la main pour le récupérer, Théophraste s'agita nerveusement.
– C'est que… Il ne peut être utilisé que par une femme. C'est pour ça, je me disais que Mademoiselle Walkson pourrait…
Derrière ses lunettes, son regard se glissa jusqu'à Rose.
– Hors de question ! Trancha Edward. Demandez à Madeleine. – Mais elle le répètera forcément ! Et si Peter l'apprend, il va me mettre à la porte. – N'importe, trouvez quelqu'un d'autre.
Un grondement et la pièce trembla. Quelques pierres frémirent, puis une fissure se dessina au sol. Edward recula par réflexe.
– C'était quoi ça ?
Un craquement sinistre et la brèche s'étira brusquement autour d'eux en un carré parfait.
– Je dirais que c'est la carte de la terre.
Nouveau ronflement, cette fois provenant distinctement du sol. Quatre pans de mur jaillirent dans un raclement rocailleux, les prenant en tenaille. Un cinquième se décrocha du plafond et referma le piège dans un bruit sourd, les plongeant dans le noir. Une seconde, puis le pendentif s'illumina et éclaira leur cellule d'un bleu pur. Silence et consternation ne durèrent qu'un temps. Le plafond commença à descendre, tout comme le sang-froid de Théophraste.
– Je peux plus me téléporter ! Je peux plus me téléporter ! – La ferme !
Edward étendit les bras et posa les mains sur la large plaque de roche. Il assura ses appuis et repoussa de toute sa force de lycanthrope, ce moment désagréable où ils finiraient aplatis comme des crêpes. Son épaule et sa main le rappelèrent à l'ordre, mais il serra les dents et tint bon. Accroché à Rose, dénué de tout calme, le folio agitait le bijoux sous son nez.
– S'il vous plaît mademoiselle, c'est juste un petit service. R-Regardez, le bijoux s'accorde avec vos yeux, je suis certain qu'il vous donnera des pouvoirs et une tenue extraordinaires. – Théophraste, vos arguments sont pitoyables ! S'exclama Edward qui perdait du terrain. – Vous n'avez qu'à le passer autour de votre cou et dire « Ostora revenji pawa » ! – Pitié ! Épargnez lui cette formule ridicule ! – A–Appuyez sur la pierre ! - H.R.P:
Rooooose ! Désolé, c'est un peu long. Je voulais répondre à tes questions et lancer ce délire farfelu. D'ailleurs, merci pour ton texte, ça m'a donné cette idée ! J'espère qu'elle te plaira autant qu'à moi ! Cela dit, je ne sais pas si j'ai utilisé suffisamment les bons codes pour que ce soit clair, alors dans le doute j'explique ici.
Rose, acceptes-tu d'être une Magical Girl (temporaire ou pas) ? L'idée m'a fait rire et je voulais la partager avec toi. Comme ça reste un peu particulier, si tu préfères ne pas te lancer là dedans, pas de problème, on trouvera une astuce pour s'en sortir vivant.
Dans le cas contraire, tu as carte blanche comme toujours pour devenir LA Magical Girl de tes rêves et t'approprier la puissance de la Vengeresse Astrale.
Théophraste est un folio, c'est à dire un Djinn de bas étage qui n'a pas beaucoup de capacités mis à part celle de s'attirer des problèmes et d'en attirer aux autres. Il geint en moccasin. Tu peux l'utiliser selon ton bon plaisir !
Si y a un soucis, tu me dis et je changerai o/
Merci Ester, de m'avoir aidé à trouver la formule magique /o/
Dernière édition par Edward White le Ven 13 Jan - 8:34, édité 1 fois |
| | | Rose Walkson
♔ Contrebandière épineuse ♔ Messages : 171 Date d'inscription : 28/10/2012 Age : 27
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Ven 1 Mar - 18:25 | |
| Rose avait bien reconnu le petit corps grassouillet de Théophraste au milieu de la foule. La jeune femme avait eu plusieurs fois affaire à lui car, pour une inexplicable raison, il se trouvait toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Plus d’une fois, la jeune femme avait dû le menacer de lui coller une raclée s’il se mettait encore dans ses pattes, mais il réapparaissant encore et encore sur son chemin, à son grand agacement.
Avant qu’elle n’ait pu s’approcher de lui, le petit être les avait aperçus, ou plutôt, il avait remarqué Edward, qui, visiblement peu désireux de discuter, l’avait entrainée à sa suite dans une immense salle, sans lui laisser vraiment le choix. Émerveillée, elle détailla la majestueuse pièce. Sa contemplation fut presque immédiatement interrompue par une explosion et, comme par magie, Théophraste se retrouva à nouveau face à eux . Il expliqua à Edward, d’une manière qui parut à Rose confuse et très peu claire, une histoire de carte libérées et de médaillon merveilleux.
La contrebandière voulu ouvrir la bouche, mais son élan fut immédiatement stoppé par une série de grondements, et de craquements sinistres. Avant qu’elle n’ait eu le temps de s’inquiéter outre mesure, tous trois se trouvaient emprisonnés dans une espèce de cage mortifère, bien décidée à les aplatir façon pancakes. Pendu à son bras, le djinn tentait désespérément de lui faire accepter le bijou.
Rose avisa le plafond qui se rapprochait dangereusement -malgré les efforts d’Edward pour stopper sa descente-, posa les yeux sur le médaillon puis, fini par s’en emparer d’un air résigné. Elle repoussa le djinn d’une main, alors qu’il était toujours agrippé elle, sans intention visible de la lâcher :
- « De toute manière, ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix. » soupira-t-elle.
Elle le passa autour de son cou, posa sa main sur la petite pierre bleue un peu dubitative. En face d’elle, elle distinguait Théophraste qui trépignait d’impatience. Elle finit par s’entendre dire, un peu dubitative :
- « Ostora revenji pawa ? »
Avant qu’elle n’ait pu esquisser le moindre geste, le bijou se mit à briller avec plus d’intensité, et à sa grande surprise, il se mit à léviter à quelques centimètres de sa peau. La jeune femme ouvrit de grands yeux ronds avant d’être totalement aveuglée par la luminosité que dégageait l’objet. Son corps lui sembla parcouru d’un millier de petits picotements, comme entouré d’une chaleur diffuse et agréable. Puis, la lumière de la pierre faiblit, et elle la sentit retomber sur sa poitrine. La jeune femme se risqua à ouvrir un œil, et constata dans un hoquet de surprise que sa tenue était transfigurée.
Ses petites bottines avaient laissé la place à de hautes cuissardes bleutées, et ses mains étaient couvertes par des gants de la même teinte qui lui remontaient jusqu’au-dessus des coudes. Pour le reste, sa robe tachée de boue avait été remplacée par une jupe turquoise et froufroutante, tellement courte qu’on aurait pu lui coller un procès pour indécence. Son haut laissait voir de manière distincte la moindre courbe de son corps. De plus, de manière totalement incompréhensible, ses cheveux avaient étés disciplinés en deux espèces de couettes retenues par de gros rubans assortis. Elle regretta un instant que la fameuse Madeleine n’ait pas été dans le coin pour prendre sa place.
- « C’est quoi cet accoutrement ?! » s’étouffa-t-elle. « Je ne peux pas rester habillée comme ça ! » - « Je vous trouve très bien Mademoiselle Walkson » avança prudemment le djinn, désireux de se tirer de cette situation délicate le plus rapidement possible. « Mais peut être pouvons-nous nous occuper dans un premier temps de notre situation parce qu… »
Rose fusilla le petit être rondouillet du regard. La panique le faisait transpirer plus que raison.
- « D’accord mais comment ? » le coupa-t-elle, excédée. « Je ne lui vois pas beaucoup de pouvoir à votre pierre à part accoutrer les gens de manière ridicule ! » - « Utilisez le sceptre ! » - « Le sceptre ?! »
La blonde sentit se matérialiser un objet entre ses doigts. Lorsqu’elle abaissa le regard, elle constata qu’elle était désormais l’heureuse propriétaire d’un grand bâton scintillant de pierres et de paillettes. Elle décida qu’après cette soirée, plus rien ne pourrait l’étonner.
- « Qu’est-ce que j’en fais ?! » - « Brandissez-le en direction du plafond ! V-vite !»
La jeune femme s’exécuta, agitant vainement l’ustensile dans tous les sens. Rien ne se produisit, et le plafond continuait sa descente mortelle sans ralentir. La panique commença à envahir Rose. Ils allaient mourir ainsi, écrasés, après avoir survécu aux strigoïs ? Tout ça à cause de ce stupide rondouillard et de sa maladresse ? Une vague de révolte la submergea et elle secoua une nouvelle fois le sceptre rageusement. Une flopée de jurons colorés lui échappèrent :
- « Tu vas marcher à la fin ?! »
Et soudain, le plafond se figea, auréolé d’une lumière bleuâtre. Lentement, les parois s’éloignèrent, se disloquèrent, avant de se dissoudre définitivement en petits tas de sable autour d’eux. Rose se tenait immobile, fascinée, se demandant si c’était elle qui avait provoqué cela. Puis, reprenant ses esprits, elle avisa Edward, ignorant totalement Théophraste qui tremblait à ses pieds.
- « Vous allez bien ? » s’enquit-elle. « Est-ce que c’est terminé ? Où est la carte ? »
Elle regarda autour d’elle un peu perplexe, ses prunelles finissant par couler vers le djinn, interrogatrice. La créature était posée sur son postérieur et l’expression terrifiée qu’elle lisait sur son visage fut loin de la rassurer. Théophraste leva lentement un doigt, désignant quelque chose qui se trouvait dans le dos de la contrebandière. Alors, lentement, elle se retourna pour faire face à une créature à la forme humanoïde qui devait bien faire le triple de sa taille. Le sable s’était retiré puis accumulé pour créer cette chose monstrueuse.
La contrebandière considéra un instant le sceptre étincelant, puis, à nouveau, la créature qui leur faisait face. Elle grogna pour elle-même :
- « Bon sang ! Est-ce qu’il n’y a pas de vraie arme fournie avec ce costume ?! Ou au moins un mode d’emploi ?! »
Elle aurait volontiers échangé son bâton brillant pour un bon revolver. Elle pivota à nouveau vers Edward, pleine d’espoir.
- « Dites-moi que vous avez un plan ou une solution éclair. Même une formule magique correcte pour faire fonctionner ce fichu truc m’ira ! »
Théophraste bégaya, sans quitter la créature des yeux :
- « L-la pierre vous a choisie. C-c’est supposé être inné chez la personne que la pierre choisie ! C’est en vous ! » - « Oui, et bien figurez-vous que moi je n’ai rien choisi du tout, et votre caillou n’a pas l’air très coopératif ! », râla la contrebandière.
Sur ces entrefaites, lentement, en face d’eux, le géant de sable se mit en mouvement. - Spoiler:
Merci pour cette merveilleuse idée de faire de Rose une magical girl plus que décalée, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette réponse ! o/ Je me suis permise de les faire sortir de leur prison, et comme d'habitude, fais moi signe s'il y a quelque chose qu'il te semble nécessaire de modifier.
|
| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Sam 27 Juil - 19:20 | |
| – Dites-moi que vous avez un plan ou une solution éclair. Même une formule magique correcte pour faire fonctionner ce fichu truc m’ira !
Si seulement. Edward serra les dents. Son regard dépareillé passa de Rose au monstrueux golem de sable qui leur faisait face. D'abord inerte, la créature provoqua un silence pesant entre la contrebandière et Théophraste à la seconde où elle se mit en mouvement. Son pas était lent, traînant, mais emportait sur son passage la moindre particule de roche, augmentant ou solidifiant sa carrure déjà exceptionnelle. Pas de visage, pas de sens à détourner. Des bras et des mains disproportionnées qui creusaient à chaque pas, de profonds sillons dans le sol. Un mur en marche, littéralement.
Réfléchir. Vite.
Le souffle toujours court suite à son dernier effort, Edward scruta les alentours.
– Comment on scelle la carte ? – J-Je ne sais pas. Je pensais qu'en touchant la terre avec le sceptre… – Ça n'a pas marché, une autre idée Théophraste. – P-peut-être qu'il manquait quelque chose ? – Quoi ? – U-Un peu de bonne volonté ?
Le loup braqua un regard noir sur le folio. Erreur d'inattention. Leur assaillant en profita. Le monstre pataud arracha ses mains du sol dans un geste brutal, une large pierre dans chaque paume. La première fendit l'air droit sur eux. Théophraste hurla. La roche le manqua de peu. Elle effleura sa joue droite et s'enfonça dans le mur quelques mètres derrière eux. Une lame dans du beurre aurait fait autant de dégât. Les lunettes du folio glissèrent sur son visage livide. Il tangua, Edward le saisit par le bras avant qu'il ne s'effondre.
– Ce n'est vraiment pas le moment !
Second projectile. Droit sur Rose.
– Walkson !
Edward ne vit pas l'impact. Le golem venait de se disloquer en une étouffante tempête de sable. Il toussa, masqua son nez et sa bouche de sa main libre à la recherche d'un peu d'air. On y voyait plus à deux mètres. Pas de temps à perdre. Il s'avança dans la direction où il avait aperçu Rose pour la dernière fois, le folio sur ses talons.
– Walkson !! – Tout ce sable ! – Walkson vous m'entendez ?! – Pouah, j'en ai plein la bouche… – Rose !!
Blanc. Théophraste se rendit enfin utile.
– Elle n'est pas morte ! – Je l'espère pour vous, grogna rageusement le lycanthrope. – Je sens toujours sa présence, je vous le jure Monsieur White. – Quelle direction ? – Eh bien…
Ou presque. Edward roula des yeux. De tous les Légendaires pourquoi, mais pourquoi avait-il fallu qu'ils tombent sur lui !? Nouvel essai. Pas de réponse de la contrebandière. Edward avança au hasard, avalant prudemment les mètres d'une pièce qu'il ne reconnaissait plus. Son cœur tambourinait à ses oreilles, couvert par les lamentations de Théophraste, alors agrippé à lui aussi fermement que s'il n'avait été qu'une bouée de sauvetage. Soudain, il hurla à lui percer les tympans :
– Là ! La carte ! Lààààààà !!
Le loup tourna la tête dans la direction indiquée par l'esprit. À peine plus grande que la moyenne, mais finement décorée, la carte de la terre tournoyait gracieusement devant eux dans un tourbillon de sable. Si près du but ! Edward demanda :
– Si je la déchire ? – Vous libèrerez son pouvoir sur le monde et nous mourrons tous.
Plan B donc. Il écarta Djinn d'un geste ferme.
– Restez ici, je vais chercher Walkson. – Quoi ? N-Ne me laissez pas ! – Faîtes… N'importe quoi pour indiquer votre position. Qu'on puisse vous voir de loin. – M-m-mais… – Obéissez !
Il s'éloigna d'un pas rapide, abandonnant sans regret le folio derrière lui. La tempête de sable happa sa haute silhouette et quelques secondes plus tard, une colonne de lumière rouge s'élevait là où il avait laissé Théophraste. Il ne restait plus qu'à retrouver Rose. Un mouvement dans la tempête attira son attention. Par à-coups, les grains se rassemblaient et se séparaient violemment, formant brièvement une silhouette compacte qui s'abattait frénétiquement dans l'air. Il crut distinguer la forme d'une épée, puis d'une masse, avant d'apercevoir un éclat bleuté au milieu de ce déchainement. Le médaillon.
– Rose !
Edward s'élança dans sa direction. Il n'était plus qu'à quelques mètres et distinguait sa silhouette, lorsqu'une lame de roche se souleva du sol et lui barra la route. Il essaya de la contourner, mais une seconde se dressa. Alors il voulut l'escalader, mais la paroi rugueuse devint totalement lisse. Un rugissement enragé franchit ses lèvres, il frappa de toutes ses forces la pierre qui se fendit à son contact, mais ne céda pas. Alors il hurla :
– Suivez la lumière rouge ! C'est Théophraste ! Il est juste à côté de la ca-
Un trou s'ouvrit sous ses pieds et Edward chuta. Le temps de relever la tête et la lumière de la salle disparut. Le loup se redressa aussitôt, réunit toute sa puissance pour déplacer le plafond, le briser, mais il ne bougea pas d'un pouce. Prisonnier. Enfermé dans une boîte. Une grande boîte de granit, froide, inébranlable. Le stress monta d'un cran, sa respiration accéléra d'autant. Il ferma les yeux, économisant ses dernières gouttes de sang-froid.
– Allé Walkson…
Quelques secondes passèrent, peut-être des minutes et tout à coup, la roche sous ses doigts s'évanouit. Edward ouvrit aussitôt les paupières, pensant avoir regagné le Tribunal. Raté. Tout était noir. Un noir anormal, irréel. Une absence complète de lumière et pourtant, il était capable de distinguer ses mains aussi nettement qu'en plein jour. Rien à voir avec sa nyctalopie, il le savait.
– Une autre carte ?
Sa voix résonna, gonfla, énorme, avant de s'estomper en un lointain écho. Respirer. Il fit un pas. Le sol parfaitement lisse lui en rendit un son ténu. Un second. Encore. Mais pour aller où ?
– Walkson ? Théophraste ? Il y a quelqu'un ? – Oui.
Edward se figea. L'horreur déforma ses traits comme jamais auparavant. Il se retourna et recula violemment lorsqu'il distingua une ombre à quelques mètres de lui. Elle n'était pas là une seconde plus tôt. Solide, presque aussi grande que lui, elle avançait d'un pas calme et parfaitement silencieux. Sa forme se concrétisa doucement, mais le loup n'avait pas besoin de regarder. Il savait.
– Enfin je te retrouve, mon fils.
Foll : carte du cauchemar. - H.R.P:
Rose /o/ Désolé pour le gros retard !
Donc c'est un peu le bordel, mais j'espère que ça te plaira. J'ai essayé de te laisser pas mal de liberté pour la carte de la terre, à toi de voir si tu as réussi à la sceller ou non, avant l'arrivée d'une nouvelle carte fort sympathique !
N'hésite pas si tu as des questions ou si tu souhaites que je change un truc.
|
| | | Rose Walkson
♔ Contrebandière épineuse ♔ Messages : 171 Date d'inscription : 28/10/2012 Age : 27
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Mer 21 Déc - 12:51 | |
| L’impact fût violent, mais cependant moins qu’elle ne l’avait imaginé. La preuve en était qu’elle aurait dû mourir sous la violence du choc, mais qu’elle était pourtant bien là, toujours vivante et relativement intacte. Le costume luisait d’une faible lueur bleue, de la même teinte que le pendentif.
- « Une armure intégrée ? Malin… »
La blonde n’eut pas même le temps de chercher du regard ses compagnons que la créature revenait déjà à l’assaut. Il lui sembla entendre quelqu’un crier son nom, mais aveuglée par le sable et par les attaques répétées du monstre, elle ne put en détecter la provenance.
- « Il est temps de riposter ma fille… Tu peux le faire. »
Quelques encouragements, même prononcés pour soi-même ne faisaient jamais de mal. Elle leva son sceptre qui, mû par sa volonté et son regain de confiance se métamorphosa en une épée massive et étonnamment maniable. Ça devrait faire l’affaire, faute de mieux.
Elle esquiva une nouvelle charge de son assaillant et se propulsa de toute ses forces dans sa direction. Le costume magique rendait ses mouvements précis et rapides. En deux enjambées, elle fût sur lui, se propulsa d’un coup de pied et décolla, droit vers la tête du monstre qu’elle décapita d’un geste leste. La tête informe se détacha de son tronc et roula quelques secondes à terre avant de se dissoudre.
Une seconde de répit. La créature reprenait déjà sa forme. Ou était donc cette fichue carte ? Mais soudain, au milieu du chaos, une lumière rouge. Théophraste ou White ? Sans réfléchir, Rose se rua vers la faible lueur, esquivant les murs qui se dressaient devant elle, ignorant son visage rendu douloureux par les assauts du sable, poussée par l’urgence et la panique.
Et puis, enfin, Théophraste. Et la carte. Dans un dernier élan désespéré elle se jeta dessus et la trancha du fil de son épée. L’horreur se lu sur le visage du folio. Durant un instant, le temps s’arrêta, les grains de sables suspendus dans les airs.
Tout s’effondra. Le Golem, les murs, dans un fracas assourdissant. Rose ferma les yeux. Lorsqu’elle les ré-ouvris, la carte gisait sur le sol, tout avait disparu.
- « C-ce n’est pas conventionnel comme manière de sceller la carte m-mais ç-ça a marché ! N-nous sommes vivants ! » - « Où est White ? »
Le sourire qui avait point sur le visage du folio s’effaça immédiatement. Il frotta nerveusement ses mains ensembles, son visage se tordit d’appréhension alors que ses yeux scrutaient la salle.
- « L-là ! »
Sur le sol gisait une grande silhouette inerte. La contrebandière bondit dans sa direction, suivie de près par le folio rondouillet. Ses genoux heurtèrent le sol, alors qu’elle se laissait tomber à terre. Elle agrippa les épaules du loup et le secoua violement.
- « White ! White ! Vous m’entendez ? WHITE !? »
Ses yeux étaient ouverts, fixes, dirigés vers un point qu’elle ne pouvait voir. D’une main fébrile elle posa ses doigts sur son cou, cherchant son poul. Son cœur battait. Mais les pulsations étaient chaotiques, sa respiration hachée, comme sous l’effet d’un stress intense.
Telle une furie, la blonde se releva, agrippa les épaules de Théophraste pour le secouer comme un prunier.
- « Qu’est ce qui se passe ?! Qu’est-ce qu’il a ?! »
Le pauvre folio, peinait à articuler ses explications :
- « J-je pense q-que c’est une carte ! L-la c-carte d-du cauchemar. C-C’était comme ça a-avec la dernière gardienne a-aussi. » - « Comment ça ?! Où est la carte ?! » - « E-Elle le possède. En q-quelque sorte. »
La contrebandière poussa un cri rageur. Théophraste attendit que le son meure dans sa gorge pour ajouter.
- « I-il me semble qu’elle avait p-provoqué un choc chez la personne. Pour déloger la carte. L-la forcer à se révéler. » - « Un choc ? Je devrais pouvoir faire ça. » - « A-attendez… »
Sans écouter ce que son guide avait à dire, la contrebandière lâcha son épée, agrippa le col du chef des loups et lui assena une paire de baffe qui auraient réveillé un mort. La marque de ses doigts apparurent sur la joue du loup, mais son corps demeura aussi inerte qu’auparavant.
La tension de la contrebandière augmenta. Sous ses doigts, elle sentait le poul du lycanthrope s’affoler un peu plus et sa respiration devenir de plus en plus sifflante. Ne sachant que faire elle tourna un visage furieux vers Théophraste.
- « Il ne se réveille pas ! Il est en train de mourir ! » - « C-ce n’est pas ce genre de choc dont raffole la carte »
Voyant que Rose était à deux doigts de lui faire subir le même sort que la carte de la terre, il s’empressa d’ajouter :
- « Chaque carte à sa personnalité. Et…Et la carte du cauchemar est contre toute attente une euh… euh… romantique ? »
L’incrédulité devait se lire sur son visage car le folio précisa en reculant d’un pas, par précaution :
- « V-vous devez l’embrasser Mademoiselle Walkson » - « Pardon ? » - « C-c’est le seul moyen. R-regardez autour de nous. L-la carte dévore déjà la lumière ! »
En effet, plus le patron du cabaret semblait s’agiter, plus la pièce devenait sombre, d’une noirceur peu naturelle. Rose ferma les yeux très fort, comme pour chasser ce mauvais rêve. Lorsqu’elle les rouvrit, Théophraste était toujours là, à la fixer, l'air plus paniqué que jamais. Résignée, elle se pencha sur le corps du roi des loups jusqu’à ce que ses cheveux blonds touchent ses joues meurtries.
- « Mes excuses à la fiancée ou à l’épouse » grommela-t-elle, le rouge lui montant au visage.
Et elle posa ses lèvres sur les siennes. - Spoiler:
Après des années (??) d'attente voici la suite des aventures rocambolesques de Rose, Théophraste et Edward. J'espère que ça t'ira, n'hésite pas à me dire si tu veux que je modifie.
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| | | Edward White l Dans l'ombre du loup l BIG BOSS lMessages : 2449 Date d'inscription : 21/12/2010
| Sujet: Re: Nouveau monde [PV Rose][1889][Terminé] Ven 13 Jan - 8:19 | |
| Résumé de fin d'aventure [RP Clôturé, les histoires de Rose & Edward continuent !]
Sur les — quoi qu'étranges — conseils de Théophraste, Rose est parvenue à sauver Edward et à sceller la carte du Cauchemar. Encore sonné de sa rencontre avec son paternel qui a, de nouveau, tenté de mettre fin à la vie à son fils, le loup blanc est contraint de se remettre au plus vite de ses émotions car la partie n'est pas terminée.
De nouvelles cartes se manifestent, toutes hostiles et bien décidées à conserver leur liberté. Le trio parvient à en sceller certaines, mais la carte du Chat leur échappe et parvient à quitter l'enceinte du Tribunal. Edward, Rose et Théophraste la poursuivent aussi discrètement que possible dans les nombreuses allées et salles de l'organisation, ce qui commence à interpeller ses employés les plus perspicaces.
La carte du Chat finit par être scellée, mais leur secret est éventé. Arnold, bras droit de Peter, juge de la caste des vampires, en informe son supérieur qui vient de lui-même ce qu'il en est. Prospérine, juge représentante des Démons l'accompagne par simple curiosité. Ce petit monde doit encore se serrer les coudes pour récupérer une paire de cartes bien décidées à les chahuter. Rose parvient à les stopper, mais il s'avère impossible de s'assurer que toutes ont bien été récupérées (Théophraste avouera ne pas savoir si le paquet était complet au moment de l'inscient).
Le folio sera sermonné plus tard. Un échange tendu entre Edward et Peter apprendra à ce dernier qu'ils ont été attaqué par Grigor, ce qui a poussé le loup blanc à mettre la contrebandière — qu'il ne présente pas comme telle — dans la confidence. On s'interroge sur le sort de l'artefact qui lui a été confié au cours d'une nouvelle visite à l'infirmerie de la Curia, afin de penser quelques bobos. Rose y fait la connaissance de Sima Solomos, mage soigneuse spécialiste de l'influense des artefacts sur la santé. Le verdict est sans appel, Rose doit conserver l'objet, ce dernier ne pouvant lui être retiré sans risque. Il lui est également conseillé de l'employer avec parcimonie, car l'artefact n'est pas censé être utilisé par un être humain et son corps n'est pas taillé pour supporter son utilisation régulière.
La Curia accepte de le lui laisser sous couvert que Rose se soumette à des contrôles réguliers et à une check-up de santé auprès de Sima qui a l'air enchantée de ce choix. L'organisation promet également de mettre en œuvre des recherches afin de la débarrasser de l'artfact. Edward et Rose peuvent enfin quitter la Curia. Le jour s'est levé sur Paris lorsqu'ils retrouvent les ruelles de la capitale. Le loup blanc et la demoiselle s'accordent sur leur volonté commune de se revoir, l'une pour en apprendre plus sur le monde des Légendaires, l'autre pour quitter son quotidien trop rangé.
Quelques mois plus tard, la Curia sera dissoute, libérant Rose de sa promesse de leur rendre des comptes au sujet de l'artefact, mais la privant également des recherches visant à la soustraire de son influense. Elle en devient l'unique gardienne et sur les conseils d'Edward, elle sera rejointe par Sima, désormais sans emploi, qui veillera sur sa santé.
Le loup blanc et la contrebandière ont repris contact 6 mois après l'Heure Pourpre et continuent de se voir et d'échanger sur divers sujets.
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