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Neige

Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG

Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain.
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 Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé

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Valentine Lefevre
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MessageSujet: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeSam 11 Jan - 19:55

Cela faisait un moment déjà qu'elle avançait dans les boulevards de la capitale, ne semblant même pas se rendre compte que la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Mais après tout, pourquoi devait-elle s'en inquiéter ? Elle n'en était pas à sa première excursion nocturne et tout semblait tellement différent dans ces moments là, plus silencieux, plus calme. Mais également plus glacial.
La journaliste savait qu'elle n'était jamais en sécurité lorsqu'elle rôdait ainsi. Et pourtant elle recommençait sans cesse, adorant jouer avec le feu. De toute façon, il n'était pas fréquent qu'on s'en prenne à un jeune poulbot gambadant avec un gros chien noir, si ?

Car si effectivement, Valentine prenait souvent le risque insensé de fouiner à la recherche de phénomènes paranormaux, lorsque la lune se dévoilait de toute sa magnificence, jamais encore, elle n'avait eu l'idée folle de revêtir ses tenues féminines qu'elle aimait tellement porter. Pantalon et veste étaient de rigueur, accompagné d'un chapeau de tissu, cachant ainsi tout ce qui pouvait trahir son sexe. Jusqu'à aujourd'hui, jamais elle n'avait été découverte, sauf si bien sûr, elle décidait de le montrer ou qu'elle croisait une connaissance. Et il fallait bien avouer que cela marchait encore mieux lorsque Loki, son compagnon à quatre pattes, restait à ses côtés. Un très bon garde du corps quand on y pensait, non ?

Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas envie de rentrer dans la douce chaleur de son foyer, voulant vagabonder allégrement sous les étoiles. Une chance, le ciel était dégagé et l'air pas trop froid. Tout la poussait à s'amuser un peu. Certes, un tueur étrange rôdait dans les rues en ce moment, mais elle ne se sentait aucunement concernée. Elle n'entrait dans aucun critère de recherche après tout.
Mains dans les poches, elle trottinait joyeusement sans se soucier des passants encore présents dans la rue. A vrai dire, c'était plutôt elle qui se faisait remarquer avec son animal mais elle n'en avait que faire.

Elle s'amusa à faire quelques pas de danse, fredonnant une petite musique qui lui passait par l'esprit, euphorique en voyant Loki courir autour d'elle comme s'il suivait son rythme, dansant avec elle. Lui aussi semblait de bonne humeur, cela changeait et était une très bonne chose. Il ne se préoccupait pas de sa protection et apprenait à se divertir aussi un peu. Elle se mit à rire en le voyant aboyer, excité comme une puce. Et cet amusement aurait surement continué encore longtemps si soudain un drôle de sensation ne l'envahisse. Valentine se sentait observée. Mais pas par un badaud quelconque. Non, c'était un regard intense, lui collant soudain un étrange frisson.

La rouquine se retourna brusquement, cherchant l'origine de cette gêne. D'où cela pouvait il venir ? Personne aux fenêtres, ni dans la rue. Pourtant elle n'était pas folle et son intuition lui dictait de trouver au plus vite la source. Étrange impression, qui pourtant se justifia lorsque ses yeux captèrent un mouvement à l'entrée d'une ruelle qu'elle venait de passer. L'obscurité y était dense et légèrement oppressante, mais cela ne l'effrayait aucunement, sa curiosité légendaire désirant une réponse. Alors elle l'aperçu. Une silhouette, comme une ombre du décor, bougea. Il était difficile pour elle de distinguer avec précision de qui elle avait affaire. Cependant elle cru discerner une capuche, dissimulant encore plus l'identité de l'individu.

Elle lui fit alors face, sans bouger d'un pas, attentive. Lentement, l'inconnu leva vers elle une tête toujours plongée dans les ténèbres, mais quelque chose ressortit soudainement, figeant la jeune femme. Ses yeux... brillaient, ressortant de cette noirceur ambiante et la dévisageant de ses iris de glace.
Le cœur de la belle eu un raté, reconnaissant ce regard d'outre tombe immédiatement. Lui ! Comment était-il arrivé jusqu'ici ?! Elle avait longuement insisté auprès de Bastian, le couturier, pour obtenir des informations sur lui sans jamais en obtenir et voilà qu'il réapparaissait devant elle. Elle devait lui parler. Mais à peine s'était-elle remise de ses émotions qu'il tourna soudain les talons et détala à vive allure.


"A... ATTENDS !!"

Sans l'ombre d'une hésitation elle fonça à sa poursuite, voulant absolument le rattraper, Loki la suivant, ne semblant pas comprendre ce qui venait de se passer.
Hélas, elle avait beau être rapide, il semblait la semer petit à petit, traversant les rues sans faire attentions aux fiacres encore actifs, ceux-ci retardant la rouquine à chaque nouveau carrefour. Cependant elle refusait de le perdre de vu. Cela ne dura que quelques minutes et pourtant, quand il bifurqua dans une petite ruelle et qu'elle déboula dans un cul de sac complétement vide, il lui sembla qu'elle l'avait poursuivit durant plus d'une heure. Il avait disparu, encore une fois.

Dépitée, elle frappa violemment dans une poubelle de son pied et retourna dans la grande rue qu'elle avait traversé en hâte. Pourquoi l'avait-il suivit si ce n'était pour fuir juste après ? Elle ne comprenait décidément pas cet individu.
S'adossant à un lampadaire pour reprendre son souffle, Valentine se mit à observer le lieu, tentant de penser à autre chose, légèrement dégoutée par ce qui venait de se passer. C'est alors que son regard s'arrêta sur une personne qui passait non loin d'elle. Elle lui était familière et parvint à reconnaître Randon, un homme qu'elle avait rencontré il n'y avait pas si longtemps. Elle ne put s'empêcher de se demander ce qu'il pouvait bien faire à une heure si avancée et alla dans sa direction. Avait-il un travail à faire ?
Cependant, elle n'eut même pas le temps de l'accoster qu'elle sursauta et tourna la tête vers Loki qui grognait légèrement. Un avertissement qui signalait que quelqu'un venait vers elle. Regardant dans la même direction que son chien, elle aperçu un homme qu'elle ne connaissait aucunement. De qui pouvait-il bien s'agir et pourquoi la regardait-il ? Est-ce qu'il... l'avait vu courir derrière la silhouette fantomatique ?
Hésitante, elle s'immobilisa, attendant de voir s'il allait continuer sa route sans s'arrêter, tout en gardant Randon en visuel pour pouvoir le rejoindre ensuite.

[Bon je ne sais pas si ça ira, mais je vous ai prévenu que les intro et moi ça fait deux XD]

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeDim 12 Jan - 3:56

19h30  - Fin de service.
20h15 - Service de ménage
22h00 - relève du personnel
22h45 - craquage psychologique.

    Mortimer regardait régulièrement la montre à gousset qu'il avait déposé sur sa table. Lorsqu'il vit la dernière seconde frapper l'heure bien trop tardive de son labeur, il se leva de son bureau d'un air satisfait. En effet, pour l'une des rares fois, Mortimer avait clos les dossiers urgents ! Il restait certes les affaires habituelles mais ce soir là était un soir différent. Il fallait qu'il teste sa théorie sur certains lampadaires de la ville.

    En effet, pour une raison idiote Mortimer s'était mit en tête que les lampadaires de la salpêtrière n'étaient pas réglés de la même manière que ceux du boulevard adjacent. La plupart des lampadaires sont électriques et fonctionnent donc automatiquement, mais il semble que la montre de certains ait été mal réglée. Dans ses excursions nocturnes, Mortimer avait remarqué que certaines lampes (en ne comptant pas les quelques lampes à huiles restantes et quasiment oubliées) ne s'éteignaient pas aux mêmes heures. C'est ce genre de désordres qui peut littéralement empêcher de dormir Mortimer. Et cette fois ci, il voulait en avoir le coeur net !

    Il rangea ses crayons et stylos par ordre de taille sur le côté droit de son bureau et entreprit de recadrer la lampe qui veillait toujours à ce que le travail soit fait. Le soir tombait dehors, on pouvait apercevoir par la fenêtre les nuages rosis. Dans un silence quasi absolu, Mortem enfila son manteau de feutre noir et vérifia si son carnet de note était toujours à sa place, dans la poche intérieure gauche. Tout en ramassant sa montre qui lui servirait de chronomètres, il éteignit finalement la lampe.
    Il avait déjà noté au cours de trois soirées consécutives l'heure exacte à laquelle s'éteignaient les lampadaires de la salpêtrière. Le tour était maintenant aux lampadaires du boulevard.
    L'utilité en soit de ce calcul est certainement nul, mais cela faisait partie des petites manies que notre jeune Adams ne pouvait s'empêcher de vérifier.

    Le temps d'y aller il pouvait vérifier les derniers détails de la fermeture de l'établissement et remettre les clés aux trois gardiens chargés de garder les lieux en son absence, tandis que ceux qui travaillaient de nuit arrivaient. Une garderie pour adulte, n'est-ce pas ravissant ?
    Définitivement, le monde est à la couleur de ses patients . . .

    Je vous passerais ici les détails des remarques bien senties et "agréables" dont Mortem est capable envers ses employés, mais ceux ci avaient de quoi passer un merveilleux vendredi soir. Les yeux du psychiatre observaient le vide qui commençaient à se créer dans les ruelles et il en fut satisfait. Bientôt seuls les chats oseront encore timidement chasser les souris, dans un calme presque absolu. Oui presque, car il y aurait toujours de la vie humaine même dans la nuit, ne serait-ce qu'à l'hôpital et dans tous les lieux mal famés où les gens comme Mortimer avaient du mal à dormir. Trop d'espoirs ont été portés sur cette vision naissante de la nuit, mais, qu'importe : les lampadaires !

    Son carnet sorti pour revérifier l'heure de certains lampadaires Mortimer fut sorti de ses réflexions par un bruit plutôt incongrus. A en juger par le bruit et le lieu il devait s'agir des poubelles en aluminium de la ruelle sur sa droite. La curiosité le poussant Mortimer entreprit de s'engager dans la dite ruelle. Il se savait épié si ce n'était suivit depuis que ces hommes lui avaient fait une révélation étrange mais n'y prêtait pas plus d'attention que cela. A vrai dire, il n'avait pas grand chose à cacher hormis ce petit "détail".
    Quitte à ce que les intéressés le suivent pour obtenir des informations, autant qu'ils viennent directement à sa rencontre, il leur répondrait volontiers. Enfin, dépendamment de son humeur et de leur capacité à saisir l'effet croustillant de la nouvelle . . .

    La lumière jaune encore présente éclairait peu cet endroit, on voyait tout au plus les quelques dalles salies par le temps et la malséance. Sans un bruit Mortem s'avança, le visage caché par l'éclairage et la main gauche dans la poche associée de son pantalon. L'autre semblait palper l'air ambiant à côté de sa poche, par réflexe Mortimer s'attendait toujours à devoir se saisir d'une opportunité.
    Un homme habillé simplement et avec un chapeau en tissu semblait s'essouffler sous un lampadaire *encore allumé celui ci aussi ? ... Ha oui, ce sont les autres de la rue du terrier qui ...*.
    Les yeux brunis du psychiatres firent quelques allers retours entre les différents détails qu'il pouvait percevoir d'ici. Visiblement la personne qu'il avait aperçu était stressée et avait l'air d'échapper à quelqu'un. Mais après avoir vu le chien de taille moyenne qui le suivait il paraissait nettement moins évident que quelqu'un soit assez fou pour pourchasser un homme en bonne condition avec un chien.
    Enfin, si vous enlevez Terrence Bater du lot. Un patient qui revenait toujours blessé de ses excursions. Un doux dingue, il ne faisait que suivre des gens à longueur de journées, mais cela ne lui attirait pas les faveurs de ses dames, et encore moins de celles de leurs maris.

    Mortimer était resté là, à observer l'individu et en oubliait presque sa routine, après tout ce n'était qu'un humain. Il allait faire demi tour lorsqu'il entendit le chien grogner. Vérification faite, il était dans le sens du vent.
    Courir n'était pas une idée brillante et s'avancer dépendrait de l'éducation du chien. Ce dernier n'étant pas attaché ou en laisse, Mortimer en déduit que ce chien était un minimum sociable et avec un peu de chance obéissant aux ordres de son maître.    
    Il aurait pu s'en tenir là si le regard du chien n'étaient pas accompagné de son maître, qui recommençait à avoir des sortes de palpitations. Mortimer n'aurait su dire pourquoi, mais il sentait que la personne en face de lui avait soit des choses à se reprocher, soit un fort tempérament pour les ennuis.

    La raison voulait qu'il continue sa route, mais c'était quitter des yeux le chien et changer de passage, hors les lampadaires à étudier étaient dans la prochaine rue.
    On pouvait entendre un fiacre passer à l'autre bout. Persistant l'animal, il avait définitivement un dent contre Mortimer. Se pourrait il que les animaux aient une sorte de sixième sens leur permettant de savoir si une personne a bon fond ou non ?

    Avant de continuer ses recherches, Mortimer avertit le jeune homme et son chien :

    " Vous ! Oui, décalez vous de mon sujet que je puisse déterminer si le lampadaire A187 répond à mes attentes. "

    Tout en restant à sa place, Mortimer surveillait le chien d'un oeil attentif tandis qu'il sortait son crayon, son carnet ainsi que sa montre à gousset pour vérifier le temps exact. Dans exactement 6 minutes et 47 secondes, si les calculs de Mortimer étaient exacts, ce lampadaire allait s'éteindre avant les 5 autres de la rue suivante.
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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeLun 13 Jan - 11:10

Des talons claquaient sur les pavés des rues de Paris, sous une lune en demi-croissant descendant. Une magnifique robe seyait à une fine silhouette, se mouvait avec tant de grâce qu'elle attirait les quelques rares regards se promenant encore à cette heure tardive.

Des boucles de feu tombaient en cascade sur des épaules qu'elle avait nues. On pouvait sentir les rarissimes passants rougir devant tant de beauté.
Puis, soudain, la figure féminine s'arrêta devant un homme. Un de la classe-moyenne, très certainement, en bonne condition physique néanmoins. Elle lui fit un signe malicieux, l'invitant à la rejoindre de son indexe, tandis qu'elle s'enfonçait dans une ruelle où il n'y avait point de lampadaire.

L'homme balbutia quelques mots qui se perdirent. Puis, l'envie surpassant la raison et la morale, il suivit la jeune femme. Cette dernière s'engouffra de plus en plus dans la ruelle, montrant une dentition parfaite d'un sourire ravageur, et se dandinant avec sensualité. L'homme n'en pouvant plus, osa poser ses mains sur le corsage de la demoiselle à la peau pâle. L'homme commença à arpenter le corps de la jeune femme de baisers qui faisaient monter son envie. La concernée, quant à elle, souriait toujours. Mais d'une façon... bien différente.
Ses mains parfaitement manucurées allèrent chercher le menton de l'homme qui était descendu à ses jambes, et l'invita à se relever. A ce moment, elle l'embrassa sur la bouche. Puis, elle fit glisser ses lèvres sur sa joue, puis encore plus bas. Sa langue alla titiller le cou de l'homme, léchant son épiderme, avant qu'un rictus monstrueux ne déforme son visage.

Un cri, un seul. Sec et froid, résonnant dans la nuit. Un cri qui n'attirerait personne. Un cri que les habitants du voisinage mettraient ça à un homme s'étant bagarré furtivement.

Cependant, il y avait bien quelqu'un pour donner suite à cet hurlement.

Tststs.Prise sur le fait, très chère.

La voix glaciale, grave de Randon retentit, et s'adressa à la silhouette vêtue d'une robe, recroquevillée près d'un cadavre qui commençait à devenir froid.

La jeune femme se redressa lorsque le chasseur intervint, puis, elle se leva. En se retournant, elle essuya le sang débordant de sa bouche et rigola.

"Et bien, il me semble que je vais pouvoir me faire un véritable festin ce soir, avec ces deux repas...

A cette remarque Randon riposta par un sourire narquois. Au même instant, la jeune femme bondit sur lui, canines grandissimes et effarantes dépassant de son immense gueule. Mais le britannique ne broncha pas. Il attendit. Attendit...

"vliiing"

Un bruit sourd se fit. Un corps de femme était là, devant lui, dépourvu de tête. Le tronc s'affaissa, et tomba misérablement au sol, à côté de la tête encore figée dans son expression d'avidité sanguinaire.
Randon quant à lui tenait une machette gorgée de sang dans sa main droite. Le geste avait été furtif, précis. Lorsqu'on ignorait ce qui pouvait réellement tuer telle ou telle bête, rien de mieux que la décapitation. Désormais, il ne lui resterait plus qu'à... se dépêcher d'enterrer le tronc, et de récolter les canines pour la vente.

Essuyant sa machette au pan de la robe de sa victime, le noiraud sortit une magnifique pince que tout dentiste se devait d'avoir, puis entreprit son arrachage de dents. Mais au même instant, il entendit un "Attends" pas très loin de sa position résonner. Il crut d'ailleurs en reconnaître la voix, mais n'en était pas certain.

Damnation. Il ne pouvait courir le risque que quiconque le découvre ainsi... Tant pis pour la cagnotte...

Randon se contenta de deux canines, malgré les très nombreuses autres dents aiguisées qui composaient cette bouche et qui avaient une certaine valeur. Puis, il prit la tête de la vampire par les cheveux, s'approcha des poubelles, puis l'enfouit dans un sac à tout hasard. Quant au tronc, il le camoufla parmi les ordures également. Seul restait le cadavre de ce malheureux qui fut tenté par le pêché de la chaire, et qui en avait payé de sa vie. Mais ça, ce serait l'affaire des flics, le lendemain.

Déambulant de la ruelle, Randon s'apprêtait à filer. Mais... il était déjà repéré. Un chien plutôt imposant se situait devant lui, et le regard d'une silhouette d'apparence plutôt masculine le fixait. Comble de tout ça, sa chemise relevait de multiples éclaboussures de sang. Marchant d'un pas vif, Randon referma son manteau noir au même moment où un grognement se fit entendre.

S'arrêtant, puis se retournant, le chasseur constata qu'une autre personne était désormais présente, et s'adressait à l'inconnu. Rapidement, Randon aperçut plusieurs mèches rouquines dépassant du chapeau en tissu qui recouvrait la tête de.... la personne.

Valentine. Valentine Lefèvre. La fouine.

Il la reconnut désormais. C'était bel et bien sa voix. Et l'homme à qui elle semblait s'adresser... il ignorait de qui il pouvait bien s'agir. Mais l'allure qu'il avait le faisait plus passer pour une goule qu'un être humain.

Mais où Valentine allait bien se fourrer encore ?

Pas qu'il était de son devoir de la protéger, ou que c'était son trip de sauver des innocents... Non. Mais... la jeune femme lui était encore bien utile. Il aimerait éviter d'aller réquisitionner son cadavre demain matin.

Soupirant, le noiraud changea de cap, et se dirigea vers les deux humains (?) et le chien. Une main était bien sûre enfouie dans sa poche intérieure, où il tenait fermement sa machette.

Et au moment où il arriva sur place, la lumière du lampadaire s'éteignit, plongeant les trois protagonistes dans la pénombre, au même moment où les cinq autres torches électriques flanchèrent à leur tour, transformant la rue autrefois éclairée en rue plongée dans l'obscurité.

"Vous ne devriez pas sortir la nuit, même accompagnée de votre... canidé, Mademoiselle Lefèvre. Il y a de drôles d'individus qui peuplent ces rues, vous savez...."

D'instinct, le trentenaire se plaça plus ou moins entre l'inconnu et la journaliste.


Dernière édition par Randon M. Gray le Lun 13 Jan - 23:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeLun 13 Jan - 16:09

Décidément, la nuit semblait plutôt agitée et avec tous les efforts du monde, Valentine devient bien avouer qu'elle avait toujours tendance à se retrouver embarquer dans de drôles d'histoires. Et pas toujours volontairement. Comme ce soir là. Elle n'avait souhaité que poursuivre le fantôme d'un passé dont elle ignorait encore l'existence et voilà qu'elle était à présent entre deux hommes, étranges et un peu effrayants.
Heureusement qu'elle n'était pas du genre à prendre peur facilement sinon il y avait longtemps qu'elle aurait prit les jambes à son cou.

Lorsque le premier l'accosta, il la déstabilisa profondément. De quoi pouvait-il bien parler ? Par réflexes, elle leva les yeux vers le lampadaire contre lequel elle s'était appuyée. Il... analysait les lumières de la ville ? Il s'agissait d'un fonctionnaire chargé de leur entretient peut-être ?
Elle lui aurait bien répondu quelque chose si au même moment, la silhouette svelte mais imposante d'un autre homme n'était pas apparu devant elle. Elle le reconnu immédiatement. Randon, cet étrange individu aussi frigide qu'un cadavre. Il lui disait qu'il était détective privé, mais jusqu'à aujourd'hui, elle n'en avait pas réellement la preuve. Elle avait déjà fait quelques recherches avec de vrais détective et leur mode opératoire divergeait du sien. Cependant, la rouquin n'avait jamais fait le moindre commentaire et le surveillait avec curiosité. Que cachait-il vraiment ?

Quoi qu'il en soit, quand il se manifesta, la journaliste reste muette, assimilant ce qui se passait sous ses yeux... Ou presque, puisque le lampadaire sous lequel ils étaient s'éteignit, la faisant sursauter.
Loki, toujours ses gardes, grogna encore, semblant sentir une odeur qui ne lui plaisait pas. Mais hélas, il lui était impossible de dire à sa maîtresse que le nouveau venu empestait le sang de vampire.
Elle se pencha pour l'attraper et le tirer vers elle, le faisant taire. Ses grognements semblaient rendre nerveux et elle voulait éviter les confrontations. Puis, se redressant, elle soupira et retira son couvre chef, laissant ses cheveux roux tomber sur ses épaules. Elle n'avait plus à se cacher, Randon venait de griller sa couverture.

"Je le sais, Randon, mais je vous assure que je ne risque rien. Je rôdais dans les ruelles de Paris avant même que vous n'arriviez au pays. Soyez sans crainte, je suis une grande fille, je sais me débrouiller seule... Même si je me dis qu'en réalité, mon sort ne doit pas vous importuner plus que cela, pas vrai ?"

Elle afficha un léger sourire, incrédule. Interviewer les gens lui avait permis de découvrir le genre humain et sa façon d'être. Aussi, il lui était assez facile de voir quand on lui racontait la vérité ou non... Et quand on était désintéressé par quelque chose. Il semblait beaucoup plus préoccupé par l'étranger et elle ne pouvait pas le lui reprocher. Cependant, elle ne comprenait pas sa méfiance. Il ne semblait pas si... dangereux que cela.
Valentine tourna la tête vers le deuxième homme et pencha légèrement la tête, comme pour s'excuser poliment.

"Navrée d'avoir été sur le chemin, j'ignorais que j'interrompais votre travail. Il faut dire qu'il est plutôt rare de voir un employé de la ville travailler aussi tard... ou aussi tôt... Vous êtes bien un employé de la ville, n'est-ce pas ?"

Elle l'observa, puis jeta un coup d’œil à sa montre à gousset attachée autour de son coup, surprise de constater l'heure. Elle avait donc trainé aussi longtemps ? Elle ne ressentait aucune fatigue.
Loki se mit à aboyer, interrompant ses réflexions, toujours sur le qui vive. Tout de ses mouvements de protection envers sa maîtresse et de ses muscles contractés montraient qu'il n'avait aucune confiance dans aucun des deux hommes. Étrange, normalement, il ne réagissait comme cela qu'avec les malfrats et ceux qui n'avaient pas une odeur humaine. L'un des deux faisait des cachotteries...

"Loki, calmes toi..."

Le grand chien noir, tourna la tête vers Valentine, pour l'observer un instant, puis sembla résigné et s'assit devant elle, ses yeux rouges dévisageant toujours les deux autres. Il avait l'air plus passif mais un simple mouvement suspect l'aurait fait bondir... ou au moins grogner à nouveau.
La journaliste ne savait vraiment pas comment se comporter face aux deux hommes. Ils étaient imposant et malgré son comportement téméraire et enjoué, elle préférait ne pas trop se faire remarquer tant qu'elle n'avait pas analyser la situation. Était-elle en sécurité ou en danger ?


[c'est un peu moisi désolée ^^"]

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeLun 13 Jan - 20:18


    Diantre ! Ils le font exprès !
    Alors que la personne sous le lampadaire allait écouter les recommandations de Mortimer, un des passants de la rue rejoint l'événement, mais pile devant l'autre. Ce qui l'empêcha donc de bouger. Non, Mortimer n'aime pas avoir à se préoccuper d'autres sujets lorsqu'il est en train d'essayer de tuer le temps. Et pour cause, la montre à gousset continuait de faire son petit tic tac pour les oreilles les plus fines. Couché Médor !

    Le chien n'était visiblement pas à l'aise que ce soit avec le psychiatre ou le nouveau venu.

    "Vous ne devriez pas sortir la nuit, même accompagnée de votre... canidé, Mademoiselle Lefèvre. Il y a de drôles d'individus qui peuplent ces rues, vous savez...."


*Stressé mais confiant, léger accent anglais, agile*


    Mademoiselle mmh ? Certes, maintenant que les 5 veilleuses de nuit accrochées aux murs des bâtiments s'étaient allumées Mortimer pu discerner les formes plus féminine de la personne. Puisque la seule lumière qui éclairait cette Mademoiselle Lefèvre venait du haut, le chapeau faisait ombrage et il n'avait pu voir qu'une silhouette.
    Cela était aussi signe que le lampadaires n'avait plus que 3 minutes 27 de vie pour ce soir. Le crayon au dessus de son carnet, prêt à cocher la colonne A187, Mortimer s'attarda toutefois sur l'individu perturbateur. D'une assez grande stature, facilement une tête de plus que notre cher Mortem, il semblait peu rassuré par la présence du psychiatre. Il n'avait pourtant rien de louche, enfin c'est ce qu'il pensait . . . L'une de ses mains était cachée dans sa poche intérieure. N'étant pas plus près pour déterminer ce qu'il y cachait, Mortem conclu qu'aux vues des circonstances l'homme était très certainement armé et tendu. De plus le chien semblait réagir à sa présence de manière plus marquée qu'à la sienne, y avait il donc raison de se méfier ?
    Bah ! En tant que psychiatre de renom, il côtoyait de bien dangereuses personnes, et ces dernières étaient très souvent seule avec lui dans un bureau clos où on ne peut pas entendre les bruits en sortir. A partir de là, rien n'effrayait vraiment Mortimer.

    La lumière s'éteignit enfin, faisant au passage sursauter la demoiselle qui découvrit alors son chapeau, laissant tomber une magnifique chevelure rousse.
    On pu entendre un petit : " Bingo !" Suivit d'un cochage succin. Il rangea son carnet et sa montre à gousset. Il lui restait un quart d'heure pour vérifier le décalage avec la rue adjacente selon ses théories.
    Quelque chose faisait tiquer Mortem . . . Lefèvre Lefèvre Lefèvre . . . Ce nom lui disait vraiment quelque chose mais il ne savait pas replacé où il avait bien pu l'entendre. Si cela avait été l'une de ses patientes il l'aurait reconnue, alors qui ?
    Peu importe, cela devait être une information sans importance puisqu'il l'avait effacé de sa mémoire.

    "Je le sais, Randon, mais je vous assure que je ne risque rien. Je rôdais dans les ruelles de Paris avant même que vous n'arriviez au pays. Soyez sans crainte, je suis une grande fille, je sais me débrouiller seule... Même si je me dis qu'en réalité, mon sort ne doit pas vous importuner plus que cela, pas vrai ?"

    Au moins une chose était maintenant avérée, l'autre personne était bien d'origine anglaise. Mortimer avait toujours pensé que le cynisme anglais était l'une des choses les plus appréciables chez les êtres humains. Un fait donc intéressant puisqu'il est rare qu'il aime un trait humain, même culturel. Ils se connaissaient visiblement, mais leur relation était tout au plus cordiale. C'est le genre de conversation qui peut rapidement tourner aux reproches si vous vouliez son avis. La jolie rouquine tourna la tête en direction de Mortimer qui s’apprêtait à partir.

    "Navrée d'avoir été sur le chemin, j'ignorais que j'interrompais votre travail. Il faut dire qu'il est plutôt rare de voir un employé de la ville travailler aussi tard... ou aussi tôt... Vous êtes bien un employé de la ville, n'est-ce pas ?"

    Mortimer haussa un sourcil, comme s'il jouait l'air stupéfait. Un employé de la ville ? Et puis quoi encore ? Il avança de quelques pas en direction des individus et s'arrêta net. Il n'avait plus de doutes sur l'étrange personne qui accompagnait cette jeune femme. Il les voyait maintenant nettement mieux. Ignorant les réactions du chien il foudroya du regard "Randon". Celui-ci avait une tache de sang sur le bas de son col et il semblait avoir refermé son manteau pour cacher d'autres choses. Notamment ce qu'il tenait de sa main droite si précieusement.

    Non seulement il était armé mais Mortem avait la garantie que cet homme venait de se défendre, ou à défaut d'agresser.
    *Et c'est moi le drôle d'individu ?*

    Pour détendre l'atmosphère, Mortimer se permit d'engager la conversation et tourna légèrement la tête vers Mademoiselle Lefevre :
    Spoiler:


    " Celle-ci on ne me l'avait encore jamais faite ... Agent d'entretien ... Mais bien sûr. Non ma présence ici est pour une cause scientifique, il y a du désordre ici vous ne trouvez pas ? "

    Le psychiatre envoya un regard évocateur à Randon à la fin de sa phrase. Il était tenté entre la provocation et l'indifférence. Etre sadique n'a pas que des avantage vous savez . . . Cela se conclu néanmoins par un léger rictus au coin supérieur droit de sa lèvre supérieure. Oui ... C'est presque un sourire !

    " Cela dit Monsieur a raison, de drôles d'individus rôdes. Je comprends aisément votre travestissement cela dit vous vous entendriez à merveille avec l'un de mes patients. Il faisait de très bonnes surprises à ses victimes lorsqu'il leur dévoilait sa vraie nature ... Si vous voyez ce que je veux dire. "

    Immonde, sarcastiques et bavard. Mortimer semblait presque oublié son expérience nocturne. La présence d'un potentiel danger le fascinait et le dérangeait à la fois. Il voulait tenter de gagner du temps pour savoir d'où venait ses traces de sang, et accessoirement se remettre le visage de cette mademoiselle Lefèvre.

    Il y a des fois où le psychiatre ignore vraiment les doubles sens qui peuvent être interprétés, mais aussi dans quels soucis il serait sur le point de plonger. La nouvelle de l'autre monde étant encore récente et plus ou moins étudiée, il n'avait pas encore imprimé dans son crâne que possiblement toutes les personnes qu'il "côtoie" ou rencontre pouvaient être des créatures. Mais cela se corrigerait bien assez vite, du moment qu'il évite la paranoïa. Cela ferait désordre dans sa logique.

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeMar 14 Jan - 16:55

Grognements, accompagnés de silence troublant, pesant, lourd du regard de trois personnes qui s'interrogeaient toutes les unes sur les autres. Voilà le cadre sympathique qui régissait cette soirée, et qui ne faisait que raffermir de plus en plus la poigne que Randon avait sur sa machette. Le gros chien qui accompagnait Valentine émettait des rugissements fébriles en direction de la mince silhouette qui lui faisait face, mais également à son encontre, vu qu'il grogna dès que le chasseur arriva.

Heureusement, la journaliste eut la présence d'esprit de calmer sa bête, ce qui ne servit nullement à détendre l'atmosphère, toutefois. Après quoi, elle soupira et ôta son déguisement. Malheureusement pour elle, elle avait une teinte de cheveux qui était bien trop unique pour ne pas être constamment reconnaissable, même sous un chapeau de tissu léger. Randon avait l'œil pour ce genre de choses, et elle en paraissait quelque peu agacée. Quoi de plus normal...

"Je le sais, Randon, mais je vous assure que je ne risque rien. Je rôdais dans les ruelles de Paris avant même que vous n'arriviez au pays. Soyez sans crainte, je suis une grande fille, je sais me débrouiller seule... Même si je me dis qu'en réalité, mon sort ne doit pas vous importuner plus que cela, pas vrai ?"

Le noiraud répondit par un sourire de dédain presque invisible, tant il était imperceptible et fin, mais sa concentration demeurait fixée sur l'autre noiraud devant lui, celui qui portait une bien étrange attention au lampadaire, notifiant quelques notes dans son carnet après que l'objet de son étude se soit éteint. Peut-être s'agissait-il finalement plus d'une luciole que d'une goule...

Valentine, devant constater que le dialogue avec le "détective privé" ne risquait pas de s'épancher, s'adressa à cet étrange inconnu. En fait, elle s'excusait d'être sur son chemin, ce qui fit hausser un léger sourcil à Randon. Depuis quand la  fouine journalistique dont le toupet et le culot équivalaient en grandeur la Tour Eiffel, s'excusait pour être sur le chemin de quelqu'un ?

Ah, tout compte fait, elle l'interrogeait quand même, en terminant sa phrase par demander s'il était agent d'entretien. C'était sa nature, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir cerner et connaître les gens. La curiosité étant très certainement une qualité dans le milieu du journalisme... une qualité qui, personnellement, l'horripilait...

Un aboiement aussi puissant qu'inattendu rompit le silence, faisant esquiver un léger geste de sursaut au niveau du bras du trentenaire, trahissant ainsi sa nervosité. De son côté, "l'agent d'entretien" affichait une mine amusément surprise, et répondit.

" Celle-ci on ne me l'avait encore jamais faite ... Agent d'entretien ... Mais bien sûr. Non ma présence ici est pour une cause scientifique, il y a du désordre ici vous ne trouvez pas ? "

Son regard impénétrable croisa celui impassible de Randon, comme si la question lui était directement posée. Le concerné ne broncha pas, mais abaissa son regard au niveau du col de sa chemise qu'il sentait dépasser un tantinet... Et... il avait raison. Une légère tache, qui aurait pu passer pour une erreur lors du rasage, si Randon avait eu une quelconque cicatrice au visage... mais n'étant point le cas, on pouvait suspecter l'origine de cette tache à un événement bien moins courant que le rituel matinal pour un homme.

Ses yeux bleus verdoyants se posèrent alors un instant sur sa collaboratrice, qu'il espérait trop absorbée par le comportement de son "Loki" pour avoir remarqué cette particule d'hémoglobine... D'un geste qui se voulait discret de sa main libre, il réajusta son manteau de manière à ce que son col de chemise soit caché. Mais il le savait... l'erreur était commise. Son interlocuteur avait vu. Son interlocuteur... se doutait de quelque chose.

En temps normal, Randon en aurait cure qu'un illustre inconnu ait remarqué qu' un petit rond de sang gâchait la blancheur parfaite de sa chemise. Mais...

" Cela dit Monsieur a raison, de drôles d'individus rôdes. Je comprends aisément votre travestissement cela dit vous vous entendriez à merveille avec l'un de mes patients. Il faisait de très bonnes surprises à ses victimes lorsqu'il leur dévoilait sa vraie nature ... Si vous voyez ce que je veux dire. "

... Mais ces propos changeaient tout. Tout.

A nouveau, Gray observa la rouquine à ses côtés. Il était... visiblement tendu. Mais en démontrait le moins possible.

Vous... parlez de patients. Et vous suscitez de l'intérêt pour la science... Seriez-vous... médecin ? Ou... vu le cas quelque peu extraordinaire de votre patient, plutôt, psychiatre ?"

Sa question n'en était pas réellement une, plus une affirmation, mais le chasseur n'aimait guère le ton de cet homme. Il avait l'impression que... qu'il ne dominait pas la conversation, qu'il ne menait pas les propos qui étaient tenus dans cet échange. Il se sentait plus... inspecté et étudié que réellement écouté, bien que peu de mots aient été prononcés jusqu'alors. Et la pâleur qui se reflétait dans les iris de l'étranger lui rappelait celle des experts qu'il avait fréquentés, parfois.
Et oui... où trouver les meilleurs témoins de surnaturel, à votre avis... ?

Randon avait connu son lot, en matière d'instituts psychiatriques. Y compris le Bethlem Royal Hospital, un des premiers édifices occidentaux de ce genre... Et... les premières fois étaient toujours les plus dures. Ce qu'il avait vu lui revenait peu à peu par brides, rien qu'en fixant le regard de l'homme devant lui.

Peut-être était-ce dû au fait qu'il le savait, ou le pensait, psychiatre. Ou peut-être voyait-il réellement un lien entre le regard purement analytique et froid des experts de l'esprit humain... et la paire de yeux qui le fixait.

Quoi qu'il en fût, un sentiment de malaise l'envahissait. Et il n'aimait vraiment pas ça. Sa main tenant son arme commençant d'ailleurs à devenir moite, il se décida à l'ajuster dans la sacoche qu'il avait à la ceinture, et à lâcher prise avec le manche, avant de ressortir sa main, blanche de tension.

Soit il voulait le provoquer, en tâtant à l'aveugle du terrain et en évoquant le surnaturel aussi sournoisement, soit il était juste dérangé et n'avait aucune idée du double-sens des propos qu'il tenait, ni dans la position dans laquelle il venait de se mettre.

A défaut de savoir s'il était humain ou non, Randon aurait l'obligation de le suivre par après, de se renseigner sur lui, voire de l'interroger, et peut-être, suivant sa nature, de le neutraliser. Mais qu'il soit humain ou non-humain, il aurait affaire à lui.

Miss Lefèvre, vous devriez rentrer chez vous. Vous faire un feu de cheminée, boire une tisane, et aller vous reposer. Demain est une grande journée. Vous savez pourquoi. Je n'aimerais guère me retrouver seul pour poursuivre notre... travail d'équipe ? Ou tomber sur votre corps couvert d'une légère particule de neige en allant chercher mon croissant demain matin.

Cet humour, la malheureuse enquêtrice devait y être un peu habituée, néanmoins, une part de vérité sortait derrière ces dires. Randon avait tué un vampire cette nuit, mais beaucoup plus étaient de sortie. Et la présence de ce psychiatre ne le rassurait guère. Il préférait voire sa collègue loin de lui, bien qu'il doutât qu'elle accepterait...
Valentine Lefevre
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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeMer 15 Jan - 19:52

Finalement, Valentine resta perplexe jusqu'au bout, écoutant les deux hommes parler, essayant de suivre, d'évaluer la situation et de savoir quel comportement elle devait prendre en leur parlant. Apparemment, elle n'avait pas vu juste pour l'inconnu. Il s'était rit de son commentaire et avait mentionné un cas qui la surprit. Un patient au comportement dérangé ? Tient donc, il était donc médecin... Même plus que cela si elle comprenait bien. Mais Randon fut le plus rapide dans les déductions et avança l'idée qu'ils avaient en face d'eux, un psychiatre.
Elle n'avait d'ailleurs pas besoin de la confirmer, elle savait déjà qu'il avait juste. Un psy qui se passionnait pour les lampadaires... Comme quoi, il fallait être également un peu timbré pour ce genre de travail, elle en avait la preuve sous les yeux. Mais de là à dire qu'il était dangereux, elle ne serait pas allée jusque là.

La rouquine garda le silence un moment, hésitant un instant. Fallait-il du coup briser les murs invisibles qu'ils avaient fait entre eux ? Autant le dire, elle sentait bien qu'il y avait comme une tension palpable et elle n'aimait pas réellement ça. Généralement cela débouchait sur rien de bon. Nombre de fois elle avait pu voir un règlement de compte se créer à cause de non dit et d'ambiances nerveuses comme celle-ci. Mais alors qu'elle allait ouvrir la bouche, l'homme à côté d'elle lui fit un commentaire qui la fit tiquer. Pardon ?! Non mais pour qui il se prenait ?! S'il y avait bien une chose à ne pas dire c'était ça. Fronçant immédiatement les sourcils, elle lâcha d'un ton agacé, croisant les bras dans un signe de mécontentement.


"Sans oublier d'aller continuer mon tricot en lisant un roman à l'eau de rose ? Non mais vous me prenez pour qui, une petite vieille ou une gamine de 10 ans ? Il va falloir que vous appreniez à ne plus me dire des âneries pareilles car s'il y a bien une chose qui me met hors de moi c'est qu'on me prenne pour une jouvencelle en détresse ! Si vous voulez que je vous aide dans votre travail, vous êtes très mal parti pour m'y convaincre. Faut arrêter de prendre toutes femmes pour des créatures faibles et trouillardes, c'est vexant à la fin !"

Alors qu'elle s'était montrée très calme et polie, on venait de jeter de l'huile sur le feu, lui faisant perdre son sang froid. Elle qui avait déjà affronté des malfrats, fuit des gangs et suivit les policiers lors de perquisitions, elle trouvait culottée qu'on lui dise d'aller se prendre une tisane au coin du feu ! Encore une fois on la sous estimait et elle n'aimait pas cela. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle faisait un métier normalement laissé à des hommes, voulant prouver qu'elle était bien plus capable qu'eux. Aucun de ses collègues ne seraient aller réfuter cela, elle avait déjà fait ses preuves.
Jetant un regard sombre et lourd de sens à Randy, elle tourna ensuite la tête vers le deuxième homme et bougea enfin, se décalant du premier, afin de faire quelques pas en avant. Avec un air beaucoup déterminé et volontaire elle afficha un petit sourire.


"Autant faire les présentations, cela évitera que vous ne vous regardiez en chien de faïences pendant des heures et vous jaugeant. Pas la peine de faire le concours de celui qui cillera en premier, c'est une perte de temps considérable. Je me nomme Valentine Lefevre. Je suis journaliste de terrain pour le Dandy, vous connaissez ? Et bien la plupart des articles parlant de cadavres, je suis généralement celle qui se rend sur place pour découvrir la scène de crime... avec le spectacle morbide en bonus. Donc vous comprendrez qu'il est inutile d'essayer de me prendre pour une faible femme qui prend peur au moindre bruit suspect. Petite je n'ai jamais eu peur des histoires de croque mitaine, ce n'est pas maintenant que je vais m'effrayer d'un promeneur qui étudie les lampadaires."

Même si le début de sa présentation concernait le psychiatre, elle n'avait pas pu s'empêcher de dévier, terminant tout cela en regardant Randon, lui faisant clairement comprendre qu'il ne la connaissait pas assez pour se permettre d'avoir une opinion sur elle... Et encore plus quand c'était cliché.
Cependant, elle avait dit cela dans un ton toujours courtois et presque jovial, gardant son sourire sur les lèvres. Loki l'avait évidemment suivit la trace, ne la quittant pas d'une semelle. Même si elle était à présent remontée et prête à abattre des ogres à coup de couvercle de poubelle, il préférait rester dans son ombre, surveillant ses arrières.
Une fois qu'elle se calma légèrement, elle tourna à nouveau la tête vers le maniaque des lampadaires et reprit, un peu plus calme.


"Ainsi donc vous êtes psychiatre ? Pour de vrai ? Vous avez dû en voir des cas. Laissez moi deviner, il y en a qui vous disent qu'ils voient des monstres, n'est-ce pas ? J'ai cru comprendre que c'était à la mode de croire à cela."

Finalement, elle avait un peu raté sa reprise. Elle devait surement passer pour une timbrée et elle craignait soudain qu'il lui demande de passer le voir pour une séance. Même si... hey, elle allait très bien ! Elle ne divulguait que les histoires étranges qu'elle pouvait débusquer, en résumé, rien de très dangereux pour elle. Manquerait plus qu'on enferme les gens qui croient au paranormal ! S'il fallait enfermer tout ceux qui croyaient aux entités invisibles, autant envoyer les religieux à l'asile ! Pourquoi reprochait-on toujours aux autres d'avoir un grain alors que de toute évidence, les plus atteints étaient les fervents du seigneur ?!
Et puis surtout... Elle savait bien qu'elle n'était pas folle puisqu'elle vivait constamment entouré de Légendaires ! Elle avait même des amis chers dans le tas. Mais ça, elle ne comptait pas du tout le leur dire.
Continuant d'observer les deux hommes, elle ne fit pas attention à Loki qui tendait soudain le bout du museaux en hauteur, semblant renifler une odeur singulière. Quelque chose qui empestait... Mais il n'arrivait pas à déterminer encore de quoi il s'agissait... Et si c'était encore en vie ou même de race humaine.

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeJeu 16 Jan - 2:54


    Vous... parlez de patients. Et vous suscitez de l'intérêt pour la science... Seriez-vous... médecin ? Ou... vu le cas quelque peu extraordinaire de votre patient, plutôt, psychiatre ?"

    Encore une fois il en avait trop dit, restait à savoir si cela était fait exprès ou non. Ha cette manie d''aimer jouer avec le feu, on tue l'ennui comme on peut vous savez ? Et puis, vous n'obtenez rien sans rien, si vous voulez savoir quelque chose il faut savoir donner. Le tout c'est la mesure et savoir faire miroiter plus de miroirs que vous n'avez de pièces.
    Mortimer eut un rictus d'approbation. Il sentait son interlocuteur nerveux mais il avait l'air se méfier de quelque chose de bien plus dangereux. Il était clair que ce Randon avait l'habitude de situations fâcheuses. On dit souvent que pour trouver quelque chose il faut regarder ce qui est absent de ce qu'on observe. C'est à dire l'absence de sueurs froides sur cet homme de haute stature, malgré sa tension naissante. Les joies de l'hypothèse du si en sommes..

    Le psychiatre était à la fois fasciné et amusé par le self-control de ce qui s'avérait être son petit divertissement pour cette nuit. Il était plutôt rare que les individus lambda arrivent à garder un certain calme dans cette situation, surtout avec le genre de pression qu'exerce la simple présence de ce psychiatre. En tous cas, il ne vous mettrait pas à l'aise.
    Au passage, M. Adams avait trouvé amusant que Randon aies comprit ses petits . . . "clins d'oeil". En effet l'intéressé avait nerveusement tenté de cacher les traces de son méfait, tout comme il avait jaugé les capacité de la jeune Lefevre à le remarquer.

    Si le chien avait plus de flair qu'elle on ne pouvait pas lui en vouloir. Mortimer ne pu s'empêcher de retenir son sourire narquois quand il vu enfin la main de Randon se desserrer de son emprise. Il avait manifestement évacué sa tension sur cette dernière car elle semblait légèrement exsangue. Toutefois il semblait qe le sujet de ses provocations ait eut besoin d'un temps d'adaptation. A présent, s''il avait enlevé la main de son arme il devait désormais considérer que Mortimer n'était pas aussi dangereux que ce qu'il pu penser.. Il avait l'effet de la nuit et de l'étrangeté de son côté, il fallait le reconnaître.

    Néanmoins ce n'était pas l'étrangeté qui allait manquer ce soir et encore moins les réjouissances. Le jeune Adams avait à présent le champ libre, si tant est qu'on pouvait l'appeler ainsi car il savait qu'au moindre faux pas l'homme en face de lui retrouverait bien vite ses réflexes. La coutume aux situations violentes se lit facilement mais vous laisse aussi de fâcheuses réactions conditionnées.
    Mortimer devait montrer les pattes blanches même si son attitude n'engageait en rien celles d'un lapin. C'était tout l'art de notre psychiatre, éveiller les soupçons en pleine audience et parvenir à se faire innocenter.

    Il allait répondre à Randon quand celui-ci s'adressa à Mlle Lefevre.

    Miss Lefèvre, vous devriez rentrer chez vous. Vous faire un feu de cheminée, boire une tisane, et aller vous reposer. Demain est une grande journée. Vous savez pourquoi. Je n'aimerais guère me retrouver seul pour poursuivre notre... travail d'équipe ? Ou tomber sur votre corps couvert d'une légère particule de neige en allant chercher mon croissant demain matin.

    Et bien voilà qui était intéressant.

    *On cherche à m'isoler monsieur le coupable ?*

    Cela confirmait bien plus de choses qu'il n'en fallait à Mortimer pour jauger de l'état mental de son patient du soir que de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous ici.
    Le psychiatre regagna une expression plus neutre, il attendait avec impatience la réaction de miss Lefevre. Car en effet le fait d'errer la nuit travestie en homme indiquait qu'elle aimait le danger. Ou à défaut qu'elle aimait particulièrement l'aventure. Vous entendrez rarement Mortimer s'esclaffer de rire mais vous pourrez reconnaître ce genre de moment dans le coins de ses yeux plissés. Vous savez, ce sourire qui n'est pas présent sur la bouche mais sur les yeux !

    La situation l'amusait et peut être que la synchronisation des lumières attendrait un autre soir, il y avait ici quelque chose de bien plus amusant.

    Mortimer reteins cependant le "travail d'équipe" quelque part dans sa mémoire. Il se pourrait bien qu'il doive se rappeler de ce détail s'il veut en connaître plus sur cette connaissance familière.
    Maintenant si vous le voulez bien, place à l'indignation ! La moue presque vexée et les bras croisés, miss Lefevre ajouta son grain de sel :

    "Sans oublier d'aller continuer mon tricot en lisant un roman à l'eau de rose ? Non mais vous me prenez pour qui, une petite vieille ou une gamine de 10 ans ? Il va falloir que vous appreniez à ne plus me dire des âneries pareilles car s'il y a bien une chose qui me met hors de moi c'est qu'on me prenne pour une jouvencelle en détresse ! Si vous voulez que je vous aide dans votre travail, vous êtes très mal parti pour m'y convaincre. Faut arrêter de prendre toutes femmes pour des créatures faibles et trouillardes, c'est vexant à la fin !"

    *Et comment, vous n'imaginez pas le nombre de génie du crime au féminin.*

    Mortimer se régalait en silence. Il aimait bien ce genre de tempérament, bien que téméraire et peu apprécié en haute société. ... Raison de plus !
    Cependant cela ressemblait plus à un caprice révélateur qu'à de la lucidité.
    L'air de reproches qui résidait dans son regard amusait beaucoup Mortimer, car il mettait certainement, d'une manière ou d'un autre, mal à l'aise son interlocuteur. De plus, si Randon avait pensé camoufler son idée de s'isoler avec Mortimer pour des desseins encore incertains (quoi qu'assez bien appréhendé pour la majeure partie des hypothèses instantanées de notre psychiatre); miss Lefevre venait de tout faire tomber.

    Elle poursuivit à l'encontre de notre intrus favori tout en s'avançant, son chien sur ses talons :

    "Autant faire les présentations, cela évitera que vous ne vous regardiez en chien de faïences pendant des heures et vous jaugeant. Pas la peine de faire le concours de celui qui cillera en premier, c'est une perte de temps considérable. Je me nomme Valentine Lefevre. Je suis journaliste de terrain pour le Dandy, vous connaissez ? ... "

    *Haaaa, miss Valentine Lefevre ~~
    Chats de faïences serait un terme plus exact vu les circonstances. *


    Journaliste de terrain pour Gaspard, bien entendu. Il avait du l'apercevoir une ou deux fois dans les bureaux du journal du Dandy. A présent tout ce qui concernait la demoiselle lui revînt en mémoire, comme si on avait déverrouillé un vieux tiroir dans l'un des couloirs de son labyrinthe mental.
    Il était évident qu'elle avait du répondant mais c'était aussi l'un des meilleurs éléments de ce cher Mr Durnay. Par associations d''idées Mortimer conclu que Randon devait être une sorte de détective ... Ou du moins une taupe dans Paris utile pour le travail de Valentine. Sacré taupe tout de même ! On a rarement vu un espèce aussi insignifiante avoir un goût pour la chair fraîche.

    Toujours piquée à vif, bien qu'elle restait un minimum courtoise, elle s'adressa une dernière fois de manière ironique à l'étrange homme.

    "... Et bien la plupart des articles parlant de cadavres, je suis généralement celle qui se rend sur place pour découvrir la scène de crime... avec le spectacle morbide en bonus. Donc vous comprendrez qu'il est inutile d'essayer de me prendre pour une faible femme qui prend peur au moindre bruit suspect. Petite je n'ai jamais eu peur des histoires de croque mitaine, ce n'est pas maintenant que je vais m'effrayer d'un promeneur qui étudie les lampadaires."

    L'esprit critique reprit le dessus chez Mortimer, il aimait être précis, même pour lui même.

    * Non, j'étudie l'erreur humaine. La synchronisation ratée des lampadaires n'est qu'une des multiples preuves. *

    L'insurgée reprit son calme et s'adressa à Mortimer qui était plus proche d'elle à présent. Le ton était donc bien moins haut et agressif qu'il n'aurait pu le paraître en début de cette soirée.

    "Ainsi donc vous êtes psychiatre ? Pour de vrai ? Vous avez dû en voir des cas. Laissez moi deviner, il y en a qui vous disent qu'ils voient des monstres, n'est-ce pas ? J'ai cru comprendre que c'était à la mode de croire à cela."

    Cette dernière affirmation rappela en un éclair l'étrange visite qu'il avait reçu mais aussi toutes les affirmations, superstitions et autres délires de l'intégralité de ses patients. Notamment ceux qu'il avait réussit à soigner et/ou convaincre de leur erreur pour leur permettre de revivre plus paisiblement.
    Il écarta rapidement les faux témoignages des vrais et s'arrêta d'avoir cet imperceptible air amusé dans le coin de ses yeux.
    Valentine avait eut le mérite de boucler les ardeurs de Randon pour un petit moment, aussi il s'enquit de répondre à la journaliste tout en surveillant du coin de l’œil l'autre personne.

    " Et bien, comme l'évoquaient mes mots tout à l'heure je suis effectivement un psychiatre. Mortimer Adams, de la salpêtrière cela doit certainement vous dire quelque chose. " Possédez le nom, vous posséder la personne. Qui aime le danger annonce son nom. En effet votre témérité et votre attrait certain pour le risque m'ont été comptés par ce cher Mr Durnay.

    Mortimer jeta un coup d'oeil à sa montre à gousset tout en parlant.
    * 8 minutes et 37 secondes. Je n'aurais probablement pas le temps. *
    Puis la rangea dans la poche intérieure de son manteau avant de reprendre.

    " Les lampadaires ne sont pas mon affaire, en revanche les vices humains le sont. Il n'y a pas de modes dans vos pensées mais seulement une logique plus ou moins construite.
    Toutefois votre intérêt pour ce genre d'histoires pourrait être malsain, méfiez-vous plus de l'être humain. Il est bien plus carnassier que toutes autres espèces. "


    A ces mots il lança un énième regard provocateur à Randon. Ce n'était même plus jouer avec le feu, c'était s'y jeter en riant.

    " Voyez vous, nous avons plus d'exemples de monstres ce soir que d'êtres humains ... Oui, Mortimer est un fervent croyant de l'autodérision ... Et pourtant c'est dans notre nature. Ainsi, si de tels délires existaient il seraient à mon sens bien plus fréquentable que le genre humain. "

    Comme si cela n'était pas suffisant, notre langue de vipère hocha la tête vers sa dangereuse victime du soir une nouvelle fois :

    " Mais dîtes moi, si vous avez quelque chose à me dire d'inconvenant, inutile d'écarter la journaliste. Allez-y, vous pouvez tout me dire ~"

    Mortimer s'était même permit d'accentuer sa dernière phrase comme pour se jouer ouvertement de Randon en imitant le cliché du psychanalyste. La goutte finirait bien par déborder du vase. Et il est fort probable que notre jeune Adams en paye le prix, mais qu'importe il avait là un fabuleux otage que cette Miss Valentine Lefèvre.
    Juste au cas où, fit claquer très délicatement son pieds droit deux fois pour alerter le chien qui semblait renifler quelque chose dans les parages. Il n'aurait su dire quoi mais, après tout, c'était un chien il ne pouvait pas percevoir ce qui lui voyait, ou à défaut sentait. Rien de très brutal, mais suffisamment pour capter son attention et paraître passer le temps en jouant gentiment avec le chien. Oui on y croit tous, Mortimer amoureux des bêtes. (Quoi que les animaux auront toujours plus de qualités que les êtres humains selon lui) S'il avait pu sentir ce que Loki sentait, peut être alors aurait il été plus prudent. Ou encore amusé par ses idées morbides concernant Randon.

    Le psychiatre allait certainement essuyer les reproches de son interlocuteur, mais ce n'était pas comme s'il s'en souciait. Il était juste en train de le tester pour connaître sa limite. L'une de ses plus grandes passions semble t il. Mais le contrôle que gardait cet homme était apprécié de Mortimer, aussi ce dernier s'amusait à en voir l'étendue.
    Au pire il y aurait altercation mais Mortimer était assez fourbe pour s'échapper. Cependant il penserait éviter cette hypothèse compte tenu de la présence de mis Lefevre.




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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeJeu 16 Jan - 10:48

Une tempête. Oui, il avait déchaîné une tempête, et à vrai dire, il ne pouvait que s'y attendre. Valentine, dont les traits faciaux d'origine si doux et innocents avaient pris une teinte de colère titanesque lui faisait un discours de son indépendance, de son courage, des dangers qu'elle était apte à braver ainsi qu'une belle critique de son machisme.

Il savait qu'il ne devrait pas, mais il ne put s'empêcher de se tourner vers sa collègue, un brin de sourire au creux des lèvres. Heureusement, elle était trop blessée dans son amour-propre pour y prêter attention, et de s'en sentir d'avantage frustrée.

Quelle ironie, si Miss Lefevre savait que Randon avait uniquement été entouré de femmes toute sa vie, et qu'il ne devait son salut maintes fois à la gent féminine. Bien entendu, qu'il n'était pas machiste. Au contraire, il répugnait cette société où la femme jouait qu'un rôle d'apparence. Mais il aurait espéré, même très vainement, que sa journaliste aurait tellement piqué la mouche qu'elle lui aurait mis une gifle pour l'exemple et serait partie dans une direction quelconque. Quitte à se faire passer pour un salaud misogyne, il aurait pu être seul avec le psychiatre... mais malheureusement, la jeune rouquine ne l'entendait pas de cette oreille.

Elle s'était rapprochée de l'homme, et entamait le dialogue, évoquant elle aussi le surnaturel. Le trentenaire soupira. Et dire que ces sujets étaient censés restés discrets pour la bienséance... Avec Valentine, la discussion risquait bien de tourner en interview....

...

Et oui, la discussion tournait à l'interview. Mais malgré ses tiques journalistiques, Valentine obtenait toujours l'information désirée, un de ses plus grands talents. Aussi, Randon fut quelque peu soulagé de pouvoir au moins afficher un nom à la tête noiraude qui lui faisait face.

Mortimer Adams.

Malheureusement, ce nom ne lui évoquait pas une grande base de données, seulement celles qu'avait bien voulu leur faire partager le psychiatre. Et, il avait des relations, il connaissait Mr Durnay. Le chef de la paperasse publique, comme aimait le surnommer pour lui le chasseur.
Certainement inquiet de ses lampadaires, Mortimer observa sa montre à gousset un moment, avant de poursuivre. Ce fut à cet instant où l'attention du trentenaire se perdit. Il percevait les grognements de Loki depuis un moment, mais surtout, ils étaient trop longs en durée. Un danger rôdait, sinon le canidé ne ferait pas preuve d'autant d'anxiété. Et si lui et l'autre noiraud étaient responsables de sa nervosité, il ne laisserait certainement pas sa maîtresse rester autant dans leur périmètre.... non, le danger venait de plus loin, dans les ruelles adjacentes...

Pendant que Randon jetait quelques regards aux alentours discrètement, Mortimer évoquait les vices humains, et la nature carnassière de l'homme, puis, ses iris rougeoyants croisèrent à nouveau celles glaciales de Gray. Le concerné fronça légèrement les sourcils, se demandant où voulait en aboutir le jeune scientifique.
Enfin, certes, il comprenait bien là qu'il s'agissait d'une provocation. Il le traitait carrément de bête carnassière dont il fallait se méfier, à son interprétation. Néanmoins, étant donné la nature de son travail, il ne devait pas faire ça seulement dans le but de blesser sa petite fierté. Il y avait autre chose, un intérêt derrière cela.

Mais Randon resta de marbre, totalement, demeurant aussi silencieux et immobile qu'une statue de pierre, attentif aux bruits extérieurs à leur conversation. Jusqu'à ce que...

" Mais dîtes moi, si vous avez quelque chose à me dire d'inconvenant, inutile d'écarter la journaliste. Allez-y, vous pouvez tout me dire ~"

A cet instant, on put clairement sentir un silence de plomb s'abattre entre les trois protagonistes, seulement perturbé par les petits clapotements de pied du jeune Adams et les grognements persistants de Loki.

Les yeux du concerné s'étaient arrêtés de chercher une sombre silhouette quelque part, et ne fixaient désormais plus que Mortimer, d'un regard qui se voulait de défi, intense, pénétrant. Lui aussi essayait de sonder l'esprit du psychiatre. Mais... c'était peine perdu. Ses globes oculaires exprimaient la curiosité mélangée à une certaine forme de moquerie, ou de cynisme. Mais là s'arrêtait son analyse. Malgré sa capacité à cerner et à manipuler les gens, le trentenaire se devait s'avouer vaincu. Il ne parviendrait pas à deviner les intentions du cadet devant lui, ni à répondre en conséquence d'une manière qui l'arrangerait.

Toutefois, il lui fallait de répondre, il pouvait sentir clairement la paire de yeux avides de savoir de Valentine l'observait, en attente d'une réponse.

Mais au moment où sa bouche allait s'ouvrir, un cri retentit. Un cri d'homme. Pas un cri d'effroi, pas un cri de surprise. Non. Un cri de... colère. De haine. Un cri qui aspirait la vengeance, cela se ressentait très clairement.

L'hurlement humain émanait de la ruelle que Randon avait précédemment quittée.

Et rapidement, alors que désormais Randon avait les yeux rivés sur cette rue, une sombre silhouette en sortit, marchant d'un pas lourd, pesant, le dos légèrement avachi, tenant en ses mains quelque chose de difficilement distinguable vu la luminosité ambiante.

Peut-être que Valentine et Mortimer mirent plus de temps que lui à voir de quoi il s'agissait, à mesure que l'individu approchait. Quoi de plus normal... Randon, vu la forme de l'objet que tenait l'autre, savait que c'était son méfait de toute à l'heure. La tête récemment maquillée, et fraîchement décapitée, de la vampire. De plus, on pouvait constater des gouttelettes de sang former une légère trace, derrière l'étranger.

L'anxiété de Randon monta d'un cran. Avec Valentine à ses côtés, il était inutile en tant que chasseur. En effet... que dirait la jeune femme si son collègue détective privé se mettrait à sauter sur le nouvel arrivant, sortirait une machette de son manteau, et enverrait valser la tête de l'homme ?

Sûrement pas "Bien joué Randy !"

...

Je... Je l'aimais. Nous... Nous allions nous marier... Je... Vous... VOUS !"

Les traits faciaux de l'homme furent maintenant distincts. Un individu des plus normal, un jeune qui n'avait pas encore fêté ses 30 ans, d'apparence, bien coiffé, bien habillé... Si on excluait les tâches de sang qui inondaient sa chemise, ses bretelles quelque peu mal mise, son tuxedo servant à emballer la tête de sa bien-aimée. La rage déformait ses traits qu'il avait certainement angéliques. Il ne sortait pas de crocs de vampire, ni avait le visage déformé comme c'était souvent le cas, avant qu'ils se nourrissent. Non. Il semblait... humain.

Il répéta encore "vous" avec toujours plus de vigueur et de haine. Il était dur de deviner s'il s'adressait au groupe que formaient Valentine, Mortimer, et lui, ou s'il s'adressait exclusivement au responsable du meurtre. Randon savait pertinemment que l'homme savait que c'était lui qui l'avait tuée. L'odeur de la jeune femme imprégnait sa machette, sa chemise... il devait la sentir de loin. Si toutefois il était bien un vampire... Ce dont commençait à douter le chasseur. Pourquoi ne passait-il pas à l'attaque dans ce cas ?

Peut-être ça allait venir. Il avançait, se rapprochant inexorablement des trois protagonistes, malgré la présence du canidé Lefevre.

Immédiatement, Randon se plaça devant Valentine, et porta une main à son manteau, mais pas où se trouvait la machette. Non, il en sortir son pistolet à rouet, bien qu'il le savait désuet face à une menace suceuse de sang.

"Halte, ou je vous tire une balle en pleine tête. Posez cette tête à terre, agenouillez-vous, et mettez les bras en l'air."

Malgré l'air menaçant du trentenaire, l'homme n'obtempérait pas, et continuait son avancée sinistre envers les trois humains.

Que pouvait bien faire Randon... soit il tirerait, et à ce moment, l'homme tomberait, puis se relèverait, ce qui provoquerait un émoi certain parmi ses deux interlocuteurs. Soit... il faisait ce qu'il avait à faire, les sauver, mais détruirait à jamais sa couverture, ce qui était, hors de question.

Pour l'instant, il ne pouvait qu'attendre... Espérant que Loki ferait son boulot à sa place.


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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeJeu 16 Jan - 14:37

Valentine obtint finalement les informations qu'elle désirait. Elle avait un nom, une profession et , le plus surprenant, un lien avec ce Mortimer. Elle en fut d'ailleurs assez surprise. Comment se faisait il qu'il le connaissait ? Son patron voyait un psy ? Non allons, il était sein d'esprit, jamais il n'aurait besoin de ça... Une simple connaissance alors ? Surement... Oui cela ne devait être que cela. Elle avait beau fouiller dans sa mémoire, elle ne se souvenait pas de l'avoir croiser un jour au journal, mais peu-être était elle trop occupé à chaque fois. En tout cas il était surprenant qu'ils aient discuté tranquillement en mentionnant son nom. Que s'étaient-ils dit ? Tellement de questions...
Le psychiatre l'a prévint sur la mention des monstres. A sa façon de parler, quelque chose tiqua dans son esprit... Il était au courant de la Curia, elle le sentait.


"Ne vous inquiétez donc pas pour moi. Je suis connu pour avoir une imagination débordante, aussi cela excuse ma passion pour tout ce qui touche les créatures dites "non existantes". Si j'ai envie d'y croire cela ne veut pas dire pour autant que je suis folle. Des gens croient à Dieu, ne sont ils pas encore plus fou que moi dans le fond ? En revanche j'ai du mal à me faire à l'idée que vous connaissez Gaspard. J'ignorais qu'il avait un psychiatre dans ses connaissances. Je serais curieuse de savoir le genre de conversation vous avez quand vous me mentionnez..."

Évidemment, encore une fois, elle voulait savoir. Même si elle savait que c'était trop demander. Était-ce parce qu'elle avait peur que se soit des critiques ou voulait-elle redorer son image en entendant des compliments ? Elle ne savait pas vraiment, mais cela la titillait.
En tout cas, s'il la connaissait un peu, il savait de quoi elle était capable et donc n'allait pas la sous estimer, c'était déjà ça de gagner.
Il se mit à provoquer Randon, essayant de lui faire perdre patience. C'était bien un psy, toujours à vouloir pousser les autres à la limite histoire de les cerner et faire un bilan mental. Finalement, on ressortait plus fou d'une séance qu'on ne l'était avant, découvrant des traits de personnalité que l'on ignorait.

Valentine tourna la tête vers son compagnon pour voir sa réaction, mais il semblait ailleurs, comme à l'affut de quelque chose. Il se passait un événement qu'elle n'avait pas remarqué ? Elle baissa les yeux vers son chien qui lui aussi ne semblait pas tranquille. Humant l'air, il observait partout dans un certain périmètre, tendu. Mortimer tenta d'attirer son attention en frappant du pied, mais Loki se contenta à peine de lui jeter un coup d’œil avant de le snober.
Ce ne fut que lorsqu'un cri retentit dans la rue qu'elle comprit le soucis. Il s'était passé un drame non loin d'eux. Son ami canin et redressa immédiatement, augmentant ses grognements, figé dans une direction. Suivant la trajectoire du regard, elle découvrit un spectacle étrange et un peu effrayant.

Un homme était sortit d'une ruelle, tenant quelque chose contre lui. Il pleurait, était hystérique. Il mentionnait un mariage qui apparemment ne se ferait pas. Il s'était passé quelque chose d'horrible et ce ne fut que lorsqu'il se fut assez rapproché d'eux qu'elle distingua du liquide rouge s'écouler de l'objet qu'il maintenait fermement. Une tête décapitée.
Comment réagir à cela ? Il semblait accuser l'un d'eux d'être l'auteur du meurtre et continuait inlassablement d'approcher, ressemblant plus à un zombie qu'à un être humain. L'était-il au moins ?
Voilà qui était fâcheux. Ils avaient surement quelque chose de paranormal sous les yeux, mais à cause des deux autres, elle ne pouvait pas agir à sa guise. Elle n'en était pas à son premier phénomène inexpliqué et sordide. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était... de rester impassible ? De le raisonner ?

Randon se plaça devant elle, sortant une arme à feu. Il menaça l'autre de s'arrêter sans quoi il lui tirerait dessus, mais cela ne marcha pas. L'esprit de l'inconnu était déjà foutu apparemment. C'était une affaire pour Mortimer du coup, non ?
Elle lui jeta un rapide coup d’œil, puis finalement, réalisa qu'elle risquait de perdre un bon scoop et ouvrit sa besace sur un coup de tête, sortant un appareil photo. Il fallait qu'elle immortalise cela.
Se décalant d'un pas, elle put ainsi l'avoir entier dans son objectif et appuya sur le déclencheur. Un flash lumineux en surgit, aveuglant le fou qui laissa échapper un cri de douleur, comme si elle venait de lui jeter de l'huile bouillante sur la figure. Quelle drôle de réaction... Et s'il n'était vraiment pas humain ?
Elle fut tentée d'en reprendre une autre, mais capitula dans le regard dément de l'homme. S'il n'était pas autant agrippé à sa tête décapitée, elle aurait cru qu'il allait la lui lancer violemment.

"Loki !"

Sans rien ajouter, elle ne prononça que son prénom, mais cela était bien suffisant pour l'animal qui aussitôt s'approcha de l'homme, dévoilant des crocs aiguisés prêt à mordre s'il continuait d'avancer vers sa maîtresse. Lui aussi menaçait à sa manière... peut-être un peu plus convaincant, laissant un moment de flottement, comme si les pas du fou, ralentissait, plus hésitant, mais il s'approchait toujours. Cela en devenait gênant. Et puis elle avait peur que son chien ne soit vraiment obligé de s'approcher de cette tête raccourcit.
Rangeant son appareil, elle prit un autre objet qu'elle avait prit l'habitude d'emmener ces derniers temps. Cela ne ressemblait qu'à un manche basique, mais d'un geste agile du poignet, du métal en sortit, dévoilant en réalité une petite matraque rétractile. Elle l'avait commandé exprès pour ce genre de problèmes et à présent, s'il s'approchait trop d'elle, la journaliste n'hésiterait pas à lui donner un coup sur la tête... La sienne, pas celle qu'il tenait, évidemment.


"Si j'étais vous, je me calmerais, monsieur. Reprenez vos esprits et gardez vos distances. Il faut contacter la police immédiatement mais s'il vous plait... Ne Bougez Plus !"

Elle était très calme, même trop. Elle n'avait pas peur, mais restait sur ses gardes, son chien surveillant les pieds de l'homme. S'il faisait encore quelques pas, il entrait dans son camp d'action et l'attaquerait sans hésitation. Le poils hérissé et les crocs bien en évidence, il grognait et aboyait d'une façon peu rassurante. De quoi faire déchanter pas mal de personnes en temps normal. A l'individu de voir s'il voulait se faire déchiqueter, recevoir une balle ou même un bon coup de matraque...

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeJeu 16 Jan - 21:13



    Il avait manifestement réussit à toucher une corde sensible. En même temps à force de creuser il finirait bien par y arriver.
    Ce qui suivit plu beaucoup au jeune Adams. Il sentit que Randon relevait l'affront. Un regard intense se plongea dans les yeux de Mortimer, ce qui eut le mérite de laisser un long silence où une paire d'yeux flambaient.

    Le jeune Adams ne pu résister à l'envie de sourire, il eut comme une petite montée d'adrénaline. D'ordinaire, à ce stade, il soupire par mépris et laisse ses victimes fuir. Mais Randon avait le mérite de tenir debout et de tenter de le déstabiliser. Il est plutôt rare de tomber sur des gens intéressants ! Une bonne volonté fait de bons combattant. Et à échelle mentale, vous ne pouvez pas résister sans volonté. D'un oreille distraite Mortimer entendit miss Lefevre lui répondre, mais ce n'est pas comme s'il y prêtait une grande attention. Plutôt galvanisé par ce duel de regard.

    "Ne vous inquiétez donc pas pour moi. Je suis connue pour avoir une imagination débordante, aussi cela excuse ma passion pour tout ce qui touche les créatures dites "non existantes". Si j'ai envie d'y croire cela ne veut pas dire pour autant que je suis folle. Des gens croient à Dieu, ne sont ils pas encore plus fou que moi dans le fond ? En revanche j'ai du mal à me faire à l'idée que vous connaissez Gaspard. J'ignorais qu'il avait un psychiatre dans ses connaissances. Je serais curieuse de savoir le genre de conversation vous avez quand vous me mentionnez..."

    Pour toutes réponses agréables Mortimer la coupa d'un geste de la main dans le vide tout en exprimant sa lassitude :

    La langue claqua sur son palet ; " Chut ! "

    Mortem prenait bien trop de plaisir en cet instant pour être interrompu par le professionnalisme d'une journaliste. Le problème avec les gens de ce métiers c'est qu'ils étaient de nature bien trop insistante. Il prendrait le temps de lui répondre une autre fois si le coeur lui en dit, pour le moment, la situation était bien trop amusante pour se laisser distraire. Même s'il du s'avouer que répondre et délier sa langue auprès des journalistes étaient toujours très drôle.
    Le silence commençait à peser et Randon prit son souffle avant de répondre à la provocation de son interlocuteur. Il allait émettre un son lorsque soudainement un autre se fit entendre, le coupant dans son élan.
    Un cri horrible, manifestement celui du désespoir et de la haine, retentit dans la ruelle voisine. La joute s'arrêta donc là et toutes les têtes se tournèrent vers l'origine de ce bruit.


* Traumatisé, troubles moteurs, perte de logique, potentiellement dangereux. *

    Un homme visiblement sous le choc avançait à pas incertains et lents. Bien anormalement lents d'ailleurs, il semblait porter sur lui tout le poids de sa peine. On pouvait aisément reconnaître une démarche post-traumatique : tremblant jusqu'à avoir la voix en trémoussements ; l'illogisme de sa démarche, les propos tenus à répétitions et la tendance à l'agressivité. L'homme s'approchaient d'eux. Mortimer ne pu que constater que l'homme tenait l'objet de son traumatisme au creux de ses bras, tandis que devenait alors évidente l'hypothèse de la folie meurtrière.
    Un homme désespéré est disponible à la folie bien plus qu'à tout autre sujet pathologique. En revanche un homme amoureux est capable de toutes les folies et sacrifices. Et ses propos engageaient malheureusement dans cette voie.

    " Je... Je l'aimais. Nous... Nous allions nous marier... Je... Vous... VOUS ! "

    Mortimer n'arrivait pas à distinguer ce que tenait si précieusement le traumatisé. Cependant à mesure qu'il avançait il comprit très clairement l'horreur de la situation. L'homme tenait la tête décapitée de sa fiancée devait on déduire . . . Ce qui frappa Mortimer fut surtout frappé par la dénonciation ouverte envers le groupe et à quelle vitesse réagissait Randon. Rien à dire, il était clairement habitué à la violence.
    La suite était simple, bien que les circonstances douteuses dans lesquelles Mortem avait aperçu Valentine lui étaient préjudiciable, il n'eut aucun doute sur l'auteur du meurtre.
    Il n'était pas dans le tempérament de Valentine de tuer ou du moins sans forte "raisons valables" et mauvaise influence. Et notre jeune psychiatre savait encore ce qu'il faisait, le meurtre n'était pas au menu de ce soir. Il restait donc une dernière personne, notre chère .... 'victime'.

    Une hypothèse encore possible était tout simplement la folie, et donc que l'homme en choc post traumatique n'ait aucune conscience de ce qu'il dit ou fait.

    L'agilité de Randon fut immédiatement vérifiée car il se plaça très rapidement devant Valentine par instinct. Non ne riez pas, l'espace d'un très infime et court instant, Mortimer s'était demandé pourquoi pas lui ? Enfin, pas vraiment, sa question était de forme rhétorique. Dans le même mouvement, Randon sortit de son manteau -décidément quel arsenal !- un pistolet à rouet.

    Malgré la situation quelque peu tendue et incongrue, Mortimer eut un rictus, ce n'était pas n'importe qui qui pouvait se procurer ce genre d'armes. On avait plus à faire à un agent qu'à un civil. Les gestes totalement maîtrisés placèrent Randon au rang d'expert. Ce dernier commença à lancer le début des négociations :

    "Halte, ou je vous tire une balle en pleine tête. Posez cette tête à terre, agenouillez-vous, et mettez les bras en l'air."

    * Si en plus il sait viser ... *

    L'odeur du sang était assez insupportable. Quand bien même Mortimer avait l'habitude du sordide et de la tension, il du reconnaître avoir un haut le coeur quand l'odeur sinistre avait prit place en ces lieux. Et les vêtements ensanglantés de l'un et l'autre des protagoniste n'y ajoutait rien de bon. Il plaignit silencieusement le chien à ce moment précis.
    L'homme potentiellement dangereux chancela à la vue de l'arme mais continua d'avancer. Il semblerait que ce dernier ait donc un dernier brin de conscience. Ce qui signifie que l'auteur de ce meurtre était manifestement Randon, mais passons sur ce détail. Le psychiatre était assuré à présent que le tueur n'était pas un homme illogique, il ne commettrait donc pas un meurtre sans un motif corsé.

    Il fallait avouer que miss Valentine avait du talent en son domaine, aucune situation ne lui échappait. Alors que le danger était imminent elle s'activa à fouiller dans sa besace pour en ressortir le matériel nécessaire à sa profession. Un appareil photo apparemment de première qualité.
    La journaliste se décala d'un petit pas et cadra à la va vite l'événement, un flash inonda pendant un court instant la rue de lumière.

    Mortimer sentit que Randon n'allait pas tarder à tirer aussi il prit l'initiative de se boucher les oreilles. Mais c'est ainsi que, sans les données du son, Mortem eut l'esprit plus clair.
    Il n'entendit pas clairement les "menaces" de miss lefevre alors que son chien freinait la marche de l'homme. Mais cela était inutile il se lançait certainement au suicide, tout ce qu'il attendait devait être que Randon tire.

    "Si j'étais vous, je me calmerais, monsieur. Reprenez vos esprits et gardez vos distances. Il faut contacter la police immédiatement mais s'il vous plait... Ne Bougez Plus !"

    Les yeux de Mortimer s'étaient écarquillés après le flash de l'appareil. Comme s'il avait eut une révélation. Qu'il était bête !
    On a pas ce type de réactions après un flash photo ! La personne en face de lui était bel et bien épileptique. Il aurait du s'en apercevoir avec les tremblements alternatifs de ses doigts sur le sac ! Bien que la pénombre n'aidait pas grandement à l'identification de ce fait, le psychiatre était sûr d'avoir affaire à un épileptique chronique. Il ne s'agissait pas d'un résidus de choc post traumatique, mais bel et bien d'une crise d'angoisse entraînement inévitablement sa pathologie.
    Mortimer laissa s'échapper de ses lèvres une légère exclamation.

    * Belle matraque, bien que toutes armes peuvent se retourner contre soi ... *

    Ses alliés du soir avaient sorti leur armes, c'était à son tour de sortir la sienne : ses capacités d'analyses.

    D'un geste vif, il tendit le bras vers Randon tout en lui ordonnant :

    " Ne tirez pas !! "

    Il retira des mains de miss Lefevre son appareil photo tout en lui lançant un regard qui pouvait éventuellement inspirer la confiance. Ni une, ni deux ! Mortem approcha de deux pas de sa cible et le bombarda de flash photo jusqu'à ce que l'homme tombe au sol torturé par la douleur de sa crise. Il convulsait laissant rouler la tête dans le sac sur le côté.
    Ses suffocations de douleurs étaient mêlés aux larmes. Mortimer ne s'attendait pas à une réaction aussi violente de la part de sa victime mais passons, le danger était momentanément écarté.

    Il se permit un " Ouf ! ", quelque peu rassuré la suite des événements devaient se passer le plus vite possible.
    Et tant qu'à faire autant en profiter, c'était le moment d'interroger le meurtrier tout en donnant une raison valable à miss Lefevre de s'éclipser un court moment.

    Il fouilla dans ses poches de pantalons pour en retirer quelques francs et et les lança à miss Lefevre.

    " Appelez immédiatement les services policiers, il vous croiront sur paroles bien plus qu'à un psychiatre. Au poste téléphonique là bas. "

    Mortem montra du doigt un poste on loin de là, il suffisait de traverser la rue et de faire 10 bons mètres pour l'atteindre. Elle les verrait certainement mais ne serait pas en mesure de comprendre leur conversation, si tant est qu'ils en auraient une.

    " Vous, aidez moi à le maîtriser. "

    Mortimer savait pertinemment qu'il ne fallait en aucun cas neutraliser les mouvements d'un patient en pleine crise d'épilepsie, mais la situation était telle qu'il valait mieux blesser l'intéressés qu'eux mêmes.
    Il s'approcha du corps nonchalamment tout en intimant une sorte de clin d'oeil à Randon.

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeVen 17 Jan - 23:36

La situation était des plus critiques. Déjà, l'homme continuait sa terrible marche en leur direction, malgré sa sommation. Ensuite, Loki poursuivait ses grognements et se montrait prêt à attaquer, ce qui l'obligerait à enchaîner, vu qu'un assaut déclencherait la fureur destructrice de la bête humanoïde. Malgré la puissance de ce chien, la mâchoire du vampire le surpasserait, et son attaque ne durerait pas long. Encore fallait-il que l'homme en face de lui soit bien un vampire...
La question de savoir si la menace devant lui était vraiment surnaturelle préoccupait de plus en plus le trentenaire, qui sentait son doigt de plus en plus hésitant sur la gâchette.

Il était tant concentré par sa cible qu'il remarqua Valentine sortir sa besace qu'au moment où un flash puissant vint éblouir la parcelle de rue qu'ils occupaient, décrochant un cri d'agonie à l'homme qui tuait désormais du regard la rouquine...

"Miss Lefevre, est-ce que le terme "situation critique" vous évoque-t-il quelque bon sens ? "

Il ne put s'empêcher de lui faire la remarque, sous une pointe d'agacement... Si l'inconnu possédait bien les capacités d'un suceur de sang, en un saut il bondirait sur la malheureuse et la mettrait hors d'état de nuire, malgré les balles qui lui arriveraient dessus. Et en une baffe, il pourrait envoyer valser la journaliste suffisamment loin et fort pour risquer de la tuer...

Gray se sentait de plus en plus nerveux.

Sortir, ou ne pas sortir la machette ? Au risque que Valentine se voit agressée violemment, voire tuée... et au risque que sa couverture de détective privé soit à jamais fichue...

Le chasseur devenait de plus en plus anxieux, ce qui était mauvais signe pour son sang-froid et son efficacité. Il devait prendre une décision, et vite, avant que la situation lui devînt totalement hors contrôle.

Cependant, alors qu'il s'était décidé à viser la rotule de l'homme et s'apprêtait à tirer, une main entra soudainement dans son champ de vision, accompagnée d'une parole. Mortimer... Mortimer lui demandait de ne pas tirer. Le psychiatre eut énormément de chance de n'avoir pas réagi une demi-seconde plus tard...
Enfin, étrangement, le noiraud obtempéra, baissant le canon de son arme, et laissant le jeune Adams entreprendre sa démarche d'aveuglage de l'homme, avec l'appareil photo de Valentine.

Et... étrangement, cela fonctionna.

Pris de convulsions tant violentes qu'il en lâcha la tête de sa bien-aimée, l'individu se mit à terre, apparemment maîtrisé par le flash de l'appareil. Randon en fut surpris... Certes, les vampires étaient réputés haïr la lumière et les flashs, mais à ce point...

Mais... en temps usuel, les vampires, lorsqu'ils se sentaient grandement menacés ou souffraient avec intensité, avaient leurs crocs démoniaques qui sortaient naturellement, comme par réflexe d'auto-défense. Ou tel le cobra s'ouvrant et grinçant face au danger.

Mais là... Ce n'était pas le cas. Mortimer lui demandait de l'aider à le maîtriser, mais l'homme ne présentait pas de symptômes affilié au vampirisme. Pas de crocs, pas de force surhumaine qui, théoriquement, aurait dû faire valser le psychiatre alors qu'un bras secoué l'effleurait juste.

Sortant tout-à-coup de ses pensées, Randon se hâta vers l'homme que Mortimer tentait tant bien que mal de contenir. Mais il resta devant lui, figé, ne se préoccupant ni du psy, ni de Valentine derrière lui.

Son regard croisa celui de l'homme, malgré les allers et venus incessants des iris dans leur globe oculaire. Et durant un moment, le calme revint. Comme si la crise avait cessé, en une fraction de secondes. Des larmes inondaient les joues de l'individu qui, deux secondes auparavant, n'exprimait que haine et colère. Maintenant, la place était à la tristesse, et certainement au désespoir.

"Je... je l'aimais, malgré tout."

Ces paroles lui étaient adressées. Un vampire n'aurait pleuré qu'après lui avoir déchiré une partie de sa gorge, après avoir goûté à son sang. Cet homme... était un humain. Certainement épris d'une vampire.... Et les mots qu'il prononçait étaient ceux d'un amoureux désemparé par la perte de sa tendre. Perte dont la faute lui revenait pleinement.

Randon ne répondit rien, n'exprima rien. Il le regarda juste un moment, rangea son arme qu'il savait inutile et observa le jeune scientifique devant lui.

... Si vous voulez vous faire une séance d'interrogatoire, je vous le laisse...."

Au moment où Gray commençait à se dire que la situation avait finalement bien été gérée par le psychiatre, un détail lui échappa, mais lui revint de plein fouet lorsque ses yeux se portèrent sur la tête décapitée, à laquelle il manquait deux dents, mais qui affichait une expression monstrueuse.

Si... Si Valentine voyait cela. Si Mortimer voyait cette encéphale défigurée par la monstruosité... Il recouvrerait bien la pièce à conviction maquillée de son manteau, mais s'il faisait ça, Mortimer constaterait que du sang maculerait sa chemise, et qu'une machette encore légèrement rougie par l'hémoglobine était attachée à sa taille.

Et très clairement, gicler au loin la tête ronde par un shoot du pied tout en sifflotant ne passerait pas non plus...

"Quoi que... je serai curieux de connaître de quel mal souffre cet homme, docteur Adams."

Espérer le divertir, pour ne pas qu'il porte attention à la tête de vampire à quelques mètres de sa position, tout ce qu'il pouvait espérer.
Valentine Lefevre
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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeMar 21 Jan - 17:40

Ils étaient prêt à intervenir, à faire ce qu'il fallait si jamais l'individu les attaquait. Mais un élément perturbateur stoppa net toute idée d'offensive.
Mortimer, s'approchant soudain de Valentine, lui déroba son appareil sans la consulter et s'approcha du dément, commençant à le flasher sans hésitation et cela à plusieurs reprises. Mais à quoi jouait-il ?!
La journaliste fronça les sourcils et commençait déjà à s'avancer vers lui pour le calmer avant qu'il ne se fasse cibler quand l'inconnu s'immobilisa, tremblant de tout son corps avant de s'écrouler, continuant de convulser. Que se passait-il ?
Loki cessa de grogner, observant également la scène un peu déboussolé. L'homme s'était écroulé sans qu'on ne le touche ? Il n'aimait pas être prit en photo au point d'en tomber dans les pommes ?


"Un épileptique ? Ça expliquerait certaines réactions... Mais pas toutes."

La rouquine avait prit un air grave, observant l'ensemble d'un œil expert. L'heure n'était plus à la surprise, loin de là. Ce qui se passait autour d'elle semblait complétement fou, à croire que ce psy les provoquait. Par ailleurs il s'approcha d'elle et lui tendit de la petite monnaie et lui demandant d'appeler des secours, tout en jetant à Randon un regard insistant. Tous les deux trafiquaient quelque chose dans son dos depuis tout à l'heure et cela l’énervait. Elle ne les avait pas quitté des yeux alors que s'était il passé pour qu'ils aient soudain des cachotteries ? Encore une fois, on cherchait à éloigner la jeune femme. Pourquoi ? Parce qu'elle était "faible" comme ils se l'imaginaient, ou simplement parce qu'elle était journaliste. Tout le monde avait le réflexe de se dire qu'une personne de cette profession ne savait jamais tenir sa langue. C'était faux, mais bien sûr, les esprits étaient trop obtus pour l'accepter.

Elle tendit la main mais ne s'occupa aucunement des pièces, arracha vivement son appareil des mains du psychiatre. Elle avait très bien comprit le message et ne l'avait pas apprécié. Cependant, elle ne prononça rien sur le sujet, se contentant de les regarder avec un air lourd de sens. Oui elle le jugeait, elle aussi.


"Vous auriez pu me demander avant de me voler mon appareil photo. C'est mon outil de travail et je n'ai pas envie de le voir entre des mains inexpérimentées. N'y touchez plus. Loki restes ici."

Jetant un dernier regard à l'homme à terre, cherchant toujours à se cramponner à sa tête décapitée, elle soupira et s'éloigna des autres, cogitant déjà sur autre chose.
La nuit été plus que bizarre et elle ne savait plus où en mettre de la tête.
D'abord Diamond, puis Randon et Mortimer, et enfin cet homme épileptique obsédé par sa relique morbide. Il y avait de quoi rendre fou plus d'une personne saine d'esprit. Heureusement, la jeune femme avait toujours eu l'esprit et l'estomac solides. Elle ne cillait pas. De toute façon elle n'en voyait pas l'intérêt, cela était une perte de temps et d'informations.

La cabine téléphonique était non loin de là, mais suffisamment pour qu'elle se sente isolée, un silence brutal la déstabilisant un peu. Mais c'était malgré tout très reposant.
Valentine attrapa le combiné et y glissa de la monnaie qu'elle avait dans ses poches, ayant ignoré ce que lui avait proposé Mortimer. Elle composa le numéro du commissariat et espéra tomber sur un agent qu'elle connaissait. C'était toujours plus simple et elle était sûre qu'il la croirait.
Un réceptionniste répondit quelques secondes après la première sonnerie et demanda à qui elle souhaitait parler. Elle s’exécuta poliment attendant toujours d'obtenir la bonne personne à l'autre bout. Il lui fallut cinq bonnes minutes avant de parvenir à joindre une connaissance à elle. Une vaine, Jean était encore au bureau.

Elle lui expliqua la situation rapidement avec calme et conviction, ne faisant pas de chichi. Elle savait qu'il avait la manie de ne pas lui faire confiance. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle le taquinait tellement souvent. Cependant au ton qu'elle prenait, il pouvait constater qu'elle était on ne peut plus sérieuse et bientôt lui demanda où elle se trouvait. Valentine afficha un léger sourire de triomphe. Parvenir à obtenir aussi vite ses faveurs était rare, elle savourait inconsciemment le moment.
Elle finit par lui répondre et lui promit de ne pas trop s'approcher de l'individu avant de raccrocher.

La police était à présent au courant et allait bien vite intervenir. Il était donc temps de retourner vers les autres, les mains dans les poches, beaucoup plus détendue. Au moins elle se disait qu'elle pourrait toujours repartir en compagnie du policier en qui elle avait bien plus confiance qu'en Randon. Elle ne mentionnait même pas Mortimer qui était vraiment quelqu'un de louche.
Elle finit par revenir à leur niveau, observant toujours le malade d'un air curieux. Après tout, elle ignorait comment il avait déniché cette tête.


"C'est fait. La police arrive d'ici dix minutes. Il faut s'assurer qu'il ne bouge pas."

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeJeu 23 Jan - 22:20


    Mortimer n'y mettait pas vraiment du sien. Il était quelque peu plongé dans ses pensées et avait donc plus de mal à s'attacher aux choses physiques. Ici, contrôler un cas de convulsions spontanées. Il avait appuyé son pieds contre le bras gauche du forcené et s'était penché pour tenter d'immobiliser ses épaules. Mais ce n'était pas une affaire gagnée. Non pas qu'il soit outre mesure rongé par le remord de faire tout le contraire de ce qu'il faut contre des convulsions d'épilepsies ; mais il est plutôt difficile de réfléchir avec un homme dans cet état.

    Si bien qu'il en oubliait l'objet roulant. Enfin plutôt la tête. Mais l'identité de cette victime lui importait peu. Ce serait le travail des inspecteurs, pas le sien. Non, Mortimer devrait certainement se coltiner le sujet allongé au sol. Il était évident que la police finirait par trouver sa présence fort intéressante si leurs interrogatoire n'aboutissent pas. Ce qui risque fort d'arriver s'ils essayent de le faire maintenant où dans la nuit qui va suivre.

    * Haaaa .. Super ... *

    Enfin il en apprendrait peut être un peu plus sur Randon, c'était le bon côté des choses. Il tenterais néanmoins sa chance maintenant.
    Son sang battait encore sur sa tempe. Il ne saurait dire si la situation était intéressante ou inquiétante. D'un côté on avait les remarques sardonique de l'homme d'action et de l'autre l'indignation épuisante de la journaliste. Il n'avait pas prêté une oreille attentive à ces reproches mais il ne tarderait pas à en recevoir d'autres. L'habitude faisait que c'était largement supportable. Il devait déjà se supporter lui même, les autres ne sont que des détails au final.

    Randon s'était approché, peut être pour l'aider mais au final celui-ci se contenta de donner une aide fictive. Comme un geste qui se voulait accompagnateur mais sans finaliser l'utilité. L'homme à terre finit par se calmer et Mortimer pu relâcher son .. "étreinte".

    " Je... je l'aimais, malgré tout. "

    * Oui, oui. Il disent tous ça au début. *

    Mortimer pensa si fort qu'il en eut un vague sourire blasé. Mais cependant le "malgré tout" le laissait pantois. Généralement, on dit : "Pourtant" ou encore "je l'aimais TROP" et rien que pour le classique; " elle était si ..." .
    Enfin, dans la dernière option, l'idée de la mort est acceptée. Mais passons ces brefs détails. Ce qui intéressait bien plus Mortimer était à qui ces mots de désespoir étaient adressés. Il ne faisait aucun doute sur l'identité du tueur.

    Randon quant à lui rangeait son arme, la crise passée, tout en essayant de se tenir à l'écart du psychiatre. Le moment était pourtant opportun mais il était certainement le genre d'homme à préférer contrôler la situation.

    ... Si vous voulez vous faire une séance d'interrogatoire, je vous le laisse...."

    Mortem se releva tout en fixant l'homme chagriné au sol. Il n'allait certainement pas quitter les pavés, pour lui c'était la fin, ou du moins il 'envisageait rien à ce moment précis. C'est ça le problème du passionnel, comme une ivresse dont on ne sort qu'après avoir décuvé.
    Ses yeux vagabondaient un peu aux alentours pour voir les traces de sang au sol mais il tentait tout de même de surveiller l'individu.
    Mortimer venait officiellement de rater l'horaire des lampadaires de l'autre rue. Quel dommage ! Encore une nuit devrait être consacré à cette erreur humaine. "Va rendre service !"

    Randon obstruait le champ de vision. S'il le laissait (le psychiatre était d'ailleurs déçu, son jouet en avait marre) autant qu'il le fasse bien.
    Le sujet de ses reproches fit volte face comme si soudain il avait réfléchit. Mortimer n'était pas fou, bien qu'il ne connaisse randon que depuis ce soir, il ne deviendrait pas mielleux sans raisons. Il voulait .. attirer son attention ?

    "Quoi que... je serai curieux de connaître de quel mal souffre cet homme, docteur Adams."

    Bingo ! Mortimer résiste peu aux invitations gratuites pour étendre sa culture et son mépris pour le reste de l'espèce humaine (ou presque).
    Tout en regardant Valentine œuvrer à l'appel des secours, qui les regardait d'un air lourd de suspicions, il s'enquit de répondre à Randon :

    " Et bien c'est grâce à notre cher Miss Lefèvre que j'ai découvert en un éclair -c'est le cas de le dire- que notre homme souffrait d'épilepsie. " Il prit une pause pour regarder ce qui serait peut être son futur patient, N'est-ce pas monsieur ? ... Non oubliez, c'est sans importance.

    Mortimer baissa sa main vers le corps de l'amoureux désespéré, et l'ignora complètement pour le reste de ses explications. Il en devenait insultant mais, qui se souciait de l'intégrité mentale d'un psychiatre tant qu'il soigne ?
    Ses yeux tentèrent de croiser ceux de Randon :

    " J'ai donc neutralisé pacifiquement ce pauvre homme. La violence n'aurait fait qu'abréger ses souffrances, mais il n'est pas mourant pour autant.

    Passons à ma curiosité maintenant : vous l'avez tué, pourquoi ? Oh ! Ne vous en faites pas votre secret restera ici du moment que vous cachez votre col aux policiers. Détruire des vies n'est pas dans mon domaine."


    Bien que Mortem maîtrisait sa langue dans toutes ses ambiguïtés, il adorait déstabiliser ses interlocuteurs. Quoi que celui ci était assez au dessus de la norme. C'est plus drôle quand ça se défend.
    Voyez-y le plaisir du serpent à siffler avant de gober sa proie vivante. Pourtant il est difficile à imaginer que notre psychiatre puisse si aisément s'en sortir contre quelqu'un d'aussi expérimenté que Randon. Le goût de la provocation le perdra un jour. Cela faisait 25 ans que ça dure, hors de question d'arrêter en si bon chemin !

    Valentine revenait de son appel téléphonique avec un air très agacé. Elle n'avait pas apprécié être mise à l'écart. Après tout, elle était journaliste, la curiosité était sa plus grande qualité. Mortimer lança un dernier regard à Randon, comme un signe qu'il n'oublierait pas si facilement. Toutefois ce n'est pas le genre de choses qu'il révélera, les anecdotes passent encore, mais faire enfermer un homme (que ce soit à l'asile ou en prison) sans raisons n'était pas dans ses prérogatives.
    Il était clair que Randon était habitué à tuer de sang froid, mais il n'avait rien d'un tueur en série compulsif. Quoi qu'il en soit, les forces de l'ordre avaient des choses à cacher. Mortimer était quasiment convaincu que Randon baignait dans ce genre de choses louches, et par annexion très certainement Valentine. Cela dit, il n'aurait su dire en quoi. Ce n'était franchement pas évident d'imaginer Valentine de mèche avec des disparitions douteuses.

    Cette dernière se manifesta, faisant changer de ton la conversation :

    "C'est fait. La police arrive d'ici dix minutes. Il faut s'assurer qu'il ne bouge pas."

    Le psychiatre s'avança vers elle avec un air de gratitude. Enfin, vous savez, la gratitude de Mortimer ...
    Une main dans sa poche de pantalon l'autre en l'air, supposant la réflexion suspendue : l'index contre le pouce.

    " Fort bien ! Miss Lefevre on peut dire que vous tombez toujours à pic. "

    Dans les pensées de Mortimer cela était bien sûr ironique, mais il n'insista pas sur cette subtilité, voulant s'éviter au possible les reproches insistants concernant ses manières.

    Il fallait attendre environ 7 minutes les services policiers. Et cela se résumera certainement à s'assurer que la victime ne s'enfuit pas.
    Tous l'entourait plus ou moins, alors que ce dernier était à terre. Le canidé de miss Lefèvre aidait certainement notre sujet à ne rien tenter d'inconscient.

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeVen 24 Jan - 16:04

Ca avait marché. Randon doutait que sa question avait réellement pu faire concentrer Mortimer de façon à ce qu'il ne prêtât pas attention au bout de macchabée plus loin. N'avait-il pas deviné que derrière son interrogation se cachait un but, un intérêt ? Certainement, le chasseur avait mal dissimulé sa tentative de diversion, ayant réagi sous une impulsion, celle de vite empêcher le pire de se produire. Sa bouche avait bougé avant que son esprit eût analysé les risques de ce soudain changement d'humeur de sa part auprès d'un professionnel du comportement humain...

Mais apparemment, il avait mordu à l'hameçon, lui expliquant comment il avait déterminé le trouble du "patient" et de quelle façon il avait pu l'immobiliser. Son plan fonctionnait... Du moins jusqu'à ce que....

Passons à ma curiosité maintenant : vous l'avez tué, pourquoi ? Oh ! Ne vous en faites pas votre secret restera ici du moment que vous cachez votre col aux policiers. Détruire des vies n'est pas dans mon domaine."

La question eut l'effet qu'a l'explosion d'une centaine de dynamites. Quand le regard de l'interlocuteur change tout-à-coup, prenant soudainement cette teinte plus sombre qui est celle de l'homme qui se sait piéger, mais prêt à se défendre. Quand les iris ne brillent plus, et fixent avec intensité la personne responsable de ce changement d'ambiance. Quand le sang boue intérieurement, et que les phallanges blanchissent un tantinet.

Randon resta de prime abord, muet. Comme si... Comme si un nouveau duel psychique, bien plus intense que le premier, se faisait entre les deux hommes.

Après quelques secondes, Gray observa la journaliste, qui les avait en visuel. Sa crispation diminua. Il ne pourrait rien tenter contre le psychiatre, pas maintenant, pas ici. Aussi...

Un micro-sourire vint créer de très légères rides à son visage, avant que ses iris reprennent un peu de leur éclat, qui n'avait cependant rien de joyeux. Simplement le résultat du constat que Randon avait en face de lui quelqu'un de plus intelligent, et avec qui il ne pourrait jouer le jeu de la manipulation aussi aisément qu'avec la plupart de ses interlocuteurs.

En gros, c'était presque un "Félicitations" que lui renvoyait le chasseur, de par ce sourire. Il n'allait pas nier son crime, il n'allait pas mentir. Il avait devant lui un psychiatre, qui n'avait rien de ceux qui faisaient plus de la boucherie que de l'étude du cerveau humain. C'était un homme fin, perspicace, sûrement aussi sournois que lui. Tenter de se faire passer innocent ne ferait qu'engager une conversation inutile, et peut-être longue.

A un moment, Randon hésita à faire un hochement de tête en direction du bout de cadavre à quelques pieds de leur position. Mais... il ne rendrait pas la tâche de vérité du psychiatre aussi facile. Non. Il ne remettrait pas en doute tout ce à quoi le jeune noiraud aurait pu croire durant toute sa vie. Il resterait dans l'ignorance, mais certainement pas pour longtemps. Tout comme Valentine, qu'il doutait être finalement si innocente et fébrile que cela.

A ce propos, elle arrivait juste à temps, ce que ne put s'empêcher de faire remarquer avec sarcasme Mortimer. Selon la rouquine, la police arriverait d'ici une dizaine de minutes. Certes, désormais, ils étaient tous les trois, avec cet homme immobilisé au sol, contraints à un silence mortuaire, seulement perturbé par les pleurnichements du fou.

Avec le temps passant lentement, l'ennui arriverait. Et qui dirait ennui, dirait yeux se baladant sur les pavés. Et qui disait yeux se baladant sur les pavés, disait découverte d'une tête de vampires. A nouveau, ce même dilemme. Valentine allait très certainement sous peu rompre le silence, engager un semblant de conversation, les distrairait un tantinet et... si Mortimer se montrait aussi bavard que Randon, le silence retomberait à nouveau entre les trois protagonistes. Et l'ennui...

Et le risque que cette satanée tête décapitée trahisse toutes les vérités d'un monde judéo-chrétien. Randon, alors prit les devants. Sans piper un mot, il alla vers l'agresseur de toute à l'heure qui, en le voyant approcher, hurla de peur.

"Non, NON, NON !!!"

Comment diable ce crétin avait-il pu le voir tuer sa femme ? Il n'en avait aucune idée... Il avait pourtant bien contrôlé avant de sortir sa machette. Cependant, il était tout de même témoin. Et la terreur qu'il éprouvait alors qu'il l'empoignait en disait long de tout ce qu'il avait pu le voir faire, soit, tout. Y compris ce que sa femme avait fait elle, une minute auparavant.

Enfin, de toute manière, cet homme serait jugé pour tentative d'assassinat et meurtre, puis jugé instable, et envoyé aux soins psychiatriques de la ville de Paris.

"Réjouissez-vous, vous aurez bientôt droit à des séances privées avec cet homme

Ne put s'empêcher de glisser Randon en désignant Adams d'un hochement de tête, avant de lui arracher le manteau qu'il tenait fermement dans les mains. L'homme cria à nouveau, pleurant. Rapidement, avant que quiconque ne tentât de l'interroger ou de le stopper, Randon se retira de son témoin, et partit déposer le manteau sur la tête décapitée avec rapidité.

Avec l'obscurité ambiante, il avait de grandes chances que ni Mortimer ni Valentine eussent prêté suffisamment attention à la tête pour percevoir les quelques dents pointues qui en ressortaient, ou qu'ils les eussent pris pour des dents monstrueuses, et non des dents cassées ressortant de la mâchoire. Dans tous les cas, la tête était désormais cachée.

Se relevant, Gray croisa leur regard à tous deux, et esquissa un sourire faussement désolé.

Navré, mais la vue de cette tête m'insupporte.
Valentine Lefevre
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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeSam 25 Jan - 17:23

Alors qu'elle était revenu avec un air plus calme et détendu, la réaction de Mortimer lui fit clairement comprendre qu'elle le dérangeait. Quoi, elle avait interrompu quelque chose ? Ou empêché peut-être ?
Dans tous les cas, cette réplique qui se voulait ironique -et ça elle l'avait très bien comprit- l'amusa. Un sourire s'afficha sur ses lèvres, dévoilant sans aucune gène qu'elle se moquait éperdument de déranger et mieux encore, qu'elle en était ravie.
Sur un ton mordant elle fit une mine innocente et lui répondit sans une once de sympathie.


"C'est toujours un plaisir ♥"

A présent, ils n'avaient plus qu'à attendre, voir ce qui allait se passer et ce que la police en ferait.
Cela semblait assez évident. Qui dit fou à lier avec une tête décapité, dit corps pas loin avec un coupable. Et bizarrement, cet homme semblait accuser l'un d'eux. De ce qu'elle savait, elle n'avait jamais tué personne et encore moins cette nuit. Aussi se savait-elle on ne peut plus innocente. Mais les deux autres ? Après tout, elle les avait rencontré comme ça, alors qu'ils étaient seuls. Que faisaient ils au juste à part se balader semblant de rien à rêvasser ou à s'exciter sur les lampadaires ?

La journaliste baissa les yeux vers Loki, qui n'avait pas bougé d'un pouce. Il observait les trois hommes à tour de rôle, semblant les juger, comme s'il lisait leur pensée. Ce qui avait été dit en l'absence de sa maîtresse était arrivé jusqu'à ses oreilles.
Et dire qu'on pensait toujours que la plus dangereuse c'était l'humaine. Qui s'imaginerait que ce chien comprenait tout, hein ?
Elle posa un genou à terre et lui fit signe de s'approcher d'elle. Il s'exécuta sans hésitation, se blottissant contre elle tandis qu'elle flattait son flanc nerveux. Elle avait hâte de lui demander ce qu'il avait entendu, mais cela attendrait qu'ils rentrent à la maison.

En tout cas, tout cela allait faire un très bon article. Elle qui ne savait pas quoi écrire en ce moment, le scoop était venu de lui-même. Elle devait prendre plus de photo ou attendre la police ? Si on lui confisquait ses photos ? ... Hum oui il valait mieux attendre et obtenir l'autorisation. Son expérience avec ces hommes de lois lui avait apprit à toujours se méfier quand il s'agissait d'initiative. Elle s'était déjà vu se faire réquisitionner son appareil photo pour regarder ce qu'elle avait prit. Elle ne trouvait cela pas très juste, mais ils étaient strict... Et ça même si elle faisait une scène à Billy ou Aldrick.
Et pourtant, si seulement elle pouvait immortaliser la tête décapitée... Tient d'ailleurs elle était où celle là ?

Se redressant, Valentine observa soudain la scène de crime avec intérêt, cherchant la masse ronde, la repérant un peu plus loin. Elle avait roulé hors du champ de vision de l'homme à terre. Il fallait qu'elle regarde ça de plus près, juste pour se faire une idée. Avec un sourire malicieux de la fille qui allait assouvir une vilaine curiosité, elle s'en approcha discrètement, essayant de voir le plus possible malgré la distance.
Mais le cri soudain paniqué du fou perturba la demoiselle qui se figea, se tournant pour voir ce qui se passait. Randon s'était approché de lui, sans qu'elle n'en comprenne la raison. Elle l'observa faire, sans un mot, l'écoutant parler et attraper la pièce de tissu. Cela ne lui ressemblait pas de faire ça. Mais alors qu'elle allait reporter à nouveau son attention sur la tête, il la dissimula en dessous du vêtement qu'il avait prit plus tôt.
Valentine afficha un air déçu, trouvant que cet homme était une vraie petite nature pour paniquer pour si peu... A moins qu'en fait c'était une réaction normale et que c'était elle qui n'était pas très normal avec sa curiosité morbide. A méditer...

Finalement, la police finit par pointer le bout de son nez quelques minutes plus tard, arrivant en fiacre et s'arrêtant à une certaine distance pour ne pas déplacer les preuves.
Quelques agents s'approchèrent en compagnie d'un homme familier à la demoiselle. Celle-ci afficha un grand sourire, ravie de le voir et s'en alla à sa rencontre. Jean s'était donc bel et bien déplacé, malgré l'heure avancée. Il donna quelques directives à ses hommes qui s'approchèrent du groupe, analysant la scène en parlant entre eux et aux hommes.
Jean soupira et jeta un coup d'oeil à Valentine qui observait également, à côté de lui.


"Dans quoi tu t'es encore fourrée ?"

"J'y suis pour rien c'est lui qui est venu en pleine crise d'hystérie."

"Je vais finir par croire que tu attires les ennuis."

"Tant mieux, ça fait plus de boulot pour moi !"

Pour toute réponse, elle reçu un petit coup sur le haut du crâne, petite punition pour cet état d'esprit. Elle semblait jamais consciente du danger. Et même si c'était le cas, elle était beaucoup trop téméraire. Bien sûr tenter de lui faire la moral était un risque car elle prenait la mouche si on lui sous entendait qu'elle était une "simple femme".

"Tête de Linotte ! Et puis c'est quoi cette tenue ?"

"C'est pour mieux tromper l'ennemi  !"

"Tssk... Tu as dit qu'il y avait une tête décapitée ? Je vais voir ça, tu restes là."

"Oui papa ♥"

Pour ce surnom, elle reçu un nouveau coup sur la tête, mais moins fort. Jean secoua la tête avec un petit air agacé et s'avança vers les deux autres pour demander où était l'objet morbide avant de s'y intéresser. A tous les coups, ils allaient se mettre à cherche le reste du corps. Tout n'était qu'une question de temps avant qu'il ne le déniche... Et se mettent à débusquer le tueur, s'il était toujours dans le secteur.
Valentine croisa les bras et les regarda faire, légèrement en retrait, même si elle voyait tout et entendait tout, Loki à nouveau près d'elle, également à l'affut. La suite des événements allait surement être très interessante...

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    La remarque sarcastique de Mortimer fit réagir la journaliste. Il avait été satisfait de sa petite blague au sujet du meurtre présumé. Ses paroles avaient fait l'effet d'un boulet de canon. On aurait dit pendant un moment que le temps avait été suspendu. Et miss Lefèvre arrivait comme la signature de l'armistice. Magnifique.
    Lorsqu'il ponctua la scène de sa petite piqûre tout à fait gratuite, la journaliste lui rétorqua :

    "C'est toujours un plaisir ♥"

    * Enfin quelqu'un qui a de l'humour ! *

    Ce n'était pas comme si Valentine avait réellement comprit ça comme une blague mais il fallait aussi dire que l'ambiguïté entre le sarcasme et le plaisanterie était mince. A moins que Mortimer ne sache pas faire la différence entre les deux, prenant tout sarcasmes comme une bonne blague.

    Mortem lui renvoya son sourire narquois et ils en restèrent là question échanges.
    Randon s'approcha du futur patient qui l'eut en horreur :

    "Non, NON, NON !!!"

    Randon semblait s'affairer à régler les derniers détails, comme sa machette. Il envoya pourtant qu'une remarque grinçante à l'encontre de sa victime collatérale :

    "Réjouissez-vous, vous aurez bientôt droit à des séances privées avec cet homme. "

    Mortimer ne pu s'empêcher de marmonner un : " Bienvenu. " à l'égard de cette pauvre personne. Il était sûr que ce n'était pas la bonne soirée pour cet homme là. On lui arracha alors son manteau ensanglanté pour recouvrir la tête qui était encore là, à pourrir sur le sol.
    Ce fait étonna quelque peu Mortimer. Non pas que l'on cherche à masquer une tête décapitée, bien au contraire il en était quelque peu reconnaissant, il est vrai que c'est assez peu appétissant. Ses yeux avaient été assez préoccupés ces dernières minutes, aussi il n'avait pas vraiment remarqué dans la pénombre l'atrocité de cette tête. Pour toutes personne lambda, l'atrocité n'était que la tête décapitée, non pas ses caractéristiques surnaturelles impensables.

    Non, ce qui étonnait Mortimer était la réaction peu naturelle de Randon, quand on connaît le phénomène, de se soucier de la nature humaine dans ce qu'elle a de meilleur : la bonté.

    Navré, mais la vue de cette tête m'insupporte.

    Mortimer eut un air dubitatif mais n'émit aucune objections. Après tout il faisait peut être cela pour couvrir ses arrières au sujet de reste du corps. Cela faisait-il de lui un complice ?
    Ce n'est pas comme si cette question était préoccupante, mais il n'avait pas non plus envie d'avoir une conversation inutile sur son silence. Surtout qu'il n'aime pas devoir rester muet. L'affaire était ici différente, en effet quand bien même il arriverait à prouver ses suspicions, Mortem était sûr que même les hautes sphères de l'ordre le ferait taire. Il n'avait pas intérêt à en parler, purement.

    Certes, c'était une habitude pour tout le monde de vouloir le faire taire, toutefois ici on l'enfermerait avec ses patients. ... Tiens .. Par association d'idées cela lui faisait étrangement penser à ces personnes -comme son père- qu'on enfermait parce qu'elles criait ouvertement une vérité indésirée.

    ! TILT !

    * Non mais attendez une minute ! ... On me joue la comédie ? *

    Alors que Valentine s'occupait de son compagnon canidé Mortimer fut un instant plongé dans la confusion. Comme ce moment où ces hommes étaient venu lui annoncer une vérité flottante. Il eut un moment de pause, à tourner et retourner les faits, idées, et probabilités existantes. Un total royaume de possibilités venait de s'illuminé dans le coin "recherches et ressources inexplorées" de son cortex cérébral.
    Cela eut pour effet de faire écarquillé ses yeux dans le vide, alors que la situation ne s'y prêtait pas. Il eut comme une crise de paranoïa instantanée. Ses yeux se tournèrent un à un vers l'homme au sol, Randon et Valentine.
    Ce moment ne dura que quelques instants, à peine 8 secondes mais c'était un déluge qui s'éveillait dans sa tête.

    * Et si je n'étais que le seul humain de nature ici ? Et si Randon l'était, ou pas ? Et si celui par terre ? ... Nnnnon, trop imbécile pour savoir cacher une nature. On ne joue pas aussi bien le désespoir.
    Et Valentine ?
    Place avantageuse dans la société. Facile de cacher des preuves. Aime le danger.
    Oui peut être bien .. Mais non non non attends quelque chose cloche Mortimer. Elle n'est pas au courant de Randon. Ce qui fait que Randon lui a plus de chances d'être d'une autre nature. Et sa victime ? D'une autre nature ? Oui non ?

    [...]

    Suis-je le seul humain sur terre tout court ? On m'a enfermé dans une simili liberté où tout le monde autour me coince pour être sûrs que je ne prenne pas le dessus ? Mais ça ferait une boîte dans une boîte ! Tous les humains sont déjà dans une simili liberté, le fait socia//STOP ! *


    Si vous voulez une image, à partir de ce moment là Mortimer avait refermé le clapet de sa boîte à suspicions grâce à mère conscience. Le problème d'être rapide d'esprit c'est de ne pas pouvoir contrôler le flux et de se voir submergé par soi même. Heureusement, Mortimer était quelqu'un de plutôt ordonné, et il avait en lui tout système d'urgence, même pour les situations les plus farfelues. Tout est construit de logique, il faut bien qu'il y ait de la place pour l'illogique, sinon, une situation peu commune peut rapidement faire planter tout le système.

    La part de l'imprévu, de l'incontrôlé. C'est difficile à accepter au début, mais il faut lui laisser une place sinon on se retrouve comme un loup : On a un plan A et un plan B, mais dès que les yeux son cachés, on devient docile parce que ni le A ni le B ne s'appliquent.

    Retour au réel.
    Le bruit de personnes qui se hâtaient au bout de la rue. Le bruit d'une activité humaine qu'il avait lui même demandé à faire intervenir. Valentine allait vers les officiers avec un certain entrain. Il n'était pas étonnant qu'elle connaisse les dits services quand on écrit des articles axés sur le morbides et l'information inquiétante. Elle avait même du appeler sur place des collègues avec qui elle avait une certaine aisance.
    Si Mortimer n'avait pas bien refermé la boîte de pandore avec une certaine insistance tout à l'heure on aurait pu l'entendre dire : "tu vois j'te l'avais dit ! ils sont tous contre toi !"

    Il y eut un bref échange pendant que Mortimer restait en retrait, attendant que l'on vienne le chercher. Il était entré dans une phase de passivité. A la fois plongé dans des réflexions plus rationnelles concernant la situation actuelle en y mélangeant le piment de l'inconnu, de l'inexploré qu'il s'était mentionné tout à l'heure. Et à la fois ennuyé par tout ce qui allait se passer dans un ordre précis, évident, et prévisible. Bref, ennuyeux. Autant tuer le temps à faire des choses plus intéressantes comme se poser milles et une question en même temps. Les lampadaires c'était mort mais rien ne vaut quelques suggestions fugaces sur ces dernières pour tromper l'ennui. Et garder une once d'humour (quand bien même il serait caustique) dans son monde de labyrinthe en puzzle.

    Le psychiatre haussa toutefois un sourcil vers ce qui était devenu son compagnon de jeu -Randon- lorsque le policier "papa" annonça ses intentions quant à la tête.
    Il s'agissait après tout du reste de la victime de notre cher compagnon. Ce n'était pas pour l'aider qu'il allait faire ce que je vous expliquerait dans quelques lignes. Non, c'était pour préserver ses chances d'avoir une autre fois l'occasion de se confronter à lui. Car des événements fâcheux étaient encore probable et risquaient de le discrédité si sa chemise était découverte. Mais avec un peu de chance et d'habileté, ils arriveraient tous à être traités comme des témoins choqués.
    Enfin plus ou moins, il fallait aider à la cause.

    Mortimer profita du court laps de temps qui séparait Randon et lui du moment où le policier distinguerait leurs intentions. Il s'avança d'un pas vers le policier (effectuant un double jeu de, personne concernée qui s'approche vers l'officier) et envoya un clin d’œil à Randon. Son pas devait l'avoir fait réagir, il lui intimait la confiance. Paradoxal quand on parle de confiance avec l'être le plus détesté de tout paris, ou presque.

    Le visage de Mortimer se transforma quelque peu en celui d'une personne soucieuse.

    " Ha vous tombez bien ! Ce monsieur et moi sommes un peu déroutés. L'homme que vous voyez ici a eut une bonne crise d'épilepsie. -légitime défense- et l'autre à mes côtés m'a aidé en attendant vos... secours. "

    Il tenta de préoccuper un instant l'officier tout en ramenant de son côté Randon. Il le savait assez intelligent pour profiter de ce moment pour faire diversion. Mortimer avait misé sur la courtoisie implicite. Un officier verrait donc plus des témoins que des meurtriers et ainsi, les faits discrets deviendraient presque invisible où l'on y donnerait une autre logique que celui du meurtre.

    Cela ne plaisait pas à Mortimer de couvrir un meurtrier, mais s'il voulait en savoir plus il devait le faire. Le résultat lui important peu, la connaissance en revanche était un plat bien trop tentant pour le voir s'enfuir derrière des barreaux de prison.
    Il existait aussi une autre solution dans laquelle Randon connaissait les services et auxquels cas, cela se réglerait bien plus facilement.

    Mortem se présenta pour passer au plus vite le protocole, il en avait horreur :

    " Je suis Mr Mortimer Adams. Ce nom doit vous dire quelque chose je m'occupe d'une partie des personnes dont vous vous chargez. J'ai l'impression que celui-ci va y finir d'ailleurs, il délire complètement."

    Mortimer avait fait un signe du pouce en direction du récent veuf (enfin, même s'il n'avait pas l'air d'un mari). Il aurait voulu tenter le vice et convaincre l'officier que la victime délirait et qu'elle était l'auteur du crime mais il y avait trois bonnes raisons de réprimander cette petite fourberie :
    1. Il n'aime pas mentir
    2. Il voulait rentrer chez lui plus vite.
    3. ça ferait presque suspect s'il n'était pas psychiatre.

    Vous pouvez ajouter un bonus alternatif contrebalançant cette réprimande

    4. Mais les services de polices savent qu'en matière psychologique Mr Adams a souvent raison (pour ne pas dire tout le temps) question folies.

    Haaaa l'avocat du diable, c'est quand même bien pratique.

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeJeu 6 Fév - 11:53

Les minutes d'attente de la police passèrent avec lourdeur, et tension. Valentine lui avait affiché une mine déçue, quand il avait annoncé avoir horreur de voir la tête décapitée, mais là, elle semblait repartie dans ses pensées interrogatives de journaliste digne de ce nom, et ne lui avait par conséquent fait aucune remarque. Ce en quoi il lui était reconnaissant. Le silence n'étant usuellement pas la caractéristique récurrente de la jeune fille.

Mortimer peut-être un peu plus, étant un homme de réflexion et de sciences. Néanmoins, un regard en sa direction l'informait qu'il semblait quelque peu déconnecté de leur réalité, comme si la présence des trois autres protagonistes lui avaient échappée, tant perdu dans les méandres de son esprit, ou dans celui de ses patients. En tout cas, il ne fallait pas compter sur Gray pour déranger le psychiatre et rompre ce silence, qui lui convenait bien.

Malheureusement, ce moment de répit ne dura pas éternellement, un attroupement d'hommes étant arrivé dans leur rue. Ce fut la jeune Lefèvre qui alla en premier à leur rencontre, se dirigeant directement vers la personne qui menait le groupe. Une discussion s'ensuivit, toutefois trop lointaine pour que Randon puisse y prêter attention. De plus, des hommes de l'Etat grouillaient partout, trois s'approchant de l'homme à terre, deux autres s'avançant vers les deux noirauds qu'étaient Mortimer et lui.

S'il avait eu le luxe de soupirer d'exaspération et d'ennui, Randon l'aurait fait. Ca l'agaçait sérieusement de ne pas pouvoir prendre la poudre d'escampette et retourner à ses petites affaires. Cependant c'était une obligation, faute de quoi, il pourrait vite devenir un suspect. Pire, un suspect numéro un si Adams distribuait quelques informations... Il avait déjà suffisamment d'ennemis surnaturels en ville, il n'avait guère besoin d'être considéré comme psychopathe aux yeux des forces de l'ordre.

Aussi, il devrait s'apprêter à trouver une excuse de traîner aussi tardivement, et relater les faits aussi justement que cela s'était déroulé, d'un point de vue de personne innocente. Et surtout, surtout, il devait être prêt à parer. Etre prêt à se défendre au moyen de sa langue contre Mortimer, si ce dernier lançait aux flics que des tâches de sang gisaient çà et là sur sa chemise...
Mentir ne lui était pas difficile, mais il devrait se montrer convaincant. De plus, face à un adversaire de taille... Et là la fatigue commençait à l'enlacer, après deux nuitées de chasse. Il craignait de commettre une erreur, même infime, face aux inspecteurs devant lui.

Mais il n'eut rien le temps de faire. Non. Une silhouette lui passa furtivement devant lui, et, durant son passage, lui envoya un clin d'oeil tout aussi rapide. Désormais, l'intrigue totale se lisait sur les traits de Gray, qui observait le noiraud s'avancer vers le policier, engageant de suite la conversation.

Et... les mots qui sortirent de sa bouche surprirent Randon.

Il se serait attendu à... une version faite uniquement du point de vue du psychiatre, témoignant uniquement de son innocence. Mais non... le chasseur se vit incorporer dans la déposition de Mortimer, l'éloignant par ce témoignage de la réalité de ce qu'il était.

Pourquoi ?

C'était la question qui se lisait dans les yeux de Randon durant un court instant. Mais... il effaça vite sa perplexité, et s'avança à son tour vers les deux policiers, gribouillant en même temps des notes sur un calepin relié de cuir.

" Je suis Mr Mortimer Adams. Ce nom doit vous dire quelque chose je m'occupe d'une partie des personnes dont vous vous chargez. J'ai l'impression que celui-ci va y finir d'ailleurs, il délire complètement."

Il désignait l'homme à terre qui, malgré les diverses questions dont l'assaillaient les policiers, demeurait aussi silencieux qu'un macchabée. Le policier avec lequel il parlait hocha la tête, marmonnant "Hm. Oui. Adams. Le psy. Hm..." tout en poursuivant son rapport.
Gray en profita pour s'incorporer dans la discussion.

"Dieu Merci, vous êtes venus rapidement. Je suis Randon Gray, témoin de la scène avec Miss Lefèvre et Monsieur Adams. Cet homme... a déambulé de cette ruelle Il pointa du doigt la ruelle où il avait achevé la vampire une quarantaine de minutes auparavant, tenant dans ces bras la tête d'une... femme. Comme l'a dit Monsieur Adams.... c-cet homme dé-délirait. Il... Il... répétait qu'il l'aimait.

Ses bégaiements étaient poursuivis d'une déglutition qui se voulait celle d'un homme en état post-traumatique. Ses yeux exprimaient étonnement et effarement. Le policier l'observa, puis tourna la tête en direction du manteau du fou qui couvrait la tête décapitée. Randon comprit dans les attentions de la police qu'il allait peut-être y avoir la tête à découvert dans peu de temps. Après... les choses risqueraient de devenir complexes. Pas pour lui, il pourrait simuler aussi bien le choc que les autres, à la découverte de la tête, mais si on commençait à les retenir tous les trois pour poursuivre des interrogatoires sans fin... cela risquerait de prendre de son temps, qui lui était précieux.

La pire des situations serait qu'on le fouille, mais c'était peu probable. Sauf si l'homme à terre recommençait à l'accuser, et encore, sa folie étant évidente, pas dit qu'il serait pris au sérieux. Mais plus vite Randon serait loin de la scène de crime, mieux il se porterait.

Aussi, il essaya.

"Je m'excuse Monsieur l'agent mais... nous avons eu tous une soirée riche en émotions et... j'aimerais savoir s'il vous serait gré de nous laisser partir, après que nous vous ayons laissé nos adresses, bien sûr."

Juste pour lui le temps de rentrer, se doucher, laver assidûment ses habits à l'eau froide et au savon, et de se reposer. Et aucun soupçon ne pourrait lui retomber dessus.

Il adressa un coup d'oeil à Mortimer qui, il l'espérait, irait lui aussi dans son sens. Il devait certainement être tout autant désireux que lui de rentrer.

Mais malheureusement le chasseur avait exclu une personne dans sa réflexion. Valentine. Elle.. que dira-t-elle ? En restera-t-elle là ? Ou sa curiosité légendaire forcera le psychiatre et lui à passer une nuit en observation, si la tête décapitée à dents aiguisées venait à être découverte ?

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MessageSujet: Re: Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé   Les nuits portent conseils à ce qu'il parait... [pv Randy & Mortem][1889] - Terminé I_icon_minitimeMer 12 Fév - 19:35

Valentine ne bougeait pas, observant ce qui se passait sous ses yeux sans rien dire. Elle était vigilante et ne ratait rien de ce qui se passait ou se disait. Et surtout en ce qui concernait les deux autres. Ils eurent d'ailleurs une réaction de plus surprenante, lui mettant la puce à l'oreille. Ils n'étaient pas nets, cela se voyait... Enfin pour elle. La police qui opérait tout autour d'eux ne tiquait pas, relevant leurs paroles comme s'il s'agissait de commentaires basiques et normaux. Ainsi donc ils allaient tous passer à côté de ça sans réagir ?
Jean écoutait Mortimer, puis Randon. Mais il était impossible de savoir quelle expression il pouvait bien montrer, lui tournant le dos. Croyait-il ce qu'ils racontaient ?
Et elle-même dans tout ça ? Allait-elle se contenter d'observer la scène et faire comme si de rien n'était, ou lâcher quelques avis bien sentit quand aux suppositions qu'elle avait eu depuis le début ?

La jeune rouquine baissa les yeux sur Loki qui regardait également toute cette scène, jetant de temps à autre, un oeil attentif à sa maîtresse, comme s'il désirait lui révéler un secret qu'il avait entendu entre les deux individus pendant qu'elle s'était absentée. Mais sous son apparence canine, il ne pouvait qu'attendre patiemment qu'ils soient seuls. Dur attente compte tenu de ce qu'il avait à lui dire.
Valentine sentait pertinemment qu'elle passait à côté d'un détail important et n'appréciait pas beaucoup cela. On la traitait souvent de petite fouineuse, qu'elle mettait son nez partout et se mêlait de ce qui ne la regardait pas. Cependant, ils ne disaient plus la même chose lorsqu'ils avaient tous leur journal dans les mains, scandalisés d'apprendre une information dissimulée par une célébrité ou même la police. Ha ! Elle était belle cette mauvaise fois et hélas, la journaliste devait constamment supporter ce genre de pensées.

Elle croisa les bras, toujours attentive aux mouvement de la police et haussa un sourcil lorsqu'elle entendit Jean. Randon avait eu l'idée saugrenue de demander à partir de la scène de crime. Ne savait-il pas que ce n'était pas aussi simple ? Il avait très peu de chance de réussir à s'en aller comme si de rien n'était. De quoi avait-il peur ? Les accusations de fou l'effrayaient. Elle ne voulait pas se risquer à le soupçonner mais après tout, est-ce qu'elle le connaissait vraiment, au final ? Non... Elle n'avait jamais eu la preuve de ce qu'il lui avançait mais là encore, elle ne pouvait rien dire là dessus. Qui sait peut-être s'inventait-elle toute une histoire là dessus.


"Vous laissez partir ? C'est vrai qu'il se fait tard et les évènements ont dû être éprouvants. Soit, donnez vos noms et adresse à mon agent. J'aimerais vous poser quelques questions demain à la première heure. Ne vous amusez donc pas à quitter la ville."

Il fit signe à un des agents qui l'accompagnait et donna quelques directives, lui laissant le soin de relever les identités des deux hommes. Il se tourna ensuite vers Valentine et l'observa un petit instant avant de hausser la voix.

"Je compte sur toi aussi !"

"Demain j'ai du travail au Journal, je n'aurais pas le temps de venir."

"Tu vas pas commencer à te défiler quand même !"

"Aucunement... c'est pour cela que je t'accompagnerais au Commissariat quand tu auras finit ici. Plus vite se sera fait, mieux je me porterais et je pourrais passer à autre chose..."

Son regard était indifférent, montrant un sang froid un peu effrayant quand on y pensait. Elle ne paniquait pas face à la situation. Après tout jamais elle n'avait détournait le regard sur une scène de crime et ce n'était pas ce genre d'évènement qui allait la perturber. Sans oublier qu'elle avait quelques photos à développer. Et puis, il était tellement plus facile de récolter des informations en accompagnant la police. Oui, même si elle avait dit qu'elle avait du travail le lendemain, elle avait omit de préciser qu'il avait déjà commencé.
Valentine ne laissa pas au policier le loisir de répliquer autre chose et alla s'adosser contre un lampadaire, faisant mine d'attendre sagement. Mais même si son visage était impassible, ses yeux se tournaient vers les trois hommes, le fou, la tête, les ruelles adjacentes. Tient d'ailleurs où était le corps qui était à la base attaché au cou tranché ? Il ne fallait pas qu'elle rate sa découverte.
Non, elle avait vraiment fait le meilleur choix possible. Surtout qu'elle sortait l'excuse du témoin clé et de la jeune femme voulant une escorte policière.

La rouquine ne compta pas le temps qui se passa dans cette rue, les événements qui suivirent, les observations qu'elle fit. Mais quand elle partit enfin avec Jean en direction du Commissariat, il semblait que la matinée commençait déjà à se dévoiler au loin...


[Bon voilà j'ai fait une fin du côté de Valentine, je vous laisse le faire de votre côté XD]

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