Un rire qui sonne faux m'échappe.

-Mais pas du tout ! Je visite le quartier voyez-vous.

Même le ton et le sourire que j'offre à la demoiselle sonnent faux. Et pourtant elle s'éloigne après m'avoir détaillé de haut en bas, suspicieuse. Je la regarde partir, les lèvres pincées en moue un peu nerveuse. Je ne m'étais pourtant jamais perdu auparavant, même petit lorsque je courais seul dans la forêt. Enfin pas totalement seul puisque le renard était là pour me guider. Un soupire de désespoir m'échappe puis je me lance à la poursuite de la demoiselle.

-Mademoiselle ! Attendez ! Vous pourriez peut-être m'aider, je... je suis bel et bien perdu, oui.

– Oui…
– Moi aussi.

– Non, c'est juste…
– Oh trésor, ne soyez pas ridicule. Entrez, vous avez sonné à la bonne porte.
– Vraiment ?
– Oui ! Mais je veux tout savoir ! Qu'est-ce qui vous amène chez Gigi la croqueuse, mon loup ?

- On vous voit tourner en rond depuis une heure.
- J’en étais sûr ! Tu es perdu ! Avoue !
- Non !
- Oui.
- NON !
- Certainement !
-...
-…
- Je te dis que non ! La mer Rouge est par là !
- Elle est dans l’autre direction. C’est notre destination.
- Voulez-vous partager la route avec nous ?
- Oui !
- Non. Elle est par là, j'en suis convaincu.

Exaspéré par l’entêtement du jeune sphinx, Ryden le ramasse et lui coince la tête sous son bras. Le gamin se débat, mais il n’arrive pas à se libérer de la prise du démon.

- Aaah ! Il m’énerve ! Je n’ai pas l’intention de mourir dans un désert. On vous suit.



- Quoi !? Qu'est-ce qu'il y a !?
- Rien. Je voulais juste voir si tu étais nerveuse. Et il semblerait que oui.

– Q-Quoi ?
– Pose ce plateau.
– Ce… Mais pourquoi ? Je dois aller servir la table neuf, ils…
– Andréa. Pose. Lentement. Ce. Plateau.
– Mais Lûka j–
– Tu poses ce plateau !!!
– D'accord, d'accord. Voilà.
– Merci…
Respiration profonde et soulagée.
– Tes lacets sont défaits.

– C'est bon, je te l'ai dit, je me suis entraîné.
– Oui, mais vas y doucement ! Tu sais bien que c'est fragile !
– Oui ! Je sais !
– Ralentis !
– Arrête Vlad, tu me stresses !
– Alors ralentis ! On dit « battre les œufs », mais ce n'est pas à prendre au pied de la lettre !
– Je sais ce que je f…

CRAC !!

– Tu vois ?! Le saladier est en miette !
– … Débrouille toi.

– Non.
– Mais pourquoi ?
– Parce que j'évite de faire des choses complètement stupides.
– Depuis quand exactement ? Ça ne s'est pas trop vu ces derniers temps.
– Anselme, c'est non.
– Oh allé ! Tu ne sais pas ce que tu rates !
– Non.
– Mais ce serait tellement…
– Non !
– Elle pourrait te grattouiller le ventre.
– Toujours non.
– Te caresser derrière les oreilles.
– Tu es insupportable.
– Faire des tresses avec ta fourrure soyeuse.
– Quoi ?!
– Les garçons !
– Tais toi, la voilà.
– S'endormir pelotonnée contre ton co- Hmpf.
– Continue et je t'assome.

-Quoi ?

-Dagda avec un bonnet de père Noël !

-... Essai et je te change en crapaud !

- Pff... t'es pas drôle.

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Je fixe mon frère, les sourcils froncés.

-Erwan... t'as du chocolat sur la joue.

Il abdique finalement.

-Mais quelle idée aussi de laisser un fondant au chocolat au milieu de la table !

Je soupire, exaspéré par mon frère. Il est irrécupérable.

Hiiii l'image de Narcisse est trop beeeeeelle, merci beaucoup /o/
Et le tangooooooooo
C'est trop beau. J'adore.

Désolée de cette absence impromptue mais... *se retrousse les manches* je n'ai pas dit mon dernier mot !!




Un sourire maladroit, la cheville qui tourne, le corps qui danse. Narcisse hausse les épaules.

« Non, ça va. Ne vous en faîtes pas, j'ai l'habitude.
'fin vous êtes tombé de haut, quand même.
À croire que j'ai des ailes, haha... »

Haha.






« M-Merc-CHOUM.
Je ne savais pas qu'un dragon pouvait éternuer.
C-ce n'est pas dr-ATCHI !
Mouche-toi.
Hm. »






C'est ce qu'on lui avait dit, quand il était entré au Lost, et il avait tenté d'y croire, timidement, sans oser donner trop de crédit à ces quelques mots, sans oser avoir foi dans des paroles trop légères. Puis les mois étaient passés, et les spectacles s'étaient enchaînés, et Narcisse avait découvert sous les yeux brillants du public une forme de liberté dont il avait oublié la beauté. Puis le temps avait coulé, et l'acrobatie l'avait emporté, et le dragon avait retrouvé entre les murs bien protégés les ailes qu'il avait arrachées.






Pour UNE FOIS.
POUR UNE FOIS que Narcisse parvient à dormir. Non. Bien sûr que non, nooooon, il faut qu'il entende quelqu'un réveiller son voisin ! Son voisin!

Un grognement sourd fait gronder ses entrailles tandis qu'il ouvre – défonce – la porte de sa chambre et la claque violemment derrière lui, fusillant le plancher du regard et laissant échapper toute la mauvaise humeur du monde des quelques écailles qui ont poussé sur sa peau blême.

Ce matin, il mange de la viande.






« ….
- ….
-.... »

Cela fait à peu près dix secondes que la conversation est devenue insupportable, et maintenant Narcisse panique encore plus qu'avant. Pourquoi il panique ? Chut. Il l'ignore. Peu importe. Ne pas y penser.

« …
- … »

Le type va le détester. Ou se moquer. Ou les deux. Sans doutes les deux. Allez, Narcisse, allez, tu peux y arriver, tu peux y arriver...

« DU JUS DE GRENADINE. S'il vous plaît.
Du jus de... grenadine ?
… Pommes.
Et un jus de pommes pour Monsieur ! »






L'homme a amusé, au moins. Narcisse, lui, est mortifié, et ses joues brûlent d'une couleur incandescente.

« … Merci... »

Il récupère la chaussette sans rencontrer le regard de son interlocuteur et s'enfuit en courant de la scène, espérant ne jamais recroiser cette personne de son existence. Jamais. Jamais.






« … Oui ? »

Il ne sait pas pourquoi il a posé une question alors il répète, un peu plus sûr, un peu plus ferme. Timidement, il se penche vers le gentil monsieur qui lui propose son aide, soulagé d'avoir enfin trouvé de quoi l'aider.

« Vous sauriez m'indiquer la bijouterie ''Chez Glandine'' ? »

Un éclat d'amusement scintille dans le regard de son interlocuteur, qui lève doucement le doigt.
Ils sont en face.
Bordel.

« … Merci... Pardon... »







Narcisse sursaute, glisse, se rattrape tout juste sur la corde qui lui sert de plancher, et lance un regard peu amusé au plaisantin.

« Ha. Ha. Ha. »






Un sourire mélancolique, un regard rêveur. Le visage du dragon s'apaise tandis que son esprit se perd dans des songes qu'il ne s'autorise pas.

« Ce serait chouette. »

Ce serait beau.

« Peut-être un jour. », murmure-t-il, parce qu'il a le droit d'y croire.

Un jour. C'est assez vague pour lui laisser l'espoir, pour leur laisser l'utopie de voir naître un monde qui donnerait le droit de vivre, le droit de faire éclater leurs ailes aux yeux du monde sans craindre la mort.

« Un jour, c'est sûr. »

Il sourit.







Narcisse hausse un sourcil peu convaincu à l'adresse du petit chenapan. Son visage peine toutefois à rester sérieux, un sourire s'acharnant à étirer les coins de ses lèvres, un éclat d'amusement pulsant dans ses iris.

« Tu sais ce que c'est, un alibi ?
BAH OUI ! C'EST QUAND ON EST PAS COUPABLE ! »

En soi, ce n'est pas faux.

« Oui, mais je t'ai vu me lancer cette boule de neige.
C'était mon jumeau.
Je n'en suis pas si sûr. »

L'enfant fait la moue, le dragon sourit. Puis se penche. Sous ses doigts croustille une neige fraîche dont le contact a le goût d'une enfance oubliée. Son regard, lui, se fait bien plus dangereux.

« Vous voulez jouer ? On va jouer. »

Narcisse était très doué à la bataille de boules de neige, dans les Alpes. Apparemment, ça ne se perd pas.

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Je fais exceptionnellement du 2 en 1 sur ce post )o)

Dolores >Je n'ai pas résisté à enchaîner sur ton post XD (J'adore ton père ! Et tes talents de dressage !)
Lotte > La micro scène d'arrivée dans la bibli )o) Et pauvre Charles-Alexandre xD

Nessy > Mais de rien )o) Content que ça te plaise ! Sympa de te voir en champion de boules de neige /o/

- Je signe où !?
- … Tu ne veux pas en savoir plus ?
- Non ! En fait, j’ai arrêté d’écouter à « abandonner ta famille ».
- Ah ha ! Je t’adore déjà, petit. Allez, quittons ce trou à rat infernal.


Confortablement assis sur la chaise dans la salle d’interrogation, Ryden regarde sans broncher le policier.

- J'ai un témoin qui affirme t’avoir vu rôder.
- Arrête de dire n’importe quoi, Jean. Je n’ai pas mis du laxatif dans ton café. J’aurais aimé être le coupable, mais cette fois-ci, ce n’est pas le cas. Demande à Roméan, j’étais avec lui à l’heure dudit crime.
- Ah ! Tu avoues. C’était toi les autres fois !
- Mmmh… peeuut-être.

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Oooh, mais je reconnais cette tuque/bonnet !! N'est-elle pas classe entre les mains stressées de mon petit sphinxounet !? XD Merci Ed !!

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Fred > J'adore ton alibi xD Et merci pour les compliments, c'est très gentil ! )o)
Ryden > Oui ! Il fallait saluer comme il se doit l'arrivée de ce petit Sphinx ! Et je note de ne jamais accepter de café de Ryden.

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(Trop trop cool le dessin \o\ Merciiii !)

– C'est parce que j'ai vu juste.
– À propos de quoi ?
– Vous êtes bien un abruti.


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Dolores > De rien )o) et Pauvre Adam XDD
Lotte > C'est trop mignon ! Ed a bien fait de lui offrir Gutty ~
Fred > J'aurais tellement voulu au moins voir la scène de réveil du Morgan sauvage xD

– Hum ?
– Là, en rêvassant. Tu souriais.
– Hu ? H… J-Désolé, je dois y aller.
– Quoi ? Mais… Andréa, tu pourrais répondre au moins !
– Oui, oui ! La prochaine fois !

D'abord, il faut qu'il joue ce nouveau morceau !